privileged - robin

- Et ? L’sourire reste sur les lèvres. Robin attend la suite ; devient la suite. Ça l’dérange pas vraiment, de deviner, d’attendre. Certaines personnes en valent la peine.
Rapha, faut encore deviner. Robin est pas du genre à jouer à des jeux du genre, mais iel a pas d’autres places où être, présentement.
Autant en profiter.
- Hmm - cool L’sourire s’étire, finit en léger sourire. Ça sent l’trauma, ça. Pas d’pizza, okay. T’as envie d’quoi, angel ? Iel demande ; Robin a quelques idées en tête, pourtant. Tu t’es aventurée dans l’under ? pas dans la crasse Tout l’monde peut l’faire, ça. On trouve la crasse d’abord. Mais les joyaux, eux  - Les bons restos  - les bons commerces. P’être que j’peux t’montrer un truc de qualité
Robin s’redresse ; iel effleure Rapha au passage, touche à peine à sa main et va s’emparer d’sa veste qui traine, quelque part. y’a p’être pas des feuilles d’or dans les assiettes mais y’a d’la bonne bouffe et surtout d’l’amour. Robin enfile le vêtement, s’tourne pour lui faire face. ça s’vend pas vraiment par chez toi ça, non ? qu’iel demande, sans moquerie.

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Robin ne sait pas à quel point le trauma de la pizza est vrai et grand. Rapha ne répond pas, parce qu’elle ne se sent pas de parler de pizza une fois de plus. A la place, elle suit l’oiseau de l’under du regard et se lève quand elle comprend qu’iels sont sur le départ. “P’être que j’peux t’montrer un truc de qualité. – Lead the way, then.” Rapha aime suivre les gens, dans leurs domaines, leurs milieux. On en apprend plus sur les autres en voyant leurs habitudes.
Et elle ne doute pas que Robin aura, en effet, les bons plans.
En même temps que la langue bien pendue. Un “Ah. ah.” faussement amusé (et ça s’entend), lui échappe au commentaire des feuilles d’or, habituée à la remarque depuis qu’elle a décidé de traîner avec des personnes qui n’appartiennent pas au 1%. Elle sera toujours flanquée d’une richesse qu’elle n’estime ne pas avoir (mais dont elle jouit constamment et ça Rapha ne peut le nier). “What? Love?” Ca éveille quelque chose en elle, une mélancolie qui lui plie le coin de l’oeil, et pendant une brève seconde, elle a l’impression d’avoir un deuxième angle mort, dans l’oeil droit cette fois-ci.
Rapha hausse les épaules, enfonce les mains dans les poches de sa veste en cuir. “Isn’t it supposed to kill you, if you eat it?” Le ton est badin, facile.
Elle ouvre la porte pour Robin, s’engouffre dans le couloir.
Elle ne pense pas que l’amour qu’elle a(vait) pour Maeve a presque manqué de la détruire.
Et maintenant, elle est incapable de détruire cet amour elle-même.
Autant ne plus y penser. “Come one, I’ll let you show off after I taste that pretended love.” Parce que Rapha a, bien entendu, été habituée à la meilleure cuisine du monde. Elle a un palais qui ne se laisse pas facilement impressionné, même si elle aime manger de tout.
Et elle ne doute pas que Robin l’amènera quelque part de délicieux.
C’est qu’iel a l’air d’aimer les bonnes choses aussi.
ft.   @Robin White  

Robin mâche pas ses mots ; un mix entre arrogance et nonchalance. vraiment. Iel dit ce qui lui traverse la tête, le coeur. Robin, on lui a appris qu’il fallait mieux causer que de se la fermer. Vaut mieux déranger que se taire et pourrir de l’intérieur. Vaut mieux dire désolé pour une connerie que de jamais la prononcer, toujours la penser, et jamais apprendre à avancer, évoluer. Disons qu’avec les années, iel a eu des leçons de vie. Chez les White, y’a pas de mal à se prendre la tête. À hurler un bon coup, à se casser la tête mais toujours, toujours, revenir manger à la table le soir. Robin saurait pas nommer une personne dans la famille qu’iel ait pas eu envie d’enfoncer dans un mur, une fois. Même Gigi, c’pour dire ! Mais c’est comme ça. Vaut mieux causer, vaut mieux dire.
Robin préfère l’engueulage au silence et pourtant, iel déteste s’prendre la tête. C’est lourd, c’est chiant, ça vient souvent d’un rien du tout qui est devenu énorme, en plus.
Franchement, iel pourrait s’en passer.
Mais malgré tout, iel sait que ça vaut la peine, et avec le temps, iel a appris à causer c’qu’iel pense et partager.
- P’être te tuer d’amour, ouais, qu’iel répond, passant la porte, haussant des épaules. J’pense pas vraiment que c’t’un truc que tu peux trop d’remplir l’ventre, perso. Y’a un trou noir, pour l’amour. Toujours d’la place. D’toute manière, vaut mieux faire des réserves parce que forcément, viendra des jours où ça manquera. Ça s’trouve dans les souvenirs, dans les visages, dans les endroits. Robin, iel en déborde d’amour. Iel s’est jamais contenu, sur ça. Iel a jamais eu honte que son coeur réclame pas la romance, non plus. L’amour a pas que ce visage là.
Un rire traverse la gorge et Robin lui jete un regard en coin.
- t’es sure qu’t’es prête ? ça peut être un choc comme expérience Iel a ce sourire au coin de la gueule. Un rictus taquin, vraiment. Robin a le regard qui coule sur elle, une seconde, avant de s’éloigner. Un geste est fait au secrétaire qui comprend, un message envoyé déjà à l’ordinateur en face de lui. Robin fait du multitask, avec son implant. t’as des préférences alimentaires, p’être bien ? j’connais un peu d’tout, vraiment. Sauf si tu veux une surprise ? Le regard revient sur Rapha, le bras maintenant la porte donnant sur la rue.

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“P’être te tuer d’amour, ouais. – Wouldn’t be te first time to happen.” Ca lui échappe comme ça, sans les remords ou la tristesse qui l’a affligée par le passé. C’est dans la même veine que la philosophie de Robin. Ca reste agréable à écouter, néanmoins, une vision de la chose à laquelle Rapha a rarement eu l’occasion d’entendre. “Why do I picture you as a needy person now?” Le sourire est sur les lèvres, la main qui s’enfonce dans ses poches à la recherche de son paquet de cigarette. “Does it make you easy, then?” Elle se reprend, précise. “In love. We both know where we stand about sex.” Rapha ne peut pas juger, n’a pas envie ni le besoin de le faire. Elle a apprécié rencontrer le corps de Robin, il y a des nuits de ça.
Il semblerait qu’aujourd’hui elle rencontre son esprit.
“I’m sure I can handle it.” Elle parle de la nourriture, à nouveau. “Shock me all you want.” Peut-être plus vraiment de la nourriture, comme le laisse deviner le clin d’oeil qui se perd. “Thanks”, est glissé à la porte ouverte et elle prend une inspiration de l’air extérieur, le fond constant d’humidité et de renfermé qui s’imprègne de ses poumons. Elle étire sa nuque, s’allume sa cigarette et tend son nécessaire à Robin, si jamais. “That’s sweet of you”, de s’inquiéter de ses habitudes alimentaires. “I don't have any restriction.” On l’a éduqué pour s’adapter à tout type de menu, d’obligation. Et la vieille angleterre n’aurait pas apprécié un enfant végétarien.
La mère de Shishi non plus.
“I’ll follow you. You’re the one who’s hungry. I’ll probably just nibble.” Elle n’a pas cette faim qui suit l’usage de son pouvoir, ou de l’entrainement physique. Elle est venue au rendez-vous, comme on se prépare à une rencontre importante, ou une confrontation.
Elle ne s’attendait pas à repartir avec un.e allié.e.
ft.   @Robin White  

Un rire lui traverse la gorge ; lui secoue les épaules. Robin a une lueur vive et amusée dans l’oeil.
- needy ? L’terme l’fait rire, vraiment. Iel secoue la tête, un moment. S’tu veux. J’pense pas trop. On lui a déjà trop souvent dit l’contraire, par le passé. Nessie a foutu l’camp parce que Robin touchait à tout, à trop d’gens, pas assez à lui. Nessie l’voulait tout entier ; c’était ça le problème entre eux. Dommage ; Robin l’aimait bien, l’chanteur. Hmmm… , qu’iel fait, prend l’temps de réfléchir. Beaucoup d’gens diraient l’contraire. , qu’iel dit sans gêne. Robin est pas du genre à cacher quoique ce soit. D’autres se ferment les yeux. Si-Woo et Yuyu savent ce qu’iel fout mais iels en parlent pas. Ils veulent pas les détails. Pour autant qu’on s’fasse pas d’fausses idées, j’suis plutôt facile à gérer j’aurais tendance à dire. J’dis pas d’la merde. J’chu plutôt honnête, même. Faut juste pas se faire de film. Rêver du prince charmant, d’un changement dans sa manière d’être ou d’être l’exception à la règle. Robin, iel change pas pour les gens. Iel ment peut-être quand on l’écoute plus, quand on lui impose une réalité qui lui ressemble pas. Iel reste humain, après tout. Robin, iel est pas là pour créer des contes de fées. Iel accepte l’enfer sans problèmes.
Un rire, encore.
- Parfait. J’ferais d’mon mieux Robin a quelques idées en tête. Un endroit en particulier qui lui fait envie d’puis des semaines, mais Moon veut pas y mettre le cul. Trop de nourritures, trop de calories. Robin en a rien à foutre, de ça. Mais Moon, il a ses propres problèmes encore.
- Hm - vraiment ? Iel l’observe, un sourcil haussé, un amusement dans l’oeil. P’être que ça s’ra assez canon que tu pourras pas d’retenir. Les lèvres s’étirent. Robin prend une pause dans son pas, laisse sa main glisser contre la taille de Rapha, brièvement. Elle s’pose dans l’creux de son dos. allez viens, c’par là Les doigts font appui une seconde avant de s’éloigner. Robin lève le bras dans les airs, fait un signe d’la main à une personne de l’autre côté de la rue par politesse, avant d’guider Rapha. L’restaurant est dans les environs. Ici, tout est loin, tout est proche. Robin emprunte ruelles et raccourcis sans problèmes. Pour ellui, les misères se tiennent loin ; pire encore, iel les attend avec une faim, une impatience qui lui bouffe les entrailles. Le calme l’ennuie.
Entre deux magasins - prêt d’argent et serrurier - une porte menant à un escalier. Robin la pousse, laisse Rapha lae suivre et va à l’étage. On entend des enfants ; des télévisions trop fortes. Des appartements. Iel traverse un couloir étroit et s’arrête devant une porte - la six - et toque avant d’entrer. À l’intérieur, un appartement. Des tables ici et là, toutes différentes. Les chaises aussi. Restaurant caché au creux de la vie, deux femmes dans la cuisine, parlant fort. Dans l’air, une odeur d’épices variés.
- Choisis une table, j’vais leur causer. , qu’iel lui dit dans l’oreille, les lèvres l’effleurant, avant d’aller voir les femmes.

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Rapha apprécie la légèreté de Robin, comme si rien de ce qu’elle pouvait dire ne pouvait blesser l’autre. Elle aime ça, cette impression de ne pas devoir marcher sur des oeufs, et elle serait presque détendue en sa présence. Mais iels ne se connaissent pas, pas encore et si une voix aux accents de son père lui disent de se méfier, une blessure à la signature de Maeve lui dit de ne pas y croire, c’est facile de prétendre qu'il n'y a rien.
Pas de menace.
“It’s not easy to stop people from dreaming.” Rapha le sait, elle a été prise au piège aussi, aurait du se méfier de ça aussi. “I mean, who came blame them. You do have a nice ass.” La main se glisse sur le derrière en question quand Robin s’approche et elle se laisse guider tranquillement dans les rues qu’elle connait. Mais pas à la manière de Robin et elle observe les chemins qu’iel leur fait prendre, retient les raccourcis, les sons et enfin les odeurs. Elle adresse un regard curieux à Robin quand iels rentrent dans un batiment qui n’a l’air de rien, est plaisamment surprise de voir qu’en effet, c’est bien un restaurant qu’a choisi le roi de l’underapple. Rapha s’installe dans une cable qui fait le coin, la chaise en bois qui craque sous son poids. Elle a une seconde de suspens, avant de s’assurer qu’elle ne cassera pas le mobilier. Ses yeux courent sur la décoration, les photos de famille, d’amis, les preuves d’une endroit qui vit, plutot qu’il ne pose.
Rapha reporte son attention sur Robin qui revient. Elle enlève enfin sa veste en cuir, une t-shirt léger de l’été en dessous. Ses coudes se posent tranquillement sur le bord de la table. “I have to say, you did not disappoint.” Le sourire est sur les lippes. “Tell me about this place. How did you know about it?” C’est toujours plus intéressant d’écouter les personnes parler, découvrir leurs histoires, leurs obstacles, leurs réussites.
ft.   @Robin White  

Quand l’monde est tombé, les gens ont fait avec ce qu’iels ont trouvé. Pour plusieurs, c’était le vol et la violence ; la force pour rester au sommet et pour survivre, vraiment. Pour d’autres, c’était l’entraide. Robin, iel a connu les deux. Iel a vu les deux, mi enfant mi adulte, perdu dans un monde changeant trop brusquement. Iel a vu les horreurs prendre place et les merveilles aussi, en même temps.
Le restaurant, il fait parti des merveilles. Il est là d’puis des plombes, maintenant. Robin, iel s’souvient être venu manger ici avec Gigi sur les genoux et Lulu pressé contre ellui, sur le côté. Iel s’souvient de Lou qui voulait savoir immédiatement ce qui se trouvait dans chaque plat et qui voulait commander pour tout le monde à la perfection et juste Curtis, parfois, une ombre dans les parages.
C’était pas un restaurant, à l’époque. C’était un endroit pour les âmes en peine, pour les ventres vides. Les repas étaient pas fameux, faits avec des conserves et ce qui était surtout trouvé. Fallait prendre le repas du moment, voilà tout.
Grands-mères, tantes ou voisines, qu’importe ; ces femmes, elles font parties de sa famille. Robin l’imagine pas autrement. Alors iel prend l’temps d’aller les voir, d’leur parler et d’échanger quelques mots avec elles ; prendre des nouvelles, s’assurer que la sécurité fait toujours son travail, et savoir si elles ont b’soin d’un truc. Au passage, iel commande pour Rapha et ellui, non sans se prendre des commentaires et une quête de gossips à la gueule. Robin en rit plus qu’autre chose, vraiment.
Iel rejoint Rapha rapidement, ensuite.
- T’avais mis la barre basse c’ça ?, qu’iel dit, un rire dans la gorge. Robin s’met confortable, sur la chaise. Le bois grince ; le bruit est familier. L’restaurant doit avoir vingt ans, maintenant. Il est là d’puis l’début. ‘Fin - c’était pas un restau. C’était surtout un endroit pour nourrir les gens Robin a c’sourire doux sur l’bord des lèvres. On mangeait c’qu’on pouvait, au début. Et elles Iel les désigne. Elles faisaient qu’elles pouvaient avec ce qu’elles trouvaient. De sacrées femmes, vraiment. Avec l’temps c’est d’venu un restaurant. Elles faisaient des miracles avec d’la merde. Maintenant, elles font encore plus qu’ça avec des trucs d’qualité, quand même. Il y a quelques serres, dans l’underapple. Des trucs pouvant faire pousser fruits et légumes. Ils trouvent les moyens, s’font de plus en plus débrouillards. Faut juste les bons contacts. t’aimes péruviens j’espère