Back to work! // Harper

Pour la première fois depuis l’attaque des Orphans, Edgar rentre enfin au bureau — du moins, ce qu'il reste de son bureau suite à la destruction d’une partie de la tour. On l’a prévenu qu’il y a encore un trou béant au milieu du plancher, là où le sol s’est effondré sous leurs pieds, et qu’on n’a toujours pas remplacé la porte qui s'était envolée… Mais au moins, les débris ont été ramassés et ses affaires ont été récupérées. Bien que l’avocat soit soulagé de ne pas avoir perdu trop de possessions, l’idée de devoir travailler dans une pièce temporaire le fait grommeler intérieurement. Et pour cause ! L’autre salle est deux fois plus petite que ce à quoi il est habitué, ne possède qu’un seul côté fenêtré et a retenu une légère odeur de brûlé.

Les boîtes sont empilées les unes sur les autres et après en avoir ouvert une pour vérifier son contenu, Edgar a compris que quiconque a eu la tâche de déplacer ses affaires a massacré tout son système organisationnel (oui, c'est obligatoirement la faute de quelqu’un et non de l’explosion qui a fait voler les papiers à travers le bureau). Il soupire fort en commençant à étaler des dossiers sur la table dans le but de s'y retrouver un peu. C'est peine perdue ; il va falloir prendre le temps de tout trier. Et clairement, l’ange d’Icarus a mieux à faire de son temps.

D’ailleurs, n’est-il pas censé avoir une assistante ? Ou a-t-elle encore oublié qu’elle a une job à accomplir ? “Julia, c'est moi,” dit-il en la rejoignant par téléphone. Au moins, elle a eu la décence d’avoir décroché. “Il est passé huit heures. Où est mon planning ? Et t’es où, toi ?” Il espère qu’elle n’est pas trop loin, parce ~~qu’il a besoin d’elle~~ que son aide est plutôt commode et qu'il détesterait devoir repasser par la case départ pour se trouver une autre assistante. L’idée que Julia fasse aussi partie des accidentés de l’attentat, ou qu’elle ait pu avoir démissionné pendant l’absence du maître, ne lui passe pas vraiment par l'esprit — tout comme le fait qu’elle ignorait peut-être qu'il reprenait du service aujourd'hui. Par défaut, Edgar pense surtout à lui. “Oh et apporte-moi un café tant qu’à y être— noir, comme d'hab.” Il sent qu'il va en avoir besoin.

@Harper Haywood