The bigger they are, the harder they fall - Judith & Melody

The bigger they are, the harder they fall
Fuck this guy !

TW - Violence, grossièreté, mention de prostitution, de violences sexuelles et de drogue

Il y a des boulots qui comportent leur lot de part sombre. Détective privé, ça veut aussi dire mettre le nez dans des affaire sordides, d’aller aux devants de certaines découvertes macabres ou d’entrer dans la vie privée de personnalités aux mœurs étranges voire dangereux. Tu ne savais pas tout ça avant de t’embarquer dans ce voyage, mais quand tu l’as compris, ça ne t’as pas rebuté pour autant. Tu as su prendre du recul sur les affaires et, dieu merci, aucune n’a eu l’opportunité de mettre à mal ta vision de l’humanité et tu pensais que tu allais encore longtemps te contenter d’histoires un peu fade, de partenaire jaloux ou de recherche d’une vérité qui n’existe tout simplement pas pour alimenter une théorie complotiste quelconque, ou pour la démonter. Enfin ça, c’était jusqu’à ce que tu ais fait la remarquable connaissance de la cible que tu suis depuis près de trois semaines. Et tu te fais la réflexion à chaque fois que tu quitte ton corps pour suivre cet individu.

Quelle espèce de sous race immonde et répugnante.

Jord Matthew était globalement tout ce qu’on pouvait détester chez une personne avec trop d’argent et de pouvoir. Arrogant au possible, considérant mal les autres et avec un goût de luxe effroyable tout en rabaissant tout le reste du monde. Le tout en se faisant de l’argent sur le dos de l’artiste qui t’avait contacté pour se sortir de cette situation. Au début tu étais dubitative, même après avoir accepté. Tu n’imaginais pas l’étendue de la dépravation à laquelle tu allais faire face, il faut bien l’avouer. Dès le lendemain de la conversation avec la fameuse Poppy, tu as fait de rapides recherches et t’es mise en chasse, laissant ton corps derrière pour fureter incognito au milieu de la vie de Jord Matthew. Et tu n’as pas été déçue. A vrai dire, c’était à croire que le bougre faisait absolument tout pour cocher chaque case sur la to-do liste pour être une ordure de première catégorie.

Pour la première fois de ta vie et de ta naissante carrière, suivre une cible a été particulièrement éprouvant. Il était aussi actif le jour que la nuit et n’avait qu’une très légère routine matinale, le reste étant consacré à diverses activités plus ou moins légales. En particulier une que l’enfoiré adorait par-dessus-tout, la prostitution de mineures. Si tu n’étais pas sous forme d’esprit, tu aurais vomi en voyant la toute première des nombreuses jeunes filles qu’il appelle chez lui dès que l’envie lui prend. Elle avait un visage de poupin et de grands yeux innocents rapidement éteint par la sauvagerie de Jord. Depuis el début tu savais que le monde était sombre et dangereux, mais il y avait une limite qui n’avait pas encore été franchie, en tout cas pas devant tes yeux. Tu t’es refusée d’assister à ça et tu as plutôt explorer l’appartement en faisant de ton mieux pour ignorer les cris de la jeune fille face aux sévices de cette ordure. Elle est repartie plus tard, à moitié évanouie dans les bras de son maquereau qui a serré la main de Matthew avec enthousiasme. Et là, c’est devenu personnel.

Pendant des semaines, tu as suivi ce type, assisté à des réunions, noté des lieux, des noms avant de tout retracer chez toi, emplissant un de tes murs d’un très cliché, mais sacrément utile, tableau où tout pointait vers Matthew. Tu as savamment obtenu des informations à user contre lui, que ce soit à cause de ses liens avec des factions différentes, qu’elles soient politiques ou plus illégales et tu les as mises de côté pour t’en servir le moment venu. Le type trempait dans absolument tout : la drogue, les altérations clandestines, le marché noir, le traffic d’humain, la prostitution et même les jeux d’argent. Il cumulait tant de casquettes que c’tait surprenant que personne n’ait jamais tenté d’arrêter l’enfoiré. Bien évidemment, les pots-de-vin à des flics ripoux ont tôt fait d’éclairer ta lanterne de ce côté-là. Tu as serré les dents et continué à fouiner, allant jusqu’à le suivre physiquement pour prendre des photos. Mais restait le plus difficile : pénétrer chez lui pour voler ce dont tu avais besoin. Et ce dont Poppy avait besoin. T’es pourtant pas du genre à t’exposer, mais là… tu as décidé que ça en valait la peine.

Ton plan était simple. Tu n’avais aucune chance de pénétrer dans son appartement luxueux. Reconnaissance digitale et vocale, IA de sécurité, garde à l’entrée, caméras. Autant dire que cambrioler l’endroit était impossible au vu de tes compétences. Alors tu as pris les fringues les plus outrageuses que tu as pu trouver, t’es maquillé pour ressembler à une lycéenne – le tout avec un frisson de dégout - as recouvert le tout d’un long manteau acheté pour l’occasion et t’es coiffée d’une casquette et tu as attendu que le salopard appelle une fille. Tu n’as pas eu trop de mal à l’intercepter et à la convaincre de te laisse la place. La pauvre gosse était morte de peur, probablement après avoir entendu ce qui était arrivé aux autres. Elle ne devait pas avoir plus de quinze ans. Tu lui as donné un petit sac avec des affaires convenables et un lieu où t’attendre et tu as pris sa place en veillant à cacher ton visage des caméras sous ta casquette et tes cheveux. Aisé, quand tu joues le rôle d’une gamine effrayée par une situation merdique de ce genre. Tu as donné son nom en arrivant et on t’a mené manu militari devant le big boss après une fouille aussi inconfortable qu’inutile. Ton Almanach a soulevé un sourcil ou deux, mais tu as murmuré un truc sur un journal intime et personne n’a vraiment eu envie de vérifié ça. Tu as joué ton rôle et émis quelques faux sanglots pour faire bonne mesure. Visiblement, tu arrives encore à passer pour une gamine, ce qui est un peu frustrant. Et on t’a ouvert la porte de Sacre Saint des Fils de pute et leur Roi en personne t’a accueilli.

Dire que les choses n’ont pas trainé serait un euphémisme. Tu as pu observer sa façon de faire avant, mais la vivre c’est autre chose. Il était nu et prêt avant même que tu ais le temps de vraiment te faire à l’idée. Tu t’es déshabillée, t’en tenant à ton plan malgré la peur qui commençait à prendre le pas sur le reste. Tu l’as laissé prendre ses aises, prendre confiance et poser ses mains sur ta peau. Puis tu as souri en pensant à ce que tu allais faire. Ses dents ont brutalement mordus ta chair et toi, tu as violenté son esprit. Une onde de choc a parcouru son corps, le faisant se plier aussitôt et, si d’ordinaire tu en serais resté là, tu as un peu eu la main lourde. Cinq ondes de choc plus tard, l’ordure gisait dans son vomi et divers autres fluides, inconscient pour un bon moment. Tu allais en payer le prix niveau fatigue, mais le voir ainsi ça en valait la peine. Tu as même pris une photo pour immortaliser l’instant, puis tu t’es rhabillée.

- Neïdiri, je vais emprunter tes yeux.

L’almanach ouvert dans tes mains, tu versé tes larmes et ton sang sur la page qui s’en est aussitôt nourri et tu t’es mise au travail en surveillant les gardes à travers le mur du couloir. Tu as ouvert sans difficulté son ordinateur, ayant maintes fois retenu son mot de passe et tu as téléchargé tous les fichiers possibles sur un cloud sécurisé. Il y avait un fichier que tu cherchais en particulier et quand la réponse concernant Poppy t’est parvenue, tu n’as pas hésité longtemps, tu as copié le fichier, puis l’a purement et simplement supprimé avant de formater le disque dur de l’ordinateur. Pas très discret, mais tu t’es fais une joie de le faire. Tout comme tu as adoré ouvrir son coffre planqué derrière une armoire pour en vider le contenu. Dossiers et billets à gogos, tout y est passé. Puis tu as repris ton rôle de gamine abusée et en pleurs et a couru en dehors de l’appartement, entendant le rire d’un des gardes en te voyant filer en boitant maladroitement. Ils riront bien moins quand l’autre se réveillera.

Une fois dehors, tu as filé delà en vitesse pour rejoindre celle qui aurait dû être sur place. Tu lui as donné une telle somme d’argent qu’elle avait de quoi vivre confortablement et loin d’ici pour un moment. Tout ça venait du coffre de Jord, donc tu t’en fichais pas mal. Tu en as gardé un peu, puis tu es rentrée chez toi, lessivée. Tu as pris de gros risques, mais ça en valait la peine. Tous les fichiers récupérés sur le cloud ont été passé au peigne fin pendant la semaine qui a suivi et quelques personnes ont reçus des mails des plus intéressants durant cette période. Peu importe qui allait faire tomber Jord Matthew, mais il allait tomber. Tu as quand même veillé à faire ça depuis un endroit loin de chez toi, au cas où, puis tu es passée à la dernière partie du plan : impliquer Poppy pour enfoncer le clou du cerceuil.

Et c’est pour ça que tu te retrouves là, devant sa porte, un colis à la main, un sourire commercial aux lèvres et toque à la porte en parlant d’une voix faussement enjouée.

- Bonjour, Judith Blair ? J’ai un colis pour vous ! Il me faudrait une signature !

Tu lui as dit que tu la contacterais à ta façon. Sans doute que ça, elle n’allait pas le voir venir. Quand elle t'ouvre, tu es aimable et tu lui tend le colis, mais ta voix change pour devenir bien plus sérieuse quand tu lui murmures quelques mots.

- Je t'ai dit que je contacterai d'une autre façon, Poppy. Laisse-moi entrer, j'ai du nouveau.

ft. @Judith R. Blair

3 décembre 2025 | TW : Vulgarité, Tabac
Début d'après-midi, une heure décente pour se réveiller. J'me suis tirée du lit, pas trop déchirée pour une fois, j'me suis même fais un toast et des œufs. J'ai un gros concert bientôt, dans quelques jours à vrai dire. J'essaie de me tenir un peu plus, histoire d'assurer le show. En vrai, j'vis une vie débauche totale depuis que j'suis arrivée à New Blossom et c'est pas toujours bénéfique pour mon image de superstar. Qui plus est, faut toujours que j'trouve un moyen de virer Jord, puis d'être mon propre agent, ou d'embaucher quelqu'un d'autre, quel boooordel. J'ai pas envie d'y penser. J'ai rien pour m'distraire, pas d'pote à faire trainer, faudrait que j'range, mais j'ai la flemme. Du coup, je m'écroule tête la première dans mon canapé avant d'tirer mon tel de ma poche et d'regarder distraitement mon Argo space, puis celui d'autres gens. J'm'ennuie à crever. J'roule sur mon dos, j'pourrais peut-être me faire une petite séance de danse-ménage avec de la musique, c'est sympa.

Ma motivation se fait crever bien vite quand ça sonne à la porte. J'me traîne jusqu'à celle-ci. Hein ? J'ai rien commandé moi ? Vous êtes sûre ? J'me retrouve face à une livreuse avec une casquette et des lunettes de soleil, c'est quoi son délire, une gueule de bois aussi? Pour une fois qu'j'en porte pas. J'signe quand même et attrape le colis qu'on m'tend avec quelques mots. J'met quelques secondes à percuter. Ah ouais, ouais. J'recule en fermant la porte derrière moi. T'étais sérieuse quand tu disais qu'tu me contacterai genre, ouais. J'sais pas quoi dire je m'y attendais pas, pas qu'ça me choque ou que je sois paniquée, mais juste, surprise. J'regarde le bordel. Pas sérieux du tout ces conneries, est-ce que j'ai du fric au moins ? Tu peux m'appeler Judith, sauf si tu préfères Poppy.

J'dis ça parce que j'ai peut-être l'impression que Judith est plus sérieuse que l'image Poppy, j'sais pas comment dire. Bref, j'glisse mon téléphone dans ma poche et pose le colis sur un table à côté. Y a vraiment un truc là-dedans ? J'sais pas après tout, c'est peut-être un truc de gens tordu avec la tête de Jord comme dans les films là. J'me tire une clope, je sens qu'j'vais en avoir besoin. Du nouveau alors, Traveler ? J'désigne le canapé, ou encore l'une des chaises du salon. Si tu penses que ça va être long, fait comme chez toi, si tu tombes sur un truc chelou, franchement, juste fou le par terre. Quand on rentre dans mon intimité, pas de vous ou de maniérisme.

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Lire l’incompréhensions, puis la surprise, dans les yeux de Poppy, ça te fait rire intérieurement alors qu’elle te laisse entrer chez elle. Elle ne s’y attendait pas et c’est exactement pourquoi tu as agi de cette façon. L’inattendu est synonyme de sécurité dans ton métier et cela vous protège toutes les deux. Tu préfères ne pas prendre de risques avec ce qu’il se passe concernant cette affaire. Ce Jord a l’air complètement taré et man, alors quand elle forme la porte derrière toi, tu scannes la pièce. Littéralement. Tes yeux percent à travers les murs et les cloisons, à travers le bois et le plastique des meubles. Tu n’as aucun doute sur le fait que cet appartement n’est pas aussi sûr que Poppy, ou Judith, peut le croire.

- Bien sûr que le colis est plein, mademoiselle Blair, il me faut juste une signature.

Son appartement est un vrai capharnaüm sentant le tabac froid et un relent d’autre chose. Il y a des fringues un peu partout, des bouteilles d’alcool, et tu penses que les quelques sachets vides étaient san doute emplis de drogue à l’origine. Une vie de débauche comme seules les stars en ont la possibilité… et puis tu te pinces les lèvres pour en pas rire en voyant les petites culottes ma foi fort sexy et surtout, les jouets que la jeune femme possède. Certains sont bien rangés dans un tiroir, mais d’autres sont sous le lit… d’ailleurs elle a laissé les menottes sur ledit lit. Tu et serais presque attendu à ce qu’elle porte quelque chose de révélateur et un peu sexy, mais… non. La robe claire et le pull qu’elle porte lui donne un petit côté adorable que le reste de son appartement casse complètement. Sacrée décalage entre l’image de la personne et l’endroit où elle vit..

Mais ce n’est pas sur ça que tu t’attardes, mais plutôt sur les minuscules boitiers se trouvant à divers endroits. Tu lui fais signe de ne pas faire trop de bruit et tu vas précautionneusement retirer les trois boitiers qui n’ont pas leur place ici. Un planqué dans la ventilation, un autre à l’intérieur d’une lampe et le dernier dans le pied du lit. Un fois le tout récupéré, tu te diriges vers les toilettes, mets el tout dedans et tire la chasse d’eau. Une fois que les satanés micro ont disparu, tu retires ta casquette et tes lunettes après avoir laissé tes yeux reprendre leurs teintes vertes habituelles. Pas besoin qu’elle te voit avec les yeux dorés, elle aurait encore plus de questions.

- Désolé pour ça, je devais virer les micros avant qu’on puisse parler. J’ai mis la main sur des fichiers audio te concernant, donc j’avais peu de doutes sur le fait qu’il en avait mis chez toi. Pas de caméras au moins… pas ici en tout cas.

Maigre consolation quand on apprend que sa vie privée ne l’était en fait pas. Une fois débarrassée de la crainte d’être entendue, tu acceptes sa proposition faite à ton arrivée et te dirige vers le canapé, mais y enlève un objet coincé entre les coussins et le pose sur la table, un sourire taquin sur les lèvres.

- Intéressant dildo, mais le business passe avant le plaisir, si ça ne t’embête pas. Restons concentrées, hmm ? On va en avoir pour autant de temps que tu en as besoin, donc il faut mieux que tu t’installes aussi, Judith. Et tu peux m’appeler Melody. Ou Mel.

Tu as envie que l’atmosphère soit détendue, parce que ce qui va suivre ne va pas être très plaisant pour elle. Tu as trouvé des informations. Sans doute trop. Et beaucoup risquant de lui porter préjudice si tout cela venait à être rendu public. Tu as fait de ton mieux pour les supprimer de l’ordinateur de Jord Matthew, mais rien ne dit qu’il n’ait pas des sauvegardes ailleurs. Tu en doutes, ce serait un pari dangereux de son côté, mais tu ne peux en être certaine. Un hacker pourrait t’aider à ce niveau, mais tu n’en as encore pas trouvé.

- Bien. Dans le colis, il y a des dossiers. Tous te concernent et proviennent du coffre de Jord. Avant qu’on commence, sache que j’ai dû les lire. Tout est confidentiel entre nous, tu as ma parole, mais je tenais à ce que tu le saches. Il y a également deux clé usb. Elles contiennent… divers vidéos de Jord et ses activités … sexuelles dirons-nous. Je n’ai pas regardé mais quelques-unes ont ton nom dessus. Le reste… on y viendra…

Tu n'as pas hâte de parler de ça et de la façon dont tu t’y es prise pour accéder à toutes ses informations.

- Ce colis et ce qu’il contient sont à toi. Tu peux les garder si tu penses qu’ils peuvent être utiles pour précipiter sa chute. Ou les brûler. Les jeter dans l’océan. Tu décides.

A dire vrai, tu ne sais pas vraiment par où commencer pour qu’elle comprenne à quel point cette histoire est une usine à emmerdes pour elle. Son agent est dangereux. Vraiment dangereux.

- J’ai trouvé beaucoup de choses. La question, maintenant, c’est qu’est ce que tu veux faire de tout ça ? J’ai déjà pris la liberté de mettre quelques personnes au courant de ses activité, ça va réduire son influence et le nombre de ses contacts, mais tu n’es pas encore tirée d’affaire pour autant. Je ferai en fonction de ce que tu décides. C’est toi la patronne.

ft. @Judith R. Blair

3 décembre 2025 | TW : Vulgarité, Tabac, Mention alcool, Mention meurtre
J'glisse un regard suspect quand elle me répond d'façon bizarre, puis j'la vois aller trifouiller dans des coins inattendu. Qu'est-ce qu'elle fou ? J'lui ai dis d'se poser pas de démonter ma baraque. J'réalise quand Traveler parle de micro, c'est un peu évident, mais j'y avais jamais pensé. J'plisse les yeux à sa réponse avant d'me poser dans l'canapé. Pas de caméra ici ? Ca veut dire qu'y en avait où ? Ouah, c'est vraiment le gros délire là. Va falloir que j'me concentre de fou, heureusement que j'suis pas éclatée. Sa blague sur le jouet trainant m'arrache un sourire en coin, c'cool déjà, c'est pas une coincée. Mais c'est clair qu'va falloir que je me concentre, parce que j'suis la sœur la plus con du lot pour sûr. Melody donc, ou Mel ou Traveler si j'veux la faire chier, j'écoute son conseil, j'm'enfonce un peu plus dans le fauteuil en tirant ardemment sur ma clope. Ouais, ouais, j'comprends pas tout, mais j'ai l'temps.

Ah ouais, donc il est vraiment pas vide l'colis. Du coup, des papiers sur moi et des clés USB d'vidéos d'cul c'est ça ? Si j'ai bien tout compris, genre ça fait trop d'info sans l'contexte et l'visuel. J'me tire finalement du canap' pour attraper la boite et la ramener sous mon bras. J'pousse quelques trucs de la table basse pendant qu'Melody continue à parler. Franchement j'sais pas, d'jà faut que je regarde c'qui y a dedans, après genre faut que j’réfléchisse si ça peut me causer des problèmes nan ? Puis les pornos d'Jord ça m'intéresse pas trop. J'installe la boite que j'ouvre pour voir une pile de dossier qui m'rappelle toutes les merdes que j'devais lire à l'école. J'me sens paumée. J'comprends pas, fin si j'comprends, c'est à moi du coup et faut qu'j'en fasse ce que j'veux. Mais t'as lu quoi sur moi, ça dit quoi tout ça? Ouais parce qu'si y faut que j'prenne une décision genre là, y a intérêt à c'que j'comprenne et si j'dois lire tout ça, ça va m'prendre au moins la journée, voir plus. Quelle galère.

C'est bien ça, réduire son influence, ses contacts, ces trucs là comme tu dis. J'sais pas moi, c'est beaucoup, j'pensais pas que... Fin en vrai, j'pense pas non plus de fou hein. J'suis pas une grande penseuse, plutôt fonceuse ! Dans l'action tout ça. J'me frotte la tempe en tirant un peu plus sur ma cigarette. J'vais avoir besoin d'plus fort que ça. J'reste comme une bécasse devant la boite, à pousser quelques papiers du bout des doigts. Faut que j'arrive à m'débrouiller avec mes propres affaires ou que j'trouve un autre agent, puis ça va amener des questions. Y a pas genre moyen d'faire en sorte de faire disparaître les trucs sur moi et de le faire tuer ? Genre comme un accident ou une vengeance là, comme dans les films. Tu sais quand t'as quelqu'un qu'à fait un truc qu'à pas plus à un mafieux et paf, il se fait flinguer ?

J'aurais bien b'soin de conseil de personne qui s'y connaissent mieux que moi en affaire douteuse, mais j'me vois mal débarquer comme une fleur pour d'mander de l'aide. J'soupire et j'me dirige vers la cuisine pour chopper une bouteille de vodka bien entamée. Toi tu ferais quoi ? J'veux dire, c'est la galère s'il est vivant il peut genre parler et m'foutre dans la merde non ? Y a pas toujours des dégénérés pour écouter les gens horribles?

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TW - Violence, grossièreté, mention de prostitution, de violences sexuelles et de drogue

Tu te doutais un peu que tout ça allait prendre un peu de temps. Débarquer à l’improviste pour balancer tout un tas d’information pour le moins particulière a de quoi perturber n’importe qui et Judith a l’air honnêtement un peu perdue. Ou bien peut-être qu’elle n’est simplement pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. A vrai dire peu importe, tu ne va pas lui jeter la pierre. Tu vas t’adapter à son rythme et cela prendra le temps nécessaire, même s’il faut que tu passes la nuit ici. Tu espères en pas en être réduite à ça. Ou alors pour d’autres raisons moins sérieuses et affreuses. Elle a l’air marrante Judith, tu es sûre que tu pourrais l’apprécier et bien t’amuser avec elle. Mais le boulot d’abord, comme tu lui as si bien dit il y a quelques minutes.

Tes sourcils se haussent face à sa désinvolture concernant les vidéos. Peut-être qu’elle en perçoit le potentiel que quelques vidéos de ce genre peuvent avoir sur sa carrière et comment cela peut simplement la détruire. Des vidéos de cul, ouais, mais justement, on la voit dedans. Et c’est quelque chose qui peut très vite être une vraie épine dans le pied pour une star montante comme elle. Encore que… Tu sais que Poppy a une réputation déjà bien établie et celle-ci n’est pas sans tâches, mais visiblement son talent outrepasse ce que les gens auraient pu lui reprocher. Tu fixes une seconde sa gorge. Si cela se savait, c’en serait fini d’elle…

- Les vidéos peuvent être utiles. Je ne parle pas de les regarder pour le plaisir, mais tu n’es pas la seule qui apparaisse dans ses fichiers… Et aux dernières nouvelles, prostituer et abuser de mineures est toujours un crime, même ici. Tu as une voix et les gens t’écoutent. Tu peux aussi en pousser certaines à parler. Plusieurs voix valent plus qu’une seule, même si c’est la tienne. Un message peut tout changer s’il vient de toi.

Tu ne l’obliges à rien, mais ça fait partie des solutions envisageables pour complétement ruiner Jord et que Poppy gagne énormément en popularité et en soutien dans une affaire qui va de toute façon éclabousser la jeune femme. Et ça c’est seulement si les informations cruciales la concernant restent confidentielles.

- Assez de choses pour savoir que ta famille était particulière, que ta sœur a régulièrement été aux abonnés absents et que ta voix n’est pas uniquement de ton fait, entre autres choses. Et si la majorité des informations ne va jamais affecter ta carrière, celles concernant ta gorge pourrait la détruire complètement. J’ai fait de mon mieux pour détruire ce qu’il y avait chez Jord, mais je ne suis pas hackeuse, s’il a des fichiers sécurisés sur un autre serveur, je n’ai pas la possibilité d’y accéder. Et ça, c’est dangereux pour toi. C’est la seule faille que j’ai pour l’instant. J’essaie d’y remédier.

Trouver un hackeur est malheureusement particulièrement ardu. Ils ne viennent pas vraiment frapper à ta porte quand tu en as besoin. Il te faudrait un contact, mais là, tu en manques cruellement. Tu ne réprimes pas un reniflement amusé quand elle parle de carrément tuer cet enfoiré. Et tu ne peux pas lui en vouloir de prendre un peu d’alcool pour aider à faire passer tout ça. C’est une sacrée pilule quand même. Elle ne savait pas, évidemment, mais elle va devoir faire avec maintenant. Et c’est un poids qui alourdit d’autant plus ses épaules déjà bien écrasées par la situation.

- Je suis détective, pas tueur à gage, le meurtre ce n’est pas mon truc. Et puis pourquoi risquer tout alors qu’on peut se débarrasser de lui avec un peu d’ingéniosité et qu’il passe le reste de sa vie humilié et au fond du trou ? Le faire payer pour le restant de ses jours me parait un plat plus savoureux qu’une mort rapide qui laissera un goût amer dans ta bouche.

Et il est là, ton sourire carnassier quand tu as un plan en tête. Le genre de sourire que tu faisais déjà adolescente, avant de réduire à néant la vie sociale du type qui avait osé te frapper parce que tu étais trop silencieuse. L’humilier devant tout le lycée à l’époque t’a coûté cher, mais tu es repartie la tête haute, contrairement à lui. Heidi parlait d’immoralité à vos retrouvailles… C’est pour ce genre de choses que tu râpes la ligne rouge.

- On va faire en sorte qu’il ne puisse plus rien te faire, d’accord ? C’est pour ça que je suis là. Les vidéos ce n’est qu’un début. J’ai tout un tas de preuves incriminantes le concernant et ses contacts ont été mis au courant pas une « source anonyme ». Il doit être en panique à l’heure actuelle et c’est là que tu interviens. La solution la plus radicale, ce serait de profiter d’un concert pour le trainer dans la boue publiquement, de balancer tout ce qu’il a fait. Ou d’intenter un procès, mais il nous faut des témoins, d’où les vidéos pour retrouver les pauvres filles. Les deux ce serait l’idéal, mais ça demande un paquet de pognon, que tu n’as pas vraiment.

Tu es consciente que dans tous les cas elle devra se salir les mains, mais impossible pour elle d’y échapper si elle veut un jour être débarrassée de lui. Et tu préfères de loin qu’elle le fasse sans recourir à des méthodes qui pourraient lui coûter cher. Et te mettre dans la mouise aussi, par extension.

- Une fois toutes les merdes sur lui rendues publiques, ta parole vaudra tellement plus que la sienne que peu importe ce qu’il dira. Il suffira juste de se débrouiller pour que ton altération passe sous le radar et que lui soit envoyé loin de toi, préférablement derrière de solides barreaux avec des gens pas contents de sa présence. Et là, tu seras libre. Et tu pourras peut-être avoir un peu plus que la misère qu’il te laisse alors qu’il s’en met plein les poches sur ton dos.

ft. @Judith R. Blair

3 décembre 2025 | TW : Vulgarité, Mention violence sur mineur, Mention alcool
Ah oui, ouais, en fait, tu m'dis que j'peux récup' les vidéos et chercher c'est qui les gamines dedans pour avoir des témoignages et tout qui vont servir à l'mettre dans la merde ! C'est pas con ouais ! J'fouille dans les vidéos au passage, à la recherche de noms qui pourraient déjà m'être familier, mais rien d'flagrant. Mon attention est vite captée par la mention d'ma prothèse. Forcément qu'Melody allait savoir. Ouais, c'est genre ça, que j'veux pas qui s'ébruite pour m'entrainer dans la merde. Après ma vie c'pas des paillettes, mais franchement, ça m'foutrait pas dans la merde comme ça. Que j'dis en montrant ma gorge. J'choppe mon téléphone et j'tapote sur l'écran en ajoutant. J'connais un hacker, j'suis sûre qu'il va m'aider, il est bon en plus.

Hey Rio, tu pourras passer ? Pour un truc sérieux, genre vraiment sérieux pour une fois. J'ai besoin d'aide pour hacker un truc.
J'en dis pas plus par SMS, au cas où. Des fois ça m'arrive d'avoir des moments d'intelligence comme ça. Si genre il a mis des micros, il pourrait faire un truc à mes sms aussi non ? Franchement j'sais pas c'qui est le mieux, après j'laurais pas connu je me serais pas mêlé d'se qu'il fait même si c'est dégueulasse hein ! C'est juste qu'j'ai besoin de m'en débarasser tu vois. Moi ça m'va d'l'afficher publiquement ou j'sais pas quoi, j'connais d'autres gens qui pourraient sûrement m'aider pour ça aussi. Si t'es genre mega sûre que moi il m'arrivera rien en l'jetant comme ça, ça m'va.

Elle m'confirme qu'on peut faire en sorte qu'il m'fasse rien, j'hoche la tête, convaincue par ses quelques paroles. J'ai p'têtre pas d'thunes, mais j'ai quand même quelques connaissances qui peuvent l'mettre dans la merde si je leur demande ! J'suis pas prête à tout jeter comme ça là, j'sais pas comment gérer et faut qu'je donne une bonne image de moi et tout... C'est la galère si tu savais. J'me masse les tempes avant descendre un verre d'alcool pendant qu'elle m'explique un résumé.

Du coup, si j'ai bien compris. On trouve les filles sur les cassettes, on leur demande des témoignages et tout. Et après on affiche tout sur l'Argo par exemple ? J'sais pas si j'veux faire un procès, ma communauté lui fera un procès, ou plutôt un lynchage toute seule... J'me vois mal aller dans un truc juridique sans m'faire chopper avec mon altération. J'sais pas mentir en vrai, ça demande trop d'réfléchir. J'me mordille la lèvre. En parlant d'argent, j'ai pas forcément tout c'qu'il faut je pense. Mais, j'ai un concert bientôt, j'peux te donner des places VIP en attendant, puis j'te filerai plus d'argent après ? Je... J'ai... J'décolle mon cul pour aller tirer sur une latte du parquet et sortir une boite, pleine de dollars que j'lui tend. J'ai qu'ça pour l'instant.

On va dire que j'suis pas une grande économe et malgré mon âge, j'ai aucune idée d'quoi foutre de ma thune et d'ma vie. D'un côté j'veux virer Jord, me rendre libre et pouvoir me soulager d'certains mensonges... D'un autre... J'sais vraiment pas comme j'vais faire sans lui qui gère tout. Est-ce que j'vais être si riche qu'ça ? Si ça se passe bien, je pourrais te payer comme il faut... J'me sens un peu gênée, vu tout c'qu'elle a réussit à trouver et l'peu d'argent que j'ai récupéré.