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Don’t let the Devil take you out for dinner [June]

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Don’t let the Devil take you out for dinner

Pour une fois, Alek avait décidé de prendre une journée de “repos” une journée pour lui, où il ne ferait aucune recherche, aucun appel, ne se préoccuperait en aucun cas de ce qu’il pouvait bien se passer en Serbie, et bien sûr, prendre le temps d’oublier un peu tout ce qui se produisait dans son existence. Il y avait des fois, où il fallait savoir prendre une pause. Il avait eu un léger sourire en coin, se disant que Ranko aurait probablement désapprouvé. Il faudrait qu’il songe à le faire un peu plus souvent, rien que pour imaginer le géniteur se retourner dans sa tombe. A bien y penser, il avait déjà dû sauter dans tous les sens en le voyant remettre “les efforts de toute une vie” dans les mains de Jovanna. Il n’était pas certain de pouvoir réellement qualifier ce que son père avait fait de réels efforts, bien que s’il devait se montrer honnête, ce qu’il faisait lui était probablement pire. Il n’était pas sur place, n’avait aucune idée de tout ce qui pouvait se produire là bas, mais se reposait clairement sur l’argent fourni par l’entreprise… Cependant, ce n’était pas comme si Ranko lui avait réellement inculqué des notions de morale, bien au contraire. Sans être profondément mauvais, Alek avait complètement tendance à avoir un sens décalé de ce qui était bien ou non, la faim justifiait les moyens, tout simplement.

Il avait soupiré, recrachant une volute de fumée de sa cigarette avant de la jeter à même le sol, sa canne s’était glissée dans sa main, et il s’était levé, activant sa déchirure par la même occasion. Il y avait trop de bruit dans la rue la plupart du temps, cependant, c’était une heure plutôt creuse, et s’il n’arrivait pas à distinguer de manière précise ce qui se déroulait autour de lui, tout ne se superposent pas assez pour que ce soit complètement impossible à discerner. Il avait récupéré le sac sur le banc qu’il venait de quitter, ce dernier pesant une tonne tant il s’était laissé aller à acheter un peu tout ce dont il avait envie dans sa petite balade qui avait au final duré des heures. Des objets sans aucune utilité pour la plupart, qui partiraient sans doute rapidement à la poubelle, mais pas uniquement. Il avait eu l’agréable surprise de trouver quelques livres en braille, ce qui était immensément rare dans le commerce, lui qui était seulement entré dans l’établissement pour être un peu au calme, chose qu’il faisait parfois, une médiathèque possédait des livres audio, et dans un endroit pareil, personne ne venait lui parler, c’était d’un commun accord que tout ce qui était du domaine des bibliothèques était souvent silencieux. Il s’y rendait parfois simplement pour réfléchir ailleurs que chez lui, et les employés avaient fini par s’habituer à lui, si bien que c’était toute contente que l’une d’entre elle était venue lui annoncer qu’ils avaient récupéré quelques livres en braille qu’il pourrait emprunter. La plupart ne l’intéressait pas le moins du monde, cependant elle avait eu l’air si contente qu’il aurait été presque inhumain de refuser d’en mettre quelques-uns dans son sac. Inhumain et.. peu séduisant, en réalité.

- D’habitude je n’emprunte jamais, cela dit ça me fera une excuse pour revenir plus vite, il s’agirait de ne pas dépasser mon délai, n’est-ce pas ?

Un sourire comme il en avait le secret, et il avait passé quelques heures là, parce que cela laissait le temps à la jeune femme de réfléchir, et lui, il pouvait aussi vérifier ce qu’il pensait. Deuxième déchirure venant à son secours, il avait vérifié qu’elle le regardait bien comme il le pensait. Et elle n’avait pas arrêté. Un client était rentré, et il avait déplacé son pouvoir pour la regarder elle. Plutôt mignonne, dans le genre. Il fallait aimer les toutes petites brunes un peu rondes à lunettes bien trop grandes pour leur propre visage, et c’était son cas. En réalité, il aimait toutes les femmes. Toutes les femmes étaient belles pour lui, la féminité était une chose qui s’accrochait à chacune d’elle d’une manière différente, et toutes étaient séduisantes. Lui, préférait une voix, une façon d’être, un éclat quelconque perceptible en face, le reste n’avait que peu d’importance, notamment car il n’était pas en mesure de donner un avis sur le physique de qui que ce soit de manière commune. Combien de petites nanas peu sures d’elles avait-il ramené dans ses filets avec un léger rire et quelques phrases bien tournées ? Alek connaissait son potentiel séduisant, il avait beau avoir un handicap il était pleinement conscient d’être beau, et il en jouait complètement, surtout quand la fille devant lui pensait le genre d’idioties résumées en “aucune chance que je plaise à un gars comme ça”. Il avait de beaux discours, des paroles délicates et encourageantes, la réalité était que ses intentions étaient bien moins gracieuses. Il y avait seulement des cibles… un peu plus faciles que d’autres. Il s’adaptait, savait néanmoins quand s’arrêter, s’il avait peu de valeurs sur beaucoup de choses, mais il faisait attention à cela, déjà par simple principe, et ensuite parce qu’il ne voulait aucunement avoir à gérer la situation si Jovanna venait à apprendre qu’il avait été trop insistant envers une femme. Ils avaient beau n’être concrètement qu’associés malgré les papiers de mariage, il fallait dire qu’elle était terrifiante quand elle s’y mettait. Et il savait qu’elle ne le louperait pas. Il se demandait parfois s’il n’avait pas fait une très mauvaise manœuvre sur ce coup là. Pour une fois, peut-être que Ranko avait eu raison : “Ne fais jamais confiance à une femme, elle aura toujours plusieurs coups d’avance sur toi.” Jovanna en faisait partie, il en était persuadé.

Son téléphone avait vibré dans sa main, et il avait eu un léger sourire en récupérant au passage ses écouteurs, laissant la synthèse vocale lui lire le message “Hey, c’est April, la fille de la médiathèque…” Il avait refermé le message, ne laissant pas la voix finir. Elle avait donc décidé de se laisser tenter par le fait de récupérer son numéro dans les fichiers comme il le lui avait glissé discrètement en récupérant les livres, hm ? Il écouterait plus tard, la forme de voiture qui venait de s’arrêter juste en face de lui lui laissait comprendre que le taxi qu’il avait commandé venait d’arriver. Il avait déposé le sac dedans, plié sa canne et s’était installé à l’arrière en désactivant sa déchirure, donnant derechef son adresse pour se faire conduire. Le trajet n’avait pas été très long avant qu’il ne se rende compte que quelque chose n’allait pas, et il avait eu un petit sourire en premier lieu, jusqu’à avoir un rire qu’il avait caché derrière sa main. Soit il y avait eu un réel problème à l'embauche, soit cette personne n’était pas du tout une conductrice de taxi, et elle n’avait pas osé lui dire de s’en aller, par crainte ou par souci de lui, il n’en savait rien mais quand même. Il avait de nouveau activé sa déchirure, rien dans l'habitacle ne correspondait à un taxi. L’odeur de parfum féminin en revanche l’avait fait se montrer plus doux et joueur directement :

- Dites… Vous ne conduisez pas comme une professionnelle, je me trompe ? Il avait eu un léger rire. Vous auriez dû me le dire ! On fait quoi, je passe devant comme deux personnes civilisées, on fait comme si vous étiez vraiment un taxi ou vous me déposez dans un endroit safe pour que je puisse rappeler la compagnie de taxi ?

Il s’était même accoudé un peu en se penchant vers l’avant, amusé par la situation au final. Il fallait dire qu’il ne craignait pas tant ce qui était en train de se produire, ici, il n’avait pas réellement d’ennemis, pas encore, il passait plus pour un illuminé que pour quelqu’un de dangereux, et si sa chère femme avait voulu lui faire quelque chose, cela aurait été bien plus direct, il lui faisait confiance là dessus. Là, ils étaient juste dans une situation où quelqu’un avait été trop gêné pour lui dire quoi que ce soit, et si ce n’était pas le cas, il aurait l’avantage en étant à l’arrière, et avec une personne persuadée qu’il ne voyait rien du tout, l’effet de surprise était important.
© Laueee
June Kitanović
Blue Blood
June Kitanović
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Alias : Héméra, June K., Kháos
Genre : Fem. ; elle/she/her
Age : 28 ans
Dollars : 1962
Zone libre :
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I've got a crush, it's crushing me

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Unbreakable link,
protector of the heart


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somedayy


Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

Spoiler:

Pseudo : Lyne
Comptes : Naël & Danessa
Genre IRL : elle/she/her
Messages : 1622
Date d'inscription : 29/01/2023
FC : Alycia Debnam-Carey
Crédits : avatar: redfield / signature: awonaa / icon: StrangeHell
Thèmes abordés : Harcèlement, Abandon, Maladie dégénérative, Alcool, Langage vulgaire, Anxiété, Dépression
Thèmes refusés : Harcèlement (merci d'en discuter au préalable)
Infos RP : Présence quotidienne, Rythme aléatoire (en ce moment ça va), nombre de mots aléatoire, langue aléatoire (je m'adapte au besoin <3)
Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
Don't let the Devil
TW : mention d'accident de voiture,
anxiété, dépression


Here Comes The Sun - The Beatles


June ne sait pas conduire. Ça a toujours été assez clair, et elle n’a jamais pris le temps de s’améliorer. Parce qu’en plus de ne pas savoir le faire, elle déteste ça. Le fait d’avoir un engin qu’elle n’a pas l’impression de contrôler entièrement sous ses doigts et sous ses pieds, où chaque moindre erreur pourrait être autant fatale pour elle que celleux qui croisent son chemin. Elle déteste ça. Elle sent le volant vibrer sous ses mains et elle a envie de vomir de peur. Au lieu de quoi elle s’y agrippe, et appuie doucement sur l’accélérateur, qui fait une embardée. Elle calle et doit redémarrer. Encore. June se dit qu’elle pourrait abandonner la voiture ici, tant pis. Quelqu’un viendra la chercher et elle ne s’assira plus jamais à la place maudite. Mais elle ne le fait pas. Parce qu’appeler à l’aide la fait se sentir inutile, faible, un potentiel élément à jeter par les décisionnaires d’Icarus. Alors elle n’appelle personne, et elle continue à lâcher des insultes contre le volant, la voiture, la route, les gens et surtout, surtout elle-même. Après tout, elle ne peut s’en prendre qu’à elle, d’avoir décidé de conduire pour s’aérer l’esprit. A défaut de pouvoir voler aussi loin qu’elle le voulait. Elle était même sortie de New Blossom, s’était rapprochée de la ferme de Suni, avait eu trop peur de déranger et avait fait demi-tour. Elle roulait depuis des heures, et devait maintenant rentrer. A Solaris, en passant par toute la ville.

Un mal pour un bien. C’est ce qu’elle se dit alors que les feux ne cessent de passer rouge à son approche. Parce qu’au moins derrière le volant, elle ne panique pas à l’idée de ne plus penser qu’à elle. Elle ne panique pas au souvenir d’avoir ouvert ses réseaux sociaux, avec plus d’attention, en s’attardant sur chaque détail, sans réellement avoir besoin de le faire, alors que le seul qui comptait vraiment lui avait éblouit la rétine. Elle ne panique pas au rappel de son nom de famille et tout ce que ça implique. Elle ne panique pas face à la peur de comprendre et qui emplit déjà beaucoup trop son cœur. Trop, trop vite. Elle ne panique pas au sourire qui nait sur ses lèvres à chaque fois qu’elle pense à elle. Trop souvent. Elle ne panique pas en la voyant danser sur son petit écran et en repensant au spectacle de cette nuit-là. Elle ne panique pas en se demandant déjà quand elle pourra la revoir. Elle ne panique pas en lisant ses messages des dizaines de fois.

Non. Elle ne panique pas.

Vraiment pas.

L’apprentie soupire, se crispe sur le volant et continue à s’injurier et à injurier tout ce qui passe dans son champ de vision. Elle ralentit et s’arrête à un énième feu lorsque la porte arrière s’ouvre et qu’un sac est jeté sur la banquette. Ses yeux s’écarquillent sous la surprise et elle s’apprête à crier what the fuck is this quand l’homme s’abaisse, sa canne pliée à la main. Il referme la porte et lui annonce une adresse. Alors évidemment elle comprend, qu’il est aveugle et la prend pour son taxi. Mais elle hésite à dire quoi que ce soit, ne sait pas comment lui dire, et elle hésite quelques secondes de trop, parce que le feu passe au vert et que les klaxons se font déjà entendre. Alors elle capitule, enclenche la première, continue sa route. Et elle peste silencieusement cette fois, contre elle et contre les gens, mais surtout contre elle. De ne plus savoir comment rectifier la situation, et de vouloir l’aider quand même, parce que c’est ce pourquoi elle fait tout : aider les gens, ça compte. Ça aussi, ça compte, non ? Mais elle peste, de silencieusement à des chuchotements, contre la voiture qui ne lui obéit pas et les à-coups qu’elle finit par donner parce qu’elle ne.sait.pas.conduire. Et ça l’embête surtout pour l’homme. Parce que si elle craint pour sa vie, elle ne donne surtout pas cher de sa peau à lui avec elle au volant. S’ils ont un accident par sa faute, elle ne se le pardonnera jamais. Et Sloane non plus. Et Icarus sans doute aussi, elle en est certaine. Pas de Teddy pour cacher le corps, cette fois. Damian ? Non, non. Ne pas penser au pire.

Heureusement, pour lui et pour elle et pour tout le monde, l’homme brise le silence et la met devant ses vérités. Elle grimace, se mord la lèvre alors qu’il s’approche autant qu’il le peut. Elle le regarde dans le rétroviseur avant de revenir vers la route et les bouchons qui lui évitent au moins de devoir conduire trop vite. Elle a eu le temps d’apercevoir son sourire en coin, son air amusé. Mais June s’enfonce dans le siège, tente de disparaître. Retient un énième juron devant l’impossibilité. Soupire. « Désolée. » La voiture avance de quelques mètres, et elle a n’a toujours pas callé. Quel miracle. « Je voulais pas… Je savais pas… » Elle ne finit pas ses phrases parce qu’elle ne sait pas comment le faire, n’a pas d’excuse. Réitère. « Désolée. » Elle le regarde à nouveau dans le rétroviseur un instant. Il est jeune, peut-être un peu plus vieux qu’elle, pas beaucoup. Probablement qu’il saurait très bien se débrouiller. Mais il est dans sa voiture, par sa faute à elle. « Je peux vous amener, maintenant que vous êtes là. » C’est un peu le minimum qu’elle puisse faire, se dit-elle. Même s’il serait sûrement plus en sécurité sur le trottoir. « Vous pouvez passer devant si vous voulez. Est-ce que ce serait mieux pour éviter d’être malade ? Je sais pas. Enfin, vous pouvez. » Elle regarde le siège passager, en dégage son sac à main. « C’est pas plus dangereux d’être devant ? Je dis pas qu’on risque d’avoir un accident, mais... au cas où… » Et June pince ses lèvres. « Enfin, vous faites comme vous voulez. C’est seulement la deuxième ou troisième fois que je conduis seule. Donc effectivement, je suis vraiment pas une pro’. » Elle rit légèrement, gênée. « Si vous tenez à votre vie, j’imagine que ce serait mieux de partir. » Mais elle ne l’invite pas à le faire. « Et si vous restez, je vous offre la course ? Elle sera pas très agréable, mais elle sera gratuite. » Elle blague, sans blaguer. Parce que finalement, ça lui fait du bien de parler. Pas à elle-même ni aux voitures ni aux feux. June a toujours détesté être seule. Elle l’oublie parfois, mais elle a besoin des gens. Ceux qu’elle connait comme les inconnus. Elle veut vivre pour eux, ou par procuration ou les deux. Elle ne veut juste pas être seule.

ft. @Alek Kitanović

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Don’t let the Devil take you out for dinner
La jeune femme avait commencé à s’excuser à répétion, et Alek n’en avait que plus souri. Il aimait un peu trop réussir à mettre mal à l’aise les autres, cependant, à ce point, il avait presque pitié d’elle. Surtout qu’elle se montrait étrangement aimable, à vouloir quand même le mener à destination. Ce n’était clairement pas quelque chose que tout le monde aurait fait, handicap ou pas, ils auraient déjà probablement décidé de le mettre dehors avant même de démarrer, ce qui était déjà assez amusant pour lui. Il avait néanmoins eu un léger rire à la proposition, elle s’enfonçait. Cependant, elle restait profondément adorable, ce qui avait tendance à le changer, après ses récentes expériences. Il fallait croire que les femmes de New Blossom qui lui adressaient la parole aujourd’hui avaient décidé d’être tout bonnement adorables avec lui, et il n’allait pas s’en plaindre. Il n’avait néanmoins pas eu le temps de répondre qu’elle continuait d’ajouter des propos à tout ce sur quoi il pouvait rebondir pour enfoncer un peu plus le clou. Cependant, il allait s’acharner à y aller un peu doucement, après tout, elle se montrait tout simplement adorable avec lui, et si Alek n’était habituellement pas magnanime, il voulait bien faire une exception. Pour sa gentillesse et son genre. Machisme à peine dissimulé derrière un sourire, alors qu’il avait un léger ricanement.  

- Le mal des transports est lié à la différence entre ce qu’on voit et ce que notre cerveau analyse. Avait-il dit sobrement. C’est une contradiction des sens. Il avait souri en coin. Je pense qu’il serait difficile pour moi d’en être atteint. Il avait ri. Mais je veux bien passer devant pour atténuer le malaise. Il avait une voix plutôt douce. Et ne vous en faites pas, j’ai survécu à un accident pire que ce qui pourrait arriver dans des embouteillages, croyez moi. Il avait souri, et avait profité du feu rouge pour activer son pouvoir et passer devant bien trop habilement pour quelqu’un qui n’était pas supposé voir, en se glissant entre les sièges. Mais eh, je comprends l’angoisse, quand on ne conduit pas beaucoup. Le risque d’accident reste quand même moindre que si c’était moi au volant.

Il avait eu un sourire amusé, il ne voulait que la détendre, parce qu’elle avait… étrangement attiré son attention. Il y avait quelque chose en elle qu’il voulait comprendre, cette envie de se rendre quand même utile, alors qu’elle n’était pas obligée de le faire. Alek n’avait pas été habitué à ce genre de choses, lui, faisait tout ce qu’il faisait avec une arrière pensée, quelque chose qui allait lui servir, lui être un bénéfice, et là encore c’était exactement ce qu’il était en train d’accomplir. Il gagnait une course gratuite à être doux et sympathique, alors il s’y forçait. Il gagnerait peut-être même bien plus s’il savait s’y prendre, il fallait dire qu’il avait un peu tendance à penser toute femme comme potentielle conquête, et qu’il était pour l’heure inconscient du profond malaise et du potentiel malsain de cette idée lorsqu’il s’agissait de June. Il se faisait donc plus agréable qu’à l’accoutumée, comme si un seul nouveau numéro dans son répertoire pour aujourd’hui ne lui suffisait pas. Il avait l’humeur légère, peut-être un peu trop pour réellement réaliser à quel point il pouvait être détestable dans sa manière de penser actuellement. Il avait pourtant attaché sa ceinture comme si de rien n’était, s’installant de manière complètement détendue. Il voulait donner l’impression qu’il lui faisait pleinement confiance, pour qu’elle s’angoisse moins, et qu’elle le ramène gratuitement à destination, comme si l’argent avait été un problème pour lui.

- Vous relâchez l’embrayage trop tard, par rapport à l’accélérateur. Avait-il constaté. Vous devez faire un mouvement contraire entre pied gauche et pied droit, et pas trop rapide sur la pédale, sinon vous allez caler. Mais en fait, vous ne conduisez pas si mal, vous avez simplement du mal avec les rapports. Il s’était un peu tourné vers elle. Soyez moins crispée, tant que vous aurez peur de ce que vous pouvez faire au volant, ça ne s’améliorera pas. Il avait eu un sourire agréable. Plus facile à dire qu’à faire, je le sais bien, mais jusque là rien de grave n’est arrivé, cela prouve bien que vous savez le faire, et qu’il faut que vous ayez confiance en vos capacités. Il se montrait le plus encourageant possible, et avait fini par rire. J’ai l’habitude de me faire balader, je comprends comment ça marche, même si je ne peux pas conduire pour des raisons évidentes.

Il avait même osé faire un petit clin d’oeil, qui pour lui n’avait maintenant plus beaucoup d’importance, mais auquel les voyants étaient attachés. Là était un des avantages dont il s’était persuadé à ne pas avoir toujours été aveugle : Il connaissait les réactions physiques des gens. Il préférait considérer cela comme une qualité plutôt que de simplement arriver à la conclusion qu’une personne aveugle de naissance pouvait tout aussi bien apprendre ces dernières pour peu qu’on les lui explique. Là était tout le problème : Alek n’avait jamais eu personne pour entièrement le soutenir. Il s’était construit seul, ou plutôt reconstruit, avec un sens en moins, mais une déchirure en plus. Il allait sans dire que Ranko n’avait été d’aucune aide, et qu’il n’avait même pas songé à lui en demander, parce qu’il savait que ce dernier aurait au mieux refusé, au pire ri en lui signifiant qu’il avait autre chose à faire de ses journées. Cela dit, cela devait être une expérience particulière pour elle, de se faire donner une leçon de conduite par quelqu’un qui n’avait clairement jamais touché un volant et ne pourrait jamais le faire.

Cela dit, il parlait et réfléchissait en même temps, habitué qu’il était à traiter la moindre information, l’enregistrer et s’en servir. Il comprenait aux réactions de la jeune femme qu’il n’y avait pas seulement le besoin d’être aimable, d’aider, mais aussi, une chose très humaine : le besoin de parler. Et cela éveillait sa curiosité. Il n’était pas de ceux qui avaient besoin de parler, par contre, de savoir oui. Définitivement. Curiosité maladive exacerbée par le besoin de manipuler l’autre, côté de sa personnalité à la fois apprécié et détesté, car dans ce genre de situations, il se rendait compte que l’ombre de Ranko continuait de planer sur ses épaules. Le fait était qu’il fallait au moins engager un peu la conversation, pour la pousser à plus se dévoiler, même en ayant envie de parler, la plupart des gens n’osaient pas le faire.

- Je m’appelle Alek. Avait-il donc dit gentiment. J’espère vraiment ne pas être trop gênant dans votre journée. Il avait eu un petit silence et un léger rire doux. Vous m’avez l’air assez pensive. Avait-il ajouté calmement. Dans le sens, vous réfléchissez énormément, au point à vous excuser deux fois alors que je devrais être celui qui s’excuse, après tout, je suis rentré dans votre voiture comme un sauvage…
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DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

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Thèmes refusés : Harcèlement (merci d'en discuter au préalable)
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Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
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Here Comes The Sun - The Beatles


L’inconnu lui explique que le mal des transports est lié à la vue et qu’il ne pourra donc pas en être atteint. Un « Ah. » s’échappe sans qu’elle ne puisse le taire. Elle n’y avait jamais pensé, ne s’y été jamais intéressé non plus. Elle déteste la voiture. Mais l’homme rit et propose de passer devant. June affiche un sourire gêné, parce que son visage affiche toujours toutes ses émotions. Ça aurait pu être un point négligeable avec homme aveugle, sauf qu’elle ressent tout aussi, et lui aussi apparemment. Il parle de malaise et le sien ne fait que s’agrandir. Elle est gênée de ne rien avoir dit dès le départ, et fatiguée d’avoir crié sur tout ce qui passait dans son champ de vision. Et puis l’homme passe sur le siège passager sans difficulté aucune, elle ne fait que le fixer, immobile, ne réagissant pas à sa blague. Elle veut bien qu’il sache comment gérer les obstacles et ses alentours, mais quand même ? « Vous êtes… habile. » Elle veut plonger sous terre pour une remarque pareille. Et elle continue de le fixer, interdite, alors que le feu passe au vert. Elle ne bouge à nouveau que lorsqu’un klaxon se fait entendre, et June réenclenche la première.

Ils ne font que quelques mètres, mais le client-qui-n’en-est-pas-vraiment-un lui donne des conseils sur sa conduite. Et peut-être parce qu’elle a l’habitude de suivre les ordres au millimètre près en entraînement, ou peut-être parce qu’elle n’est pas en état de se dire que prendre les conseils de quelqu’un qui ne voit ni la route ni les pédales n’est pas forcément recommandé, ou peut-être aussi parce qu’il explique avec douceur et amabilité, sans sonner trop complaisant ni énervé, elle écoute et s’y essaye. Elle se détend à peine lorsqu’il lui fait un clin d’œil, étonnée aussi qu’il en fasse un. « Vocation manquée de moniteur d’auto-école ? » Elle rit un peu, mais il ferait un bon instructeur. Elle tente d’appliquer au mieux les conseils, qui semblent un peu porter leurs fruits. Le fait est qu’elle reste crispée sur le volant, autant à cause de la situation que de ses pensées qui tournent en boucle dans sa tête et de cette semaine et cette journée qui n’en finit pas. Elle arrive à moins caler, mais elle freine toujours un peu brusquement. « Désolée. » Elle soupire. « Vous êtes gentil, mais j’crois qu’il va me falloir un peu de temps pour m’y faire quand même. » Et elle ne s’y fera pas. Parce qu’aujourd’hui est la dernière fois qu’elle prend le volant dans les rues de New Blossom. Elle s’en fait la promesse.

L’homme se présente, Alek donc, et elle lui jette quelques coups d’œil tout en restant attentive à la route. Mais ils n’avancent pas beaucoup. Inconvénient autant qu’avantage pour aujourd’hui. « June. » Elle lâche comme une évidence. « J’veux dire, mon prénom, c’est June. » La fatigue envers elle-même s’entend dans le ton pressé de se rectifier. Elle se demande, l’espace de quelques secondes, si elle devrait dire « Héméra » aussi. Mais l’anonymat fait du bien parfois. Comme dans le métaworld. Une prise de risque autant qu’un besoin de vouloir être appréciée pour elle et seulement elle. Elle rassure aussi, parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher, parce qu’elle se sent coupable, seule coupable. « Oui, mais je n’vous ai rien dit donc je suis fautive au moins pour ça. » Elle n’en démord pas, elle veut présenter ses excuses. « Vous n’êtes pas gênant du tout, en tout cas. » June a la respiration un peu saccadée, celle des mauvais jours. Anxieuse et stressée. Pourtant elle garde le ton aussi posé que possible. L’avantage d’avoir eu des cours d’élocution, sans doute. « Ma journée est mer… Ma journée était terminée avant d’avoir commencée. » Il y a des jours comme ça. Où tout ce qu’on fait n’a aucune signification, aucun poids face à tout le reste. « J’ai pas… Je… » Bon. Peut-être qu’il faudrait qu’elle reprenne les cours, finalement. « Enfin, vous êtes sûr de vouloir écouter mes états d’âme, là ? » Elle rit un peu, gênée plus qu’autre chose. Déconcertée, parce qu’autant elle aime qu’on s’intéresse à Héméra, autant June n’a que très peu l’habitude de parler d’elle-même. Et toujours l’impression de déranger quand elle le fait. « C’est juste des histoires de cœurs. » Et puis tout ce qui va avec. « C’est toujours les pires, non ? » Cette fois, elle rit vraiment. D’un rire clair, amusé et fatal. Oui, les histoires de cœurs sont rarement les meilleures avec elle. « J’suis en train de tomber un peu fort et c’est compliqué. » C’est le moins qu’on puisse dire.

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La constatation avait doucement fait rire Alek, à propos de la manière qu’il avait eue de passer à l’avant. Est-ce qu’il allait lui dire, qu’il était légèrement aidé tout de même ? Il avait hésité un instant, mais peut-être pouvait-il au moins laisser planer un poil de mystère, un petit quelque chose qui la pousserait à poser des questions, la détendre un peu aussi, puisqu’elle n’y arrivait visiblement pas.

- Merci. Avait-il commencé avec un sourire amusé. Je n’ai pas toujours été aveugle, et j’ai un pouvoir qui m’aide.

Un petit sourire énigmatique était venu orner ses lèvres, alors qu’il tiquait au coup de klaxon derrière eux. Il avait roulé des yeux de manière exagérée avant de s’enfoncer dans le siège, ce n’était pas comme s’ils étaient restés dix minutes au même endroit, un tout petit peu de patience aurait été de mise. Bien que cela soit très hypocrite de sa part de dire une chose pareille, lui qui aurait été le premier à klaxonner sitôt deux secondes d’attente s’il avait pu conduire.

Alek s’était improvisé instructeur, d’une part parce que la constater si tendue commençait à lui-même l’angoisser, d’autre part parce qu’il comptait bien arriver à bon port à un moment ou un autre. Le fait était qu’il s’amusait bien, en fin de compte, à avoir toujours plus de petites actions qui la surprenaient. D’habitude certaines personnes restaient surprises devant ce qu’il faisait pour quelqu’un qui ne voyait pas, elle était particulièrement réceptive, et il allait clairement continuer à en jouer un moment. La petite boutade l’avait fait rire en retour, s’imaginer, lui, en moniteur d’auto-école était en réalité bien plus drôle qu’elle ne le pensait. Il n’aurait clairement jamais eu la patience nécessaire pour une chose pareille, bien trop impulsif, et bien trop peu tolérant à l’imbécilité. Lorsqu’il avait dit une chose une fois, se répéter l’agaçait particulièrement, et s’il savait qu’apprendre demandait du temps, comme elle le disait si bien, il comptait sur le fait qu’elle retienne la leçon directement, et qu’il n’ait pas à lui dire plusieurs fois de veiller aux rapports de sa voiture. En soit, Ranko ne lui avait pas réellement appris à être patient, il lui avait appris tout un tas de choses, mais clairement pas ça. Notamment le fait de se méfier de tout et tout le monde, tout en donnant l’impression du contraire. Mais surtout il lui avait enseigné comment être une sacrée ordure avec des opinions très tranchées qu’il n’arrivait pas à se sortir de la tête, les femmes en étant généralement les premières victimes. C’était un fait : Alek avait plus de respect pour l’avis des hommes que celui que ces dames pouvaient avoir, et ce même si Jovanna et Elvira s’étaient bien chargées de lui rappeler à quel point il pouvait avoir tort de faire cela… Image dégradée trop enchaînée dans les tripes, qui ne demandait qu’à changer pour moins se faire atteindre, et la réalisation se faisait tous les jours un peu plus mais il était encore loin du compte. Il constatait pourtant combien son géniteur lui avait dit de se méfier des femmes, que ces dernières attendraient avec un sourire, mais le poignard dissimulé dans le dos, souvent bien plus dangereuses qu’un homme qui répondrait directement d’un coup de poing ou d’une balle en pleine tête. Les femmes, ces vipères, attendaient, analysaient, et ne frappaient que lorsqu’elles savaient qu’il n’y aurait aucune échappatoire possible. Il s’en méfiait autant qu’il les considérait comme des créature un peu trop naïves, facilement manipulables. En soit, il estimait qu’il y avait deux sortes de femmes : les gentilles biches en alerte sans défenses, et les putain de serpents tapis dans l’ombre. Il n’y avait pas d’entre deux.

La prénom donné lui avait pourtant fait entrouvrir la bouche, avant d’avoir un sourire un peu doux. Ce n’était pas comme si June était un prénom rare, et de toute manière, quelle était la potentialité de chances pour qu’elle soit la sœur qu’il cherchait en étant venu ici, hein ? Il aurait fallu que le destin leur en veuille avec une sacrée ardeur pour les faire se croiser de la sorte sans leur donner toutes les cartes en mains, ou du moins, en les lui donnant à lui.

- C’est joli.

S’était-il contenté de glisser avec un sourire doux. La biche devant lui se devait d’être un tout petit peu brossée dans le sens du poil, en réalité, et s’il voulait la séduire un minimum, les compliments ne seraient pas à mettre de côté. Elle avait pourtant continué de parler, et l’envie de l’attirer dans ses filets, malgré le message toujours en attente de la bibliothécaire dans son téléphone, avait été remplacée par une certaine curiosité. Les histoires de cœur… Il avait appuyé l’arrière de son crâne contre le repose tête, clairement pensif. Bien sûr, que c'étaient toujours les pires, si tant était qu’on leur donnait cette valeur. Il avait vécu bien pire, en états d’âme, et même si Elvira avait laissé une plaie béante dans son myocarde, il ne pouvait pas comparer cela au sentiment d’abandon qu’il avait vécu lorsqu’il avait appris qu’il n’allait plus voir et que celui qui aurait dû prendre soin de lui n’en avait clairement rien eu à faire. Il ne pouvait pas pardonner ça, et cela restait une rancœur tenace. Une haine envers Ranko qui avait tant enflé qu’elle avait fini par un assassinat. Pour lui, les peines de coeur n’étaient pas toujours les pires donc, et il avait eu un silence un peu trop long avant de répondre.

- Je pense que les pires peines sont celles auxquelles on donne cette valeur. Avait-il constaté. J’ai vécu des peines de cœur, évidemment, loin d’être les pires en ce qui me concerne, cela dit, si c’est les pires pour vous, c’est tout à fait valide. Il avait souri. Bien sûr, que je vous écoute, de toute manière, on en a pour un moment de trajet. Il avait eu une pause. Et de toute manière, même si je ne pense pas être des meilleurs conseils concernant ce genre de relations, clairement pas, je suis une oreille attentive, et parfois, ça fait du bien de simplement se lâcher. Il avait un peu incliné la tête. Cela dit, si vous comptez me raconter vos peines, je pense qu’on peut sans trop de soucis passer au tutoiement. Il avait ri. Alors donc.. Qui est l’heureux élu ? Question lancée sans se soucier du genre employé. Et qu’est-ce qui est si compliqué ? Sentiments à sens unique, personne déjà prise, en train de mourir ? Un nouveau rire. Non, réellement, en sortant des scénarios de films, je t’écoute.

Maintenant qu’il avait fait sa petite blague, il espérait réellement qu’elle ne vienne pas lui dire que la dernière option était la bonne. Il n’aurait plus manqué qu’elle se soit entiché d’il ne savait quel imbécile atteint d’il ne savait quelle maladie qui ne lui laissait que quelques mois à vivre. Il avait beau être une bonne oreille (surtout car cela assurait beaucoup de connaissances sur les autres plus que par gentillesse) il n’avait pas envie de se retrouver dans une situation pareille. Il était plutôt difficile de le mettre mal à l’aise, mais pas impossible, et il était presque certain que pour le coup, ce serait le cas.

© Laueee
June Kitanović
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June Kitanović
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Alias : Héméra, June K., Kháos
Genre : Fem. ; elle/she/her
Age : 28 ans
Dollars : 1962
Zone libre :
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I've got a crush, it's crushing me

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Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

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Pseudo : Lyne
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Genre IRL : elle/she/her
Messages : 1622
Date d'inscription : 29/01/2023
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Thèmes abordés : Harcèlement, Abandon, Maladie dégénérative, Alcool, Langage vulgaire, Anxiété, Dépression
Thèmes refusés : Harcèlement (merci d'en discuter au préalable)
Infos RP : Présence quotidienne, Rythme aléatoire (en ce moment ça va), nombre de mots aléatoire, langue aléatoire (je m'adapte au besoin <3)
Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
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Il rit et les explications la prennent un peu par surprise, mais font terriblement sens. « Oh. » Un mutant, lui aussi. Et elle ne dit rien d’autre, ne peut rien dire d’autre, alors qu’il faut déjà reprendre la route et que tous ses muscles se tendent. June suit les instructions de son nouvel instructeur du mieux qu’elle peut. Mais les arrêts constants n’aident pas forcément à avoir une conduite très fluide. Et le fait qu’il y ait un inconnu à ses côtés non plus. Inconnu, Alek donc, qui complimente son prénom, sans qu’elle n’ait vu sa réaction, trop concentrée sur ce qu’il se passe à l’extérieur de l’habitacle. Ça la fait un peu rire, June, parce qu’elle trouve que c’est le prénom le plus ordinaire au monde. Mais elle répond quand même un « Merci, Alek aussi. » léger, sincère. Alek, beaucoup plus joli que June, à son sens.

Elle a peur d’en avoir trop dit, déjà, alors que le silence n’en finit pas. Elle jette un coup d’œil à l’homme à ses côtés, qui semble concentré, et retourne la tête vers la route. June commence à tapoter sur le volant, s’occuper les mains pour occuper son esprit qui divague déjà trop vers sa danseuse. Vers le doute d’avoir offusqué quelqu’un qu’elle ne connaît que depuis dix minutes. Le tapotement s’accélère puis s’arrête quand il reprend la parole. Elle a le regard, curieux, puis apaisé, un peu vexé avant qu’il ne devienne choqué et triste. Curieux, qu’il semble la comprendre déjà un peu. Apaisé, qu’il veuille bien l’écouter un peu. Vexé, qu’il pense automatiquement à un homme. Choqué et triste, qu’il se rapproche tant d’une vérité qu’elle n’avait elle-même pas su réaliser. Et elle est bien heureuse, qu’il ne puisse pas la voir, alors que son air catastrophé lui fait face dans le rétroviseur. Non, Aurora ne mourra pas demain. Mais elle, oui. Peut-être. Maladie qui court dans les veines. Variable inconnue, incurable. Et elle n’y avait pas pensé à ça, June. Qu’Aurora pourrait en subir les conséquences. Qu’ouvrir son cœur pouvait aussi dire faire du mal, sans le vouloir. Disparaitre du jour au lendemain sans avoir eu le temps de donner d’explication, de dire tout ce que le cœur ressent. Et elle commence déjà à se dire que c’est une très mauvaise idée, qu’elle devrait avoir honte de vouloir être aimée des gens, si c’est pour que la finalité soit qu’ils en souffrent avant elle. Protéger, se sacrifier, peut-être que c’est ça qu’elle devrait faire ?

June ne réalise pas qu’elle sert le volant à s’en blanchir les doigts, et que sa respiration s’est légèrement accélérée. June n’a pas fait de crise d’angoisse depuis longtemps. Et elle n’en fera pas aujourd’hui. Parce que les voitures klaxonnent à nouveau, et celle derrière elle est la même que tout à l’heure. Elle voit le doigt d’honneur que la personne lui fait. « Merde. » Insulte contre elle-même soufflée, alors qu’elle appuie sur l’embrayage. Elle se demande depuis combien de temps son esprit est parti ailleurs, aussi. « Désolée. Faudrait vraiment que j’apprenne à regarder le feu. » Le rire sonne un peu faux, alors que la voiture avance à nouveau. June tente de calmer un peu sa respiration. D’oublier toutes les conclusions auxquelles elle est venue en l’espace de quelques secondes ou minutes à peine. « Pour te répondre du coup, si t’es tellement enclin à m’écouter… » Sourire qui se forme, sourcils qui se froncent pourtant, voix qui n’est pas rancunière. « C’est une fille, déjà. » La plus belle. « C’est un peu compliqué parce que… » Elle hésite, regarde Alek un instant. Le prénom d’Aurora lui semble trop sacré pour être dit à haute voix, pour l’instant. Elle veut le garder pour elle, juste un peu. « Elle est un peu connue ? » Sans doute plus connue que ne l’est June, à ce stade. Pas assez connue pour l’immensité de son talent, selon elle. « On s’est rencontrées par hasard et on s’est bien entendues. On parle beaucoup depuis, mais c’est compliqué de se voir souvent. » Parce que leurs travails à toutes les deux, mais peut-être encore plus celui de June. Et parce que Jade hante ses journées. « Et c’est la sœur d’une amie. » Et ça, ça elle ne s’en était pas souvenue dans la rue, alors qu’elle était déjà prête à tuer pour elle. Ça, elle l’avait oublié le temps d’une soirée, un fait auquel elle n’avait jamais réellement fait attention et qui lui avait sauté aux yeux en ouvrant la page argo d’Aurora.

« C’est peut-être à sens unique, aussi. » Elle rit un peu, presque comme si c’était une blague. Alors que ça n’en est vraiment pas une. « Comme ça fait vraiment pas longtemps, ce serait pas si étonnant. J’ai tendance à m’attacher vite aux gens. » Elle hausse les épaules, habitude de parler autant avec le corps qu’avec la voix, regarde Alek à nouveau un instant. « Peut-être que ça ferait un bon film quand même ? » Sourire qui vogue et s’essouffle. Plot twist : l’épée de Damoclès menace réellement de tomber à tout instant sur June. Et des fois, elle en a peu envie.

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Il avait eu un léger rire peu convaincu, lorsqu’elle avait dit que son prénom était joli aussi. En réalité, il était bien plus que classique à son sens, et il n’y avait rien de fascinant à ce dernier mais si elle l’aimait, tant mieux. Il n’allait pas s’en plaindre au final. Sans le savoir, ils avaient exactement la même réaction au même sujet, et Alek s’était contenté d’un “merci” amusé.

La conversation avait dérivé, et Alek avait tenté de se montrer aimable, autant par curiosité malsaine que par envie de mieux connaître cette jeune femme à la voix si délicate, accessoirement savoir si l’amourette rencontrée pouvait être détournée l’espace d’une nuit seulement. C’était qu’il n’avait pas beaucoup de principes sur le sujet, et que c’était bien ce qui faisait de lui une sombre enflure auprès de pas mal de personnes de la gente féminine. Probablement que la petite bibliothécaire qui attendait sa réponse dans son téléphone se dirait qu’il s’était bien joué d’elle, à lui donner son numéro pour immédiatement après s’intéresser à une autre femme, qu’elle considérerait probablement bien mieux qu’elle, vu l’estime d’elle qu’elle semblait avoir. Mais Alek s’en fichait bien, il comptait la ramener dans son lit, pas la tirer jusqu’à l’autel. Elles étaient trop sensibles, toutes, et les réactions de June le confirmaient, le silence, le fait d’encore ne pas démarrer au feu vert… En réalité, il se doutait bien que ses propos la mettaient dans un état un peu latent et il avait eu un petit sourire, en écoutant ses réponses. Oh, une femme alors ? Soit, ce n’était pas comme si cela le dérangeait fondamentalement, à part si cela signifiait que June n’était attirée que par les femmes, là, c’était plus problématique pour lui. Sacrée hypocrisie de la part de quelqu’un qui se serait offusqué de la simple idée de le voir fricoter avec un homme. L’homosexualité c’était bien, sauf quand ça le concernait en soit. Et ses réactions pouvaient être très virulentes sur le sujet. Bien sûr, il savait faire la différence entre une simple plaisanterie et une réelle accusation (parce que oui, il le prenait comme un affront), cependant la tolérance qu’il avait sur le sujet était très limitée. Il avait pourtant levé un sourcil amusé, compliqué parce que la personne en question était connue ? Il n’avait pourtant pas trouvé cela si compliqué, avec Elvira… Si la personne en question était d’accord, l’avis des autres, au final… Après, il pouvait tout à fait concevoir qu’il était possible que l’image soit importante, et que deux femmes ensemble était probablement un souci pour beaucoup. Lui, comme dit, n’en faisait pas cas quand c’était chez les autres, et si les deux femmes en questions souhaitaient être dans son lit en même temps, il était même carrément pour. Cela dit, plus les propos allaient, plus il fronçait les sourcils. Effectivement, elle avait l’air de s’attacher bien trop vite, lui qui avait été éduqué à ne jamais laisser quelqu’un l’atteindre facilement ne comprenait pas tout à fait ce genre de comportement, et il avait un instant réfléchi à ce qu’il allait dire, en réalité, elle avait raison, cela ferait un bon film, cependant il fallait veiller à ne pas la blesser plus que ce qu’elle avait l’air, lui offrir une épaule (profiteuse) sur laquelle se reposer. Un nouvel arrêt un poil brusque lui avait fait comprendre qu’ils étaient encore à un feu rouge, et il avait serré un peu les dents, cette ville était un véritable enfer, y circuler en voiture était une plaie comme pas possible, et en un sens, il était bien content de ne pas pouvoir conduire si c’était pour le faire ici.

- C’est vrai que ça a un bon potentiel scénaristique. Il avait ri doucement. Après, en ce qui concerne le fait qu’elle soit connue, si t’es prête à avoir des questions à la con par des inconnus, ça se fait sans grand souci. Il avait haussé les épaules. Et si ton amie n’est pas contre, je vois pas en quoi le fait que ce soit sa sœur peut être un problème. Là, le grand souci c’est que tu invalides ce que tu ressens parce que ça fait pas longtemps, je crois pas réellement au coup de foudre, mais pourquoi pas, en fin de compte. Il s’était un peu tassé dans le siège, se mettant à ses aises. Le mieux, ça reste de lui en parler ouvertement, j’imagine ? C’est ce que la plupart des gens diraient et… Un nouveau coup de klaxon l’avait interrompu et il s’était redressé vivement, n’attendant plus une seule seconde pour tirer le frein à main. Je reviens.

Il était descendu de la voiture en laissant la portière ouverte, déchirure active et canne à la main pour aller jusqu’à la vitre du conducteur derrière eux, certes, il comprenait que cela puisse être agaçant que quelqu’un mette quelques secondes à réagir, cependant il commençait réellement à lui taper sur le système. Il avait frappé à la vitre fermement, l’autre n’ouvrant que d’un millimètre.

- Ecoute mon gars, soit tu changes de route, soit tu te détends, et ouvre moi cette putain de fenêtre, assume ! Coup de poing dans la vitre, qui n’avait obtenu qu’un balbutiement de la part de l’occupant de l’habitacle. Pauvre con.

Homme laissé là, il était revenu dans la voiture, se laissant tomber en claquant la portière, l’air passablement excédé. Il n’aimait pas les attitudes comme celle là, si l’autre voulait se faire mauvais, qu’il y aille jusqu’au bout, et qu’il sorte de sa carapace de métal pour venir râler en face de lui. Bien sûr, il y avait aussi l’élément de surprise qui avait joué, ce n’était clairement pas tous les jours que cet individu devait en voir un autre clairement aveugle sortir de la voiture d’en face pour le menacer avec un accent slave à couper au couteau de lui coller sa canne en pleine face, mais enfin. Il avait desserré lui-même le frein à main, persuadé qu’il était que tout du long, elle avait dû garder le pied sur la pédale de frein.

- Désolé pour ce débordement. Avait-il marmonné. J’ai tendance à avoir très peu de patience avec ceux qui ne savent pas être distingués, et encore moins avec ceux qui n’assument pas leurs actes. Il avait eu un petit sourire. Bref… roule. La voiture remise en marche, il avait soupiré. Je disais, avant que l’autre ne décide d’être définitivement un con. S’attacher rapidement aux gens, c’est jamais une bonne idée, cela dit, si c’est réciproque ça peut être une belle histoire, le souci c’est que tu sauras pas si c’est à sens unique tant que tu n’auras pas décidé de lui en parler. En plus, tu serais définitivement fixée. Il avait tenté un petit sourire encourageant. Ça peut permettre de passer à autre chose, si jamais c’est un refus.

Alek avait doucement pianoté des doigts sur le rebord de fenêtre, c’était qu’il n’avait pas l’habitude de donner des conseils du genre, loin de là, et il ressortait un peu toutes les banalités qui étaient habituellement dites dans ce genre de cas. Après tout, il avait précisé qu’il n’était pas forcément de bons conseils, par contre, il écoutait oui, et il avait répondu normalement point par point.
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— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

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— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

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Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

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Pseudo : Lyne
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Here Comes The Sun - The Beatles


Elle lui jette un coup d’œil alors qu’elle termine ses explications, ce qu’elle voit ne la rassure pas tellement. Pas certaine que ce soit seulement la circulation de New Blossom qui lui fasse froncer autant les sourcils. Mais elle ne dit rien, et Alek a l’amabilité de rire à sa blague. Ses paroles suivantes ne la réconfortent pas tellement, pourtant. Parce qu’elle n’a rien dit à Arcelia, ne sait pas comment amener le sujet sur la table. N’a pas envie de risquer cette amitié. Et encore moins celle d’Aurora en lui avouant des sentiments qu’elle ne sait elle-même pas encore réellement formuler. Tout lui semble d’un flou palpable. Tout serait plus simple, oui, si elles se parlaient. Ça semble si simple lorsqu’il le dit. Ça ne l’est absolument pas quand elle s’imagine le faire.

Et puis un énième coup de klaxon vient l’interrompre et Alek enclenche le frein à main. « Qu’est-ce que… » Mais elle n’a pas le temps de finir sa question que déjà son client-qui-n’en-est-pas-un est dehors et s’approche de la voiture qui les suit. June le regarde, lèvres entrouvertes, dans le rétroviseur en train de faire la leçon au conducteur. L’autre blêmit face à l’énervement et semble s’excuser. Impossible de réellement savoir. Lorsqu’Alek revient, l’autre est en grande discussion avec son passager. Semble plus être occupé à s’engueuler avec ellui qu’à s’occuper de June. Tant mieux. « T’as le sang chaud un peu aussi, non ? » Le sourire s’entend dans ses paroles. Pourtant, elle trouve ses manières un peu brusques, il faut le dire. Jusqu’à l’ordre qu’il lui donne pour repartir. Mais ça semble efficace. « Merci. » Parce que l’homme derrière repart en silence. Et June ne cale pas jusqu’au prochain feu rouge (un exploit).

Ses doigts pianotant sur le tableau de bord viennent ponctuer sa conclusion. « Ça semble si simple dit comme ça. » Elle rit sombrement. « D’habitude, j’ai pas de problème pour aborder les gens hein. » Elle repense à ses années passées à l’Eclipse. Les bonnes rencontres comme les pires. « Mais là, c’est pas pareil. Je veux pas risquer ce que ça pourrait être. Je veux pas… juste être une nuit dans son lit. » Au moins deux ? « Et puis… » Il y a Jade. Jade, son plus grand problème, en réalité. La tromper ne la dérangerait pas le moins du monde. Ce ne serait même pas réellement le cas, puisqu’elles ne sont liées que par un contrat. Mais ce serait tromper Icarus. Et elle ne veut pas qu’Aurora soit une nuit de tromperie non plus. Pour elle, elle veut faire les choses bien. Aurora ne mérite que le meilleur. De ça, June en est certaine. Peu importe combien de temps cela fait. Coup de foudre ou non. Sentiments qu’elle n’arrive pas à expliciter plus que ça. Aurora mérite ce qu’il y a de mieux en ce monde et, pour l’instant, June n’est pas le meilleur. Ne le sera peut-être jamais. « Je suis déjà en couple. Enfin, officiellement. » Elle soupire. « J’imagine que je ne suis pas n’importe qui non plus, en réalité. » Les barrières tombent déjà, trop facilement avec lui. Trop facilement en parlant d’elle. Le discours est légèrement décousu. Ses pensées aussi.  

Elle regarde à nouveau Alek. « T’es un mutant aussi, alors ? » Elle hésite un peu, mais la facilité avec laquelle il a eu de se mettre à l’avant prendrait tout son sens. Et impossible qu’il ait pu aller menacer l’homme aussi rapidement et justement. Sans une once d’hésitation. June se rend compte un peu tard qu’elle a dit « aussi ». Vendant sa propre nature. Peut-être qu’il faudrait qu’elle apprenne à mentir, avant de pouvoir penser à quelconque futur avec Aurora. Même si cela veut dire mentir à Icarus. L’idée lui fait froid dans le dos. Dégoût d’elle-même autant que peur du revers de bâton. June adore jouer la comédie pour l’écran. June déteste mentir, à tout le monde. Déteste qu’on lui mente, aussi.

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Revenu dans la voiture, Alek avait expiré profondément, conscient en un sens que l’homme derrière était probablement plus surpris par le fait de se faire menacer par quelqu’un qu’il aurait habituellement moqué ou considéré comme plus faible que lui de part son handicap, paranoïa et mal être empêchant le réel discernement, car en réalité, n’importe qui aurait été ébranlé par quelqu’un manquant de briser sa vitre d’un coup de poing, aveugle ou non. Il avait pourtant fait comme si de rien n’était, continuant de parler, souriant en coin à la petite réflexion de la jeune femme. Pour avoir le sang chaud, certainement. C’était même peut-être complètement de l’agressivité, n’en déplaise à certains. Il avait pris l’habitude de ne pas se laisser marcher sur les pieds, et Ranko lui avait bien appris que la peur était ce qui fonctionnait le mieux. Si les autres le craignaient, il était tranquille. Moins certain sur l’efficacité niveau séduction d’un tel comportement. Après tout, ce n’était pas comme s’il n’aurait pas mis June dans son lit, après tout, elle était une femme, et si elle était consentante, il l’était aussi. Néanmoins, la conversation qui s’était glissée entre eux ne laissait plus tant l’opportunité de la draguer. Les femmes et leurs sentiments… Il avait dû se retenir un de lâcher un petit rire mesquin, se concentrant sur le fait que l’intervention n’avait pas été tant mal prise, si elle le remerciait. Un point pour lui.

Il balançait une quantité de banalités à la suite qui lui donnaient la gerbe, envie profonde de lui dire que si elle voulait elle prenait, et que les autres n’avaient pas à décider pour elle, qui qu’ils soient. Un peu d'égoïsme que diable, il aurait même pu lui en donner un peu, lui qui débordait d’orgueil et de fierté, beaucoup trop prompt à penser que tout lui était dû, et que s’il ne pouvait pas l’avoir en demandant, alors il l’aurait en manipulant. Il avait tourné la tête vers l’extérieur comme s’il était capable de regarder la route défiler, se retenant en réalité de rouler des yeux. Elle ne voulait pas être qu’une nuit dans son lit, alors il aurait fallu mettre les choses au clair directement, et ne pas tourner autour du pot. Et puis, qu’y avait-il de mal, à n’être qu’une nuit dans un lit ? C’était même la meilleure des sensations, du bon temps, pas d’attaches, pas de prises de tête. Par contre, la suite, il ne s’y était pas attendu une seule seconde, et il s’était vivement tourné vers elle, avec un léger sourire amusé. Allons bon, elle parlait de tromperie maintenant, et ça, c’était beaucoup plus amusant ! Il comprenait mieux les hésitations, mais aussi, bien mieux la passion. L’interdit insufflait toujours plus de sentiments que nécessaire, ou du moins transformait l’adrénaline en ressentis, le cerveau incapable de faire le dissernement entre les deux. Oh, et en plus de ça, elle n’était pas n’importe qui ? Curiosité piquée, grattée jusqu’à la chair, doigts qui se glissaient sur le revêtement de la voiture. Effectivement, il n’avait pas fait très attention, mais il doutait qu’une personne lambda puisse avoir des sièges de cette qualité. La question qu’elle avait posée était complètement passée à la trappe.

- Allons bon ? Avait-il formulé avec un petit sourire. Alors il y a deux êtres exceptionnels dans une même voiture aujourd’hui. Il avait ri. Non sans blague, moi je ne suis pas grand monde, et tu es…? A part perdue dans tes sentiments ? Il avait souri en coin. Je veux dire… Si tu es allée voir ailleurs et que tu ne comptes pas en rester là, c’est que ton couple officiel n’a pas d’avenir. Tu devrais y mettre un terme. Connue ou pas, ces choses ne se contrôlent pas, et le regard des autres est ton pire ennemi. Vis pour toi.

Derniers mots prononcés peut-être avec un peu trop de rage, quand lui n’avait vécu qu’au travers de ce qu’on attendait de lui. La déception de Ranko, il n’avait même pas eu besoin de pouvoir voir son visage pour l’imaginer sans la moindre peine, les années qu’il avait passées à courir derrière un père qui ne serait jamais fier, jusqu’à se libérer de ses chaînes, jusqu’à décider que s’il devait reprendre sa vie en main, il fallait qu’il en élimine la principale menace. Un accident était si vite arrivé après tout… Et tant que Ranko avait été dans les parages, il aurait été incapable d’évoluer de quelque manière que ce soit, toujours désireux de briller à ses yeux malgré le fait qu’il savait pertinemment que cela n’arriverait jamais. Puis il y avait Jovanna, qu’il avait crue assez pour la mettre à la tête de tout ce qu’il avait toujours souhaité et qui lui plantait un poignard dans le dos à la moindre occasion. La réalité concernant cette dernière étant qu’il était incapable de se rendre compte qu’il était responsable de tout cela. Trop soucieux de retrouver sa sœur, de se débarrasser de tout, persuadé qu’il n’avait pas le cœur nécessaire pour avoir des amitiés ou des amours quelconque, refus de l’attachement qu’il ressentait plus violemment chaque jour. Il ne voulait en aucun cas réaliser que si elle avait eu sa confiance,  et étant qui il était, cela n’était pas sans sens. Il avait eu une seule personne qu’il aurait pu qualifier d’amie s’il avait été apte à s’en rendre compte, et c’était Jovanna. Mais il l’avait abandonnée, laissée derrière, l’avait forcée à prendre son nom. S’il y avait réfléchi un seul instant, peut-être aurait-il compris, en un sens, qu’elle avait elle, considéré sa personne comme plus qu’un allié dans leurs activités plus que discutables. Jovanna était si fière et si forte, elle n’aurait jamais accepté de prendre le nom de quelqu’un d’autre si elle n’avait pas eu au moins quelques sentiments pour cette personne, ou du moins, qu’elle n’ait pas profondément eu envie de lui faire plaisir, parce que elle, elle savait ce que la confiance signifiait. Elle savait l’importance qu’une amitié pouvait avoir. Lui, ne le réalisait pas et ne le réaliserait sans doute jamais. Sentiments qu’il s’était attaché à éteindre avec une force désespérée. Peut-être que s’il avait été un peu plus présent, les choses ne se seraient pas autant dégradées. Peut-être que s’il avait répondu aux messages de papotage de Jovanna plutôt que de les ignorer et de ne répondre qu’aux choses importantes quand il avait mis les pieds ici, elle n’aurait pas été si mauvaise avec lui. Peut-être que s’il ne lui avait pas laissé tout ce poids sur les épaules à soulever seule, elle ne serait pas tentée de se retourner contre lui. Mais ça, Alek n’y réfléchissait pas. Ca, il était incapable de le voir, de comprendre que dans cette situation particulière, elle ne lui donnait que ce qu’il méritait. Il ne se rendait pas compte qu’il l’avait profondément blessée, et que Jovanna étant ce qu’elle était, une femme forte et intelligente, bien plus que quiconque qu’il ait connu jusque là, même Elvira, elle n’allait pas se laisser marcher dessus sans rien dire. En réalité, si elle n’avait eu aucun sentiment pour lui, il serait mort depuis longtemps, et la réciproque était tout aussi vraie. Néanmoins, non, ça, il ne le comprenait pas. Il était bien plus simple de se persuader qu’elle n’était qu’une femme vénale qui avait fait la douce pour avoir le pouvoir, qui avait profité de la pseudo confiance qu’il avait eue pour elle. Plus simple que d’admettre qu’il était humain, comme tout le monde.

La question posée par June pourtant, était revenue dans un coin de sa tête, et il avait noté ce petit mot qui faisait toute la différence. “Aussi”. Il avait donc un peu incliné la tête et finalement hoché la tête, soudainement bien plus curieux à propos de ce qu’elle pouvait être capable de faire. Il n’avait clairement pas un pouvoir offensif, aussi, savoir si elle pourrait le battre sur le plan du pouvoir n’avait aucun sens, cependant, il était curieux oui. Un mutant, qui n’était pas n’importe qui. Les choses devenaient un poil plus intéressantes, et elle aussi au passage. Parce qu’en réalité, si elle avait trompé une fois, pourquoi pas deux ? Bon, il se disait également qu’elle serait probablement une source de prise de tête, elle était trop émotive, trop instable, mais après tout, il ne comptait pas l’épouser non plus. Juste partager son lit, et disparaître. Elle irait raconter à quelqu’un d’autre comme elle ne voulait pas être ce genre de personne. Il avait néanmoins chassé la pensée. S’il devait, pour une fois, faire fonctionner son cerveau au lieu de son entre jambes devant une femme, c’était le moment. Elle était donc quelqu’un d’important, et mieux valait l’avoir de son côté que contre lui, il n’était pas certain de pouvoir survivre à Elvira, Jovanna ET June si les trois s’y mettaient. Il allait se détendre un peu, et arrêter de foncer dans le tas un instant au moins.

- Oui. Avait-il donc répondu calmement. Je peux en quelque sorte voir avec mon pouvoir, il fonctionne par écholocation, comme les chauve souris. Il avait souri en coin. En gros, c’est un sonar, tant qu’il y a du bruit autour de moi, les ondes sonores sont renvoyées et mon cerveau les traduit en images. Non, je n’ai pas la couleur ni la HD. Il avait ri. C’est vraiment comme un écho, en gros… Des vagues. Et si y a trop de bruit, tout se mélange, donc je ne distingue rien. Il avait eu un petit silence. Et si tu te poses la question, non, ce n’est pas assez précis pour que je sache à quoi tu ressembles, je peux distinguer les parties de ton corps, vaguement la forme de ta bouche vu que du son en sort, le reste, je l’imagine plus ou moins. Il avait pincé les lèvres. Et toi, du coup ?

Seconde déchirure volontairement cachée, elle n’avait pas besoin de savoir qu’il pouvait s’emparer de ses yeux pour regarder ce qu’il se passait autour d’eux, généralement les gens accueillaient très mal l’information, et il n’allait pas le risquer tout de suite.

© Laueee
June Kitanović
Blue Blood
June Kitanović
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Image/Gif : Don’t let the Devil take you out for dinner [June] 872578acac8079748eca2618cff8b523675c0e1c
Alias : Héméra, June K., Kháos
Genre : Fem. ; elle/she/her
Age : 28 ans
Dollars : 1962
Zone libre :
Don’t let the Devil take you out for dinner [June] ERMysuCn_o
I've got a crush, it's crushing me

Don’t let the Devil take you out for dinner [June] HkwXOYRk_o
Unbreakable link,
protector of the heart


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somedayy


Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

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L’intérêt d’Alek pour les quelques révélations qu’elle a laissé échapper est impossible à rater. Et elle regrette déjà un peu, se dit qu’elle en a trop dit. June le trouve bien trop amusé par des faits qu’elle trouve tout sauf amusants. Ça lui rappelle que l’homme à ses côtés n’est qu’un inconnu et qu’il y a des choses à garder pour soit, surtout quand elles ont été signées par un contrat. Elle se mord la lèvre à la question. Lui dire qui elle est, ce n’est pas grand-chose. Ce serait même plutôt juste. Après tout, peut-être qu’il l’aurait reconnue s’il avait pu la voir. Elle espère que oui, se dit qu’il y a des chances que non. Et le reste de ses paroles lui fait au moins esquiver la question sans aucun regret. « C’est facile à dire, mais c’est pas aussi simple pour tout le monde. » Est-ce qu’il a vraiment des gens pour qui tout est aussi simple ? Aimer qui on veut, quand on veut et tant pis pour les conséquences parce qu’il y en a aura pas vraiment ? Elle en doute fortement. Icarus ou non, il y a toujours des obstacles à enjamber voire à détruire. Ou devant lesquels il faut s’incliner. Mais surtout, et même si elle déteste ce faux-couple et Jade par la même occasion, y mettre fin -ou demander d’y mettre fin- serait prendre trop de risques. Elle le sait et sait qu’elle ne peut s’en vouloir qu’à elle-même. Ils lui avaient donné une chance de ne pas signer, après tout, n’est-ce pas ? Des rouages et des manipulations dont elle n’a pas conscience, qu’elle ne veut pas voir. Elle se blâmera elle-même, c’est plus simple et il n’y a aucune erreur à faire. Elle sera toujours au moins partiellement en tort. D’une façon ou d’une autre.

June écoute les explications sur le pouvoir d’Alek d’une oreille attentive, les yeux toujours rivés sur la route qui se dégage enfin un peu. Elle rit doucement avec lui à la mention d’une HD impossible à détenir. Une vision en noir et blanc en flots discontinus. Il lui faut du son, mais pas trop. Comme elle a besoin du Soleil qui la tue à petit feu. Tout n’est fait que d’équilibre précaire et June est terrifié d’arriver à cet instant où tout s’écroulera. Mais la question lui est retournée, une nouvelle fois. Et cette fois, il ne semble pas y avoir d’échappatoire. Elle soupire légèrement. L’anonymat n’aura été que de courte durée, et elle a la désagréable impression que tout ça ne laissera pas Alek de marbre. « Moi… Je peux faire de la lumière. » L’ironie de la situation la frappe soudain. Une lumière qu’il ne verra jamais. Qui n’aura aucun effet sur lui. Alors elle ne voit pas l’intérêt d’en expliquer la puissance. Ni le fait qu’elle puisse aveugler autant ses victimes qu’elle-même. « Et du feu. En lançant des rayons ou en sculptant des petits objets. » Surtout des petites boules de feu. Pour l’instant. Mais ce feu-là, Alek pourra le sentir. Elle hésite à nouveau. Que dire et que garder pour elle ? Ce ne serait pas juste de garder secret ce qui est connu du reste de la population. Elle n’aura plus qu’à retourner sur le Métaworld pour retrouver son anonymat total. Encore plus quand le concours viendra tout chambouler.

Enième inspiration alors que le feu rouge les arrête finalement. Ils ne sont plus si loin de chez Alek. « Je suis une apprentie, chez Icarus. Héméra. C’est sous ce nom-là qu’on… me connaît. » Mots grimacés. « Enfin, t’as peut-être jamais entendu parler de moi. C’est les Sept, les vraies stars. » Elle n’a pas l’impression de l’être beaucoup, connue. Et son couple avec Jade est censée l’aider à gagner en popularité. Une entraide que l’une comme l’autre déteste et dont l’une comme l’autre a besoin. Mais ce ne sera que pour un temps. Quand toutes les deux auront eu ce qu’elles voulaient, elles se déchireront en public. Et partiront heureuses chacune de leur côté. Peut-être qu’Aurora sera encore là. Et tout ira bien. Parce qu’Icarus ne leur veut que du bien, et que June a entièrement confiance en eux. Tout ne pourra qu’aller bien. N’est-ce pas ?

ft. @Alek Kitanović

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