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Les Experts | JOHN

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Les Experts : Salem TW: meurtres rituels, chasse au sorcière, violence

Plus tôt, Holly a volé les clefs à la ceinture du policier. Peu de souvenirs y sont liés ; il n'y a qu'une serrure qu'elles puissent ouvrir, celle du bureau principal. Elle a profité d'un moment d’inattention pour s'y introduire et  s'est alors emparée du dossier qui l'intéressait. Elle l'a prit en photo, en long, large et en travers, puis l'a replacé méticuleusement où il se trouvait. Elle a ensuite déguerpit sans demander son reste, sans oublier de cacher les clefs.
Une affaire rondement menée.
Ce n'est pas quelque chose qui arrive souvent, alors elle se réjouit que tout ce soit déroulé sans encombre.  Butin en proche, elle peut maintenant retrouver John et avancer sur cette enquête hors du commun.

Le Massachusetts n'est pas New Blossom et fort heureusement, il n'y a pas de caméras à chaque coin de rue braquée sur le moindre de ses faits et gestes. Le contraste entre la mégalopole et Salem est flagrant. la ville fait de la résistance. Exit les voitures volantes et buildings à perte de vue. Le charme particulier de la ville lui rappelle qu'il existe d'autres paysages dans les États-Unis. Autre chose que la capitale auto-centrée des deux titans.  
Sans compter la lumière du jour et les bonnes odeurs de nourritures, bien plus appétissant que tout ce qu'elle pourrait trouver dans l'Underapple. La ville souterraine n'est en rien accueillante. Contrairement aux maisons en pierre généreusement décorées.
Halloween approche à grand pas.
C'est dans l'atmosphère.

Halloween est sa période préférée de l'année. Allez, plus qu'à s'acheter un chapeau de sorcière et des costumes, ils seront dans le thème. Holly porte trop de couleurs à son goût aujourd'hui.

Enfin, ils ne sont pas là pour des vacances, ni pour profiter des festivités, ça se saurait. Holly à beau vivre ces petits voyages comme de longs congés en dehors de sa chambre d'asile, elle est bien consciente qu'il ne s'agit pas s'amuser. C'est plus fort qu'elle. Tout ce temps enfermé a fait grandir en elle un appétit insatiable de liberté. Chaque aventure pourrait être la dernière, maintenant que son avenir n'a plus rien de tracé. John lui a offert le plus beau et le plus dangereux des cadeaux en lui rendant son libre arbitre. Combien de temps avant que l'envie de voler de ses propres ailes soit trop forte ?
Holly reste sur ses gardes. Incapable de lui accorder sa pleine confiance. Pourtant il a tenu sa promesse, une promesse faite des années plus tôt. Un an enfermé, c'est long, six ans c'est une vie entière. Holly a envie d'y croire, elle en a besoin comme on a besoin d'air pour respirer.

Elle retrouve John au point de rendez-vous. Le rapport de police devrait leur fournir des informations importantes pour la suite des opérations. Ne restera plus qu'à inspecter la scène de crime et trouver un moyen de coincer le bâtard...
« Il nous fait une Hannibal Lecter on dirait. Holly brise le silence et passe son téléphone à John qu'il puisse constater les faits. Elle n'a pas été causante durant tout le trajet, sauf pour demander une pause pipi. Après avoir passé de nombreuses années enfermées, Holly réalise qu'elle n'a pas tant de choses à dire, seulement l'essentiel.
Les quelques coupures de journaux dans son sac sont moins éloquentes que les images de la victime. La 3ème en l'espace d'une semaine. Qui qu'il soit, le tueur agit de plus en plus vite, de plus en plus précis. Il y prend goût, il prend de l'assurance et se rejoue l'inquisition. Salem est historiquement chargée, pas étonnant d'avoir choisi ce lieu en particulier. « Donc si j'ai tout compris, tu penses qu'un des Maux se balade dans le coin et que c'est lié à l'oeuvre de ce fou furieux ? » Pour la suite, elle le laisse faire. Holly n'a pas encore toutes les clés en main. Il gère cette partie, Holly sait simplement qu'elle ne doit pas ouvrir la Boite une seconde fois. Ça vaudrait le coup de mettre un post it dessus.

ft.  @John Hunnigan
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Le regard un peu ailleurs, Hunnigan se laissait un peu porter par l'ambiance des lieux. Salem. Pendant la période d'Halloween. Il trouvait ça d'un convenu crasse. Un cliché un peu cynique. C'était bel et bien ça qui l'avait convaincu d'aller fouiner par là. Ces meurtres n'étaient pas anodin. Pas ici. Pas de cette manière. Pas à cette date, non plus.

Ils sont morts à cause de toi, Johnny Boy. Hm. On a fait de grandes choses ici à l'époque tu te souviens ? La sale petite sorcière adultère. Tu te souviens d'elle, cloporte ?

Un claquement. Une flamme qui nait. Le sommet de sa cibiche s'embrase. Il inspire, noie ses poumons, ferme les yeux et fait le vide. Un peu plus loin, un groupe de mômes déjà déguisés le ramène à la réalité. Il contemple fantôme, cauchemars, squelettes et sorcières rire et se goinfrer. L'innocence même, ignorant tout de l'abjection qui pouvait se profiler ici. Ils ont l'air stupides et affligeants. Ils banalisent la peur. Piétinant des symboles et des coutumes pourtant ancestrales. Se rient de tout. John les jauge d'un œil sévère, tout en sachant pourtant qu'à leur âge il aurait rêvé d'autant de candeur.

Elle te faisait confiance. Tu te souviens pourtant de son regard quand tu lui a demandé de faire ça une année de plus ? Juste une année de plus. T'aurais vu sa tête. Ça n'a pas été sans douleur tu sais ?

Sa main vint pincer l'arrête de son nez. Un lourd soupira s'arracha à sa gorge, emportant avant les volutes de fumée de sa clope.
Il rêvasse. Ou cauchemarde, plutôt, chassant comme il le peut les voix qui le provoquent. Et finalement, c'est une autre tonalité qui le ramène sur terre. Il cligne, semble s'éveiller, s'ébroue un peu et jette à Holly un regard en coin.

Elle est peu causante Holly. Plutôt directe. Pas de superflue. Hunnigan aimerait se dire que c'est normal, et qu'il pourra l'aider. Mais la vérité c'est qu'il ne parle pas beaucoup non plus, sinon pour les choses importantes. Le reste se passe de commentaire. Et il a dans sa poche une saleté noirâtre qui fait la conversation toute seule, pour lui, dans sa tête le plus souvent parce qu'il est rare que d'autres entendent.

Holly elle, pourtant, n'y coupe pas non plus.

« Oui... et il vaut mieux ne pas oublier qu'Hannibal Lecter joue pour piéger Stirling. »

Répliqua-t-il. Il arracha la clope de ses lèvres, pétant la cendre d'un geste habile qui trahissait l'habitude avant de se tourner vers la voiture contre laquelle il était adossée tout ce temps. Du capot, il attrape l'un des deux cafés qu'il avait pris le temps d'aller acheter pour le lui tendre. Il faisait le guet sur la place, et devait la prévenir de l'arrivée du gros des flics pendant qu'elle fouinait.
C'est que des deux, il fallait bien avouer qu'Holly était la plus à même de se faufiler. Lui, le vieux machin fatigué n'était pas si doué que ça pour les effractions. Ses mains ne faisaient rarement dans la délicatesse du crochetage et autres petites singeries de monte-en-l'air.

Son regard s'arrête sur l'écran du téléphone, et il avise les informations qui défilent avant de relever le nez pour l'observer et secouer la tête de haut en bas.

« Ouais. Ma main à couper que c'est l'un des Maux. »

Il miserait même sur le Vice. Ou l'Arrogance. L'un des deux. Tout ça ressemblait à des provocations.

Dis moi Holly. Est-ce qu'on se ferait pas une petite virée tous les deux. T'as pas grand chose à faire. Tuer le vieux. Fouiller sa poche. Toi, moi, comme au bon vieux temps. Je n'ai jamais croisé quelqu'un d'aussi doué pour tuer les mômes.

Hunnigan y était habitué, il ne fit d'abord pas attention, avant que son attention ne glisse sur elle.

Tu te souviens de ton frère ? Hm... je me souviens de son regard quand tu l'étranglais. C'est fou comme ça transmet les émotions, les yeux. Je ne sais pas c'qui est le pire, honnêtement. Sa peur ? Ou toute la haine qu'il éprouvait pour toi au moment où tu le tuais...

Il claqua sa langue contre son palais, et s'empressa presque de lui tendre son paquet de cigarettes et de faire comme s'il n'avait rien entendu. L'idée était de lui donner autre chose à penser que les horreurs débitées par cette satanée boîte. Alors il enchaîne, comme ça ;

« La première victime s'appelle Amara Perkins. J'avais une... connaissance ici, en ville. Une bonne amie. L'une des gardiennes de la Boîte qui se nommait aussi Amara. »

Encore une fois.

« Seconde victime, Tessa George. George, prénom du mari d'Amara. Mort lui aussi. Ils ont laissés deux filles derrières eux, d'après ce dont je me souviens. »

Quant à la troisième victime.

« Dalia Arthur. Le prénom d'une autre amie à moi. Et...  »

Pas besoin de lui faire un dessin pour Arthur. Tout ça n'était que le début d'un drôle de jeu. Un pauvre taré aux tendances meurtrières écoutaient une Voix qui lui indiquait des cibles. Et créatif qu'il était il transformait le tout en véritable abjections rituelles.

Ne l'écoute pas. Il s'invente un scénario pour se donner l'impression de servir à quelque chose. C'est un cloporte. Tu devrais te trouver de meilleures fréquentations, Holly...



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«  J'ai la référence. » Les Maux les attirent pour se jouer d'eux et se délecter de leur impuissance face aux dégâts déjà causés ? Formidable. Holly risque d'épuiser tout ce qu'elle a de sarcasme avant la fin de la journée. Elle s'imagine dans le rôle de l'enquêtrice, prisonnière malgré elle d'une danse macabre et obsessionnelle avec les péchés. L'un n'existe pas sans l'autre, sans les Maux il n'y aurait pas d'Holly. Elle serait restée cette jeune enfant niaise et simple d'esprit, coincée dans un lotissement convenue d'une ville oubliable, dans l'ombre de la géante. Elle aurait été une victime, qui sait.
Lorsqu'elle a prit conscience de ce qui s'était passé, la première question d'Holly avait été : Pourquoi ?
Pourquoi elle, en particulier.
Pourquoi c'est aussi ce qu'ont demandé ses grands parents maternels, les yeux rougis de larmes, de haine, de rage, d'un mélange complexe de toutes ces émotions qui la fait encore vomir, parce qu'elle ressent cette même mixture à son égard. Pourquoi Holly, putain ? Plus le temps passe et moins trouver une raison fait sens, comme une accoutumance à la cruauté inhérente de l'existence. C'est présomptueux de croire que l'univers la préfère plus qu'une autre. L'univers doit la détester.

Heureusement que l'univers a aussi inventé le café. Holly s'extirpe de ses pensées en prenant une gorgée, savourant l’amertume sur sa langue et la chaleur entre ses doigts fins. Sa peau est presque transparente à coté de la tasse. Elle a toujours été pâlotte et ses années loin du soleil l'ont rendue cadavérique.

Les Voix ne se taisent jamais. Elles sont de retour, plus fortes que jamais. Holly détourne le regard et ses épaules se crispent. Celle qui était jadis si obéissante reconnait les sirènes de la folie. Elle retrouve le pouvoir inconscient de la conviction. A entendre les Voix, tout pourrait être plus simple. Si elle tuait John, alors qui pourrait les arrêter ?
Si ce n'était que ça.

La prise se raffermit sur son café, assez pour que la matière plastifiée se torde. Touché. De tous les souvenirs de sa jeunesse occultés par l'immensité des horreurs qu'elle a commise, un fratricide s'oublie difficilement. C'est l'un des pires. Le revivre à chaque fois été une torture. La police, le procès, puis les psys et maintenant ça.... Elle balance rageuse son café par terre, ne tenant plus. « Dis lui de fermer sa grande gueule ! » Allons bon, ça y est, elle fait la sentimentale ? Est-ce qu'elle va leur lâcher une petite larmée aussi ? Comme c'est touchant... Un véritablement mélodrame.
Elle ferait mieux de se barrer, pourquoi s'obstiner à rester avec John ? Il y aura toujours l'aura malfaisante de cette putain de boite. Ce n'est plus son problème. En lui rendant sa liberté, il en a assez fait.
Pourquoi rester tout court, en fait ? La seule chose que la Boîte n'a pas réussi à obtenir d'elle, c'est sa mort. Une balle dans le crâne et l'affaire serait réglée pour tout le monde. Holly ira s'expliquer avec ses proches avant de se faire dévorer par les flammes de l'Enfer.

La cigarette la calme. Elle l'arrache avec une vigueur qui n'est pas nécessaire, se brûle les doigts et l'allumant et se réconforte de toujours ressentir quelque chose. Puis la nicotine prend le relais et les barrières cèdent plus facilement. Elle a presque envie de rire de sa propre réaction, maintenant...
Tu es vraiment cinglée ma pauvre...

Pendant des années, elle a eu cette voix dans sa tête, elle connaît la chanson. Enfin, à l'époque c'était abstrait, elle croyait à un ami imaginaire. Pas si imaginaire. C'est là le seul réconfort qu'elle pourra jamais trouver, elle n'a pas halluciné cette emprise. En contrepartie, tout est bien réel. Il n'y a pas de place pour elle dans la société, le monde ne veut pas de son cas. Holly est trop dérangée, trop hantée. Il y a cette aura néfaste qui lui collera toujours à la peau et des démons invisibles qui chercheront à se venger.  « C'est sympa d'être pote avec toi. Elle met un point d'honneur à ne pas mentionner de nouveau l'échange catastrophique. Tout le monde finit entre quatre planches. » Une finalité globale, de toute manière.
Il faut bien mourir de quelque chose.

« Avec ces meufs aussi tu jouais les aventuriers  et tu leur sortais le grand jeu ? Condamné à sauver l'humanité mais incapable de protéger ses êtres chers. C'était cruel. Non, c'était parfait, continue. Enfonce-le, c'est tout ce qu'il mérite. Tu te fiches de ce qu'il ressent. Tu vas les adopter elles aussi les deux gamines, faut que je fasse de la place dans la chambre ? Puis cette fois, lassée qu'une boite lui dicte sa conduite. C'est ma mauvaise fréquentation, épargne nous ta jalousie. »

Elle souffle. Écrase la cigarette qu'elle a à peine fumé du talon. « Alors il y a un fil rouge. Les victimes te sont plus ou moins familières. Tu connais qui d'autre dans le coin qui soit encore en vie ou qui a une descendance ? » Il faut arrêter ça.
Personne ne doit mourir à cause de lui. A cause de la boite.

ft.  @John Hunnigan
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La réaction d'Holly lui arrache un infime rictus fatigué. De l'amusement, il y en a peu dans sa réaction. Plus une forme de compassion usée. L'impression peu agréable qu'il en était lui aussi passé par là, à hurler pour que les voix se taisent. Ce qu'elles ne faisaient jamais. Au contraire.

Tu étais bien plus polie et à l'écoute quand il s'agissait de préparer les meurtres de ta famille, Holly...

Hunnigan se contenta d'un regard et d'un infime signe de la tête, cherchant à juste transmettre à la blonde l'idée que répondre ne servirait à rien. L'ignorance n'aidait pas non plus vraiment. C'est que les Maux savaient lire les cœurs et quoi dire à quel moment pour blesser. Mais le silence avait le pseudo-mérite de frustrer un peu les voix. Une manière, en quelque sorte, de lutter.

Alors quand il émet ses idées concernant l'enquête qu'ils ont à mener, l'amertume d'Holly ne l'étonne qu'à moitié. Agacée, et sans doute blessée, il faut bien qu'elle fasse ses griffes quelque part. Qu'importe que ce soit sur son dos à lui. D'autant que dans le fond, il le méritait un peu. Il lui était impossible de la regarder sans se dire que tout ce qui lui arrivait était de sa faute. Qu'elle aurait été bien mieux à sa vie stupidement classique dans une banlieue clichée à en crever.

« J'ai bu à la Fontaine de jouvence, Holly. Je suis immortel. Le temps n'a pas d'emprise sur moi. Dans tous les cas de figure tout le monde finira toujours par mourir et moi non. »

Qu'il avait simplement répondu, comme pour diluer le poison de son sous-entendu. Ouais. Hunnigan est un putain d'aimant à emmerdes. Frayer avec lui, c'est se damner un peu. Et même involontairement d'ailleurs. Elle, elle en était la preuve vivante. Fucked up. Rincée. Usée. Meurtrie. Seule, surtout. Elle était la seule et unique preuve vivante de ce qu'il pouvait faire de pire, malgré lui. Preuve vivante parce qu'à l'inverse des autres, elle s'en était tirée. À quel prix ?

Elle enchaîne, insiste, pique, plante un peu plus ses griffes. Il se contente d'arquer un sourcil. C'est plutôt vrai, dans le fond.

Ho Holly, tu vois pourquoi on t'aimait tellement...

Les voix minaudent. Hunnigan arque un sourcil.

« Dalia a été tué par son mari. Pas par moi. Ni par la boîte. »

Se contente-t-il de répondre, comme si ça invalidait tout le reste. Mais oui. Il fallait bien avouer que le coup de l'aventurier avait sûrement fait son petit effet. La boîte, un peu d'alcool et...
Mieux valait qu'il ne s'attarde pas sur le cas d'Amara. Quant aux petites, la remarque salée d'Holly amena l'invocateur à un simple geste désinvolte des épaules.

« Elles sont sûrement deux fois ton âge aujourd'hui. S’il y a une chambre à préparer pour elles, c'est en maison de repos. »

Il tira sur sa cigarette. De la boîte émanaient des rires derrière lesquels il ne souhaitait certainement pas creuser pour y deviner quoi que ce soit de tordu. C'était toujours piégeux que de s'aventurer à laisser les voix semer le moindre doute.
Et puisque la blonde fut la cible des voix à nouveau, il la laissa par elle-même trancher en envoyant bouler les Horreurs qui baragouinaient.

« Ces victimes-là ont des noms en communs oui. Mais je suis pas sûr que ce soit les premières personnes à avoir passé l'arme à gauche aux mains de la personne qui agit. »

Les Voix dictent mais n'agissent rarement par elles-mêmes.

« J'suis vraiment plus tout jeune, Holly. Si je liste tous les prénoms et noms des gens que j'ai connus pour les comparer à la liste des habitants d'ici histoire de trouver des occurrences, on en a pour des dizaines d'années pour établir une liste de cible possible. »

Jusqu'ici, les tuées étaient toujours des femmes, ça réduisait le champ des possibles.

« Le tueur a peut-être commencé ses affaires ailleurs qu'ici ? On pourrait essayer de regarder si ailleurs, les années précédentes, il y a eut des meurtres dont la signature est similaire. Ce dingue devait déjà tuer avant qu'un des Maux ne le trouve. »

Et Holly était bien plus calée que lui en criminologie pour trier tous les crimes bizarres du pays durant Halloween pour dresser une liste des tueries qui pourraient être perpétrées par le tueur.

« Tu penses que c'est faisable ? »

Je suis sûr que non. C'est le meurtre dans lequel elle excelle. Elle n'est bonne qu'à ça. Vous avez ça en commun après tout. Oh laisse-moi deviner. Tu ne lui as jamais dit ce que toi et moi on a fait, par le passé hein, cloporte ?


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Holly va mourir, un jour, demain peut-être et c'est là le seul réconfort qu'elle trouvera jamais. Holly va mourir et laissera derrière elle ses propres maux, ses actes, elle rejoindra sous terre ses parents et aura le fin mot de l'histoire sur l'existence du Paradis et de l'Enfer. Il se peut que rien ne se passe et que son existence cesse, brutalement, dans l'expiration d'un souffle. Plus rien. Tous ses précieux souvenirs envolés, flottant dans le vide. Tout ce potentiel gâché. Elle aura pu être tellement plus, voilà ce qu'elle est. Une tueuse. Non. Des nôtres.
Quelle sera sa dernière pensée ? Comment va t-elle mourir ? En héros ou en martyr. Peut-être juste sous les roues d'un bus ou criblée de balle. John lui survivra parce qu'il survit à toutes les personnes qu'il semble avoir rencontré, sauf Billie. Mais Billie, elle aussi, est une espèce de chose immortelle.
John pourrait tout aussi bien être le diable lui même.
Tu pourrais l'emporter avec toi, ce serait une belle tragédie.

Holly est mise à nue, déglutit et n'ose plus faire la fière devant l'immortel. Elle n'a plus l'âge pour qu'on lui fasse la morale. John à raison, cependant et si elle continue de se laisser emporter par ses émotions elle risque réellement de sombrer à nouveau. Elle peut le sentir, Holly connaît la facilité avec laquelle elle s'est mise à l’œuvre du moment où les voix ont commencé à chuchoter à ses oreilles. Elle le sait pourtant. John a plus d'expérience, il a déjà vécu une dizaine de vies, il en vivra une dizaine d'autres.
Ce n'est pas juste. Elle veut pouvoir se venger, se déchaîner, trouver un coupable. Il n'y a pas de coupable. Non c'est elle la coupable à la fin, parce que la boite ne lui a pas tenu la main quand elle a tué ses parents.
Elle ne renchérit pas.

« J'avais l'impression que tu les connaissais personnellement. Je me suis...je sais pas. Parfois j'oublie que tu... Qu'il est. Lui. Vieux, vraiment plus vieux. Elle souffle. Bien, alors... reprenons depuis le début. J'ai besoin d'avoir une vue d'ensemble. »

Elle étale les feuilles sur le capot pour voir une vue d'ensemble. Ses doigts effleurent le carton du dossier et elle ferme les yeux pour sonder les résidus mémoriels qui pourraient lui donnent plus d'information. L'odeur du café envahi ses narines et lui fait regretter celui qu'elle a largement gaspillé au sol. Elle ne ressent rien d'autre que l'inquiétude et la frustration du policier. Holly s'extirpe rapidement de la vision avant de ressentir les premiers symptômes des migraines ou saignements de nez. C'est qu'elle a envie de se montrer forte et digne d'être là. Au cas où John en aurait marre de se trainer une gamine.

« Bon. A première vue, la cause du décès, c'est la mort. Elle ironise. Rigole à sa propre blague et reprend Pour la première victime, les coups de couteaux sont réguliers et il n'y a pas de marque d'hésitation donc il savait comment s'y prendre ou il avait planifié son acte. Ça ne ressemble pas à quelqu'un qui improvise. Puis les mises en scène, ce n'est pas de l'amateurisme, c'est quelqu'un qui a déjà tué et qui a prit du goût. Là dessus tu as clairement raison. Et s'il n'a pas été choppé et bien c'est qu'il sait comment prendre la poudre d'escampette.   A moins d'éplucher toutes les archives de la bibliothèques pour tomber sur des faits divers ressemblant, ou si tu connais quelqu'un qui peut hacker le site de la police locale, ça va être compliqué d'avoir l'historique exact du type. Mais heureusement, on a internet et les gens adorent les histoires glauques sur les réseaux sociaux. On va pouvoir rechercher sur les.. allez Dix dernières années tous les articles sensationnels parus de Septembre à Décembre. Après c'est la période Père Noël tueurs et cookies empoisonnés. Ce qu'il n'avait pas à l'époque. Hein, de son grand âge. Tu sais faire une recherche sur ton téléphone papi ? Le type l'a fait évader, donc là dessus elle ne s'inquiète pas trop.   Je ne comprends pas comment il choisit ses victimes, il faudrait que j'en sache plus. En fait, ça pourrait être plus simple. Il me faudrait l'arme du crime, mais elle n'a pas été retrouvée. Je pourrais me mettre à sa place, comprendre son raisonnement et la suite... Sentimentale ? Elle a toujours trouvé ça stupide de balancer un couteau avec ses empreintes dans la nature. Bien sur, toi tu l'auras accroché et encadré peut-être ? Non, pas à ce point mais Comme tu es sentimentale, tu l'aurais toujours gardé avec toi.   Il est peut-être déjà loin, mais il n'a pas probablement pas quitté l'Etat, on ne sait pas où il va aller après. Soit il va se calmer et attendre que ça se tasse soit il va frapper encore une fois. »

A t-il tué des gens lui aussi dans le passé, comme elle ? Holly ne doit pas écouter les Voix, seulement, elles ne mentent pas toujours. Mieux vaut ne pas s'y attarder. Il y a une affaire de meurtres à résoudre, un maux à récupérer, le monde à sauver, blah blah.

ft.  @John Hunnigan
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Il se fend d'un petit sourire, Hunnigan à la vaine tentative d'Holly visant à ne pas conclure sa phrase. Qu'il est beaucoup trop vieux pour toutes ses conneries ? C'est comme ça qu'il aurait probablement pensé qu'elle finirait. Pas de reconnaissance à l'idée qu'elle essaye de lui planquer son avis en tous cas. Parce qu'il s'en fout pas mal de ce genre de tournure. Elle aurait raison par ailleurs.

« Si on parle toujours des rejetonnes d'Amalia alors, si, je les ai connues. Il y a presque cinquante ans, sinon plus. "Croisées" serait d'ailleurs plus adapté que "connues". »

Cinquante ans, c'est quoi, à l'échelle d'une vie comme la sienne hein ? L'idée que ce soit presque deux fois la vie d'Holly lui échappait totalement. Une énième bizarrerie avec laquelle il devait composer hein. Quelquefois, il aurait aimé finir aussi dingue que Billie. Vriller complet. Ne plus connaître son nord. Faire n'importe quoi et...
oublier. Foutre le feu à son passé, tirer un trait sur tout ou presque et se laisser porter dans un océan de chaos, d'improbable, de n'importe quoi. Un trip sous ecsta qui durerait des siècles jusqu'à ce que son don se mette à déconner et ne finisse par l'envoyer dans la tombe pour de bon.

Amer, il revint sur terre à l'entente des paroles de la blonde qui avait fini par étaler les informations devant eux, sur le capot de la caisse. Les mains dans les poches, il s'était approché pour contempler l'ensemble, à la recherche d'une nouvelle petite amorce. D'un petit quelque chose pour aiguiller son binôme du moment. Mais il fallait bien l'avouer, ses enquêtes à lui tournaient autour d'objets rarissimes. Il était question de langues mortes, de tombes, de miracles dans des histoires, de légendes...
Les tueurs en série, ça n'a jamais été son dada.

« On a donc à faire à un cinglé qui sait ce qu'il fait parce qu'il pratique depuis un petit moment. »

Il récapitule. En y réfléchissant bien, ça devenait évident. La Voix qui l'avait trouvé devait être tombée sur lui assez récemment. Un givré pareil, c'est une aubaine. Quelqu'un qui est déjà fêlé, qui a déjà goûté au sang et qu'il suffit de diriger pour se lancer dans une petite partie de...

De quoi d'ailleurs ?

Cluedo version gore ?
De qui-est-ce à la sauce Policière ?

« Dix années d'articles à fouiller hein ? »

Son regard glissa sur elle, et finalement vers son propre paquet de clopes qu'il secoua pour en deviner, à l'oreille, le nombre approximatif.
Ouais. C'est bien ce qu'il lui semblait. Il allait devoir se racheter une cartouche entière, s'ils voulaient bosser sans tomber à cours de nicotine.
Fumer, c'est pratique quand un truchement magique empêche le cancer de gangréner vos alvéoles, il faut dire.

« J'me fais p'tete des idées... mais ses dernières victimes ont toutes des noms de gens que je connais. C'est une des Voix de cette saloperie... » Oh hé, tu crois que c'est du respect ça, mon garçon ? « … de Boîte. C'est des victimes qui sont faites pour me provoquer. »

Parce qu'il semblait bien que les crimes aient commencé quand Hunnigan s'est mis en tête de retrouver les derniers Maux perdus depuis que Billie a ouvert cette infecte saloperie.

« Des noms qui me rappellent des gens dont je me reproche la mort. »

Son regard glissa de nouveau sur Holly, et de la boîte germa un nouveau petit rire un peu cruel quand l'idée traversa son esprit. Cette saleté mystique SAVAIT des choses. Et elle semblait aussi adorer l'idée qu'il vienne de tilter.

« Et maintenant que tu participes, j'ai peur que ça cherche à te provoquer aussi. »

Mais non Holly. Te provoquer, quelle idée. On a à peine eu besoin de te souffler les idées pour que tu... mettes du plomb dans la tête de tes proches. Railleuses, les voix sifflent quelques rires.   Vous êtes nos deux petits monstres préférés...

Bien aimable...

« Le nom de ta première victime, Holly ? »

Pas de son frère. Il doutait que ce soit ce choix-là qui serait fait, trop évident. Et trop direct aussi. Mais elle s'était exercée sur d'autres petits êtres avant ça, qui répondaient à des noms. Et Hunnigan était persuadé que ce serait une belle source d'inspiration pour un fêlé en quête de victimes poussé par une Voix malsaine et meurtrière.

« Et oui, je sais me servir d'un téléphone pour des recherches... »

Qu'il ajouta, avec une mine contrite, un ton râleur, mais un regard vaguement amusé visant à essayer de lui arracher au moins un semblant de rictus. Elle en aurait bien besoin, tiens.


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