It's crushing me

29/01/2023

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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

June arrive dans son appartement, où les cartons s’entassent déjà. Bientôt, il n’y aura plus rien. Elle s’en va, et ça lui fait autant plaisir que ça lui fait du mal. Parce qu’elle aurait aimé s’y sentir bien, entre ces quatre murs. Et elle sait que ça a été le cas, fût un temps. Avec lui. Mais c’est aussi ce plancher qui a épongé ses larmes pendant des mois, ce sont ces vitres sur lesquelles elle se brûlait les yeux à force d’y regarder le soleil, c’est cette cuisine qui a écouté ses insultes, et c’est cette sale de bain, dans laquelle elle a eu ses plus sombres pensées. Mais aujourd’hui est différent. Aujourd’hui pourrait être un bel hommage à ce qui a été pendant si longtemps sa maison. Un adieu en douceur. Ou un adieu dans les flammes.

Elle regarde son téléphone et jure. « Merde. » Elle est en retard. Parce qu’il est déjà minuit, parce que l’interview n’a pas fini à l’heure et qu’elle n’a pas eu le temps de se changer. Mais il faut qu’elle descende, rapidement. Alors elle remet son long manteau noir, et se fait la plus petite possible dans les couloirs. Emprunte les escaliers et laisse de côté les ascenseurs. Elle descend presque en courant, arrive au rez-de-chaussée, essoufflée, mais le sourire aux lèvres lorsqu’elle ouvre la porte et qu’elle est là. Aurora. « Désolée. T’attends pas depuis trop longtemps ? » Le temps se rafraîchit à peine, heureusement. Il ne fait pas trop froid, et il ne pleut pas. Même les étoiles semblent alignées pour elles. June se force à se détacher du visage de la jeune femme, ne pas montrer à quel point elle lui a manquée alors qu’elles se parlent si souvent, désormais. La Sept a encore ses talons et elle passe devant la danseuse pour la guider dans les étages. « On va avoir un petit peu de sport à faire, il y a sept étages à monter. » Coïncidence, coup du sort ? Lorsqu’elles arrivent enfin au bon, June passe d’abord une tête afin de vérifier que personne n’est à l’horizon. Puis elle fait signe à Aurora de la suivre. Elle se dirige vers son appartement, dont elle ouvre la porte, laisse passer son invitée, et la referme.

Jusque-là, elle avait plutôt bien réussi à ne pas la regarder. Mais elles sont seules chez June, et il n’y a plus rien d’autre à faire. Elle sourit doucement en écartant légèrement les bras, sans détacher ses yeux de la danseuse. « Bienvenue. » Elle prend deux petites secondes pour apprécier sa présence. Ici, avec elle. Même si elle travaille toujours pour Icarus. Même si elle fait partie des Sept. Elle est venue. Pour elle ? Son cœur en tremble à l’idée. « J’ai commencé à faire les cartons, désolée pour le bazar. Mais j’ai à manger et à boire ! » Et le canapé est toujours là, tous les meubles le sont, même si eux sont vides. Elle enlève son manteau, qui cachait sa robe, entre rose foncé et rouge ténébreux, et commence à enlever ses chaussures. June esquisse un sourire d’excuse en se relevant. « J’ai pas eu le temps de me changer. » Elle fait un geste vers le porte manteau. « Tu peux poser tes affaires ici, si tu veux. Est-ce que t’as faim ? Soif ? Envie de quelque chose en particulier ? » Elle n’arrive plus à s’arrêter et doit prendre une longue respiration, se mordre la lèvre pour s’empêcher de parler pendant des heures sans même laisser le temps à Aurora de répondre. « Désolée. » Troisième fois qu’elle s’excuse. « Je… suis trop contente que tu sois là. » Et elle se garde bien de dire que c’est à cause de ça qu’elle n’arrive pas à se calmer. Elle se garde bien d’avouer qu’Aurora a été sa seule lumière dans l’obscurité des dernières semaines.

ft. @Aurora Serna

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12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Le coeur tambourine dans la poitrine à mesure des minutes qui s’écoulent. La montre les égrène mais elle reste là, patiente, devant la porte indiquée. Les yeux rivés dessus comme si elle pouvait s’ouvrir plus vite. L’esprit à mille à l’heure depuis qu’elle est arrivée. En avance. Bien trop en avance. Tant que ça fait finalement plus de deux heures qu’elle est là et qu’elle observe la porte. Sans que sa silhouette ne la traverse. Après tout elle est occupée maintenant. Beaucoup plus depuis qu’elle est devenue Sept. Un rêve atteint que la danseuse ne peut que féliciter. Pourtant elle aurait voulu qu’elle ne le devienne pas. Super héroïne qui n’a pas besoin des projecteurs à son goût. Femme si forte qu’elle ne devrait pas s’enfermer dans ces qu’ils pourraient attendre d’elle. Seulement tout ça elle n’en dit rien. Ne fait que le penser pour ne plus se mettre à dos les gens qu’elle aime. Arcelia et maintenant June. Deux personnes si importantes pour elle, qui occupent le même travail, pour les mêmes personnes. Et ça la met mal à l’aise. Ca l’empêche d’être vraiment heureuse pour June. D’autant plus qu’elles ne peuvent plus vraiment se voir. Danse décalée quand elle devait être celle de la victoire, qui ne sera effectuée que bien des jours plus tard et Aurora est vexée. Un peu. De ne pas avoir pu venir plus tôt.

Enfin l’huis s’ouvre et le visage magnifique de l’héroïne lui fait oublier ses griefs. Pour l’instant. Bonsoir… Non ça va, je viens d’arriver. Mensonge innocent pour ne pas la faire culpabiliser, elle est très occupée après tout et ce n’est probablement pas de sa faute. Alors la danseuse sourit, timidement d’abord et puis largement. Toujours un peu gauche en sa présence si lumineuse. Sept étages ce n’est rien, on devrait s’en sortir. Sa voix est toujours un peu douce, un peu trop faible aussi. Comme si elle n’osait pas vraiment s’exprimer. Et c’est le cas. Un secret qu’elle partage, qu’elle est devenue alors qu’elles se faufilent jusqu’à chez elle. Un secret à protéger même si elle ignore de quoi et ce qui doit l’être. Magnifique… murmure t’elle quand le manteau est enlevé. Sa tenue, elle… magnifiques. Seulement elle prétend regarder l’appartement et la vue, pour ne pas laisser exposer sa rougeur à la jeune femme. Doucement, elle avance, enlève sa veste légère pour la déposer à l’endroit à indiquer, ainsi que son sac et elle n’a pas l’impression d’être aussi belle qu’elle. Pas maintenant quand elle n’est habillée que d’une tenue de danse banale, d’entraînement.

Oh ne t’embête pas, ça te va très bien. Elle diminue son compliment pour qu’il ne semble pas trop fort, ni trop inapproprié. Un simple commentaire pratique, accompagné d’un petit sourire. Je n’ai pas faim merci, mais je veux bien un verre d’eau. Elle l’observe et sourit. C’est difficile de ne pas laisser ses lippes s’étirer en la voyant tournoyer ainsi ici et là. Mieux encore que dans son écran. C’est June qu’elle a devant elle ce soir, non pas Héméra. Et elle apprécie ce moment privilégié. Félicitations. Tu as obtenu ce que tu voulais c’est magnifique. Ton désormais mesuré, il est bien trop difficile de se réjouir entièrement face à l’ampleur de ce qu’elle est devenue. Pourtant elle essaye, cherche à la faire sourire encore. Parce qu’il est si beau, son sourire… Merci de m’accueillir. Toujours mesurée, parce qu’incapable de montrer à quel point elle est heureuse d’être là, juste avec elle. Incapable d’écouter, ce palpitant qui tambourine si fort qu’il annonce tout ce qu’elle n’ose dire. Incapable de se détendre, de peur de dire un mot qui la mettrait en colère, qui la pousserait à l’évincer de chez elle. Petite chose timide qui devrait danser pour simplement s’ouvrir, mais pour l’instant elle ne peut pas et demeure chenille, plutôt que papillon.
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29/01/2023

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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

La voix d’Aurora est tel son prénom. Une petite douceur qui la réveille et l’apaise. Attendue. June est rassurée de savoir que la jeune femme n’est pas arrivée depuis longtemps. Elle s’en veut d’être un peu en retard. Elle s’en veut de ne pas avoir pu l’inviter plus tôt. Alors qu’elle le voulait. Tellement. Les Sept étages passent rapidement, et June sourit devant l’émerveillement dont semble être prise la danseuse. Son appartement est modeste, comparé à certains du même immeuble, mais elle se sait chanceuse de l’avoir, tout autant qu’elle l’est de le quitter pour quelque chose de bien trop grand pour elle. Où elle a déjà hâte de pouvoir inviter Aurora pour ne pas s’y sentir trop seule, parmi les nuages. Et June se retient d’ajouter que c’est elle qui est magnifique, pas l’appartement, pas la vue. Elle. Et le fait qu’elle soit là. Avec elle, ici. Ça la prend au cœur, ça lui en coupe le souffle. Mais June ne dit rien, et ses joues se teintent d’un léger rouge au compliment. « Merci. » Elle murmure presque, avant de parler plus fort. « Je te sers ça alors. » Elle ouvre le chemin vers la cuisine et désigne une chaise haute en passant. « Tu peux t’asseoir si tu veux. » Elle sort une bouteille d’eau en verre du frigo, un verre et sert Aurora sur le comptoir. Elle hésite une petite seconde en se retournant, à prendre la bouteille d’alcool sous le bar. Mais elle se retourne à nouveau vers le frigo et prend finalement un verre de jus de fruits. Un peu de sucre pour la remettre d’aplomb, pas vrai ? Parce que son corps semble s’affaiblir au fur et à mesure des minutes qui passent.

June s’assoit finalement à son tour, et lâche un soupir de soulagement lorsque ses pieds quittent le sol pour la première fois de la soirée. Elle se retourne vers Aurora, ne la quitte jamais vraiment des yeux à vrai dire. Mais cette fois, elle la regarde, et son sourire s’agrandit sans qu’elle n’ait le moindre contrôle sur ses lèvres. Elle sourit de la voir. Elle sourit de la voir là. Elle sourit de l’entendre parler. La féliciter. Elle entend le ton mesuré, pourtant, qui lui fait légèrement pencher la tête. Mais son sourire n'arrive pas à disparaître. A peine diminuer. Sa main esquisse un mouvement, qu’elle retient, aux derniers mots. Parce qu’elle est tactile, June. Encore plus maintenant, alors qu’elle se rend compte qu’Aurora lui manque encore. Qu’Aurora est devant elle et qu’elle lui manque encore plus qu’elle ne lui manquait hier. « Merci d’être venue. » Le sourire diminue un peu plus encore. Le regard se fait soucieux, alors qu’il plonge dans celui qui lui fait face. Plonge et coule. « J’avais peur que tu sois déçue ou… en colère. Je n’sais pas. » June se mord la joue, hésitante à nouveau. « Tu ne m’en veux pas ? » Les yeux s’extirpent du ciel dévastateur difficilement. « Je sais que j’ai dit que ça ne changerait rien. Et qu’on se verrait toujours autant. Et que cette semaine ce n’était pas le cas. Mais c’est les premiers jours et il faut juste que je m’adapte. Ça ne changera pas grand-chose. Ça ne changera rien à… » Elle s’arrête, fronce les sourcils, rougit. Ce qu’on a. C’est ce qu’elle a faillit dire. Mais elle se retient. Ne veut pas effrayer Aurora. Ne veut pas s’effrayer. Trop tard. June relève les yeux, replonge dans le ciel. « Ça ne changera rien. » Et elle sourit timidement. « A part l’endroit où je vis, je suppose. » Tentative d’humour appuyé par un léger rire. Qui cache les peurs et l’anxiété et l’envie insupportable de réduire les quelques centimètres qui les séparent au néant.

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12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Chaleur enivrante qui parcourt son corps à mesure des secondes qui s’écoulent, de ses yeux qui dévorent chaque once de son appartement et plus discrètement, de son corps. Une œuvre d’art qui se dévoile devant elle et qu’elle prend plaisir à regard plus que de raison. Quand la Sept ne regarde pas. Quand son attention est ailleurs. Pour ne pas se faire prendre à trop l’observer. Ses doigts fins agrippent le verre plein, pour qu’ils s’occupent, pour leur accorder toute son attention et ne plus se laisser divertir par ses azurs, dans lesquels elle pourrait aisément se plonger. Tension qui s’étoffe, souffle qui se raréfie et la danseuse croit entendre son coeur exploser. Là, chez elle, elle se sent comme une intruse tout autant qu’elle a l’impression de le connaître par coeur tant il ressemble à sa propriétaire. Et elle se demande du coup à quoi pourrait ressembler le nouveau. Probablement une copie plus grande, plus belle, plus luxueuse de ce cocon qui l’émerveille. Oh… C’est à cause de ce que je t’ai dit n’est ce pas? Ces grands discours sur les Sept, ce qu’ils représentent et ce qu’ils sont.

Quelques certitudes glanées sur les réseaux sociaux, quelques préjugés sur ces êtres et ces paroles qu’elle pense ardemment. Pourtant elle est heureuse qu’elle ait gagné. Tout simplement parce que c’est censé la rendre elle, heureuse. Je ne suis pas déçue et je ne suis pas en colère. Tu m’avais dit que c’était ce que tu voulais, ce qui te rendrait heureuse alors… Je trouve ça génial. L’enthousiasme de ses mots est teinté d’une légère amertume qu’elle ne peut planquer. C’est plus fort qu’elle parce qu’elle craint. Elle a peur de la voir s’éloigner pour n’être plus qu’un point au loin. Elle s’effraie de l’imaginer courtisée par le monde entier, jusqu’à réaliser qu’elle n’est rien, pas digne de son temps. Je te crois. Tu sais… j’ai voté pour toi. Et je suis ravie que tant de gens l’aient fait aussi. Et elle dépose sa main sur la sienne, douceur éphémère d’un contact qui ne dure qu’une seconde avant qu’elle n’enlève ses doigts des siens. Comme brûlée, elle serre le poing et le range contre son corps, avale une gorgée pour s’occuper, se distraire de cette caresse qui n’a duré qu’un instant.

Contacts habituellement réfutés, qui se sont naturels en sa présence, avant qu’elle ne prenne conscience de leur impact. Tu auras un tout nouvel appartement avec les autres grands de ce monde. Je pense sincèrement que tu le mérites, tu as tellement travaillé pour tout ça. Du fond du palpitant elle dévoile ses pensées malgré ses réticences évidentes. Que June soit une super héroïne ne lui plaît pas du tout. Pourtant elle s’efforce d’être là, un support pour elle, pour ce qu’elle doit devenir pour le monde. Tu dois être exténuée avec tout ce qu’ils réclament de toi. On peut reporter si tu veux. Le coeur bat à tout rompre quand elle prononce ces mots, soucieuse de lui laisser de l’espace, de la laisser se reposer, mais inquiète d’être éconduite, jetée à la rue pour de bonnes raisons, pour la maintenir en forme.
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29/01/2023

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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

Voir Aurora dans son appartement rend June nerveuse. Et incroyablement rêveuse aussi. Elle a du mal à savoir quoi faire, et comment se comporter. Chez elle. Mais le stress est aussi plaisant qu’il est anxieux. Parce qu’Aurora s’insert parfaitement, comme si l’appartement était déjà fait pour elle aussi. Surtout parce qu’il n’y a plus qu’elle qui compte. Et au fil des mots, June retrouve l’apaisement qu’elle ressent dès qu’elle parle à la danseuse. A sourire devant l’écran de son téléphone, à s’imaginer son visage qui lui parle et sa concentration à taper les mots. Alors c’est étrange, et pourtant ça fait du bien. Déjà trop de bien. Même quand le sujet du concours est évoqué. Même quand June esquisse un sourire contrit à la question posée. Aveu non prononcé. Parce que oui, ce qu’elle lui avait dit sur les Sept et Icarus l’avait légèrement hanté. Incertitude au creux de ses reins, qu’Aurora s’en irait avant que… Qu’Aurora s’en irait pour se protéger elle-même de tout ce qu’elle n’appréciait pas. Et June ne lui en aurait même pas voulu.

Mais les mots de celle qui annonce l’arrivée du jour sont rassurants, sont des fils d’or sur son cœur qui bat trop fort. Même si June perçoit la pointe d’acidité derrière l’affirmation. Aurora n’est pas déçue, ni en colère. Et c’est déjà bien. C’est déjà plus que tout ce que la nouvelle Sept ne pouvait espérer. Le reste, elle le lui prouvera au fil du temps. La suite, cependant, la prend par surprise. Aurora, qui a voté pour elle. Aurora, qui pose sa main sur la sienne. Son regard suit le geste, et ses yeux s’attachent à sa main alors même que celle de la danseuse n’y est plus. Lorsqu’elle relève la tête, elle est toujours ébahie. Et un peu émerveillée. « T’as voté pour moi ? Vraiment ? » Elle se doute de ce que ça lui a couté de le faire. S’étonne qu’elle se soit donné la peine, en vérité. June fronce un peu les sourcils, soucieuse, alors que son regard s’évapore sur la table. « Tu fais tant pour moi, j’aimerais pouvoir en faire autant. Plus. » Elle aimerait pouvoir tout lui donner. Sans même savoir ce dont elle pourrait avoir besoin. Elle n’a pas l’impression de mériter autant d’intention sans rien donner en retour. Si ce n’est des sourires et un cœur qui ne s’avoue pas ses sentiments.

Elle grimace un peu, pourtant, aux paroles sur son nouvel appartement. Même si la dernière phrase lui met les larmes aux yeux. Parce qu’elle a travaillé dur, c’est vrai. Et qu’elle a enfin l’impression que son travail a servi à quelque chose. Et qu’elle peut partager tout ça avec Aurora. Mais elle retient ses larmes, et June secoue doucement la tête. « Les grands de ce monde ne sont pas que ceux qui habitent l’Aerium. Ni les Sept. Enfin, il y a tellement de gens qui aident à leur façon et qui rendent le monde un peu meilleur. » Elle boit un peu de son jus d’orange. Replonge dans l’infini des cieux. « Toi aussi, tu sais. Tu rends mon monde meilleur. » Le dire à haute voix est si différent que de l’écrire sur son téléphone. Tous ces mots qui viennent du fond de son cœur, dans des recoins auxquels elle pensait ne plus jamais pouvoir accéder, et qui ont un goût différent à l’oreille. Plus vrais. Réels. Concrets. Alors quand Aurora évoque la possibilité de partir, June en est presque terrassée. « Quoi ? Non ! » Sa main vole jusqu’au bras de la danseuse, sert un peu. Mais pas aussi fort qu’elle voudrait s’y accrocher pour s’assurer qu’elle ne s’échappe pas. « Non, reste. S’il te plait. » Elle retire sa main. Avec une pointe de regret. Avec tout le regret du monde. Elle sourit, sincèrement. « Je ne suis pas si fatiguée que ça. » Et c’est vrai. Même si son corps a mal, elle a vécu bien pire. Et la frayeur de voir Aurora s’en aller est bien plus grande que celle de tomber de fatigue. June se lève pour prouver ses dires. Le sourire désormais un peu effronté, joueur. « Je peux même danser un peu moi aussi. Regarde. » Elle tourne sur elle-même, dans le petit espace entre la table, le frigo, le canapé et Aurora. Mais ses pieds ont marché toute la journée et la réception est mal assurée. Elle manque de peu de tomber sur la danseuse, qui se retrouve très vite très proche, et se raccroche à la table. June recule aussi rapidement qu’elle est tombée, rit un peu, gênée. « Bon. J’ai encore quelques progrès à faire. Mais j’suis pas si fatiguée, tu vois. Et je pourrai apprendre en te regardant. » June doute fortement pouvoir apprendre quoi que ce soit en la regardant. Elle n’a jamais rien appris en la regardant. Parce que June n’a absolument pas la tête à apprendre quand elle la regarde. « Tu restes alors ? » Et malgré elle, la question sonne comme une supplique.

ft. @Aurora Serna

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12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Qu’importe ses avis sur les Sept et leur vie. Qu’importe ce qu’elle peut ressentir à propos de l’immense mythe qui les entoure. June est la seule qui compte à cet instant. Le vote balancé comme un cadeau sucré, pour lui montrer à quel point elle peut compter. Pour lui faire plaisir elle a offert sa voix malgré ses convictions et pas une seconde elle le regrette. Ses mots chauffent son cœur, parviennent à lui arracher un petit rire cristallin, probablement un peu contrit malgré tout. L’héroïne ne lui doit rien, ne se rend même pas compte de l’impact qu’elle peut avoir sur la danseuse, ni de tout le bien qu’elle lui offre, par sa simple présence, ses simples messages. Impact monumentale sur la vie morne vécue jusque-là, qui se pare d’accents mélodieux, offre une mélodie rassurante aux anxiétés par centaines. Tu fais déjà tant… L’aveu reste là, coincé entre ses lèvres sans qu’elle ne parvienne à l’énoncer. Ce n’est pas le moment de lui avouer ce que son palpitant peine déjà à appréhender. Pas encore. Plus tard peut-être. C’était important pour toi, d’être Sept. C’est devenu important pour moi que tu le deviennes. Du bout des lèvres elle partage les raisons qui l’ont poussé à lui offrir son vote et elle sourit timidement tout en observant les alentours.

C’est plus facile de regarder l’appartement, de faire des commentaires dessus, plutôt que d’affronter la force de ses azurs doucement assassines. Chaque regard partagé lui coupe le souffle, l’empêche de respirer mais fait naître des sourires qui peinent à disparaître ensuite. Cette fois pourtant elle a beau regarder ailleurs, elle ne peut empêcher le myocarde de s’agiter furieusement. Ses paroles viennent s’échouer contre ses tympans et elle ramène vivement le regard sur elle. Perturbée, elle cligne des yeux plusieurs fois rapidement, pour mieux assimiler ce qu’elle vient d’entendre. Moi? Les mains se resserrent brusquement sur le verre, elle s’en sert comme d’une bouée de sauvetage quand des vagues incessantes semblent se fracasser sur ses tempes. Mots qui l’assaillent mais la font pourtant sourire. Lippes écartées si largement qu’elle n’est pas certaine d’avoir jamais sourit comme ça en dehors d’une scène. Lumineuse déclaration face à laquelle elle garde le silence un peu plus longtemps, buvant une gorgée pour garder contenance.

Et puis si c’était encore possible, les lèvres s’écartent encore plus, tant que les muscles de son visage s’étirent douloureusement. Alors je reste. Elle ne peut rien dire d’autre, tout comme elle ne peut répondre à l’aveu précédemment prononcé. Si ce n’est de cet éclat de rire face à l’essai infructueux de danse de la lumière. Hilarité qui s’étrangle dans sa gorge quand elle s’approche. Si proche. Oui je reste… La voix est si faible qu’elle n’est même pas certaine d’avoir parlé à voix haute. Les battements de son coeur résonnent si fortement à ses oreilles qu’elle craint même de se faire entendre. Discrétion demandée à ce corps qui n’en fait qu’à sa tête, l’aînée se mord les lèvres, puis détourne le regard de nouveau, de peur de se perdre pour toujours dans l’océan de ses prunelles. Ou tu pourrais apprendre en dansant avec moi? Elle pose son verre doucement et se lance dans quelques pas, poésie dansée qui s’achève dans un tour sur elle-même, avant qu’elle ne tende la main vers elle. Pour qu’elle l’attrape et qu’elles puissent tourner ensemble. Je t’avais promis un spectacle, mais je préfère qu’on danse ensemble si tu acceptes. Lippes armées de ce sourire, voix un peu faible qui a perdu ses accents hésitants pour faire place à une espièglerie qui ne s’éveille que lorsqu’elle danse… et s’épanouit quand elle danse pour elle…
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29/01/2023

It's crushing me
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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

Ses joues se teintent de rouge aux mots d’Aurora. June, ne se rappelle plus de la dernière fois où ses désirs ont tant importé à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui lui rappelle l’existence de son cœur de par sa simple présence, par la simple apparition d’une notification sur son téléphone. Elle se demande si Aurora en a conscience, se rend compte à qu’elle point elle la fait se sentir importante. Parce qu’à côté de ce geste-là, tout le reste n’est rien. Dérisoire. C’est peut-être un peu pour ça que June laisse les paroles percer plus naturellement, presque aussi facilement que par écrit. Elle laisse parler son cœur, espère qu’Aurora l’entendra. S’assurera de laisser le palpitant crier s’il le faut, dépassera la crainte de se faire entendre, mais pas comprendre. Ou pire. Se faire comprendre, et se faire repousser. Appréhension qu’elle tente d’ignorer, pour un temps au moins. Et c’est assez facile, quand elle se perd dans l’azur, dans l’argenté, elle se perd aussi un peu quand Aurora évoque la possibilité de s’en aller. Et ça la fait retomber brutalement sur Terre. Ou remonter à la surface.

Mais Aurora lui assure une première fois qu’elle reste, avec ce sourire qui illumine tous les moindres recoins de la planète, June en est certaine. Elle a presque la sensation de chavirer un peu devant les lèvres qui semblent s’étirer infiniment. Et June ne s’en lasse pas, veut graver le sourire dans ses prunelles, veut pouvoir se le rappeler dans les moindres détails avant chaque endormissement. Et Aurora lui procurera ses plus jolis, ses plus doux rêves sans même le savoir. Elle sera sa marchande et June coulera sous le sable, le cœur apaisé. Sous ses sourires et sous ses rires qui ne cessent de résonner, qui font sourire June à chaque éclat perçu. Non, elle ne s’en lasse pas.

Plus choquée de la proximité soudaine que de sa maladresse, June n’entend pas le deuxième « Je reste. » d’Aurora. Mais la danseuse ne part pas, au contraire. La Sept n’ose la regarder que lorsqu’elle propose de danser avec elle. Elle la regarde poser son verre d’eau, sonnée. « Avec moi ? » Elle répète, presque machinalement, comme si la proposition ne voulait pas s’ancrer. Et Aurora se met à danser, June la regarde, déjà hypnotisée par les pas enchanteurs, jusqu’à ce qu’elle se stoppe, main tendue. Spectacle transformé et la promesse d’une proximité encore plus grande avec la danseuse lui donne presque le vertige. Mais June regarde la main tendue, et dans aucun monde elle ne se voit y résister. Doucement, elle pose ses doigts sur les siens. Déjà, le contact semble autant l’étouffer que la faire mieux respirer. Et June a le malheur de remonter ses yeux vers ceux qui lui font face, près, si près. Une seconde qui s’écoule alors que la Sept se perd dans les couleurs qu’elle aperçoit, comme si elle ne les avait jamais vu auparavant. Comme si tout était nouveau et connu et reconnu.

Ses paupières papillonnent alors que sa cage thoracique lui rappelle que l’air est indispensable à sa survie. Elle rit légèrement. « Je sais que tes pieds sont moins sensibles que les miens, mais j’ai quand même peur de les abimer. » Aveux lancés comme une blague, pourtant si sincères. June a peur d’être un poids pour la danseuse. Au sens figuré, comme au littéral. « Tu ne m’en voudras pas si je te les écrase ? » Parce qu’elle n’est pas certaine de pouvoir rien contrôlé. Encore moins à ses bras, chaleur réconfortante, enivrante, électrisante. Elle aperçoit les enceintes de sa télé dans un coin. « Est-ce que tu veux qu’on mette de la musique ? » June ne sait pas ce qui serait le mieux. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle se laissera guider par la plus belle aurore. Surtout lorsque les premiers pas se font hasardeux, presque maladroits. « Peut-être qu’il nous faudra plusieurs heures d’entraînement avant de pouvoir dire qu’on danse ensemble. » Elle regarde ses pieds, sourcils froncés. Et ça lui permet de reprendre un peu son souffle, aussi, loin des iris dans lesquels elle se noierait, s’envolerait. Elle veut réussir, volonté au fond des trippes qui l’a fait tenir pendant ses années en tant qu’apprentie. Sur laquelle elle se repose sans trop s’en rendre compte pour les choses les plus futiles. Mais apprendre à danser pour pouvoir dire qu’elle danse avec Aurora n’est définitivement pas futile. C’est fondamental, nécessaire. Elle veut briller pour elle.

ft. @Aurora Serna

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12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Danser pour rester avec elle plus longtemps, pour lui offrir ce spectacle promis en cas de victoire aux élections. Une promesse à laquelle elle faillit, en remplaçant le spectacle attendu par tout autre chose. Une proximité réclamée par le myocarde emballé, douce chaleur qui ne demande qu'à être partagée avec la belle qui illumine son regard d'une lumière nouvelle depuis quelques temps déjà. Danser avec elle, pour nourrir cette envie délicate d'être dans ses bras, sans l'être réellement. En réclamant ces quelques pas partagés, elle utilise ses quelques armes pour l'amener près d'elle. Bien sûr avec toi... Qui d'autre? Le sourire illumine ses propos à mesure qu'elle les prononce, qui s'accentue encore quand la douceur de ses doigts enveloppe les siens. Contact qu'elle a quémandé mais qui la fait trembler d'un frisson involontaire, qui n'a rien de désagréable. Ce n'est pas le froid qui s'empare d'elle, c'est une douce chaleur qui prend possession de son corps, qui amène une rougeur à ses joues. Rire léger pour saluer sa peur de lui faire mal, pour souligner à quel point elle trouve adorable ses inquiétudes. Je suis certaine que tu ne les écraseras pas mais de toute façon non, je n'aurais pas mal. Et je ne t'en voudrais pas. Jamais. Ce genre de futilités ne pourrait l'énerver contre elle. Elle n'est pas certaine de jamais pouvoir s'énerver contre elle de toute façon.

La belle parle beaucoup quand la danseuse garde le silence, guidant à pas délicats la nouvelle héroïne en une danse qui se veut hasardeuse, mais ça n'a pas d'importance. C'est la main dans son dos, qui n'ose pas la toucher un peu plus lascivement, qui est importante. Celle qui l'attire un peu vers elle, pour qu'elle savoure cette étreinte dérisoire. Ce n'est rien que deux personnes qui dansent sans musique. Elle s'éloigne alors en la lâchant entièrement, pour hocher la tête finalement. Et si tu mettais une de tes musiques préférées? J'écouterais et te ferais danser avec moi. Tendue elle aussi, comme un faon qui apprend à marcher, elle semble incapable de bouger autrement qu'en dansant. Un pas réel pourrait l'amener à chuter tant elle a l'impression de vertiges qui lui tournent la tête. Pas besoin d'entraînement pour affirmer qu'on danse ensemble. On dansait ensemble. Peut être que l'on a fait qu'un pas ou deux, mais on a dansé. Et c'était déjà merveilleux. Révélation balancée calmement, contrairement à la chaude tempête qui agite son cœur sans discontinuer depuis plusieurs minutes.

Si vite, si fort, que le tournis ne semble pas vouloir cesser. Je veux dire que... c'est sympa... de danser avec toi. Même si tu hésites encore beaucoup. Le sourire se fait timide, comme si elle n'osait pas prononcer ces mots à voix haute. Pourtant, elle le pense réellement. Elle s'imagine déjà imaginer des spectacles qui l’incluraient, deux âmes qui bougent l'une avec l'autre, dégagent une poésie qui l'inspire déjà. Si on bouge ensemble... alors on danse ensemble. Mystérieux mots alors qu'elle se tient là, sans bouger, toujours au même endroit. A attendre pour reprendre ce qui peut sembler insignifiant, mais qui agite beaucoup trop son palpitant.
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29/01/2023

It's crushing me
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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

Sourire léger aux lèvres, rougeur aux joues, alors qu’Aurora assure que c’est avec elle qu’elle veut danser. Ça pourrait être n’importe qui d’autre. C’est ce que June se dit alors que leurs doigts se cherchent et se trouvent. Alors que la Sept est aveuglée par le sourire de la danseuse. Tente de ne pas le montrer. Et son cœur s’apaise. Prunelles illuminées plus que de raison. Parce qu’Aurora ne lui en voudra pas. De ça, au moins. C’est déjà beaucoup ; June étant certaine que ça n’y manquera pas, malgré tous ses efforts. Malgré la délicatesse de la lumière qui la guide. June se concentre sur ses pieds pour ne pas laisser la chaleur enivrante du contact la brûler entièrement. Les pas sont hésitants et l’éloignement redouté lui fait lâcher un soupir. Elle aurait préféré prendre feu.

June est d’abord surprise par la proposition. Une de ses musiques préférées à elle ? Qu’elle fasse un choix pour une musique sur laquelle danser avec Aurora ? Déjà, les enjeux lui semblent pharamineux. Mais elle hoche pourtant doucement à son tour. « Okay. » Jamais elle ne lui dirait non. « Oui, okay. C’est une bonne idée. » Surtout la partie où on danse ensemble. « Je vais voir ce que j’ai. » Elle récupère rapidement son téléphone dans son manteau à l’entrée et revient en ouvrant l’application musicale. Relève pourtant les yeux lorsqu’Aurora lui répond. Lui affirme qu’elles dansent déjà ensemble. Lèvres qui s’entrouvrent à l’entente du mot « merveilleux ». Evidemment qu’elle le pense aussi. Alors que son sang continue à pulser si fort vers son cœur après seulement un pas ou deux. La brune tempère un peu, cependant. C’était sympa. Mais c’était merveilleux. Et June rit doucement à la remarque sur ses hésitations. Ne rit plus du tout lorsqu’Aurora lui dit ses derniers mots, que la Sept ne sait plus comment interpréter. Aimerait faire tous les mouvements avec elle. Rouge qui revient colorer ses joues alors qu’elle plonge dans son téléphone, comme pour se cacher.

Si on bouge ensemble, alors danse on ensemble. June n’arrive plus à se concentrer sur ce qu’elle fait. Il n’y a que ces paroles dans l’air. Qu’elle ne veut pas laisser sans réponse. Pour toutes les promesses qu’elles apportent. Doucement, elle relève la tête. Replonge dans l’océan, trop loin du feu. « On pourra faire plein de danses, alors. Plein de mouvements. » Et elle se mord la lèvre. « Moi aussi j’aime ça. » June se racle doucement la gorge. Cherche ses mots, ce qu’elle n’a pas tant l’habitude de faire, en réalité. « Danser avec toi, c’est sympa. » Elle fronce les sourcils. « Plus que sympa. Ça fait du bien. C’est comme si… Comme si on était faites pour ça. » Les mots lui coutent tant à dire, alors qu’ils ne sont que vérité. Alors qu’ils voudraient être encore plus sincères. Comme si mon corps était fait pour le tien. Et alors elle sait la chanson qu’elle veut lui faire écouter. Mais elle tempère, elle aussi. Humour qui revient adoucir les émotions. « Malgré les imperfections. Qui sont totalement de ma faute. » Elle sourit avant de retourner sur son téléphone, trouve rapidement la chanson et se connecte au Bluetooth des enceintes.

Avant d’appuyer sur play et de laisser le portable sur la table de la cuisine, elle hésite pourtant. « C’est une chanson que j’écoute depuis quelques mois. » Depuis que June a rencontré Aurora, en réalité. Ses rétines lui imposent la vision de la danseuse dès les premières notes. Alors que les paroles ne les représentent pas entièrement. Elles sont un peu l’espoir de ce qu’elles pourraient être et la peur de ce qu’être avec Aurora pourrait amener comme peine. « C'est une de celles qui me donnent le plus envie de danser. » Et d'être avec toi. Mais surtout, June se dit que la chanson est presque aussi belle que les spectacles de la danseuse. Presque aussi splendide qu’elle. « J’espère que ça ira. Pour bouger ou danser ensemble. » Anxieuse de savoir ce qu'elle en pensera. De la chanson et du choix de celle-ci. June espére peut-être que la musique lui donnera le courage de dire tout ce que son coeur lui hurle, aussi. Et elle regarde Aurora, se rapproche un peu, alors que les premières notes résonnent dans l’appartement. Et les premières paroles avec elles.

Everytime I see you, I die a little more

Why can’t I kiss you on the dancefloor

Every piece of you, it just fits perfectly

ft. @Aurora Serna

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be careful what you wish for, it might be the poison you fear

12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Sa musique préférée, pour en découvrir un peu plus sur elle, juste un peu plus. Une musique pour que les silences entre elles ne deviennent pas si assourdissants, presque douloureux. La danseuse craint de les combler d'idioties, d'imbécilités qui pourraient la faire s'enfuir loin d'elle. La musique au moins, lui permettra de ne pas gaffer. Et puis c'est en dansant qu'elle s'exprime le mieux de toute façon. C'est en dansant qu'elle peut se laisser aller et ne pas paniquer à l'idée de simplement la toucher. D'accord... Elle hoche la tête dans un petit sourire, curieuse d'entendre le choix de l'héroïne. Seulement avant, c'est dans ses yeux qu'elle se perd. Prunelles qui dansent elles aussi, dansent quand le sourire étire les lèvres. Douceurs infinies qui réchauffe son palpitant sans qu'elle n'en prenne entièrement conscience. C'est juste simple. Simple d'être là, avec elle. Et pourtant si compliqué de faire taire tous ces doutes qui la transpercent et toutes ces peurs qui la paralysent. June est différente. June est un bonbon qui l'enveloppe d'une douceur agréable. On est faites pour ça. Répète t'elle, dans une affirmation qu'elle croit fermement. Pour danser ensemble... Un frisson court sur sa colonne vertébrale alors qu'elle prononce ces mots dans sa tête. Comme une évidence qui la frappe sans qu'elle n'en prenne conscience. Pour être ensemble... Son cerveau trop concentré sur ces quelques remarques internes pour entièrement écouter ce qu'elle peut dire. Pourtant, elle s'offre une moue offusquée, quand June prétend qu'elles produisent des imperfections.

Le regard se voile d'une pointe outrée, qu'elle illustre plus encore quand ses yeux s'étrécissent. Légère colère, d'entendre la jeune femme se déprécier ainsi. Imperfections? Si tu penses être imparfaite dans tes pas, c'est que je suis piètre professeure. Elle s'agace un peu, d'imaginer June douter au point de craindre faire un faux-pas, qui n'aurait aucune importance. L'important c'est de danser. Ensemble. Sans se soucier de ces pas qui n'en sont pas. Parce qu'elles ne se produisent pas. Elles partagent seulement un moment toutes les deux. Un moment qu'Aurora chérit déjà. Un moment qui prend un tournant quand les notes de la musique se font entendre et que les première paroles viennent faire battre son cœur un peu plus vite. Mélodie qui l'attire, sur laquelle elle imagine déjà maints mouvements.

Pourtant, au lieu de l'approcher, de prendre sa main pour se mouvoir en rythme pour savourer sa présence si près d'elle, elle recule d'un pas quand elle s'approche. Le palpitant s'emballe encore un peu plus, à mesure que les paroles pénètrent sa chair et sans qu'elle ne s'en rende compte, ses yeux s'emplissent d'une émotion salée, larmes torrent qui viennent bientôt inonder ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir. Une main tendue vers la belle, comme pour l'empêcher de s'approcher, quand les mots viennent toujours plus envahir son esprit de pensées contradictoires.

Why can't I say that I'm in love

Why can't we be like that

'Cause I'm yours
Pointes acérés qui percent le muscles moteur quand les notes meurent, qu'elle n'a pas bougé d'un pouce, incapable de se mouvoir quand une sensibilité étrange l'en empêche. Elles devaient danser mais immobile, Aurora a l'impression de peser cent kilos de plus, pense que ses jambes ne fonctionnent plus. Et puis la dernière note. Et puis plus rien. Et comme un signal, son corps entier se remet en mouvement. Cerveau amorphe qui ne fonctionne que pour activer ses muscles. Elle s'avance vers elle, elle s'approche et dans le même mouvement passe sa main dans son dos. Cette fois, elle ne dansera pas. Cette fois, elle ne fait que s'approcher encore un peu plus et ses lèvres accrochent les siennes. Impulsion qu'elle est incapable de retenir, qu'elle nourrit d'une fougue qui ne lui ressemble pas tout à fait. Timidité reléguée, abandonnée, quand elle s'abandonne dans la fureur d'un baiser qu'elle n'aurait jamais cru donner...
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29/01/2023

It's crushing me
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Crushing Me - Grease: Rise Of The Pink Ladies

Elle le répète et l’affirme. Elles sont faites pour ça. Pour ça et pour tant d’autres choses, June en est persuadée. Parce qu’Aurora lui panse le cœur de sa seule présence. Et qu’à ses côtés le monde semble empli de milliers de couleurs jamais vues auparavant. Et sa voix lui fait oublier toutes les pensées parasites. Et lorsqu’elle plonge dans ses yeux, elle est certaine qu’elle pourrait voler. Toucher les étoiles. Voguer parmi les aurores. Sans plus se soucier du monde en-dessous. Elles sont faites pour tout ça. Même si pour l’instant, c’est l’incompréhension qui semble prédominer. June regarde Aurora, sans comprendre d’où vient sa soudaine colère. « Quoi ? » Elle baisse la tête en la secouant légèrement, confuse et peinée. « Non, c’est pas… C’est pas ce que je voulais dire. » Soupir qui s’essouffle lui-même. « Et t’as raison, ça change rien au fait qu’on dansait ensemble. Et que c’était parfait. » Hochement de tête pour ancrer les propos dans l’air. Dans son esprit. Même si tout ce qu’elle veut, c’est être parfaite pour elle. Et qu’elle a toujours appris à identifier les défauts pour pouvoir les améliorer. Surtout les siens. Principalement les siens. Perfection inatteignable qu’elle fera tout pour atteindre.

June lance la musique avec appréhension. Elle veut qu’elle plaise à Aurora. Parce qu’elle veut qu’Aurora comprenne pourquoi elle n’a pas choisi celle-là par hasard. Même si elle fait mal, elle ne lui donne que de l’espoir. Espoir qui s’effrite avec son sourire alors qu’elle s’avance et que la danseuse recule. June ne comprend pas, à nouveau, ne veut pas comprendre le rejet qui se caractérise encore plus lorsqu’Aurora tend la main, l’empêchant de faire un pas de plus. Et la Sept jurerait avoir entendu son cœur se fissurer. Craquement sonore au milieu des notes qui résonnent dans l’appartement. Elle assiste impuissante au déluge qui s’écoule sur les joues de celle qui hante ses nuit et la plupart de ses journées. A son tour elle recule. « Désolée… J’suis désolée. » Murmures peut-être inaudibles. June ne sait pas quoi faire. Elle hésite à arrêter la musique. Et si elle n’avait pas été chez elle, se serait sans doute enfui lâchement. Les larmes floutent ses yeux à son tour, mais elle les retient. Autant que possible, de plus en plus difficilement tandis que les secondes s’écoulent et qu’elle prend conscience qu’elle ferait tout pour qu’Aurora soit toujours heureuse. Et si ça veut dire qu’elle doit partir, alors elle partira. Elle obéira sans poser de questions. Tout plutôt qu’être la source de son malheur. Ou ne pas savoir comment rendre son monde à elle meilleur.

Le dernier couplet est chanté, les dernières notes approchent. June le sait. Elle a pleuré et rit et plus-ou-moins-dansé et chanté trop de fois sur la même chanson pour ne pas le savoir. Son corps se pétrifie face à Aurora, prête à encaisser le silence, les gestes et peut-être même les mots. Et l’inévitable arrive. Les dernières paroles lui coupent le souffle, et le silence est assourdissant. Pourtant, il n’a pas le temps de s’étendre. Déjà, Aurora se dirige vers June qui recule une jambe et n’a pas le temps de reculer l’autre qu’Aurora est là. Elle est là, ses lèvres sur les siennes et June ne comprend pas. Elle sent les larmes qu’elle retenait couler finalement sur ses joues. Alors seulement elle prend conscience de ce qu’il se passe. Baiser rendu avec autant de ferveur, une main qui se perd dans ses cheveux, l’autre qui trouve sa taille et la rapproche. Parce qu’elle est là. Enfin. Enfin. Enfin. Cerveau inhibé, pensées pulvérisées. Le monde n’est plus fait que de leurs corps.

Pourtant, il faut respirer. Alors June recule légèrement, pas totalement. Son front sur celui d’Aurora, proximité qu’elle savoure. Parce qu’elle est enfin là. Là. Là. Ça la percute encore plus quand elle rouvre les yeux en s’éloignent un peu. En la tenant encore. Parce qu’elle ne veut plus jamais la lâcher. Plus jamais. Sans un mot, la Sept essui les dernières larmes de la danseuse, consciencieusement, à deux mains, une sur chaque joue. Elle ne peut empêcher le sourire de courir sur ses lèvres alors que ses yeux font le tour du visage d’Aurora accompagnés d’effleurements légers des doigts. Prendre conscience qu’elle est là par tous les sens. Avant que les mains ne retrouvent leur place dans son cou et sur sa taille. Et que June n’a pas la moindre envie de résister à la tentation de reprendre les lèvres auxquelles elle lance un regard. Alors c’est ce qu’elle fait. Pour toutes ces fois où elle a voulu le faire. D’un baiser plus tendre, tout aussi intense. Alors qu’Aurora devient son ancre autant que son feu d’artifice.

Tout fait sens, ici, maintenant. Plus d’imperfections. Plus de faux pas. Rien n’a plus la moindre importance si ce n’est le fait de sentir à quel point son cœur bat fort. Aucune fissure. Et s’assurer que celui d’Aurora va bien aussi. Elles se séparent doucement et June hésite à briser le silence qui n’a plus que le goût du ravissement. « J’ai l’impression de t’avoir attendue toute ma vie. » Mots murmurés, pour atténuer leur signification peut-être. Parce que June sait que ce n’est plus un simple crush. Et parce que les mots n’ont plus besoin d’être autre chose que murmurés. Parce qu’Aurora est là. Pourtant, la Sept fronce les sourcils. Murmure toujours : « Est-ce que… » Hésitation, crainte de briser plus que le silence. De briser un moment qui ne devrait être que bonheur pour toutes les deux. « Pourquoi ça t’a fait pleurer ? » Parce qu’elle est certaine que ce n’était pas des larmes de joie. Et qu’elle ne peut arrêter la peur de s’insinuer dans ses membres, celle qui lui dit qu’Aurora pourrait regretter.

ft. @Aurora Serna

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be careful what you wish for, it might be the poison you fear

12/03/2023

It’s crushing me
@June Kitanović | septembre 2025
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Comme si tout se mettait enfin en place. Perfections qui s’assemblent pour ne faire qu’une. Une seule personne quand deux âmes vibrent si parfaitement ensemble. Un baiser qu’elles partagent, auquel la danseuse s’accroche désespérément. Le palpitant rugit furieusement contre sa cage thoracique, mais ça n’est pas douloureux. Pas pour l’instant. Non pour l’instant c’est juste agréable de la sentir contre elle. Une évidence même. Une perfection à laquelle elle s’accroche, ses doigts resserrant le tissu, son corps se pressant contre le sien. Quelques instants de félicité. Quelques instants dans une bulle de lèvres dansantes. Quelques instants avant qu’elle n’éclate finalement. Baiser partagé et son souffle est coupé. L’intensité de son regard dans le sien, ces larmes qu’elle essuie délicatement et son cœur qui tambourine si fort dans sa poitrine quand elle se perd dans ses prunelles. Les mots étranglés dans sa gorge, elle est incapable de parler. Pour dire quoi de toute façon? Elle n’a rien à dire pour l’instant. Elle ne peut que succomber à ce nouveau baiser. Différent du premier. Tout aussi important. Premiers d’une longue lignée peut être. Ou bien les seuls…

En proie au désespoir en comprenant la chanson, en comprenant qu’elle représente ce qu’elles sont, elle s’est offert ce baiser comme un au revoir. June répond pourtant. Lèvres prises de nouveau et Aurora s’abandonne. Elle a trop attendu ce moment pour ne pas le savourer pleinement. Questions et doutes mis en pause pour qu’il ne reste plus que ces moments partagés ensemble. Ces baisers qui cessent finalement de nouveau. Seulement elle ne s’éloigne pas. Elle reste là, tout proche d’elle, sans baisser les yeux à sa question. Pourtant, elle n’a que peu de courage face à l’intensité de ce qu’elle aperçoit dans ses yeux. Reflet peut être de ses propres sentiments. Elle n’est pas capable de le dire. Elle n’est pas capable de savoir si June ressent la même chose qu’elle. Même avec cette déclaration. Même avec ces mots qui transpercent un peu plus son muscle moteur. On a attendu chacune de notre côté un peu trop longtemps. Les mots coulent un peu trop facilement. La boule dans sa gorge s’est dégagée et il ne reste plus que ces évidences à partager.

Le doute s’insinue un peu néanmoins, quand elle entend sa question, quand ses sentiments reviennent sur le devant de la scène. Pas ceux qu’elle éprouve en la voyant, ni ceux qu’elle a éprouvé en l’embrassant. Les autres. Ceux qui l’ont fait pleuré. Ceux qui parviennent à ramener des gouttes salées dans ses yeux sans qu’elle ne les laisse couler cette fois. Ceux qu’elle peine à exprimer. C’est la chanson. Les paroles. C’est nous n’est-ce pas. Cette chanson, c’est nous, ça sera toujours nous. Et si ce n’est pas assez? Les secrets sont durs à porter, je ne suis pas capable de les garder sous scellés. Je ne suis pas capable de te garder sous scellés. Je peux être discrète mais secrète? Pas quand mon cœur déborde. Vanne ouverte qui révèle son malaise, qui exprime ce qui l’a touché si fort. Sentiments avoués à demi-mot sans lui dire qu’elle l’aime sans s’en rendre compte depuis des mois. Sentiments assumés qu’elle ne veut garder secrets maintenant qu’elle les comprend entièrement. Comment l’aimer sans le montrer? Quand l’évidence semble trop intense. Impossible…
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