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Art is the stored honey of the human soul Ϟ Astra
(#) Mer 27 Sep - 3:11
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Elle se creuse sacrément la tête pour l'anniversaire de son père, Zoey. Bien plus que ce qu'elle aurait souhaité. Mais s'il est parfois compliqué de trouver un présent qui plaît à la personne qu'on souhaite honorer, il est tout aussi compliqué d'en trouver un qui lui fera à coup sûr tirer la gueule...
Un réflexe l'oblige à se retourner pour considérer un jeune homme. À peine plus vieux qu'elle, et accompagné d'un camarade.
Maintenant, si Zoey ne se sent pas particulièrement en danger - c'est difficile de se sentir menacée alors qu'elle pourrait littéralement les faire disparaître dans une explosion - elle n'est pas pour autant à l'aise. Et ce malaise ne va qu'en s'accentuant lorsqu'elle fait un pas de côté pour tenter de retrouver un semblant d'espace vital. Mais l'un des deux gus est plus rapide et s'interpose.
Maintenant si l'un des deux abrutis est au sol, la main sur sa virilité malmenée, l'autre l'attrape aussitôt pour la plaquer contre la vitre.
(#) Ven 29 Déc - 16:23
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“The most beautiful experience we can have is the mysterious. It is the fundamental emotion that stands at the cradle of true art and true science.” @Zoey Pelhman
Comme bien souvent, la galerie Andromed’Art était bondée. Astra – ou plutôt son alter ego Adara Mendel – avait su en faire un lieu inévitable pour les férus d’art et autres amateurs. La toile qu’elle avait tissée à travers le globe lui permettait d’exposer des pièces aussi rares que coûteuses, en plus d’offrir de la visibilité aux nouveaux talents. Dans un monde où le virtuel et l’intelligence artificielle prenaient de plus en plus de place, elle s’était fait pour mission de rendre l’art d’antan et d’aujourd’hui accessible à un maximum de personnes. Évidemment, tout le monde n’avait pas les moyens de s’offrir un Monet ou un Van Gogh, et sans doute y était-elle pour quelque chose en vendant certains de leurs tableaux aux Sept, mais personne n’était parfait. Et puis, d’ici à ce qu’Astra récupère l’original en le remplaçant par une superbe copie (non) signée de sa main, il n’y avait qu’un pas ou deux. En attendant, Astra avait dévoilé une nouvelle exposition, mêlant les impressionnistes d’antan à ceux du nouveau millénaire, et le vernissage avait attiré une jolie foule. Elle avait commandé les services d’un traiteur pour l’occasion, envoyé des invitations à quelques personnalités prestigieuses du milieu, puisqu’il fallait toujours en brosser quelques-uns dans le sens du poil, et s’était mise sur son trente-et-un pour polir un peu plus l’image et la réputation impeccables d’Adara Mendel. Enfin, presque, si on oubliait qu’elle avait récemment fait la une des tabloïds en compagnie de son ancien petit-ami, Hyperion en personne. Vêtue d’une robe de velours noire, perchée sur des escarpins de satin, diamants éparpillés un peu partout, elle se distinguait de par son élégance et la prestance qu’elle dégageait. Elle s’était amusée de voir Eirik rougir quand elle avait terminé de se préparer, et n’était partie qu’après avoir laissé quelques traces de rouge à lèvres sur son cou et le col de sa chemise.
Il n’y avait, en théorie, rien qui puisse perturber le vernissage. Les convives avaient tous un verre de champagne ou de vin à la main, ils déambulaient pour admirer les œuvres et quelques-uns avaient déjà fait des offres à Astra pour s’offrir l’une ou l’autre. À l’Andromed’Art, pas de faux. Sans doute était-ce l’un des rares endroits que la jeune femme considérait comme sacré. Elle n’était jamais la dernière quand il s’agissait d’escroquer les riches et les puissants, mais pas chez elle. L’air de rien, la voleuse suivait un code particulier. Les règles étaient floues, semblaient sans doute malléables pour quiconque ne la connaissait pas, mais elle en avait. Si elle n’excluait pas de faire quelques sales coups à ses invités par ailleurs, ce ne serait pas dans son antre. Quoiqu’elle y œuvre sous un pseudonyme, dans un rôle poli par les années, elle avait l’impression d’y être elle-même. D’être l’artiste qu’elle aurait dû être, loin de la criminalité, loin des dangers, dans un environnement plein de faux-semblants et d’hypocrites, certes, mais une telle mascarade n’aurait-elle pas été préférable à une vie de fuyarde avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Elle se posait la question, perdue dans ses pensées face à une toile aux teintes pastelles, entourées d’un duo d’hommes qui essayaient probablement de la caresser dans le sens du poil pour qu’elle leur fasse un prix ou leur accorde d’autres faveurs moins artistiques. Elle aurait joué les ingénues si un bruit sourd ne l’avait pas fait sursauter, elle et la plupart des convives. Son regard fut immédiatement attiré vers la vitrine en verre blindée de la galerie et il ne lui fallut qu’une poignée de secondes pour comprendre ce qui était en train de se passer, juste-là, dehors. « Excusez-moi un instant. » Elle eut vite fait de refiler au premier énergumène sur son chemin la coupe qu’elle tenait entre les doigts pour se diriger d’une démarche vive vers la porte, un regard noir assombrissant son visage.
Ni une ni deux, elle attrapa brusquement l’espèce d’imbécile qui avait jugé bon d’agresser une jeune fille devant elle et le plaqua à son tour contre la vitre, coinça sa gorge sous son bras. Tant pis s’il y a avait un public et si elle froissait sa robe. « Tu n’as pas l’air d’avoir entendu ce qu’elle t’a demandé plus poliment que je ne l’aurais fait, alors je vais répéter pour que ce soit un peu plus clair pour toi et ton abruti de copain : tu la lâches, vous la lâchez, vous lui foutez la paix, à elle et à toutes les femmes qui auraient le malheur de vous croiser, vous et la moitié de neurone que vous vous partagez. C’est clair ? » Celui qui devait commencer à se dire qu’il manquait un peu d’air tenta une remarque peu intelligente, qui s’étouffa bien vite quand il constata que la colère qui brûlait dans les yeux d’Astra n’était pas métaphorique. Quant au second, il tenta de se relever après le coup de genou fort bien placé de la demoiselle pas si en détresse que ça, mais elle l’en empêcha en forçant la gravité à le rappeler à elle sèchement – il tomba sur les fesses comme un idiot. Avant qu’il n’ait pu retenter de se remettre sur ses jambes, elle lui balança son compère dans les bras. « Débarrassez le plancher avant que je vous carbonise, je ne suis pas d’humeur. » Tandis que les deux imbéciles semblaient jauger la situation, comme s’ils étaient de taille à lutter contre une supernova sous forme humaine, elle ne bougea pas d’un iota, sa silhouette élégante érigée en rempart entre eux et leur cible. Ils finirent par s’avouer vaincus et déguerpirent, non sans avoir craché un chapelet de jurons qui n’eut pour effet que de la faire rouler des yeux. Elle attendit qu’ils se soient éloignés pour se tourner vers la jeune fille et son expression s’adoucit aussitôt. « Est-ce que ça va ? Ils ne t’ont pas fait de mal ? Tu veux entrer un instant ? »
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