Le Deal du moment : -55%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
49.99 €



Art is the stored honey of the human soul Ϟ Astra

Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Art is the stored honey of the human soul
Ft. @Astra Stark
TW : Harcèlement de rue, vulgarité

Vous pensez que ça plairait à votre père ? Pan' penche sa tête robotisée sur le côté et observant un tableau qui ne semble pas lui inspirer grand chose. L'idée c'est pas que ça lui plaise... Zoey délaisse la toile du regard et pose ce dernier sur son cybermon. C'est qu'il trouve son cadeau super moche et qu'il soit obligé d'me remercier pour ça, en plus ! Oh, la rouquine suppose que son compagnon n'est pas apte à comprendre la subtilité de la chose. Après tout la duplicité est un sentiment qu'il doit être plutôt difficile d'appréhender lorsque l'on appartient pas à la race humaine. Mais le sourire amusé de Zoey semble lui suffire, et il opine simplement du chef.

Elle se creuse sacrément la tête pour l'anniversaire de son père, Zoey. Bien plus que ce qu'elle aurait souhaité. Mais s'il est parfois compliqué de trouver un présent qui plaît à la personne qu'on souhaite honorer, il est tout aussi compliqué d'en trouver un qui lui fera à coup sûr tirer la gueule... Tu crois qu'c'est un mec, ou une femme ? C'est à son tour de pencher la tête sur le côté pour observer plus attentivement l'oeuvre d'art qui trône derrière la vitrine, et  plus précisément la silhouette qui y est représentée. L'artiste est décédé il y a 247 ans et selon ma base de données, un homme qui se serait aventuré à porter une robe à cette époque aurait selon toute vraisemblance dû se heurter au jugement de ses pairs. C'est malheureusement encore le cas aujourd'hui, quand on y songe. Mais la remarque de Pan ne manque effectivement pas de pertinence. Mouais... Seems legit ! Et la voici qui hésite encore quelques instants, histoire de peser jusqu'au bout le pour et le contre. Allez, on va l'ach... Elle ne peut pas terminer sa phrase, Zoey. Non, parce qu'une main s'est refermée sur son avant-bras.

Un réflexe l'oblige à se retourner pour considérer un jeune homme. À peine plus vieux qu'elle, et accompagné d'un camarade. Mais salut toi ! Une rangée de dents blanches, évoquant un prédateur, accompagnent ses salutations. Ca, et un rire un peu flippant. Heu.. Ouais ? Salut ? Elle arque un sourcil après avoir dégagé son bras d'un geste vif. Tu t'ennuies ? Tu veux un peu de compagnie ? surenchérit l'autre. Zoey soupire d'un air las. Elle est bien consciente qu'en tant que fille il y aura toujours des moments ou la féminité se heurtera à l'imbécilité. Ce n'est pas vraiment la première fois qu'on l'importune. Mais de cette façon, c'est nouveau. Ce crétin a tout de même osé la toucher. Elle n'est pas toute seule ! Je suis là ! Les deux mâles baissent les yeux pour découvrir Pan, échangent un regard et laissent échapper leurs rires parfaitement désagréables. Ca va aller, Pan. Je gère ! Enfin, elle l'espère. Parce que les rires se prolongent et lui donnent toujours l'impression de n'être qu'un morceau de viande sans volonté propre. T'as entendu ? Elle gère ! Moi j'veux bien qu'elle me gère, ouais ! Et ils se croient marrants en plus.

Maintenant, si Zoey ne se sent pas particulièrement en danger - c'est difficile de se sentir menacée alors qu'elle pourrait littéralement les faire disparaître dans une explosion - elle n'est pas pour autant à l'aise. Et ce malaise ne va qu'en s'accentuant lorsqu'elle fait un pas de côté pour tenter de retrouver un semblant d'espace vital. Mais l'un des deux gus est plus rapide et s'interpose. Tu t'en vas déjà ? Laisse-moi passer ! La protestation ne semble même pas effleurer leurs pensées. Allez, reste un peu avec nous ! J'te promets qu'tu vas t'amuser ! Et une main se pose sur sa taille dans la foulée. C'est une blague ?! J'aurai l'droit d'vous toucher, moi aussi ? C'est exactement l'idée, ouais ! T'as tout compris ! Cool ! Et puisqu'il l'encourage, Zoey n'hésite même plus vraiment avant d'écraser son genou dans son entrejambe. Un grand classique. Mais qu'est-ce que c'est efficace...

Maintenant si l'un des deux abrutis est au sol, la main sur sa virilité malmenée, l'autre l'attrape aussitôt pour la plaquer contre la vitre. Tu veux jouer à ça, salope ?! Le regard de la rouquine se décale sur les passants. Pourquoi personne ne fait rien ? Pourquoi tout le monde fait comme si cette scène n'était pas en train de se dérouler juste là, sous leurs yeux ? C'est peut-être ça qui fait le plus mal - plus mal que cette main qui se serre sur sa gorge - dans tout ceci : l'indifférence crasse des gens alentours. Lâche-moi, putain ! Elle ne tient pas à laisser sa déchirure s'exprimer ici, en pleine rue. Pas avec les risques que ça comporte pour elle, et les gens qui pourraient être blessés par une déflagration. Mais quel autre choix lui reste-t-il ?

Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
art is the stored honey of the human soul
“The most beautiful experience we can have is the mysterious. It is the fundamental emotion that stands at the cradle of true art and true science.” @Zoey Pelhman

TW : harcèlement de rue, vulgarité.

Comme bien souvent, la galerie Andromed’Art était bondée. Astra – ou plutôt son alter ego Adara Mendel – avait su en faire un lieu inévitable pour les férus d’art et autres amateurs. La toile qu’elle avait tissée à travers le globe lui permettait d’exposer des pièces aussi rares que coûteuses, en plus d’offrir de la visibilité aux nouveaux talents. Dans un monde où le virtuel et l’intelligence artificielle prenaient de plus en plus de place, elle s’était fait pour mission de rendre l’art d’antan et d’aujourd’hui accessible à un maximum de personnes. Évidemment, tout le monde n’avait pas les moyens de s’offrir un Monet ou un Van Gogh, et sans doute y était-elle pour quelque chose en vendant certains de leurs tableaux aux Sept, mais personne n’était parfait. Et puis, d’ici à ce qu’Astra récupère l’original en le remplaçant par une superbe copie (non) signée de sa main, il n’y avait qu’un pas ou deux. En attendant, Astra avait dévoilé une nouvelle exposition, mêlant les impressionnistes d’antan à ceux du nouveau millénaire, et le vernissage avait attiré une jolie foule. Elle avait commandé les services d’un traiteur pour l’occasion, envoyé des invitations à quelques personnalités prestigieuses du milieu, puisqu’il fallait toujours en brosser quelques-uns dans le sens du poil, et s’était mise sur son trente-et-un pour polir un peu plus l’image et la réputation impeccables d’Adara Mendel. Enfin, presque, si on oubliait qu’elle avait récemment fait la une des tabloïds en compagnie de son ancien petit-ami, Hyperion en personne. Vêtue d’une robe de velours noire, perchée sur des escarpins de satin, diamants éparpillés un peu partout, elle se distinguait de par son élégance et la prestance qu’elle dégageait. Elle s’était amusée de voir Eirik rougir quand elle avait terminé de se préparer, et n’était partie qu’après avoir laissé quelques traces de rouge à lèvres sur son cou et le col de sa chemise.

Il n’y avait, en théorie, rien qui puisse perturber le vernissage. Les convives avaient tous un verre de champagne ou de vin à la main, ils déambulaient pour admirer les œuvres et quelques-uns avaient déjà fait des offres à Astra pour s’offrir l’une ou l’autre. À l’Andromed’Art, pas de faux. Sans doute était-ce l’un des rares endroits que la jeune femme considérait comme sacré. Elle n’était jamais la dernière quand il s’agissait d’escroquer les riches et les puissants, mais pas chez elle. L’air de rien, la voleuse suivait un code particulier. Les règles étaient floues, semblaient sans doute malléables pour quiconque ne la connaissait pas, mais elle en avait. Si elle n’excluait pas de faire quelques sales coups à ses invités par ailleurs, ce ne serait pas dans son antre. Quoiqu’elle y œuvre sous un pseudonyme, dans un rôle poli par les années, elle avait l’impression d’y être elle-même. D’être l’artiste qu’elle aurait dû être, loin de la criminalité, loin des dangers, dans un environnement plein de faux-semblants et d’hypocrites, certes, mais une telle mascarade n’aurait-elle pas été préférable à une vie de fuyarde avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Elle se posait la question, perdue dans ses pensées face à une toile aux teintes pastelles, entourées d’un duo d’hommes qui essayaient probablement de la caresser dans le sens du poil pour qu’elle leur fasse un prix ou leur accorde d’autres faveurs moins artistiques. Elle aurait joué les ingénues si un bruit sourd ne l’avait pas fait sursauter, elle et la plupart des convives. Son regard fut immédiatement attiré vers la vitrine en verre blindée de la galerie et il ne lui fallut qu’une poignée de secondes pour comprendre ce qui était en train de se passer, juste-là, dehors. « Excusez-moi un instant. » Elle eut vite fait de refiler au premier énergumène sur son chemin la coupe qu’elle tenait entre les doigts pour se diriger d’une démarche vive vers la porte, un regard noir assombrissant son visage.

Ni une ni deux, elle attrapa brusquement l’espèce d’imbécile qui avait jugé bon d’agresser une jeune fille devant elle et le plaqua à son tour contre la vitre, coinça sa gorge sous son bras. Tant pis s’il y a avait un public et si elle froissait sa robe. « Tu n’as pas l’air d’avoir entendu ce qu’elle t’a demandé plus poliment que je ne l’aurais fait, alors je vais répéter pour que ce soit un peu plus clair pour toi et ton abruti de copain : tu la lâches, vous la lâchez, vous lui foutez la paix, à elle et à toutes les femmes qui auraient le malheur de vous croiser, vous et la moitié de neurone que vous vous partagez. C’est clair ? » Celui qui devait commencer à se dire qu’il manquait un peu d’air tenta une remarque peu intelligente, qui s’étouffa bien vite quand il constata que la colère qui brûlait dans les yeux d’Astra n’était pas métaphorique. Quant au second, il tenta de se relever après le coup de genou fort bien placé de la demoiselle pas si en détresse que ça, mais elle l’en empêcha en forçant la gravité à le rappeler à elle sèchement – il tomba sur les fesses comme un idiot. Avant qu’il n’ait pu retenter de se remettre sur ses jambes, elle lui balança son compère dans les bras. « Débarrassez le plancher avant que je vous carbonise, je ne suis pas d’humeur. » Tandis que les deux imbéciles semblaient jauger la situation, comme s’ils étaient de taille à lutter contre une supernova sous forme humaine, elle ne bougea pas d’un iota, sa silhouette élégante érigée en rempart entre eux et leur cible. Ils finirent par s’avouer vaincus et déguerpirent, non sans avoir craché un chapelet de jurons qui n’eut pour effet que de la faire rouler des yeux. Elle attendit qu’ils se soient éloignés pour se tourner vers la jeune fille et son expression s’adoucit aussitôt. « Est-ce que ça va ? Ils ne t’ont pas fait de mal ? Tu veux entrer un instant ? »  

made by valkyrja