truth hurts but secrets kill

truth hurts but secrets kill tw : hôpital, maladie, mort

Walking in that room when you had tubes in your arms, those singing morphine alarms out of tune. You told me i had to be leaving but something kept me standing by that hospital bed. I should have quit but instead I took care of you.

✵✵✵

Pour quelqu’un ayant travaillé dans les hôpitaux, tu n’es pas à très à l’aise au milieu du couloir d’un blanc sale. Un blanc cru. Un blanc excessivement clair et criard dont la teinte te donne mal à la tête. Aussi tu ne t’attardes jamais longtemps près des sièges métalliques, des affiches colorées et des proches sous pression qui vagabondent entre les différents strates de l’espoir avant d'être emporté de force ou de gré aux pieds de la déception. Trop de malheur compactés ensemble. Tu as déjà beaucoup à faire avec le tien, même si récemment tu te sens plus légère, libérée d’un poids vieux comme le monde. Vieux comme ton monde. Le poids de ton ancêtre. De ton sang. Pendant des décennies, tu as porté sur tes épaules les horreurs commises par Amalia, répétées par sa fille et ainsi de suite jusqu’à remplir le registre des crimes, homicides et folies de la lignée féminine Hoxha. Un vrai tableau de désolation, désormais derrière toi.

En effet, ta récente discussion à cœur ouvert avec Darius s’est transformée en sorte de catharsis sans que tu ne t’en rendes compte. Pourtant ses paroles ont bel et bien agi sur ta personne, te permettant de mettre plus de distance avec ton héritage odieux. Et te voilà fin prête à passer de l’autre côté, emporter dans ta tombe cet héritage, qu’il s’éteigne avec douceur. En théorie. En pratique, c’est un peu plus compliqué. Y’a des regrets qui te brûlent les tempes, t’embrouillent les pensées, te matraquent les neurones. Certains t’empêchent de fermer l'œil la nuit, prisonnière d’un état de conscience incroyablement éveillée. Car la perspective de partir te confronte de façon brutale à ceux que tu vas laisser, les anciennes rencontres ont le goût des parfums qui s’estompent, les nouvelles ont l’aspect des saveurs que tu ne porteras jamais sur toi, contre toi, près de toi. Et tu comptes Dracula dans ces effluves condamnées d’avance.

La porte de la chambre est poussée d’une main discrète pour ne pas réveiller le patient, souvent endormi lors de tes passages. Mais tu ne le réveilles pas car quelqu’un se trouve déjà là. Il te faut un petit temps pour traiter l’information, ne comprenant pas pourquoi ton fidèle voleur se trouve là. « Archie ? » Ta voix l’interroge, ton regard l’interroge, ton corps entier l’interroge et exige une explication rapide alors que ton arrière arrière neveu se tend sur le lit à la simple vue de ton visage. Étrange. D’habitude, tu ne déclenches pas chez lui une réaction similaire. Et le voilà à balbutier une excuse comme quoi ce jeune homme s’est trompé de chambre avant de le presser de déguerpir. La scène pourrait s’arrêter là mais le mutant semble aussi confus que tu peux l’être. Tu ne trouves pas d’explication à son comportement, à mille lieues de t’imaginer la vérité, cette vérité crainte et redoutée par toutes les fibres de ton être.

@Archer Williams

21/12/2022

truth hurts but secrets kills
@Anastasia Hoxha | avril 2025
TW : mention d’abandon

Espoir inespéré, lettre reçue qu’il n’aurait jamais cru lire un jour. Mon père… Son vrai père, celui qui l’a vu naître, celui qui l’a abandonné ensuite. Tout est expliqué pourtant dans les quelques mots lu avidement. Une fois, deux fois, trois fois, trop de fois. Tous ces mots qui veulent tout dire mais qui ne veulent rien dire pour lui. C’est compliqué. La vie est compliquée. J’étais obligé. On est jamais obligé de rien. Je t’ai toujours aimé Et pourtant jamais été là. Je suis désolé. C’est trop à supporter. Trop de mots qui s’alignent quand il ne les supporte pas. Pourtant dans son coeur il y a cette pointe qui n’existait pas avant. Ce petit espoir de ne pas avoir été abandonné à dessein. Cette envie de croire que c’était pour son bien, réellement. L’envie de le croire tout simplement. C’est pour ça qu’il est là, à l’hôpital. C’est pour ça qu’il a attendu pendant des heures qu’il se réveille. Pour échanger quelques mots, pour enfin rencontrer cet homme qui lui a donné la vie. Et peu importe la rancoeur qu’il pouvait ressentir à son égard. Peu importe la douleur dans son palpitant quand il s’est rendu compte avoir été adopté. Peu importe. Parce qu’il s’est senti bien près de lui, à l’entendre parler.

La discussion s’est animée, l’enfant est revenu sur le devant de la scène quand il était si facile d’échanger avec le vieil homme. Comme s’ils n’avaient jamais été séparés. Le sourire aux lèvres du plus jeune ne s’efface pas, traîne sur son visage jusqu’à ce que la porte s’ouvre et que l’ambiance ne change drastiquement. Ana? La surprise fait place à la déception d’avoir été interrompu et le gamin ne comprend pas pourquoi elle est là.

C’est probablement une erreur. Il entend pourtant les explications hasardeuses du vieil homme. Il est l’erreur… Et ça lui fait mal de l’entendre. La fierté le pousse à se lever et il voudrait faire ça, quitter la pièce pour ne plus jamais revenir. Seulement il n’en fait rien, alterne simplement les regards entre son paternel et la sorcière, sans savoir quoi faire ni dire. L’alité le presse de s’en aller mais son regard est suppliant plus que vindicatif. Il ne veut pas qu’il parte… il ne veut simplement pas que Ana et Archie se croise. Et il ne faut que ça pour embraser la curiosité du jeune homme. Qu’est-ce que tu fais là? Tu connais mon… Il s’interrompt, incapable de l’appeler son père ou craignant plutôt une réaction malvenue? Le voleur connaît les colères inexplicables d’Anastasia, même s’il ne sait pas pourquoi elle pourrait se mettre en colère de le savoir ici.

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Moment suspendu, tu patientes dans ton ignorance coulante, laquelle te semble particulièrement confortable. En effet, aucune émotion parasite ne vient chambouler ton coeur hormis les émois de ces dernières semaines. Si tu es triste de l'état de ton arrière neveu, cette tristesse est devenue familière.
Une constante sur laquelle te reposer.
Quelques respirations à peine séparent le dernier descendant Hoxha de la mort.
Et derrière l'horreur de son agonie - longue et douloureuse - se cache la fin de ton calvaire. Libération en devenir. Tu vas enfin pouvoir te libérer de ta promesse. Combien de temps ? Depuis de temps es-tu enchaînée à elle ?
Trop de jours, trop de nuits.
Trop d'années, trop de décennies. Pratiquement un siècle à vivre dans son ombre. Tu vas pouvoir connaître le repos éternel, ne plus avoir à te soucier de cet héritage maudit qui souille ton sang et condamne ton âme à un tourment sempiternel.
Alors oui, une partie de toi est profondément soulagée que la maladie de Johan l'emporte. L'autre aurait voulu plus de temps à partager ensemble, peut-être même partager ce fardeau qui pèse sur tes épaules. Car il ignore tout de l'histoire de vos ancêtres, de votre lien au-delà de l'attention que tu lui accordes.
Tu es apparue dans sa vie sans prévenir, ange gardien tombé du ciel pour guérir sa femme. A une condition et une condition seulement : ne jamais avoir de progéniture à aimer, chérir, protéger, languir, perdre, pleurer. Un choix terrible, imposé, non négociable.
Pacte scellé par la parole.
Encore aujourd'hui, tu le penses honorable, ne te doutes pas une seule seconde de la trahison. Mais une étrange sensation se glisse au creux de ta poitrine, l’incertitude gagne du terrain, éveille rapidement tes doutes et tes craintes.
Tu sembles avoir dérangé les deux hommes. Déranger quoi au juste ? C'est la première fois que tu vois Archer traîner près de la chair de ta chair. Une bien étrange coïncidence. Excepté que tu ne crois pas aux coïncidences. « Je viens le voir lui » et tu désignes la malade d'un signe de la tête « toi qu'est-ce que tu fais là ? » La question appelle une réponse de sa part mais le patient livide s'empresse de t'informer que ce jeune garçon allait partir et tu souris, de ce sourire mauvais, ce sourire tordu, ce sourire agacé.
Qu'est-ce qu'ils te cachent tous les deux ?
« Il ne va nul part non. » La voix est douce, presque chantante, un chant sinistre d'avant guerre prêt à transformer les rires en larmes, les espoirs en drames. « Pas avant de m'avoir dit la raison de sa présence ici. » Et ton regard passe de l'un à l'autre.
« Ton ? Ton quoi Archie ? » Les bras se croisent sur la poitrine alors que tu ne bouges pas de l'entrée, bloquant le passage. Même si le mutant n'a pas besoin de passer la porte pour sortir de la pièce. Tu n'as pas besoin, non plus, de lui rappeler que tu peux l'atteindre n'importe où, n'importe quand.
Les sortilèges de la sorcière n'ont aucune limite en la matière.
Et elle possède son sang, la plus précieuse des armes.

@Archer Williams

21/12/2022

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@Anastasia Hoxha | avril 2025
TW : none

Rencontre incongrue entre les murs trop blancs. Le palpitant s’excite erratiquement sans qu’il n’en comprenne le sens. Trop de choses qui arrivent en même temps, en un flou dont il peine à se tirer. Anastasia semble connaître cet homme, son père, le connaître tant qu’elle se pointe à l'hôpital pour le voir, le connaître si bien qu’il ne s’étonne pas de la voir ici. Lui l’est, étonné. Incompréhensible lien entre l’homme et la sorcière. Incompréhensible réaction de ce paternel. Et les yeux ronds d’une surprise difficilement dissimulée, le voleur se sent gêné à son tour. Mimique des réactions de son aînée sans qu’il ne sache pourquoi il est censé se sentir mal. C’est le cas. Il se sent mal, à l’étroit en ces lieux et il regrette de ne pas s’être enfui à la seconde où le vieil homme le lui a demandé. Même là, il hésite à disparaître, s’enfoncer dans le mur pour ne pas écouter le ton presque doucereux qui flotte entre eux. Balbutiements en réponse et regard noir du plus jeune sur l’homme qui l’a apporté au monde. Les mots ne semblent pas lui venir alors Archer hausse le menton, presque fier quand il répond enfin. Mon père. Ton de défi, loin de l’espièglerie dont il fait normalement preuve.

C’est comme un besoin, d’affirmer ce lien entre eux quand il vient enfin de comprendre pourquoi il a toujours été si différent de sa famille. Quand il vient enfin de savoir qui est réellement son père, quand celui qui l’a élevé se montre parfois si dur avec lui. Ce n’est qu’un lien de sang, pas un lien affectueux, mais le gamin sait qu’il s’agit là de la plus grande vérité. C’est mon père. Et il est bien décidé à apprendre à le connaître avant que la maladie ne l’emporte définitivement. Pourquoi ça t’intéresse? Comment tu le connais? Pourquoi… comment… Les questions s’enchaînent mais restent silencieuse. L’aîné semble craindre la belle. Comme s’il avait peur de la voir déchaîner les enfers sur eux. Archer croit toujours en l’affection de la femme pour lui. Celle qu’elle doit probablement éprouver pour l’avoir supporté aussi longuement. Les questions s’enchaînent et les théories fusent, toutes plus rocambolesques les unes que les autres. La pire étant… C’est sa mère… Et elle a gardé un oeil sur lui toutes ces années pour cette simple raison… Et pourtant l’espoir pointe un peu. S’il vient de retrouver son père… peut être qu’il pourrait bien retrouver sa mère au passage. Ana tu… Il ne peut terminer sa phrase. C’est trop difficile de croire et d’espérer… Trop injuste aussi…
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truth hurts but secrets kill tw : hôpital, maladie, mort

Walking in that room when you had tubes in your arms, those singing morphine alarms out of tune. You told me i had to be leaving but something kept me standing by that hospital bed. I should have quit but instead I took care of you.

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La question est simple pourtant la réponse d’Archie se fait désirer. Il semble pris dans les phares d’une voiture lancée à toute vitesse au milieu d'une autoroute à quatre voies, sans véritable issue de secours. Quand bien même le mutant pourrait disparaître à travers un mur ou s’enfoncer dans l’étage du dessous, tu finirais par mettre la main dessus.
Il le sait mais ce n’est pas ce qui l’incite à rester.
Le mutant semble plutôt animé par le désir de comprendre l’envers du décor, frappé par la frustration de manquer d’éléments alors qu'il se trouve pourtant devant la scène mais le rideau demeure encore un peu tiré.
Et pour réussir à obtenir l'ensemble des informations, le voleur accepte de te révéler la raison de sa présence, restituer la vérité. Elle s’échappe du bout de ses lèvres avant de faire grincer ton coeur, le percuter, le piéger au sein de la tempête.
“ Mon père “ qu’il dit et tu demeures interdite.
Regard bascule de l’un à l’autre sans plus savoir sur lequel ta colère doit s’arrêter. « C’est une plaisanterie ? » De très mauvais goût. Tu t’approches finalement du patient qui tente désespérément de se redresser. En vain. Ta main s’abat sur son torse, le plaque au matelas de force.
« Tu avais un engagement, un seul à respecter ! » La voix s’élève, l’orage gronde, l’éclair frappe sa cible et le reste s’évapore dans les airs. Notamment les questions du gentil garçon au chevet de son père, son père bon sang. C’est un cauchemar. Combien d’autres enfants sont nés de cette union ?
Tu éprouves un malaise, une douleur à la poitrine de savoir que la lignée Hoxha continue de s’agrandir, n’en finit plus de se répandre sur terre et de propager sa malédiction.
" Ana tu… " il croit quoi ? Il croit sincèrement que tu es un miracle ? Les miracles, ça n'existe pas. « Non bien sûr que non » évidence balaie l’espoir du descendant sans la moindre pitié « elle est morte durant la guerre civile. » Tant mieux, tu n’auras pas à la tuer pour réparer les dommages causés car pacte brisé entraîne conséquences inévitables.
« Est-ce ta seule progéniture ? » Le terme n’est pas vraiment reluisant depuis ta bouche acide et amère qui interroge et reproche d’une même intonation. “ Oui oui “ que le coupable répond, complètement dépassé par la situation inattendue.
Malheureusement tu peines à le croire après son terrible mensonge à ton encontre. « Je vais m’en assurer et tu vas rester en vie jusqu’à ce que j’ai fini de faire le ménage. » Sorcière ne prendra pas son balai pour nettoyer son porche, sorcière utilisera ses pouvoirs pour éliminer les restes de sa lignée. Aussi, tu retires brutalement les seringues plantées dans la peau abîmée du patient et récupères les gouttes de sang sur un mouchoir.
Il ne rendra pas son dernier souffle tant que tu n’auras pas accompli ta mission. Voilà sa punition : voir la chair de sa chair réduite à néant.
C’est le prix de sa punition.

@Archer Williams

21/12/2022

truth hurts but secrets kills
@Anastasia Hoxha | avril 2025
TW : hôpital, mention de deuil

Sur son visage traîne les affres de l’incompréhension. A chaque seconde de plus, il s’embourbe dans des questions internes qui ne trouvent pas de réponses. Le mystère qui traîne toujours dans le sillage de la sorcière ne fait que s’épaissir et lui ne comprend toujours pas ce qui est en train de se passer sous ses yeux, qui font l’aller retour entre eux. Ce père qu’il vient de rencontrer. Cette femme qui traîne dans sa vie depuis des années. Et les deux qui semblent se connaître, partager des secrets dont il n’a aucune idée. Eh! Le gamin s’offusque un peu du traitement alloué au vieil homme, s’exprime mais recule d’un pas tout de même. Chat échaudé qui craint l’eau froide que représente Ana à cet instant. Jamais vraiment effrayé par elle, toujours à cette limite qui lui permet l’impertinence, mais pas cette fois. Non, là, il prend peur et recule d’ailleurs d’un autre pas. Pas la peine de te montrer aussi catégorique. Il marmonne un peu, trop perdu pour exprimer à voix haute son mécontentement.

La tristesse vient l’envahir une seconde face à l’implacable vérité. Il ne rencontrera jamais sa vraie mère. Décédée depuis des années, quand il n’était encore qu’un enfant. Décédée sans qu’il n’ait jamais pu poser les yeux sur elle. Vague désespoir quand il additionne tous ces faits dans sa tête. Pourtant une inconnue, qui ne sera jamais dans sa vie.Toutes les questions posées semble parfaire une quête dont il ne connaît rien, mais ainsi il en apprend plus. Sur sa famille… Ces adelphes qui n’existent pas. Ce père qui semble désespéré face à Ana. Et lui, complètement désemparé face à tout ce qu’il apprend, face à ce qu’il voit. Mais en quoi ça te regarde si j’ai des frères et soeurs? C’est plus fort que lui, il faut qu’il s’en mêle. Juste un peu. Juste assez pour comprendre un peu tout ce qui est en train de se passer. Je comprends rien… Et le retour des marmonnements tandis qu’il commence à faire quelques pas dans la pièce rendue exiguë par la situation. Les questions continuent de tourner dans son crâne, les incompréhensions tout autant et malgré tous les scénarios qui se forment, il ne parvient toujours pas à comprendre ce qu’il se déroule juste sous ses yeux.

Faire le ménage. Et puis d’un coup il se stoppe. Incapable de faire un pas de plus quand il n’ose comprendre ce qu’elle vient d’annoncer. Ses propos, comme si elle parlait de se débarrasser de progéniture potentielle. Comme si elle parlait de… se débarrasser de lui? C’est impossible à appréhender alors il lève vers elle des yeux, autant effrayés que plein des questions qu’il se pose. Comment ça, faire le ménage? De quoi tu parles bon sang? Parce qu’il refuse d’y croire. Il refuse d’imaginer cette femme, qu’il connaît depuis l’enfance, qu’il fréquente régulièrement, puisse vouloir lui faire du mal. Mais qu’est ce que tu fais? Arrête! Et s’il s’offusque, encore une fois, il ne fait rien pour l’empêcher d’agir. Comme paralysé. Effrayé par ce qu’il imagine déjà. Ana? Et cette fois, c’est le désespoir au creux de son ton, de sa voix déjà un peu brisée. Son cerveau ne veut peut être pas encore comprendre… son corps en revanche s’exprime déjà en montrant ces faiblesses…

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truth hurts but secrets kill TRIGGER WARNINGS HÔPITAL, MALADIE, AGRESSION, MÉLANCOLIE, DÉPRESSION, SUICIDE, MEURTRE, MORT, ADDICTIONS, VIOLENCE, SANG, SCARIFICATIONS, (AUTO)MUTILATION, IDÉES NOIRES

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Il est inutile d'expliquer le passé, penses-tu, alors les explications demeurent conservées dans un recoin de ta tête pendant que tu t'actives. Sorcière récupère de précieuses gouttes de sang sous le regard hagard perdu confus d'Archer assistant impuissant à la scène se jouant devant lui.
Son heure viendra. Son heure viendra bientôt.
Fatalité déjà en route pour sucrer ses inestimables années de vie. Jeunesse ne suffira pas à faire le poids. Rien ni personne ne peut rivaliser avec le karma. Et c'est exactement ce que tu incarnes : l'instrument du destin.
Lequel se prépare à réparer les torts causés et empêcher des nouveaux d'en être commis. Les Hoxha doivent s'éteindre. Tous les Hoxha. Même les descendants ignorent le poids de la malédiction dont ils sont victimes et coupables.
Tu finis par tourner la tête vers le voleur qui en l'espace d'un court instant est passé d'une connaissance à une cible. L'image du garçon attachant doté d'affreuses manières mais d'un talent certain s'efface pour ne te laisser apercevoir qu'un énième problème à régler, un fardeau qu'il te faut éliminer par tous les moyens.
Seul le résultat compte au final.
Teint rosé se fane laissant apparaître une fine couche livide à la place. Les traits de ton visage aussi ont changé. Ils sont devenus subitement froids et une expression grave se balade désormais du bord de tes paupières à la commissure de tes lèvres. La mort rôde autour de vous.
« Il n’y a pas de retour en arrière possible... » crois-tu fermement et sans lui expliquer le fond de ta pensée, tu attrapes la perfusion dans ta paume pour y soustraire l’aiguille. Les doigts resserrés autour de ton arme, tu t’approches du mutant avant de poser une main sur son épaule.
Tout porte à croire que tu vas finalement prendre la peine de l'éclairer sur la trame dissimulée. En vain. Tes véritables intentions se révèlent quand soudain la pointe détenue entre ton index et ton majeur vient griffer sa peau candide.
Le rituel exige sa sève vermeille. Il exige un mélange, un échange. Santé de l'un contre maladie de l'autre. Question d'équilibre et de dosage. L'univers repose sur ce principe fondamental.
Cependant l'ombre de la culpabilité tapisse tes lèvres car tu ne retires aucun plaisir de cette affaire. T'en prendre à Archie te contrarie hélas tu n'as pas ton mot à dire dans l'histoire, consciente de tous les ravages causés par ta lignée maudite.
« C'est mieux ainsi. » Mieux pour qui ? Mieux pour lui ? Mieux pour toi ?
Mieux d'en finir rapidement. Mieux de ne pas retarder l'inévitable. Mieux de l'attaquer par surprise. Mieux de le défigurer. Mieux que de l'épargner semble-t-il...
Alors pourquoi ressens-tu des sentiments aussi contradictoires ? Pourquoi cette petite voix chuchote auprès de ton oreille ? Pourquoi éprouves-tu l'envie de ne pas aller au bout du sortilège ? Parce que sous cette aura sombre et triste, se cache les restes d'un coeur et d'une humanité à peine perceptible.

@Archer Williams

21/12/2022

truth hurts but secrets kills
@Anastasia Hoxha | avril 2025
TW : sang, blessure, crise de panique...

Les mots cryptiques de la sorcière ne parviennent pas à l’aider à comprendre, ni à se rassurer. Il y a quelque chose, dans son aura, qui a changé à son égard. Une facette d’elle qu’il n’avait encore jamais vu, comme si c’était nouveau, quand c’était probablement tapi là depuis toujours. Contre ses doigts, traîne un objet montré par son paternel. Un médaillon qui lui appartient, qui est à lui et qui est étrangement rassurant contre sa peau. Pourtant il ne connaît pas l’homme. N’entrevoit que le malade qui va bientôt mourir. Et cette femme, qu’il connaît depuis des années, mais qui lui apparaît comme une étrangère à mesure des secondes qui s’écoulent. Pas de retour en arrière… Nouvelle énigme quand ses neurones peinent à tout assimiler. Et sa main se resserre, le métal contre lui le rassure, juste assez pour ne pas complètement se décomposer. Mais de quoi tu parles. Il ronchonne et bougonne, ne laisse échapper que des murmures. Comme s’il craignait une colère plus grande encore ou pire… à son égard.

Le cri s’étrangle dans sa gorge bientôt. La douleur est vivace, trop intense, quand l’objet tranchant traverse sa carne. Liquide carmin qui s’écoule bientôt, intensément, trop peut être, quand sa lèvre se fend, que sa joue se creuse d’un sillon cruel. Coupure au milieu de son visage, il n’a pas conscience que la douleur ressentie n’a rien à voir avec la blessure. C’est plus profond, plus interne. Seulement il panique déjà, sent le sang couler entre ses doigts quelques instants alors qu’il a mal. Si mal. Tellement mal. Incapable d’associer cette peine avec celle de ses déchirures. Incapable de comprendre qu’entre ses doigts resserrés traîne la naissance de sa délivrance. Incapable de comprendre pourquoi cette femme, qu’il adore, vient de l’attaquer sauvagement, sans raison apparante.

Il ne peut parler, il ne peut lui répondre. Ce sont ses yeux épouvantés qui s’expriment pour lui. Posés sur elle et parsemés de larmes qui ne veulent couler, il l’observe quelques secondes ainsi, avant de finalement s’enfuir, sans demander son reste, sans regarder son vieux père, sans lui rendre le précieux médaillon. Des voix s’exclament autour de lui. Des voix qui lui demandent si ça va. Des voix qu’il n’entend pas, qu’il n’écoute pas, alors qu’il quitte les lieux, non sans passer à travers quelques murs. Pour s’éloigner vite. Le plus vite possible. Une main crispée sur son visage déformé, défiguré, il en est certain. La seconde serrant toujours le bout de métal. Loin… Au plus loin. Loin d’elle… Chez Dani…

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