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blind date, blind heart - nova
(#) Lun 3 Juin - 17:09
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Il y a des traditions qui ne changent pas, des obligations sous le filtre des habitudes, du cœur d'une mère qui serait brisé, d'un statut social à respecter.
Rapha, surtout, a déjà observé que les traditions n'étaient une obligation que dans un sens, une manière pour ses parents de garder une approche, un collier autour de la nuque de Rapha.
Elle ne lutte pas, pas contre ça.
Elle ne lutte plus contre beaucoup de chose, ces jours-ci.
Elle a décidé d'accepter ce moule que ses parents lui ont toujours rêvé. Fille parfaite, quitte à ce que ça la brise encore plus.
Elle sait qu'elle peut survivre aux failles de son être.
Ca ne lui fait plus peur d'être blessée émotionnellement.
Elle n'est pas sûre qu'il lui reste beaucoup de son être intacte, après la rupture avec Maeve.
Elle ne sait pas.
Rapha a décidé de ne pas s'attarder sur l'auscultation de son ressenti personnel, laisse glisser les I warned you de sa mère. Oui, le monde l'avait mis en garde et elle se demande combien de blessures elle aurait évité, si elle avait écouté sa mère.
Jamais trop tard pour retourner sous le giron maternel, combien il l'irrisse et la dégoute. Les brunchs dominicales se donnent une fois par mois, un temps en dehors du temps, ou Rapha a appris à décompter les minutes par les sujets qu'elle amène, la tranquillité d'esprit de savoir qu'elle rencontre sa mère dans un espace public (toujours luxueux) et qu'il y a des sujets qui seront volontairement évités.
(au hasard: Maeve).
Elle s'est endimanchée modestement, Rapha un pantalon de costume gris, une chemise blanche au col brodé d'argent. Ses éternels bijoux en argent blanc, la coupe rafraîchie.
Elle a bon teint, elle le sait et le relent de gueule de bois a été chassé par une pilule quelconque avalée au réveil. La chimie aide à sa tranquillité, l'énergie dans son pas.
Elle traîne un peu sur son téléphone, en attendant que Pedro lui trouve sa table, ironie du jeu sociétal, les Wayne ayant droit toujours à la même vue depuis le gratte-ciel. Celle qui donne sur leur tour éponyme. “Would you please follow me, Miss Wayne.” Elle referme son téléphone, le range dans la poche de son veston qui pend à son bras. Elle fronce néanmoins les sourcils quand ils ne prennent pas la direction habituelle, sent venir le guet-apens. Sa mère n'aurait jamais laissé passer ça. Mais sa mère n'est pas à la table dont la chaise est tirée pour elle. Non.
C'est une charmante femme de son âge et elle glisse un regard vers le serveur. “There seems to be a mistake. – Your mother made a last minute adjustment.” L’attention du serveur va surl’invitée surprise. “She entrusted you with the good deed of Miss Mera.” Rapha échappe un soupir discret, ne s’installe toujours pas. “So much for tradition.” Elle reporte son attention sur Mera, fait un geste un serveur qu’il peut prendre congé. “To what do I owe the please of this family betrayal?” Elle n’est pas encore tout à fait aussi agréable que sa mère l’aimerait.
Ce n’est pas grave, mère Wayne est donc aux abonnés absente.
Elle ne entendra parler.
(#) Sam 15 Juin - 21:29
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La circonspection parvient presque à briser le masque lisse qu’est censé arborer Desiree. Maquillage léger, robe de designer, sac griffé, un noeud dans ses cheveux impeccablement plaqué, un collier de perles, des mules avec un léger talon, elle est irréprochable, coquette, exactement ce qu’on attend d’elle à la surface. Bourgeoise ingénue dont on sait à la fois tout et à la fois rien, Desiree est une figure insaisissable, que le personnel de l’hôtel a été ravi d’accueillir à nouveau, chacun se précipitant pour s’occuper au mieux d’elle et espérer toucher un généreux pourboire qui fait sa renommée dans le coin. C’est un privilège bien différent du pouvoir qu’elle a au casino, là où d’une certaine manière, toutes les portes s’ouvrent aussi pour elle, mais sans attentes en retour et avec un éclat de respect gagné au fil des mois. Mais comme au casino, tout est une question d’argent.
Elle a beaucoup travaillé ces derniers mois. De longues nuits, beaucoup de gestions, beaucoup de nouvelles idées à mettre en place, beaucoup de négociations de budget avec un Fortuna qui ne cède que lorsque Emperor le dit, sourire triomphant contre figure austère.
Elle n’a pas manqué de jeu, mais elle était souvent nostalgique de la surface, comme s’il s’agissait d’un lointain voyage à faire. Ce n’était pas l’environnement, c’était plutôt cette ambiance particulière de son petit cercle de biens nés, ces gens d’un ancien temps qui résiste à l’ultramodernisation à coup de week ends dans les Hamptons et rallyes en tout genre. C’est un milieu fermé, aux codes spécifiques, mais une fois qu’ils ont été craqués, il est si simple de se faire une place. Desiree est devenue indispensable du jour au lendemain, un effet de mode, qui copine avec toutes les mères qui n’attendent que de pouvoir lancer leurs enfants sur le marché du mariage en les faisant apparaître auprès d’elle. Un PR stunt pour des familles Old Money, en quelques sortes.
C’est dans ce contexte qu’une connaissance commune a organisé la rencontre entre Desiree et une mère Wayne soucieuse de l’avenir sentimental de sa fille. Ca s’est fait en chuchotements, comme si elle était gênée par la démarche, et Nova se frotte un peu les mains. On vient souvent pour lui présenter les fils des uns et des autres, mais malgré les progrès sociaux sur le sujet, la bourgeoisie n’admet jamais les relations entre deux personnes du même genre. Pendant longtemps, elle avait hésité à dévoiler sa bisexualité à ce milieu qui pense encore comme au siècle dernier, mais l’argent n’a pas de genre alors Nova tente tout. Et Nova gagne toujours ses paris.
Alors ce dimanche midi, alors qu’elle a à peine dormi après une nuit rythmée au casino, elle a glissé dans son costume de Desiree et attend patiemment à la table en buvant de l’eau gazeuse et en faisant semblant de ne pas apercevoir le regard indiscret d’un mari intrépide une table plus loin.
Du coin de l’oeil, elle aperçoit le mouvement du serveur qui se dirige vers elle, talonné par la silhouette décontractée de Rapha Wayne, dont elle a étudié tous les réseaux et tous les potins la veille avec ses bandidas.
La surprise est aigre sur le visage angelin, ce à quoi Desiree esquisse un sourire des plus polis. Elle est peut-être une incarnation plate, au fond, il y a tout de même le feu de Nova qui l’empêche d’être intimidée par qui que ce soit. “To what do I owe the please of this family betrayal?” Elle bat des cils une fois, deux fois, une fausse surprise vite dissipée. “Pleased to meet you too, miss Wayne. I’m Desiree.” Qui porte bien son nom, d’ordinaire. Désirée, qu’on veut, qu’on réduit, qu’on affabule, qu’on imagine, qu’on fantasme, qu’on mystifie, une idée, un concept, une création, finalement. Cette fois, ce sera Desiree qu’on antagonise, ça peut lui aller aussi, comme narrative.
“I’m afraid we’re both embarrassed by the situation because I was told you were ok with the idea of a date.” Comme Nova au poker, Desiree ment et bluff avec assurance, avec la juste mesure des émotions qui incombent à la situation, sourire gêné, son regard qui ne dévisage pas directement Rapha, elle est adorable. “But you know, you’re already here and I’m already here and I think I need a drink.” Ses grands yeux sous la rangée de cils inspectent cette fois un peu plus la milliardaire, lui décoche un sourire tranquille, pas charmeur, mais qui invite quand même. C’est sa scène. “What do you think?”
(#) Dim 16 Juin - 18:08
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“Pleased to meet you too, miss Wayne. I’m Desiree.” No you’re not. Ca ne franchit pas ses lèvres, mais la manière dont elle plisse légèrement son nez prouve que Rapha n’est toujours pas réceptive à l’approche. Elle l’a retenu, cette histoire de miel. Et d’un coup d’oeil sur Desiree est suffisant pour que Rapha sache pourquoi sa mère a organisé tout ça. Desiree est dans les clous de ce qui est attendu de leur société. Ca va même jusqu’au collier de perles, que Rapha a toujours refusé de porter. Elle scrute l’expression, entend le ton, et elle sent presque les fils de sa mère autour de Desiree.
Un piège.
Clairement.
Rapha soupire à présent ouvertement, s’installe sur la chaise qui a été tirée pour elle. Elle flinch ouvertement à la notion de date, à cette idée que la société attend qu’elle soit à nouveau casé avec un profil plus respectable que Maeve. Rapha s’en moque des apparences, du moment que ça ne lui briserait plus le cœur.
Alors, ça ne la tente pas.
“What do you think?” Elle patiente quelques secondes, redresse la fourchette dans l’axe approprié, songe à ce qu’elle dira à sa mère. Son front reste plissé, avant qu’elle ne prenne la parole (et Rapha regrette tellement qu’elle n’attaque pas les personnes avec ses mots). De ce qu’elle sait, Desiree Mera peut avoir tout autant été dupée par mère Wayne, comme le prétend l’intéressée. Et on lui a souvent répété de ne pas s’en prendre à la blanche colombe, messager involontaire. “I don't date, miss Mera. My mother is like any mother in this world. She manipulates and has a profound disregard for what I want. In all this, I think I should be relieved she picked a woman.” Elle hausse légèrement les sourcils, imagine bien la scène se produire avec un homme prévu de l’autre côté de la table.
La réaction aurait peut-être été différente.
“I’ve heard of you from various friends.” Ce n’est pas parce qu’elle n’apprécie pas le monde dans lequel elle est née qu’elle l’ignore. Bien au contraire. Connaître ses ennemis, cet esprit-là. “And I don’t like the narrative it puts me in.” Sa veste abandonnée négligemment sur le dossier de la chaise est placée correctement par la serveuse. “However, I am hungry. So I’ll amuse you for the time being. Do we have an agreement?” Elle n’attend pas la confirmation de Desiree pour demander un verre de vodka.
(#) Mer 19 Juin - 20:31
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“Ortega-Mera.” Corrige-t-elle avec le même sourire poli, imperturbable, même face au rejet qui ne dit pas son nom.
Elle n’a aucune idée de ce qu’est une mère comme les autres, ni des stratégies de manipulation qu’elles sont capable d’employer pour caser leur progéniture. Elle sait en revanche, ce qui se passe dans les parterres des rallyes bourgeois et les manigances qui s’y font, les empires qu’on perpétue en alliances et les destins qu’on façonne en rumeurs. A ce titre, la mère Wayne ressemble à toutes les mères qu’elle a pu voir et pour qui elle a joué à la vitrine romantique.
Rapha est abrasive, comme l’avait prédit sa mère, farouche à toute idée d’avoir sa vie sentimentale arrangée. Ce n’est pas le rôle de Desiree à cette table, elle n’est là que pour créer un buzz, donner un coup de pied à la fourmilière qui s’agitera d’elle-même. Elle est l’outil et heureusement pour elle, elle donne des résultats. Mais l’héritière Wayne n’est pas dupe et la réputation d’entremetteuse à part entière est donc déjà connue. Alors il faut changer de stratégie, tordre la narrative à son avantage.
Au serveur qui s’est arrêté à leur table, elle demande un cocktail maison épicé et quand il disparaît précipitamment, elle pose ses coudes sur la table et pose son menton sur ses deux mains jointes. “We have a deal. Not a date, just casual lunch.” Quelques battements de cils innocents laissent planer le doute sur sa sincérité. Dans ses yeux brille la lueur d’excitation à l’idée de ce qui arrive : un défi.
“I’m curious about what you’ve heard of me.” La bienséance veut qu’on ne dise que des bonnes choses évidemment, mais quelque chose lui dit que la bienséance n’a pas été invitée à leur brunch. Une occasion unique se présente alors, avoir un véritable aperçu de ce qui se dit dans son dos et avec un peu de chance, il y aura quelques informations qu’elle pourra retourner contre ceux qui médisent sur son personnage.
Ainsi, le jeu reprend comme si elle n’avait pas déserté New Blossom pendant des mois, comme si la ville l’attendait toujours, lui réservait toujours la même place à sa longue table de poker. “And I’d like to know more about the narrative you think you’re in.” Et dans le jeu, rien ne l’empêche de jouer à celle qui ne comprend pas les règles.
(#) Mer 19 Juin - 21:40
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“Miss Ortega-Mera”, la note mentale est immédiatement faite, la correction automatique. C’est la différence entre celleux qui n’ont pas de Nom, comme les Waynes en ont un. Rapha, à l’exception des ragots, ne sait pas de quelle famille est issue Desiree. Ce qui veut tout dire: une famille sans importance. Le cachet vient de la personne en elle-même, une réputation assez bonne pour que sa mère l’ait fait venir expressement, une réputation assez mauvaise pour que ses connaissances de la haute société en ait parlé.
Et pas n’importe qui.
Ceux qui ont un Nom aussi important que le sien.
Rapha marque une pause devant la gestuelle qui ne suit pas les paroles de liberté et elle tourne un instant sa tête vers la sortie, considère partir, là, maintenant, à l’instant. Elle n’a pas la patience, ni l’envie d’amuser sa mère. La simple excuse qu’elle ait été ainsi trompée serait suffisante pour partir.
Le goût prononcé pour les rumeurs lui fait reporter son attention sur Ortega-Mera, qu’elle observe, ouvertement méfiante, récalcitrante. “I don’t have an appetite for gossip, Miss Ortega-Mera.” Et elle a tout de sa mère à ce moment. La remise en place sèche et hautaine qu’on lui a éduqué. “You should ask the people you’ve dated, if you are interested in what they have to say.” Elle ne dit donc pas, que ce ne sont que des propos positifs, qu’il y a à propos de Desiree, que toute la société semble l’adorer pour diverses raison. “I’m sure you stayed friend with them.”
En plus qu’elle est une petite amie exceptionnelle.
Rien que l’idée lui donnerait un frisson désagréable.
Elle se gratte l’arrière de la nuque, inspire.
L’agitation grouille sous sa peau, une douce impression d’être mise le dos au mur. Ca l’irrite, avec cette facilité qu’ont les parents à toucher les bon boutons pour faire naître les pires émotions chez leurs enfants. “I’m aware I’m in an unpleasant mood.” Pourtant, Rapha ne s’excuse pas. A la place, elle se redresse. “I’ll have a smoke. I might be more bearable after that.” Pas de belle promesse, pas de chevalière en armure blanche.
L’époque est passée.
Rapha n’a plus envie de plaire.
Elle s’empare uniquement de sa boite de cigarettes, récupère le verre de vodka sur le plateau de la serveuse et s’en va prendre l’air.
(#) Dim 14 Juil - 19:32
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Caméléon social hors pair, elle imite le même ton ferme avec lequel Rapha lui répond. Nova aurait ajouté soit une moue désinvolte, soit un air explicitement railleur, mais Desiree est à l’image de la bourgeoisie quand bien même elle y a grandi à la marge : tout sourire, même dans ses propos les plus secs. “I don’t have an appetite for gossip, Miss Ortega-Mera. - How honorable.” Elle se redresse pour se faire plus grande sur son siège, le menton haut. “You should ask the people you’ve dated, if you are interested in what they have to say. I’m sure you stayed friends with them. - Indeed.” Le regard est soutenu, un brin défiant, comme si Nova ne pouvait pas s’empêcher de percer le vernis pour se montrer dans toute sa splendeur. Le besoin de se défendre supplante parfois tout, pas un instinct de survie, mais un instinct de préservation, il n’y a rien qu’elle déteste plus que l’humiliation et on ne l’y prendra jamais vivante.
La mauvaise humeur de Rapha ne semble pas passer et les stratégies se multiplient dans sa tête pour tenter de faire passer la pilule sans trop savoir quelle attitude adopter exactement. C’est finalement l’héritière en personne qui lui offre un peu de répit en se levant pour une pause cigarette qui sonne comme une trève. Desiree hoche simplement la tête, attend que le serveur lui pose son verre sur la table et le gratifie d’un sourire qui le saisit presque immédiatement et il se retourne un peu trop prestement, le bout des oreilles rouge. Still got it. Dommage que son charme naturel ne semble pas faire effet sur l’héritière dont elle ne voit que le dos s’éloigner.
En l’absence de sa prétendante malgré elle, Nova récupère son téléphone pour consulter le canal de discussion crypté qu’elle partage avec ses acolytes et dans lequel elles ont compilé toutes les informations pertinentes sur Rapha. Ce sont plus des spéculations que des faits, mais elle est sûre de tenir une piste solide qui explique en partie tout cet arrangement ridicule, une piste qui commence avec une photo prise à la volée sur la plateforme d'atterrissage de la Wayne Tower : la concernée qui tient dans ses bras la silhouette gracile de la présentatrice phare d’Omnivox. Phare plus par ses frasques récentes que ses accomplissements, puisqu’aux dernières nouvelles, Maeve McAdams avait l’air de chauffer le lit du super héros Wolfman plutôt que celui de la milliardaire. Il en a pour qui les opportunités n’ont pas l’air de manquer, ça la froisserait presque si elle n’avait pas assez à gérer sur ses propres épaules.
Quand Rapha fait à nouveau son chemin vers leur table, Desiree a fixé sa stratégie, qui passe ou qui casse mais qui pourrait au moins édenter l’association malheureuse - et pourtant vraie - entre la mère Wayne et elle. “Feeling more open to the conversation? Because let me be clear, I may have accepted your mother’s invitation, but I have no obligation to stay here. And I surely didn’t come here to be talked down to or mischaracterized.” Il n’y a plus aucun sourire sur ses lèvres mais l’expression sérieuse a du mal à faire son effet, mis en contraste avec son visage poupin.
(#) Jeu 18 Juil - 16:57
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La réalité est que Rapha n’a même pas besoin de fumer sa cigarette pour se calmer. Le moment où elle arrive sur la terrasse, l’orage est déjà passé, chassé par la nature de roche qui ne se laisse -normalement- pas ébranler si facilement. Elle pousse un long soupir à l’air aérien des gratte ciel, traine sa main sur le long de la rambarde, appuie distraitement ses coudes sur celle-ci et s’allume tranquillement le baton de nicotine.
Quelques minutes de répit, pendant lesquelles Rapha ferme les yeux, fait ses exercices de respirations, envoie également un commentaire peur appréciatif à sa mère. Elle devait attendre un signe de vie, parce qu’elle répond rapidement, promets que Rapha passera un bon moment.
Ca la tend un peu plus.
Parce qu’il n’y a plus aucun doute que c’est un piège et Rapha réfléchit à la demande absurde qu’elle fera en compensation de cette technique bien basse.
La vodka avalée chasse difficilement l’arrière-goût de cette journée.
Mais Rapha n’a plus vraiment d’excuse pour fuir.
Ca a toujours été mal apprécié, chez les Wayne.
Elle retrouve son siège, s’excuse d’un sourire qui dissimule ses molaires serrées entre elle, la brûlure de son estomac lui rappelle d’être sage.
Une bonne Wayne.
Ce qu’elle a toujours lutté d’être.
La remarque gratte un coin de son esprit et elle s’installe sur les fustigations méritées de Désirée. “I do see why my mother thought fondly of you.” Une manière comme une autre d’éviter la balle. La serviette de table est posée tranquillement sur une de ses jambes, le verre de vodka vide déposé tranquillement. “I shouldn’t have talked to you like that, my apologies.” Rapha n’a jamais de mal à plier l’échine, malgré la Roche qui la compose. S’excuser ne représente rien pour elle. Et elle est vraiment sincère, pour ce qu’il en est.
Elle porte vraiment son attention sur Desirée, la regarde, visiblement plus détendue. “Is it something you often do? Caught people off-guards?” Ca n’a plus le son du reproche, l’apparence sociale a été revêtue, plus facile de prétendre qu’elle ne veut pas être là, qu’elle n’en veut pas à sa mère, se rappelle qu’il y a une raison pour laquelle elle a toujours préféré son père, même s’il avait une autre sorte de rigidité envers elle. Au moins il ne s’abaisse pas à ce genre de pratique.
Aussi plaisante à l’oeil soient-elles.
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