❝ The wolf that seeks always his own kind ❞ ft. Leta

Le corps guérit soutenant un esprit encore chancelant ; dans son silence, Leta s'était accrochée à un objectif fou dans l'espoir de se retrouver.

Juste un peu.
Juste pour se relever.

Dans un premier temps, elle avait entamé son ascension en abandonnant son nom. Oiseau de malheur ; son patronyme changé était alors devenu oiseau de mauvais augure.

D'une vie à une autre.
Elle était passée d'une Forsyth à une Eyre.

La promesse intérieure de toujours se différencier de sa première incarnation était morte dans les cachots modernes d'Immortalis. C'était sous les doigts minutieusement cruels des scientifiques qu'elle avait finalement accepté cette part d'elle afin de plier et ne surtout jamais se briser.

L'esprit revanchard de l'une s'était alors soudé à l'autre ; et pour la première fois, la Peste avait rencontré la Garce. Pilier l'une de l'autre, c'était un savoir-faire de souffrance qui avait servi de socle à l'endurance de la Mercenaire.

Parce que Darla avait déjà connu la douleur.
Parce que Darla avait déjà vécu ce cauchemar.

Leta s'était abreuvée de ces douleurs fantômes afin d'amortir ces autres souffrances. Trop réelles, trop étouffantes.

A l'échappée du laboratoire qui s'était soldée par un feu d'artifice de tous les diables, Leta comme Darla s'étaient retranchées dans leur palais mental. Dorénavant, Leta parvenait à peine à se passer de cette présence qui lui avait si longtemps été parasite ; dorénavant, elle acceptait Darla comme une partie d'elle-même. Et tandis que Darla s'était toujours posée en antagoniste, elle était désormais l'alliée infaillible. Elle avait accepté d'embrasser la vie de Leta, de la vivre avec elle, dans la promesse de lendemains différents.  

C'était ainsi qu'elles avaient finalement décidée de prendre l'avion pour rejoindre les terres oubliées de Darla.

L'Angleterre.
Londres.

Chemin tout tracé jusqu'à une maison portant le nom d'Hoaxley, c'était les descendants d'un époux disparu qui l'avait accueilli et qui lui avait donné accès à son bunker inviolé. Là-dedans, Leta s'était perdue de nombreuses heures, à en oublier le temps. Darla s'était replongée dans celle qu'elle fut, réalisant alors qu'elle n'était plus cette femme à l'espièglerie folle et à l'espoir inaliénable.

Les gardiens intrigués par la présence d'une Eyre avaient averti les descendants de cette lignée et avaient également réceptionné un message d'un autre temps. Celui de Selina.

L'observant longuement, Leta s'était perdue dans les réflexions de Darla qui avait soupiré. « Cette maison, il va falloir y retourner. » Avait conclue l'Originelle d'un timbre grave caractéristique tandis que Leta se glissait un index à la tempe, l'instant d'après.

Les iris changeantes témoignaient de l'instabilité des présences.
Et ça l'épuisait encore.

« Tu es sûre ? On n'est pas encore assez.. » Un silence s'en suivait et un hochement de tête clôturait le débat intérieur de la Banshee.

« Okay.. » Se relevait alors Leta en nichant le message dans la poche de son perfecto. Les doigts vérifiaient ensuite, dans une manie devenue obsession, le placement des deux dagues enfoncées dans le fourreau accroché à sa cuisse droite. « J'espère qu'on n'en souffrira pas inutilement.. » Souffla la Réincarnation tandis que l'Incarnation esquissait un sourire amusé.

Leta espérait.
Là où Darla savait.

Ce chemin parsemé de roses était également pavé d'épines.
Et si Darla n'étaient jamais revenues sur les traces de son passé, c'était un peu parce qu'elle avait été prisonnière de sa propre existence, mais également et surtout parce que cela lui crevait le cœur de penser à tout ce qu'elle avait perdue.

Finalement arrivée devant la fameuse maison, Leta s'extirpait d'un taxi afin de rejoindre l'entrée. Si les gestes enchainés lui étaient étrangers, elle savait que ceux-ci lui étaient dicté par une Darla experte. L'odeur de renfermé lui sauta à la gorge à peine elle eut passé le pas de la porte.

Vraiment.
Ça commençait bien.

Ensuite, deux pas suffirent avant de capter la présence étrangère en ces lieux oubliés. Le pas plus méfiant et la main flirtant avec les armes, Leta s'arrêta lorsque son regard se porta sur les traits de Selina. Iris qui s'illuminaient d'une lueur irisée indépendante de sa volonté, Leta percevait alors la mutante empêtrée dans sa toile d'éternité.

Les salutations mirent un instant encore avant d'atteindre l'esprit de Leta puis de percuter celui de Darla. Tandis que l'une fronçait les sourcils, l'autre apportait une traduction sommaire silencieuse. Et les iris finalement encore changeante, l'irisé s'inondait d'un gris tentant maladroitement de s'équilibrer avec un bleu plus vivant. « .. Ça merci, j'ai capté qu'elle m'avait appelé Darla. » Pestait la peste ; Leta grommelait à l'attention de Darla alors qu'elle détournait le regard un instant.

Et puis, elle en revenait enfin à Selina.
« Vraiment, les gens qui connaissent Darla.. Vous me filez mal au crane. » Jugeait-elle bon de lancer à la volée en guise de salutation avant de finalement soupirer.

Dans ce souffle échappé, le regard redevenait gris tandis que la posture évoluait. Plus droite, plus sûre, peut-être un peu moins farouche tout en étant drapée d'une dignité appartenant à un autre temps ; Darla réhaussait le menton tandis qu'une tranquillité plus froide glissait sur ses traits intemporels. « Séléné. » La saluait-elle enfin avant de reprendre son avancée afin d'arrêter son pas devant elle. « Je ne te demanderais pas comment tu as su que nous étions à Londres. »

Non. Parce qu'elle s'en doutait.
Non. Parce qu'en conséquence, elle ignorait quelle justification lui donner pour sa présence à elle.

Les cicatrices étaient encore trop fraiches.
La colère encore trop brulante.
Incisive.
Brutale.

Passé arraché à sa poussière suffocante, Darla portait un regard gris sur les murs défraichis de son ancienne demeure. Ce que son silence révélait, c'était qu'avant Leta et après son meurtre, elle n'avait plus jamais eu le loisir de fouler à nouveau ce sol. Pèlerinage épineux qui lui brisait le cœur avec une rapidité insoupçonnée, son esprit divaguait sur les rives de souvenirs enfouies tandis que Leta menait la barque de la découverte. Au dedans, le duo appréhendait les secondes à venir alors que Darla faisait quelques pas jusqu'à une cheminée désormais pleine de cendre.

Après elle.
Après eux.
Il n'y avait plus eu une seule âme.
Rien que des remords et regrets.
Rien qu'une colère dont elle percevait encore la coloration sur les murs lézardés.

« ..C'était un mal nécessaire. » Murmura d'un timbre lointain Darla en glissant la pulpe de ses doigts sur le bois poussiéreux de la cheminée. Un mal nécessaire.. Celui de revenir sur les pas effacés de son passé, de briser son silence pour renaitre de ses propres cendres. « Leta est fatiguée, nous le sommes toutes les deux. » Avoua la Banshee avant de revenir porter son regard gris d'orage sur les traits de son amie.

Derrière le masque d'assurance de l'une et au-delà de la fierté de l'autre, il y avait une fatigue mentale et physique née de la douleur de la guérison. Et tandis qu’il aurait été logique qu’elle dévoile son mal à son amie, Darla s’y refusait pourtant par simple pudeur tandis qu'elle comprenait avec aisance que sa présence avait une fin quelconque.

Ainsi, tout ce que pouvait attendre Darla, c'était de comprendre l'essence de leurs retrouvailles sur le chemin de la nostalgie. Un chemin qui créait un reflux d'émotions, d'images et d'amertume. Séléné le comprenait-elle seulement ? La Banshee en doutait.

« La mémoire.. Vaste sujet. » Ne releva guère l'Originelle toujours aussi distraite, embourbée dans les marées cruelles de ses souvenirs. Déjà, elle revoyait le spectre de ses enfants déambulant d'une pièce à l'autre, puis ceux de ses amis. La psyché se fragilisait tandis que le coup de grâce involontaire frappait sa tempe avec les mots prononcés de Selina.

L'expérience.
Icarus Inc.

Peu à peu alors, la douleur pulsait et étendait sa toile sournoise dans chaque membre de la Banshee tandis que sa chair demeurait marquée du fer rouge de la cruauté par les fils d'Icare. Le souffle coupé et le regard changeant, Darla conservait le menton haut. Pourtant, au dedans, c'était autant l'une et l'autre qui souffrait. C'était autant l'une et l'autre qui avait envie de crier. Mais la rage se coinçait au fond de cette gorge contre laquelle qu'elle glissait ses doigts.

« Tais-toi. » L'ordre brisait le silence, aussi étranglé que cette rage intérieure contenue. Et au fond de ce timbre grave résonnait finalement une douleur irrépressible. « Je ne suis plus cette femme. »

Là où les mots sonnaient tel un acte de résignation, le corps – lui – s'exprimait par mimétisme tandis que le regard évitait soigneusement celui de Selina. Le profil offert dans un premier temps, Darla finissait par reporter sur son amie un regard changeant, instable tandis que son timbre se faisait double. « Je ne recherche plus la justice, tout juste la vengeance. Ils bruleront tous. » Rage exprimée dans la voix d'une Darla à laquelle Leta s'associait dans un alignement éphémère, il n'y avait plus de dissociation à faire.

Elles étaient toutes les deux-là ; Deux dans un corps, trahies par une voix et un regard. Avatar de rancune, c'était le besoin d'exorciser le mal qui prenait le pas sur la sagesse des années.

Bientôt pourtant, le feu du courroux consumait l'énergie de la mutante qui posait une main fébrile sur la cheminée afin de se retenir. Un soupir échappé, elle fermait les yeux pendant d'interminables secondes tandis que les lèvres remuaient sans laisser échapper le moindre son.

L'instant d'après, Darla reportait son regard sur Selina. « Ce n'est plus une matriarche qu'il faut mais un général, Séléné. Les temps ont changé, les bourreaux ont évolué. Ils ont pris leur envol. »

Quittant l'appui de la cheminée, Darla s'avançait lentement vers une chaise dont elle ôtait un drap blanc pour s'installer. Le corps encore éprouvé, elle se maudissait pour cette faiblesse ; d’autant plus qu’au dedans, elle ressentait l'épuisement mental de Leta.

Pour autant, elle porta une oreille attentive à la proposition de Selina et l'observa longuement en silence avant d'hausser un sourcil face à sa question. « Ma douce.. Derrière la façade, elle et moi, nous ne sommes qu'une et indivisible. Alors, la véritable question est : peux-tu me faire confiance ? » Et parce que Darla connaissait la réponse à cette question, elle enchainait sereinement mais avec cette fatigue dans le timbre. « Ne t'ai pas déjà dit que le destin était une chose cruelle ? » Souvent. « Eh bien, sache que Leta n'est que le produit d'un destin particulièrement déterminé à la faire souffrir. Toi mieux que quiconque, ne serais-tu pas apte à la comprendre ? A saisir ce qu'elle cache derrière son impertinence ? C'est une peste.. Soit. Mais elle est une peste pour qui je donnerais ma vie. » Parce que l'une sans l'autre, elles ne pouvaient exister.

Dualité consolidée dans une souffrance commune ; pour la première fois devant Selina, la distinction entre les deux âmes se brouillaient. Et si la fierté de l'Originelle méprisait les démonstrations de faiblesse, Darla avait pourtant conscience que son corps ne pouvait défier certaines lois.

Ainsi malgré le feu de sa vindicte pulsant dans ses veines, elle se retrouvait à s'assoir sur une chaise qu'elle n'avait plus vue depuis longtemps, dans cette maison abandonnée à un passé depuis longtemps révolu.

Aujourd'hui, elles n'étaient plus celles qu'elles furent.
Aujourd'hui, le temps exposait les ravages d'une colère d'outre-tombe.

La victoire d'hier sur Icarus se révélait finalement avoir été le point final d'une bataille, et l'étape d'une guerre interminable. Et tandis que Séléné lançait sa proposition avec une verve remplie de rage et de venin, Darla portait son regard sur cette maison aussi défraichie que son âme abimée. Leta, au dedans, en appelait irrémédiablement à la guerre et à une combattivité dont elle s’était naturellement faite l'avatar.

Pourtant, pour Darla, tout était plus compliqué.
Et c'était bien la première fois qu'elle le réalisait.

« Une faucheuse.. » Ironisa la Banshee avec un rire teinté de dépit. « Est-ce tout ce qu'il reste de moi ? » De son essence dénaturée, Darla avait la sensation de n'être finalement devenue que l'ombre de la mort. Le reflet de sa mutation dysfonctionnelle miroitant dans son regard désincarné marquait d’ailleurs l'impact psychologique d'un gène qui avait jadis été son allié.

Était-ce donc cela ? N’était-elle plus que l’icône d’une mort devenue aussi cruelle que le destin ?
Cette simple idée lui parue amère, tandis que Leta représentait – à elle seule – une vie tout à la fois tumultueuse et infatigable.

Les iris changeantes marquant la réflexion de l'une et de l'autre, Darla prenait bien quelques secondes avant de finalement en revenir à son amie. Elle la scrutait longuement tandis que les lèvres closes témoignaient d'une pensée partagée et prolongée entre l'Originelle et sa réincarnation.

Lorsque finalement elle se décida à briser son propre mutisme, Darla redressait sensiblement le menton. « Je saisirais ta main. Nous le ferons. » Pour autant, une suite se suspendait à ses lèvres, comme dans une suite tout à fait logique. « ..Mais ce n'est pas ce monde que je veux briser, ne t'y trompe pas. Ce monde, il est celui de notre descendance, de ceux qui ont hérité de ce que nous sommes. Si je dois me battre, ce sera contre les racines de notre mal, pour que jamais notre sang subisse la cruauté de ceux qui nous ont créé. »

Toujours à vouloir protéger ; Darla n'avait peut-être pas perdue tout ce qui avait fait d'elle celle qu’elle fut jadis, la leader des Nightbringers. Si aujourd'hui pourtant, l'objectif était plus grand.. Pour ne pas dire colossal, sa conscience prenait encore – néanmoins – la part belle dans la mesure de ses ambitions.

« Mon contentieux est avec Icarus, et ce sera désormais eux, ma cible privilégiée. » Dans son regard brillait un éclat céruléen, témoignant de la hargne que faisait vibrer Leta en elle. « Ils doivent payer pour la souffrance qu'ils ont infligés à ce corps. » Et à tous les autres.. Parce que si Leta avait été un instrument permettant à Icarus de faire souffrir les autres mutants ; aujourd'hui, Darla comptait bien régler cette dette de sang à sa manière.

« Ce monde est en colère, Séléné. Il n'y a pas que nous.. » Pensive, les prémices de ce que serait son organisation se tissait dans ses fondations les plus brutes. « ..Et pour abattre un géant, ne nous faut-il pas un géant ? » Demanda-t-elle en guise de conclusion à son amie tandis qu'un léger sourire ourlait ses lèvres.

Souvenirs de ce qui fut et n'était plus, des lieux à la présence de Selina, tout ramenait Darla vers un passé qui la broyait de l'intérieur. Au fil des décennies puis des vies, la Banshee avait perdu son équilibre fait d'espoir et de bonnes volontés. Elle s'était noyée dans son propre malheur ; dans ce désarroi qui avait façonné chacune de ses vies dans la répétition d'un schéma que le destin avait gravé dans son génome.

Ainsi Darla n'était plus l'inspiration mais le dernier souffle. De vie, elle était passée à trépas une multitude de fois, et à chaque fois avec cette même rage au cœur, cette même déception, cet ineffable désarroi.

Le monde l'avait puni pour ses ambitions, comme on paie l'addition pour tous les privilèges obtenus durant une vie. Et tandis qu'elle était désormais libérée de ses chaines, elle se rendait compte qu'une peur sourde avait motivé son silence. Justifiant cela par un besoin d'enfin exister loin de toute problématique ; elle s'était voilée la face comme avait pu le faire Leta sur sa nature.

Et finalement, tout cela l'avait ramené sur le chemin premier de leur damnation.
Les autres.
Les originels.
Icarus.

Gardant son regard désincarné logé sur celui de Selina, une ombre s'installait au sein de son iris orageuse. Au-delà de la colère, il y avait une fêlure que le temps avait creusé. Pour autant, cela ne l'avait pas brisé.. Non. Cela avait plutôt métamorphosé la Banshee. Lui faisant embrasser pleinement le mythe qu'elle avait jadis fait le choix d'incarner.

« Ce que j'ai fait appartient au passé. » Statuait-elle avec amertume, parce qu'aucune histoire ne le racontait. Les contes n'étaient souvent considérés que comme des mensonges déguisés et charmeurs, sauf que leur histoire à eux.. Son histoire, à elle, n'avait rien d'un charme ni d'un mensonge. « Sais-tu ce qui arrive à une inspiration prisonnière de sa propre existence ? As-tu vu un jour sans fin ? Tu devrais. » Au nom de ce calvaire qu'elle avait vécu, elle avait toutes les raisons de refuser le combat, de souhaiter une vie paisible.

.. Pourtant, elle ne le faisait pas.
Elle comptait se battre.
Encore une fois.
Quitte à provoquer le sort.

« Je me battrais.. D'accord ? Je me battrais encore une fois. » Alors que Leta était souvent considérée comme un instrument de violence, Darla comprenait enfin qu'elle était la source de ce mal. « Si cela peut aider la descendance que nous avons laissée dans notre sillage, alors.. Je le ferais. »

Matriarche qui ne pouvait s'empêcher de renaitre de ses cendres, elle devait pourtant se relever avant. Elle devait retrouver son souffle. Et cela passait par une conscientisation de ce qu'elle avait subi.

« Icarus a fait de moi une de leur expérience, je me suis échappée. Nous nous sommes.. Echappées. » Une colère noire brillait dans ses iris grises alors qu'elle inspirait paradoxalement tranquillement. « Pour chaque marque que mon corps cicatrice encore, je leur ferais subir ma colère. »

Le message était ainsi clair alors que Darla refusait encore à se positionner concernant les consommateurs de Vitae ou de Red. C'était une problématique qui lui demandait davantage de réflexion que les simples reliquats de sa rancœur.

« Notre suprématie n'a pas lieux d'être.. Nous ne sommes que des produits d'expérience. Nous ne sommes aucunement des créatures supérieures aux humains et je refuse qu'un mutant le pense. Ce produit nous a métamorphosé mais nos racines résident dans le commun des mortels. » Fière de sa mutation depuis toujours, bien qu'ambivalente concernant son prix, Darla refusait pour autant de se déifier d'une quelconque manière quand finalement, ils n'étaient tous que des humains transfigurés. Des cobayes.

Inspirant profondément, Darla finissait par déposer un baiser sur les mains jointes de Selina avant de se relever. « Laisse-moi le temps de m'organiser.. » Et de se reposer ? Aussi. « Et avec Leta, nous allons penser cette colère. »

Ainsi les Riders of the Apocalypse trouvaient leur source.
A l'endroit même où les Nightbringers avaient connus leur fin.

« Nous nous reverrons bientôt, ma belle. » Concluait-elle avec un sourire tandis que les fantômes commençaient à rôder dans chaque recoin de ses ténèbres. Elle les voyait prendre vie tandis que la faiblesse du corps provoquait les travers de sa mutation.

Il était temps de partir.
Pour recommencer leur histoire.