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so-fish-ticated (loterie du rp #5)

Mr. Brightside
Le maire
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SO-FISH-TICATED
@Mary Pelhman & @Imran Qureshi
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Premier service d'un célèbre restaurant japonais et il y a déjà foule. Les habitués comme les voyageurs de passages se sont pressés dès l’ouverture pour obtenir une table. Mary et Imran, encore de parfaits inconnus l’un pour l’autre, ont eu la chance d’obtenir le précieux sésame. Tout à fait par hasard, les deux ont été installés à deux tables voisines, avant qu’une jeune serveuse, de tout évidence stressée par ce début de service sur les chapeaux de roues, ne leur présente un menu. Tout se déroule sans accroc, jusqu’à ce que la jeune femme ne revienne avec l’une de leurs commandes… Un client tête en l’air a laissé trainer la laisse de son chien entre deux chaises et ce qui devait arriver arriva, la malheureuse se prend les pieds dedans, perd l’équilibre, et le plateau de sushis qu’elle tenait prend son envol avec les trois cocktails qui l’accompagnait. Mary est victime d’une pluie soudaine de sushis, tandis qu'Imran se retrouve arrosé par des mojitos au saké et manque de justesse d’être assommé par le plateau. Pour la soirée tranquille et reposante, il faudra repasser.
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Les doigts pressant ma tempe, les yeux fermés, j’inspire profondément. La vie est tout de même sacrément facétieuse pour m’infliger ce genre de tourments, à moi qui passe la majorité de mon temps entourée d’une multitude d’inconnus. Si encore je comprenais ce que signifie ce flou artistique que j’aperçois et ressens, je pourrais peut-être en faire quelque chose, mais ce n’est absolument pas le cas. Je n’ai aucune idée de ce à quoi correspondent ces sensations et couleurs. Je sais uniquement que cela me donne une migraine carabinée, voire une nausée tout aussi désagréable, quand il y a trop de monde. Comme actuellement.

Rappelez-moi pourquoi je suis ici à l’heure de pointe ?
Ah oui. J’ai eu envie de prendre l’air. Quelle idée saugrenue. J’aurais pu me faire livrer, mais même pour un restaurant de ce standing, rien ne vaut d’être sur place. Et je ne vais tout de même pas cesser de sortir à cause de ce satané pouvoir inutile.

Heureusement, peu à peu, le monde qui m’entoure retrouve ses contours et l’oppression disparait presque totalement. Pas le début de migraine malheureusement. Je ne jette qu’un regard rapide à la serveuse prenant ma commande. Nul besoin de pouvoir pour sentir son stress, alors qu’elle semble avoir du mal à suivre ce que l’on dit. Trouver du bon personnel est devenu une gageure qui ne s’améliore pas avec le temps. Et cela ne me rassure nullement de savoir que c’est partout pareil et que je ne suis pas la seule à y être confrontée. C’est avec un soupir que je reprends deux cachets, les faisant passer avec une gorgée de saké tiède.

Macbook ouvert face à moi, je réponds à quelques mails, réussissant à ne pas trop prêter attention à la foule qui m’entoure.  A posteriori, j’aurais sans doute dû, y prêter attention. J’aurais peut-être pu éviter la suite. Sans doute pas, tout se déroule trop rapidement pour que je puisse réagir, mais nous ne saurons jamais. J’entends l’exclamation quand cette idiote se prend les pieds dans la laisse, j’entends le chbong quand cette maladroite fait basculer son plateau, et j’entends surtout le dernier cri de cette imbécile alors que des sushis  et les boissons volent. Ma robe, ma veste, mon ordinateur, rien n’y échappe. Je reste quelques secondes figée, à constater les dégâts, notant mentalement avoir échappé aux cocktails, mais beaucoup moins aux sauces. Quelques secondes qui me paraissent une éternité.

« Oh, je, je… Je suis désolée, je… » Et là voilà qui bégaie ! « Désolée ? Vous êtes désolée ? Oh darling, mais cela change tout ! » D’un revers de l’index, je repousse une tranche de saumon de mon Macbook, que je referme en silence, alors que j’ai encore du mal à comprendre que l’on puisse être aussi incompétente. Mon regard se lève vers l’incapable du jour. « Etes-vous inattentive ou simplement stupide ? Avez-vous la moindre idée de ce que vous faites ? » Je m’efforce de respirer lentement, retirant un plaisir quelque peu cruel de la voir se recroqueviller sous mon regard. Je la dévisage et secoue la tête, retirant en grimaçant un autre morceau encore présent dans mon décolleté. Oh par tous les Saints, je vais sentir le poisson. Et ma robe… Je vais hurler je pense. C’est pourtant d’une voix outrageusement douce que je reprends. « Si vous êtes incapable de vous déplacer sans chuter, trouvez donc un métier qui ne vous demandera pas d’être sur vos deux jambes darling. » Je repousse ma chaise et me lève, faisant tomber d’autres makis et sushis supplémentaires au sol.  Et il y a du gingembre sur ma veste en crêpe de laine Gabbana… Et… j’ai une crevette dans mes cheveux ? La faire virer ne sera pas suffisant au final.
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ft.  @Mary Pelhman


Lorsqu'il avait entendu parler de l'ouverture d'un restaurant japonais, il s'était dit qu'il irait faire un tour. Mais il ne s'était pas attendu à voir autant de monde attendre pour venir y manger. Certes, il avait entendu dire que c'était un restaurant célèbre un peu partout mais, qui ferait la queue juste pour manger - et payer - ? Manifestement, beaucoup de gens... et Imran. Parce que, oui, il y avait foule mais lui était encore là alors qu'il avait eu l'occasion de faire demi-tour. Mais par miracle, il avait réussi à entrer dans les lieux. Lorsqu'il avait annoncé qu'il était seul, il avait remarqué la déception sur le visage de la serveuse qui devait alors donner une table de deux pour un seul type. Mais Imran s'en fichait et il voulait manger ses sushis hors de prix en paix.
Une fois installé, il jeta un coup d’œil à sa voisine de table qui était incroyablement élégante comparé à lui. Pas de quoi lui filer des complexes cela dit. Lorsqu'une serveuse s'approcha pour prendre sa commande, il ne pu s'empêcher de remarquer le stress chez la jeune femme. Le psychiatre prit un moment pour essayer de la rassurer, qu'il avait tout son temps et que tout allait bien... pas sûr que cela suffise à faire redescendre le stress de cette pauvre jeune femme qui paniquait en voyant les clients qui continuaient à arriver.

Et les choses allaient devenir bien pire. Lui n'avait pas vu l'accident arriver, il avait les yeux rivés sur on téléphone et tout ce qu'il avait ressenti, c'était quelque chose tomber sur lui.

« Putain  » lâcha-t-il en se levant d'un bond après avoir été arrosé par le contenu des verres que transportait la serveuse. Voilà qu'il puait l'alcool maintenant. Fantastique. Mais il n'était pas la seule victime dans cet incident: sa voisine avait échappé à la pluie de cocktails mais avait été sauvagement attaqué par les sushis. La vision de cette femme élégante avec des morceaux de poissons le fit sourire. Et il était bien le seul à trouver un peu d'humour dans cette situation car sa voisine se montra carrément agressive envers la pauvre serveuse. « Tout va bien, ce n'est pas grave. Est-ce qu'on pourrait avoir des serviettes? » lança-t-il à la pauvre jeune fille avant de lancer un regard noir vers sa voisine. « C'est un accident, pas besoin d'être aussi désagréable. » Imran poussa un soupir. Il estimait que c'était lui qui avait eu le plus gros des dégâts tandis que la petite brune hystérique n'avait eu que quelques morceaux de sushis. « Ça ne va servir à rien de s'énerver, c'est fait alors... calmez-vous. » Et puis, elle se donnait en spectacle devant une bonne partie du restaurant. Certains clients avaient les yeux rivés sur eux, la plupart amusés du spectacle.

Il voyait bien une crevette qui était coincée dans ses cheveux, et il aurait bien tenté de lui retirer mais il craignait qu'elle ne pense qu'il était sur le point de l'agresser. S'emparant d'une serviette qui trainait sur la table, il s'essuya le visage avec.  

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Je ne demandais pas grand-chose. Avoir une soirée tranquille, pouvoir me promener à l’extérieur, savourer un délicieux repas en paix. Rien de bien extravagant en soit. Rien que de très habituel au final. Même si d’ordinaire, je suis accompagnée de ma fille… Du mois, je l’étais jusqu’à il a peu. Oui, c’est sans doute entre autre pour m’éviter de m’appesantir sur cette solitude nouvelle que j’ai choisi de sortir. Certes, j’aurais sans doute dû prendre le fait que le restaurant soit bondé comme un signe m’incitant à rentrer chez moi. Tout comme la nervosité de la serveuse aurait dû m’inciter à… Je ne sais pas trop.

Un coup d’œil rapide à l’homme installé à la table d’à côté, je lève rapidement les yeux au ciel, sa tentative de rassurer la serveuse me laissant quelque peu dubitative. Quel genre de personne s'embête à calmer une serveuse stressée dans un restaurant bondé ? Je doute que cela ait un quelconque impact sur l'état de cette pauvre femme. Qui plus est, heure de pointe ou non, il me parait inconcevable de ne pas être capable de prendre sur soi et de se comporter avec professionnalisme.

Mais là encore, ce serait trop demander et cette incapable est bien trop maladroite pour ce genre de travail. Pour n’importe quel travail demandant de la dextérité. Le chaos qui éclate à cause d’elle est tout sauf divertissant à mes yeux, Les sushis volent, les boissons se renversent, et l'incompétence de la jeune femme atteint des sommets. Ma robe, ma veste, mon ordinateur portable, rien n’y échappe.
Exaspération grandissante à chaque instant, le sourire et les quelques mots, bien que tentant de calmer la situation, de mon voisin, me paraissent comme une provocation supplémentaire.

Mon attention se tourne vers lui et je soutiens son regard. Me reproche-t-il vraiment d’être en colère contre la serveuse ? Non, c’est pire que cela. « J’ai dû mal entendre. » Je fronce légèrement les sourcils. « Venez-vous de me demander de me calmer ? Comment vous permettez de telles réflexions ? » J’ai un sourire qui n’atteint pas mes yeux . «  Vous trouvez que je suis excessive ? Que je m’énerve trop ? Je suis pourtant particulièrement calme je trouve. » Un infime silence. « Je devrais sourire peut-être ? Faire montre d’autant de magnanimité que vous face à cette incapable ? » J’ai une moue faussement désolée, accordant un regard dédaigneux vers la serveuse qui est revenue avec des serviettes. Préférant garder le peu de dignité me restant, je saisis une serviette pour essayer de réparer au moins en partie les dégâts causés par cette soirée qui avait viré au cauchemar. Je fixe de nouveau l’incapable responsable de ce désastre, toujours glaciale. « Cette robe vaut plus que ce que vous gagnez en un mois, vous vous en rendez compte ? Cela me donne le droit d’être… comment déjà ? Ah oui. Désagréable. Vous ne croyez pas ? » Un regard de ma part suffit à arrêter sa tentative de m’aider, et je retire tant bien que mal la crevette coincée dans mes cheveux, avec toute la distinction dont je suis capable malgré la situation. « Je suppose que ce qui vous sert  d’accoutrement ne souffrira pas trop de l’incompétence du petit personnel. » J’examine l’homme de haut en bas tout en parlant, sans cacher mes doutes, et mon jugement, concernant son choix vestimentaire. « Mais tout le monde n’a pas la chance d’être aussi peu regardant quant à son apparence. » Regard agacée sur la serveuse.« Et vous, vous comptez rester plantée là comme la cruche que vous êtes ? »
ft. @Imran Qureshi
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Imran avait visiblement commis une faute grave en disant à sa voisine qu'elle devrait se calmer car cette dernière ne l'avait pas bien pris. Pas bien du tout même. Il allait devoir prendre sur lui pour ne pas que ce conflit ne prenne trop d'importance et comptait toujours protéger la pauvre serveuse malgré tout. Imran écoute la jeune femme sans l'interrompre, la trouvant bien remontée pour quelqu'un qui prétend être calme. « Je ne suis pas en train de dire que vous devriez juste sourire et passer à autre chose mais, c'est fait, et vous en prendre à elle ne va rien changer. » Il était clairement passé en mode psychiatre. Il prenait en compte le fait qu'elle ressente de la colère, que c'était légitime mais que s'énerver n'allait absolument pas effacer l'incident qui venait de se passer. Puis, elle se mit à parler de sa tenue qui valait, apparemment, une fortune. Imran ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil à cette fameuse robe et il n'était, pas franchement impressionné. Mais qu'est ce qu'il y connaissait à la mode? Rien. Mais l'attitude de la jeune femme commençait à l'énerver lui aussi. Comme quoi, c'était contagieux la mauvaise humeur. Il allait tout de même faire de son mieux pour tenter de désamorcer la situation malgré tout. Il allait essayer. « Cette robe? » il fit une légère grimace, avant de sourire lorsqu'il pensa à une blague. « Les sushis ça va lui donner un peu plus de caractère à cette robe.  »  Bon, d'accord, il avait déjà été plus drôle.

Puis ce fut au tour d'Imran d'être jugé pour sa tenue vestimentaire. Ouch. Cela faisait deux fois en peu de temps qu'on lui faisait des remarques sur ses fringues, d'abord Arcelia et maintenant cette femme... il commençait à se poser des question sur ses goûts. Il aurait pu trouver encore un peu d'humour pour gérer ce conflit mais l'attitude de sa voisine commençait à lui taper sur les nerfs. « Pourquoi vous avez besoin d'être aussi condescendante? Parce que vous avez les moyens de payer une fortune pour des fringues? Félicitations. » Dit-il en se mettant à applaudir lentement, ce qui attira l'attention de quelques clients sur eux encore une fois. « Qu'est ce que vous voulez qu'elle fasse? Vous faire une nouvelle robe? Vous êtes ridicule, et pas uniquement parce que vous avez encore une crevette dans les cheveux. » Il n'y en avait pas, mais il espérait lui avoir mis le doute pour la voir chercher. « Vous savez quoi, je m'en voulais de vous avoir demandé de vous calmer mais maintenant je vais vous le dire encore une fois: Calmez-vous.  »  

Il n'était plus tant question de protéger la serveuse maladroite à présent. Imran ne voulait tout simplement pas laisser cette femme, aussi charmante soit-elle, gagner. S'il avait été accompagné, cette personne lui aurait très certainement dit de laisser tomber, que ça n'en valait pas la peine. Mais il était seul et personne ne pouvait l'arrêter de prendre de terribles décisions.

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Il me semble être dans mon bon droit de m’offusquer de la situation et d’invectiver la serveuse, qui n’a visiblement aucune capacité à tenir ce poste justement. Devrais-je passer l’éponge ? Me montrer conciliante ? Pourquoi faudrait-il toujours se montrer aimable et effacée pour être socialement acceptable ?

« C’est là où vous vous trompez. Etant donné qu’elle est entièrement responsable de la situation actuelle, il me paraît tout à fait opportun et adéquat qu’elle se rende compte des conséquences de sa maladresse et qu’elle soit sanctionnée pour cet… incident. » Cette catastrophe même. C’est quand même fou cette volonté de prendre tout cela comme une bêtise d’enfant qu’il faudrait simplement réprimander par un froncement de sourcil et un mot d’excuse. Les manquements et les faiblesses sont bien des erreurs que je ne peux tolérer, dans un cadre professionnel particulièrement. Quand bien même n’est-ce pas dans l’un de mes établissements.

Un ricanement répond à sa tentative de plaisanterie. Parce que c’est forcément une plaisanterie, absolument pas drôle il est vrai, il ne peut décemment pas sortir une telle énormité sérieusement. « J’irai dire à Domenico Dolce que ses créations ne sont guère à votre goût, je suis certaine qu’il y remédiera immédiatement ! » Je le toise de nouveau de bas en haut, sourire quelque peu moqueur, voire méprisant, toujours collé au visage. Sourcil levé, je suis presque heureuse de le voir commencer à abandonner son impassibilité  et cette espèce de tempérance insupportable qu’il brandit comme un bouclier. Peut-être pense-t-il pouvoir me faire regretter mes mots ou mon attitude, ou que je vais changer d’avis et me morfondre en excuse en rougissant, comme cette sotte incapable, en attirant encore un peu plus l’attention sur nous. Ça en serait presque risible. Comme si j’avais déjà eu cure de l’opinion des autres, surtout quand je suis la victime.

« Vous me trouvez condescendante ? » Il n’a encore rien vu le pauvre. « Sweetie, si je faisais preuve de condescendance, je vous dirais gentiment de ne pas interrompre les grandes personnes quand elles parlent et de pas importuner les gens par des réflexions puériles et stériles. » Un infime froncement de sourcil à la mention d’une autre crevette, mais je ne lui ferais pas le plaisir de vérifier, surtout que je ne sens rien. Pas dans l’immédiat en tout cas. « Vous voyez ! Vous n’êtes pas aussi benêt que vous en avez l’air. Remplacer la robe me semble être le minimum, je pourrais presque accepter de la faire nettoyer par un spécialiste. » Je lui offre un léger sourire, preuve en est de ma grande mansuétude. Quant au reste, je secoue la tête avec tristesse, faisant claquer ma langue dans un TttTTt réprobateur. « Vous vous répétez inutilement. Vous trouvez que je suis excessive ? Que je m’énerve trop ? Je suis pourtant particulièrement calme je trouve. » Mon regard parcourt la salle et je vous assure que ce n’est pas moi qui baisse les yeux quand je croise ceux d’autres clients. Je fais un signe à la serveuse, repartie servir d’autres clients et j’élève un peu la voix, de façon à ce qu’elle m’entende. « J’aimerais voir le propriétaire ou le manager. Merci. » Un sourire à l’homme, même si mon regard reste glacial. « Vous devriez cesser de dire des inepties et réfléchir à ce besoin d’étouffer une revendication légitime. » Je plisse le nez. « Et vous devriez aller vous changer, je crains que l’odeur ne soit encore plus dérangeante que l’apparence. »

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Imran avait simplement eu envie de passer une soirée dans un nouveau restaurant. Il aurait dû se douter que de voir autant de monde allait lui compliquer la vie, mais il s'était dit que ce qui poserait problème ce serait le monde, le bruit ou, éventuellement la cuisine qui ne serait pas géniale. Il aurait préféré ça à ce qui était en train de se passer avec cette femme et la pauvre serveuse maladroite. « Sanctionnée? Vous ne croyez pas que le fait de l'avoir insultée est suffisant? Je sais que votre égo a souffert mais, quand même... » Et il était sans doute là le problème: cette femme avait été humiliée et s'il comprenait sa colère, Imran pensait qu'il n'y avait plus rien à faire, c'était fait, on ne pouvait remonter le temps et empêcher cet incident.
Même si à cet instant il avait très envie d'avoir ce pouvoir afin de ne pas avoir cette conversation.

Il ne dit rien lorsqu'elle lui balança ce qui était probablement le nom d'un grand créateur de mode. Il n'y connaissait rien, absolument rien, alors il n'était pas franchement impressionné car lui commandait parfois quelques fringues sur internet par flemme d'aller dans des boutiques. « Ah, vous avez raison... vous pouvez effectivement vous montrer encore plus condescendante. » Et lui pouvait se montrer plus sarcastique. A ce stade, Imran ne cherchait plus vraiment à sauver la pauvre serveuse, c'était une question de gagner cette conversation - même si, dispute était ce qui collait le plus à ce qui était en train de se passer. Mais il devait reconnaître que la femme ne lâchait rien, et qu'elle pourrait presque lui donner envie d'abandonner... Mais il avait sa fierté et il ne pouvait pas s'avouer vaincu. « Vous savez quoi, allez faire nettoyer cette robe si ça vous plaisir. C'est moi qui offre. » Il chercha dans ses poches pour lui donner un petit billet. Une somme ridicule, qui pourrait à peine convenir pour un petit pressing, mais il lui tendit le billet avec un grand sourire. « On tourne en rond, et c'est ridicule! » Il avait pourtant encore envie de lui balancer qu'elle était hystérique mais savait que ce mot n'allait pas passer. Imran aurait pu tenter de se servir de ses connaissances en psychologie mais c'était vraiment une cause perdue. Et puis elle décida de faire appel au manager, ce qui le fit lever les yeux au ciel et soupirer. « C'est pas vraiment la conversation que je voudrais étouffer là... » marmonna-t-il. Il n'était pas un homme violent mais elle avait visiblement la capacité de le pousser à bout. Dire qu'il l'avait remarquée, avant la maladresse de la serveuse, et qu'il l'avait trouvée particulièrement belle. « Je pense que l'odeur vient de vous, ma chère. » Apparemment les coups bas étaient permis, c'était elle qui avait lancé les hostilités.




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