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Encore une page à tourner | Viktor
(#) Ven 6 Oct - 16:01
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17 septembre 2025
Franchement, entre la rencontre avec Joi et la conversation avec Zoey, je crois que j'ai juste besoin d'une chose : de calme. Mes choix sont limités pour ça. Mon domicile se fait envahir par une cousine aux demandes farfelues, les rues sont dangereuses la nuit et elles grouillent de monde le jour. J'ai juste besoin d'une petite journée en dehors de la fourmilière géante qu'est New Blossom. J'attrape mon sac à dos, je jette quelques gâteaux pré-emballés, ma gourde, mon porte-feuille, un petit calepin, un crayon et surtout mon téléphone. Toutefois, je sais très bien que je ne m'en préoccuperais pas une seconde, alors, je prend le temps d'envoyer un message à maman. Je vais au Simple Bookstore, je reviens pour le diner.
La journée avait à peine commencé, un petit 10h30 sur ma montre. Ouais, une vieille montre, appropriée pour remonter le temps pendant quelques instants. Je trouverais bien un truc à manger dans la rue pour me servir de déjeuner. J'arrive vers 11h, j'ai un peu faim, alors j'engloutis un gâteau avant de rentrer, histoire de tenir un peu avant de retourner dans ce monde hostile. Tout de suite, le calme m'envahit, ici, bien que ce ne soit pas une bibliothèque, les gens sont calmes. Mon regard se pose sur plusieurs livres, des couvertures anciennes qui dégagent une douce odeur. Mes lèvres forment inévitablement un sourire, particulièrement sincère.
Mes pensées s'apaisent alors que je fais signe de la main au libraire en service, en guise de bonjour. Personne ne va me forcer à parler, rien ne va m'angoisser, le bonheur absolu. Je me penche à plusieurs reprises pour attraper un livre, le regarder sous tous les angles. Ma prise se fait sur une vieille couverture, un livre qui se fait tout de suite une place dans mon cœur. Une édition ancienne du Traité d'Aquarelle d'Armand Cassagne, quand je dis anciennes, je parle d'un exemplaire pré 1920. C'est une blague n'est-ce pas ? Je soulève la relique du bout de doigts, m'empressant peut-être un peu trop de me diriger pour avoir des informations sur le sujet.
Je heurte une personne sur mon chemin, à l'épaule. Pa-pardon, pardon, je suis désolée, je... Viktor ? Mon regard se pose sur mon cousin éloigné par alliance, en bref, quelqu'un que maman ne considérerait peut-être pas tout à fait de notre famille vu qu'on ne partage rien d'autre que quelques souvenirs lointains. Je le dévisage un peu trop longtemps dans une posture plus que désorganisée, mes pensées fusant à toute vitesse. On s'est pas vu depuis... un bail. Bah en fait, depuis 2021 quasiment, quand on a commencé à voyager avec maman. J'ai essayé de garder un peu le contact par Argo, mais vu qu'il aime pas trop ça. J'me souviens plus de quand j'ai pu discuter avec lui.
Je reste là un peu bête avant de réaliser. Ça fait pas longtemps que... J'ai appris, je... je suis désolée, j'suis là si jamais tu veux... enfin tu sais quoi. Je parle de sa mère, y a pas besoin d'être devin pour sentir le malaise dans ma voix, le fait que je ne sais pas comment me comporter ou encore si c'est approprié de dire quoi que ce soit. Je déglutis lourdement. Tu fais quoi ici-i ? Ma phrase traîne dans la gêne, incapable de me contenir alors que je réajuste ma posture.
(#) Sam 7 Oct - 6:41
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Rayon médecine, corps humain, anatomie. Pas le genre de Viktor d'ordinaire qui a plus tendance à se perdre dans la science-fiction, ou le fantastique ou quand il se sent l'âme d'un artiste, dans les revues photos ou les magasines d'arts. Il se mordille l'intérieur des joues, tire un bouquin ancien, parcourt le sommaire, le remet en place, refait la même chose avec un autre pour finir par sélectionner une petite pile de livres en tout genre. Peut-être que là-dedans, il trouvera des réponses à ce qui lui arrive. Il hésite même à faire un tour en psychologie, histoire de voir si le corps peut réagir ainsi à une mauvaise santé mentale.
Son attention est attirée par un bouquin : « Mutant : les changements dans votre corps ». Il fixe le titre un long moment, se refuse à le sortir pour le rajouter à sa collection à feuilleter.
Quand il parvient finalement à tourner les talons, décidé à se trouver une place isolée, il se fait percuter par quelqu'un, et quelques livres lui échappent des mains. Il pose déjà un genou à terre, récupère ses trouvailles et ouvre la bouche pour s'apprêter à déverser les mots rassurants habituels : vous en faites pas c'est rien, c'est pas grave … Mais il relève immédiatement le nez quand il entend son prénom, reconnaît sans mal la petite blonde.
Oh, Sage.
Il lui faut deux secondes pour revenir sur terre et se redresser, coupé de sa petite bulle alors qu'il n'imaginait pas croiser le moindre visage connu, encore moins sa cousine éloignée.
Sa pile calée sous le bras, il ne peut pas s'empêcher d'être gêné de cette rencontre. D'aussi loin que les deux s'entendaient bien, à l'époque … Les temps avaient changé, et Viktor avec. Entre autre, depuis la mort de sa mère, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Et il en avait honte.
Il ouvre la bouche, cherchant quelques banalités d'usage à lui offrir, mais elle prend les devants, entrant directement dans le sujet qui fait mal. Comment lui en vouloir ? Viktor se doute bien que c'est un sujet délicat pour les autres, et qu'il est difficile de savoir se comporter face à quelqu'un en deuil.
Son regard se défile une fraction de seconde. À nouveau, il est projeté le jour de l'enterrement et encore une fois, il se dit que c'était encore pire à vivre que la mort de sa mère en elle-même.
Oh … oui, merci …
Quoi dire d'autre ? Il accompagne ses baragouinements d'un bref sourire sans joie, sert ses livres contre lui un peu comme s'il s'agissait d'un doudou rassurant. Il a pas vraiment envie de parler de ça. Il n'a pas vraiment envie de parler tout court, trop perturbé par ce qui lui arrive en ce moment, par ces démangeaisons atroces dans le dos et ses deux bosses étranges à ses omoplates. Il aimait bien sa cousine éloignée, à l'époque. Aujourd'hui... honnêtement il ne porte plus vraiment intérêt à grand chose à part conserver son calme à tout prix quitte à détruire des amitiés.
Je … lis. Ça m-me change les idées. J'aime bien le calme. Et leurs thés sont sup-p-per bons. Et … et toi ? Lecture, aussi, je suppose.
On a vu mieux, comme retrouvailles.
(#) Mer 11 Oct - 18:10
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17 septembre 2025
Je me racle un peu la gorge, le malaise est perceptible entre nous, il nous étoufferait sans attendre s'il était dangereux. L'adolescent me reconnait à son tour, bien que cela fasse longtemps. Et pourtant, cela ne suffit pas à alléger l'atmosphère pensante par notre propre perception, deux gamins enfermés dans leur tête. Mes paroles sont vides, inutiles et déjà entendues, pourtant, je n'avais rien d'autre dans mon registre. Ma compassion est réelle, mais ne pourra pas toucher Viktor. Comme moi, à l'époque, rien ne pouvait m'atteindre. Un vague sourire, un remerciement qui est là pour faire façade. Je regrette d'avoir abordé le sujet, mon angoisse vient ronronner, me rappeler que le contact humain entraine inévitablement des erreurs, du danger, des déceptions.
Mes oreilles captent la voix de mon ancien ami, m'indiquant qu'il est là pour lire, profiter du calme et du thé. Une conversation qui me plait déjà beaucoup plus et qui détend la tension qui s'était très vite ancrée dans mes épaules. Mon regard se fait moins confus. Je voulais me détendre un peu, que le monde me fiche la paix pour une seule journée. Oublier ce qu'il se passe en dehors de ses murs en feuilletant des livres au calme. Seule. Ma réponse coule si naturellement en dehors de mes lèvres, comme une vérité trop compliquée à cacher. Mes pensées apaisées l'espace d'un instant viennent m'assaillir à nouveau, réalisant ce que j'ai dis. Enfin, ça veut pas dire que tu dois partir, j'veux juste... me reposer.
Je ne peux décemment pas évoquer l'agression que j'ai subis, les demandes de Zoey ou mon stress par rapport à mon retour à New Blossom. Ce n'était plus qu'un inconnu d'un autre monde, une autre époque maintenant révolue. Je ne suis plus la même personne qu'il a connu, gamine pétillante face à l'ombre d'elle-même. Je grimace légèrement à cette pensée. Lui aussi à l'air différent. Tu as trouvé des livres intéressants ? On peut s'assoir pour prendre un thé si tu veux. Je fini par me rappeler du livre que j'ai trouvé un peu plus tôt, paniquée de ne pas le sentir de mes mains, avant de réaliser bêtement qu'il était tombé au sol. Ma première grimace s'intensifie alors que je ramasse l'antiquité du sol, inquiète de son état. Je passe doucement mes doigts dessus, pour le dépoussiérer ou tenter d'effacer l'affront que j'ai commis et puis, je reviens le plaquer contre moi. C'est à cause de lui que je te suis rentrée dedans. dis-je en désignant timidement l’œuvre littéraire.
Je m'approche doucement du comptoir, plus avisée cette fois, moins emballée par ma découverte, surtout que je risquerais de percuter quelqu'un avec une tasse et là, le bouquin ne s'en remettrait tout simplement pas. Moi non plus à vrai dire ! J'attends de voir si Viktor souhaite s'asseoir avant de me diriger vers le comptoir, à défaut, je peux lire quelques pages en buvant un doux thé, cela me permettrait souvent de rester plus tempérée.
(#) Ven 20 Oct - 6:24
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Il hoche la tête. Le calme, les livres, la solitude, les murs réconfortants de la bibliothèque. Viktor comprend. Sur ça, ils se ressemblent sûrement beaucoup.
Mais les deux camarades sont mal à l'aise malgré tout. Le jeune homme ne pensait pas croiser quelqu'un de connu ici, et encore moins quelqu'un qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Son cerveau est à dix milles lieux de faire la conversation, et encore moins une conversation banale. Alors, qu'elle préfère lire, ça l'arrange.
Je... me penche un peu sur la biologie humaine. Sur … aussi sur l'influence des mutations sur le corps.
Il se racle la gorge, se mordille l'intérieur de la lèvre, regard fuyant. L'excuse ne tarde pas à arriver pour expliquer son intérêt pour le gène mutant et les quelques titres de livre plutôt interpellants.
Je risque de bientôt rejoindre CERBER. Mon stage d'un an s'est terminé y'a quelques temps, et ils m'ont rappelé.
C'est faux, bien sûr. Pourtant, il hoche la tête, comme pour valider son propre mensonge, lâche un bref sourire. C'est de toute évidence la suite logique de sa vie. Être dans les traces de papa, devenir sa fierté.
Je préfère avoir le plus de connaissances possibles avant de sauter dans le grand bain.
Il la suit du regard quand elle ramasse le livre qu'elle a fait tomber, lorgne sur le titre. Un recueil d'arts ?
Ca a l'air sympa. Va pour un thé.
Il l'accompagne au comptoir. D'après ce qu'il se souvient, Sage n'est pas le genre à bavarder pour ne rien dire. S'il n'a pas à broder la conversation, ça lui va.
Au passage, il se commande un thé à la lavande. Doux, agréable, au parfum d'antan, d'un monde de Nature qu'il n'a pas vraiment connu mais dont il se sent attiré.
Les livres sont posés à côté de lui. Du menton, il désigne le bouquin de la jeune femme. Tout, plutôt que de parler de lui. Au passage, il s'assure d'avoir bien mis sa montre connectée en silencieux.
T'en as besoin pour une occasion particulière ? Ou juste pour toi ?
Il se souvient qu'elle a toujours été assez attirée par les arts à la base. La retrouver ici, ce n'est pas surprenant.
(#) Ven 20 Oct - 8:02
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17 septembre 2025
Inconsciemment, mes yeux brillent d'intérêt lorsque Viktor parle de s'intéresser à la biologie humaine et à l'influence des mutations sur le corps. Je n'ai jamais pensé à me renseigner dessus, pourtant, ma mutation m'a drastiquement influencée et le fera probablement pour le reste de ma vie. J'aurais presque laissé ma voix s'élever, mais c'est le raclement de gorge du blondinet qui m'arrête net. Son regard glisse sur le côté, comme pour me fuir. Je me pince les lèvres. Il compte donc aller chez CERBER et c'est pour cela qu'il se renseigne... C'est assez évident finalement. Oh... oh d'accord, oui bien sûr. Ma déception est grande, presque perceptible, mais je n'insiste pas, je connais le positionnement des Everest sur les mutants.
Pourtant j'espère au fond de moi que c'est un intérêt sincère et non pas juste des pseudo-devoirs qu'il s'impose lui-même. C'est tellement dommage, tous ces gens qui rejettent mutants ou altérés, ou les deux. C'est pas moi à mon échelle qui va y changer quoi que ce soit. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches alors. dis-je avec un doux sourire. J'aurais voulu ajouter quelques mots, n'oublie pas que les mutants ne sont pas tous des monstres, mais je ne veux pas gâcher l'instant. Même si c'est futile, même si j'assume qui je suis, même si ça me terrorise. Si tu as besoin, j'ai trouvé quelques forums qui parlent de mutation ou d'altérations, mais le ton est un peu euh... comment dire... Je marque une pause. Je sais comment dire, c'est des gens comme moi, mais sans trop me mouiller, c'est plus compliqué. Pas assez adapté. Ils sont un peu perchés. Ouais ça devrait passer, un truc que Zoey pourrait certainement sortir.
Ma proposition d'un échange posé autour d'une boisson chaude semble lui plaire. Je m'approche du comptoir, je suis vraiment une anglaise perdue ici. Je commande leur meilleur thé, rien de fantaisiste, juste la pureté de la tradition. J'esquisse un sourire avant de demander si le livre que je tiens est à vendre. La réponse est simple, il faut voir avec le patron directement. Ce sera pour un autre jour tant pis. Viktor désigne mon antiquité alors qu'on attend nos tasses, sagement assis. Mon visage s'illumine à nouveau. C'est pour moi ! Enfin j'espère ! D'un côté, je regretterais de priver les autres d'une si belle antiquité, tu as vu ? C'est un modèle datant d'avant 1920, il y en a bien eu des réédition, mais c'est un original rare ! J'y crois pas d'être tombée sur ça ici ! Ils savent même pas s'il est à vendre, c'est quand même fou ! Tu... euh... Je m'arrête en bafouillant avec de me frotter nerveusement la jambe.
Je m'étale, je m'étale, si ça se trouve ça l'intéresse pas du tout. C'est le moment parfait pour que nos boissons arrivent. Les tasses sont délicates, comme les arômes qui s'échappent d'elles. J'acquiesce avant de dire que je paiera pour les boissons en partant. J’agrippe ma cuillère, tournant doucement le liquide. C'est un peu spécial comme livre, c'est un traité sur l'aquarelle. Mon regard parcours les couvertures des livres qui sont posés du côté du garçon. Tu viens souvent ici ? Je pose ma cuillère un instant, sur le bord de la sous tasse, observant mon interlocuteur. Je suis pas non plus la plus à l'aise et c'est pas forcément simple de trouver de quoi parler.
(#) Mar 31 Oct - 6:07
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J'espère aussi.
Il capte un changement dans son regard, un pétillement, aussi vite arrivé, aussi vite reparti. Mais Viktor n'a pas assez de codes sociaux pour comprendre sa déception, et il ne cherche pas à poser d'avantage de question, se contente d'un sourire, songeant à son mensonge qui risque de devenir très vite réalité. Enfin, il en doute de plus en plus. Que ce soit par rapport à ses propres désirs que concernant ce qui lui arrive en ce moment.
Ses sourcils se froncent quand elle lui parle des forums qui parlent des mutations.
Perchés ? Perchés comment ? Pro-mutant, c'est ça ?
Il réfléchit, garde l'info de chercher sur Internet dans un coin de son esprit. S'il lui faut pour ça infiltrer les sites pro-mutants, alors il le ferait.
Si ça peut me permettre d'avoir des connaissances en plus, peu importe leurs inclinaisons. Tout est bon à prendre, surtout si ça me permet de mieux les connaître. Leur état d'esprit, ce genre de chose. C'est mieux d'en savoir le plus possible.
Une fois assis au comptoir, le sujet s'oriente vers la lecture de Sage, qui éveille la curiosité de Viktor. Il sourit légèrement en constatant que la jeune femme semble toute passionnée par cette œuvre et qu'elle se lâche pour l'expliquer … avant de s'arrêter comme si elle pensait être allée trop loin dans son enthousiasme.
Trop cool. Et ça p-parle de quoi ? Enfin … c'est quoi le sujet ? C'est à propos d'un artiste en particulier ? D'un mouvement ?
Délicatement, il attrape le fameux livre qu'il ouvre au hasard pour en détailler l'intérieur, s'arrêtant sur certaines œuvres qui lui tapent un peu plus à l'oeil.
J'ai toujours aimé l'art, lui apprend-t-il d'une voix calme. Mais je m'y suis jamais … réellement intéressé. C'est pas vraiment mon monde.
Pas vraiment son monde d'après son père. Trop compliqué d'aller à l'encontre de ce qu'on attend de lui, de se battre pour ses propres convictions. Viktor est assez pacifique en règle générale. Flemme de se battre, de s'imposer. Et puis il a tellement envie de rendre Blake fier de lui qu'il n'oserait jamais.
Il rajoute un sucre dans la jolie tasse qu'on dépose devant lui, une lichette de lait. Son père léverait les yeux au ciel. Déjà, normalement, c'est du café qu'on boit, pas du thé. Mais alors rajouter tous ces artifices … ridicule.
Ses prunelles se relèvent vers le visage de Sage.
Assez souvent, oui. Mais là ça faisait un moment que j'étais pas revenu. Depuis que …
Il marque une pause, sa respiration se coupe brièvement, voit passer dans son esprit le corps sans vie de sa mère exposé dans son cercueil.
Enfin, ça faisait un moment. Et toi ? C'est étonnant qu'on se soit jamais croisé. Tu fais quoi, en ce moment ? C'est un beau bordel, qu'il se passe, partout, pas vrai ? On les arrête plus.
Les mutants, bien sûr. Viktor ne connaît pas vraiment la position de Sage à ce sujet, mais il est à des années-lumières de l'idée de respecter les opinions des autres là-dessus. Comme son père le dit, ils font beaucoup trop de mal pour qu'on les accepte. Trop dangereux.
(#) Jeu 9 Nov - 14:54
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17 septembre 2025 | TW : Aucun
Hum oui c'est ça, pro-mutant. Une façon plus politiquement correcte de le dire que la vague imitation que j'ai tenté de réaliser de ma cousine. Il souhaite en savoir plus sur les mutants, même si c'est dans le cadre de son futur travail, il a une approche plus douce que je n'aurais attendu. Peut-être est-ce que ça me rassure quelque peu ? Est-ce qu'il serait une personne plus proche de mon âge à qui je pourrais en parler ? Je souris juste, doucement. Il ne faut pas que je m'excite et que je m'emballe. Il faut que je me protège et donc, détourner la conversation vers les livres, le thé, l'endroit de manière général, c'est parfait. Je suis surprise que Viktor porte autant d'attention au livre que j'ai récupéré, ça me fait profondément plaisir, alors immédiatement, je reprends alors qu'il feuillette l'antiquité.
C'était un professeur d'art qui l'a écrit, ça parle de technique de peintures pour obtenir le résultat souhaité et aussi des différents matériaux que tu peux utiliser, par exemple, y a des papiers qui sont meilleurs pour certains rendus avec certaines techniques d'application de la couleur ! De manière général, il parle du choix des pinceaux, des pigments, de leur utilisation et c'est pleins de conseils pratiques avec des démonstrations de composition artistique ! Je trouve son approche sur la création de la profondeur grâce à l'aquarelle incroyable ! Je désigne quelques images du doigt, pour illustrer mes propos, tout en essayant d'être délicate avec les pages. Bien sûr que je l'ai déjà lu, mais une version rééditée et surtout numérique en réalité. D'où le fait que je sois subjuguée devant un original si rare. C'est un incontournable si on veut se renseigner sur l'aquarelle.
À nouveau, la douceur s'étend dans mon sourire en réponse à la constatation de Vik'. Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir se plonger dedans et de pouvoir pratiquer l'art. Si tu veux t'y intéresser un jour, je serais ravie de te montrer ! Mes doigts effleurent les siens, alors que je les ramène jusqu'à ma tasse pour souffler sur la surface et boire une gorgée. La conversation s'étale sur la présence dans les lieux, je sens à l'arrêt dans sa phrase qu'il parle de la mort de sa mère. Je me pince les lèvres. Dois-je dire quelque chose ? Ou faire comme si je n'avais pas remarqué ? Il continu après un silence court. Sa réponse me déstabilise... On ne les arrête plus ? Qui ? Les humains ? Les mutants ? Les altérés ? Plus qui ? Je fronce les sourcils et décide de me concentrer sur ce que j'ai compris. Je venais un peu quand on était ici, mais vu qu'on a beaucoup voyagé avec... Je m'arrête en me rendant compte de mes mots et reprend assez vite. ...ces dernières années, j'ai pas trop pu venir.
C'est un bon résumé, compliqué de venir dans ce havre de paix quand on est au Japon ou dans un quelconque autre pays. Mais vu que je reviens au moins pour un moment à New Blossom, on se croisera peut-être ! J'aimerais penser à ces rencontres comme un évènement purement optimiste, mais je ne suis pas sûre que lorsqu'il apprendra ma nature profonde, Viktor soit toujours aussi amical. Sinon, je fais pas grand-chose, j'essaie euh... de trouver ma place on va dire. Pour ne pas dire que je reste enfermée chez moi, pour éviter de me faire agressée ou de blesser d'autres personnes. Je soupire, puis je fixe l'eau chaude aromatisée dans ma tasse. Qui est-ce qu'on arrête plus ? Je sens que je vais regretter ma question, mais c'est communément une réflexion qu'aurait Zoey et je ne peux pas lui en vouloir à lui non plus, d'avoir ce genre de positionnement quand on connait son père. Peut-être que je me trompe, mais après quelques secondes supplémentaires de réflexion, ça semble bien être la seule réponse plausible.
(#) Lun 13 Nov - 6:55
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Il écoute, attentif et curieux, ce qu'elle a à lui dire concernant le recueil d'arts qu'elle a récupéré, laissant son regard glisser sur les pages colorées et sur les œuvres qu'elle lui désigne pour mieux illustrer ses mots.
Tu peins, alors ? S'enquit-il en lui jetant un regard par en-dessous. J'ai déjà essayé, plusieurs fois. Je suis très mauvais. Rien qu'en dessin, de toute façon.
Et c'est quelque chose qu'il déplore, même s'il sait que ça peut s'apprendre. Il n'a aucune technique, mais également aucun talent de base. Ses compétences sont semblables à celles d'un gamin de huit ans, et encore. Il suffit de voir son écriture en pattes de mouche pour se faire une idée de la qualité de ses dessins.
Il a un sourire quand Sage dit qu'elle serait ravie de lui faire découvrir cet univers.
Ça me changerait, ce serait top.
Il boit lentement son thé. Finalement, la présence de la jeune fille est agréable. Il ne se sent pas perturbé, pas forcé de se comporter d'une certaine manière, et elle a le mérite de lui changer les idées, chose qu'il ne serait sûrement pas parvenu à faire s'il s'était enfermé dans sa petite bulle en solitaire. À ses nouveaux mots concernant sa présence ici, il se contente de opiner du chef, pinçant les lèvres.
Avec plaisir, j'ai toujours tes contacts il me semble.
Un bref rire lui échappe. Elle essaie de trouver sa place. Il ne peut que relater à ça, lui-même ne sait tellement pas qui il est qu'il a préféré choisir la voie simple: faire comme papa. Au moins, ça lui donne des objectifs, il a déjà quelques accomplissements à son actif, et son avenir est tout tracé. Il aura de l'argent, un entourage. Probablement qu'il se trouvera une femme, il aura des enfants, et il pourra vieillir tranquillement. Une vie classique pour un jeune homme classique.
Qu'est-ce qu'on arrête plus ?
Il relève les yeux sur elle, fronce vaguement les sourcils.
Hm ?
Il lui faut une fraction de secondes pour capter qu'elle fait référence à ses précédentes paroles.
Sans honte, sans filtre, il répond, ne voyant pas le soucis de ses mots extrémistes.
Oh. Les mutants, bien sûr. Non seulement ils sont de plus en plus nombreux, mais en plus ils s'imposent de plus en plus. Y'a qu'à voir les actualités. On est à pas grand chose de se faire tous éradiquer, nous autres humains, pour qu'ils puissent avoir les pleins pouvoirs.
Il a une vague grimace, tripote sa tasse encore fumante.
C'est pas vraiment rassurant. On se sent tous menacé au quotidien.
(#) Lun 13 Nov - 13:34
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17 septembre 2025 | TW : Mention holocauste
Un léger rougissement s'étale sur mon visage. Oui, je peins un peu. J'oublie parfois que tu ne passes pas sur Argo comme Meg. On me dit souvent que ce que je fais est mieux que pas mal, mais j'ai toujours des difficultés à le saisir. Je fais une petite moue avant d'ajouter. Je peux te montrer si tu veux. Mes joues reprennent progressivement une couleur plus classique pour se laisser dessiner un sourire lorsque Viktor évoque que lui montrer le milieu de l'art lui plairait. Peut-être que les années sans une parole ne sont pas un gouffre si insurmontable ? Peut-être qu'il pourrait être mon ami ? Ce n'est pas comme si j'en avais énormément, en réalité, aucun. Des connaissances amicales, mais c'est bien tout. Je me replonge dans mon thé à cette idée sûrement trop idéaliste en hochant doucement la tête lorsqu'il parle des contacts. J'ai rien changé depuis le temps. Je continue à observer le livre, que je ramène tranquillement à moi pour caresser la couverture ancienne. Ce ne sera certainement pas le sujet du jour, mais il faudra vraiment que je revienne voir le patron.
D'un signe, je demande si le livre peut être conservé pour l'instant, comme réservé, si jamais il est à vendre et je le tends au libraire. Mon attention se reporte sur Viktor qui me répond avec toute l'honnêteté et la désinvolture du monde. Les mutants, de plus en plus nombreux, éradication des humains, menacés aux quotidiens. Ces mots sont si fort, si ancré qu'ils me semblent presque irréel. Et s'il était conscient de ma nature, de celle de ma famille qu'il a connu depuis quelques années, que dirait-il ? Est-ce qu'il leur a vraiment donné une chance un jour ? Pourquoi est-ce que l'humanité a besoin de trouver un coupable parmi ses rangs autre que sois-même ? Je soupire, tentant de déguiser celui-ci en soufflant sur mon thé avant d'en prendre une plus grande gorgée. Je le détaille. C'est pour ça que tu t'intéresse à l'effet des mutations sur le corps ?
Mon sourire est plus effacé, plus récalcitrant, même si je comprends qu'il puisse se sentir menacé... Il y a bien une raison pour laquelle maman s'est toujours tenue éloignée de Blake. Tu penses qu'il faudrait éradiquer toute la population mutante, comme pendant l'holocauste donc ? Enfants, comme adultes et personnes âgées ? C'est une image assez violente, mais parfois, les personnes sont si aveuglées par leur haine qu'elles ne réalisent pas ce qu'elles disent, c'est peut-être le cas de Viktor. Ou alors, il sera totalement d'accord avec ça et il baissera grandement dans mon estime. Je pianote quelques instants sur le comptoir. Tu sais, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Je ne suis pas d'accord avec toi, tous les mutants ne sont pas une menace pour les humains restants. Je suis d'accord que certains le sont, mais ce n'est pas leur nature qui devrait les définir. Après, quoi que tu décides de penser, c'est ton choix, si tu sais ce que tu prônes.
Comme d'habitude, trop sérieuse quand je parle à quelqu'un qui veut détruire mutant ou altéré ou encore, réduire les humains à des créatures faibles. Je n'aime pas ces extrêmes, je ne suis pas la pour les forcer à changer, mais c'est dommage. Je reprends une gorgée de douceur pour faire descendre ses mots amers. C'est pour ça que tu tiens à rejoindre CERBER ?
(#) Mer 29 Nov - 8:34
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Ah, oui, non. Je suis pas trop trop technologie, admet-il dans un petit froncement de nez. Il sait qu'il a toujours passé un peu pour un alien au sein de ses camarades. L'Argo, le monde virtuel, les jeux vidéos en règle général, ça n'a jamais trop été son truc même s'il a tenté quelques fois. Malgré son téléphone dernier cri, il a toujours préféré la compagnie calme d'un bouquin ou d'un simple film sur un écran, comme à l'époque.
Il a un petit sourire, se penche un peu sur elle.
Oui, montre-moi, souffle-t-il, ravi qu'elle lui fasse assez confiance pour lui partager ses œuvres.
La douceur de la conversation s'effrite alors que le sujet s'oriente sur les mutants et la lecture de Viktor. Sa main glisse sur la couverture, gêné de la question de Sage.
Entre autres, oui. Je suis curieux de voir comment ça peut influencer sur le corps. Sur les gênes, le sang, la b-biologie humaine dans toute son entiéreté. C'est tout de même fascinant que les mutations se rapprochent autant de ce que nos ancêtres associaient à la magie. Que ça ne soit pas juste … des tumeurs, par exemple. Comme un excès de radiations qui nous rendrait m-malade et nous tuerait. Là … ça se fond à merveille dans le corps humain. Ça me fait me demander s'il s'agit vraiment … d'humain. Si les mutants ne sont pas une race à part.
Il dit ça avec toute la fascination du monde, sans réel jugement pour autant même si ces mots sonnent dures. Ses suppositions sont purement scientifiques. Une question que ces derniers ont déjà dû étudier. Peut-être même que la réponse existe quelque part mais qu'il ne s'est pas intéressé à la mutation assez tôt pour le savoir.
Ses sourcils se froncent quand Sage fait un raccourci assez violent de ses paroles. Difficile de cacher son choc.
J'ai jamais dit ça. Il y a une différence entre l'idée de contrôler et d'établir des règles dans un monde où les différences se creusent comme ça et l'holocauste. Y'a pas que le bien et le mal, hein. Le juste milieu, c'est pas mal aussi, mais les gens ont tendance à pencher vers les extrêmes, surtout quand la personne en face n'a pas le même avis. C'est plus facile de ranger une opinion différente directement dans la case 'tout noir' plutôt que chercher à comprendre une manière de voir les choses qui diffèrent de la sienne.
Est-ce un tacle gratuit pour Sage ? Peut-être un peu, et bien malgré lui. Mais le fait qu'elle le compare d'un seul coup à ce qui s'apparenterait à un nazi, ça l'a frappé de plein fouet, aussi.
Il termine d'avaler son thé, le repose un peu plus séchement que ce qu'il aurait voulu. Il n'en faut généralement pas plus pour que la moutarde lui monte au nez, surtout en ce moment où il est autant à fleur de peau.
Ose me dire qu'il n'y a pas de mutant aveuglé par leur pouvoir qui chercherait à se venger de l'humain par la force. C'est si simple de se sentir supérieur aux autres quand on l'est réellement. Et de finir par vouloir d-dominer. Les humains sont faibles, c'est un fait. Nous sommes faibles face à n'importe quelle autre Être Vivant, même face à un minuscule insecte. Les choses qui nous ont toujours sauvé sont nos capacités d'adaptation et notre intelligence. Si en plus certains d'entres nous se retrouvent affublés de pouvoirs hors du commun, alors … On se retrouve de nouveau tout en bas de l'échelle. C'est tout. Ce n'est pas chercher à rabaisser l'espèce humaine, c'est seulement ne pas se voiler la face. C'est réel. C'est scientifique.
Il hausse une épaule, lâche un soupir. La personne de l'autre côté du comptoire qui sert les boissons croise son regard pour le détourner aussitôt. Bien sûr qu'elle a tout entendu. Mais Viktor n'a pas honte de ses propos. Ce n'est pas comme s'il souhaitait la mort.
Pour protéger ceux qui ne peuvent pas le faire, oui. Comme mon père le fait. Que ce soit des mutants, des altérés ou d'autres simples humains. Protéger les civils des dangers, point. J'y peux rien si les plus instables sont mutants.
Ses yeux accrochent à ceux de Sage. Qu'elle le contredise à présent. Il sait qu'il a raison, il connaît les chiffres, Blake lui a montré et il pourrait les réciter par coeur à la jeune femme.
(#) Ven 8 Déc - 15:14
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17 septembre 2025 | TW : Anxiété, Défaitisme
Je sors mon téléphone, en faisant défiler quelques photos de mes dessins, bien entendu, uniquement ceux jolis et sans fond. Des paysages naturels, des objets divers et variés, mais rien de semblable à mes états d'âme sur papier. Je ne dis rien, je lui montre juste doucement, s'il souhaite m'arrêter, je me doute qu'il le fera avec douceur. Contrairement à la suite de notre échange. Tu penses ? Si on veut voir le côté biologique de la chose, pourquoi pas plutôt une sous-catégorie de l'espèce humaine ? Dans un sens les caractéristiques sont semblable ? Peut-être que tout le monde deviendra comme ça ? Je souris timidement, ce genre de discussion bien qu'elle puisse vite déraper me plaît. Au final, tu as peut-être raison, les sorcières qui ont été brulées aux bûchers étaient peut-être des mutantes ? En réalité, l'idée n'est pas si folle. Des capacités inhabituelles auraient causé de la peur, une catégorisation sous forme de magie et l’extinction partielle du génome. Si j'étais seule, je rêvasserais certainement à cette possibilité, perdue dans un monde de pensée, mais il reste Viktor.
Je ne l'accusais pas lui de vouloir être complice d'un génocide, je soulignais juste là où ses propos pouvaient amener. Pourtant, il ne l'a pas pris comme ça. Je gratte doucement mon poignet, légèrement anxieuse. Il le prend très personnellement, semble presque m'accuser de ne penser qu'au négatif. Le fracas contrôlé de la tasse dans sa coupelle m'arrache un sursaut. Il ne comprends pas. C'est n'est pas une question d'extrémité ou de milieu, dans un plan qui se veut neutre, il y aura toujours des gens pour modifier, déformer ce qui a été mis en place. Il n'est pas possible de contrôler et d'établir des règles sans priver de ses libertés des individus. Et si le premier pas est fait pour voler des libertés, le deuxième pas est bien plus aisé à réaliser. Je me mordille l'intérieur de la lèvre en creusant un peu plus ma peau de mes ongles. Ses propos ne sont pas fous, juste tourné envers une minorité.
Je veux bien que certains mutants soient plus fort que des humains, mais rien n'empêche un humain de s'armer désormais... ou même d'être plus avide de supériorité et de pouvoir qu'un mutant. Je le laisse s'exprimer, je n'ai aucune raison de le couper. Je fini mon thé à mon tour, reposant ma tasse plus délicatement avant de répondre posément. Je ne t'accusais pas de vouloir tuer qui que ce soit. J'essayais de te montrer le prisme de ta pensée, certaines personnes choisiront de se servir du contrôle et des règles que tu as établis pour les déformer et blesser à nouveau. Je suis totalement d'accord avec toi sur le fait qu'une personne peut devenir folle de pouvoir en se pensant supérieure, mais un humain peut tout aussi bien le devenir et qui plus est, choisir de s'armer de technologie. Je m'arrête. Je ne sais pas ce qui te fait dire que les mutants sont plus sujets à être instable... Mais est-ce que tu as pris en compte le fait que les mutations apparaissent suite à des chocs ? Donc à des évènements qui la plupart du temps, laisserai déjà un être humain brisé et instable ?
Je baisse les yeux vers mes genoux. Je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas, je sais aussi que je m'apprête à enterrer mon amitié avec Viktor. Est-ce un mal de laisser l'humain retomber en bas de l'échelle ? Serait-ce si grave si humains, mutant, altérés disparaissaient de la surface de la planète ? Mon regard est pensif, tourné vers la fenêtre où des passants se déplacent. Mon sourire se fait plus faible alors que mon regard se pose lourdement dans celui du garçon. Je suis ravie que tu veuilles défendre tout être vivant. Je pense qu'il est trop simple de blâmer les mutants, dans quelques années, l'accès aux altérations pourront causer la même chose. Qui plus est, avec l'accessibilité du V et des altérations, il n'y aura plus de limite pour ceux qui ne souhaitent pas rester de simples humains. L'humain est peut-être voué à disparaître, après des décennies, des siècles.
Je continue à creuser ma peau. C'est le moment. C'est une page à tourner inévitablement. Viktor, l'école que je vais rejoindre, c'est un institut pour les mutants. Mon regard se fait particulièrement sérieux, lourd. Je suis née comme ça. Un tic nerveux parcourt mon visage, je peux déjà imaginer son dégoût. Si tu n'as pas envie de t'enfuir en courant, je peux répondre à tes questions.
(#) Mar 26 Déc - 4:02
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Très sympa. J’aime beaucoup.
Il sourit d’un air un peu lointain, observe les dessins de Sage, s’arrête un peu plus sur certains. Sur un téléphone, c’est jamais le mieux, mais il apprécie quand même cet échange.
J’aurais bien aimé savoir dessiner.
Son nez se fronce partiellement en repensant à ses vaines tentatives. Un enfant de huit ans ferait largement mieux. De toute façon, que ce soit le dessin ou l’écriture, Viktor possède les capacités d’un gosse. Ses professeurs parvenaient à peine à déchiffrer ses copies, ce qui lui a valu plusieurs fois de mauvaises notes.
Mais la conversation prend un tournant brusque et la magie s’envole comme elle est venue. Viktor se ferme, s’agace, déjà sur la défensive, comme s’il craignait que Sage soit en capacité de démolir ses leçons assidûment apprises.
Au départ, ça peut pourtant aller, et il écoute le point de vu de la jeune femme avec attention.
Pourquoi pas une sous-catégorie de l’espèce humaine, oui. Une nouvelle branche. Qui finira peut-être par faire disparaître la notre. Ou alors on est tous condamné à évoluer de cette manière.
Un bref rictus glisse sur ses lèvres à la mention de sorcière. Et pourquoi pas, après tout ? Peut-être que ce gène mutant existe depuis plus longtemps qu’il n’y paraît. Quant à savoir pourquoi il s’est autant développé ces dernières années … Mystère. Lesdites sorcières ont peut-être lancé un sort sur l’humanité avant de flamber sur leur bûcher.
Et puis voilà, très vite, le sang du jeune Everest se met à chauffer, et il ne se gène pas pour cracher son opinion au visage de la blondinette. Il écoute à peine ce qu’elle a à dire.
Un humain n’a pas les compétences d’un mutant, c’est pas comparable ! Il se ferait arrêter en une poignée de secondes s’il venait à péter un câble.
Il roule des yeux à la suite, sa jambe s’agite nerveusement. Dans sa tête, tout se mélange. Il ne prend que ce qu’il veut bien entendre pour mieux démolir tout ce que Sage a à lui dire.
Oh bah oui, parlons finalement d’extinction de l’humanité, hein. C’est ça que t’inspire la c-c-cohabitation humains et mutants, alors ? Et la mutation n’a rien à voir avec les altérations. M-mon père serait qu’un putain de manchot s’il avait pas accès à ces avancées, d’autres personnes seraient paralysés à vie, et j’en passe.
L’intonation de Sage change encore. Plus sombre et hésitante. Finalement, l’annonce tombe, et un silence s’installe entre les deux. Il faut toute la force du monde à Viktor pour ne pas bêtement exploser. Ce serait idiot, il le sait. Juste ses vieilles émotions qui le dépassent. Mais une part de lui ne veut pas lui donner raison. Lui faire croire qu’il est réellement contre les mutants. Qu’il les abhorre. Comme son père lui a dit de faire.
Il a alors un instant de vide, comme s’il se déconnectait de son corps. Ses yeux restent loin de ceux de Sage, accrochés quelque part au niveau de son épaule, ou derrière elle.
C’est quoi … que tu sais faire ? finit-il par articuler d’une voix lointaine, un poil plus grave que d'ordinaire. Et comment … comment t’as su ?
(#) Lun 1 Jan - 11:32
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17 septembre 2025 | TW : Anxiété, Défaitisme
On a définitivement arrêté de parler de dessin, d'art ou d'autres sujets plaisants. Désormais, toute la conversation est focalisée sur les mutants, les mutations, nos avis et point de vue. On fini par évoluer vers ce qui est le plus cohérent, on ne sait pas ce qu'on deviendra. Le changement est inévitable. Ce qui me terrifie d'ailleurs, rien ne peut arrêter le changement, ce que la nature a décidé. S'il y a bien une chose qui ne change jamais, c'est que tout change tout le temps. Pourtant, il en va de l'être humain de ne pas accepter ce fait, c'est pour ça que même les mutants ne sont clairement que des humains, eux aussi, n'acceptent pas toujours le fait que rien en sera pareil demain. Je sens que Viktor se tend, il tape de la jambe, ses propos sont plus directs, comme des uppercuts. Je ne le contredis pas, j'aurais envie de dire, qu'il en va de même pour un altéré, pure création de notre société. Qu'ainsi un mutant ou un altéré sont au même niveau, mais que je ne condamne aucun des deux. Mais les mots restent au fond de ma gorge.
Il bégaie. Je m'en veux. Je sais Viktor. Je te rappelle que mon père serait toujours dans un lit à fixer le plafond sans les altérations. Ma voix est dure, directe. Je ne voulais pas te contrarier. Ce n'est pas la cohabitation entre humains, altérés ou mutants qui m'inspire une extinction. C'est juste l'humanité. Je m'arrête là, je n'ai rien besoin d'ajouter, je sens qu'il est tendu, qu'il n'est pas prêt à entendre mes paroles, je comprends. Ma révélation semble l'avoir bloqué un instant, le silence est lourd. Son regard est plus vide que précédemment, je sens un malaise important. Il faut que je choisisse mes mots avec précaution. Vik' te force pas, si tu veux pas en parler avec moi.
Je baisse la tête, l'anxiété me dévore progressivement. Si j'emploie les mauvais mots, si j'explique trop en détail, il va me traiter comme un monstre, ce que je suis finalement... Mais cela ne l'aidera pas à comprendre qu'on peut vouloir changer. Une minute passe sans une parole. Je reprends. On m'a forcé à prendre du V, y a quelques années, ça a déclenché ma mutation. Aucune explication sur ce que j'ai causé. J'ajoute juste, une réponse claire et qui ne fait pas peur. Je peux... hum... moduler la gravité dans la matière ? Regarde, ne panique pas. Je dis ça, alors que je suis celle qui panique. Il faut absolument que je n'explose pas, c'est primordial. J'approche la main de ma tasse et je touche la céramique du bout des doigts, je l'allège, assez pour qu'elle décolle de la soucoupe.
Je viens finalement l'attraper avant qu'elle ne grimpe au plafond. Mon regard se tourne vers Viktor, inquiète de sa réaction. Tu veux y toucher ? dis-je en désignant la tasse vide.
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