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happily never after (RAPHA)

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happily never after
“Maybe the truth is, there's a little bit of loser in all of us. Being happy isn't having everything in your life be perfect. Maybe it's about stringing together all the little things.” @Rapha Wayne

Quand Astra avait quitté Londres, elle avait tout laissé derrière elle. Famille, amis, vie. Dire qu’elle était partie sans jamais se retourner était un mensonge. On ne faisait pas le choix de disparaître à dix-huit ans sans être pétrie de doutes et de craintes plus terribles les uns que les autres. Elle n’avait pas pris cette décision sur un coup de tête, tout était mûrement réfléchi. Ça n’avait pas été facile pour autant. Elle ne détestait pas l’entièreté de sa famille. Son frère, Adrian, lui manquait. La famille de sa mère lui manquait ; sa disparition leur avait brisé le cœur. Elle n’avait rien pu dire non plus à ses quelques amis, aux rares personnes qui comptaient pour elle. Elle n’avait voulu prendre aucun risque. Son père avait trop de moyens, il aurait suffi d’un rien pour qu’il retrouve sa trace. Pas parce qu’il l’aimait, mais parce qu’elle avait fini par échapper à son contrôle et qu’elle n’avait aucun doute sur le fait qu’il trouvait ça intolérable. Elle était partie et n’avait plus remis les pieds en Angleterre avant d’être sûre d’avoir été officiellement déclarée morte. Et quand bien même, à chaque fois qu’elle s’y trouvait, elle était incapable de se débarrasser du sentiment d’insécurité qui s’emparait d’elle. Astra avait toujours eu l’impression que, quoi qu’il arrive, son père planerait au-dessus d’elle comme une ombre menaçante toute sa vie. Il peuplait ses cauchemars au moins autant que les assassins de sa mère et les hommes qui avaient essayé de la tuer quelques mois avant qu’elle ne remette les pieds à New Blossom. Ça faisait près de dix-sept ans qu’elle ne l’avait pas revu, mais songer à lui suffisait à lui donner des sueurs froides. Très jeune, Astra avait appris à reconnaître les monstres qui se dissimulaient sous un masque humain. Son paternel en faisait partie ; elle ne voulait pas savoir jusqu’où s’était enracinée sa monstruosité. Quand on avait sur les mains le sang de son épouse et de sa plus jeune enfant, il n’y avait rien à sauver, n’est-ce pas ?

Grimace tordant ses lèvres, Astra repoussa le visage de son père dans un recoin de son esprit, où il resterait un bon moment, avec un peu de chance. L’humeur n’était pas au beau fixe, mais pour Rapha, elle allait faire des efforts et revêtir son plus beau costume de femme pour qui tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’était, évidemment, en comptant sur le fait que la jeune femme ne lui demanderait pas pourquoi elle donnait l’impression d’avoir pris un mur de plein fouet – ce qui n’était pas loin de la vérité, tout bien réfléchi. Rapha, elle faisait partie des tristes dommages collatéraux de la décision d’Astra. Elle aurait préféré ne pas avoir à lui mentir, ne pas la faire souffrir en disparaissant ainsi. À l’époque, elle était trop jeune pour qu’elle puisse lui confier son secret, lui expliquer ses raisons. Trop jeune, sans doute, pour les comprendre. Le hasard avait voulu qu’elles se retrouvent ; c’était une drôle d’histoire, d’ailleurs. À croire que sa petite histoire avec Hyperion avait eu plus de répercussions sur sa vie qu’elle ne l’aurait cru – et voulu. Dire qu’elle n’aimait pas voir Rapha dans la sphère d’influence d’Icarus était un bel euphémisme. Mais Astra n’était pas du genre à donner des leçons. Elle n’estimait de toute façon pas en avoir le droit. Elle avait beaucoup trop de squelettes dans le placard pour ça. Et encore trop de secrets pour pouvoir se permettre de jouer le rôle de sainte moralisatrice.

Dommage pour Rapha, sa curiosité quant à sa mystérieuse compagnie ne serait pas satisfaite ce jour-là. Pas tout à fait en tout cas. Elle arrivait pile au moment où Eirik avait décidé d’aller faire son jogging. Astra le soupçonnait d’avoir voulu éviter une rencontre et une conversation potentiellement embarrassantes, mais elle n’en pipa mot. Elle se contenta d’un baiser déposé à la volée sur sa joue, presque pour le surprendre, juste avant qu’il ne disparaisse dans l’ascenseur après y avoir croisé Rapha. Qui, Astra n’en doutait pas, n’aurait rien manqué de ce bref échange. La porte du penthouse ouverte, sourire illuminant ses traits abîmés, elle attendit que la jeune femme arrive jusqu’à elle pour y aller de son petit commentaire. « Interdiction de l’appeler Boucle d’or Bis ou je ne sais quoi. » Avec Rapha, elle préférait anticiper. Et puis, c’était une vaine tentative de détourner son attention, ou plutôt de la recentrer sur Eirik. Comme si elle n’allait pas voir le vilain hématome aux cinquante nuances de violet sur sa pommette droite et l’autre qui donnait une vilaine teinte bleue à sa lèvre basse. Et c’était sans compter sur le reste des ecchymoses et écorchures qui couvraient son corps, dissimulées sous la soie de son chemisier long et de son jean. « Salut, beauté. » Elle l’attira à elle dans une étreinte sororale qu’elle ne réservait qu’à elle. Sa main glissa dans ses mèches blondes, elle se surprit à respirer à fond son parfum. Bordel, ce qu’elle avait pu lui manquer. « T’as vu l’heure ? T’es en retard. D’au moins cinq minutes. C’est terrible, j’ai failli m’inquiéter. » L’humour, toujours, en fer de lance. Elle aurait dû savoir, depuis le temps, que Rapha n’était pas dupe. Et surtout se rappeler que depuis quelque temps, elle n’était plus aussi bonne actrice qu’elle ne l’avait été. À croire que frôler la mort, ça vous changeait.

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tw: privilèges, coups

Le paquet de takeaway dans un sac en papier qui embaume l’assenceur, Rapha change distraitement son poids d’un pied à l’autre, sans entendre la voix de son père dans sa tête qui lui aurait rappelé de rester immobile et de ne rien montrer de se impatience. Il n’est pas là, et elle peut bien être heureuse de revoir Astra, qu’elle n’a pas croisé depuis des années. Astra a fait quelque chose que Rapha n’aurait jamais imaginé faire, la hantise de tout parent riche: elle a disparu, a mené sa vie comme elle l’entendait. Et rien que pour ça, Rapha rêverait d’être dans les bottes d’Astra.
Certes, elle aurait du mal à se faire aux choix de compagnons, des blonds qui ont tous un petit air de ressemblance. Et quand elle croise la nouvelle moitié d’Astra à la sortie de l’assenceur, l’accent britannique trouve un écho et c’est suffisant pour que Rapha l’apprécie déjà?
Shallow?
Eh, tout gosse de riche doit l’être d’une manière ou d’une autre;
La première chose qu’elle remarque, quand elle se tourne vers le penthouse, c’est la tuméfaction que prend le visage d’Astra. Elle a une petite grimace de compassion, mais se laisse attraper avec plaisir. Rapha échappe même un rire heureux, rend la pareil à Astra, qu’elle soulève aisement du sol et fait tourner une fois. “Tu peux parler! Il t’a fait tellement tourner la tête que t’en es tombée?” Elle rit de plus belle à la fausse inquiétude. “Tu devrais t’inquiéter pour toi, plutot. Ou alors c’est la faim qui parle?” Elle soulève le paquet de nourriture thaï qui n’a pas quitté ses doigts. “J’ai pas oublié.” Loin d’elle l’idée de s’excuser pour le maigre retard, elle a même fait un effort cette fois-ci. Il n’aurait pas été impossible qu’elle arrive avec minimum 20 minutes de retard. Cinq minute, ce n’est vraiment rien.
(Que dirait son père à ça?)
Comment vas-tu?” Rapha n’arrête pas de sourire, prend ses aises dans le penthouse comme si elle en avait vu mille - est probablement le cas. “Je vois que tu es bien installée.” Elle admire les quelques oeuvres d’art qu’elle voit à gauche, à droite. “Tu m’as ramené un souvenir?” Le sourire de sale gosse est là, une petite blague inofffensive, une manière détournée, peut-être, de savoir où a été Astra toutes ces années.
ft.    @Astra Stark     
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happily never after
“Maybe the truth is, there's a little bit of loser in all of us. Being happy isn't having everything in your life be perfect. Maybe it's about stringing together all the little things.” @Rapha Wayne

Astra avait toujours un petit pincement au cœur quand elle voyait Rapha. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander, même brièvement, ce qu’aurait pu être sa vie, leur vie, si elle n’avait pas décidé de disparaître du jour au lendemain. C’était le genre de question vouée à rester sans réponse, le genre de réflexion qui ne menait à rien sinon à faire remonter à la surface de bien désagréables souvenirs, auxquels s’accrochait toujours une certaine forme de culpabilité. Il valait mieux s’intéresser au présent, voilà ce dont Astra essayait de se persuader. Mais le passé avait la sale tendance d’être aussi coriace que la mauvaise herbe et elle craignait de ne jamais trouver le pesticide adapté pour s’en débarrasser. En attendant de repartir en quête du produit miracle, elle ne pouvait qu’afficher un franc sourire, peut-être un brin forcé, pour accueillir celle qu’elle considérait comme une petite sœur. Évidemment qu’elle était contente de la voir. Elle aurait simplement préféré qu’elle ne soit pas accompagnée par une vague de remords et de regrets. « Ha ha, très drôle, mademoiselle ! Je ne tombe jamais, tu le sais bien ! » Ce n’était pas tout à fait faux. Certes, elle avait pris des coups, mais elle n’avait pas perdu l’équilibre une seule fois ! À croire qu’après tout ce temps, elle avait fini par apprendre à encaisser – presque – sans broncher. « Et si tu veux vraiment tout savoir, oui, j’ai faim. Je n’ai pas eu le temps de manger ce matin, j’étais trop occupée… » Et parce qu’un sous-entendu valait parfois mieux que mille, Astra fit un clin d’œil à Rapha en comptant sur le fait qu’elle saurait raccorder les wagons… Non pas qu’il n’y ait pas un petit mensonge dans ce qu’elle laissait entendre. Certes, elle avait été bien occupée, mais à rien de bien excitant. Encore que, les véritables grasses matinées étaient si rares qu’Astra ne pouvait que bénir les rares qui pointaient le bout de leur nez. Il y avait même fort à parier que si Eirik ne s’était pas glissé hors du lit et si Rapha n’avait pas proposé de passer, elle n’aurait pas quitté la chaleur de ses draps. Ce n’était que lorsqu’on en manquait qu’on remarquait l’important du sommeil.

La porte refermée derrière la jolie blonde, Astra haussa les épaules, avec cette désinvolture feinte qui lui collait à la peau. « Je vais… Plutôt bien, en fait. » Elle fit la moue, comme si elle peinait à croire ce qu’elle disait. C’était pourtant aussi vrai de la vérité que ça pouvait l’être, tout bien considéré. Qui aurait cru que prendre une raclée l’aiderait à y voir plus clair et à retrouver le sens de ses priorités ? Elle opina du chez au constat de Rapha ; oui, elle était bien installée. Pour une fois, sa valise était même complètement défaite et elle ne se voyait pas quitter la ville dans un avenir proche. Elle ne se sentait pas chez elle à New Blossom, loin de là, mais elle s’y sentait mieux que nulle part ailleurs. Drôle de paradoxe. « Peut-être que je t’ai ramené un cadeau, peut-être que non… Ça dépend, est-ce que tu as été sage ? J’espère que non. » Ce n’était pas sur elle qu’il fallait compter pour ne pas sentir des chemins battus. Astra n’était pas et n’avait jamais été une fille sage. Et quand bien même elle n’avait pas suivi le parcours de vie de Rapha d’aussi près qu’elle l’aurait voulu, elle ne pensait pas que ce soit son cas non plus. « On déjeune ? Si tu veux, je te raconterai tout. Ou presque. » D’un petit geste du menton, elle désigna le canapé. Si Eirik avait encore peur de tacher à peu près tout dans l’appartement, ce n’était certainement pas la cuisine thaïe qui allait effrayer Astra. Elle était cependant bien obligée de l’avouer, voir l’Anglais faire attention à tout et n’importe quoi avait son petit charme. « Bon, avant qu’on passe à tes questions brûlantes et au plat principal, quoi de neuf ? Et ne me dis pas rien du tout, je ne te croirais pas ! J’imagine que j’en ai manqué, des choses. » Et ça, ce n’était rien de le dire. Mais Astra gardait le sourire, c’était plus simple que d’admettre qu’elle avait manqué à ses responsabilités d’amie. Pour sa défense, elle avait été un peu occupée à essayer de rester en vie.

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Rapha a du mal à croire les personnes qui prétendent qu’elles vont bien. Parce que plus elle avance dans ce monde et dans la vie adulte, plus elle se rend compte que chacun à son lot de difficultés et d’épreuves. Il n’y a qu’à voir les tuméfactions du visage d’Astra, pour qu’elle reste sceptique à la réponse, mais suppose qu’elle aura droit à de plus amples explications de la part de la voleuse plus tard. Ce n’est pas comme si Astra avait eu une vie facile - loin de là. Alors, peut-être que le statut de cette nouvelle vie est normal pour elle, d’où le plutot bien. Peut-être que c’est ce qui justifie le fait qu’elle se soit installée sans prévenir à New Blossom.
Des mystères et des inconnus.
Rapha a un sourire amusé à la mention d’être sage. “J’suis sûre que je suis la raison des cheveux blancs de papa…” Elle n’a pas de regret. Plus vraiment, en fait.
Ca fait longtemps que Rapha a décidé qu’elle ne s’excuserait plus de mener sa vie.
Même si ce n’est pas le glorieux que ses parents attendaient pour elle.
Elle ne peut pas vivre leurs rêves.
Juste les siens.
Aussi cabossés soient-ils.
Presque? J’ai plus 5 ans tu sais, je pense que je peux encaisser des histoires tristes.” Parce que certaines personnes pensent encore ironiquement qu’il n’y a que sa peau qui est solide, et pas son mental.
Rapha sait encaissé.
Trop bien.
T’imagines pas que je te vois pas éviter le sujet de ta vie.” Rapha s’installe tranquillement dans le fauteuil, dépose les emballages du thai sur la table basse. “Mais je vais te répondre, parce que je suis ce genre d’amie.” Petite blague. Elle fait mine de réfléchir, à ce qu’elle choisi de raconter, exactement. “Hm. J’ai quitté Icarus l’année passée.” Avant, elle n’avait que le nom de la société en bouche.
Maintenant, elle ne l’a plus que dans ses cauchemars. “Une mission qui a mal terminée.” Elle ne parle pas du décès de son meilleur ami, du PTSD, et toutes les autres joyeuseté. “Arrêté le Vitae.” Ca aussi, c’était joyeux. “Déprimé. Puis ça a été mieux. J’étais dans la tour d’Icarus pendant l’attaque des terroristes. Repris du Vitae.” Elle étire ses jambes, s’étonne toujours de l’année qu’elle a traversé. “Pas vraiment eu le temps de m’ennuyer.
ft.    @Astra Stark     
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