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honey (are u coming?)

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honey (are you coming?)
TW :  gore, mort, attaque, bombe, attentat
Dans une autre vie, avec une autre destinée, j’aurais certainement répondu présente sans hésiter une seconde lors de l’annonce de l’attaque des usines. J’aurais été drapée de ma plus belle armure digne d’une apprentie super-héros, envoyée auprès de la meute sauver des pauvres gens d’une machination bien supérieure à eux. À qui que ce soit, d’ailleurs ; je ne suis même plus certaine qu’il existe un humain derrière toutes ces corporations. Bref, je ne suis plus une apprentie, maintenant je suis la Comtesse qui ne se casse pas un ongle et donc je suis restée à la Tour non sans avoir pris des vidéos des backstages. J’ai fait un peu de montage dans les bureaux de la comm’, rigolé avec Jerry ou Larry ou Barry, je sais jamais, il croit qu’il va un jour pouvoir sortir avec moi, je ne le détrompe pas, il est juste tellement heureux quand je viens. Et n’est-ce pas un peu à ça que je sers, au fond ? Distiller un peu de bonheur aux gens.

Et moi, qui m’apporte un peu de bonheur, hein ?

Une fois ma mission achevée, et sereine à l’idée que la moitié des Super soient en route pour les usines, je suis sur le point de sortir de la Tour, le menton haut et mieux fringuée que pour la Paris Fashion Week, quand l’explosion retentit. C’est beaucoup plus haut, à des étages au-dessus de moi, si haut que le paradis est peut-être même en train de s’effondrer sur moi. Mais l’enfer justement est en train de se répandre un peu partout, et les hurlements se mêlent aux geignements. Quand je redresse la tête pour voir si je peux quitter le hall d’entrée, un corps s’écrase juste devant les portes, repeignant le monde en rouge.

Tout mon corps me hurle de fuir, que la sortie est là, juste-là, que je pourrais simplement filmer les évènements de dehors. Mais au fond de moi, la petite voix que l’on a essayé d’éteindre, celle qui aurait aimé être courageuse et protectrice, reprend du poil de la bête. « Sortez ! Sortez tous ! hurlé-je à tous ceux qui sont en mesure de courir. » Ça pourrait être un bon conseil, si un groupe de personnes en noir ne se déployait pas dans le hall, pour briser, saccager et détruire tout ce qui leur passe sous la main. Par réflexe, je porte la main à ma taille, où jolies armes blanches et noires avaient l’habitude se trouver, quand j’étais encore apte au combat. Les pensées se mélangent dans ma tête pendant que les premiers desk en verre explosent sous les rires gras du groupe en train de nous attaquer. L’usine n’était qu’une diversion. La véritable guerre va se dérouler ici.

Ils sont sur le point de prendre à partie les deux de nana de l’accueil, recroquevillées derrière leur bureau en lambeaux, quand je prends ma décision. Je n’ai aucun mal à être une garce sans cœur en toute circonstance, et j’ai certainement fait des choses qui briseraient un miroir de honte. Mais ça… les laisser s’en prendre à des innocents qui ne peuvent pas se défendre, c’est hors de question. Je tourne ma bague, en déloge la petite pique que je plante dans mon doigt. Le sang ruisselle le long de mon doigt, et les chimères s’en nourrissent au fond de mon âme. Je ferme les yeux, incante le portail qui traverse l’espace et le temps, avant d’en dégueuler le beau Sphinx, qui s’ébroue en débarquant au milieu d’une scène de combat sur le point de dégénérer.

Mon seul regret ? Ne pas pouvoir mettre mon téléphone en mode caméra pour filmer ce qui va se produire. Mais c’est pas grave, il y en a dans le hall, qui doivent être en train de tout capter. Je suis sûre que mes abonnés adoreront ça. On pourrait l’appeler Comtesse : The last fight ou quelque chose comme ça.

ft. @Claire Yazawa
Claire Yazawa
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Claire Yazawa
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Alias : boomerang, parce que quand elle te lance son tibias dans la tronche, il revient dans sa jambe
Genre : femme cisgenre
Age : 28 ans à trainer dans la rue
Dollars : 320
Zone libre : honey (are u coming?) MSwmXIm
Statut : nope
Occupation : cheffe de gang, terroriste, (sans emploi)
Habitation : des planques dispersées à travers des territoires dans l'underapple
Déchirures : nécromancie, du genre cradingue, pleins d'os, plein de sang.
Pseudo : kiln
Genre IRL : il
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Date d'inscription : 10/09/2023
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Crédits : (avatar) awona
Thèmes abordés : violence, drogues, gang, misère, mort, gore, body horror
Thèmes refusés : ràs
HONEY (ARE YOU COMING?)
@claire yazawa & @malenia blackwell

tw : vulgarité, violence, mort, attentats, bombe.
L'usine c'est quand même plus glamour. En tout cas dans la tête de Claire, dans sa vision complètement craquée du monde. C'est là bas que y'aura les Sept, la plupart des explosions, le gros de la baston. Bien plus attirant qu'une tour luxueuse pour bureaucrates ennuyeux et autres journalistes douteux. Seulement, pour son expérience notable dans la direction de gang et le vandalisme de manière générale, elle a cassé sa première fenêtre à sept ans, s'est jamais arrêtée depuis (ça fait un peu chier tout le monde quand elle brise celles de ses propres planques), on l'a collée à la tour. C'est pas plus mal vous me direz, pas de plan à suivre ici, s'agit avant tout de bousiller tout ce qui passe. Moins de risque de se prendre une explosion sur la tronche parce qu'on a pas trop écouté pendant les réunions expliquant le déroulement des attaques. En même temps elles étaient longues et nombreuses, ces réunions, j'peux pas lui en vouloir. Claire c'est une femme d'action, et on le voit rapidement quand, à peine entrée dans le bâtiment, elle commence à éclater tout ce qui bouge avec un os trop solide pour être naturel. La terroriste, puisque ça y'est, à partir d'aujourd'hui plus de marche arrière possible, c'en est officiellement une, fait partie du dernier groupe à entrer dans le QG. Couvre les arrières ? Ouais, ça doit être ça. Mais du coup il va certainement pas y'avoir grand chose à faire. Le mobilier sera probablement déjà défoncé par les Orphans précédents.

Bah tant pis, emmerder les riches c'est une fin en soit, même si elle joue pas un rôle bien conséquent, elle s'en satisfera. Non ce qui est surtout chiant, c'est le masque. L'espèce de cagoule miteuse qu'on l'a fortement encouragée à porter. Comme si elle avait besoin de ça, personne la connaît. Et si par le plus grand des hasards ultimes, quelqu'un la reconnaissait, bah suffit de le.a planter. Comme ça qu'on fait dans l'underapple. Pas partout, encore heureux, mais en tout cas dans l'underapple qu'elle fréquente. Mais non, sous prétexte que tout le gang s'est encapuchonné, faut suivre l'exemple. Et quand les gens se sont lancés dans de longs arguments, comme quoi ça casserait complètement l'effet des masques si elle était seule à pas en porter, et que l'esthétique c'était important dans une attaque, la princesse de la mort a préféré céder. Toujours mieux que de devoir débattre. Alors tant pis, elle a du tissu sur la tronche. Elle est sûre que ça lui va pas, et c'est désagréable pour respirer, mais c'est comme ça. Et, parce qu'elle va pas lâcher l'affaire en fait, en plus c'est clairement une cagoule qui avait été jetée. Alors oui, elle a porté des fringues récupérés dans les poubelles une bonne partie de sa vie, mais c'est une question de principes. De principes stupides, de principes tout de même.

Pour oublier toute cette histoire et se défouler un peu, elle donne un bon gros coup d'os, tranchant, dans le bureau d'accueil. Qui révèle les deux employées cachées derrière. Quand des sous-fifres quelconques se dirigent vers elles, il se passe soudainement un truc hyper intéressant. Une grosse bestiole qui jaillit de nul part. Le genre de machin qu'on voit pas tous les jours. Un mélange bizarre entre piaf et félin. Difficilement, à travers le masque, elle voit une meuf plus loin, qui semble à l'origine de la créature, et qu'elle a l'impression étrange d'avoir déjà vue. Y'a probablement un gros paquet de célébrités dans le building, seulement elle a jamais eu la télé, Claire. Elle est allée deux fois au cinéma dans sa vie, à chaque fois c'était des drames intimistes un peu chiants, pas de films de super-héros.

Son corps réagit en premier, avant son cerveau un peu trop long à la détente. Elle se sent nerveuse, le cœur qui soudainement se met à péter un câble, la sueur qui surgit, et pas à cause de la cagoule. Parce qu'elle a déjà vu ce genre de bestiole, elle est montée pleins de fois sur une semblable pour parcourir la ville enterrée, parce que les traits lointains de la meuf sont gravés au plus profond de sa mémoire, là où elle va plus jamais, parce que ses cheveux ont pas beaucoup changé, même si elle les lui coupait court, parce que le gros chat qui agite ses griffes ressemble vraiment à un autre, parce qu'elle a l'impression d'avoir du mal à respirer, parce qu'elle peut pas s'empêcher de détourner son regard dès qu'il tombe sur la silhouette surprenante. Alors elle lève la colonne vertébrale qu'elle tient fermement et compte l'abattre en direction du Sphinx. Parce qu'elle sait pas comment réagir et parce que pourquoi pas, hein.
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Les silhouettes sont encapuchonnées, avec des frusques dégueulasses qui ne ressemblent à rien, des âmes déchues qui veulent se faire soldats de la mort, d’une mort de pacotille, la mort du pauvre, ouais, parce que, bordel, est-ce qu’il y a pas une forme fantôme de l’armée des morts qui est en train de se ruer sur Sphinx avec un… os ? Un énorme morceau d’os démesuré, étrange, comme un scolopendre imitant la colonne vertébrale d’un monstre démembré, et je me demande s’il y a des os, des vrais, dans le corps de mes chimères, si les enfants d’Echidna que j’invoque sont des monstres de chair et de sang, ou rien que des rêves prêts à s’étioler. Mais on lui demandera si l’un des débiles en face de moi cherche à lui ouvrir la panse pour en extraire ses os, car oui, ce sont des débiles, à tout briser comme ça, à hurler, et à terroriser des gens, et à… commencer à leur faire du mal, car le hurlement qui retentit dans le hall au milieu des crissements du verre, est bel et bien humain.

J’aimerais me détourner pour aller aider lea personne ayant besoin d’aide mais mon regard est attiré par l’os, et par la main qui tient l’os, et son bras, et son corps, tout de noir vêtu, comme un cavalier de l’apocalypse venu des enfers pour… quoi, au juste ? Comme dans un de ces films que j’aime un peu trop tourner, car alors je me prends pour une super-héroïne (de pacotille, j’ai que les beaux costumes, les adorables cascadeuses et les incroyables FX pour me sauver les fesses [enfin non, on refait pas mes fesses au FX, mais bref…]), je me mets à ricaner. « Et tu comptes faire quoi avec ça, la Cagoule ? » Quel incroyable nom de super-vilain, je retiens pour le prochain pitch. Car ouais, j’vais aussi devenir scénariste, ouais, et là, je prends des notes !

Sphinx déplie ses grandes ailes (trois mètres d’envergure), s’ébroue pour faire peur à ceux qui ne le connaissent pas, mais voilà que la Cagoule ne semble pas être inquiétée, pas du tout, même, car elle lève son os, semble vouloir l’abattre sur mon monstre. J’attrape un truc qui traîne par terre (j’crois que c’est un ordinateur portable, c’est possible, ça ? bon, on coupera au montage, car c’est un peu ridicule) et lui lance à la tronche. Rate totalement mon coup – on va bien se marrer en regardant les rush –, mais semble au moins attirer son attention. Sphinx en profite pour plonger au milieu des assaillants. Non, ne m’abandonne pas… !

Je papillonne des cils, tandis que je m’habitue à sa vision et à tout ce qu’il peut voir qui m’échappe – les terroristes qui ruent les journalistes véreux de coups, le sang qui gicle, la fumée qui s’accumule partout, et au-dessus de nos têtes, et le feu qui prend les étages supérieurs. Sphinx peut entendre, sentir et goûter l’incendie, les cendres et la mort, qui se répandent dans la tour maudite. Je crois que tu peux gérer une personne armée d’un os, Leni. Je m’empourpre soudainement, secoue la tête pour me débarrasser de ces horribles pensées. « Bah vas-y, viens, qu’est-ce que tu attends ?! lea houspillé-je soudainement. » Oubliant la panique. La peur.

L’adrénaline qui ruisselle dans mes veines.

Et que je ne suis qu’une pâle copie d’une ancienne apprentie. Car je ne suis pas censée avoir peur, n’est-ce pas ?

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tw : vulgarité, violence, attentats, gore.
Elle refuse tout simplement d'assimiler l'information. Qui lui est présentée sans trop d'ambiguïté possible. Des bestioles comme ça, un espèce de mixe aléatoire d'animaux bizarres, ça court pas les rues, probablement qu'une personne au monde capable d'en conjurer. Ca commence à lui faire tourner la tête, elle était clairement pas prête pour ça aujourd'hui. Si elle avait été dans l'équipe usine, aussi, ça serait pas arrivé, pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'on la colle à la tour ?! D'un autre côté, elle rêve de ce moment bien trop régulièrement depuis plus de quinze ans. A eu le temps de voir les retrouvailles se jouer de dizaines de façons différentes. Jamais comme ça. A devoir combattre l'énorme créature générée par l'ancienne amie. « Et tu comptes faire quoi avec ça, la Cagoule ? » Sa voix la fait frissonner, ce qui, admettons, doit arriver régulièrement avec tout.es les fans prêt.es à tuer pour que Malenia ne leur adresse une fois la parole. Même des insultes. Iels serait probablement super heureux.ses qu'elle leur jette un ordi portable dessus aussi. Claire moins, déjà parce qu'elle déteste ça, les ordis. Même en tant que projectiles.

« Bah vas-y, viens, qu’est-ce que tu attends ?! » Elle oublie l'attaque, oublie les bombes, oublie le feu, le sphinx, les sous-fifres, le terrorisme. N'a plus d'yeux que pour la starlette (compréhensible, elle fait souvent cet effet). Quand enfin elle peut plus ignorer l'éléphant dans la pièce, mais continue par contre complètement d'ignorer le piaf félin qui fait quasiment la même taille, que toute la situation s'insuffle dans son esprit, sa bouge lâche malgré elle un simple "Leni ?" C'pas la cheffe de gang, c'est pas la terroriste, la dangereuse mutante, la criminelle endurcie. C'est la gamine solitaire qui s'en sera jamais remise.

Puis parce que c'est trop mélodramatique comme phrase, elle reprend le contrôle. La nécromancienne modifie rapidement sa colonne vertébrale, retire le tranchant. Une arme contondante c'est plus pratique contre une potentielle amie. Avec quelques pas rapides elle se rapproche et dirige un coup d'os vers la super-héroïne. Pour la calmer, pour dissuader l'idée d'envoyer un autre ordi. Pour pouvoir ensuite prendre le temps de reculer. Fout tout ça dans le fond de son cerveau pour se concentrer sur la situation actuelle. Déjà, plus pressant que la lanceuse de notebook, son animal de compagnie. Claire claque des doigts en direction des camarades vers qui il a bondit. De quoi leur faire comprendre "je m'en occupe, cassez-vous". Ce qui est un peu prétentieux, mais quand même très efficace avec juste des claquements de doigts. Puis quand elle en a plus besoin pour se faire comprendre, elle retire la plupart des os de la main en question. Dans un flot de sang, elle construit quelque chose. Un grosse inspiration de crocodile, un machin qui pourrait mâchouiller le sphinx en tout cas. Parce que des crocodiles vivants, elle en a vu qu'en photos (elle en a trouvé un mort une fois dans les égouts, c'était dégueu, elle l'a touché avec un os, elle a essayé de l'embarquer pour le garder dans sa chambre mais bien trop lourd). L'horreur grossit, une tête disproportionnée, faite de chaire, de moelle, de carcasse. Qui à peine formé se jette, difficilement, vers le sphinx.

Ok, maintenant la concentration peut se rediriger vers Malenia. Parce que c'est elle, hein, difficile d'en douter. Elle voudrait, Claire, mais les preuves sont assez accablantes. Quand elle était ado, elle a maintes fois imaginé venir la sauver, la sortir de sa prison, délivrer de ses chaînes luxueuses, repartir en portant sa princesse. Elle remarque en se rapprochant qu'elle l'imaginait pas aussi canon. Voudrait enlever la cagoule pour mieux mater parce que damn, mais en même temps bien heureuse de pouvoir se cacher derrière. La délivrer, donc. C'est probablement ça, elle est retenue ici contre son gré, elle comprend pas ce qu'il se passe, réagit violemment c'est bien normal. Suffit de l'embarquer et expliquer plus tard.  Elle voudrait lui dire qu'elle compte pas lui faire de mal, lui poser mille questions, la rassurer mais tout ce qui sort c'est "Tu peux te rendre ?" Aïe aïe aïe, les antisociales.
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« Leni ? » Je suis la maîtresse des mots, au script plus aiguisé qu’une hallebarde, celle qui sait retourner une situation avec deux phrases bien senties, celle qui s’embarque dans des phrases trop longues sans jamais perdre son interlocuteur et pourtant, là… là, ces quatre petites lettres, prononcés par cette petite voix-là… Ça me terrasse comme je n’aurais jamais cru pouvoir être terrassée, comme le dragon qui réalise qu’il est le méchant de son histoire. Je ne sais pas si le monde tremble vraiment autour de moi ou si c’est juste à l’intérieur, mais je n’ai pas le temps de le déterminer que le fantôme d’un passé révolu se jette sur moi, armé de son os.

J’aurais dû m’en douter, n’est-ce pas ? Des os, des os, des os. Ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille, des fichus os, comme un cimetière de nos rêves laissés dans l’Underapple il y a de ça trop d’années. Et mes métaphores s’écrasent contre son morceau de colonne qu’elle tend vers moi. Outrée, choquée, effarée, je ne sais pas ce que je suis exactement, mais j’esquisse un pas en arrière. Les mots se bousculent dans ma bouche, mayday, ce n’était pas prévu dans le script, qu’est-ce que je suis censée faire ? Je n’arrive pas à y croire, ça ne veut pas rentrer dans mon cerveau. C’est peut-être une autre voix, un autre être, une autre chimère. Parce que nos retrouvailles ne devaient pas se passer comme ça. Au milieu de gravats, avec ma robe-tailleur Ralph Lauren déchirée à la cuisse – quand est-ce que j’ai fait ça ?? –, la poussière sur mon visage. Mon mascara a certainement bavé, j’ai balancé une pauvre phrase naze même pas digne d’Avengers 18. Et elle porte une cagoule, le visage effacé, comme un mystère se mouvant encore. Mais il n’y en a plus beaucoup, de mystère, quand elle se désarticule la main pour créer ces petites horreurs dont elle seule a le secret. Ces petits monstres qui m’ont tenu compagnie dans les jours qui m’ont semblé les plus sombres et les plus palpitant de toute ma vie. Je suis fascinée morbidement par la créature qui est en train de prendre vie devant moi, et je ne songe même pas à me jeter sur un autre ordinateur.

La marionnette conçue, elle s’échappe vers Sphinx, qui couine et gémit et ronfle et souffle et soupire, parce qu’il est moi et que je suis lui, que mes propres émotions palpitent sous son crâne, prennent possession de ses moyens. Défends-toi, défends les autres. C’est le seul ordre cohérent que j’arrive à lui donner. Ne l’attaque pas. Ne t’interpose pas. Ou peut-être que si, dans quelques instants, quand le monde aura repris la bonne marche et qu’elle sera de nouveau une foutue terroriste en train de tout casser. J’ouvre la bouche comme un poisson – un poisson avec un nouveau rouge à lèvre Goddess de toute beauté –, prête à dire quelque chose, mais les mots se collent à mon palais et à mes dents, sans vouloir s’échapper. Les mots, Mal, c’est ta vie, c’est ton business. Et elle me les vole, ces premiers mots – je compte pas les deux pauvres phrases que j’ai prononcé juste avant. Je les supprimerai au montage. « Tu peux te rendre ? » La question est si banale, si étrange, elle n’a aucun sens, alors que le rugissement de bombes retentissent autour de nous, que les vitres continuent à se briser, et les cris, les cris des autres. Sauf que je ne vois rien. Rien d’autre qu’elle, et sa stupide cagoule, quand je voudrais pouvoir distinguer le contour de son visage, pour les tracer à l’encre sur mes paupières. « Alors, tu peux la retirer ? » Ta haine, ta colère, ta rancœur, ton amertume, tu peux la retirer, ton envie de tout fracasser ? Et plus sobrement, ta cagoule. « C’est toi ? C’est bien toi ? » Je veux être sûre. Comprendre. « Ou une autre gamine de l’Underapple sait faire joujou avec des os comme toi ? » T’es un fantôme, dis, Claire, t’es un monstre qui me poursuit ? Parce que t’en as tout l’air, avec tes os tarabiscotés, ton sang qui parsème ta peau blafarde de carmin… Un morceau de plafond s’écrase derrière moi, mais ne me fait même pas sursauter. Le monde pourrait s’effondrer que je voudrais m’assurer qu’il s’agit de son visage.

Et j’ai le sens du sacrifice et du drame. À deux doigts d’accepter qu’elle soit la dernière chose que je vois.

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Dans un autre univers plus simple leurs regards se croisent, elles se reconnaissent, et courent l'une vers l'autre. Une musique dramatique joue, un truc bruyant et orchestral. Elles se tiennent, l'une devant l'autre encore, et sont pas gênées par des concepts aussi secondaires que le temps passé ou des idéologies vaguement contradictoires. Elles se prennent dans les bras et c'est mignon et niais et un peu classe avec la musique, et l'immeuble s'écroule autour mais pas grave. Dans la réalité elles se tiennent toujours à bonne distance. Les mètres qui expriment une méfiance certaine des deux côtés, aucune prête à vraiment croire ce qu'il se passe. Ou à croire que ça va bien se terminer. Faut la comprendre, Claire, elle a pas eu une vie laissant supposer qu'une résolution positive est atteignable. Un pessimisme intégré. Qui lui fait toujours serrer l'arme de fortune entre ses mains.

« Alors, tu peux la retirer ? » Hein ? Ca la ramène sur terre. D'un côté c'est pas beaucoup plus absurde que sa question à elle. Mais c'est pas plus compréhensible non plus. La retirer quoi ? Son épée improvisée ? Sa bestiole horrible ? Ou quelque chose de plus conceptuel ? Sa décision d'arrêter de la chercher y'a plus de dix ans ? « C’est toi ? C’est bien toi ? » Ah, sa cagoule peut-être. Elle l'avait zappée. Elle est soudainement très au courant de la sueur qui s'accumule dedans. Des difficultés à respirer dessous. Pas très agréable. Un léger mouvement trahit son hésitation. Claire contemple un instant d'obéir immédiatement, d'enlever théâtralement la cagoule. « Ou une autre gamine de l’Underapple sait faire joujou avec des os comme toi ? » Heureuse, derrière de nombreuses barrières, que Malenia la reconnaisse. Qu'elle ne l'ait pas entièrement oubliée. Furieuse aussi. Parce que si elle l'a pas oubliée, pourquoi est-ce qu'elle est jamais revenue ? Alors sa main, celle qui s'était détachée de l'os, ne poursuit pas le chemin à peine entamé. Elle qu'est rarement habituée à exprimer la moindre émotion, elle se retrouve submergée par tout un tas de sentiments contradictoires. Par une incapacité totale à les organiser.

"Je ne vois pas de qui tu parles." Bah oui, y'en a vraiment pleins des gamines des souterrains qui savent contrôler les os. Ca y'est, c'est finalement la paranoïa qui prend le dessus. "Retirer ma cagoule. Pour que les caméras enregistrent bien mon visage ?" Leni elle se tient là, chez Icarus. Leni elle lui a pas dit un mot depuis l'enfance. Et ses premières paroles, ce serait pour l'incriminer ? Si elle est pas prisonnière ici, y'a qu'une seule alternative. Les deux mains sont de nouveau sur l'arme, prête à en découdre. Aussi prête qu'elle le sera jamais, en tout cas. Donc pas tant que ça. Parce que malgré le bluff évident, ses mains ne lui ont que rarement paru aussi moites autour de sa colonne. Ses bras aussi hésitants. Elle lève l'arme et elle semble peser bien trop lourd. Lui semble étrangère, un sentiment dérangeant quand on parle d'un morceau de soi. "Si tu veux qu'elle soit retirée, fais le toi-même."

Ca se veut être une genre de menace, on peut pas dire qu'elle est hyper douée avec les mots, mais ça ressemble finalement plus à une invitation.

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Chaque battement de cœur est comme une seconde perdue, à attendre une réponse, à découvrir une réalité que je ne pensais pas possible. Comment est-ce que… quelle était la probabilité ? Je ne veux même pas y songer, alors que les gravats continuent de s’effondrer, que le monde est à feu et à sang, comme l’intérieur de ma cage thoracique. J’ai l’impression qu’il y a eu un attentat dehors comme dedans et qu’elle ravage tout sur son passage avec son os ridicule. Dégueu. Ew. Oui, voilà, c’est ça que j’aurais dû ressentir dès le départ, du dégoût et de la répulsion, je devrais ne pas être fascinée par la petite créature qui se mouvoie devant moi, devant ce fantôme qui n’est pas qu’un panache de fumée disparate. Qui est un corps. Un corps bizarre, certes, parce qu’elle peut en faire des choses que je n’aurais jamais cru possible, mais un corps quand même.

Un cœur.

Qui bat.

Et le miel d’une voix que je n’ai fait que me repasser en boucle, à l’époque, quand je pouvais encore caresser d’un doigt naïf, l’espoir futile de la retrouver. ERREUR. Il n’y avait rien eu, pour les rapprocher. Le monde les avait prises, arrachées l’une à l’autre, pour les recracher à des années-lumières. Et je la pensais morte, en tout cas elle était partie dans le cimetière de tous ces souvenirs que je n’ai pas eu le courage d’incinérer.

« Je ne vois pas de qui tu parles. » Coup dans le plexus. C’est vrai, quoi, combien d’années ? Trop. Trop de sable qui a coulé dans le sablier, et qui a fait d’elles des personnes terriblement différentes. Quasiment séparées par une galaxie, si on y réfléchit bien. Claire est morte, c’est sûr et certain, et ce qu’elle a devant elle n’est que le résultat d’une chrysalide foirée. Est-ce que tu sais battre des ailes, petit papillon ? « Retirer ma cagoule. Pour que les caméras enregistrent bien mon visage ? — Pourquoi pas ? Que l’Amérique mette un visage sur celle qui a fait pleuvoir les cendres aujourd’hui. » Toujours la passion, toujours les bons mots. Car elle a raison, Claire-pas-Claire, c’est enregistré. Et j’ai hâte de faire les plus beaux clips de propagandes du monde avec ces rush.

Claire-Fantôme raffermit sa prise sur son bout de colonne vertébrale, et je suis presque déjà ennuyée. Vraiment ? Les deux amies d’antan forcées de se battre ? On dirait presque un scénario d’Icarus, tellement c’est bien ficelé. L’espace d’un court instant, j’ai réussi à me détacher de Sphinx, comme s’il n’y avait rien de plus important que notre petite joute verbale, alors que le monde tremble et meurt autour de nous.

« Si tu veux qu’elle soit retirée, fais-le toi-même. Il ne faut pas me le dire deux fois. Effeuiller les gens, voilà une passion que je me suis découverte. Je ne sais pas si c’est elle, mais le rauque de sa voix, cette assugance (mi-arrogance, mi-assurance), tout suinte la gamine… la gamine qui a volé une petite partie de mon âme, quand je ne savais même pas encore que j’en possédais une. Peut-être que je lui ai laissé en cadeau. Car depuis mon égarement dans les ruines de l’Underapple, je n’ai jamais vraiment eu l’impression de l’avoir récupérée.

Alors j’accepte, et je me rue vers elle, vers celle qui a répandu le chaos autour de moi, et qui en est fière. J’ai l’impression que toutes les fondations de ce que je suis sont en train de trembler, quand je saute par-dessus les gravas.

Je ne sais pas si elle est sur le point d’abattre son arme de fortune, je ne sais pas si elle le ferait vraiment, mais je prendrai bien un coup pour cette ultime mission. Comtesse et le Fantôme Masqué, voilà ma prochaine série. En tout cas, je plonge mon regard dans le sien, me noie dans l’ébène de ses iris, comme une nouvelle damnation, à la recherche d’une réponse et d’émotions… et je n’ai aucune honte à déclencher mon pouvoir. Le regard de la méduse s’étend jusque dans sa peau, bloque ses muscles, le temps que je parvienne à sa hauteur, que mes doigts se faufilent le long de son cou. J’ai l’impression de briser un million de convenances, et c’est pas comme si j’en avais quelque chose à faire, des convenances, mais mes doigts brûlent, j’ai l’impression qu’elle va me promettre mille morts douloureuses de l’attaquer si frontalement, et surtout, d’user de ce don si violent pour l’intimité. Mais je dois savoir. Leni doit savoir.

Elle en a besoin.

Alors, je remonte le bout de tissu, si proche que je pourrais presque sentir son souffle sur mes lèvres, parce que mon don ne bloque pas la respiration, bien sûr, et mon don qui n’est pas à durée illimitée, et qui est en train de s’effacer, lentement, ses griffes noires s’éloignant de son esprit, pour lui rendre sa mobilité, et la cagoule qui dépasse la frontière de ses lèvres, à la couleur d’une pêche bien mûre… et soudainement, c’est moi qui ne peut plus respirer.

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Claire Yazawa
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Occupation : cheffe de gang, terroriste, (sans emploi)
Habitation : des planques dispersées à travers des territoires dans l'underapple
Déchirures : nécromancie, du genre cradingue, pleins d'os, plein de sang.
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— Pourquoi pas ? Que l’Amérique mette un visage sur celle qui a fait pleuvoir les cendres aujourd’hui. » Urgh, elle a vraiment l'air d'être dans l'autre camp. Elle balance des réflexions dignes d'une Icarus girl. En même temps, mutante riche élevée parmi l'élite du monde d'en haut, fallait s'y attendre. Elle l'a connue trop jeune, avant que l'entreprise n'ait eu le temps de l'attraper. C'est comme ça que ça fonctionne à la surface, on peut pas survivre indépendamment pour toujours, tôt ou tard on finit par appartenir à l'une ou l'autre des multinationales. C'est tout c'que ça lui fait ressentir, à Claire, ces accusations. L'Amérique elle est perdue depuis longtemps, et la grande majorité de ses habitants avec. Ouais, c'est extrême, c'est une terroriste hein. Elle a pas rejoint juste parce qu'elle s'ennuyait dans les profondeurs. C'est seulement genre, la troisième raison la plus importante. Derrière l'idéologie et l'intérêt morbide pour les choses qui explosent. Qui saignent. Qui meurent. C'qui la rend un peu malade actuellement parce qu'elle n'a clairement pas du tout envie qu'une certaine personne meurt et c'est pas le genre d'émotions auxquelles elle est habituée. Elle était toute prête pour une attaque classique, et voilà qu'elle se retrouve tourmentée sentimentalement. C'est clairement pas ce qu'on lui avait promis chez les Oprhans.

Puis viens un nouveau problème. Malenia ne se laisse pas du tout bluffer. Quand Claire l'invite sardoniquement à venir enlever sa cagoule, et bah, elle vient. Mince. Mauvais calcule. Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ? Elle est obligée d'abattre son os dessus ? Dans l'Underapple, si qui que ce soit osait la défier comme ça, elle aurait pas beaucoup de pitié. Mais on n'y est pas, justement, c'est encore un des problèmes. La vie est plus simple quand on peut tout régler par la violence. Et la mutante surprise, coincée dans ses tergiversations, ne fait rien face à l'attaque. Difficile en même temps, de réagir contre un regard. Son corps refuse le moindre mouvement, ses muscles se bloquent, avec un peu de chance ça l'empêche aussi de rougir alors que les doigts de Leni touchent son cou. Sentir ses os immobiles lui provoque une sensation particulièrement désagréable. Les pouvoirs psychiques c'est la plaît. On en revient toujours à la même chose, c'qui peut pas se régler par la force, c'est une galère.

Des sueurs froides en sentant sa main atteindre son visage, parce qu'elle est pas sûre de détester l'idée d'être démasquée. Son corps qui revient doucement sous son contrôle, ça l'inquiète aussi. Elle sait pas si une fois libre elle va l'attaquer, ou la prendre dans ses bras. Pour voir si rien n'a changé. Si elle a toujours la même odeur. L'enlacer pour rattraper les années perdues. C'est donc avec une certaine curiosité qu'elle observe son propre bras gauche commencer à bouger, lorsqu'il en est de nouveau capable. Car elle n'a très honnêtement aucune idée de ce qu'il s'apprête à faire. Elle sait pas si elle est rassurée ou non de voir les instincts habituels reprendre le dessus. Son index se libère de la peau, l'os devient tranchant alors qu'il est collé contre le cou de celle qui fut sa meilleure amie. La colonne vertébrale qui devait s'abattre plus tôt a disparu, remplacée par une arme bien plus intime. Le genre d'arme parfaite pour poignarder une amie. Avec son autre main Claire saisit le poignet toujours trop proche de son visage. "Je suis heureuse que tu sois en vie Malenia, alors m'oblige pas à te tuer." Face au calme relatif de l'interaction, relatif hein y'a une menace de mort, à côté les deux bestioles continuent de se rentrer dedans.
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Mes yeux me piquent et me brûlent, mon corps n’est plus qu’un réceptacle pour toutes les sensations de Sphinx qui se bat et se débat à côté de nous, dans une danse macabre que je ne peux pas contempler, puisque je suis fascinée par l’être revenu des profondeurs. Celle que je croyais morte pour toujours, hors d’atteinte, malgré toutes mes sirènes et mes relances, malgré mon nouveau rôle de Malenia la Magnifique. Je pensais – naïvement –, que devenir riche et connue me propulserait sur le devant de la scène, de sa scène à elle aussi, et qu’alors…

Alors quoi, Leni ? Car c’est Leni qui parle, là, la petite chose romantique qui traîne encore sa carcasse entre les os de ma cage thoracique. Ces mêmes os que Claire pourrait certainement ouvrir d’un claquement de doigts, pour plonger sa main dans ma poitrine et y récupérer le cœur, qui bat, encore, un peu pour elle, parfois. Rarement. De plus en plus rarement à mesure que les années se sont écoulées et que les souvenirs se sont mis à périr.

Et je ne sais pas si je ne force pas sur mon don un peu, rien qu’un peu plus, une seconde seulement, histoire de pouvoir totalement retirer cette cagoule, justement parce que je ne veux pas en être capable ? Ou si mon corps se rebelle, lui aussi. Car si j’ai ma réponse Claire et précise, alors, il n’y aura pas que la tour qui explosera. Tout un monde infini de possibilités pourrait alors s’ouvrir à moi, à nous, et… et il faudrait faire des choix. C’est une terroriste. Elle est devenue une femme d’os qui s’en moque de tuer, de briser, de torturer. Cette même personne qui m’a pourtant secouru, il y a des années. Qu’es-tu devenue ? ne puis-je m’empêcher de penser. Et moi, alors ? Dans ma tenue de diva déjà tachée par le sang, la cendre, la peur et la colère ? De quoi ai-je l’air devant celle que j’ai abandonné dans les gravats et les décombres ? Leni est triste. Mal est en colère. Un bon résumé de mon quotidien.

Et soudainement, je n’ai plus le choix. Car les dons de Claire ont toujours été beaucoup plus tordus que les miens et qu’elle s’ouvre elle-même à nouveau pour venir coller son os tranchant et sanguinolant sur ma peau. Bon sang, c’est tellement cinématographique. J’pourrais en mouil… BIIIIP. Vulgarité. Elle qui est là, dressée comme les horreurs que font le monde, et moi, cherchant à être un rempart pour l’humanité. Quelle hypocrisie. Je ne bouge plus, ne respire plus, si proche et si loin du but à la fois. Sphinx a senti ma détresse, et veut revenir près de moi, car si je ne suis plus, lui non plus, mais l’espèce de crocodile dégueulasse lui donne du fil à retordre. « Je suis heureuse que tu sois en vie Malenia, alors m’oblige pas à te tuer. » Un monde d’émotions différentes se construit et se détruit en l’espace d’une seconde. Sa voix, ses yeux, nos positions, rien ne va. « Je serai docile si tu me donnes ton numéro. » Putain de guerre. J’suis pas faite pour les combats, c’est pour ça que j’ai arrêté. Je suis obligée de badiner, comme si le monde n'était pas en train de s'effondrer.

La vision de Sphinx se superpose à la mienne, alors que je ne bouge pas d’un iota. Je le contemple arriver à se débarrasser de l’étrange créature composée d’os, qui s’effondre sur elle-même, certainement prête à se reformer. Il en profite pour bondir vers moi, esquive des gravats qui lui tombe dessus, des projectiles qui fusent, près à croquer Claire. Si elle ne me déchire pas la gorge avant. « Du coup, qu'est-ce que tu veux ? Que j’aille gentiment me cacher derrière un bureau pendant que vous détruisez tout autour de nous ? » Un nouveau grondement surgit de la tour, dont les étages risquent de s’effondrer sur eux-mêmes. « J’ai bien changé depuis la dernière fois que l’on s’est vues. » Et toi aussi. Discrètement, je laisse ma peau de serpent recouvrir mon cou, en écailles étincelantes qui ne doivent pas manquer d’attirer son attention. Autour de nous, ça crie, ça hurle, ça pleure, ça tire, ça frappe, ça saigne, ça meurt. Et moi je n’ai pas prévu de mourir aujourd’hui, et certainement pas avec un os planté dans mon cou. Mais j’ai l’impression que nous sommes piégées dans une bulle temporelle sur le point d’exploser.

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Les quelques secondes qui séparent la menace de sa réponse semblent durer une éternité. Ouais, c'est cliché et niais, mais vous avez lu la dernière réplique de Claire, sa vie devient un drama. Si proche de l'autre, elle oublie tout, l'intrusion désagréable dans son esprit, la lame qui sépare sa main de son cou, qu'elle n'oserait pourtant jamais retirer, elle lui sert de protection autant que d'arme. Face au danger de la proximité, qu'elle combat depuis des années. Impossible de souffrir abandonnée si on ne laisse jamais plus personne entrer. De la pure logique. Seulement le doigt-couteau là, elle y pense plus, ses résolutions douteuses prises il y a trop longtemps, elles lui sortent de la tête, enivrée par le parfum de la comtesse. En même temps, vu l'prix qu'il doit coûter, heureusement que ça marche. Puis, enfin, Malenia ouvre la bouche et la terroriste est délivrée de cet instant. « Je serai docile si tu me donnes ton numéro. » Dans un moment de faiblesse, qu'on lui pardonnera, elle est toute retournée, la cheffe de gang lâche un de ses extrêmement rares sourires. Pire encore, si elle avait eu le malheur de connaître son numéro, elle le lui aurait probablement dit. Pfiou, ça vaut la peine d'être une arriérée technologique parfois. Ne pas donner son numéro de téléphone personnel à une ennemie durant une attaque terroriste, c'est sans doute enseigné très rapidement aux révolutionnaires en herbe. C'est bien la peine de faire la fière, l'impassible, pour succomber à la première demande. Elle triche aussi, à être aussi proche, là. Claire elle est habituée à au moins quatre mètres de distance entre elle et les gens qu'elle apprécie mais refuse d'accepter.

Avant qu'elle ne puisse lui donner son mail, son pseudo argo, son adresse ip, son mdp netflix, elle est miraculeusement sauvée par le sphinx. Alors qu'il se tient là, prêt à intervenir, elle découvre qu'il est quand même bien plus menaçant qu'elle. Ne s'était jamais retrouvée de ce côté de l'intimidation. La mutante jette un coup d'œil à son croco qui ne va pas fort, une jambe en moins, rampant maladroitement. On peut compter sur personne d'autre que soi. Penser à bien se répéter ça pleins de fois, se souvenir que Malenia est l'une des raisons pour lesquelles Claire en est convaincue. C'est pas hyper honnête de sa part de mettre une telle responsabilité sur la fillette de dix ans qu'elle était, mais elle a jamais été honnête, la Yazawa. « Du coup, qu'est-ce que tu veux ? Que j’aille gentiment me cacher derrière un bureau pendant que vous détruisez tout autour de nous ? » Elle la regarde dans les yeux, de nouveau. Elle évite le plus possible.

La situation n'est pas simple, mais le problème principal vient probablement du fait qu'elle n'a aucune idée du résultat souhaité. Pour l'atteindre, ça complique les choses. Claire improvise avec chaque secondes un but différent. Claire ne sait pas ce qu'elle veut. Là, maintenant, collée à son souvenir, elle voudrait se jeter dedans, vivre dans le passé, abandonner toute forme de présent, ignorer l'impossibilité de la chose, les obstacles innombrables qui se sont dressés sur leur chemin avec le temps, seulement elle arrive à peine à imaginer un futur. Quitter la tour main dans la main ? Rentrer vivre dans les sous-sols avec l'ex-bff et laisser derrière tout ce qu'elles ont construit depuis ? Ou s'installer dans l'appart indécent qu'elle possède probablement ? Même une inculte comme elle sait reconnaître le luxe qui parsème le corps de son illustre ennemie, elle vit clairement pas dans un studio avec kitchenette. Rien que l'idée de partager son lit king size ++, comme elles l'ont fait pleins de fois avec un matelas pourri dans un quelconque taudis, provoque tout un tas de réactions contradictoires. Il lui faut quelques secondes puis enfin elle répond. "Tsk. Que tu quittes les lieux, que tu oublies avoir croisé qui que ce soit, que t'ailles te coucher tôt pour ton brunch demain matin ou j'sais pas quoi. Que tu retournes à ta vie et que t'ignores tout ça." C'est ce qu'elle arrive à formuler à la question "qu'est-ce que tu veux". C'est pas ce qu'elle veut.

« J’ai bien changé depuis la dernière fois que l’on s’est vues. » Et moi alors, tu devais toujours être avec moi, tu devais me sauver, et maintenant j'ai aucune idée de ce que je deviens. Elle répond pas ça. Elle dit "Moi pas." Le croco-mort arrive enfin à atteindre le sphinx de nouveau, lui rentre dedans, projetant les deux invocatrices. Les séparant, la bulle explose. La réalité revient.
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Le sourire de Claire.

Il y avait une suite à cette phrase mais elle a été dévorée par ma concentration, qui a fondu comme neige au soleil face au sourire du Cheshire. Le présent et le passé se superposent, il y a un glitch dans la matrice, j’ai l’impression de retourner plusieurs années en arrière, comme si tout ce temps perdu avait été effacé de nos vies.

Tic.

Tac.

Le temps continue de s’écouler, car même si mon cœur voudrait retourner à cette époque, je n’ai pas encore le don de retourner le temps.
 
Je reste pendue à ses lèvres car la cagoule n’a pas encore masqué cette partie de son visage puis à ses yeux, balayant la noirceur du tissu dans l’espoir de combler moi-même les trous. Ce n’est pas suffisant. Je veux plus, j’ai besoin de plus. « Tsk. » Oh wow. Le truc le plus incroyable que j’ai jamais entendu, piégée au milieu des gravats, entre les coups de feu et les hurlements, car le monde s’effondre autour de moi quand mon cœur semble se reconstruire à chaque inspiration. « Que tu quittes les lieux, que tu oublies avoir croisé qui que ce soit, que t’ailles te coucher tôt pour ton brunch demain matin ou j’sais pas quoi. Que tu retournes à ta vie et que t’ignores tout ça. » Je porte ma main libre vers mon cœur, sens le tranchant de la lame contre mes écailles protectrices, appuie un peu plus dessus comme pour lui prouver ce dont je suis capable. Et elle aussi, apparemment.

« Moi pas. » Je n’ai pas le temps de répondre que le croco-mort percute le sphinx-vivant, qui nous heurtent. J’ai envie de rattraper Claire, mais je n’y parviens pas, projetée parmi les gravats. Je heurte le sol avec dureté mais mes écailles me protègent le dos à temps. Je lâche un long soupir tandis que l’onde de choc se répercute dans chacun de mes membres. « Mademoiselle Blackwell ! » Mon garde du corps semble avoir enfin remis la main sur moi, m’aide à me relever alors qu’il a lui-même été blessé à l’épaule. Je cherche la silhouette de Claire, la distingue en train de se remettre debout tant bien que mal.

« Donne-moi ton téléphone, grommelé-je en le repoussant, agacée que le moment soit passé. — Mademoiselle… — Maintenant ! » Mon cri est plus perçant que le cri du Sphinx qui s’ébroue pour retourner à mes côtés. Il lève son aile devant nous, prêt à nous protéger. Il sera bientôt l’heure pour lui de retourner dans les limbes. « Hey, Boomerang ! » Son surnom s’étale en lettres de feu dans mon esprit, juste à temps pour ne pas balancer son vrai blaze devant tout le monde. J’espère qu’elle va m’entendre, au milieu du vacarme. « Attrape et réponds quand je t’appellerai ! » Merde, quand je veux quelque chose, je l’obtiens. Je fais mon plus beau lancer, espérant qu’elle va le rattraper.

Priant.

Plus fort que jamais.

Je n’ai pas le temps de voir si c’est le cas qu’une rafale de balles manque de me décapiter. Je me suis recroquevillée sur moi-même, et quand je me redresse finalement, je réalise que c’est mon pauvre garde du corps qui en a fait les frais.

Il n’aura plus besoin de son téléphone.

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S'en remettre à des constructions idiotes ne plaît pas beaucoup à la nécromancienne. Elle voudrait pouvoir sélectionner les esprits qu'elle colle à ses monstruosités, choisir les plus brillants, ceux qui gardent des bribes d'humanité et peuvent se comporter comme tel. Mais non, elle se retrouve à mettre des débiles à peine capables de suivre ses ordres. Qui la déçoivent constamment. Là par exemple, quand le croco percute le gros lion (ou l'aigle ? difficile à dire). Sans prendre en compte le fait que Claire et son amie, heu non, son ennemie plutôt, se trouvent derrière. Si elle avait des réflexes un tout petit peu plus développés, elle aurait probablement eu le temps de lever les yeux au ciel. Voir de se facepalm avant d'être projetée au sol. Elle sent quelque chose craquer quelque part. Saloperie d'os faiblards, ils en ratent pas une eux non plus. Pourquoi tous les trucs qu'elle aime se montent contre elle ? Les os, les créatures gores, les meilleures amies. Heureusement, contrairement aux séquelles émotionnelles, la mutante est depuis longtemps capable de mettre la douleur physique de côté. Passer outre pour faire ce qu'il y a à faire. Alors elle se concentre pour renforcer le tibias qui a mal pris la chute soudaine, et c'est tipar. Tipar pour quoi exactement ? Toujours pas sûr. Combattre je suppose ? Ouais, probablement combattre.

Sauf que non en fait, puisque y'a un nouvel élément à prendre en compte. Un type bondit en direction de Malenia et l'aide à se relever. Embêtant. Claire le reconnait pas particulièrement, ça semble pas être un super-héros d'Icarus. Après elle était pas ultra attentive non plus quand on lui montrait les portraits clés. Donc pas complètement exclu qu'il sorte des pouvoirs. Dans tous les cas c'est des emmerdes. Tout comme la masse de gens qui commencent à les rejoindre. Font chier, c'est pas le moment pour vos conneries, elle est occupée là. Y'aura le temps de faire des attaques terroristes une autre fois. Certainement. Au milieu du nouveau chaos, parce qu'il serait difficile de décrire les interactions des deux mutantes jusque là comme autre chose que chaotiques, elle perd un moment l'ennemie principale de vue. Ne l'entend à peine donner des ordres au type qui l'accompagne.

« Hey, Boomerang ! » Malgré la cacophonie ambiante, le danger qui éclate dans le lobby, l'attention entière de Claire, instantanément retourne vers la voix. Assez rapidement pour se préparer au lancer, boite vaguement sur sa jambe gauche lorsqu'elle doit bouger trop rapidement, mais attrape l'appareil. Tout en se disant qu'elle devrait probablement le laisser tomber. Que sa place est éclatée au sol, comme le passé. Ca veut rien dire. Alors elle le range dans une poche, précieusement, avant d'être happé par plus urgent. Son crocodile, toujours un peu insultant pour l'espèce entière d'appeler une horreur pareil avec leur nom, n'en peut plus après le combat, s'écroule face aux nouvelles attaques. De l'autre côté elle remarque des allié.es blessé.es et se souvient soudainement pourquoi elle était présente ici.

Quand une rafale de balles s'échoue en direction de Malenia, qu'elle est couverte de sang (c'est normal si Claire la trouve encore plus canon comme ça ? (non)), l'hésitation revient un instant. L'instinct de tout claquer pour se jeter à son aide, buter tout le monde et enfin prendre une discussion tranquille avec l'intéressée. Mais elle joue pas les héros, la Yazawa. Au contraire. Elle la regarde bouger, le Sphinx s'affoler, et choisi les siens. Sans un dernier mot pour la Blackwell, puisque c'est ce qu'elle est. Rejoint le groupe pour aider celleux qui en ont besoin à fuir, retourne dans l'anonymité agréable.

Prête à sortir d'un mauvais rêve. Ou un bon, elle a pas encore décidé.
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Je crois que j’ai mal. Ou pas ? Je ne sais plus, noyée sous l’adrénaline et les émotions contraires qui virevoltent sous mon crâne. Peut-être que j’ai des blessures, très certainement, la peau peu protégée par le tailleur, mais je ne suis pas en danger immédiat, ou peut-être que si, le cœur sur le point d’exploser, je ne sais pas. On est sorti de ma trame narrative habituellement. C’est problématique.

C’est merveilleux.

Et je crois que Claire est aussi blessée, ou pas, je ne sais pas, elle claudique et clopine, près de son croco prêt à se jeter à nouveau dans la masse. Mais elle le récupère, et c’est tout ce qui compte. À ce instant là je ne réfléchis pas au fait qu’elle pourrait vouloir s’en débarrasser, croire que je vais la tracer ou je n’en sais rien. À ce moment-là je ne pense qu’au fait qu’on pourrait quoi… reprendre contact ?

Ouais ouais, tu vas aller prendre un café avec ta pote Claire et signer quelques autographes.

Terroriste.

Il faut que je m’en rappelle. Et vite. Mais à cet instant, je veux juste comprendre, car tout peut s’expliquer, s’excuser, se justifier, non ?

Non ?

Sphinx décide qu’il en a assez, lève son aile pour me protéger du reste des balles, et me cache du reste de la scène. Il veut me protéger, je veux courir dans le danger, et comme d’habitude, c’est lui qui remporte la lutte psychologique acharnée. Claire s’évanouit dans le reste de la bataille et soudainement, je me demande si nous serons encore en vie assez longtemps pour se reparler.

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