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New dawn | BELLA
(#) Dim 29 Oct - 20:31
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La promesse d'un jour nouveau et d'un lendemain différent ; en une nuit, tout avait basculé pour Nathaël. Les œillères s'en étaient allées et finalement, il s'était décidé à accepter l'évidence refoulée depuis des années. Spécialiste dans l'aveuglement personnel, le Bates se rendait compte que ses habitudes avaient la vie dure. Lui qui s'était promis d'être plus lucide possible depuis la disparition de la mère de Maera, il se retrouvait – à nouveau – à devoir réaliser qu'il s'était voilé la face pendant des années durant.
Quand allait-il apprendre à changer ?
Quand allait-il enfin voir clair ?
Peut-être jamais.
Parce qu'il était du genre têtu.
Parce qu'il avait souvent confiance de manière aveugle en ses proches.
L'un dans l'autre donnait souvent un mélange détonnant qui ne manquait jamais d'exploser au nez et à la barbe de l'ancien militaire. Cependant, pour une fois, sa nouvelle épiphanie n'était ni violente, ni douloureuse. Bien au contraire.
Et s'il lui arrivait parfois de douter ou de s'inquiéter, son habituelle désinvolture œuvrait d'arrache-pied afin de le faire avancer sur le chemin inconnu avec détermination. Ainsi s'était-il retrouvé à inviter enfin convenablement Bella chez lui afin de lui préparer le diner qu'elle méritait.
Habillé d'un pantalon et d'une chemise noire ouverte à deux boutons, il avait troqué son allure décontractée habituelle pour un soupçon de classe. S'il n'avait plus l'habitude des rencards, Nathaël comptait sur l'alchimie naturelle existante entre Bella et lui depuis des années. Et aussi – et surtout – sur l’effet d’un bon diner préparé par ses soins.
Dans le salon ouvert, il avait dressé une table pour deux et désormais, il se trouvait aux fourneaux entrain de reproduire une recette italienne de pates carbonara. Jetant un coup d'œil à l'heure, il ajustait ses cuissons afin de les rendre les plus effectives possibles. Enclenchant le minuteur de cuisson des pâtes, il se mit ensuite en quête d'une bouteille de vin pour l'apéritif tandis qu'un plateau d'amuse-bouche – reflétant les gouts de Bella – avait également été réalisé par ses soins.
Alors même qu'il débouchait la bouteille d'alcool, la porte annonça l'arrivée de son invitée. Il déposa débouche bouteille et bouteille sur le plan de travail puis prit la direction de la porte afin de lui ouvrir les accès de la porte d'entrée.
Les sécurités étaient déverrouillées et finalement, il ouvrait la porte d'entrée pour porter son regard vert sur son.. Amante ? Amante.
Leur soirée allait pouvoir commencer.
Leur première véritable soirée.
(#) Lun 18 Déc - 17:03
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“It's a good sign but rare instance when, in a relationship, you find that the more you learn about the other person, the more you continue to desire them. A sturdy bond delights in that degree of youthful intrigue. Love loves its youth.” @Nathaël Bates
Est-ce que le cœur de Bella battait plus vite que d’habitude ? Peut-être bien que oui. Enfin, non, ou plutôt oui, bien sûr que oui. Depuis quand n’avait-elle pas été à un rendez-vous galant ? Ça devait remonter à si loin qu’elle ne s’en souvenait même pas. La dernière fois, ce devait être avec Ehvan et… Non, hors de question, elle n’allait pas songer à lui ce soir, elle n’allait pas s’aventurer sur la pente glissante des souvenirs de leur mariage et encore moins se remémorer la façon dont les choses s’étaient terminées. Quand bien même c’était toujours plus facile à dire qu’à faire, il valait mieux laisser le passé là où il était. À quoi bon se torturer de la sorte ? Ça n’avançait à rien et ça ne faisait que lui tordre le cœur. Et puis, se connaissant, à trop remuer le couteau dans la plaie, elle finirait, stupidement, par culpabiliser. Il lui avait fallu du temps, mais elle avait fini par comprendre qu’elle avait bien assez souffert et qu’il était grand temps que ça change. Bella avait passé des années à batailler avec trop de choses pour laisser filer sa chance d’être, ne serait-ce qu’un tout petit peu, heureuse. Elle avait depuis longtemps abandonné l’idée de vivre un jour une idylle parfaite, ça n’existait que dans les contes de fées et les histoires pour enfants, mais ça ne voulait pas dire qu’il lui fallait renoncer à tout pour autant. Elle avait cru à la perfection et s’était brûlé les ailes, comme un papillon de nuit qui se serait approché trop près de la flamme d’une bougie. Il s’agissait à présent d’aller de l’avant et de ne plus vivre uniquement pour les autres. Bella s’était enfermée si longtemps dans son rôle de médecin et de mère qu’elle peinait à retrouver ses repères en tant que femme, mais ça ne lui semblait plus être aussi insurmontable.
Elle se sentait un peu gauche, comme une adolescente qui vivrait ses premiers émois, et de ce fait elle ne pouvait s’empêcher de rire un peu d’elle-même. Ce n’était pourtant pas comme si ce rendez-vous, bien qu’officiellement le premier, s’avérerait être la première fois qu’elle se retrouverait seule avec Nate dans un contexte plutôt intime. Ils avaient fait les choses à l’envers, le dîner venait après tout le reste. D’une certaine façon, c’était plutôt à leur image. Ils avaient si longtemps tâtonné qu’ils avaient fini par envoyer sur les roses le commun. Non pas que ça déplaise à Bella. Elle retrouvait une certaine spontanéité dans sa vie, une dose de piment à laquelle elle n’était pas habituée. Si peu qu’elle avait passé plus de temps qu’elle l’avait prévu face à son miroir, à se demander si la tenue qu’elle avait choisie pour la soirée était appropriée, si elle plairait à Nate, si ce n’était pas trop, si ce n’était pas assez… Elle avait fini par admettre qu’elle ne serait jamais satisfaite, alors autant ne pas se mettre en retard. La dernière tenue enfilée consistait d’une robe écarlate en laine légère, à laquelle elle avait associé des escarpins et un manteau pour ne pas attraper froid – il aurait été dommage qu’un rhume gâche leur soirée. Elle s’était mise en route et avait fait un petit détour pour acheter une bouteille de champagne et quelques pâtisseries pour le dessert. Nate avait beau lui avoir dit qu’il s’occupait de tout, Bella n’aurait pas été capable de se présenter à sa porte les mains vides. Ça lui faisait une drôle d’impression, d’ailleurs, d’aller chez lui. D’ordinaire, c’était plutôt l’inverse. L’habitude avait fait que c’était l’ancien militaire qui avait tendance à montrer le bout de son nez chez elle à des heures impossibles.
Ce fut à une heure tout à fait raisonnable que Bella, elle, se trouva sur le pas de la porte de Nate. Sourire aux lèvres, quoiqu’un peu nerveux, il ne fit que s’agrandir quand la porte s’ouvrit sur l’homme. « Bonsoir » répondit-elle dans un écho bas tandis qu’elle entrait. « Oh, wow, dis donc, tu as sorti le grand jeu. » La table était dressée, les délicieuses odeurs de cuisine italienne venaient lui chatouiller les narines et sa chemise un brin ouverte fut la petite touche qui acheva de lui faire monter le rouge aux joues. « Je sais, je sais, tu m’avais dit de ne rien amener, mais je n’ai pas pu me décider à venir les mains vides. » Elle lui tendit la bouteille et la boîte contenant les desserts avec une moue faussement désolée. En attendant qu’il mette au frais ce qui devait l’être, Bella fit quelques pas dans le loft avec un air songeur. Ce ne fut que lorsque Nate revint vers elle qu’elle revint tout à fait sur terre. « Donc, tu ne plaisantais vraiment pas quand tu as dit que tu étais bon cuisinier… On se croirait dans l’un de ces restaurants italiens très demandés de Solaris. » Elle fronça le nez, fit une grimace un peu ridicule. « J’espère juste que l’addition sera moins salée… Dis-moi, combien est-ce que ça va me coûter, hm ? »
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Elle se sentait un peu gauche, comme une adolescente qui vivrait ses premiers émois, et de ce fait elle ne pouvait s’empêcher de rire un peu d’elle-même. Ce n’était pourtant pas comme si ce rendez-vous, bien qu’officiellement le premier, s’avérerait être la première fois qu’elle se retrouverait seule avec Nate dans un contexte plutôt intime. Ils avaient fait les choses à l’envers, le dîner venait après tout le reste. D’une certaine façon, c’était plutôt à leur image. Ils avaient si longtemps tâtonné qu’ils avaient fini par envoyer sur les roses le commun. Non pas que ça déplaise à Bella. Elle retrouvait une certaine spontanéité dans sa vie, une dose de piment à laquelle elle n’était pas habituée. Si peu qu’elle avait passé plus de temps qu’elle l’avait prévu face à son miroir, à se demander si la tenue qu’elle avait choisie pour la soirée était appropriée, si elle plairait à Nate, si ce n’était pas trop, si ce n’était pas assez… Elle avait fini par admettre qu’elle ne serait jamais satisfaite, alors autant ne pas se mettre en retard. La dernière tenue enfilée consistait d’une robe écarlate en laine légère, à laquelle elle avait associé des escarpins et un manteau pour ne pas attraper froid – il aurait été dommage qu’un rhume gâche leur soirée. Elle s’était mise en route et avait fait un petit détour pour acheter une bouteille de champagne et quelques pâtisseries pour le dessert. Nate avait beau lui avoir dit qu’il s’occupait de tout, Bella n’aurait pas été capable de se présenter à sa porte les mains vides. Ça lui faisait une drôle d’impression, d’ailleurs, d’aller chez lui. D’ordinaire, c’était plutôt l’inverse. L’habitude avait fait que c’était l’ancien militaire qui avait tendance à montrer le bout de son nez chez elle à des heures impossibles.
Ce fut à une heure tout à fait raisonnable que Bella, elle, se trouva sur le pas de la porte de Nate. Sourire aux lèvres, quoiqu’un peu nerveux, il ne fit que s’agrandir quand la porte s’ouvrit sur l’homme. « Bonsoir » répondit-elle dans un écho bas tandis qu’elle entrait. « Oh, wow, dis donc, tu as sorti le grand jeu. » La table était dressée, les délicieuses odeurs de cuisine italienne venaient lui chatouiller les narines et sa chemise un brin ouverte fut la petite touche qui acheva de lui faire monter le rouge aux joues. « Je sais, je sais, tu m’avais dit de ne rien amener, mais je n’ai pas pu me décider à venir les mains vides. » Elle lui tendit la bouteille et la boîte contenant les desserts avec une moue faussement désolée. En attendant qu’il mette au frais ce qui devait l’être, Bella fit quelques pas dans le loft avec un air songeur. Ce ne fut que lorsque Nate revint vers elle qu’elle revint tout à fait sur terre. « Donc, tu ne plaisantais vraiment pas quand tu as dit que tu étais bon cuisinier… On se croirait dans l’un de ces restaurants italiens très demandés de Solaris. » Elle fronça le nez, fit une grimace un peu ridicule. « J’espère juste que l’addition sera moins salée… Dis-moi, combien est-ce que ça va me coûter, hm ? »
(#) Mer 27 Déc - 16:20
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La porte ouverte sur Bella, Nathaël la laissa entrer dans le loft en refermant derrière elle. Son regard vert s'égara un instant sur les produits amenés, puis sur le manteau de la médecin. Assez rapidement, l’ancien militaire se surprit à tenter de deviner ce que pouvait dissimuler comme tenue le vêtement d’hiver mais.. Il se ressaisit tout aussi rapidement en arborant un léger rictus satisfait lorsque Bella s'émerveilla de sa préparation.
Après tout, il avait mis les petits plats dans les grands afin de rendre leur premier rendez-vous mémorable. Car même si jusqu’à là, ils avaient tout fait à l'envers, qu'ils s'étaient un peu perdus en cours de route, il n'en demeurait pas moins que désormais, ils empruntaient le chemin commun d'une relation sentimentale.
C'était d'ailleurs en y songeant que le Bates réalisa combien il était rouillé dans le domaine ; Parce que même si cuisiner était un truc qu'il maitrisait plutôt bien, la suite des évènements – elle – gagnait davantage en complexité pour lui. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était curieux de découvrir la tenue de Bella, et peut-être même de lui arracher avant d'arriver au dessert. Autant dire que ces petites pensées qui le faisaient divaguer à la vitesse de la lumière avaient un parfum de nouveauté. Car par le passé, il avait tout fait pour ne jamais porter un regard intéressé sur son amie.
Tout cela par respect.
Tout cela par considération.
(Surtout pour leurs mariages respectifs.. Il fallait bien le dire).
Recadrant ses pensées, Nathaël haussa un sourcil en avisant les desserts ainsi que la bouteille de champagne. Il attrapa l'un et l'autre en prenant la direction de la cuisine ouverte.
Loin d'être déçu par cette robe qui dessinait parfaitement la silhouette de Bella, il prit le temps de la contempler avant de finalement faire quelques pas pour déposer son manteau sur le porte-manteau de l'entrée.
Le mot était faible.
C'était même devenu une tradition familiale.
Revenant prêt de Bella à sa question, il songea à l'addition qui allait l'attendre et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire cryptique. En réponse, sa main droite se glissa le long de la mâchoire féminine afin de l'inciter à relever le menton vers le Bates. Aussitôt, il captura ses lèvres le temps d'un baiser lent.
Le bruit du minuteur se fit ensuite entendre, brisant la tension des corps fraichement installée. Là, Nathaël relâcha son amante en lui adressant un clin d'œil afin de reprendre la direction des fourneaux. Relevant ses manches, il s'attela à finir par préparation de la carbonara.
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