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Just keep trying, it's all you can do...
(#) Lun 18 Sep - 14:31
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Toujours est-il que je sais pas vraiment sur quel pied danser avec ma fille. Ses révélations, notre discussion – ou plutôt notre engueulade – continue de tourner en boucle dans ma tête. Dire que je me sens coupable est un putain d’euphémisme. Il aura fallu toutes ces années pour que ça me revienne enfin en pleine gueule, pour que je commence tout juste à vraiment comprendre à quel point j’ai pu faire du mal à la personne la plus importante de ma vie. C’était facile de l’ignorer jusque-là, ou de me dire que sa mère lui suffisait, que sa vie allait très bien sans que je sois dans l’équation. Et c’était peut-être vrai d’ailleurs. Sauf que Moira est plus là.
Un soupir alors que je referme mon ordinateur portable et que je me frotte le visage à deux mains. J’essaie de me raccrocher au concret, à ce qui est important. Elle m’aime presque autant qu’elle me déteste. C’est que c’est pas totalement foutu. Et elle m’a laissé l’approcher. Un peu, mais ce qu’il faut pour que je réalise l’étendue des dégâts. A quel point c’est irréparable ? Seul l’avenir nous le dira. Mais cette fois, j’ai pas envie de fuir. Il faut que j’assume, quoi que ça me coute au final.
« Zoey ? » La porte de sa chambre s’est ouverte et une masse de cheveux rouquin est apparue. J’attends qu’elle tourne la tête vers moi et je souffle, un peu hésitant. « J’ai… pensé à un truc. » Je la laisse se rapprocher et j’ajoute, me frottant la nuque. « Avant tout, il faut que tu saches qu’avec ta mère, on avait prévu de t’offrir un cybermon pour tes 18 ans. » Qui approchent à grands pas, mine de rien. J’aurais aimé ne pas avoir cette discussion, j’aurais aimé que sa mère soit là pour lui offrir directement mais là, j’ai comme un doute sur le fait que l’idée même de fêter son anniversaire puisse l’effleurer. « On avait acté ça et… le jour de sa disparition, elle est allée l’acheter. Enfin, elle avait prévu de le faire en tout cas, on en avait parlé le matin tous les deux. » L’acompte a en tout cas été bien déduit de mon compte en banque, depuis la carte que je lui avais laissée en cas d’urgence. Je l’avais totalement zappée et il m’a fallu cette discussion avec Zoey pour que ça me revienne. A rien voir sur ses comptes à elle, je m’étais convaincu qu’elle avait pas eu le temps de le faire, tout simplement. Mais visiblement, non. « J’aimerais aller à la boutique. Et que tu viennes avec moi. Choisir ton cadeau. Entre autres choses. » J’ai pas vraiment d’espoir sur ce que ça pourrait donner. Mais on sait jamais. Ce sera peut-être – sûrement – un autre coup d’épée dans l’eau. Mais je lui ai dit. J’arrêterais pas de chercher tant que je serais pas sûr de ce qui a pu lui arriver. Tout comme j’arrêterais pas de harceler les flics en allant les voir tous les jours, sans exception.
(#) Lun 18 Sep - 16:54
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Mais après une brève hésitation l'adolescente décide tout de même de se rapprocher de son père. Pas seulement pour écouter sa dernière lubie mais surtout, eh, parce qu'il se trouve de toute façon sur le chemin de ses cornflakes.
La rouquine passe à côté de son père et part enfuir sa tête dans le frigo. Ah, il y a du lait ! Comme quoi si on répète longuement les choses à Oliver, il finit tout de même pas les intégrer. La voici qui se sert un bol tout en décochant un regard à celui qui est toujours brisé, au sol. Ca fait quelques jours qu'il traîne là, abandonné. Ces débris sont devenus le symbole de sa lutte contre l'impérialisme de son père. Et elle a été plutôt claire : elle ne les nettoiera pas la première. Non, elle ne cèdera pas. Le soucis, par contre, c'est que lui non plus. Qu'importe. Un jour il invitera quelqu'un à la maison et il voudra faire bonne impression. La victoire de Zoey est inéluctable. Il faut juste qu'Oliver s'en rende compte, maintenant.
La rouquine rempli son bol avec les céréales, l'inonde de lait frais puis se hisse sur l'îlot central de la cuisine. Et puis après pris une première bouchée elle pointe la cuillère en direction de son père.
(#) Mar 19 Sep - 15:34
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Préférant rester focalisé sur ce que j’ai en tête, j’agite une main dans le vide, comme pour chasser les pensées parasites. « Je sais pas. Mais je supporte pas de rester les bras croisés sans savoir par où commencer. Au pire, ce sera juste du temps perdu et on pourra au moins éliminer une piste. Au mieux… » Un haussement d’épaules. Peut-être que j’aurais enfin un truc à agiter sous le nez des flics pour leur prouver que Moira aurait jamais disparu volontairement. Histoire qu’ils se sortent un peu les doigts du cul. Je laisse filer quelques secondes de silence alors qu’elle remplit son bol de céréales, avant de tousser un rire en secouant la tête. « Franchement, si je pensais que je pouvais t’acheter aussi facilement, j’aurais déjà tenté ma chance. Mais j’ose espérer que ça me coûterait quand même plus cher qu’un cybermon. T’es quand même une Pelhman, un peu de standing quoi. » Nouveau haussement d’épaules quand elle me demande une autre confirmation et je finis par rouvrir l’ordinateur pour le tourner vers elle. « Ces dépenses-là, c’est une carte que j’ai filée à ta mère. Au cas où. Elle s’en sert pratiquement jamais, c’est pour ça que je l’avais zappée et pas consultée donc. Mais j’ai eu un message d’alerte. Et j’y ai pensé quand… hum. Quand t’as parlé d’avoir une de ces bestioles donc. » De là à dire qu’on trouvera quelque chose, franchement, j’en ai aucune idée. « Et ce serait dommage que ta bestiole reste ad vitam aeternam dans son carton non ? »
J’ajoute, levant tout de même un index vers elle. « Pas de bad cop pour le moment. Si j’en veux un, j’appelle Blake et là, j’ai envie de la jouer en finesse tant qu’on sait pas où ça nous mène. T’en serais capable ? » Je la jauge un instant, me demandant bien comment elle va réagir. J’arque un sourcil quand c’est à son tour d’agiter… une cuillère donc, sous mon nez. « Te foutre la honte ? Et comment je pourrais faire ça au juste ? » Pas que l’idée m’ait pas effleurée, mais peut-être un peu. Je suis plus dubitatif sur le fait qu’on arrive à passer plus d’une heure tous les deux sans se prendre la tête, mais faut bien tenter à un moment ou à un autre de toute façon. « Neon's Edge, ça te parle j’imagine. » C’est pas vraiment une question. Le coin est assez connu pour qu’elle y ait déjà trainé un paquet d’heures. Même moi j’y suis déjà allé plusieurs fois, c’est dire. « Tu me supporteras tout le trajet en taxi ? » Soufflé avec une ombre de sourire, alors que je m’attends à ce qu’elle réclame une voiture volante, un jet ou je ne sais quoi.
(#) Mer 20 Sep - 5:13
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Et elle doit bien admettre qu'il a carrément raison lorsqu'il argue qu'exploiter une piste un peu légère vaudra toujours mieux que de rester les bras croisés.
Mais la question essentielle, c'est surtout de savoir si elle arrivera à supporter son père pendant tout le trajet. Zoey ne sait même pas si elle doit se féliciter - ou non - que son père ait déjà songé à ce petit problème.
(#) Dim 24 Sep - 6:22
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Et je finis par souffler, avec une œillade amusée. « Ca te surprend parce que tu m’écoutes pas les trois-quarts du temps. Tu le ferais, ça te ferait moins flipper. » Vu qu’elle s’applique au quotidien à ignorer tant que faire se peut tout ce que je peux lui dire. Au moins, je vais pas m’en plaindre, on dirait que j’ai bien capté son attention pour une fois. Mais après tout, ça doit être épuisant, de tout faire pour m’ignorer ou pour m’envoyer bouler, qu’elle soit d’accord ou pas. Alors ouais, de temps à autre, elle se rate et finit par m’écouter. Ou quelque chose du genre.
Je l’observe tout de même quelques instants, attendant de voir si elle va me poser d’autres questions, avant de finir par hocher la tête. « On peut dire ça si tu veux. » Si ça peut lui faire plaisir. Et visiblement, on dirait qu’elle a besoin d’avoir un rôle actif dans ces recherches, ce que je peux comprendre aisément. « Tu imagines bien. Que ce soit ta mère ou moi, on est pas assez dingues pour te laisser un cybermon avec un mod de combat actif. » Et je pense qu’elle a pas le moindre doute à ce sujet. Du reste, j’ai un soupir, me pinçant l’arête du nez. « De la finesse oui. C’est un mot que tu connais au moins j’espère. Et on avisera si le vendeur refuse. C’est le moment d’apprendre à improviser sans forcément encastrer le type qui nous revient pas ou qui fait pas ce qu’on veut dans le mur le plus proche. Tu crois que t’en es capable ? » Et j’ai un sourire amusé quand elle enchaine avant de souffler, d’un ton malicieux. « Promis, je t’appellerais pas mon petit chardon en public. Pas aujourd’hui en tout cas. » Et elle connait le coin, même s’il semblerait que ce soit juste vaguement. « Ah bon ? Je pensais que tu y étais allée plus souvent. Le temple des nouvelles technologies, c’est pourtant ton rayon ça non ? »
Je fais mine de réfléchir à sa question et j’ai un haussement d’épaules. « J’ai dit que je ferais plus de promesses que je pourrais pas tenir. Alors… je préfère éviter de me prononcer à ce propos. » Et je secoue la tête au reste. « J’attendais de voir si ça t’intéressait ou pas. Je vais en commander un. D’ici une heure, c’est bon pour toi ? » Si elle avait dit non, je me serais téléporté, ce serait bien plus simple pour moi. Mais visiblement, cette option ne l’effleure pas encore. Et je roule des yeux quand elle m’asperge de flotte. « Tu t’es pas dit que je pouvais me maitriser suffisamment pour que mon pouvoir m’échappe pas aussi facilement ? Mais j’avoue que contrôler l’eau, ce serait cool. » J’ai un temps avant d’ajouter, sur le ton de la conversation. « Si tu pouvais choisir, tu prendrais quoi toi ? » A dire vrai, la téléportation m’a toujours collé à la peau et je me vois mal avoir un autre pouvoir. Mais je suis curieux de voir la réponse de ma fille. Et sa réaction, probablement outrée, à l’idée-même d’avoir une mutation. Je me demande aussi si elle a tilté. Que de fait, être ma fille implique qu’elle a le gène. Dormant pour le moment et peut-être pour toujours. Après tout, s’il s’est pas réveillé avec la disparition de sa mère, il peut ne jamais se réveiller.
(#) Mar 26 Sep - 5:57
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Elle affiche néanmoins un petit air satisfait lorsqu'il accepte l'idée que ce soit grâce à elle qu'ils aient une piste. Oui, juste avant d'enchaîner sur un regard agacé lorsqu'elle comprend aussi qu'elle avait raison, et qu'elle peut oublier l'idée que son futur cybermon soit doté d'un mod combat.
Quant au fait qu'il ne l'appellera pas mon petit chardon en public... Non, vraiment, elle ne trouve pas ça drôle !
Pas assez, toutefois, pour l'empêcher de continuer à chercher la nature du pouvoir de son père. Et c'est donc un air un peu déçu qui vient conclure sa piètre tentative pour s'assurer qu'il ne maîtrise pas l'eau.
(#) Ven 29 Sep - 5:47
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Je croise les bras quand elle s’emballe sur son cybermon avant de lever un index vers. « Navré de te décevoir mais, dans la mesure où tu n’es pas née sur le territoire américain, je crois que tu pourras jamais être présidente. » Ceci étant dit, j’ajoute, non sans froncer les sourcils. « Dans quel coin tu pourrais trainer pour qu’on risque de t’attaquer dans la rue ? T’es intelligente justement, c’est la meilleure façon de le prouver que de pas trainer aux mauvais endroits non ? » Je la vois venir, à tenter de me filer mauvaise conscience. Sauf que j’ai déjà un trop-plein de ce côté-là.
Du reste, je me contente d’arquer un sourcil à ses paroles. « Disons que j’ai envie de croire que rien n’est jamais totalement perdu. Je me trompe ? » Et je roule des yeux, en parfait miroir de ma fille, quand elle enchaine. « Je suis ravi de savoir que tu as encore une virginité à vendre. » Si elle voulait me mettre mal à l’aise, elle a pas misé sur le bon cheval. « Et si t’essayais d’imaginer que tu… les manipules ? Ce serait pas marrant comme exercice ? » Je me doute bien qu’être appelée mon petit chardon est bien la dernière chose qu’elle voudrait entendre, mais sa réaction outrée m’amuse un peu. « J’ai remarqué que tu étais une adulte, t’en fais pas pour ça. Mais désolé, je pourrais jamais m’arrêter de penser à toi avec ce surnom. On change pas les mauvaises habitudes comme ça. » J’arque un sourcil au reste, avant de reprendre, amusé. « Je sais, les interactions humaines, c’est clairement has been hein. Je me suis déjà baladé dans les boutiques virtuelles mais, pour avoir de vraies réponses, c’est toujours mieux de regarder les gens dans les yeux. »
Si je me crispe quand elle me rappelle qu’elle me fait plus confiance, je me contente d’un hochement de tête, sans chercher à relancer un débat stérile. Lui montrer qu’elle peut le faire sur la durée, y a que ça qui pourra la faire changer d’avis de toute façon. Et j’attrape mon téléphone pour commander le taxi à l’heure dite avant que la discussion ne dérive sur les mutations. Forcément, sa réponse m’arrache un froncement de sourcils. « Sauver notre famille ? » Je la fixe longuement, attendant de voir si elle veut en dire plus, avant de grimacer au reste. « C’est pas vraiment un risque. C’est dans tes gênes dans la mesure où tu es une descendante d’une lignée originelle. Mais ça peut ne jamais se révéler non plus. » Autant être honnête avec elle sur ce sujet. Au reste, j’ai un bref soupir, attrapant mon thé et buvant quelques gorgées, avant de souffler, à mi-voix. « Bien sûr que si ça m’intéresse. Je sais que c’est difficile à croire mais… j’ai toujours suivi ce que tu fais Zoey. Avec beaucoup d’attention. » Je relève la tête, mon regard ancré dans le sien. « Mais je sais que le sujet est compliqué pour toi. Que l’idée même que tu puisses être mutante te rebute, comme elle rebutait ta mère. Peut-être même plus que l’idée d’avoir à en parler avec moi. Alors je voulais éviter de te presser de questions à ce sujet. Je me suis dit que, si tu voulais m’en parler, tu le ferais. J’ai eu tort ? » Peut-être que oui, mais je sais qu’à sa place, j’aurais détesté être bombardé de questions ou oppressé à ce sujet. Et je reprends, fronçant les sourcils. « Jusqu’à ce que ma première déchirure apparaisse, je savais même pas que j’étais un mutant. Mes parents avaient jamais abordé le sujet. Et avec le recul, je me suis dit que, si j’avais su que ça pouvait m’arriver, j’aurais probablement pas eu la même vie. Ca m’aurait mis la pression de savoir si j’avais une mutation, laquelle et j’en passe. Tu vois l’idée ? » Probablement que non. Mais au moins, j’essaie de lui expliquer de façon construite, c’est toujours mieux que faire comme si de rien était. Je suppose.
(#) Sam 30 Sep - 6:45
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Oui, même s'il laisse entendre qu'elle ne se fera jamais attaquer dans la rue, et qu'elle est suffisamment intelligente pour ne pas s'aventurer là où il ne le faut pas.
Et après avoir épuisé la possibilité que son mutant de père puisse contrôler l'eau, elle se retrouve à nouveau - et malgré elle - engagée dans une discussion aussi instructive que déplaisante sur l'héritage du gène mutant.
(#) Mar 3 Oct - 5:40
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Mais elle arrive à me tendre en un battement de cils. « J’ai dit ça à propos de ta mère ? Non. Sans compter que j’ai jamais dit non plus qu’elle avait pu trainer là où il faut pas. Alors arrête de m’inventer des propos ou des intentions Zoey, c’est déjà assez compliqué comme ça. » Au reste de ses paroles, je me fige et je la regarde, la mine autrement plus sérieuse. « Non. Je ne pourrais pas vivre avec ta mort sur la conscience. Je ne m’en remettrais pas. Pour autant, hors de question que tu te balades avec une arme du genre sur toi. C’est non négociable. »
Je me pince l’arête du nez quand elle continue, laissant filer son commentaire sur mon côté gentil rêveur. Franchement, elle m’épuise quand elle part sur ce terrain-là. Au reste, j’ai un bref haussement d’épaules. « Tu peux le voir comme ça. Moi je dirais plutôt que je t’incite à apprendre à obtenir ce que tu veux sans avoir à recourir à la force. » Parce que vu son gabarit, elle pourra difficilement le faire. Surtout face à des types comme Blake qui peuvent l’aplatir contre un mur d’un coup de poing. Alors ouais, faut faire preuve de subtilité et faire avec les armes qu’on a, je l’ai appris depuis longtemps. Et je ne prends même pas la peine de relever le reste, me contentant de lever les yeux au ciel, avant que le sujet de la mutation ne revienne sur le tapis. « Parce que je considère pas ça comme une erreur. Je préférais rien savoir plutôt que d’espérer ou de craindre quelque chose qui arriverait jamais. J’ai découvert que j’étais un mutant justement parce que mon pouvoir m’a sauvé la vie. Si je l’avais attendu et qu’il était pas arrivé, j’aurais fini cramé dans un incendie. Remarque, au moins, je serais pas en train de me fatiguer à avoir cette discussion avec toi. » Et j’ai un rire sans joie quand elle me menace, une fois de plus. « Et bah, au moins, y a du progrès. Ta mère m’avait menacé de mort si t’étais une mutante. Toi tu me menaces juste d’un procès. Je suis ravi. Fais-moi signe quand tu seras prête. » Sans même attendre une réponse de sa part, je vais me poser sur la terrasse pour souffler un peu, allumant une cigarette alors que je sens le mal de crâne méchamment venir. « Chier… » Dire que Moira me manque est un foutu euphémisme. Je suis incapable de gérer Zoey, elle me déteste beaucoup trop pour ça. « Je vais pas y arriver… » Soufflé dans un murmure, alors que mon regard finit par se perdre dans le vide.
Il m’a fallu de longues minutes pour reprendre une contenance. Et un demi-paquet de clopes. Ouais, ouais, ça craint, je sais. Je garde le silence quand on monte dans l’ascenseur, laissant Zoey dérouler son idée et sans répondre à ses questions rhétoriques. Et, quand elle a fini, je finis par tourner la tête vers elle. « Tu m’as pas demandé correctement une seule fois quel était mon pouvoir. Tu m’as menacé, insulté et j’en passe. Et depuis, tous les matins, tu t’amuses à tester ce que ça pourrait être. Tu l’aurais demandé comme il faut dès la première fois, tu le connaitrais depuis des semaines déjà. » J’ajoute, posant sur elle un regard froid. « Au risque de te surprendre Zoey, j’aime pas quand on me manque de respect. » Et je lève une main dans sa direction. « Je sais ce que tu vas me dire, que je me fous bien de toi, que j’ai pas eu de respect pour toi en étant aussi souvent absent et j’en passe. Sauf que ça n’a rien à voir. Là je te parle de ton attitude et de ta façon de t’adresser à moi. Si tu me parles comme de la merde, t’attends pas à ce que je t’ouvre les bras et que je te confie les choses les plus importantes pour moi. » Une inspiration, alors que ma main retombe le long de mon corps. « Et plus tu la joueras procureure en me traitant d’accusé, moins t’auras de réponse à tes questions. Moi je suis là si tu en as. Sans te juger. Contrairement à toi. » La porte de l’ascenseur s’ouvre et, sans même lui adresser un regard, je me dirige vers la sortie. Merde, j’ai déjà besoin d’une autre cigarette.
(#) Mar 3 Oct - 11:19
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Et bien sûr, ensuite, Oliver nie avoir avancé que Moira était un peu conne.
Le regard de la la rouquine se pose ensuite sur la brûlure de son père lorsqu'il évoque son pouvoir, le fait qu'il lui ait sauvé la vie et, plus globalement, le fait que ce gène n'est pas une erreur. Mais ce que Zoey retient ?
Et sur ces belles paroles voici l'adolescente qui disparaît pour se préparer, et retrouver son père plus tard. L'ambiance, quant à elle, n'a pas beaucoup changé. En témoigne la remarque d'Oliver sur le fait qu'il n'aime pas qu'on lui manque de respect.
(#) Mar 3 Oct - 12:02
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Je prends même pas la peine de relever quand elle parle de nouveau du cybermon et qu’elle tente de me la faire à l’envers, me contentant de lui jeter un regard dépité. Regard auquel s’ajoute un profond soupir. « Vrai que c’est le conseil que m’a donné mon père et que je suis une fille. Si j’avais eu un fils, je lui aurais tenu exactement le même discours. Encore une fois, tu me prêtes des attentions qui sont pas les miennes. » Claquée d’une voix plus fatiguée que je le voudrais.
« Non, mon pouvoir n’est pas utile contre le feu. » Et j’ajoute, me pinçant l’arête du nez. « Dans la mesure où on a commencé à parler d’avoir des enfants, évidemment que j’ai dit à ta mère ce que j’étais. » Contrairement à ce qu’elle semble avoir affirmé à la terre entière, oui elle a toujours su qu’elle épousait un mutant. Enfin, passons. J’ai assez d’emmerdes à gérer comme ça.
Une fois dans la voiture, évidemment, elle n’en fait qu’à sa tête. « Donc, t’insultes tous les gens que tu croises par principe, parce qu’ils ont pas mérité ton respect ? Tu dois t’en faire des potes dites donc. » Et j’ajoute, d’un ton las. « T’as pas la moindre envie de me parler normalement, arrête d’essayer de le faire croire, c’est une perte de temps, pour toi comme pour moi. Tu veux m’en faire baver, tu veux que je m’en prenne plein la gueule. Tu l’as dit toi-même, tu me détestes. Et je sais que tu veux que je paie pour mon absence. » Pour autant, le résultat reste très difficile à vivre, quoi que j’en dise. J’ai pas les épaules pour gérer ce genre de choses, clairement pas.
C’est à peine si je prête attention au chauffeur, alors que j’accuse le coup de tout ce qu’elle balance. Avant de laisser filer un profond soupir. « Ils avaient absolument rien de plus que toi Zoey. C’est pas ça du tout. Tu… » J’ai une hésitation, songeant que ce genre de confession devrait se faire n’importe où sauf ici. Mais tant pis, au point où j’en suis. « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Quand je t’ai tenue dans mes bras, je me suis senti… entier, pour la première fois de ma vie. » Ca rend probablement le reste encore moins compréhensible. Alors j’ajoute, à mi-voix. « Si j’essaie de t’expliquer, tu m’écouteras vraiment ? » Sans vraiment attendre de réponse, je souffle, en direction du taxi, alors qu’on vient de s’arrêter au niveau d’un parc. « Désolé, on va descendre là. Faites-moi payer toute la course, ça ira. » Sans attendre de contestation ou autre, j’ouvre la porte après avoir payé, attendant que Zoey en descende.
Et j’ai une profonde inspiration, désignant un banc et m’y laissant tomber plus que je m’y assois réellement. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai voulu être journaliste. Parce que je considérais important d’être la voix des autres, de ceux qu’on ignorait. Ceux qu’on laissait de côté. Ceux qu’on essayait d’étouffer, de faire taire, parce qu’ils dérangeaient. Qu’ils remettaient en question le grand ordre établi par une poignée de connards persuadés de pouvoir tout contrôler. Parce qu’ils avaient le droit d’être entendus. Ta mère le savait. C’est… c’est même ce qui nous a rapprochés au départ. Parce qu’elle voulait faire pareil dans sa galerie. Exposer des gens qui voulaient aussi se faire entendre, qui avaient vécu les mêmes choses qu’elle et qui exprimaient leur douleur à travers leurs œuvres d’art. » Je sais pas si Zoey savait pourquoi sa mère avait voulu ouvrir une galerie d’arts, maintenant c’est fait en tout cas. « J’avais pas tilté que ce serait pas compatible avec une vie de famille. Parce qu’au début, ça allait. On s’en sortait pas si mal. Jusqu’à ce que ta mère décide que les mutants étaient responsables de tous les maux de la terre. » Je lève une main vers elle pour l’empêcher de contester. « J’aurais dû mieux gérer. J’ai merdé là-dessus. Comme sur le reste. Mais ouais, j’ai fui ce conflit-là. Vous étiez heureuses toutes les deux, je me suis dit que vous aviez pas vraiment besoin de moi, que ça vous suffisait comme ça. Et quand j’ai réalisé que c’était pas le cas… c’était trop tard en fait. » Un profond soupir alors que je me frotte le visage à deux mains. « J’ai compris quand tu m’as appelé Oliver, en partant pour New Blossom. Et j’ai pas su comment réagir. Alors j’ai encore fait de la merde. Y a pas eu une journée où j’ai pas su ce que tu faisais, où j’ai pas demandé à ta mère des nouvelles. Je voulais pas m’imposer dans ta vie après avoir merdé autant. Et puis, tu l’avais elle. Elle compensait largement pour mes ratés. » Un sourire un peu triste. « J’ai pas d’excuses valable. Zoey. Je t’aime et t’as toujours compté plus que tout. Et je suis tellement désolé. » Je sais pas si c’est pire d’en avoir conscience ou pas.
Je finis par laisser filer un silence, bien conscient que rien de ce que j’ai dit suffira à ce qu’elle arrête de me détester. Mais au moins, j’aurais essayé. Et je tends la main vers elle, un peu hésitant. « Je peux te montrer mon pouvoir. Si tu veux. Suffit juste de me prendre la main pour ça. » Et de me faire confiance mais ça, j’y crois moyen.
(#) Mar 10 Oct - 2:03
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Zoey se contente ensuite de rouler des yeux lorsque son père lui affirme qu'il aurait tenu le même discours à un garçon qu'à sa propre fille. Ou encore qu'elle lui prête des intentions qu'il n'a pas. C'est facile, ça. D'autant plus qu'elle ne peut pas vérifier. La rouquine préfère garder ses forces pour les combats qu'elle peut gagner, ou les reproches qu'elle peut étayer.
Et elle colle encore aux pensées de Zoey lorsque cette dernière se glisse, en compagnie de son père, à l'arrière du taxi. Ou qu'elle se retrouve confrontée à la sincérité de son père. Cette sincérité avec laquelle elle ne sait plus composer autrement qu'avec mépris.
Et la voici donc qui croise les bras et reste obstinément debout tandis que son géniteur lui explique les raisons de son absence. Cette nécessité qu'il éprouvait d'offrir une tribune aux laissés pour compte. La rouquine tente plusieurs fois de protester mais se retrouve opposée à cette main patiemment levée qui la cantonne au silence.
Au final elle se retrouve donc à considérer la main qu'il lui tend. Avec un mélange de crainte et de curiosité. Il lui suffit de la saisir pour découvrir sa mutation ?
Elle a besoin de quelques instants pour se remettre de la téléportation. Ses pensées comme son rationalisme sont malmenés par le brusque changement de décor. Elle a perdu ses repères, et son équilibre dans la foulée. En fait elle serait même tombée dans cette flaque d'eau si son père ne l'avait pas retenue. Et puis quelques secondes plus tard, alors qu'elle comprend la nature de la mutation d'Oliver, elle sent la colère l'envahir.
(#) Mar 10 Oct - 17:25
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Un rire sans joie au reste de ses paroles. « Qui a dit que j’avais tourné la page ? » Soufflé d’un ton las, sans vraiment attendre de réponse. De toute façon, quoi que je dise – ou que je dise pas – ça se retournera contre moi. Dans le taxi, je peux entendre ce qu’elle me dit. Parce qu’elle a pas tort. Parce qu’il me manquait quelque chose, sinon je serais pas parti vadrouiller loin d’elle. Mais j’ai envie de lui expliquer. D’essayer en tout cas. Sans trop d’espoir sur ma réussite en la matière.
Pourtant, je suis surpris. Parce qu’elle m’écoute. Plus que ce que j’aurais cru. Je suis pas sûr qu’elle entende réellement ce que je voudrais lui faire comprendre mais, au moins, j’arrive à dire tout ce que j’ai sur le cœur. En grande partie en tout cas. Evidemment, ça lui plait pas. Mais je me sens pas d’entrer dans une discussion à cœur ouvert sur ce sujet. Pas maintenant. J’ai pas les épaules pour dans l’immédiat. Sans compter que ouais, y avait probablement – sûrement – une part de lâcheté dans mon comportement, j’en suis bien conscient. « J’ai jamais dit que je comptais effacer des années en quelques mots Zoey. Jamais. »
Mais elle me prend la main. Je vois ça comme une victoire, même si je suis pas assez naïf pour pas comprendre que c’est surtout parce qu’elle veut savoir à quoi s’en tenir avec moi. « Si tant est que ce soit tentant de te modifier, jamais ça me viendrait à l’esprit. Sans compter que non, c’est pas mon pouvoir. » Et j’attends sa réaction une fois qu’on s’est téléporter. Avant de la fixer, décontenancé. « Quoi ? Tu crois que… » Elle commence tambouriner des poings sur mon torse et je l’attrape par les poignets avant de la relâcher aussi sec, levant les deux mains dans sa direction en me reculant d’un pas. « Désolé, je voulais pas te toucher. Je sais que… tu veux pas. » Ouais, je risque pas d’oublier ce qu’elle m’a balancé à ce propos. Je suis pas du genre rancunier, mais certaines de ses réactions me font plus mal que d’autres. Celle-là, celle où elle était prête à m’accuser du pire si j’avais le malheur de la toucher de nouveau, est dans le top 3, assurément. « Je… j’ai jamais pu me téléporter au-delà de 20 kilomètres Zoey. Et encore, c’est un exercice qui m’épuise, que je peux pas renouveler directement. Alors non, j’étais PAS capable de venir te voir quand je voulais. Je me suis entrainé putain. Tous les jours. En essayant de visualiser ta chambre. En espérant que j’arriverais à venir jusqu’à toi. Mais c’est pas le cas. J’ai dû finir le nez en sang, à faire des malaises, avant de comprendre que c’était pas possible. » Pour ce que ça change. Je suis à peu près certain qu’elle trouvera encore un truc à redire de toute façon. Et ça m’épuise. Vraiment. Pourtant, j’ai pas la moindre envie de lâcher l’affaire, même si, les jours passant, j’ai juste l’impression que … c’est pire. Que le peu d’affection qui pouvait subsister pour moi s’étiole pour laisser juste place à de la colère, voire de la haine. Je sais que je peux pas me plaindre, que j’en ai pas le droit. Et que je dois juste garder ce que ça me fait pour moi. Parce que je l’ai bien cherché ouais. Va peut-être juste falloir que j’accepte. Zoey me déteste. Point. Peut-être qu’après, ça ira mieux.
Une nouvelle inspiration et je me frotte le visage à deux mains avant de m’allumer une cigarette. Ne pas lui monter que je tremble, que tout ça me met sur les nerfs. Garder un semblant de… self-control ? Ouais une connerie du genre. Ca marche pas terrible, j’en suis bien conscient, mais je me raccroche à ce que je peux. « Bon. On va à cette boutique. Et on rentre. » J’en ai déjà plein le cul de cette journée. Et il est même pas midi. Mais j’ai quand même un temps d’arrêt avant de souffler, en direction de Zoey. « Merci. D’avoir pris le temps de m’écouter. » C’est déjà mieux que rien.
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