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(a)cid
(#) Sam 7 Oct - 12:23
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“Heard you need a lift?” La camionnette de Georgie s’est arrêtée pile devant la porte du restaurant où se tient Cid. La vitre s’est abaissée, deux bras posés là: un mécanique, un humain. “Your van is down for the day, right?” Marisol l’avait appelé la veille, à propos de la livraison du jour qu’ils ne pourraient pas récupérer, à cause d’un souci moteur de leur propre véhicule.. “Told your Ma I’ll have a look at the engine after I’ll help with the cargo.” Elle a un sourire tranquille, Georgie, habituée à ce genre de coup de main constamment, dans l’underapple.
C’est comme ça qu’ils survivent.
En se serrant les coudes.
Elle fait un signe de main à Cid de la rejoindre à l’intérieur de l’habitacle. Il fait encore sombre, dans leur îlot en cette heure matinale, une vaine tentative de reproduire les cycles solaires de l’extérieur. Une erreur, suivant l’opinion de Georg.IA. Iels n’ont rien à voir avec la surface, autant se distinguer comme iels le peuvent.
La porte claque du côté droit, mais le petit poids de Cid ne rajoute rien au fait que, inévitablement, la camionnette penche du côté gauche. “How you’ve been? Is your dad getting better?” Georgia ne se fait pas d’idée, les gens se remettent rarement de ces mals sans noms portés par les mutants ou la technologie.
Et encore.
Ce n’est pas une question de médecin, ou de docteur.
C’est juste que eux, sous la surface, ont tous l’air de crever plus facilement que des cafards.
Ca lui retourne l’estomac, G.IA ronronne dans un coin de son esprit.
Foxtrot2:3=600
faibles
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(#) Dim 8 Oct - 13:46
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Fallait voir la tête qu’elle avait tiré quand sa mère l’avait tirée du lit pour lui dire qu Georgie allait passait la chercher pour aller récupérer la cargaison qu’ils attendaient. Elle s’était fendue d’un soupir qui s’était terminé dans un râle d’agacement. Après une toilette sommaire, elle avait enfilé son blouson et avait dévalé les escaliers jusqu’à la cuisine du restaurant où sa mère un sac de victuailles en remerciement pour le service que son amie effectuait. “See mom, another reason why I need a scooter. Plus, I could make deliveries in the blink of an eye. I would be so fast!” Cid accompagne ses propos avec un geste du bras représentant la circulation sinueuse de l’Underapple qu’elle naviguerait avec rapidité. Marisol lève les yeux au ciel mais son expression est loin d’être ennuyée. Elle aime cette routine matinale avec la benjamine. “Do you have scooter money?” Elle rétorque de son ton sarcastique avant de lui faire signe de partir. “Now shoo! Don’t make Georgie wait, it’s not polite.”
La tornade hoche la tête, plante un baiser sur la tempe de sa mère et embarque le sac avec elle avant de se placer sur le trottoir. La morsure de la fraîcheur matinale lui donne une indication des saisons qui changent à la surface, mais on ne voit pas vraiment le temps s’écouler dans leur tombeau ouvert.
La camionnette se découpe dans sa vision périphérique et elle adresse un sourire à la conductrice. Georgie fait partie des murs de l’Underapple et elle en a même rebâti plusieurs. Elle faisait partie de la famille, parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix que de s’entraider dans leur souterrain. Plus d’une fois, Cid l’avait appelée “auntie”, parfois pour l’agacer, parfois affectueusement, ne craignant nullement sa carrure impressionnante et ses quatres bras qui semaient pourtant la terreur à New Blossom. Dans l’esprit de la mexicaine, Georgie n’avait rien avoir avec son alter ego de la surface, parce qu’elle n’arrivait pas à concilier que la femme qui l’avait tirée de bien des ennuis puisse être la même qui tienne les petites vedettes d’Icarus en otage.
Et puis, Cid aussi avait son persona de la surface, bien qu’elle ne s’engage dans aucune activité criminelle. Alors depuis longtemps elle a appliqué la règle : ce qui se passe là-haut, reste là-haut. On n’en parle pas. En fait, on est même au courant de rien.
“Yep, thanks for that.” Elle s’installe sur le siège passager et montre le sac comme une influenceuse présenterait des produits à une caméra. “I think mom packed about a week worth of food for you. She made all your favorites.”
Et puis la question fatidique tombe et l’expression enjouée de Cid retombe. Elle regarde la route à travers le pare-brise, affecte l’indifférence mais elle a un pincement au coeur. “I’ve been around you know.” Oui, elle sait. Georgie sait. Ils ne sont pas nombreux à savoir pourtant, à peine de quoi remplir une main. Et pour éviter un deuxième sermon, le sujet est déjà dévié. “And dad is still in the same state.” Énoncé sur un ton neutre mais sa gorge se noue immédiatement. C’est un sujet pire que le précédent.
“Hey, mind if I have a look at how you handle that engine? I tried looking up something online but nothing came up. Which is surprising! There’s usually always an uncle somewhere in the world teaching stuff like that in a low resolution video.” La machine était lancée, les mots s’enchaînent pour alléger le ton et rendre la conversation plus digeste, surtout pour l’heure.
Et surtout, surtout, elle se garde de retourner la question. Elle est au courant des dernières activités de G.IA. Elle préfère faire comme si la super vilaine n’était pas au volant du véhicule. “You hungry? I’m starving.” De sa poche, elle sort le breakfast burrito emballé juste avant son départ.
(#) Mar 10 Oct - 16:43
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“And this, kiddo, is why I love your mom.” Le sac est pris d’un main mécanique qui soulève le tout, comme si la semaine de nourriture ne pesait rien (ne pèse rien, pour Georg.IA) et le range dans un coin derrière le siège passager.
Cid perd de son éclat dès la question difficile, et la même poigne H-Right, se loge au sommet du crâne de lae jeune adulte, chiffonne les cheveux en un geste affectueux. “You’ll be alright, your people are keeping an eye on you. That’s priceless.”
1111@CE9=6DSierraworthless
Le sifflement robotique est ignoré dans un coin de sa conscience, l’oeil attentif sur les rues vides en cette petite heure de la journée. “Sure, I’ll show you the ropes. Ain’t a decent mechanic, but I’m getting better at it.” Parce que l’huile et la ferraille, ça la connaît de mieux en mieux, se penche maintenant sur des problèmes de plus petite taille, réanimation des technologies jetées, indésirables.
Georgie a toujours eu la réputation de touche à tout, de débrouillarde, de femme sur laquelle on peut compter. Et elle aime sa réputation, fait en sorte que tout roule dans son quartier.
Et s’il faut traumatiser la jeunesse sur le recyclage, elle le fera.
Le van s’arrête devant ce qui ressemble à un passage pour piéton, laisse passer Doctor Sugar qui quitte son cabinet et remonte à la surface. Il y a un geste de la main qui s’échange, et le van continue d’avancer.
“I’m always hungry, kiddo.” C’est vrai, G.IA brûle une quantité phénoménale de calorie avec son Add-on, sa nanotechnologie, ses puces, ses muscles. “Gracias” est offert dans son espagnol cassé. Les mains robotiques s’occupent du volant et elle prend soin de défaire l’emballage d’aluminium, les yeux plus sur la nourriture que la route l’espace d’une seconde. “You haven't been doing weird shit with your new power, hm?” Elle ne vérifie pas au nom de Marisol. Georgie, vraiment, considère Cid comme un des gamins du quartier dont elle gardera toujours un oeil dessus.
Après tout, il faut bien des sales morveux pour lui donner un nom de pokémon.
(#) Ven 13 Oct - 15:36
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C’est toujours avec fascination qu’elle observe le ballet des bras mécaniques effectuer leur routine comme s’il s’agissait de la nature de chaque être humain de fonctionner avec quatre bras. Cid s’était de nombreuses fois demandée ce qu’elle ferait de deux bras supplémentaires, mais plus comme un jeu d’hypothèses auquel elle s’adonnait pour passer le temps. Ce n’est que depuis qu’elle a pleinement pris conscience des infinités de la mutation qu’elle dit que ça aurait pu concrètement lui arriver. Il y a toujours un frisson d’appréhension, de se dire qu’elle avait eu de la chance dans sa décision irresponsable - et c’était là son véritable pouvoir finalement. Elle aurait pu ressortir métamorphosée en animal ou en géante, elle aurait pu se retrouver avec quelque chose de trop visible pour passer inaperçu, comme la pyrokinésie ou des tendances explosives. Quelque chose comme une bonne étoile ou peut-être même le dieu auquel Marisol croit encore malgré tout a accepté de se pencher sur son cas pour lui offrir un pouvoir qui lui permet encore de rester discrète.
La pensée s’ancre davantage dans son esprit quand la célèbre médecin de l’UA traverse devant le van et Cid agite la main pour la saluer avant de s’enfoncer dans son siège et de donner le deuxième sandwich emballé à Georgie.
“The doctor got you hungry like that?” Elle taquine avant de croquer dans son burrito. Elle prend le temps de finir sa bouchée - elle est bien élevée - avant de continuer en ignorant la dernière question. “That’s mad crazy when ya think ‘bout it. Can you imagine being gum?” Elle marque une pause en observant le dos de la médecin s’éloigner. “Would you bite a chunk of yourself?” Cid tourne son regard vers Georgie, l’air parfaitement sérieux. “I think I would.” Ce n’est pas parce qu’elle a maintenant cruellement conscience du sort que le goût du jeu lui est passé.
C’est une esquive comme une autre, parce qu’elle n’a pas vraiment envie de se reprendre un sermon encore une fois sur ses capacités et sur le Red. Puis, elle a assez de sa mère pour s’inquiéter, elle ne voudrait pas avoir en plus sur le dos une des figures les plus redoutables de la ville souterrain pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Cid apprend plein de choses. En ce moment c’est du ju-jitsu et du kendo et peut-être qu’elle apprend en plus quelques tours de magie et à jongler avec toutes sortes d’objets mais ça c’était beaucoup moins intéressant que de se vanter sur ses connaissances en arts martiaux.
(#) Ven 13 Oct - 16:21
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“What about Sugar?” Georgie ne comprend pas la remarque, mais Cid est un moulin à parole, qui ne s’arrête pas une fois lancé, gagne un mouvement des yeux de la part de l’altérée. Une petite claque vole à l’arrière de la tête de Cid quand iel est occupé.e à mastiquer. “You should be most respectful when you talk about the doc.” Le van tourne sur une avenue à gauche, les rues vides de l’agitation du milieu de journée. “She’s been here since the beginning.” Pallabi l’a recousue à plusieurs reprises, même. “And she doesn’t charge like others. I mean, candies…” Certes, ce n’est pas toujours le plus facile à se procurer, surtout après la fin du monde. Mais ça coûtait moins cher que l’argent papier, assurément.
C’est plus facile à voler.
“Or you just angry because she doesn’t get you a lollipop anymore, since you all grown up?” Elle tourne la tête vers Cid, adresse un sourire moqueur.
Elle ne voit pas le camion qui s’approche sur leur gauche.
Elle voit la lumière, pourtant, qui illumine le visage de Cid. “FUCK.” Elle appuie sur le gaz, le van accélère subitement et les quelques centimètres font la différence.
Le véhicule leur rentre dans le milieu du van, qui s’arrête net, fauché sur plusieurs mètres. Son bras R-Robot se plaque devant le torse de Cid, s’assure qu’iel est bien accroché.e au siège.
Georg.IA, quant à elle, a été assez souvent dans des accidents de voiture pour savoir quoi faire. Elle protège sa nuque, s’assure de ne pas être trop secouée.
Le van est trop vieux pour que l’airbag s’enclenche, enlevé depuis longtemps. Ca évite les brûlures, l’étouffement. “Stay in the van, hide in the back, stay low.” Elle démonte sa portière de ses puissants bras, qui déchirent la tôle comme si elle n’avait pas été maltraitée.
La dernière chose que Cid entend est la voix en colère de Georg.IA qui hurle “WHO IS THE ASSHOLE WHO DESTROYED MY VAN?” Du sang va couler.
(#) Sam 21 Oct - 13:09
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“Oh come on, you know I love Doctor P.” C’est lâché dans un soupir, elle regrette aussitôt son trait d’humour qui se perd dans l’écart générationnel qui place Georgie dans un rôle de supervision constante. “She’s legit!” Mais Cid n’abandonne pas pour autant d’obtenir une réponse, ne serait-ce que pour imposer un peu de légèreté à l’habitacle. Elle croque dans un morceau de burrito et s’apprête à faire une nouvelle plaisanterie quand le ton dans l’expression de l’altérée la coupe net.
Elle ne voit pas la collision arriver, elle entend simplement le fracas, la carrosserie au supplice sous l’impact. Cid est bien attaché mais c’est le bras mécanique qui la maintient réellement en place, son petit-déjeuner n’a cependant pas la même chance et lui échappe des mains pour atterrir sur le pare-brise.
Georgie est plus réactive, mais ses instructions se perdent dans le sifflement qui persiste dans le crâne de la mutante. Elle cligne des yeux plusieurs fois, déglutit comme pour avaler le choc et fait état de son entourage juste à temps pour entendre la fureur de la super villain faire trembler les rues.
Cid avise le camion dont l’avant est maintenant enfoncé dans le van, il y a bien quelqu’un au volant mais qui n’a pas l’air sonné plus que ça et pire, elle peut l’observer tirer le cran de sécurité d’une arme de poing. La conviction coule dans son ventre et le plombe de peur et d’adrénaline. Ce n’est pas un accident, c’est une embuscade. Mais à lui seul, il n’a aucune chance contre G.IA et ses quatre bras qui ont déjà plié plus d’un héros en quatre. Ca ne peut vouloir dire qu’une chose.
Elle tourne la tête sur la droite pour voir approcher trois types armés de pistolets et de battes de baseball, prêts à en découdre. “Fuck, fuck, fuuuuuuck!” Cid détache sa ceinture et passe entre les deux sièges pour se terrer dans la partie arrière encore intacte du van. Si l’Underapple regorge de piège et de mésaventures en tout genre, elle avait toujours réussi à échapper à des scénarios de ce genre, l’avantage de garder profil bas. Mais on fait rarement profil bas en accompagnant une super villain notoire. Qui étaient ces types ? Des forces de l’ordre décidées à appréhender G.IA ? Des gros bras d’une corpo ? Ou simplement des petites frappes de quartier qui essaient de se faire un nom ?
Dans tous les cas, ils sont armés et rien que ça, ça lui assèche entièrement la gorge.
Il y a comme une réalisation qui tombe sur le coin de la tête de Cid : elle n’est pas sans défense. Elle a les veines pleines de Red et d’un pouvoir qui n’est pas à prendre à la légère même si elle s’en sert principalement pour casser des briques d’un un coin perdu du Bronx.
Elle n’est pas sans défense et elle doit faire un choix crucial en cet instant, quelques micro secondes qui pourraient entièrement la définir des années durant. Soit elle est quelqu’un qui agit, soit elle est quelqu’un qui se cache et même si son coeur menace d’exploser dans sa cage thoracique, même si la peur se noue autour de ses muscles, elle envisage d’agir.
(#) Sam 21 Oct - 16:14
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L’add-on se jette sur le conducteur, brise la vitre sans mal, écrase la gueule, casse potentiellement la mâchoire, extirpe l’homme à travers les morceaux de verre brisé, l’éclate sur le sol. Georg.IA l’écrase de son pied, le maintien punaisé de son poids uniquement, sa main humaine récupère l’arme, enlève la sécurité. Elle voit le regard de la sous-merde se diriger dans une autre direction et elle pointe déjà le canon du fusil, avant de se retourner. Trois figures s’approchent dans le noir et elle tire sur celle tout à droite.
La déflagration crève la nuit.
Elle se plaque derrière le nez de son van, ne manque pas de ramasser le chauffard qui gigote mais ne fait pas le poids. Elle le fait dépasser un peu de la carrosserie et plusieurs coups de feu retentissent instantanément.
Son leurre est touché, elle sent plus le sang qui gicle qu’elle ne le voit, l’agitation douloureuse de son pantin un autre critère.
Elle prend appui sur son véhicule, soulève de ses prothèses musclées l’homme et l’envoie dans la direction du groupe.
Georg.IA ne perd pas une seconde, ne laisse rien à la chance,, ni à la contemplation. Elle retourne à l’intérieur de son Van, passe entre les sièges, constate que Cid est toujours là et encore mieux, toujours en vie.
Et encore mieux, silencieux.se. “Stay low kiddo.” Sa main humain pat la tête de Cid, lae dépasse en quelques pas lourds. “Keep cover, don’t do anything stupid or your mom will kill me.” Sur ces doux mots, elle se plaque contre la paroi droite du van, celle qui n’a pas été détruite par un camion il y a moins de deux minutes. Elle se plaque contre le mur rempli de quelques outils qui ont été secoués par le choc. Et sans prévenir, son Add-on crève la carcasse, se renferme sur quelque chose de l’autre côté.
Serre.
Et ça crie à l’extérieur.
(#) Lun 13 Nov - 11:57
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tw: violence, coups et blessures
La violence a cette particularité de ne jamais se construire graduellement mais d’éclater d’un coup. C’est en ceci qu’elle est terrifiante, mais aussi, terriblement efficace.
Cid pensait connaître la violence, mais elle en a fréquenté des versions plus subtiles et absolument rien de comparable avec des échanges de feu. Quand elle tente de se relever de sa place pour déterminer où se trouve l’altéré et comment l’aider, cette dernière reprend possession de l’habitacle de son van et profère des instructions. Cid observe médusée le bras mécanique qui perce la carrosserie comme s’il s’agissait de papier. Le cri à l’extérieur indique qu’elle a trouvé sa cible. Et si les cibles sont si faciles à atteindre de l’autre côté, alors elles aussi…
“We can’t stay in there.” Ca lui échappe sans qu’elle n’y réfléchisse consciemment, mais après y avoir insinué ses pensées elle est convaincue d’avoir raison. “We’re easy targets.” Et comme pour illustrer ses propos, un coup de feu retentit et la balle perce le métal entre elles. Cid sursaute et sa surprise se double de résolution, comme si la menace immédiate de mort avait débloqué quelque chose en elle. L’adrénaline se précipite dans ses veines, elle attrape un outil au hasard, une pince, puis cherche des yeux un marteau dont elle se saisit. “To defend myself just in case.” Elle se justifie innocemment et au moment où Georgie détourne les yeux d’elle, elle se lance.
Les gestes sont automatiques, des résidus d’une vidéo de parkour. Sa mutation prend le relai : d’une enjambée elle rejoint l’autre côté du van, là où la vitre explosée et la portière emboutie laissent un passage béant. Dans le même élan, elle saute du van jusqu’au sol pour éviter un des bras mécaniques qui tente de la ramener à l’intérieur. Cid roule sur le sol, son blouson épais amortit les éclats de verre et elle se relève prestement pour se diriger vers le camion. Elle entend les coups de feu dans son dos qui s’éclatent contre la carrosserie, mais elle ne sait pas s’ils lui sont dirigés. Ultimement, son objectif est simplement d’attirer l’attention vers elle pour laisser une marge de manoeuvre à Georgie sans être dans la ligne de feu.
Ses muscles puisent dans la mémoire automatique et elle se hisse sur l’avant du camion, puis avec aisance sur le toit. Le bruit a tôt fait d’attirer l’attention des attaquants restants et cette fois elle est sûre que le coup qui part et la rate est pour elle. “Nah fam, this ain’t it! Try again!” Elle crie en agitant les bras avant de se plaquer sur la paroi du toit. C’est sûrement inconscient mais elle a un sourire un peu dément qui passe sur son visage alors qu’elle rampe hors de portée vers l’arrière du camion.
C’était sans compter sur un type qui s’était fait discret jusque-là et dont elle voit la tête commencer à dépasser alors qu’il monte l’échelle fixée sur la porte arrière du véhicule. Cid ne suit que son instinct, se met en position accroupie pour libérer ses mains et un autre automatisme prend son bras, dirige l’angle précis et le recul nécessaire et c’est de toute ses forces qu’elle envoie la pince voltiger en face d’elle. Le tir cueille l’inconnu en plein front et le désoriente au point qu’il en lâche sa prise et tombe en arrière. "Oops." Cid le suit descend en deux temps, d’abord en agrippant ‘échelle puis en se laissant tomber près du type assommé dont elle relève une arme de poing.
La taille et le poids lui sont inconnus, mais ses doigts trouvent automatique l’ajustement autour de la crosse et elle a deux secondes d’hésitation : est-ce qu’elle va vraiment le faire ? Apparemment oui, puisqu’elle se plaque contre l’arrière du camion et les bras tendus en avant en tenant son arme, elle passe une tête pour observer ce qui se passe.
(#) Mer 15 Nov - 15:48
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Des coups de feu sont tirés sur son bras mécaniques et elle augmente la force dans le L-Robot, qui écrase définitivement ce qu’elle reconnaît comme une gorge à l’aveugle. Elle tire l’ennemi, sa tête apparait dans le trou de la paroi. “It tickles.” Il ne l’entend pas, surtout, parce qu’il est déjà mort.
Ca ne l’empêche pas de se donner en spectacle.
Elle fait passer la tête à travers le trou de la carrosserie, et le garde punaisé là.
Quand elle se retourne, Cid n’est plus là. “FUCKING KID.” Elle cherche après lae gosse du regard, sans la voir, entend des bruits de pas au-dessus d’elle, puis des coups de feu.
Elle ne perd pas une seconde, ses Add-On eventure ce qu’il reste d’intacte de son van, elle écrase de son pied les vivres de Marisol.
Georg.IA fonce tête la première, renverse un salaud dans son élan, elle l’écrase sans scrupule de tout son poid et appui un peu plus fort contre lui.
Il hurle dans son tympan.
Sa main humaine est sur sa gueule, le R-Robot s’empare de la nouvelle arme, écrase par la même occasion les doigts de l’inconnu hostile.
“%C2D9”trash
. Il y a le canon qui se pointe sur sa gueule et elle ne se retourne même pas, L-Robot qui se pose sur le canon, empêche la détonation en maintenant le métal du fusil. “Amateurs.” Elle lui tire dans le bide, ne le regarde même pas, cherche encore, cherche toujours après Cid.
Elle se rassure en se disant que c’est bon signe, si elle ne voit pas saon passager.ère
C’est soudainement très calme, Georgie prend une profonde inspiration, regarde autour d’elle.
Il n’y a pas l’air d’avoir d’autres mouvements.
Sauf une ombre, derrière sa camionnette.
Elle se rapproche, et puis l’Add-on fait l’angle, punaise par la gorge. Il y a un cri d’étranglement et puis. “Cid?!” Son altération abandonne toute forme de maltraitement, ses mains humaines déjà sur les épaules de Cid pour lae maintenir droite, l'auscule rapidement. “Thats why I told you to stay put. Shit! I’m sorry.” Elle jette un regard par derrière, s’assure qu’il n’y a plus personne qui leur veut du mal.
Elle voit le mec au sol, et constate enfin l’arme dans les mains de Cid. “What were you planning to do with this?” Georg.IA a l’expression sombre, se penche un peu plus vers Cid, lui arrache l’arme sans difficulté. “This ain’t a game, with this you put an extra target on your back. Jeez.” Georgie souffle, sa ma chromée gauche passe dans ses cheveux et elle se recule. “Fuck!” Elle tape de sa main humaine dans ce qu’il reste de son van, qui tangue sous l’impacte.
Ses phalanges saignent.
(#) Ven 15 Déc - 14:38
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tw: violence, coups et blessures
“Relax! I’m fine!” Elle réplique, enfant revêche, mais elle a la main qui masse les os au niveau de son cou qui ont souffert de leur rencontré avec l’add-on. Elle devrait se terrer immédiatement devant l’air de Georgie, mais elle est gonflée d’adrénaline alors elle bombe le torse et monte sur un sommet de suffisance. “I know how to use a gun!” en théorie. Sa mémoire automatique a enregistré un nombre phénoménal de contenu concernant les armes à feu : comment les assembler et les désassembler, comment les tenir, comment les utiliser de façon sécurisée, elle n’a juste jamais tiré. C’est un détail.
Et puis, ce n’est pas vraiment à elle de rendre des comptes. Il y a une scène de carnage autour d’elles, des corps, le van éventré, un vacarme assourdissant avec les échanges de feu et Cid ne serait pas étonnée que des curieux se cachent derrière leurs rideaux pour regarder ce qui se passe. L’Underapple a son lot de déconvenues mais les habitants restent des gens ordinaires pour la plupart, ce genre de scène ne fait pas non plus partie du quotidien. “Who were these guys anyway? They were after you right?”
Rares sont les moments pendant lesquels Cid considère l’altérée pleinement. Il y a toute cette vie criminelle qu’elle prend bien soin de ne pas commenter, parce que Georgie est comme une membre de sa famille, une tante qu’on laisse toujours entrer dans la cuisine mais qui a toujours droit au meilleur service.
Mais maintenant, la mutante doit recoller tous les éclats de miroir, enregistre l’image des bras robotique tâchés de sang. C’est elle G.IA, qui fait tourner son réseau et garde son territoire comme une cheffe de gang. Et de fait, elle a des ennemis et elle a son nom sur les lèvres de tous les petits merdeux qui veulent se faire connaître dans les bas-fonds. “So what do we do now?”
Ca, ça n’est pas dans sa bande de mémoire automatique. Et maintenant, elle ne peut pas juste rester dans un coin, elle est impliquée, que Georgie le veuille ou non. La façon qu’elle a de croiser ses bras contre sa poitrine montre son air résolu.
(#) Dim 17 Déc - 12:35
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La simple et bonne raison pour laquelle Georgie n’a jamais voulu d’enfant est la suivante: les enfants sont chiants. Iels n’en font qu’à leurs têtes et n’écoute jamais la raison des adultes. Georgie aimerait dire qu’elle a fait partie de ces adolescents turbulents, qu’elle a fait les 400 coups et qu’elle avait un dossier pour une DIY ou quelque chose dans cette veines.
La réalité est que Georgie a commencé a travailler très tôt pour reprendre le business de son père et que ça n’a jamais été facile.
Elle n’avait pas le temps d’être un gosse insupportable comme l’est Cid en ce moment. “I know how to use a gun! – And you know how to take a bullet?” Elle ne laisse pas de place à l’assurance déplacée de Cid. Lae gamin.e aurait pu mourir, parce qu’elle n’est que chair et qu’il n’y a rien de métallique dans ces petits os.
Marisol aura sa peau.
Elle passe une main dans ses cheveux, puis une deuxième, puis une troisième. “You’ll be the death of me.” L’arme est défaite par l’Add-on, sans que Georg.IA ne regarde ses prothèses. “I don’t know who those fuckers are and sure as hell I wouldn’t tell you otherwise. – So what do we do now?.” Georgie échappe un long soupir. Il est beaucoup trop tôt pour ça. “What you’re gonna do is.” Elle ouvre la porte arrière du van, indique à Cid de s’asseoir. “You’re going to call the docks and tell them we won’t be making it this morning. And you’ll stay seated, for when the hype dies down. You’d want to be closer to the ground.” Elle est prête à parier son prochain massacre à la surface que Cid ne l’écoutera pas.
Mais elle ne veut même pas s’assurer que Cid le fasse ou non. Elle contourne le van et va chercher sur le lieu du crash son téléphone, prie pour qu’il ait survécu d’une manière ou d’une autre. Une fois qu’elle constate que son appareil va bien, elle le lance à Cid. Et puis, elle va se charger d’un rôle qu’elle a longtemps fait à partir de 2005: Croque Mort.
(#) Mar 26 Déc - 11:29
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tw: violence, mention de massacre
Cid a l’ultime décence de ne pas répondre. Elle sait qu’aux yeux de Georgie, elle n’est encore qu’une enfant. Pire encore, elle est l’enfant de ses amis. Alors elle rumine chaque contre argument et se contente de chopper le téléphone et de suivre les instructions de la villain.
Avec l’importateur, elle bredouille une excuse vague, convient d’un nouveau rendez-vous qu’elle promet d’honorer puis raccroche en même temps que la sensation de malaise lui remonte le long de la colonne vertébrale. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir dire à sa mère ? Il y a déjà bien trop d’inquiétude dans son coeur pour en rajouter, Cid le voit à ses traits qui vieillissent plus vite qu’auparavant.
Et au lieu de l’aider à alléger son coeur, elle prenait une voie dans laquelle elle ne maîtrisait rien, ne comprenait pas les codes et s’en retrouvait en plus complètement dépendante. Le red dans les veines valait-il la peine que ça causerait à sa mère ? A sa famille ?
Mais elle, n’était-elle que l’appendice des Lopez, privée du droit à l’erreur et de son libre arbitre parce qu’il y avait un quota de tragédies atteint dans le foyer ? Elle ne pouvait pas vivre éternellement dans la bulle plastique fabriquée par sa mère. Et pourtant, quel privilège dans ce bas monde.
Un grognement la tire de ses pensées. Son regard se pose immédiatement sur l’individu qu’elle avait neutralisé depuis le haut du camion. Cid regarde à droite, puis à gauche, s’attendant à ce que Georgie se matérialise pour prendre la situation en main, mais l’altérée semble occupée de son côté, et elle ne préfère pas imaginer à quoi exactement. Les corps sont abstraits tant qu’elle ne les voit pas. Elle n’arrive pas à vraiment enregistrer le fait qu’elle a assisté à un massacre. Ni qu’il puisse s’agir du quotidien de la femme qu’elle a toujours connue.
Elle se lève quand elle voit l’homme commencer à bouger le bras qu’il passe sur sa tête là où l’outil lui a laissé une bosse monumentale. Cid est vive, en deux pas elle est au-dessus de lui, le pied sur sa nuque comme une menace. “If I were you, I would not move.” Elle fronce les sourcils avant de reprendre. “Actually, if I were you, I would try to run away from G.IA as fast as possible but it’s just not your luck.” Mais à l’instant même, elle réalise ce que ça pourrait impliquer de le laisser entre les mains de l’altérée. Elle le tuerait sûrement. Et alors Cid serait obligée de concilier avec la pile de corps.
Elle fait un pas en arrière, prend quelques secondes avant de réfléchir, mais elle finit par céder à la peur de la colère de G.IA.
“Georgie?” Elle appelle, un brin d’hésitation dans la voix. “This one just woke up.” Son air désolé est la seule réponse à l’expression de terreur qui arrondit les yeux de l’inconnu, qui évalue ses chances de fuir et conclue sûrement qu’elles sont de zéro.
(#) Mar 26 Déc - 13:46
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Dans les leçons de vie, Georgie a appris à toujours vérifier que les morts l’étaient bien. Leur monde, scindé entre les pouvoirs et les améliorations technologiques fait qu’elle a rencontré trop souvent des personnes qui pouvaient tromper la mort.
Une erreur que Georg.IA ne commet plus, ne laisse rien au hasard ou a une plutôt certitude que la balle a atteint un organe vital. Pour peu qu’elle sache, l’organe peut être mécanique et ne pas fonctionner de manière organique.
Les nuques sont brisées à l’aide de ses add-ons, le rythme cardiaque vérifié de sa main humaine plaquée contre les gorges tout juste maltraitées.
Puis, elle entend la voix de Cid qui l’appelle et elle se retourne rapidement, constate que l’enfant n’a pas bougé - trop - mais qu’il y a un invité indésirable. Elle se penche un avant, l’add-on saisit le responsable par la cheville. Il se débat et hurle dans le vide de la nuit. “You sh-” Elle s’arrête en regardant Cid.
Non.
Cid doit apprendre.
Cid a surement déjà vu.
Et si ça peut ralentir les ardeurs de Cid de se frotter à la criminalité de leurs quartiers, alors Georg.IA n’est pas contre un peu d’enseignement à la dure.
La vie n’a jamais été douce pour elle.
32EEC6 =’24:6Cbattre l’acier
“Watch.” Mais elle ne regarde pas Cid dans les yeux non plus, quand l’homme est récupéré du sol, soulevé comme s’il ne pesait rien, collé contre Georgie, ses bras qui le piègent, lui qui tente de marchander, de raisonner. “They all beg, in the end.” La nuque est craqué par la chaleur de ses mains humaines. Il y a un petit twitch, puis juste le poids de la mort.
Elle l’embarque sur son épaule, et va le remettre avec les autres, alignés, éteints.
Georgie les regarde un instant, mais ça ne lui éveille rien. Elle a plus de tristesse devant son van détruit, parce qu’elle sait les complications que ça entraine. “Gimme the phone, Cid, I’m gonna find us a ride back home.” Elle s’installe à son tour à l’arrière de son van, qui grince sous son poids, cherche dans ses contacts une solution.
(#) Jeu 11 Jan - 1:48
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tw: violence, mention de massacre
Dans aucune vie, elle n’aurait pu imaginer que l’événement qui la fasse basculer définitivement dans la vie adulte soit un massacre de sang froid après une tentative de règlement de compte.
Toute protestation meurt dans sa gorge quand les bras mécaniques se déploient etsoulèvent le malheureux qui geint et demande à être épargné. Cid hésite à désobéir et à détourner le regard, mais le temps de débattre intérieurement est suffisamment long pour que le craquement sinistre retentisse. La mort arrive tellement vite.
Peut-être qu’elle exagère, mais il lui semble que le geste a fait plus de vacarme que l’accident de voiture. Carrosseries pliés, nuques brisées, il n’y a plus qu’un cimetière autour d’elle, une désolation qui lui assèche la langue et lui coupe toute pensée. Le choc. Le regard désoeuvré qu’elle lève vers Georgie ne dit qu’une chose : was it necessary?
Cid comprend mieux pourquoi il y a un voile de tristesse dans les yeux de sa mère quand elle conseille à son amie de toujours de faire attention. This place dit-elle ensuite en espagnol avant de disparaître dans une série de marmonnements.
Est-ce que c’est vraiment cet endroit qui creuse la morale de tout un chacun au point de ne répondre que de violence ? Ou est-ce que c’est déjà en chacun d’eux ? Combien de temps avant qu’elle ne se transforme elle aussi en G.IA, comptant les corps comme si elle ne transportait que des sacs. La violence n’a jamais picoté les doigts de Cid, du moins pas au point de les serrer autour du cou de quelqu’un. Elle a des petites montées de colère, comme tout le monde, de la frustration à souffler par le nez, le point qu’elle serre mais n’abat jamais, le coeur qui s’étouffe mais ne s’embrase pas.
Sans mot dire, elle tend le téléphone, ne trouve pas meilleur endroit où choir que le sol, ses jambes tremblent légèrement et elle les ramène contre elle, genoux sous le menton, prostrée. “Mom.” Il y avait toute une phrase dans sa tête mais seul ce mot franchit ses lèvres. “I need to call mom.” Et sur la fin, l’inflexion d’un début de panique se fait entendre. Quoi dire. Comment lui dire. Elle qui a le coeur déjà rongé d’inquiétude et plombée d’une tristesse comme un trou noir, dont l’expansion constante menace de la consumer entièrement. “But we can never tell her what happened.” Sa voix est percée d’une forme de résolution qui tombe comme un couperet. Sur le sujet de sa famille, elle sait très bien se montrer intransigeante.
(#) Dim 28 Jan - 12:39
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Georg.IA ne prend aucun plaisir à tuer, ni à regarder le changement dans les yeux de Cid. Ca fait longtemps, qu’elle est détachée de ces semblants d’émotions humaines, ou alors il lui faut une succession de stimulis spécifiques, pour que la fibre humaine s’éveille.
Le reste, ce qu’elle montre, n’est qu’une réplique, un code enregistré et joué, une commande qui se perd, pour paraître comme elle est.
Etait.
Comme il n’y a aucun plaisir, il n’y a aucun remord non plus. Elle a traversé ça un jour, y a survécu. Elle est même plutot surprise, G.IA, que ça ne soit pas arrivé plus tôt à Cid, toujours fouré.e quelque part où il ne faut pas.
Jamais le mauvais endroit, le mauvais moment.
Jusqu’ici.
“Hm”, échappe la machine quand Cid parle de Marisol. “I think she’ll know.” Parce que Marisol a cette attention des mères, qui ne perdent aucun miette de ce qu’il se passe chez ses enfants. “I can’t make a van magically appear.” Elle ne regarde déjà plus Cid, son attention portée sur le semblant de technologie entre ses doigts humains (le tactile ne reconnait jamais son métal), cherche un contact acceptable, envoie un message de pick up à Arca. “I’ll drop you home, you’ll tell her whatever you want.” Georgie n’a jamais la prétention de se mettre entre les membres de la famille Lopez, et elle n’a pas peur de ce que Marisol peut penser d’elle: Marisol le pense déjà.
(#) Sam 10 Fév - 17:49
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tw: violence, mention de massacre
“This does nothing to you!?” Elle demande, un peu abrasive, très dépassée. L’impassibilité sur le visage de Georgie n’a rien d’humain. Cid a déjà entendu parler du phénomène des altérés dont la conscience est rongée par la machine, s’écroule sous le poids du métal et des circuits, finit par ne voir le monde qu’à travers des rangées de 0 et de 1. Elle se demande aussi si c’est la vie criminelle qui a précipité les choses, ou si c’est au contraire la chute en humanité qui encourage les comportements hors la loi.
Elle adresse son dernier soupir à la voûte de béton mais sait bien qu’elle n’y trouvera aucune réponse. C’est difficile de s’imaginer une divinité quand il n’y a pas de ciel à qui prier. C’est en partie pour ça que les enseignements de Marisol n’ont jamais trouvé l’écho attentif qu’elle espérant.
Tous ces morts ne sont pas de son fait, mais elle en porte déjà la culpabilité, s’imagine les familles qu’ils laissent derrière eux, les amis qui attendent peut-être un message en retour, leurs enfants… Autant de visages qui s’écrasent sur un coin de son crâne et lui donnent le vertige et un début de migraine. Elle ne veut pas devenir machine, elle ne veut pas devenir insensible, c’est au moins quelque chose qu’elle sait. Cid définit toujours son avenir par ce qu’elle évite, à défaut de savoir ce qu’elle cherche.
“Don’t bother, I’ll walk home.” La situation l’angoisse trop, reste bloquée dans sa gorge, elle veut s’en extraire le plus vite possible. Elle ne peut pas rester une minute de plus au milieu d’un cimetière improvisé. “I need to be alone.”
Il n’y a pas d’échappatoire pourtant, elle se doute bien que Georgie ne la laissera pas filer. Mais elle se rend compte également qu’elle ne connaît plus Georgie, que ce n’est plus cette figure familiale qu’elle a longtemps affectionnée, mais plutôt un fantôme de fer. De légende de l’UA, elle devient petit à petit monstre du folklore. Mais Cid n’en a jamais eu peur, elle décide de ne pas commencer maintenant. Alors elle se relève, manque de flancher et se rattrape, puis elle tend la main pour récupérer son téléphone.
(#) Dim 11 Fév - 6:11
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Georgie observe Cid, ce.tte gamin.e qui puait l’assurance il y a une heure. Maintenant n’est plus qu’un individu comme les autres de l’underapple, la réalité brisée, enfin ouverte à la cruauté de ce monde. D’une certaine manière, Georgie trouve ça admirable que Marisol ait réussi à préserver lae cadet.te de la désillusion qui vient inévitablement avec leur code postal.
Elle prend quelques secondes pour répondre, choisit la meilleure chose à dire.
Étrangement vouloir rassurer Cid.
“It doesn’t anymore.” Et c’est la vérité. Georg.IA a vu trop de morts, surtout après la destruction de New York, pour que ça l’émeuve à nouveau. Elle est rentrée dans ce moule de tuer ou être tuer et elle n’en est pas ressortie.
Parce que la seule manière de s’en défaire est en mourant soi-même.
Georg.IA est très attachée à sa vie.
Même si certains pourraient débattre qu’elle fait des choix de vie dangereux.
Ca n’est pas en restant planqué que l’on vit.
Survit tout juste.
G.IA, simplement, n’accepte plus de se faire écraser, que sa liberté soit le prix de celle des autres.
Des riches.
Des puissants.
Même de la vermine.
Cid se relève, tangue et déjà le bras mécanique l’attrape par le coude, lae retient doucement. “I don’t think that’s a good idea. I get you’re upset. But the gunshot might attract others, or put people on edge. You’re safer here, with me.” Dans ce cimetière à ciel ouvert.
Mais les gens ont toujours eu tendance à détester les morts, détester ce qu’iels devriendront tous, plutot que de se détester dans l’instant présent.
Georg.IA, elle, ça ne la dérange plus.
Plus maintenant.
Elle en a trop vu.
Robot désensibilisé.
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