Lost time is never found again x Sage ;

Lost time is never found again
Sage & Jackson

Il est pile à l'heure pour leur rendez-vous. La portière claque et Jackson s'adosse à la voiture. Ses yeux se posent sur la grande bâtisse un peu plus loin. Il vient d'envoyer un message à Sage pour qu'elle le rejoigne. Il n'est pas assez à l'aise pour rentrer à l'intérieur de l'institut des mutants. Il est impatient de retrouver sa fille adoptive.

Elle ne tarde d'ailleurs pas à montrer le bout de son nez et passe le portail pour venir dans sa direction. « Sage ! » Il s'avance, un sourire chaleureux sur les lèvres. Il est sincèrement heureux de la retrouver. Il la serre brièvement dans ses bras avant de lui ébouriffer les cheveux comme si elle avait encore une dizaine d'années.

Jackson lui montre sa voiture d'un mouvement de tête pour qu'elle rentre dedans. Il ne sait pas combien de temps ils ont devant eux, mais surement suffisamment pour faire une petite excursion en ville. « Une glace, ça te dit ? » lui demande-t-il en ouvrant la porte pour qu'elle se glisse à l'intérieur du véhicule. « Il y a un nouveau glacier qui s'est installé pas loin de l'appartement, tu m'en diras des nouvelles ! » Même s'il est encore tôt dans l'après-midi, il n'y a pas d'heure pour une glace, non ?

Jackson retient la foule de questions qui lui brûlent les lèvres. Il ne s'est pas opposé à l'entrée de sa fille dans l'institut des mutants, au contraire, il l'y a même fortement encouragé. Sage est une mutante et il ne pourra rien changer à cela alors autant qu'elle apprenne à contrôler sa mutation et ici, elle aura un bon apprentissage. Il s'est un peu renseigné sur l'établissement et en a entendu de bons échos. Il aurait aimé avoir un peu plus de recul, plus de temps pour être certain, mais visiblement, Sage avait hâte d'y aller. Il espère maintenant que sa fille se plaît ici, qu'elle a eu un bon accueil et que les autres résidents sont gentils et respectueux avec elle. Son côté papa protecteur ressort et il se mord la lèvre, ayant envie de la harceler de questions. A la place, il se concentre sur la route.

« Alors comment ça se passe à l'institut ? » Demande-t,il enfin, laissant volontairement la question ouverte pour que Sage lui parle de ce qu'elle veut. Ses yeux s'attardent quelques secondes sur elle avant de fixer à nouveau la route. Elle a grandi, c'est une adulte maintenant. Jackson a conscient d'avoir fait des erreurs par le passé, qu'il n'aurait pas dû réagir comme il l'a fait. Il sait aussi que le temps ne se rattrape pas, mais il peut encore changer l'avenir, faire mieux.

ft. @Sage Pelhman

5 novembre 2025 | TW : Anxiété
Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois que j'ai vu papa. C'est le moins qu'on puisse dire... Mon arrivée à la MII, mes tentatives pour me contrôler, les diverses rencontres, toute une succession d'évènement qui me déstabilisent chaque jours. Et pourtant, je progresse, je m'améliore, j'espère devenir meilleure et je suis ravie de partager ça avec mon père. D'un côté, j'ai peur de parler de mon nouveau pouvoir qui est apparu face au garçon que mes parents cherchent avec ferveur... D'un autre côté, j'ai juste envie qu'il soit fier de moi et de mes progrès. Son message me pousse à jeter ma veste sur mes épaules, à prendre mon sac à dos en urgence et à me précipiter vers la sortie. Papa ! Mes pas s'accélèrent et je me précipite dans ses bras pour le serrer à mon tour. Parfois, je régresse vers l'enfant que j'étais avant tout ça, en sa présence.

J'étouffe une grimace dans son torse, la légère pression appuyant sur des bleus volontairement cachés sous mes vêtements. La plupart de mes blessures ont été soignées par Sasha, mais je demeure couverte de contusions, non mortelles et donc, non indispensable à soigner. C'était mon choix. Il ne sert à rien de l'épuiser à la tâche surtout lorsqu'il s'agit de ma faute. Mon visage se déterre lorsque mes cheveux sont ébouriffés et j'arbore un large sourire. Il me désigne la voiture, je hoche la tête et prend place sur la siège passager. Oui pourquoi pas, mais j'ai plus huit ans tu sais ! Mon sourire se fait plus large, c'est une blague, bon pas complètement, j'essaie de lui rappeler que je suis techniquement adulte, mais une glace, ça ne se refuse pas ! Ah oui ? J'espère qu'il a des saveurs intéressantes alors ! Tu y es déjà allé ? Tu penses que Maman aimerait ?

Au final, c'est moi qui le bombarde de questions. J'ai été plus ou moins au repos forcé depuis quelques jours et mon anxiété est redescendue significativement. J'ai un peu l'impression de revivre et cette rencontre ne fait que renforcer le sentiment. Pour l'instant, je suis incapable de me torturer l'esprit d'horribles questions. Je pose mon sac entre mes jambes alors qu'on démarre, un petit silence s'installe et j'observe distraitement la rue, les bâtiments, tout. Papa finit par parler, me demander comment ça se passe, je passe ma main droite jusqu'aux élastiques à mon poignet gauche pour les tripatouiller. Je regrette pas d'y être aller. Ils sont tous gentils et puis ça m'aide, j'aime pas trop partager ma chambre par contre. Et pas que à cause des rencontres imprévus, mais surtout parce que je n'ai jamais vraiment eu à le faire, pas même avec Hermès.

J'apprends à... à me contrôler... Enfin tu sais quoi. C'est pas toujours simple de parler de ça, à part avec maman. Je revois toutes mes tentatives, ma nouvelle déchirure, une vague d'angoisse s'infiltre. Un liquide chaud commence à s'écouler de mon nez, encore un peu fragilisé. Mer..M-mince ! Je fouille à la hâte dans mon sac en basculant ma tête en arrière à la recherche d'un mouchoir. Ça arrête pas de m'arriver dès que j'angoisse depuis l'onde de choc. J'enfonce un mouchoir dans mon nez, en faisant pression. Je vais bien hein ! dis-je pour rassurer mon père. L'insouciance n'aura pas duré longtemps, le monstre d'inquiétude s'étant réveillé. Subtilement, mes épaules se tassent légèrement, pour me refermer. Et toi, alors, t-tu fais quoi en ce moment ? On parle beaucoup de moi par messages, donc je me demande...

Lost time is never found again
Sage & Jackson

Il n'y a rien de plus agréable que de sentir le contact de sa fille contre lui, Jackson savoure ce bref instant. Là, tout contre lui, il a l'impression que Sage a de nouveau une dizaine d'années. Lorsque leur étreinte s'arrête, il se recule pour mieux la regarder et être certain qu'elle va bien, qu'elle est toujours entière et qu'elle tient bien sur ses deux jambes. C'est surement ridicule, mais son appréhension quand elle a intégré l'institut était aussi qu'elle s'en trouve changée. Il n'y a qu'un seul détail qui lui fait légèrement froncer les sourcils, cette marque bleutée autour de son oeil, comme si un hématome était en train de se résorber. Sage a l'air d'aller bien et son enthousiasme est communicatif, alors il garde tout commentaire pour lui, se promettant de lui en toucher un mot avant de la ramener.

Jackson fait mine de grimacer : « Oh, parce qu'il faut avoir 8 ans pour manger une glace ? » Il lui lance une œillade complice avant de continuer : « Promis, je t'épargne le tour de manège et le lancer de pain aux canards pour cette fois ! » Comme quand Sage était plus jeune... Il chérit ces souvenirs. Chaque jour qui passe, sa fille adoptive grandit un peu plus et il lui arrive parfois, souvent même, de regretter ce temps où les mutations ne faisaient pas encore partis de leur vie. Il sait pourtant que le soucis, ce n'est pas la nature de sa fille, mais sa réaction à lui. Il a encore du chemin à faire avant de se faire pardonner par Sage et Mary.

Il hoche la tête à propos du glacier : « Je n'y suis allé qu'une seule fois ! » Et parce qu'il avait la flemme de cuisiner « Ils ont une trentaine de parfums différents ! J'ai pris Menthe-chocolat » un classique oui « C'était délicieux ! » Quant à Mary, il grimace légèrement : « Tu veux lui proposer de se joindre à nous ? » Jackson ne connait pas l'emploi du temps de son ex-femme mais la connaissant, elle a surement blindé son planning pour ne pas songer à l'absence de Sage à la maison.

Sage lui affirme que son arrivée à l'institut se passe bien, que tout le monde est sympa. Jackson parvient à grande peine à retenir un soupir de soulagement. Il craignait que d'autres résidents se montrent mauvais avec sa fille, à cause de sa mutation pouvant être un peu effrayante. « Hmm, tu veux qu'on demande si une chambre seule est possible ? » Il pourrait en toucher un mot à Mary pour graisser la patte du directeur. Ils ne sont pas à quelques milliers de dollars près, enfin surtout son ex-femme, non ?

Sage continue en lui disant qu'elle apprend à se contrôler, Jackson hésite puis lui souffle : « C'est bien... Tu peux t'entrainer là-bas ? Comment ils font ? » Il est curieux, il a du mal à se faire une idée du quotidien de sa fille là-bas, entre ces murs. Soudain, elle se met à saigner du nez. « Est-ce que ça va ? » Il tente de garder un œil sur la route tout en se penchant pour fouiller dans la boite à gants d'où il extrait quelques mouchoirs qu'il lui tend. « J'ai vu ton œil... » Son regard quitte brièvement la route pour se poser sur elle « Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? » Et s'il pensait attendre d'être arrivé et posé autour de la glace pour en parler, l'occasion est trop bonne pour être manquée.

Qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? Je sors trop, je bois trop, je couche trop, je bosse trop. « Je passe pas mal de temps à l'unité Cerber. » Comme à son habitude « Je regarde la télé... D'ailleurs, tu as vu la nouvelle série sur les extraterrestres ? » Il se tourne vers elle « Tu as le droit de regarder la télé au moins ? Ou c'est comme dans un vrai institut ? Ils ne sont pas trop stricts ? » Toute une multitude de questions se bousculent dans son esprit mais les poser toutes d'un coup risque d'embrouiller complètement sa fille.

ft. @Sage Pelhman

5 novembre 2025 | TW : Anxiété
Je rigole avec toute la sincérité du monde. Le lancer de pain aux canards c'est pas si mal, même si le pain c'est toxique pour eux ! Toujours un peu trop les pieds sur terre. Je l'écoute parler du glacier, pleins de parfum et forcément il choisit menthe-chocolat, j'en souris sans commentaire. Si c'est délicieux alors, ce sera forcément bien. À vrai dire, même si elle était d'un goût moyen, le fait que Papa passe du temps avec moi aurait tout rattrapé. Aujourd'hui ? Nan, nan, ça me va de faire une sortie juste tous les deux. Je retiens quelques mots de plus, ça fait longtemps, ce qui est la vérité. J'ai envie de passer ce moment juste à deux, sans qu'il n'y ai à faire attention au sentiment de maman et puis de papa et vis versa.

Je secoue la tête en réponse à sa future proposition. Non, c'est gentil, mais ça fait partie de la chose. Apprendre à partager sa chambre pour vivre en société, un truc du genre. Puis j'étais toute seule jusqu'à récemment, c'est juste nouveau. Sans parler du fait que mon colocataire s'est trouvé être une personne que je ne m'attendais plus à croiser. M'entraîner ? Oui, c'est l'avantage. Il y a des cours en groupe qui sont encadrés et puis, je m'exerce de mon côté, dehors souvent pour pas gêner les autres pensionnaires. C'est encadré si y a des... J'ai tellement d'autres choses à dire, mais le sang qui s'échappe de mes narines me coupe net, générant de nouvelles inquiétudes. Je prends les mouchoirs qu'il me tend en complément de celui que j'avais déjà déniché pour les plaquer aussi sur mon nez.

Ça va oui, promis. Je n'en réchappe pas si facilement, des questions s'ajoutent. Mon œil. Je retiens un soupire, ainsi qu'un mouvement presque inexistant de la tête. Je... Je me suis trop poussée et j'ai... hm... réveillé un autre aspect de ma mutation. J'ai honte, qui plus est, ce n'est pas complètement la vérité. Personne ne saura complètement la vérité. Je me suis trop poussée et j'ai mélangé ma peur, ma colère, mon angoisse envers le pauvre gars qui m'avait kidnappée. C'est ça la vérité. Je détourne le regard. C'était déjà compliqué de cacher la vérité à tout le monde à la MII, mais à mes parents, ce n'est pas plus simple. J'ajoute toutefois. Mais ça va, je fais plus attention maintenant.

Mes lèvres s'étirent à peine. Tu savais que j'ai croisé Viktor, en Septembre ? Il m'a dit qu'il allait rejoindre CERBER, c'est vrai ? Son père t'en a parlé ? C'est sa vraie vie à mon père : le travail. Je comprends, ça doit avoir un côté rassurant. J'en oublie presque que sans ce travail, il serait toujours cloué au lit. Alors, oui on a une télé, mais non, j'ai pas vu la série dont tu parles. Si tu veux, on pourra la regarder ensemble une autre fois ? Ou j'sais pas. J'hausse les épaules. J'aimerais bien qu'on soit plus proches. Ça a pas été simple depuis l'apparition de ma mutation, mais ça me manque. Tu sais, c'est pas une prison, en plus comme j'ai 18 ans, le but c'est de m'aider à m'intégrer dans la société, pas de m'isoler encore plus. C'est une réalité, je l'accepte.

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Sage & Jackson

Jackson fait mine d'être outré. « Quoi ? Depuis quand le pain est toxique pour le canard ? Tu veux dire qu'on a intoxiqué des dizaines de milliers de canards ? » Au moins ! « ça va qu'on a arrêté depuis un moment alors... » Jackson sauveur des canards en détresse. « Parole de connaisseur ! » affirme l'ancien soldat avec un regard malicieux quand Sage parle des glaces. Il ne rajoute rien de plus quand elle affirme vouloir passer du temps juste avec lui. Il ne se serait pas opposé à la présence de Mary au cours de cette sortie, cela lui fait toujours plaisir de revoir son ex-femme. Il ne garde aucune animosité de leur divorce. « On s'organisera quelque chose tous les trois. » promet-il.

Sage refuse sa proposition de demande d'une chambre seule. Il quitte la route des yeux pour l'observer discrètement. Il a déjà l'impression qu'elle a grandit depuis qu'elle est rentrée dans l'institut. « C'est une fille au moins ? » s'inquiète-t-il? Ils ne mélangent pas les filles et les garçons au moins ? Jackson secoue la tête. « Désolé, je range mon inquiétude de côté. Ils savent ce qu'ils font. » Ou... Mieux vaut pour eux. Sage continue ses explications et il est soulagé d'apprendre qu'il y a des cours encadrés ou qu'elle a la possibilité de s'entrainer seule. Il hoche la tête pour indiquer qu'il suit ses paroles, doublant en même temps une voiture un peu trop lente. « Tu es fatiguée ? » demande-t-il en voyant le sang couler de son nez. Généralement, c'est lié à la fatigue, non ? Sage dort-elle suffisamment ? Jackson se rend compte que tout est source d'angoisse. Il ferait mieux d'aller jeter un œil en personne à l'institut pour être rassuré. Il garde l'idée dans un coin de son esprit.

Jackson sent son ventre se contracter lorsque sa fille évoque le déclenchement d'une nouvelle déchirure. Il a bien envie d'éviter le sujet, mais il sait que c'est important pour Sage. Faire l'autruche n'amènera à rien et il a déjà fait souffrir trop de personnes à cause de sa réticence à propos des mutants. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et c'est quoi cette nouvelle évolution ? » Il craint un peu la réponse, forcément, mais il tâche de ne rien montrer. Il y a toujours cette ambivalence en lui, mais ce dont il a le plus peur c'est que sa mutation prenne le dessus sur sa fille, qu'elle en souffre et que ça ne devienne handicapant pour elle.

Jackson secoue la tête. « Non, je n'étais pas au courant pour Viktor, mais ça ne m'étonne pas. » Le jeune est régulièrement entrainé par son père, qu'il veuille suivre ses traces n'est guère une surprise. Son propre fils, Hermès, y a été lui aussi. L'ancien soldat espère que le fils de Blake ne suivra pas ses traces et ne se fera pas virer comme lui. Sage propose qu'ils regardent la fameuse série une prochaine fois. « On fera ça . Tu as des vacances au fait ? » Est-ce que Sage va rentrer pour Noël ?

Jackson acquiesce. « Tu as raison. » Il a tendance à voir cet institut comme une prison, oui. « Tu penses que je pourrais venir visiter à l'occasion ? Pour me faire une petite idée de l'endroit... » Il n'était pas présent lorsque Sage est rentrée à l'institut et il se rend compte que cela lui tient à cœur de voir où sa fille passe du temps. « Je serais plus rassuré ainsi... » souffle-t-il en se garant enfin devant l'enseigne du glacier.

ft. @Sage Pelhman

5 novembre 2025 | TW : Anxiété
Si on omet la discussion lunaire sur les canards, la proposition de papa de faire une sortie avec maman et lui me plaît beaucoup. Je sais qu'à mon âge, je devrais accepter la séparation et le fait qu'ils vivent chacun de leur côté, mais je ne peux pas m'empêcher de repenser à avant. Je souris juste avec un petit hochement de tête pour confirmer mon envie d'un tel évènement, mais je n'en rajoute pas plus. La conversation continue vers l'institut, ma chambre, tout ça est assez normal venant de papa. Ou de maman en fait. C'est peut-être pour ça que je suis aussi anxieuse ? Étant eux-même particulièrement sur-protecteur. Sa question me prend au dépourvu, je ne sais pas trop quelle expression lui offrir alors je souffle juste un simple : Non. Ace n'a clairement rien d'une fille. À nouveau, je secoue la tête, dans l'autre sens cette fois, pour appuyer mon propos. C'est normal que tu veuilles savoir et que tu t'inquiètes, mais je t'assure, ils sont très bien là-bas. Je tente de lui offrir le sourire le plus rassurant possible malgré mon nez qui saigne.

Je suis une source infinie de problème c'est une certitude. j'enfonce un peu plus les mouchoirs dans mes narines. C'est... hum... de la fatigue mentale ? J'ai pas l'air certaine, mais c'est compliqué à expliquer. Plus j'utilise mes déchirures, plus j'angoisse, plus je mets mon corps à rude épreuve. C'est rien de grave en tout cas. Je n'ose pas dire que me faire souffrir et m'épuiser est nécessaire pour me contrôler au plus vite, parce que personne ne sera d'accord avec ça. Ni le corps enseignant de l'institut, ni mes parents ou mes vagues connaissances. Hum... Je peux faire comme des ondes de chocs ? Je sais pas comment l'expliquer vraiment, c'est comme courber la gravité pour pousser la matière d'une zone donnée ? Une explication factuelle, la meilleure que j'ai. Je sais que ce que je fais touche à la gravité, parce que j'ai essayé de comprendre, et c'est la seule explication logique. Je soupire. Pas très utile dans la vide de tous les jours. dis-je avec un léger sourire, dans l'espoir de faire une blague pour détendre mon père et moi-même.

J'espère que ça lui plaira de travailler avec vous ! C'est un gars sensible, je me dis que ça lui fera peut-être du mal de finir dans un système strict comme ça, que ça va tuer sa créativité. Pas que papa soit sans créativité ou âme ou je sais pas quoi parce qu'il travaille à CERBER ! Je garde bien toutes ses pensées pour moi, comme si elles risquaient de fuir de ma tête pour être captées. Les questions se retournent à nouveau vers l'institut, bien plus légères cette fois. Oui papa ! J'ai des vacances et je peux sortir quand je veux ! Tu sais, personne ne me force à y être, c'est mon choix, je pourrais partir si je voulais. Je rigole un peu et ajoute. Tu penses que c'est un endroit horrible alors que pas du tout ! Si je veux sortir j'ai juste à prévenir pour que personne ne s'inquiète, on pourrait aller à Disneyland que ça serait pas un problème.

Un peu plus sérieuse, je souffle ce qui est pour moi la vérité. Ils veulent juste aider les mutants à s'en sortir, à s'intégrer, à être de bonnes personnes. Je pourrais même te faire visiter après la glace si tu as le temps. Ou une prochaine fois. Je sais qu'il est très occupé, surtout avec le travail, alors je comprendrais. J'ouvre finalement la portière après avoir fini mon monologue à l'arrêt devant le glacier. Je sors avec entrain en me penchant détaillant l'enseigne puis mon père. J'espère que ça va être aussi bon que tu as dis ! Parce que ça m'a donné envie ! J'oublie un peu la présence de passant, en attendant que mon père arrive à côté de moi pour le laisser entrer et faire la majorité de la discussion à ma place.

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Sage & Jackson

« Oh » lâche Jackson en apprenant que sa fille partage sa chambre avec un garçon. Il passe une main à l'arrière de son crâne, un peu décontenancé par cette nouvelle. Sa petite fille partage la même chambre qu'un garçon. Mille questions viennent déjà le titiller : est-ce qu'elle dispose d'assez d'intimité, notamment pour se changer ? Est-ce qu'il ne se montre pas trop... envahissant ? Ce sont des adolescents, et s'ils se passaient quelque chose entre eux ? L'ancien militaire tente de repousser toutes ces pensées, le personnel de l'institut doit savoir ce qu'ils font, non ? Jackson hoche la tête et tente à son tour de lui adresser un sourire pour lui montrer qu'il est rassuré... ce qui n'est pas tout à fait le cas. A vrai dire, désormais la pensée que Sage partage la même chambre qu'un garçon est devenue très anxiogène. « Et tu t'es fait des amis ? Ou des connaissances ? » demande-t-il ensuite.

Sage affirme souffrir de fatigue mentale. « Pense à te reposer aussi, ok ? » Il faut aussi qu'elle apprenne à lâcher prise et à s'accorder des temps de repos. La suite est intéressante et Jackson lâche la route des yeux quelques secondes le temps de poser son regard sur sa fille. « Des... ondes de choc ? » répète-t-il, surpris. Wow, il ne s'attendait pas à ça. « Tu veux dire comme ça ? » Il lui montre sa main libre, celle qui ne tient pas le volant. C'est au creux de ses deux mains qu'on lui a implanté des altérations capables de créer des ondes de choc. « Hé, c'est utile ! » réplique-t-il avec un petit rire. « Bon, peut-être pas dans la vie de tous les jours, je te l'accorde, mais si on t'embête, tu as de quoi te défendre, non ? Hmm, par exemple... Contre ton colocataire de chambre s'il se montre trop envahissant ? » Il lui adresse un clin d’œil. Allez hop, petit conseil donné qui montre que ce n'est pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Il plaisante bien sûre, elle ne doit pas faire usage de sa mutation contre d'autres élèves... Enfin, sauf s'ils le méritent, évidemment. « Dire qu'on a dû m'implanter des machines pour faire des ondes de choc et que toi tu en es capable naturellement. Tu es bien ma fille... » Il garde le sourire.

« J'espère aussi ! » affirme-t-il à propos de Viktor. « mais connaissant Blake, il lui aura déjà tout expliqué et il l'aura bien préparé pour ce boulot. » Jackson a une petite grimace en songeant à Hermès. Il avait tout fait pour lui, il l'avait pistonné et il en était fier. Les paroles de Sage sur l'institut le rassurent et il hoche la tête. « Très bien, très bien, je te crois alors. » Il entre dans l'enceinte du glacier avec Sage. « Va pour une visite après la glace alors ! » Au moins, il sera peut-être encore plus rassuré.

« Qu'est-ce que tu veux manger ? Prends tout ce qui te fera plaisir ! » De son côté, il regarde les parfums pour faire son choix aussi. « Je suis sûre que tu vas aimer ! » Il arrête sa décision sur deux parfums qui le tentent bien. « Allez, pour moi, ce sera cookie et noisette, avec supplément chocolat et crème fouettée ! » La totale et encore, il s'est limité à deux parfums. « Pas très bon pour mon régime de sportif ça ! » fait-il remarqué sur le ton de la plaisanterie. Heureusement, il fait suffisamment de sport pour compenser ce genre d'excès. Ils passent commande et partent ensuite s'installer à une table où un serveur vient leur apporter une carafe d'eau avec deux verres.

Une fois que l'homme s'est éloigné, Jackson pousse vers Sage un petit écrin. A l'intérieur, elle pourra trouver un bracelet « Chaque pierre a une signification particulière. L'Agate Indienne par exemple, est réputée pour le repos du corps et de l'esprit. C'est... » Il hésite, montre différentes pierres avant de soupirer : « C'est une de ces pierres, j'ai pas vraiment retenu tout ce que la vendeuse m'a dit. » Avec un petit air confus, il pousse vers elle le papier avec les différentes explications sur les pierres du bracelet. « C'est pour ton entrée à l'institut, pour te donner un peu de chance. » Il espère que ce n'est pas ridicule. « Tu n'es pas obligée de le porter... » Si le bracelet ne lui plait pas...

ft. @Sage Pelhman

5 novembre 2025 | TW : Anxiété un peu
Papa n'a pas l'air rassuré à l'idée que ce ne soit pas une fille qui partage ma chambre... Mais je ne pense pas que ça changerait réellement quoi que ce soit. Pour l'instant, j'essaie déjà de le tolérer. Je lui offre un sourire pour tenter de l'apaiser, la question d'après est un peu plus délicate. J'essaie. C'est pas mon fort tu sais... Je sais pas si on peut dire que c'est des amis, mais je m'entends avec plusieurs résident. Il n'y a pas plus sincère. C'est tellement difficile d'aller vers les autres et d'être toléré. J'essaie de toujours accepter les différences et de faire le premier pas, mais je semble toujours mal m'y prendre. Je hoche la tête. Oui, c'est ce que je fais les derniers jours, je me repose plus. Promis, je vais continuer, je veux pas que vous vous inquiétez avec maman. J'esquisse un sourire, un soufflement doux du nez pour exprimer un rire. Euh... oui comme ça... Tel père, telle fille ? Mon rire se fait plus forcé alors que j'avoue du bout des lèvres. J'ai été tellement surprise par son arrivée que c'est ça qui a déclenché... ma déchirure. Il a déjà essayé l'onde de choc.

J'ajoute assez rapidement en réalisant. Il va bien hein ! Surtout que son clin d’œil me fait comprendre qu'il s'agissait d'une remarque rigolote plus qu'un vrai conseil. Je me gratte un peu la tête. J'y ai pensé dans ma tête, c'est vrai que c'est surprenant comme coïncidence... D'un côté, ça me fait un peu plus apprécier ce don là. dis-je avec un sourire à la fois gêné et sincère. Je suis certaine qu'il va bien s'intégrer. Surtout après le dernier échange que j'ai eu avec Viktor. Je fini d'appuyer les mouchoirs, maintenant que le saignement semble s'être calmé, je glisse tout de même un paquet dans ma poche en plus de ceux présent dans mon sac. Je suis heureuse de voir que mon père sera disponible pour une visite de mon nouveau lieu de vie, me laissant oublier toutes mes inquiétudes. Tu verras, c'est super !

J'observe les parfums dans la vitrine, j'écoute papa commander et puis je fais mon choix. Hum, du caramel au beurre salé et le goût pain perdu avec un coulis au chocolat et de la crème fouettée aussi ! Mes derniers mots étaient bien plus assurés, de par la similitude de la commande. Je le suis avec un grand sourire placardé sur mon visage, comme une gamine. Mes pas sont plus léger et je me glisse à la table sans encombre. T'as raison, ça à l'air trop boooon !!! Et si on revient avec maman, je suis sûre elle aimera aussi ! J'ai vu des parfums plus légers, plus noble aussi, de quoi satisfaire tout le monde. Les sportifs ça a besoin de sucre à bruler ! C'est très bon pour toi ! lançai-je avec un petit rire. Mon regard se pose sur la boîte, puis se relève sur mon père alors qu'il commence à me détailler ce qu'il s'y trouve pendant que j'ouvre ce cadeau.

Mais... Woah ! Alors même qu'il m'indique que son port n'est pas obligatoire, j'enfile le bracelet en poussant doucement sur les pierres qui tournent autour du fil en métal. J'attrape du bout des doigts la documentation, que je détaille tout aussi vite, en repérant les mots clés dont il vient de me parler... repos du corps, repos de l'esprit... Les autres propriétés me fascinent tout autant. Je ne sais pas si j'y crois réellement, mais j'ai envie d'y croire en tout cas. Qu'est-ce que cela changera ? Mes yeux pétillent, je me rends compte du long silence que j'ai généré. Tu rigoles ? C'est incroyable, ça me fait tellement plaisir ! Je suis sûre que ça va m'apporter pleins de bonne chose ! Je tapote du bout des orteils sur le sol. Merci papa ! C'est joli en plus !

Je ne réalise pas mon ton de voix beaucoup trop élevé, ou même la scène que je pourrais être en train de générer, trop absorbée par ce moment de bonheur. Glace et bracelet, et tu vas venir visiter l'institut ! La journée est incroyable !

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Sage & Jackson

Jackson hoche la tête en entendant ses paroles. « Hmm, tu sais, se faire des amis, des vrais, ça peut prendre du temps. C'est déjà bien. » Ce qu'il veut dire c'est que dans un laps de temps aussi court, les interactions que Sage a eu avec les autres sont déjà largement suffisantes, elle ne peut pas créer de réels liens dans une période aussi courte, surtout dans un tel contexte. Quant à la suite, quand Sage affirme qu'elle ne veut pas que lui et Mary se fassent du soucis, il secoue doucement la tête, un petit sourire au coin des lèvres. « Tu sais, c'est le propre des parents de se faire éternellement du soucis pour leurs enfants, alors ne te préoccupe pas de ça, ok ? Et nous serons toujours là si tu as besoin de nous. » Son regard se détourne vers la route, cette phrase fait écho à ses propres manquements quand Sage a développé sa mutation, mais cette fois, il sera présent. Il est hors de question qu'il refasse les erreurs du passé. Il a trop perdu à cause de ses peurs : d'abord sa fille, puis sa femme. Sa vie de famille a éclaté à cause de ça et il se retrouve désormais seul.

Jackson retourne la tête, surpris, quand Sage lui confie que c'est son colocataire de chambre qui a provoqué involontairement une nouvelle déchirure. Heureusement, elle le rassure bien vite : il va bien. « Oh... Et, ce colocataire, il a quoi comme mutation ? » Parce qu'il ne faudrait pas que l'inverse se produise : qu'il blesse involontairement sa fille... Et il voit sous un autre jour l'institut : il y a également des risques que Sage souffre à cause des autres mutants. Hmm, il aurait préféré ne pas découvrir cet aspect-là du lieu. Heureusement, ils changent bien vite de sujet. Apprendre que l'onde de choc est une des déchirures développées par Sage est une surprise. « C'est bien, que tu aies ce don là... » Il lui lance un coup d’œil, Jackson est sincère, il trouve la coïncidence vraiment surprenante mais également bienvenue. Il a l'impression de partager quelque chose d'unique avec elle. « Je sais que ça ne fonctionne pas pareil que pour moi, mais peut-être qu'on pourra s'entrainer ensemble tous les deux un de ces jours... » propose-t-il, presque timidement. Il n'est pas à l'aise avec les mutations, ce n'est pas une surprise, et là, même si le principe de l'onde de choc est la même, cela reste bien différent de son altération. Pour autant, il a envie d'essayer...

Il esquisse rapidement un sourire plus franc, l'enthousiasme de Sage est contagieux : « J'en doute pas ! » Si sa fille y est bien, l'institut ne devrait pas être trop mal. Et sa fille ne se lasse pas de s'enthousiasmer, pour son plus grand plaisir. D'abord la glace, puis le cadeau, ce dernier lui semble bien dérisoire, mais il est soulagé que ça lui plaise. « J'espère, oui.. Je ne sais pas trop si ce genre de choses fonctionnent réellement, mais ça ne peut pas faire de mal... Il te va bien en tout cas ! » Il laisse échapper un petit rire quand Sage s'enthousiasme à voix haute, s'attirant quelques regards dans leur direction. Il s'en fiche bien, qu'est-ce que ça fait du bien de voir sa fille réagir ainsi, sourire, être positive.

Les glaces arrivent d'ailleurs et il plonge sa cuillère à l'intérieur de sa coupe avec gourmandise. Une fois de plus, la réputation du glacier est à la hauteur des attentes. Les boules de glace sont délicieuses. « Alors ? » demande-t-il pour savoir si la glace de Sage est bonne aussi. « Tu penses que ça plairait à maman de venir ici ? Je pensais l'amener dans sa pâtisserie préférée un de ces jours... » Il suspend sa phrase, ne voulant pas que Sage lise des choses entre les lignes qu'il n'y a pas.. « Enfin, je pensais aller lui tenir compagnie un de ces soirs, je suppose que la solitude ne doit pas être simple... » Il grommelle quelques mots incompréhensibles, avant de se replonger dans sa glace. Que sa fille n'aille pas croire qu'il veut reconquérir sa maman ! Oh non, Mary a été bien claire avec la demande de divorce, et il ne se risquera pas à la faire souffrir de nouveau. Et pourtant, au fond de lui, Jackson en souffre encore et il sait que la présence de son ex-femme ne le laissera pas indifférent...

ft. @Sage Pelhman