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simulacre (alice)
(#) Sam 7 Oct - 13:15
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Izak a beau être doté d'une empathie digne des pires protagonistes de films d'horreurs, il croit ressentir l'angoisse qui enserre le gosse à ses côtés. Une angoisse qu'il nivèle par le bas. En vérité, Will est tellement oppressé qu'il n'a pas réussi à manger plus qu'un yaourt la veille au soir. Chose que l'ailé ne s'était pas permit de lui faire relever, se disant qu'il pourrait se vider par tous les côtés, cela ne changera pas les plans de la journée. Y'a rien de pire que donner raison aux névroses d'autrui. Alors Izak a été fidèle à lui-même et l'a laissé faire sa vie de jeune adulte responsable : cracher ses tripes dans les toilettes, se laver les dents ensuite. Ce sera l'employée de ménage qui nettoiera de toute façon. Il n'a pas le temps pour ça. Nettoyer la merde des autres, très peu pour lui. La sienne lui suffit.
Ils sont en train de marcher dans les rues de Crimson Bay lorsque l'un des deux ralentit la cadence. "On peut pas... genre, s'arrêter un peu ? -
"Non, ça va... -
* * *
Il voit une femme arriver au loin une fois les grilles passées. De toute sa hauteur et de sa vue acérée, Izak note les détails sans les compartimenter. "C'est elle dont tu m'as parlé ? Alice Campbell ?" que Will lui murmure avec force. Il retient les noms comme jamais quand il s'y met. Sans doute un revers de ses angoisses existentielles et de son traumatisme trop frais, qui lui fait avoir un pouls à 122bpm au repos. Une œillade vers le bas, de biais, dans la direction de Will, qui frémit à chaque pas supplémentaire dans leur direction. "
C'est même d'autant plus vrai que Will perd soudainement l'usage de sa langue lorsqu'elle arrive les accueillir. "
(#) Dim 8 Oct - 9:40
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Mon sourire reste grand et vaillant, l’apaisement irradie de chaque pore de ma peau car je sais combien le contact peut être important. Pire
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(#) Dim 8 Oct - 11:13
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Le sourire de cette femme a quelque chose de déroutant, et Izak le constate assez rapidement. D'une part parce qu'il n'aime pas particulièrement les effusions de joie ou de candeur, parce qu'elles lui rappellent indéniablement son flegme parfois glacial en retour. A t-il été autrement que ça un jour ? Furie sauvage enfant et adolescent, il ne s'était calmé que des années plus tard et pour de bon, lorsque la Systema est rentrée dans sa vie, au même titre que le groupuscule de Yakov. Ecran de fumée alors que rien n'a réellement changé au fond : il est toujours aussi singulier d'imprévisibilité, de violence, de noirceur aussi. Certains ont des pulsions et c'est tout à leur honneur, les somatisent, les ravalent, les subliment. Izak Rose est de ces personnes qui passent à l'acte lorsque leur esprit leur murmure le pire.
"Et toi tu dois être Will. Enchantée. " Will hoche doucement la tête puis baisse les yeux quand Alice la regarde. Le discours de bienvenue quant à lui a une saveur étrange, puisqu'elle laisse entendre que beaucoup d'oisillons tombent du nid et sont dans le besoin d'un refuge. Peut-être que cela rassurera le gamin à ses côtés, de savoir que d'autres sont autant dans la merde que lui. Sait-on jamais. Izak ignore pourquoi, mais Will a l'air soudainement un peu moins tendu après ces mots. "Je fonctionne à la franchise et à la communication. Ça a l’air un peu débile dit comme ça, mais la majorité des gens ne peuvent pas entrer dans ta tête. Alors s’il y a quoi que ce soit qui t’inquiète ou qui ne te plaît pas, n’hésite pas à me le dire, OK ? - OK..." Jusque là, Will ne sera pas franchement dépaysé : niveau franchise, Izak lui en a fait baver. Ce dernier garde le silence et laisse Alice faire son manège. "On fait un petit tour à l’intérieur ? - OK." Toujours mieux qu'un silence, Will jette un coup d'œil à l'homme ailé, comme pour lui demander si tout ça était bien sécure, et s'il en était aussi, tout simplement. En réponse, le regard acéré de l'oiseau de feu l'accompagne, lui emboîtant même le pas. Il n'allait de toute façon pas partir de suite, il y a des formalités administratives à faire, et probablement un historique à prodiguer pour mieux encadrer le Warwick. Une chance supplémentaire de s'en décharger dans les règles de l'art, comme qui dirait.
Lors de la visite, Will semble être particulièrement intrigué par quelque chose. "Y'a... y'a des cours, c'est ça ? C'est pour faire quoi... ?" Il se sent con à cette question, et Izak le pense tout autant en l'entendant. Qu'est-ce que ça pouvait bien être, comme cours ? A dix-neuf ans, ne valait-il mieux pas qu'il retourne... à l'université ? D'autres choses l'inquiètent profondément et il va bien sûr de soi qu'il s'agisse du feu qui pourrait jaillir n'importe où, n'importe quand... et blesser n'importe qui.
Après un détour dans une des ailes du manoir et la visite semblant toucher à sa fin, Izak ouvre enfin son bec depuis leur arrivée. L'information de sa mutation n'a pas encore été révélée, mais elle est sous-entendue en ces mots. Prononcés là où le couloir est vide de toute personne, premier geste (probablement inconscient) pour le protéger. "Vous avez des cas de mutations feu ? " Sa question n'est pas tout à fait anodine : il s'attend à un oui ou à un non, mais il s'attend aussi à ce qu'on lui dise s'ils sont préparés à l'éventualité d'un incendie ; bien plus que n'importe quel autre établissement aux normes. Will ne quitte pas son profil et marche à la même cadence que son tuteur-sauveur, donnant l'impression qu'il n'a aucune envie de le voir partir après tout ceci.
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Lors de la visite, Will semble être particulièrement intrigué par quelque chose. "Y'a... y'a des cours, c'est ça ? C'est pour faire quoi... ?" Il se sent con à cette question, et Izak le pense tout autant en l'entendant. Qu'est-ce que ça pouvait bien être, comme cours ? A dix-neuf ans, ne valait-il mieux pas qu'il retourne... à l'université ? D'autres choses l'inquiètent profondément et il va bien sûr de soi qu'il s'agisse du feu qui pourrait jaillir n'importe où, n'importe quand... et blesser n'importe qui.
Après un détour dans une des ailes du manoir et la visite semblant toucher à sa fin, Izak ouvre enfin son bec depuis leur arrivée. L'information de sa mutation n'a pas encore été révélée, mais elle est sous-entendue en ces mots. Prononcés là où le couloir est vide de toute personne, premier geste (probablement inconscient) pour le protéger. "
(#) Dim 8 Oct - 12:20
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Étrange duo qui se tient là devant moi, deux âmes en perdition qui ne savent pas vraiment à quoi se raccrocher. On m’a parfois demandé si on donnait des cours de maîtrise aux adultes aussi ; malheureusement non, mais peut-être qu’Izak et son aura de ténèbres en auraient bien besoin. Mais certains ne désirent pas changer. Encore moins se canaliser. Mais si l’homme est bien pompier pour la ville, alors il doit utiliser son chaos interne pour une bonne raison. Peut-être préfère-t-il se noyer dans les brasiers que de les allumer lui-même.
Les OK s’enchaînent, mais ce sont toujours deux lettres. Mieux que des hochements de tête mutiques qui peuvent rendre le processus laborieux. Will répond. De manière courte, mais il est là, au moins. J’aime bien le coup d’œil qu’il y a entre lui et Izak, comme s’il demandait son accord. Une relation de confiance s’est établie entre eux, aussi étrange qu’elle puisse paraître au premier abord, et c’est important. Si Izak se montre enthousiaste à l’idée que le jeune soit ici, alors il sera lui-même plus enclin à rester.
Nous dépassons donc la petite cour intérieure pour pénétrer finalement à l’intérieur de l’immense manoir. Il y a déjà de l’agitation mais si quelques têtes se tournent vers nous, tous les résidents sont assez raccord sur le sujet ; ils évitent de scruter les nouveaux arrivants comme des bêtes de foire. Ils ont tous été à sa place, à leu arrivée. «
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(#) Dim 8 Oct - 12:56
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A la réponse donnée, Izak se demande s'il existe réellement des cours pour contrôler ses mutations, et si oui, quelle était la méthode qu'ils utilisaient. Etait-elle uniformisée ? Etait-ce du cas par cas, et donc prendre le risque d'avoir dix professeurs particuliers pour les mutants les plus chelous du manoir ? Si ce n'est les méthodes de relaxation ou d'art martiaux, selon l'oiseau, il n'y a pas grand chose qui pouvait aider ; mais il leur laissait le bénéfice du doute, puisqu'il n'a la fibre pédagogique que pour les grands apprentis qui viennent le voir dans le New Jersey. Le point positif était le nivelage : d'abord travailler son rapport à la mutation, puis se sortir les doigts. En soi, ce n'était pas une mauvaise recette.
L'on sent bien que Will a une dizaine de questions qui veulent sortir mais restent bloquées au fond de sa gorge. La raison : il y en a trop de questions, déjà. Ensuite, il s'agit que de détails : cours en groupe, solo, comment ça se passe, on a le droit de manger à quelle heure, y'a besoin de faire du sport ou c'est pas obligatoire (il n'aime pas porter des jogging il se sent sale) ? Les classiques. Will la remercie à ce moment-là et passent à autre chose.
"Pas en ce moment. Mais toutes les chambres sont adaptées aux besoins de nos résidents, donc nous pourrons envisager un système anti-incendie plus efficace au besoin. Plus de détecteurs de fumée et surtout, plus efficaces. Nous avons en tout cas une infirmière sur place pour soigner un potentiel dérapage. Et plus globalement, nous discutons des besoins spécifiques à chaque résident avant son entrée. Tous ont une mutation particulière et avant de les rencontrer, nous ne pouvons pas envisager tous les cas de figure. Vous voyez ce que je veux dire ? — Hm. "
Dans le langage d'Alice Campbell, cela veut probablement dire non, avec un léger mais. Moins de mots auraient pu dire la même chose, c'est la réflexion que se fait Izak sur le moment, il n'aura décidément jamais la fibre communicante et aura toujours du mal à piffrer qu'on lui tartine autant de confiture en si peu de temps. Enfin, si ça peut aider le gamin à comprendre un peu où il fout les pieds...
Le réflexe est bien entendu de vouloir aborder le sujet plus en profondeur, mais il n'est pas certain que le couloir soit le meilleur endroit pour poursuivre. Toujours est-il qu'Alice demande à Will :
"C’est ce que tu es capable de faire ? Contrôler le feu ? "
Will papillonne des yeux, entrouvre la bouche, comme s'il allait dire quelque chose, pour de vrai, mais il y a quelque chose qui lui revient. Des souvenirs brûlants, des images qui se succèdent, violentes. Il serre les bras contre lui et Izak, qui l'a bien entendu observé, laisse échapper un soupir nasal. "Sujet sensible. "
Il ne sait pas si Will pourra rester tout le long de l'entretien, lorsqu'il aura lieu entre quatre murs balisés. C'est à lui de voir, mais il ne semble pas vraiment prompt à vouloir parler de lui-même. Compréhensible, vu le bagage aussi frais qu'il se tape.
Izak n'est pas l'empathe du groupe, si bien qu'il répond à la question.
"Il y est insensible et peut en générer de manière localisée. Puis, s'adresse au futur résident de la MII. Et jusqu'à preuve du contraire, tu sais pas contrôler le feu externe. " Will secoue la tête à la négative, regarde ses pieds, comme s'il tentait d'expier des relents de choses qui lui font monter la moutarde au nez (c'est à dire envie de pleurer). Tant qu'il n'a pas envie de gerber sur ses pompes, on est encore dans les bons clous. "Il a besoin de s'assoir. " C'est tout ce qu'Izak sait dire et relever, parce qu'il tirait la même gueule un peu plus tôt, en disant que son sac était trop lourd. Sac que l'emplumé porte toujours. Will renifle du nez et acquiesce : "Ouais..." Il va avoir la tête qui tourne pendant longtemps avec cette vie-là.
L'on sent bien que Will a une dizaine de questions qui veulent sortir mais restent bloquées au fond de sa gorge. La raison : il y en a trop de questions, déjà. Ensuite, il s'agit que de détails : cours en groupe, solo, comment ça se passe, on a le droit de manger à quelle heure, y'a besoin de faire du sport ou c'est pas obligatoire (il n'aime pas porter des jogging il se sent sale) ? Les classiques. Will la remercie à ce moment-là et passent à autre chose.
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Dans le langage d'Alice Campbell, cela veut probablement dire non, avec un léger mais. Moins de mots auraient pu dire la même chose, c'est la réflexion que se fait Izak sur le moment, il n'aura décidément jamais la fibre communicante et aura toujours du mal à piffrer qu'on lui tartine autant de confiture en si peu de temps. Enfin, si ça peut aider le gamin à comprendre un peu où il fout les pieds...
Le réflexe est bien entendu de vouloir aborder le sujet plus en profondeur, mais il n'est pas certain que le couloir soit le meilleur endroit pour poursuivre. Toujours est-il qu'Alice demande à Will :
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Will papillonne des yeux, entrouvre la bouche, comme s'il allait dire quelque chose, pour de vrai, mais il y a quelque chose qui lui revient. Des souvenirs brûlants, des images qui se succèdent, violentes. Il serre les bras contre lui et Izak, qui l'a bien entendu observé, laisse échapper un soupir nasal. "
Il ne sait pas si Will pourra rester tout le long de l'entretien, lorsqu'il aura lieu entre quatre murs balisés. C'est à lui de voir, mais il ne semble pas vraiment prompt à vouloir parler de lui-même. Compréhensible, vu le bagage aussi frais qu'il se tape.
Izak n'est pas l'empathe du groupe, si bien qu'il répond à la question.
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(#) Dim 8 Oct - 18:41
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Je note aisément la circonspection dans l’aura du pompier. Je serre les mâchoires, car c’est avant tout les adultes que je tente de charmer – les gamins s’accommodent bien mieux qu’on ne le croit. Mais lui n’a pas l’air évident à brosser dans le sens du poil et semble très hermétique à toutes les ficelles que j’utilise habituellement. Notamment mon grand sourire et le mot
Et c’est d’ailleurs Will qui semble véritablement curieux, taches jaunes qui s’épanouissent comme des tournesols dans son aura autour de lui. «
Et l’évocation de ses dons brûle de toute façon tout sur son passage, maelström de lave avalant toute curiosité ou intérêt dans son aura. Elle peut sentir la violence palpiter encore en son sein et même si je suis navrée d’ouvrir des plaies à peine cicatrisées, je dois comprendre, connaître, pour pouvoir lui transmettre. D’ailleurs, mon don se met tout de suite en branle, prêt à lécher les plaies de ce pauvre gamin, prêt à se faufiler dans les interstices de son esprit dans l’espoir de calmer sa souffrance. Will ne semble pas vouloir en parler, Izak est plus prompt à me décrire la situation.
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(#) Mer 1 Nov - 9:29
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Will cependant n'est guère la cible, bien que le ton monocorde et glacial de l'oiseau frappe toujours au pire endroit à chaque fois. La dépression d'Izak et les strates de protection empilées sur de la noirceur ne font qu'un avec lui désormais. La seule résilience dont il jouit est celle d'un homme qui ne vit plus vraiment, finalement. S'agirait t-il donc, peut-être, de pousser l'autre à en faire autant ; c'est que Will semble être bien parti pour vivre de mauvais jours pendant un certain temps.
Le gamin s'assied d'ailleurs là où Alice lui propose de s'assoir, et l'œil haut de l'homme ailé l'observe tandis que la jeune femme palabre.
"
Le silence est là, évident, une fois ses derniers mots délivrés. Elle y ajoute même une évidence, que le travail ne se fera pas unilatéralement. Izak serre les mâchoires, voyant que le gamin ne réagissait pas, comme englué dans son mal. Du fond du regard de l'homme ailé qui l'observe toujours, l'on entraperçoit sans mal le vide dépressif qui l'habite.
Pour le faire sortir de sa torpeur, il lui dit : "
(#) Dim 5 Nov - 12:07
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La situation ne fait que devenir d’autant plus bizarre, surtout face à l’aura qui auréole l’homme censé sauver des vies, alors qu’il ne parvient même pas à se sauver lui-même. Ni à s’extirper de sa propre noirceur, de son puits d’indolence dont je ne parviens pas à analyser la provenance. Et Will, Will dont l’aura est encore en train de se transformer, qui ne sait pas ce qu’il est encore, qui doit sortir de sa coquille… Je n’arrive pas trop à comprendre comment ce duo a pu se former, ni même s’il serait viable par la suite, mais le jeune homme semble en tout cas faire confiance au pompier ailé, alors… Le cœur a ses raisons que j’ignore très souvent.
Et l’adolescent ne répond pas, comme si la vie semblait couler sur lui. J’ai presque envie de me pincer pour voir si je ne rêve pas face à la pièce de théâtre qui se joue devant moi. Ils se répondent à des questions qui n’ont pas de sens, mais eux ont l’air de se comprendre.
Mais je comprends le sous-entendu du sauveur ; Will n’aura personne d’autre. Qu’une seule tentative, sinon… eh bien, il finira comme tous ces enfants qui tournent mal. «
(#) Jeu 4 Jan - 7:37
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tw ; dépression, détresse psychologique, idées noires
"Et vous aussi, n’est-ce pas ? " En quoi Alice Campbell pourrait-elle juger ce dont le gamin avait besoin, ce sans savoir d'où ils avaient pu se connaître ? Leur métier n'est pas le même, de toute évidence, et si être pompier c'est savoir sauver des vies sans avoir à prendre en charge leur réhabilitation complète, les compétences de cette femme quant à elles justifiaient qu'il s'en décharge. L'on pourrait lui faire porter davantage de responsabilités là où il aurait dû s'en dépouiller, bien plus tôt que ça ; et il semble être le premier à s'en blâmer. Il n'aurait pas dû récupérer Will, il n'aurait pas dû le couvrir, il n'aurait même pas dû l'accueillir dans ce chez lui qui ne transpire rien, pas même une once de vie.
Sans doute aurait-il fini entre les mains de ces services sociaux qui, pensant bien faire, le font mal ; peut-être même aurait-il décidé de se donner la mort plutôt que d'attendre que la dépression s'installe comme c'est le cas de son sauveur. Plus que de l'instinct de protection, c'est la volonté de ne pas donner raison à ces misérables corporations. S'il n'avait pas été là, Will aurait fait l'objet d'un fait divers comme un autre : un jeune mutant a tué toute sa famille et ravagé un immeuble entier. Rien ni personne, à partir de ce moment-là, n'aurait pu le protéger. Pas même ici, dans les entrailles de la MII, financée par cet ange aux ailes brûlées qu'Izak n'a eu de cesse que de détester. Héritage paternel s'il en est. Il n'y a pas plus de choses à savoir, ou de réflexion à implémenter : Izak, éprouvé par cette vie, aurait préféré ne jamais avoir existé.
Alors il ne répond strictement rien à cela, elle saura de toute façon tôt ou tard que l'oiseau de feu lui cèdera des finances chaque mois pour pouvoir subsister. Sa façon à lui de donner raison à cette femme au cœur si ouvert, ne serait-ce qu'un peu. "Will, je vais certainement devoir parler un peu avec Izak des derniers détails, et tu ne sembles pas vouloir assister à cette conversation. Qu’est-ce que tu préférerais ? Rester dans la salle de musique ? On a un petit jardin communautaire sinon, derrière la maison. Et en dernier recours, on a une salle de repos. Je ne veux pas te laisser tout seul, mais tu ne seras pas obligé de parler à qui que ce soit. Qu’est-ce que tu en dis ? " Izak l'observe et remarque non sans mal son besoin de rester seul, de peur d'avoir à revivre un drame au contact d'autrui. S'il a besoin d'eux, il a aussi besoin de temps, et cela crève l'évidence. L'homme quant à lui ne dit rien, ne souhaitant pas influencer ce qu'il sait pourtant être inévitable. "Ici... je préfère rester ici, s'il vous plaît," insiste t-il, le souffle court, espérant qu'elle n'aille pas le faire voguer à contre-courant dès le départ. Will parait soudé à son assise, et il ne compte pas s'en défaire avant le retour du binôme sensé l'épauler. Ses mains sont liées fermement et son pied tapote nerveusement sur le sol, son talon suspendu en l'air. Izak jette un coup d'œil à Alice, et puis, aligne ces quelques mots. "On revient bientôt. "
Les foulées, après ça, ne sont pas bien nombreuses pour atteindre l'endroit où souhaitait l'emmener Alice. Elle n'a pour ainsi dire pas vraiment besoin de lui poser quelque question que ce soit une fois engouffrés dans la pièce, puisque le misanthrope taiseux se fait proactif dans l'échange. "Y'a eu un incendie le 2 octobre au Nexus. " Au sein même du quartier, et pendant les deux semaines qui ont suivi, des commémorations ont été effectuées pour les victimes. "Will y était. Il a survécu grâce à sa mutation. " Et à l'apparition miraculeuse d'un pompier ailé capable lui aussi de traverser les flammes comme un courant d'air mais, de cela, il n'y avait pas grand intérêt à s'y appesantir. "Toute sa famille a cramé sous ses yeux. " C'est dit avec le tact - presque inexistant - qu'on lui connaît, mais les formules de politesses à la mes condoléances pour ce décès prématuré ne sont guère de son ressort. "Il n'a vraiment plus personne. " C'est, du moins, ce qu'il lui a cédé et, il veut bien le croire sur parole. Sa famille et lui s'étaient réunis pour une occasion toute particulière - l'anniversaire de son aînée. "C'est pour ça que je l'ai pris avec moi. " Ni plus ni moins ; voudrait-il dire, mais il y avait bien entendu plus qu'une vision de surface, dans toute cette histoire.
(#) Dim 7 Jan - 8:03
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Le pompier n’a pas l’air
Oui. Comme tous les autres. Et je suis tellement épuisée de cet état de fait.
Nous nous glissons dans mon bureau, et Izak devient plus loquace. Quelques phrases. Lâchées comme pour tout expliquer. Tout passé pour comprendre un enfant brisé. Comme la vie doit paraître facile à certains. Il m’explique l’incendie, sa survie, et de manière très poétique, la mort de sa famille. «
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