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Abyssus abyssum invocat

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Abyssus abyssum invocat
@Zoya Ward & @John Hunnigan
TW : Heu... chépa. Magie et invocation ça compte ?

Une dernière cigarette pour la route. L'allumette craque, sa tête s'embrase et le feu vient saisir la cime de la cibiche qu'Hunnigan serre entre ses lèvres. Le cancer vaporeux slalome dans ses alvéoles et en ressort pour venir nager avec les panaches de la fumée qui danse déjà dans la pièce. Aux effluves des Lucky Strike s'ajoutent l'odeur graisseuse des nombreuses bougies dont les flammes dansent aux quatre coins de la pièce. Elles sont des centaines et à se consumer dans la gigantesque pièce circulaire : l'ancien four dans lequel était autrefois cuites les briques rouges qui ont servi à bâtir les bâtiments les plus emblématiques du Bronx.

« J'imagine que c'est maintenant ou jamais. »

Il s'ébroue, le vieux machin et retrousse méthodiquement ses manches. Au centre parfait de la pièce, tracé au sol, des symboles païens s'étendent. Valknut, cornes d'Odin et Aegishjalmur tracé à la craie cérémonielle ressorte avec le sol de pierre noirci par les chaleurs intenses qui ont été à l'oeuvre ici. Des murs et des anciens crochets de cuissons pendaient des osselets, ornements nordiques typiques et symboles classiques de Mjolnir, Gungnir, ou Hǫfuð.

Hunnigan inspire et tire les parchemins de ses vieux tomes qu'il étend devant lui pour avoir l'oeil sur les symboles sur lesquels il œuvre depuis maintenant des semaines. S'il y parvient, alors peut-être ajoutera-t-il une nouvelle invocation à ses grimoires. Un nouveau miracle prodigieux qui lui permettra de retrouver ce qu'il souhaite avec plus de facilité. Si le collier de la Reine des Völva pouvait être utile, force était de constater qu'il présentait certaines lacunes et pouvait même représenter un danger évident.

Le Brisingamen s'est déjà révélé tout à fait retors entre les mains de la mauvaise personne. Dalia aurait pu en témoigner, si cette erreur n'avait pas entraîné sa mort.
D'un geste lent, c'est pourtant sur les perles de vision de la Déesse aux Chats qu'il coule un regard curieux.

Elles s'illuminent, une par une. Suivre ce chemin donc est le meilleur des passages possibles de sa Destinée. Il est sur la bonne voie.

Ou quelque chose qui y ressemble.

L'endroit est, de toute manière, plutôt solide. Si la Chose qu'il invoque ici est plus redoutable que ce qu'il imagine, au moins pourrait-il la garder coincée ici, dans ce four transformé en salle d'invocation. L'énorme cheminée ouverte sur les cieux d'acier et de béton de l'Underapple n'était pas accessible. Et une série de grilles servaient de filtres et bloquaient l'accés. Dans un sens, comme dans l'autre.

Quoi qu'il invoque donc. Ça ne sortirait pas aisément d'ici.

Alanguie et sage, l'Epée Légendaire invoquée au préalable pour pallier un danger de plus attendait sur la table au côté des parchemins, des sceaux et des babioles antiques préparées pour l'occasion, fin prête à pourfendre Diables, Dragons et Rejetons du chaos.

Il ne pouvait plus reculer.

D'un main ferme, il avait attrapé une poignée de cendre et de poudre d'os pour l'envoyer sur les symboles tracés à même le sol. D'une voix forte, il avait alors commencé à réciter, avec un accent douteux, mais une maîtrise curieusement experte de la langue morte, des psaumes obscurs en vieux Norrois.

Ses mains s'étaient écartées pour dessiner dans l'air des formes. De ses doigts, des étincelles germèrent, formant des lignes, des cercles, de glyphes. Des runes se formèrent à mesure qu'il agitait les mains, qu'il plaçait les entrelacs, les sigils et les symboles afin de former dans les airs une série complexe de cercles cabalistiques enflammés, enchevêtrées les uns dans les autres afin de tisser le maillage complexe d'un sort.

En travaillant dessus au fil des moins, il parviendrait sans doute à simplifier le rite. À retirer le superflux, à trouver des failles pour aller plus vite à l'essentiel. Mais ce soir non. Ce soir, il construisait ce qui lui semblait être la version la plus pompeuse, mais parfaite de son invocation.
Une dernière rune. Un ultime sigil. La construction étrange de lignes de feu sembla se mettre à tournoyer rapidement.

Au cœur du vortex mystique, il sembla que la réalité elle-même se fragmentait. Il eut un grand flash de lumière bleu, il tomba dans la pièce des flocons de neige et quand la lueur s'estompa...

« C'est nouveau ça... »

Enfin nouveau, il ne savait pas. C'était surtout tout à fait vivant. Tellement vivant qu'il avait tendu la main, et que la fidèle épée avait bondit de sa table pour rejoigne sa pogne.

« Qu'est-ce que tu es ? »

Qui aurait été de meilleur ton. Mais la nana qui se trouvait devant lui avait été invoquée. Et ça, c'était un problème majeur.
Parce que oui, c'est une nana qui se trouvait à la place de sa fidèle boussole. Et s'il y a une chose qu'Hunnigan savait, c'est que les invocations c'est un peu comme Tinder : c'est trop beau pour être vrai, ça va mal finir.

« Tu n'es pas ma babiole. »  

Pas son Vegvisir.
Si ?



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Abyssus abyssum invocat
I remember when ; I remember, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. And even your emotions had an echo, in so much space. I hope that you are having the time of your life. You really think that you're in control ?

TRIGGER WARNINGS LANGAGE CRU, NUDITÉ, INVOCATIONS TURBO CHELOUES, BONNE FOI 0%

Sensation déliquescence. Ton corps arraché au monde et ton esprit fracturé à l’espace. Tu suffoques, pauvre conne. T’as le myocarde qui s’emballe, la gerbe aux bords des lèvres. La sensation t'agrippe et toi, tu ne sais plus comment faire. Une osmose en terreur qui t’oblige à lever ton derche. Et tu tangues et tu te prends les pieds dans le tapis et tu chavires contre un fauteuil. Ça te retient en arrière. Ça te tire et t’attire et toi, t’as les poumons qui explosent et l’envie de fuir. T’enfuir. Pour aller où. Ton chez-toi envahi par les ombres et la mort, tu penses. De la terreur dans la cage thoracique ; compressée par l’invisible. Tes genoux au sol. Une main géante pour te broyer. Et tu luttes et tu te débats. De toutes tes forces. Pour rester en place. Ici. Juste ici. Mais le monde ne trouve plus de contours et sous tes doigts le solide redevient liquide. Probablement que tu devrais gueuler, un bon coup. Probablement que tu devrais te débattre. Ouais, t’agiter dans tous les sens comme un chat sauvage. Et c’est ce que tu fais, ce que tu t’acharnes à faire. Mais tu te débats contre le vide qui t’absorbe.
Une violence extrême qui semble éparpiller tes particules. Zoya qui n’est plus vraiment Zoya. Zoya qui n’est plus qu’un amas de sensations ; Zoya comme de la poussière répandue au-dessus de la mer. Et tu hurles, cette fois. Tu hurles pour de bon quand tu sens ton organisme se décomposer et recomposer et décomposer encore.
Puis le monde redevient monde et toi tu t’éclates la gueule sur du béton. Zoya redevenue Zoya dans un tourbillon de couleurs et de perceptions saccages. T’es à poil et minable et tu crèves de froid. T’es toi sans l’être. T’es toi juste toi. Dans l’inconsistance d’un nouvel univers.
Peut-être que si t’avais été moins conne, t’aurais évité le désastre. Peut-être que si tu n’avais pas foutu un orteil dans les délires des corpos, tu serais toujours entière. Entière dans ton ennui, d’accord. Mais entière et vivante. Est-ce que seulement tu te sens vivante, maintenant. À crever de froid sur les dalles sous toi. À retrouver péniblement ton souffle qui n’existait plus. À retrouver ta peau que tu touches et que tu palpes et malaxes avec l’angoisse de disparaitre à nouveau.
Organisme recraché des néants.
— C'est nouveau ça...
Une voix d’homme pour t’éveiller. Te faire redresser la figure et comprendre que t’es loin d’être seule. Putain, t’es tellement loin d’être seule. Et ton ennui est un lointain souvenir. Tes tympans grésillent encore des dommages du passage. Quel passage ? Ce serait immensément long à expliquer - si d’explications on peut trouver. T’as traversé les strates du tangible, Zoya, et tu viens de te défoncer le front contre un nouveau délire. Pas le tien, cette fois.
— Qu'est-ce que tu es ?
Encore la voix de l’homme. Pour te sortir de ta torpeur. Il insiste et t’as que du vide dans la bouche. Cette bouche que t’ouvres comme un gouffre, prêt à vomir ou avaler toutes les conneries possibles.
— Tu n'es pas ma babiole.
Dans le genre rendez-vous merdique, t’es dans le top tiers. Le mec que tu distingues enfin, devant toi. Tendu comme un arc, une épée entre les doigts. Ouais, une épée. Parce qu’en plus d’être con - ou potentiellement cinglé - le gars se prend pour un chevalier. Puis t’es où, au juste. Ça t'aimerait le savoir. J'vais te le dire, Zoya : t'es dans la merde. Et jusqu’au cou.
J’appelle la poli-
Non t’appelles pas la police. Pour ça, faudrait que t’aies encore ton portable. Faudrait que t’aies encore des sapes. Faudrait pouvoir te mettre debout et te mettre à courir.
J’vous préviens j’suis armée !
Et tu lui balances ton doigt accusateur en plein entre les deux yeux. De là où t’es, ça vise bien droit. Direct dans le front. Et tu bats des paupières et tu cherches à formuler deux pensées cohérentes mais t’as l’impression de t’être enfilée la moitié d’une bouteille en dix minutes.
L’envie de dégobiller te reprend. L’envie de dégobiller se transforme en besoin. Et tu plaques ta paume sur ta bouche, fort. Très fort. Prunelles écarquillées. Des points noirs pour venir te danser devant les mirettes.
Vous êtes quoi au juste-
Tu suffoques. T’étouffes. Tousses.
T’acharnes. Nerveuse. Pas encore tout à fait en panique.
Ça viendra, t'en fais pas.
… un putain d’gros pervers ?!
Pourquoi tu le vouvoies, pourquoi tu cherches encore à sauver les apparences alors que t’exploses ta voix dans une insulte. Enfin. Pas une grosse. T’as pas envie de crever. Et t’as pas la rage facile. T’es juste complètement paumée et tu te mets à trembler. Le stress après le vertige. La peur aussi, probablement. Ton cul ripant à terre et ton épine dorsale claquant contre le mur derrière. De la brique, partout. Et aucune issue de secours. Aucune porte de sortie. Hormis celle derrière le cinglé qui se prend pour un chevalier.
Comment j’suis-
Comment t’es arrivée là. La grande question.
Pourquoi j’suis-
Et tu finis pas tes phrases et c'est insupportable. Tu les manges car tu veux surement pas savoir la réponse, n'est-ce pas. T’as l’angoisse qui te perfore le bide. Et tu te recroquevilles. Une petite masse de chair blanche. Ta tignasse que tu sers entre tes mains. Tes mains que t'écrases de chaque côté de ton crâne. Pour te boucher les oreilles. Ne plus rien entendre que le tambourinement dingue de ton pouls.
C’est qu’un rêve, tu dis. C’est qu’un rêve, tu persistes. C’est un putain de cauchemar.
Attention Zoya, tu dévies.

@John Hunnigan
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Abyssus abyssum invocat
@Zoya Ward & @John Hunnigan
TW : Heu... chépa. Magie et invocation ça compte ?

Méfiant, Hunnigan observe l'apparition, la pointe de l'épée légendaire toujours pointée entre lui et ce qu'il concevait comme une menace probable. Allez savoir quelle gigantesque connerie il avait encore trouvé le moyen d'accomplir. Et s'il avait invoqué, au hasard... une Jötun ? Une Norne ? Une saloperie d'Elfe ? Une nymphe des tréfonds d'il ne savait quelle forêt hantée, gardienne de sa foutue babiole. Son compas.
Son Vegvisir.
La réponse qui lui parvient nique se prévision. Il n'a jamais entendu parler d'une Jötun, d'une Norne, d'une saloperie d'Elfe, ni d'une nymphe des tréfonds d'il ne savait quelle forêt songer à appeler la Police en première intention. C'était sans doute la menace la plus ridiculement terre à terre qui lui ait été donnée d'entendre, considérant le côté ubuesque de la situation.

« Oui. La police... »

Il la snobe plutôt, John, détournant les yeux pour faire quelques pas et aller se mettre le nez au-dessus de son pupitre. Il est certain d'avoir bien aligné les Runes. Son second cercle sigillaire avait pour centre le Dagaz de son premier tissage. Ehwas... Jera... Isa.
Tout était pourtant en ordre. Du bout des doigts, il écartait les parchemins, parlant pour lui autant qu'il parlait dans sa tête, levant même la main pour couper dans son élan la seconde menace. Elle est armée.

« J’vous préviens j’suis armée !  –  Ouais... ouais... moi aussi. »

Il avait l'épée des Rois pour le lui rappeler, et sa main finit par s'abattre sur le pupitre en faisant voltiger quelques feuilles. Tout était pourtant parfaitement exécuté. Est-ce qu'il s'était trompé dans la phonétique ? C'est vrai que le Norrois n'était pas une langue évidente. Qu'il n'existait aucune base parfaite pour le parler. Mais il avait été en mesure d'invoquer le Brísingamen  sans problème. Alors quoi ?

« Qu'est-ce que j'ai raté... »

Rien. Il n'avait rien raté. Excepté ta vie, Cloporte... Il en était sûr et certain.

«  Vous êtes quoi au juste, un putain d’gros pervers ?!  – Un pervers ?! »

Il croyait rêver. Relevant les yeux sur elle, il la pointa à nouveau avec la cime menaçante de son arme, moins par volonté de réellement faire peser le poids du risque de goûter au fer légendaire que parce qu'il trouvait ça dans le fond un peu vexant.

« Aux dernières nouvelles c'est toi qui vient de te téléporter à poil dans mon... »

Four.

Certes. C'était sans doute un peu étrange maintenant qu'il y pensait. Un four plein de bougies, de babioles runiques, de parchemins, de tracées occultes et d'osselets en tout genre.
Hunnigan abandonne là un soupir lourd. La pointe d'Excalibur retombe mollement au sol dans un tintement sonore.

« Laisse-moi réfléchir. »

Elle répète que c'est un rêve. Il tombe d'accord sur l'idée du cauchemar. Sa main fouille sa poche, il sort son paquet de clope. Une cibiche entre les lèvres. Il se penche au-dessus d'une bougie pour l'allumer. Une bouffée. Deux bouffées. Réfléchis, vieux machin qu'il se répète. Réfléchis.

« Est-ce que t'as été aspirée depuis un tumulus ? Une vieille ruine ? »

Il allait et il venait, l'index, le majeur et le filtre de sa clope frottant nerveusement son front. Qu'importe que ce soit bizarre. Qu'importe qu'elle soit à poil. Qu'importe aussi le bruit plutôt agaçant de l'épée qui le suivait dans ses vadrouilles.

« Est-ce que tu sais où est mon foutu Vegvisir ? »

Il ajoute, en daignant enfin poser ses yeux sur elle avec l'intérêt qu'on tous les déglingués passionnés de trucs bizarres du monde.



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Abyssus abyssum invocat
I remember when ; I remember, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. And even your emotions had an echo, in so much space. I hope that you are having the time of your life. You really think that you're in control ?

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Tu regardes ce que t’as autour de toi et c’est un putain de cauchemar, ouais. Tout se confirme. Plus de doute possible. Un délire mystique, teinté d’une aura cinématographique. Un thriller psychologique bien dégueulasse. Un mec - le mec - devant toi, juste là pour te saucer de ses innombrables conneries. Et t’as les tripes qui se tortillent et t’as la pisse dans ta vessie que tu retiens fermement entre tes guibolles serrées. Ce n’est pas le moment de paniquer. Ce n’est qu’un cauchemar et il suffit de compter dans le désordre. Ou l’ordre. Tu ne sais plus mais tu te souviens très bien qu’il suffit de compter et de chercher la faille. Dans le visionnage de cette bande originale pas si originale, fatalement. Tu cherches à te rappeler du dernier film que tu as eu la débilité profonde de regarder pour te foutre la trouille tout en t’extasiant sur les détails à la con d’une relation toxique au possible d’un psychopathe en puissance et la nana qu’il a décidé d’embarquer et séquestrer dans son appartement ou sa cave ou son- Son quoi au juste ? Où est-ce que tu te trouves. Tes mirettes valdinguent vers les hauteurs. Parcourent les briques qui vous entourent. C’est un cauchemar Zoya, un cauchemar, souviens-toi.
— Laisse-moi réfléchir.
Non mais non.
Non il ne doit pas réfléchir. Car s’il réfléchit alors c’est qu’il peut manipuler ton petit cauchemar sordide pour le faire devenir encore pire. S’il y a bien une personne ici capable et sommée immédiatement de réfléchir, c’est toi. Et seulement toi.
L’homme a baissé son arme en épée de Chevalier digne du Roi Arthur et s’escrime désormais avec un paquet de clopes. Tu hallucines. Cibiche coincée entre les crocs, le voilà qu’il tape sa meilleure pause à fumer en songeant au but de la vie.
— Est-ce que t'as été aspirée depuis un tumulus ? Une vieille ruine ?
… quoi ?
Un tumulus et qu’est-ce que c’est un putain de tumulus. Un gros nuage ? Un tourbillon ? Un aspirateur atmosphérique ? Et qu’est-ce que les vieilles ruines viennent foutre dans son raisonnement. Tes mains s’amourachent de ton visage. Tu le serres. Tu te caches derrière. Tu ne veux pas qu’il voit ta face déconfite et ton envie de chialer qui t’enflamme les joues et te décape les yeux tandis qu’il profite du contrôle de l’instant et va et vient et repart et retourne sur ses pas. Insupportable au possible. De sorte que tu ne parviens même pas à joindre deux pensées cohérentes et surtout décentes dans ton crâne en feu. D’ailleurs, est-ce que tu es censée pouvoir faire preuve d’intelligence dans un rêve-cauchemar ? La question reste ouverte.
— Est-ce que tu sais où est mon foutu Vegvisir ?
Mais quoi ??
Tu n'as jamais entendu ce mot et tu distingues dans le ton de sa voix un début d’agacement. Ce n’est pas de ta faute, à toi, s’il a perdu son petit objet et qu’il déraille à trois mille au-dessus du sol. T’es juste-
Moi j’suis juste archiviste.
Et tu répètes pour être sûre qu’il t’a bien entendue. Ne sait-on jamais qu’il soit sourd en plus d’être complètement cinglé.
Ar-chi-vi-ste.
Et d’ajouter :
Pour la ville... la vi-ll-euh de New Bloss-oooom.
Oui voilà, New Blossom. Archiviste. Tu es ça et puis un peu plus. Mère d’une môme plus si môme et grande sœur d’une sœur qui fait preuve de plus de maturité et de clairvoyance que toi sur l’existence et son bon déroulement. Tu es également une pauvre connasse qui ne sait jamais ce qu’elle veut et qui s’enlise dans le quotidien et gobe du jus de mutants afin de te sentir puissante et utile et géniale. Quand ta mutation est infiniment chiante et inutile et ringarde. Mais le sentiment qui t’enveloppe chaque fois que ta mutation t’imbibe le corps est tant et si bien merveilleuse que tu ne t’arrêtes pas.
Et tu la sens. Oh putain de merde tu la sens, qui te coule dans les veines et te pousses à devenir cette sale petite connasse souhaitant s’immiscer dans la tête des gens pour en ressortir tout ce qu’elle pourra. Pourvu que ça te serve et te ravisse ta curiosité maladive et ton sentiment de puissance - domination psychologique un brin foireuse mais parfaitement délicieuse.
Vous êtes malade ?
D’accord, la panique ne t’aide pas. Et soudain, avec la mutation te claque la réalité des choses. Non, Zoya, tu ne rêves pas. La dureté du sol sous ton cul nu est bien réelle. Les aspérités de la brique dans ton dos sont bien réelles. Et l’odeur de bougies, de vieux papiers moisis que tu apprécies tant et de cigarette que tu détestes - oui, tout ça aussi est bien réel.
Vous savez, fumer, c’est très mauvais pour la santé.
Vas-y, rajoutes-en une couche. C’est vrai que lui faire savoir que tu le trouves complètement taré et qu’il a la mine d’un clébard ayant passé une semaine sous la pluie, ça va t’aider à créer des liens. Plus si affinités, assurément.
Vous devriez éteindre les bougies.
Oui les bougies, il n’y a que ça à éteindre. Tout le problème, ce sont les bougies.
Ça sature l’air, et ça vous empêche de respirer et par conséquent ça vous empêche de bien réfléchir.
Car le cerveau a besoin d’oxygénation, afin de pouvoir atteindre son plein (ou pour le commun minimum) potentiel. Il a dit qu’il devait réfléchir.
Et tu percutes, enfin, le pourquoi. Et tu repousses furieusement ta mutation qui t’embarque dans un nouveau chemin que tu ne souhaites absolument pas. Sa santé. Pour qu’il puisse réfléchir. Car réfléchir, il en a besoin. Mais réfléchir, tu ne veux pas qu’il le fasse. Puisque l’aider à réfléchir c’est te coincer ici pour- Pour combien de temps au juste. Ta déchirure crépite et toi tu t’obstines, mais personne ne t’en voudra ; là-dedans, le seul fautif, c’est lui. Et uniquement lui.
Dites-moi… monsieur… ? Monsieur quoi ? J’peux vous appeler Boris, je trouve que ça vous va bien, Boris.
Non ça ne lui va absolument et tu devrais fermer ta gueule. Mais tu n’y arrives plus. Tu n’y arrives plus car tu paniques et que ta putain de mutation te force à lui remuer la cervelle et le guider vers une vie merveilleuse où ses performances cognitives seront resplendissantes. Et puis de toute façon, t’es dans ton rêve en cauchemar (oui le déni est revenu et il est confortable) alors tu fais ce que tu veux.
Et ce que tu veux, tu décides de le faire -de continuer à le faire- dans la seconde. Tu te lèves, radieuse. Tu souris évidemment. Car sourire même dans un rêve en cauchemar, c'est très important. Cela permet d'éloigner les tensions nerveuses et les mauvaises ondes.
Boris je vais éteindre les bougies, d’accord.
Tu n’attends pas son accord, tu es déjà penchée au-dessus de plusieurs d’entre elles… et… et tu n’éteins pas les bougies, bien sûr que non. Tu les prends une à une et les lui jette en pleine figure. Mais Zoya, tu ne sais pas viser. Et les bougies vont toutes dans sa direction, c’est vrai. Mais la tête, Zoya... sa jolie tête de chien des rues, tu ne la touches pas une seule fois. Au mieux, tu l’éclabousses de cire fondue.

@John Hunnigan
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@Zoya Ward & @John Hunnigan
TW : Heu... chépa. Magie et invocation ça compte ?

Non qu'elle dit. Mais Hunnigan lève le bras, et l'index vers le ciel pour l'inviter à se taire et à le laisser réfléchir et comprendre ce qu'il a bien pu manquer. En vain. Ses notes sont parfaites. Et il le sait, son sort l'était tout autant. Quelque chose cloche, et ça ne vient pas de lui. L'artefact serait-il finalement plus puissant qu'il ne l'aurait voulu ? Impliquait-il autre chose qu'il ignorait ? Peut-être était-il retenu dans un sceau solide et inviolable comme celui dans lequel il était en mesure de coincer la boîte ? Ou comme les prisons ésotériques d'Amalia ?

Un parchemin, puis un autre. Son nez ne daigne se relever qu'après l'avoir entendu réagir à son ultime question. Elle ne sait pas où est son Vegvisir.
Ou alors elle ment bien ?
Ses yeux se plissent, s'arrêtent dans les siens à la recherche d'une information capitale qu'elle pourrait vouloir lui cacher. Mais il n'y a rien. Rien que l'incompréhension chez elle.

Elle continue sur cette lancée. Elle est archiviste. Ok. Une vraie info... qui ne sert à rien. Et la suite le laisse là, interdit à la regarder séparer les syllabes. Sauf qu'Hunnigan, il n'a pas tellement le temps de gérer deux évadées d'asile dans sa vie là, tout de suite. Il veut son foutu artefact. Pas une siphonnée du coucou qui lui défragmente chaque mot qu'elle prononce.

« Quand t'auras terminé de faire ton AVC tu pourrais la boucler et me laisser penser s'il te plait ? »

Les yeux clos, il réfléchit. Il réfléchit. Il réfléchit encore. À s'en taper le plat de la main sur la tempe. Il ne croit pas aux coïncidences. Et elle s'est pointée ici pile après son invocation. Elle doit avoir sa fichue babiole sur elle.

Ou DANS elle ?

Cette idée l'amène naturellement à glisser un regard vers la lame mythique qui étincelle, puis la peau du bide dénudé qu'il n'aurait sans doute aucun mal à trancher pour venir sortir sa relique de ses chairs. Alors quand elle le traite finalement de malade, il est quand même à deux doigts de se dire qu'elle marque peut-être un point.
Non. Il y avait sûrement une autre explication. Une explication qui n'impliquait pas d'éventration.

Une clope donc. Il lui faut une clope. Et à l'évidence ça n'avait pas l'air de convenir à la brune. Il se contenta d'un soupir, de rouler les yeux vers le ciel et de marmonner quelques mots.

« Ouais ouais... on lui dira... »

C'est à peine s'il l'écoute enchaîner son histoire de bougies. Ouais ouais. Pareil. Il agite la main vers elle comme on chasserait une mouche pour qu'elle la boucle histoire de trouver une autre explication et voilà qu'une des bougies lui frôlait le museau pour aller se fracasser dans le mur derrière lui.

Interdit, il la fixa occupée à balancer tout ce qui lui passait à portée des paluches pour le bombarder avec tellement peu de précision que s'en était ridicule. Et quand le seul lancer viable eut lieu, Hunnigan laissa la fidèle épée réagir pour lui, guidant sa main pour venir trancher net en deux le projectile qui retomba mollement de part et d'autre de lui en laissant planer un drôle de silence après coup.

« Mais oui ! »

Il sembla avoir une illumination. Un éclair de lucidité. Un moment de logique. Enfin.

« Tu es mutante ? »

L'épée pointée vers elle rendait la question plus menaçante qu'elle ne l'était réellement. Mais il fit un effort pour la baisser, Bor-Hunnigan. Sa main arracha sa clope d'entre ses lèvres pour recracher un peu de fumée, avec un petit effort pulmonaire pour s'assurer de cracher ses vapeurs toxiques dans sa direction.

« Je vais faire un truc. Et tu vas sagement rester là à regarder... en te taisant surtout. Tu peux faire ça pour moi hein ? »

Mais Hunnigan est sympa. À sa manière. Alors il alla chercher son paquet de clopes, et le lança vers elle. Si elle clopait, elle fermerait sans doute sa gueule, qu'il se disait. Et alors il pourrait faire ses trucs. Trucs on ne peut plus simples puisqu'il comptait relancer la même invocation. Si une autre personne à poil débarquait ici, alors il saurait que le problème venait de ses informations, de ses parchemins, de ses connaissances et de son don. Si à l'inverse elle se retrouvait arrachée d'où elle se trouvait et qu'elle se téléportait à un petit mètre de là, à nouveau au beau milieu des cercles d'invocations au sol, alors il saurait que le problème venait d'elle.

« J'te dirais bien de sortir d'ici si tu veux. Mais c'est pas une grande idée que tu te balades dans la baraque. »

Parce qu'à moins d'être une camée-power-plus, elle allait se retrouver à planer comme rarement elle planerait dans sa vie. C'est qu'un peu comme l'odeur de clopes, de clebs ou de weed, les toxines de Billie ont tendance à rester accrochées aux murs.
Et qu'elle était déjà salement casse-couille comme ça. Il n'avait pas vraiment envie de composer avec une maboule hystérique à poil en plein trip hallucinatoire.
Quoiqu'à bien y réfléchir... peut-être qu'elle lui foutrait la paix et que ça lui permettrait de faire toutes les expériences d'invocation qu'il voulait à ses dépens sans qu'elle ne l'emmerde ?

« Bon si, vas-y, si ça te chante. Mais je te déconseille d'essayer de sortir. Tu risques d'avoir quelques heu... difficultés avec la faune locale. »

C'est que l'Underapple est déjà dangereux pour un mec armé et fringué.
Dans tous les cas, dès sa phrase achevée, le reste n'était déjà plus vrai son problème puisqu'il se tenait là à nouveau face à ses papiers, à commencer à psalmodier et à agiter les mains dans l'air pour faire apparaître ses sigils qu'il emboîtait les uns dans les autres au gré de ses mouvements de main et des incantations qu'il récitait méthodiquement.



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I remember when ; I remember, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. And even your emotions had an echo, in so much space. I hope that you are having the time of your life. You really think that you're in control ?

TRIGGER WARNINGS LANGAGE CRU, NUDITÉ, INVOCATIONS TURBO CHELOUES, BONNE FOI 0%

Son épée de chevalier du zodiaque découpe la bougie qui lui vient droit dans le pif. Tu as la trouille, soudainement. Putain que tu as la trouille. Tu comprends enfin que son épée n’est pas un jouet de taré qui se croit au Moyen Âge mais un outil en arme dont il sait se servir. Le déluge de conneries et surtout de cire s’interrompt dans la seconde. Insupportable mais pas complètement suicidaire. Le silence s’impose entre vous deux - trop longtemps. Tu as les tripes qui s’agitent et l’envie de vomir qui te prend. Boule énorme dans le fond du gosier et la chiale qui manque revenir te barbouiller la tronche.
— Mais oui !
Mais oui quoi. Quelle est sa nouvelle fabuleuse idée.
Ce gros cinglé pour t’accrocher au mur ou te saucissonner avec des chaines.
— Tu es mutante ?
Quoi ?
Tu ne te considères pas à proprement parler comme mutante car tu es avant tout une humaine. Et puis mutante jusqu’à quel point si on considère ta mutation quasi invisible, voire inexistante, à travers ton univers de flou de peut-être et de déni flamboyant. Mutante est un titre que tu imagines revenir à ceux ayant le merveilleux et le prodige au bout des doigts. Toi, tu n’as que ton ennui et ta nonchalance de connasse de surcroit.
Épée pointée dans ta direction pour te contraindre à parler ou te faire taire à jamais. Tu ne sais pas exactement et il se peut que tu flippes, et il se peut que tes mirettes se trempent de larmes et que tu éclates rapidement comme un ballon de baudruche afin de te répandre sur le sol. Gémissante.
— Je vais faire un truc. Et tu vas sagement rester là à regarder... en te taisant surtout. Tu peux faire ça pour moi hein ?
J’sais pas trop.
C’est déjà raté. Tu te tortilles sur tes gambettes et tu tentes de cacher ta nudité car rêve ou pas rêve, la gêne brusquement t’assaille autant que ta tristesse mouillée.
Moi j’veux juste rentrer chez moi et j’vous jure que j’dirai-
— J'te dirais bien de sortir d'ici si tu veux. Mais c'est pas une grande idée que tu te balades dans la baraque.
Boris n’en a rien à secouer de ce que tu veux ni de ce que tu ressens. Boris est un obsessionnel dont le seul dessein est de retrouver et récupérer sa breloque à travers son tourbillon mode aspirateur atmosphérique. Et tandis qu’il replonge le museau dans ses parchemins et ses grimoires - bref, tandis qu’il refiche ses naseaux dans sa tonne de vieux papiers, toi t’en profites pour chercher une option. Il n’est désormais plus là pour te menacer et tu as libre passage à travers tout l’espace encombré de mysticisme.
— Bon si, vas-y, si ça te chante. Mais je te déconseille d'essayer de sortir. Tu risques d'avoir quelques heu... difficultés avec la faune locale.
Mais on est où au juste ?!
Tu as élevé le ton. Ta voix déraille dans les aigües. Tu as les nerfs comme des cordes de violon. À défaut d’obéir au conseil en ordre implicite, tu décides, comme à l’accoutumée, de n’en faire qu’à ta tête. Ta mutation te clouant dans cet endroit glauque dorénavant minablement éclairé, plutôt que de sortir et te briser les tempes et te faire démantibuler le corps.
Non mais moi j’reste là.
Non mais toi tu restes là et tu l’emmerdes et puis d’ailleurs pour qui il se prend. Tes guibolles s’activent. Ta silhouette blanche se coule à proximité de Boris jusqu’à fatalement te retrouver à son flanc. Qu’il bidouille avec ses mains et de la poussière de fée t’indiffère. Tu avais plus ou moins saisi que tu avais affaire à un mutant. Tant qu’il ne t’immole pas ni ne te réduit en cendre, tu peux faire l’impasse sur l’étrangeté de ses hobbies.
Tu le frôles à peine. Et tu perçois son odeur mêlée à celle de la clope omniprésente et tu ressens sa chaleur et tout ça ne peut pas faire partie d’un putain de rêve en cauchemar puisqu'on ne perçoit jamais les putain d’odeurs dans les rêves et même les cauchemars.
J’rêve pas c’est ça.
Non tu ne rêves pas et demander la confirmation à un connard se prénommant Boris sans s’appeler Boris est une erreur. Que tu pousses sous ton tapis de bienveillance crasse en sourire hypocrisie.
Bon, Monsieur Boris, dites-moi ce qui vous tracasse j’suis sûre qu’on peut trouver un arrangement.
Et ta curiosité évidemment, ta putain de curiosité pathologique démultipliée par ta race nouvellement mutante te pousse à fouiner dans ses papelards. Tes deux billes parcourant les lignes sans que t’y comprennes grand-chose. Un fatras issu d’un dialecte obscur.
Vous savez lire ça vous ?!
Le sourire s’est évanoui sur une mine ahurie. Tu en as déjà vu des trucs étranges mais celui-ci dépasse l’entendement. Quoique. À bien y réfléchir, rien ne dépasse plus l’entendement que ta position de victime dans un donjon de chevalier-sorcier explorant des lignes-signes avec un simple froncement de sourcils.
Est-ce qu’on est toujours sur Terre ?
C’est important, même primordial, pour toi, de le savoir. Car si vous n’êtes plus sur Terre tu n’es pas certaine de pouvoir respirer en dehors de cette pièce et surtout tu ne pourras pas appeler ta sœur et encore moins ta fille et les rassurer en leur disant que tout va bien quand tout va mal.
Ou alors c’est genre… un truc du Nord de l’Europe, c’est ça ?
Tu remarques des symboles que tu as déjà vus dans quelques-unes des séries télévisées à la mode ; des cultures et des mythes desquels tu t’étais promise de t’instruire sans avoir jusqu’ici trouvé le temps (et essentiellement l’énergie).
Ton museau s’est drastiquement penché au-dessus des écrits. Tu as même légèrement poussé Boris le clébard des rues afin de pouvoir davantage admirer la finesse des lignes et la richesse picturale. Ton index déposé sur un dessin en forme de boussole incompréhensible (mais très jolie).
C’est ce truc-là que tu cherches ?
Le truc en question étant le vegvisir étant toi-même étant l’inconnu à l’équation. Le vouvoiement perdu à travers l’interrogation en curiosité en intérêt et recherche d’un savoir enflammé par l’équation et son inconnue en toi-même en reflet de vegvisir en emballement-échos à ceux gorgeant l’intellect de celui que tu envahis de ta seule présence. Ton nord et ton sud s’emballent et tes perceptions valdinguent dans tous les sens : comment guider quelqu’un qui ne peut pas être guidé, comment pousser quelqu’un sur une voie qui n’est pas une voie. Mutation en dérobades et grésillement. Les aiguilles deviennent folles.
En tout cas-
Un soupir, un long et terrible soupir d’épuisement.
J'crois que ça ne sert à rien ce que vous êtes en train de faire là, avec vos doigts.
Tes orbes dérivent sur ses phalanges et sa poussière de fée. Un haussement d’épaules nues et frêles, ta moue boudeuse s’immisce. Lippe légèrement en avant. Ton visage remonte doucement vers son visage et son expression chagrine.
J'dis pas ça pour vous froisser mais c’est une réalité.
Une réalité en vérité dont tu n’imagines même pas la saveur exacte, parfaitement exacte, terriblement exacte - mais que tu sais. Puisque tu as sensiblement toujours raison, quand il est question de bons conseils. Parfois les câbles se croisent, d’accord. Et parfois les mots ne sont pas justes, d’accord. Et parfois les chemins ne sont pas nécessairement les meilleurs, c’est vrai. Mais la finalité demeure. Alors qu'il t'écoute, bordel.

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« Mais je veux aussi que tu rentres juste chez toi. » Assure le vieux chien en balançant ses épaules. Et surtout, il veut sa relique. Il veut son Vegvisir. Il veut se faciliter la tâche, pour une fois. Qu'on le guide autrement qu'avec le jeu du chaud et froid lumineux du Brinsingamen. Que pour une fois, il lui soit plus aisé de retrouver ces saloperies de Maux dispersés aux quatre vents sans avoir à enquêter pendant des plombes et de se contenter de suivre les cadavres pour enfin parvenir à enfermer ses horreurs dans la Boîte. « C'est pas comme si j'avais l'air d'un malade mental... » ronchon, Hunnigan avise les alentours. Bougies, pendentifs d'osselets, cercles mystiques, parchemin. Il manquait ici ou là une tête de chèvre décapitée, quelques poulets morts et pourquoi pas une bure sur ses épaules pour parfaire le Starter Pack du tueur satanique.

« Faut savoir... tu veux rentrer chez toi, ou ne pas bouger d'ici ? »

Puisqu'elle s'interroge sur l'endroit où ils se trouvent d'abord et râle ensuite quand il émet l'idée qu'elle puisse se tailler. Le simple fait qu'elle débarque comme ça chez lui devrait pourtant lui expliquer pourquoi il semblait aussi peu avenant la concernant. C'est qu'il n'était pas habitué à recevoir beaucoup de gens ici, Hunnigan. Excepté Holly qui y logeait. Et Billie qui y squattait. Alors une inconnue totalement nue débarquant d'un portail tourbillonnant pour lui balancer des bougies à la gueule, il fallait bien avouer que ça avait deux trois raisons de le mettre un peu de travers.

Ça, et le fait qu'il était frustré de ne pas avoir Sa foutue babiole.

Alors, concentré, le voilà lancé à ses incantations, espérant un silence qu'il n'obtint pas, évidemment. Pire, voilà qu'alors qu'il tissait son sortilège, l'inconnue s'approchait en plus de causer. Elle croyait rêvait, comprenait que ça n'était pas le cas, et comble du comble, voilà qu'elle lui posait même des questions sur ce qu'il lisait et psalmodiait, menaçant à chaque instant de lui faire sauter une voyelle, manquer une consonne, sauter une ligne, oublier un accord.

Oui il sait lire ça. Oui ils sont encore sur terre. Oui c'est un truc du nord de l'Europe. Oui c'est ce truc-là qu'il cherche et...
Elle s'approche, elle le bouscule juste ce qu'il faut pour décaler sa main qui s'apprêtait à connecter Othala et Sowilo. Les sigils se grippent, les runes fusionnent, l'incantation déraille, Hunnigan écarquille les yeux et tend son cou pour regarder par-dessus les cercles ésotériques lumineux qui flottent dedans eux. Quelque chose tournoie, la réalité s'ouvre.

C'est terrible. C'est affreux. Son sort est faux, ses runes mal accordées. Et sa mutation va forcément déclencher un nouveau cataclysme. La dernière fois qu'il n'a pas fait attention qu'il s'est trompé à ce point, c'est cette ordure de Boîte qui a pointé le bout de son nez.

« Putain... »

Il avance d'un pas, traverse ses créations sigillaires flamboyantes qui donnent l'impression d'exploser lorsqu'il les franchit, une main vient pousser l'épaule de l'inconnue pour l'inviter à se tenir derrière lui, l'autre brandit l'arme légendaire dont l'éclat redouble. Pire, la lame qui jusqu'ici semblait juste parfaitement aiguisée se met à irradier d'une lueur blanche d'abord, avant de s'embraser comme enflammée d'un feu divin. Excalibur a lu le désire de protection de son porteur et surtout sa volonté de se dresser face à ce qu'il imaginait comme une menace impie et terrible.

Le vortex en face s'intensifie, quelque chose gronde et du petit maelstrom tombe finalement quelques stalagmites qui explosent au sol, des flocons s'engouffre par là comme par une fenêtre malencontreusement ouverte en pleine tempête arctique, et un vent glacial suit, éteignant la plupart des bougies avant que le portail ne se referme.
Rien de terrible n'a été invoqué sinon un peu de blizzard.
Et Excalibur s'éteint en même temps qu'Hunnigan souffle. Son dos se courbe un peu, ses épaules s'affaissent et se yeux se ferment un instant.

« Oh bordel... »

Quand il pivote vers elle, la lassitude et l'espèce de condescendance qu'il lui offrait jusque là étaient aux abonnés absents. C'est qu'il savait lui, à côté de quoi ils venaient réellement de passer et c'est même, curieusement, un petit rire pas bien agréable, mais nerveux qui s'arracha à sa gorge.

« Ouais... on est toujours sur Terre et t'étais à deux doigts d'y passer. Oui c'est un truc du nord de l'Europe. Oui c'est ce truc-là que je cherche. Oui je sais lire tout ça. Et ne refais. Jamais. Ça ! »

Le déranger quand il s'apprête à invoquer quelque chose qu'il ne maîtrise pas, il voulait dire. C'est que les autres babioles, à force de travail et d'exercice, il était arrivé à créer des tissages simples et rapides pour parvenir à les faire apparaître sans avoir à réciter autant de chose. Mais les premières utilisations, sans travail, nécessitent une rigueur et une concentration de tous les instants. Son plein potentiel. Sa pleine activité mentale.

« Pourquoi est-ce que ça ne servirait à rien ? »

Pourquoi diable il avait même l'impression qu'elle avait tout à fait raison d'ailleurs ?
Pourquoi était-il aussi convaincu par son affirmation que par la certitude que le collier de Brisingar fonctionnait bien ? Qu'Excalibur pouvait l'aider. Ou que la pomme pouvait semer la pire des discordes qui soit, hein ?

« Et t'es qui, d'ailleurs ? »

C'est à son tour de buguer, à l'évidence.

« À part une ar-chi-vi-steuh pour la vi-lleuh de New-Bloss-oooom.»

L'AVC score actuel : 1-1.
Balle au centre.

Sa langue claque contre son palais, et finalement il se recule alors que sa main revient exécutée quelques mouvements étranges, plus aériens. Les glyphes qui apparaissent eux, ressemblaient à des symboles cabalistiques plus communs. Et le petit portail qui germe de ces gestes-là s'ouvre sur une réalité qui semble féerique. Musique et lumières en émergent et la main pâle d'une nymphe s'en extirpa pour saisir le pommeau de l'épée qu'il avait daigné lui remettre. Quand l'arme mythique fut avalée par le portail, ce dernier se referma et il n'y eut plus la moindre trace d'Avalon ici.

« Viens... il va te falloir des fringues si tu veux quitter l'Underapple sans trop de problèmes. »



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Tu l’écoutes et tu ne comprends pas la panique qui lui inonde la voix. Tu as juste le reflexe de suivre ses injonctions silencieuses. Il te dit de te foutre derrière lui, sans un mot. Il te guide. Et tu le laisses faire et tu observes. Minois à côté de son biceps, buste penché. Tu ne veux pas rater une seconde du spectacle qui se dessine devant tes mirettes. Ouverture d’un portail magique que tu imagines ressemblant à celui qui t’a craché dans cet endroit. A ceci près que l’intérieur se dévoile et c’est une putain d’ère glaciaire ; il en sort un souffle de réfrigérateur, un souffle qui te fait frissonner et claquer des dents.
Boris soulève sa grosse épée face à ce que tu supposes devenir un cataclysme. Et que ou qui peut sortir de cette ouverture-là. Tu n’en sais foutrement rien. Tu t’en fous un peu. Tu espères de nouveau te dissoudre comme tu es apparue ici. Des dissonances sensorielles, quelques douleurs, la sensation de te disloquer et le retour à la réalité. Sa grosse épée brille et le portail se referme et-
Et rien de plus. Tu as le soupir qui t’échappe. Tu auras aimé en voir davantage. Tu aurais aimé des cris un combat du sang et plein de tragédies quitte à frôler l’hystérie. Les murs qui explosent et le monde qui s’effondre.
— Ouais... on est toujours sur Terre et t'étais à deux doigts d'y passer. Oui c'est un truc du nord de l'Europe. Oui c'est ce truc-là que je cherche. Oui je sais lire tout ça. Et ne refais. Jamais. Ça !
— J’ai pas fait exprès !
Tu n’as pas fait exprès. Il aurait dû se pousser et t’expliquer, aussi. Tu ne peux pas tout deviner et ce n’est pas faute de faire beaucoup d’efforts.
— Pourquoi est-ce que ça ne servirait à rien ?
… quoi ?
Tu as déjà oublié cette partie de votre très enrichissante discussion. Tu te cailles les fesses, tu trembles et serre les dents pour t’éviter de les entendre claquer. Tu daignes enfin te décoller de lui et le regarder plus attentivement. Bras repliés sur la poitrine, vaguement concernée par ses émois.
— Et t'es qui, d'ailleurs ? il demande.
Nouveau soupir, et les orbes roulent brièvement en direction du plafond. Tu t’agaces et tapes  plusieurs fois du pied pour t’empêcher de geindre ou hurler.
— À part une ar-chi-vi-steuh pour la vi-lleuh de New-Bloss-oooom.
Oh ça va hein.
C’est qu’il se fout de ta gueule, en plus. Tu lèves ton index devant son nez, le menace. Le menace de ne pas recommencer. Tu voulais seulement qu’il comprenne. Tu n’étais pas certaine, toi, qu’il ne soit pas un putain de gros mongolien cloitré dans sa putain de caverne au fin fond du trou du cul du monde.
Et il recommence ses conneries ; ses doigts jouent dans les airs, sa poussière de fée retrace des signes et symboles dans l’atmosphère et une nouvelle ouverture sur un nouveau monde éventre ta réalité. Musique envoutante et panorama fantasmagorique. Tu entrouvres la bouche et l’épée à laquelle il semblait tenir plus qu’à sa vie est rendue à une main blanche. Le tout re-disparait et tu restes stupéfaite.
— Viens... il va te falloir des fringues si tu veux quitter l'Underapple sans trop de problèmes.
Et tu le regardes s’avancer vers la porte et tu sens un nœud étrange se former dans ta gorge et des pierres se loger dans ton ventre.
Je crois…
Tu crois beaucoup de choses, tu es également sûre de beaucoup de choses - mais là, ta certitude dépasse l’entendement.
Je crois que…
Tu n’arrives pas à terminer ta phrase. Tu te rues en direction de Boris et tu lui bloques le passage. Les bras écartés en travers de la porte qu’il était sur le point d’ouvrir. La pénombre vous accueille et te permet de ne pas avoir trop honte de ta situation. A savoir, te trimballer à poil devant un inconnu et plus encore avoir la mine d’une putain de cinglée sortie d’un asile.
Si t’ouvres la porte j’crois qu’on va avoir un problème.
Un très gros problème. Ton alarme interne te beugle de ne pas ouvrir cette putain de porte. Et tu en ignores la raison, tu ignores que derrière cette putain de porte, c’est un nouveau monde dans le monde. Derrière cette porte, il y a-
Et ça cogne. Dans ton dos.
Un premier coup. Fort. Qui te fait tressauter les nichons et la tignasse et cogner l’arrière de ta tête ensuite. Tu plisses les paupières. Fais la grimace. Et fronces les sourcils. Tu te mordilles la lèvre inférieure à la faire saigner, tu en arraches des bouts et tu tentes d’expliciter tes pensées qui deviennent une tornade et dans ton dos, il y a un nouveau coup. La porte tape ton cul et les gonds grincent et tu évites de te vautrer en serrant les jointures sur le rebord de briques de l’encadrement. Bras tendus et contractés.
C’est…
Et tu hésites et tu ne sais pas quoi dire et tu ne sais pas comment t’y prendre alors tu inspires un grand coup et tu fais ce que tu sais faire de mieux : sourire.
Un beau sourire, large et adorable sourire. Un sourire qui fait pétiller tes yeux et dévoile tes  quenottes et soulève tes pommettes. Un sourire qui se veut doux et rassurant quand dans ta poitrine ton cœur fait des ratés. Carambolages émotionnels.
Je m’appelle Zoya.
Tu t’appelles Zoya et tu trouves ça très joli et tu espères qu’il trouve ça également très joli et tu espères qu’il y a-
Et toi ?
Tu gardes le sourire quand un nouveau coup dans la porte te surprend et te fait fermer les yeux et serrer les dents et prier n’importe qui de vous venir en aide.
Je sais juste des trucs ok ?!
Car tu le sens qui s’énerve un petit peu et toi, tu ne désires que rester en vie et ne pas avoir à déclarer à la police pourquoi tu es en compagnie d’un cadavre, si par chance et malheur tu survies à l’un et l’autre. Celui devant et celui derrière - qui ça, derrière. Tu n’en sais foutrement et tu n’ambitionnes pas particulièrement être mise au courant non plus.
Et je sais que c’est clairement pas le bon chemin à prendre si tu veux rester en un seul morceau et je sais que ce truc sort de ton truc qui m’a congelée et je sais aussi que-
Que quoi.
Tu dois pouvoir nous trouver une autre issue.
Tu ne le sais pas vraiment, ça. Tu viens de l’inventer et le souhaiter très fort.
Je crois.
Encore et toujours tes certitudes.
Qu’on est vraiment dans la merde, maintenant.
Et tu n’as même pas besoin de sentir grésiller dans tes veines ta mutation pour le comprendre.
Mais c’est pas de ma faute, d’accord ?
Et tu le lui confies en articulant et en usant d’une voix posée, mature, et raisonnée.
Il est important de le lui rappeler.
Fallait me dire que c’était super important ta poussière de fée et tes dessins dans les airs.  
Tu veux bien qu'il te reproche sa mauvaise humeur, mais pas sa mauvaise haleine ni son incompétence.
Tu devrais vraiment arrêter de fumer, crois-tu bon de lui avouer.
Sans toutefois expliciter le fond de ta déclaration. Tu ne veux pas l'entendre encore râler, et surtout il doit se concentrer et vous trouver une solution. Sous la porte, un courant d'air te gèle les pieds. Des flocons viennent te recouvrir maintenant les talons puis les orteils. Tapis blanc que tu n'avais pas remarqué, trop occupée à fuir mentalement tout ce bordel.
Tu te tortilles sur place, racle le sol avec ton pied droit. Regroupe la neige en un petit tas que tu essayes de repousser dehors.

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Alors qu'il se dirige vers la sortie, décidée à régler cette histoire bizarre en commençant pas trouver des loques que l'inconnue nue pourrait enfiler pour la phase 1 de la mission vouée à la renvoyer d'où elle venait, la voilà qui s'érige entre lui et son objectif : la porte, les bras étendus pour bien lui faire comprendre qu'elle n'allait pas le laisser faire, en bégayant jusqu'à lui expliquer qu'ouvrir cette porte allait les amener à avoir des problèmes.

« Mais non. Il te suffira de retenir un peu ton souffle et de ne pas rester trop lon... »

Un coup sourd fait sautiller les gonds, vibrer l'encadrement, et les vieilles pierres autour d'eux font tomber une partie de la poussière accumulée depuis des décennies ici. Lorcan la boucle, ahuri. Qu'est-ce que c'était encore que ce bordel ?

« Heu... Billiiiiie, c'est toi ? ? »

De mauvaise humeur, elle pourrait bien faire des trucs excessivement bizarres après tout. Plus rien ne pouvait l'étonner la concernant. La réponse n'est pas claire : un second coup à la porte.
Hm. Ça ne devait pas être Billie. Parce qu'une Billie de mauvaise humeur n'aurait sûrement pas poussé la communication jusqu'à donner un second coup. Un second coup, ça témoigne d'une certaine logique. Et Billie...

Bref.

Hunnigan claque sa langue contre son palais. Holly ?
Pas le genre à taper les portes. Plus du genre à heu... étrangler les enfants et foutre des cartouches de calibre 12 à ses parents.
Et à bien y réfléchir, aucune des deux blondasses n'avait la masse corporelle suffisante pour donner des coups qui semblaient aussi... pesants.

Sa main revient à sa tempe, ses lèvres pincent la clope, tire dessus, embrasant la cime qui se consume sur près d'un tiers du clou de cercueil avant qu'il ne daigne ramener sa gueule de vieux chien des rues fatigué sur elle.
Zoya. Elle dit qu'elle s'appelle Zoya.

« Joh...Hunnigan. »

Qu'il répond en retour. Il en était à essayer d'analyser le prénom. Truc de débile profond fana d'étymologie. Mais les origines des prénoms ne veulent plus rien dire à une époque où on nomme les gens pour la sonorité plus que pour le sens et où on rajoute des putains de tréma à Enzo pour que ça rende mieux sur une foutue gourmette.

« Comment est-ce que tu sais des trucs, Zoya. »

Qu'il reprend, parce qu'elle en était à essayer de lui assurer qu'elle savait, sans lui expliquer pourquoi et comment. C'était bien ça le problème.
Ça. Et le fait que lui-même savait qu'elle ne se payait pas sa tête. Elle disait vrai. Il avait confiance. Il était persuadé qu'elle ne pouvait pas se tromper.

« Si tu m'as fait foirer l'invocation et que ce qui toque gentiment ici est lié à ça... ça veut dire qu'on est dans de sales draps. »

Pour plusieurs raisons d'ailleurs. Il crut bon d'émettre la principale ;

« On est dans un four. La porte est la seule issue. Ou la cheminée, mais on n’arrivera jamais à escalader. La vieille suie et les pierres poreuses ? C'est peine perdue. »

Réfléchis, vieille branche, réfléchis !

La pulpe de sa main vient taper sa tempe. Il lui faut une idée. Un truc brillant. Son regard en revient aux parchemins qu'il s'empresse de rejoindre pour les remettre dans l'ordre.

« Toi qui sais... est-ce que tu saurais me dire où tu m'as interrompu ? Si je peux réciter la formule pour en revenir là où les choses ont foiré, on aura p'tete un indice pour savoir ce qui essaye de rentrer... et pourquoi pas une chance de rouvrir le portail. »

Pour gentiment l'inviter à aller se faire enculer et à foutre le camp de mon four en retournant d'où il vient. Retour dans son pays de guignol où il fait grand froid, et il aura le loisir de fracasser toutes les portes qu'il veut, pourvu que ça ne soit pas la mienne. Ça suffit, les connards qui débarquent chez moi au travers de brèches ésotériques, ça ne doit pas devenir une habitude.

« Si j'arrête de fumer, je serais de très très mauvaise humeur, tu sais ? »

Parce qu'il était évidemment affable et très aimable jusqu'ici. Bien sûr.

« Tu peux rassembler les bougies et les rallumer ? »

Pour le rituel. Et c'était qu'une esquisse de bizarrerie. La question suivante était sûrement encore plus débile.

« T'es née quand, Zoya l'archiviste ? » Il eut l'air blasé. « Sous quel signe astrologique, j'entends. » Qu'il crut bon de préciser. Parce que merde, c'était logique quand même, non ? Il fallait qu'elle fasse une effort. Elle SAVAIT des trucs non ?



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– Comment est-ce que tu sais des trucs, Zoya.
Inconscience portée. Ta génétique niquée par les substances te joue des tours et toi tu l’écoutes raconter ses conneries. Ou les tiennes. Distillées au milieu de votre rencontre sans aucun sens.
– Si tu m'as fait foirer l'invocation et que ce qui toque gentiment ici est lié à ça... ça veut dire qu'on est dans de sales draps.
Ouais enfin…
Faut pas déconner non plus. Ce n’est pas de ta faute si tout ne se passe pas comme prévu et puis d’abord rien n’était prévu. Lui et ses manigances lui et ses grands projets qui t’échappent totalement. Tu restes mutique. Tu l’observes de bas en haut et de haut en bas sans savoir quoi lui larguer. Tu commences à fatiguer. Tu commences à te demander si tu ne devrais juste pas le cogner avec ses foutus bouquins et lui enfoncer dans la bouche ses vieux papiers puants.
J’suis pas la fautive fallait prévenir.
On y revient toujours. Il n’avait qu’à éventuellement t’expliquer qu’on ne doit pas le déranger lorsqu’il marmonne en langue ancienne ou alien en lisant des torchons runiques et en remuant les doigts parmi sa poussière de fée.
– On est dans un four. La porte est la seule issue. Ou la cheminée, mais on n’arrivera jamais à escalader. La vieille suie et les pierres poreuses ? C'est peine perdue.
… dans un four…
Les yeux s’écarquillent et ta bouche reste entrouverte. Hallucination auditive. Tu ne peux pas imaginer qu’il en soit autrement. Pourtant tes mirettes s’envolent vers les cieux de votre tombe. Un plafond très haut, trop haut. Un plafond qui ne paraît jamais finir ; une cavité que vous n’atteindrez jamais. Ou seulement en volant. Et d’après ce que tu sais, rêve ou pas, battre des bras ne t’a jamais aidé à t’élever au-dessus du sol.
Il se cogne la tempe et repart en direction de son foutoir. Il t’abandonne contre la porte que tu tentes désormais non pas de l’empêcher de rejoindre mais de tenir sur ses gonds. Tu penses évidemment que la garder dans ton dos permettra à la chose derrière de ne pas débarquer à la force de ses coups. Coups reprenant d’ailleurs contre tes osselets. Tu plisses les paupières et serre les dents. Scrute Johunnigan – sacré prénom. Première fois que tu l’entends. Tu ne sais même pas de quelle foutue nationalité un truc pareil est tiré. La fin te laisse présager des origines irlandaises ou écossaises. Tu allais le lui demander mais il te coupe sur ta lancée.
– Toi qui sais... est-ce que tu saurais me dire où tu m'as interrompu ? Si je peux réciter la formule pour en revenir là où les choses ont foiré, on aura p'tete un indice pour savoir ce qui essaye de rentrer... et pourquoi pas une chance de rouvrir le portail.
Tes prunelles se plantent sur son visage que tu explores. Le sérieux de son ton te fait comprendre que tu devrais sans doute mieux décoller ton cul de la lourde et le rejoindre. Ce que tu fais. Tes pieds évitent de marcher sur les inscriptions et de buter dans les bougies.
Tu t’installes à son côté, lui donne un léger coup de hanche. Ton attention portée de nouveau sur le labyrinthe écrit. Ton index s’y dépose, tu suis les lignes attentivement. Tentes de retrouver le chemin nécessaire à votre survie.
– Si j'arrête de fumer, je serais de très très mauvaise humeur, tu sais ?  Il dit.
Ton nez rond se détache du manuscrit, se lève ; tes pupilles rencontrent les siennes. Et très sérieusement tu lui rétorques : oui mais tu pues de la bouche.
Il ne peut nier l’évidence.
– Tu peux rassembler les bougies et les rallumer ?
Tu m’as prise pour ta boniche ?
Une question pour une question.
Et surtout sur ta langue perle l’agacement.
Sourcils froncés, puis haussés. Tu soupires et retourne à ta lecture. Symboles illisibles.
– T'es née quand, Zoya l'archiviste ? Sous quel signe astrologique, j'entends, il marmonne.
Interrogation sortie de nulle part.  
T’en as d’autres des questions du style ? Non parce que c’est sacrément le bon moment ouais pour me demander mon putain de signe astro. C’est pas comme si-
Et ta réplique foire dans son apogée de mauvaise foi lorsque les coups retentissent encore et font grincer dangereusement les gonds de la porte. L’un d’eux saute. La ferraille voltige dans votre direction. Tu t’abaisses avant d’en recevoir un bout dans la poitrine ou la gorge – tu n’en sais rien et ne souhaitais pas particulièrement découvrir la pleine trajectoire du projectile.
Derrière la porte, un dialecte est craché, hurlé ; un homme. Voilà. Enfin un indice au grand mystère de votre présente existence. Un homme d’un autre genre d’un autre monde d’une autre strate stellaire sans aucun doute.
Tu te redresses, récupères le grimoire que tu claques à terre. Tes genoux suivent la mouvance. Buste et visage au-dessus de l’œuvre picturale, tu fouilles dans tes souvenirs et ta mutation te mangeotte brutalement l’intérieur. Te gonfle les veines de cette délicieuse brûlure en pouvoir. Tu respires l’air ambiant, tu clos les paupières et souris comme une idiote. Expiration lente, et ton majeur remonte la page et tapote sur l’endroit que tu sais exact sans capter le sens de ce que tu vois – ou pas tout à fait.
C’est lui.
Lui dont tu ne sais pas lire le prénom nom appellation ; lui pourtant que tu reconnais d’emblée entre les lignes et les sigles, lui dont tu perçois palpiter l’identité derrière la porte toujours fermée.
J’suis scorpion, tu avoues à demi-mot en chavirant le minois dans sa direction, sourire revenu d’entre les ombres. Carrément le meilleur signe.
Tu te lèves, lui tends le grimoire et ta trouvaille. Étire tes bras au-dessus de ta crinière en désordre et repars nonchalante. Avant de revenir, moue placardée sur la bouille.
J’allume comment tes bougies au juste mmh ? En claquant des doigts ?
Doigts que tu agites sous son museau, excédée. Qu’il te donne au moins son putain de briquet et qu’il serve à quelque chose de concret, pour changer.
Tu n’as cependant pas l’occasion de lui expliciter ta façon de penser que la porte s’éventre à quelques mètres de vous. Tombe à plat sur le sol dans un bruit sourd à faire trembler les murs et craquer les briques. Le son se propage à travers tout le four duquel vous êtes piégés et dans l’encadrement un homme gigantesque se dresse. Une épée courte dans la main scintillante d’un bleu pur magnifique polaire ; tignasse blonde sur le crâne, tatouages bleu profond incrustés dans la chair ; chair que tu remarques plus exposée en bas. Le haut couvert de cuir ouvragé et d’acier. Jambes à l’air autant que son paquet en preuve de sa gigantesque virilité – tout à fait inhumaine, de ton avis d’experte.
Sans déconner…
Le froid continue de s’engouffrer dans le four. Tourbillon glacé, de la neige pour vous effleurer et du blizzard pour vous gifler. Tu gèles sur place et trouve judicieux de te baisser de nouveau derrière le pupitre de ton invocateur-sauveur-persécuteur irlandais.
Il est pas humain, tu chuchotes à l’intention de Johunnigan. C’est sûr et certain.
Tu remues ton menton, fais les yeux ronds et mains devant toi, tu signifies tes dires en les écartant l’une de l’autre ; expliquant donc la taille démesurée du sexe que tu as eu l’occasion d’observer durant une bonne vingtaine de secondes.
Pourquoi t’amènes des gens à poil chez toi au juste ? Tu ne peux t’empêcher de lui demander en murmurant pour ne pas davantage énerver le grand blond s’étant remis à gueuler. Putain d'obsédé.
Toi tu préfères plaquer tes paumes contre tes oreilles. Sa voix paraît râper les murs et plus encore poncer les parois de ton crâne. Ébouillanter ta cervelle déjà bien assez abimée par les quelques minutes écoulées.  

@John Hunnigan

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Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être pris le temps de lui expliquer l'histoire du four et... en fait non. Lorcan aurait été fidèle à lui-même, blasé directif, agacé et peu enclin à tolérer que des gens aient besoin qu'on leur explique tout en large et en travers.
Il avait mieux à faire. S'il avait voulu perdre son temps à partager son savoir, il se serait lancé dans une tâche inutile et pénible comme... l'éducation.
Or il préférait et de loin se retrouver seul à perdre son temps pas si précieux que ça à tenter de défier les règles et les normes pour faire apparaître des babioles mythiques sans être coupé dans l'élan par une inconnue en tenue d'Eve. Qu'importe qu'elle soit archiviste et qu'elle s'appelle Zoya, d'ailleurs. Avec son sale caractère, son avis sur la clope qu'elle pouvait bien se mettre au cul et ses petites phrases sans intérêt sinon celui de faire rouler les yeux de l'immortel dans leurs orbites.

« Tu voulais quoi, que je te fasse une révérence et que je te demande si tu peux allumer les bougies dans une sérénade à la guitare pour que Madame accepte de se rendre utile ? »

C'est à croire qu'ils avaient tout le temps du monde pour s'écharper comme deux abrutis pendant que les coups à la porte redoublaient d'intensité.
Round II : astrologie. Sans surprise, la réponse qu'elle donne n'aide en rien parce qu'elle y met de la mauvaise volonté. Hargneuse, chiante, piquante...
Scorpion qu'elle annonça. Wow. Quelle surprise. Il souffla, visiblement agacé par l'idée.

« Évidemment, on a jamais de Vierge sous la main quand on en a besoin d'une. »

Son petit air renfrogné d'efface à la seconde où il comprend – en retard – que les choses pourraient là encore être très bizarrement interprétées. Il secoue la tête, et présente les paumes dans une posture supposée feindre l'innocence. Et pour essayer de justifier sa pleine santé mentale, il croit bon d'ajouter quelques mots :

« Je t'aurais fait réciter des trucs en Grec, prétendre que tu es une Vestale et ça m'aurait peut-être aidé à ouvrir un portail pour essayer d'attraper un morceau du Voile de la Nuit de Nyx pour nous cacher... »

Une santé mentale au beau fixe, ouaip.

Le voilà occupé à fouiller sa poche, et à défaut d'y trouver un briquet, à sortir son poing fermé, et le majeur levé à l'intention de Zoya. Elle ne pouvait pas juste demander gentiment aussi ? Plutôt que de faire du mauvais esprit dans une situation déjà plutôt critique.
Hunnigan prend sur lui, s'apprêtant à lui foutre dans le coin du nez le briquet en question qu'il avait trouvé dans son autre poche, mais la porte cède, et une forme colossale se détache de là. Un type forcé de se baisser pour passer dans l'ouverture et venir les rejoindre. Un type brandissant une foutue épée dont l'éclat bleuté n'avait rien de naturel. Un type avec des cheveux d'or tressés et décorés de bijoux aussi somptueux qu'improbable. Un type dans une cuirasse de cuir ouvragé, avec des yeux d'un bleu si intense qu'on aurait cru ceux d'un chat reflétant quelques rares lumières dans la nuit. Et surtout... un type avec les roustons à l'air.

« C'est Tyrfing... » L'épée, il voulait dire. « Le Croc de Tyr. » Bon... force était de constater que c'est pas son croc qu'ils voyaient le plus hein.

Il avait reculé de quelques pas, s'empressant de retrouver ses notes en ignorant les vociférations de l'Ase mécontent qui agitait son arme dans tous les sens et semblaient exiger des explications... ou hurler des malédictions, dur à dire. Hunnigan ne causait pas la langue des Aesir.

« Zoya... pousse-moi comme tu l'as fait dès que j'en arrive au moment où tu m'as interrompu. »

Qu'il balance ne s'agitant pour reprendre au plus vite à dicter ses bribes de mots en agitant les doigts et les bras en tout hâte pour essayer de faire à nouveau apparaître les glyphes au bout de ses phalanges. Tisser le sort. Laisser Zoya qui sait tout l'interrompre. Rouvrir le portail. Inviter Tyr à aller traîner ses gonades dans le blizzard de chez lui. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?



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— C'est Tyrfing...  Le Croc de Tyr, dit-il...
… pas le type à moitié à poil mais Johunnigan.
Toujours d’aussi mauvaise humeur qu’au départ – peut-être moins grincheux puisque ses tripes semblent fondre. Son regard bleu trop bleu scrutant le service trois-pièces du mec dont le bleu des yeux est encore plus bleu. Attention rivée sur l’entrejambe. Tu comprends : la grosse bite du nouveau venu est donc le croc de Tyr. Par conséquent, le mec s’appelle Tyr. Affirmation ou question. Tu n’en sais foutrement rien, les théories inondent ton cortex. Se peut-il que Johunnigan ait un faible pour les gros baraqués blonds en veste de cuir aimant se parer d’or (et surement de diamants). Se peut-il que Johunnigan n’ait pas remarqué ton corps – qui sans trop te vanter est plutôt bien proportionné et attise les envies, d’habitude.
Tu fais d’emblée la moue et croise les bras sous ta poitrine, observant tour à tour l’un et l’autre des gars dans la pièce en éprouvant une pointe de jalousie. C’est que tu n’as pas pour habitude non plus de demeurer transparente et à le voir loucher sur le blondinet tu supposes un coup de foudre. Tu n’as jamais connu ça, toi, les coups de foudre. Tu n’as jamais rien éprouvé hormis des envies salaces et des désirs inavouables de love stories dégoulinantes de guimauve. Voilà pourquoi tu as repris ton binge-watch de The Vampire Diaries ; et faute avouée à moitié pardonnée, entre Damon et Bonnie, y a pas à dire, tu peux te rincer l’œil à chaque épisode en toute impunité.
Le blondinet se remet à gueuler tel un dément, agite son épée et la lame fend les airs avec violence. Tu t’éloignes en silence, boudeuse. Tes pas se calent sur ceux de Johunnigan et tu butes dans son dos, front dans un coin d’omoplate, lorsqu’il s’arrête pour lire ses notes. Comme s’il n’avait pas assez lu, comme si c’était le moment de déguster ses vieilles conneries qui paraissent ajouter toujours plus de conneries sur les conneries présentes.
— Zoya... pousse-moi comme tu l'as fait dès que j'en arrive au moment où tu m'as interrompu. 
Ok.
Sourcils froncés, concentrée sur lui et uniquement lui. Bon d’accord, tu n’es pas totalement absorbée par ta tâche. Tu n’entends pas la moitié de ce que dit Johunnigan tant l’autre con à côté braille dans sa langue d’alien nordique. Ta mutation t’enflamme brusquement les veines et te contracte les muscles et tu le pousses avec toute la brutalité dont tu sais faire preuve – soit très peu – afin de l’arrêter dans ses marmonnements endiablés.
Sitôt sa poussière de fée fait son office et le monde irradie de mille étincelles et un portail éventre votre réalité et-
Et quelque chose déconne forcément car le frère de Jax (blond et veste de cuir et grosses bagouses, sons of anarchy, la logique est infaillible) ne s’évapore pas, n’est pas aspiré comme dans un chiotte par le portail ; rien de tout ça. Et un truc énorme et en colère ne suffisant pas, en voilà un deuxième dégobillé du nouveau portail de Johunnigan qui devrait arrêter d’ouvrir ses portails et marmonner, définitivement.
T’avais dit que ça allait marcher ! Tu t’insurges devant cet échec cuisant.
Il n’a jamais explicitement dit que tout allait fonctionner mais tu y croyais dur comme fer. Une apprentie magicienne en extase (presque) devant le maître.
À moins de cinq mètres de vous et à moins d’un mètre du frère de Jax, un loup gigantesque gronde et grogne et roule ses prunelles dans tous les sens. Bave écumante sur les babines et chaîne tout aussi immense lui saucissonnant le corps. Il doit dépasser les trois mètres au garrot et le four te paraît désormais ridiculement petit et étroit. Tu as le bon et judicieux réflexe de te coller à la brique derrière afin de gagner un mètre de distance supplémentaire.
Une nouvelle salve de froid te cisaille la peau et tu claques des dents et te recroquevilles, rentres les épaules et contractes le bide.
Merde il caille tellement c’est pas possible mais c’est pas possible !
Tu hurles à moitié. Tu as besoin d’extérioriser le trop-plein de conneries accumulées et les sensations qui te mangent l’intérieur.
Et maintenant c’est quoi la suite, j’danse devant eux pour les distraire ?!
Non, tu ne danseras pas devant eux pour les distraire. D’ailleurs, tu n’as même pas besoin de les distraire puisque le frère de Jax – dont tu te souviens subitement du prénom en te remémorant celui de son sexe – a sa rage et sa peur et sa surprise entremêlées et rivées sur l’énorme loup coincé dans ses liens mais remuant dangereusement et menaçant de les faire sauter.
Johunnigan… est-ce qu’on va mourir ?
Une réelle interrogation, à laquelle, bizarrement, tu n’as cette fois aucune putain de réponse ou vague impression à partager.
Tu n'attends pas qu'il te largue le fond de ses pensées. Tu dois savoir quelque chose de plus important encore avant de crever : non, laisse tomber... j'voulais savoir, est-ce que tu me trouves moche ?

@John Hunnigan

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Pourtant, tout lui semblait bon à Hunnigan. Le récital de psaume nordique. Les mouvements de main. Les glyphes qui s'embrasent. Les runes bien alignées, le bon mot sur le bon mouvement de paluche. Même le coup contre son épaule semblait être exactement le même. Le rythme, le geste, l'impact, tout semblait parfait. Il était même certain d'avoir buté exactement sur la même syllabe. Alors pourquoi est-ce que le portail qui s'ouvrait ne libérait pas exactement le même blizzard ?

Il faisait froid, certes. Mais pas de neige pour s'engouffrer ici. Pas de vent mordant et affreux. Juste une... une sale odeur de clébard mouillé. Et voilà qu'une silhouette monstrueuse s'arrachait de sa réalité pour essayer de venir rejoindre la leur. John observa la bête avec des yeux ronds. Pas besoin d'être un génie pour deviner de qui il s'agissait. Le Loup, le collier, la chaîne qui cherchait à ramener la bête en arrière... Quel enfer !

« Dieu merci au moins on voit pas sa queue, à celui-là... »

Qu'il marmonna. Tyr était furax. Le Loup aussi, visiblement. Hunnigan commençait à se dire qu'ils avaient sûrement fait une connerie d'anthologie comme on en fait rarement dans sa vie. Et voilà que Zoya l'Archiviste vient épingler son affirmation d'un peu plus tôt pour lui rappeler à quel point il s'était planté.

« Et alors ? Tu t'es jamais gourée toi ? »

Bon. Certes. Il est peu probable que ses erreurs à elle entraînent la venue de Fenrir et Tyr chez elle. Quoique, dans un sens, si elle ne l'avait pas poussé, ni l'Ase, ni le clébard ne seraient arrivés ici. Son erreur à lui était partiellement imputable à la brune.

« Il caille parce que t'es arrivée à poil chez moi et qu'on est face à un portail béant vers... » Il ne savait pas trop où ? Le fond du fond d'Asgard, sans doute ?
Elle continue à causer, derrière. Est-ce qu'ils vont mourir qu'elle veut savoir. Hunnigan grogne quelque chose qui ressemble quand même vachement à un oui. Parce qu'entre le loup géant et l'épée d'une divinité en colère et cul nu, il fallait bien avouer qu'il ne misait pas un radis sur leur survie.

Et la voilà qui enchaîne sur une autre question qui lui fait baisser les épaules et qui l'arrache à la contemplation des fils de bave qui reliaient les crocs supérieurs et inférieurs de Fenrir. Il s'en désaxe la tête pour regarder dans sa direction et croiser son regard, lui partageant d'une simple mimique sa stupéfaction à l'idée qu'elle se pose ce genre de question à un moment pareil.

« T'as un sens des priorités très particulier, non ? »

Ceci dit, par un miracle qu'il ignorait, il croyait même comprendre pourquoi elle en venait à se poser la question. Et c'est en revenant fixer la bête et la bite – héhéhé – qu'il répondit avec une fausse désinvolture.

« T'es pas moche, non. Mais j'ai deux cents berges et je sais à peu près me tenir, même devant les inconnues à tenue d'Eve qui apparaissent par je ne sais quel truchement face à moi. »

Et accessoirement parce que s'il aurait pu, certes, se laisser tenter à l'idée de reluquer, là, tout de suite, l'idée de savoir de quelle manière il allait finir par se faire fumer l'intéressait un peu plus que des yeux de biche ou un cul ferme et de jolies pommes de chaire en guise de poit... « POMMES ! » Il l'avait braillé si fort et si vite que le Loup et l'Ase arrêtaient de grogner pour le fixer avec des airs plutôt ahuri.

« On va p'tete s'en tirer si j'ai pas perdu la main. »

Alors, s'il maintenait d'une main sa première invocation miteuse, et permettait au portail de Fenrir de rester ouvert, de l'autre, il agita les doigts, tourna la paume et maugréa quelques mots pour faire apparaître d'autres lueurs. Les glyphes qui apparaissaient n'étaient plus nordiques, mais grecs.  Et ça lui semblait être excessivement facile cette fois, si bien en quelques mouvements à peine, il parvint à faire germer d'un portail bien plus petit et contrôlé traversée immédiatement par une jolie branche dorée qu'un curieux son de harpe accompagnait. Au bout, une belle pomme d'or s'y trouvait, il s'empressa de cueillir.

« Zoya...prends cette satanée pomme, agite-la pour qu'ils ne voient que ça, et balance-la dans le portail du Loup ! Qu'il aille la chercher ! »

Puisqu'il fallait qu'il maintienne l'ouverture dudit portail, il ne pourrait sans doute pas s'en charger lui-même. D'autant qu'il avait aussi besoin de réfléchir un peu. Parler une langue aussi morte que le Norrois pour s'adresser à un putain d'Ase. Quelle idée de con aussi...

« Pomme... d'Idunn !» Qu'il lança dans un jargon qui ressemblait vaguement à la langue du blondinet en désignant le fruit. Tyr n'allait certainement pas laisser quelqu'un donner un tel fruit à Fenrir si ?

Ce connard cul nu n'avait par ailleurs pas non plus besoin de savoir qu'il ne s'agissait pas du tout d'une pomme d'Idunn, mais de celle d'Eris et que si Zoya ne se grouillait pas, ils allaient finir par essayer de s’entre-tuer ici dans son Four.

Or... lui, il souhaitait qu'ils s'entretuent dans leur monde merdique à eux. Et tant pis si Ragnarok débutait parce que Fenrir arrachait le bras de Tyr, lequel essayait de l'empêcher de croquer une pomme d'Or et que des témoins juraient que le Dieu s'était fait arracher la paluche en nourrissant le rejeton de Loki.



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— T'as un sens des priorités très particulier, non ?
Dans sa voix le jugement. Dans sa voix que tu voudrais lui faire ravaler, son putain de jugement dont tu te fous à moitié. Car tu lui as posé une question d’une extrême importance. Es-tu un être désirable – la réponse est oui mais il t’est absolument nécessaire qu’il le formule avant que vous creviez.
— T'es pas moche, non. Mais j'ai deux cents berges et je sais à peu près me tenir, même devant les inconnues à tenue d'Eve qui apparaissent par je ne sais quel truchement face à moi.
Deux cents… sans déconner.
Le regard se porte sur les ridules du mâle qui s’érige devant toi. Le moins poilu et chevelu des trois, d’après tes considérations et observations très attentives. Ce mec a donc deux cents ans et comment est-ce possible et rien n’a plus de sens. Persuadée de t’être raccrochée à des bords de la réalité, désormais tout se liquéfie sous tes ongles.
Néanmoins, par-delà tes peurs et ton hallucination, tu remarques ses yeux baladeurs et tes sourcils se froncent. Johunnigan te mate et c’est après tout ce que tu lui avais demandé. Pourtant ton envie soudaine de lui dire de relever le nez et contempler autre chose que tes seins te brûle la langue. Contradiction en contradiction – tu n’es qu’une putain de contradiction mais qu’importe, la vie serait d’un ennui mortel si tes élans ne te poussaient pas davantage vers de nouvelles conneries qui te dépassent. Prendre du juice à mutant en fait partie. Devenir une putain de junky également.
— POMMES ! 
Tes seins ont donc la forme des pommes. Pas la peine de le hurler. Tu les pensais poires, toi. Mais le regard d’un homme est toujours bien plus limité que le regard fin et acéré d’une femme. Alors tu ne le reprends pas, tu roules seulement les globes oculaires dans tes orbites et entrouvre la bouche sur un soupir.
—  On va p'tete s'en tirer si j'ai pas perdu la main. 
Et désormais il souhaite donc te peloter. Certes tu n’en étais pas encore à ce niveau-là mais quitte à mourir autant profiter des dernières minutes ou secondes accordées sur cette Terre. Nonchalante, tu t’approches de lui. Laisses tomber tes bras le long de tes hanches et attend qu’il se soulage.
Johunnigan pourtant ne te malaxe pas la poitrine ni ne joue avec tes mamelons, préférant de nouveau se perdre dans ses signes et sa poussière de fée sans lâcher de sa poigne le portail éventrant votre tangibilité. Et sans en prendre conscience, ton esprit se balade sur ses doigts et sur sa gestuelle et tu es désormais sûre et certaine que ses doigts doivent être merveilleux, tellement merveilleux. Des experts dans une multitude de domaines – et celui entre tes cuisses s’affole.
Avant que tu ne lui exposes tes pensées et tes envies, un énième portail crève le presque silence vous entourant. Musique d’un autre temps d’un autre monde. Branche et pomme d’or tendue dans votre direction.
— Zoya...prends cette satanée pomme, agite-la pour qu'ils ne voient que ça, et balance-la dans le portail du Loup ! Qu'il aille la chercher ! 
Johunnigan s’en empare et te la donne. Il ordonne tout en hélant les deux monstres devant vous. Une parole qui semble capturer leur attention puisque les pupilles vous poignardent. Non, te poignardent toi, et seulement toi. Et ta pomme dorée. Pomme que tu agites vigoureusement en levant le bras. Et tu t’approches avec méfiance du portail continuant de cracher son froid polaire – ce froid qui te mord la peau. Lorsque le frère de Jax et son chien gigantesque font mine de s’approcher ; masses projetées dans ta direction et le désir leur salopant le regard, tu balances la pomme dans la béance glacée. La pomme comme un aimant les accapare entièrement. La pomme les hypnotise, les passionne, les dérègle. Déraison aux cervelets que tu imagines péter sous trop de pression. Tu n’existes plus, en cet instant. Il n’y a que cette saloperie de pomme traversant l’espace et dégageant dans les profondeurs polaires. Sans que tu aies le temps de poser la question qui te crame les lèvres, les deux invités se battent et se poussent, ne font plus ennemis ou amis ou famille – rien n’existe hormis récupérer cette pomme d’or bientôt perdue dans les profondeurs de leur monde. Monde qu’ils rejoignent l’un à la suite de l’autre, se heurtant et s’empoignant dans un méli-mélo de membres et de poils et de cheveux dont tu ne comprends plus rien. Tourbillons de couleurs et de formes jusqu’à ce que le portail aussi brutalement qu’il était apparu se résorbe dans un bruit de succion de l’univers – et tu n’avais encore jamais entendu l’univers se faire sucer.
Tu restes là, à fixer le vide devant toi. Le bordel répandu au sol plus encore qu’à ton arrivée. Cette place qui n’est qu’un énorme four dans lequel tu as atterri sans trop te souvenir du comment encore moins du quand. Battements de paupières et respiration saccadée accompagnent tes tergiversations.
Bras le long du corps, immobile. Statue blanche figée à la contemplation d’un carnage qui n’aura pas eu lieu. Tu éclates de rire. Ton rire vibre dans le four, ricoche contre les briques, secoue ton buste et s'envole à l'empyrée.
Tu te retournes vers Johunnigan, un sourire gigantesque. Quenottes que tu lui dévoiles, ton regard planté au sien.
C’était incroyable !
Et tu insistes sur le mot incroyable. Toi d’ordinaire foudroyée par l’ennui, est à présent extatique. Tu trépignes et t’élances vers Johunnigan. Bras enroulés à son cou, ton corps suspendu, tu lui embrasses joues lèvres nez ; tout ce qui passe sous ton appétit désarmant et ta joie vorace. Visages disjoints pour reprendre ton souffle. Tu lui tiens fermement le sien entre tes doigts déployés et cajoleurs. Pupilles aux siennes, sans te départir de ton sourire. Tu exultes.
Tu vois grâce à moi t’as sauvé le monde !
Ouais, rien que ça.
Grâce à toi et puis surtout tes nichons.
Bon pour tout t’avouer moi j’pensais qu’ils ressemblaient à des poires, mais si tu dis qu’ils ressemblent à des pommes j’veux bien te croire.
Tu veux bien croire tout ce qu’il a dit ou pensé puisque tu es en vie vraiment en vie et certes tu es dans un four avec un cinglé ayant des doigts magiques et parlant l’alien nordique mais qu’importe. Te décollant légèrement de lui, tu baisses le menton. Ton attention brièvement portée sur ta poitrine sans pouvoir en saisir la pleine rondeur. C'est qu'il te faudrait un miroir afin d’apprécier les instruments de votre salut.
Museau remonté, tu observes attentivement ton sauveur.
Cela dit c’est quand même dommage d’avoir perdu la pomme dorée… petite moue afin de ponctuer tes dires. Ça aurait fait un super objet déco.

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Doigts croisés, dents serrées, fesses hermétiquement closes, les pensées voguant de prière en prière destinée à tous les dieux auxquels Hunnigan arrive à songer à cet instant, l'Originel assiste à la scène qui, cette fois, semble les mener tout droit vers une issue positive. Tyr ne laissera jamais Fenrir manger une pomme d'Idunn. Fenrir ne laissera jamais Tyr l'empêcher de manger une pomme d'Idunn. Tyr et Fenrir peuvent bien aller se faire foutre et retourner dans leur dimension et s'asseoir sur des stalagmites de glace jusqu'au Ragnarök.

Les deux se poussent, se bousculent, se bloquent, mais ils franchissent tour à tour le portail, la dernière chose qu'Hunnigan eut le temps de contempler de cette dimension hivernale étant les fesses affreusement glabres du dieu. Une dernière vision vaguement homoérotique d'Asgard. À bien y réfléchir, cette histoire de pont Arc-en-Ciel ne venait sans doute pas de nulle part.

« Personne ne me croira jamais... »

Bon, c'est pas comme s'il en avait quelque chose à foutre mais quand même... Un paquet de gens le prenaient pour un escroc – à juste titre. Un autre paquet de types le prenaient pour un mythomane. Si les deux paquets en question pouvaient éviter de trop croître, ce serait arrangeant. C'est mauvais pour les affaires, ce genre de réputation. Cette histoire devrait donc rester donc sans doute entre eux. À moins qu'elle ne ressorte sous peu lors d'un énième trip chelou engendré par les toxines omniprésentes de Billie.

Bref. Portail clos, sécurité – relative – retrouvée. John ferme les yeux, souffle de soulagement, ses épaules tombent d'un étage, son dos se voûte un peu. Ils s'en sont sortis, mais c'était chaotique.
En écho à son soulagement plus souffrant, celui de Zoya tinte joyeusement. Une rafale de rire et d'exultation et la voilà à le bombarder d'embrassades et d'étreinte.

« C'était un foutu merdier tu veux dire, ouais. »

Il avait du mal à être aussi joyeux qu'elle. Ils auraient pu se faire découper par l'épée d'un Ase énervé. Ou bouffé sans plus de cérémonie par un loup géant, bloquant les deux Monstres dans ce monde-ci avec ce que ça pourrait bien entraîner comme cataclysme.
Mais ouais, ils avaient fini par s'en sortir. Alors c'était effectivement une petite victoire. Daignant rouvrir les yeux pour croiser le regard de la brune, il asséna un petit signe affirmatif de la tête. Et même une esquisse de sourire. Un truc rare... quand il ne se trouvait pas sous influence.

« Les poires ne nous auraient pas sauvé la mise. Mais ouais, c'était un beau lancé. »

Qu'il finit par rajouter en enfournant sa main dans sa poche pour sortir son meilleur ami : le paquet de clopes. Il pichenette au dos pour qu'une des cibiches décolle plus que les autres. Il la coinça entre ses lèvres et... daigna reproduire le geste pour en tendre une à Zoya l'archiviste. Parce qu'il pouvait bien être sympa. Et que même si elle trouvait que ça faisait puer de la gueule, il fallait bien avouer qu'après s'être foutu dans une merde pareille, en griller une faisait toujours du bien.

« C'était la Pomme de la Discorde. Elle pousse les gens qui sont en sa présence à entrer en conflit avec les autres, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Alors je doute qu'elle fasse un bon objet de déco que ça. »

Quoique...

« Sauf si t'as envie d'animer tes réunions de famille. »

Parce que voir maman foutre un couteau dans l'oeil de tata. Tonton casser le fémur de mamie avec une chaise. Et la cousine verser l'huile des frites sur papi, c'est une façon festive de passer du temps avec ses proches.

« Il faut te trouver des fringues, Zoya l'archiviste. »

Sa gueule désigne la porte défoncée un peu plus tôt par l'Ase pour l'inviter à quitter l'inconfort et l'obscurité du four. Il trouverait bien des fringues à lui filer. Celles de Billie. Celle de Holy. Les siennes à la rigueur. Mais il y avait bien trop souvent des gens à poil dans cette briqueterie.
Occupé finalement à tâtonner ses poches à la recherche de son briquet, sa grise mine lui revient quand il se rappelle lui avoir cédé l'objet pour qu'elle allume les bougies.

« Tu m'allumes ? »

La clope. Tu m'allumes la clope.



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