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I'll lay your soul to waste, mh yeah

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CORPS
ESPRIT
ÂME
I'll lay your soul to waste
@Leta Eyre & @Skye Lane
TW : MOMMY ISSUES, CHAOTIC DUMBASS ENERGY, LGBTQ+ (PROBLÉMATIQUE), TOXIC BEHAVIORS/MASCULINITY, TROUBLES PSY, PTSD, AUTO/MUTILATION, LANGAGE CRU, GORE, VIOLENCE PHYSIQUE/MORALE, SEXE, MORT/MEURTRE.



Quelle heure est-il.
Ça lui craque la pensée tandis qu'il se tient là, immobile depuis ce qui lui semble des années en éclairs des secondes en orgie ; une autre vie ouverte à ses pieds. Skye a les godasses dans la poussière de ses cauchemars. Skye regarde les décombres, les rétines punaisées au gris et noir qui ne lui répondent rien. Les mains dans les poches de son futal, on pourrait le croire simplement appréciateur de la vie. On pourrait l'imaginer ailleurs, dans un parc, à mater les derniers bourgeons de la nature. Mais Skye n'est pas dans un parc et n'est pas sous l'éclat d'un jour moite, et chaud, et désespérément gorgé des rires d'enfants. Skye attend la conscience appesantie par le silence, dans ce qu'on ne veut pas voir – plus entendre geindre. Skye traîne sa carcasse de petit monstre insupportable dans les profondeurs de la Balafre et putain oh putain qu'il gerbe l'ironie de ce nom à la con. Cet endroit lui a écorché l'existence et l'a recraché empli de ses cris et ses enthousiasmes destructeurs. Cet endroit l'a transformé plus sûrement que tout autre chose – plus sûrement que le gène lui vandalisant l'intérieur.
Il a eu du mal, au début, à retrouver son chemin. Tout avait tellement changé – plus rien ne ressemble à ses souvenirs persistants. Une mémoire en perpétuel mouvement. Et à lui de revivre en boucle en boucle en boucle ; les paupières battent sur les orbes. Son attention se déporte vers le bout de la rue morte.
Dans le silence qui lui plombe les sens, un bruit de corps, de course.
Plissant la tronche, il s'oblige à lâcher le morceau. Son chez-lui n'est plus chez lui et aucune présence aucune voix ne s’extraira des maisons disloquées. Ses jambes sont engourdies d'être resté statiques.
Quelle heure est-il ?
Sa masse remonte son ancien quartier, rejoint les sons. Pas âme qui vive.
Au lointain, un moteur – il croit. Un bruit de bolide porté par le vent.
Mâchoire projetée en avant, sa langue explore le dur de sa bouche, pousse sur les dents. Autour de lui, la soirée s'amène et tout devient plus crade macabre tout devient atrocement plus fluide. Tant et si bien qu'il hésite, à sortir de son coin de bitume. Parce qu'il comprend qu'il sera à découvert et il ignore ce qui lui tombera dessus. Ici, la faute n'est pas permise. Ici, on risque simplement sa vie. Et si l'inconséquence de ses actes peut traduire une indifférence absurde face à sa mortalité, l'idée de se faire dépecer par une crevure le met hors de lui.
Il patiente plusieurs minutes, avant de se décider. Et c'est à ce moment précis qu'on lui rentre dedans ou qu'on l'attendait ou qu'on l’espérait. Un espèce de connard aux yeux globuleux et dingues lui a pris le col de la chemise de ses doigts dégueulasses. Et il le tire l'attire contre sa gueule puante. Son haleine en plein dans le pif, Skye va pour lui péter le bras quand l'autre lui crache : elle veut ma peau. Et s'il n'y avait pas la promesse de se sortir les idées mortifères du crâne et s'il n'y avait pas l'envie de jouer avec le feu qui lentement se rallume en lui, sans doute lui aurait-il fait ce qu'il envisageait préalablement : un bras cassé. Puis une rotule éclatée. Pour un cadavre gémissant à laisser pourrir avec le monde.
Quoi ?
– Elle veut ma peau mec elle veut ma peau.
Qui ?
– J'en sais rien, elle me traque depuis l'Bronx.
Cette information pourrait couler sur l'inconscient. Et probablement qu'on exigerait de lui qu'il fasse son travail : qu'il macule les boyaux de New York d'un peu d'autorité de la Surface. Qu'il n'allume pas de brasier. Qu'il soit froid désincarné efficace et plus machine qu'homme. Mais Skye est un homme. Et Skye est abîmé. Et Skye n'entend rien des aspirations qu'on lui soumet ni même des ordres à la vérité.
Tu viens du Bronx ?
La question marque le décalage de son intérêt.
Le Bronx c'est la vermine. Le Bronx c'est le nid de tous les vices.
Le gars hoche la tête. Ouais, le Bronx.
– T'as pas quelk'chose j'sais pas un truc pour la retarder.
Et les yeux globuleux vont et viennent et le crâne rasé et crouteux valdingue de tous les côtes. Skye lui n'a d'yeux que pour cette face qu'il imagine défoncer à coups de poing puis de talon.
J'ai ça, lance-t-il avec un sourire vicieux. Un sourire mesquin.
Sur son visage, il n'y a pas trace d'anomalie – il a le sourire d'un ange.
Dans sa paluche, le 9mm qu'il garde niché d'ordinaire aux lombaires.
Le mec tente d'attraper l'arme dans la seconde et Skye lève le bras, haut, bien haut, et s'amuse de cette larve qui se tortille sur place comme un môme réclame sa glace.
– Déconne pas j'en ai besoin et toi aussi-
Moi ?
– Tu crois qu'elle va t'laisser en vie si t'es avec moi ?
Sale raclure.
Dans son dos, le bruit de moteur gronde. Et Skye s'en contrefout. Le bras toujours tendu en direction du ciel plein de grisaille, le canon comme cherchant à toucher les étoiles éteintes.
– Merde-
Skye cille. Le taré s'est figé et ne lui porte plus l'attention qu'il désire. Le taré fixe un point au-dessus de son épaule. Alors Skye daigne suivre la direction qu'il lui indique de sa seule stupeur.
Au bout de la route d'asphalte crevé, la moto qu'il avait entendue à travers son début de blizzard. Et dessus, la silhouette féminine dont il entend depuis une minute tant parler.
Mec t'es pas sérieux.
Le zonard pue la chiasse et ça lui fout la nausée.
Le zonard hoquette et vrille ses pupilles dilatées vers lui et ne répond rien.
A lui de formuler la déception :
Putain j'm'attendais à mieux.
Skye ne lui accorde pas même une œillade ; trop occupé qu'il est à tenter de saisir des détails. Femme. La taille difficile à noter, dans cette position et à cette distance. Annote à sa conscience : un mètre soixante-dix. Peut-être moins. Peut-être plus. Corpulence : mince. Possibilité forte : athlétique. Dangers : les lames dont il ne perçoit pas tout à fait la longueur mais devine le tranchant. Le bras qui tient le flingue est désormais le long de son flanc.
Armes à feu : aucune visible.
Il la fouille toujours du regard, et anticipe. Au milieu de la chaussée. Comme un putain de bandit sorti d'un film de western spaghettis. Et derrière lui, le mec continue de se planquer. Merdique, tout est parfaitement merdique.

Leta Eyre
Originelle
Leta Eyre
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : I'll lay your soul to waste, mh yeah IjHTf18C_o
Alias : MORRIGAN ¦‍ darla, leta, nemhain.
Genre : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Age : 232, 32 ¦‍ l'âme a 232 ans quand le corps entame sa trentaine.
Dollars : 1495
Zone libre :


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AGAINST — THE — ODDS
( in the name of b l o o d )

✧—✧—✧—✧—✧

I'll lay your soul to waste, mh yeah Jzkf
I'll lay your soul to waste, mh yeah Qg10

✧—✧—✧—✧—✧

I'll lay your soul to waste, mh yeah 08681cf7fa326c269c521f536a82c60bafd84609
✧ the heart of killers.

I'll lay your soul to waste, mh yeah 0MocfU5c_o
✧ once upon a redemption.

I'll lay your soul to waste, mh yeah A65fdcd794d96a4486c5e82f19e41bffe48fe4fb
✧ like brother, like sister.

I'll lay your soul to waste, mh yeah OOT7Hqa5_o
✧ 'cause, we were family.


Statut : OVERFEEL ¦‍ le cœur écartelé entre deux âmes.
Occupation : MORRIGAN ¦‍ à la tête de Babel (Inc), une organisation et un hôtel spécialisés dans la gestion de primes de mercenariat.
Habitation : VILLA LETHE ¦‍ dans les hauteurs de Crimson Bay, au cœur d'une villa au parfum criminel.
Déchirures :


✧—✧—✧—✧—✧

I'll lay your soul to waste, mh yeah 1dpx

THE — BANSHEE
( you can call me m o r r i g a n )

✧—✧—✧—✧—✧

I ✧ REMINISCENTIA
✧ Réincarnation
✧ Transcendance

II ✧ LINEA VITA
✧ Trame du monde
✧ Tisseuse de vie
✧ Manipulatrice de vie
✧ Dévoreuse de vie
✧ Créatrice de vie

III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
✧ De mauvais présages

Limites :


✧—✧—✧—✧—✧

DESTINY — IS — A — B*——
( the law of r e i n c a r n a t i o n )

✧—✧—✧—✧—✧


✧ Leta cohabite avec sa première incarnation, Darla.
✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

Stigmates :


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SCARS — AND — EYES
( blue like b r u i s e )

✧—✧—✧—✧—✧

✧ Darla ; regard mercure.
✧ Leta ; regard céruléen.

✧ Regard sur la trame ; iris illuminées et irisées.

✧ le corps comme cartographie des malheurs.
✧ la paranoïa et la méfiance pour habitude.

Inventaire :


✧—✧—✧—✧—✧

WEAPONS — AND — REAPER
( red like r o s e s )

✧—✧—✧—✧—✧

✧ un duo de dagues qui ne la quitte jamais.
✧ un peu de faucheuse contenu dans chaque lame.

Pseudo : ellaenys.
Genre IRL : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Messages : 2311
Date d'inscription : 14/10/2022
FC : b. palvin.
Crédits : AVATAR, GIFS, SIGN ¦‍ ellaenys.
Thèmes abordés : violence, mort, expériences scientifiques, tortures, perte et deuil.
Thèmes refusés : à voir en privé.
Infos RP :


✧—✧—✧—✧—✧

DISPONIBILITY
( zone h r p )

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✧ INDISPONIBLE - PNJ // Personnage ayant quitté la ville.

Staff : FONDA

I'll lay your soul to waste
you're fuckin' with a goddess and the bitch bites back. i'd love it if you're honest but it ain't like that. boy, now you're the one who's godless, am I scaring you yet ?

Parfois, certains contrats se signaient dans l'idée folle de faire une bonne action ; parfois, les objectifs premiers de vengeance et d'enrichissement étaient bousculés par le semblant d'âme que pouvait conserver la Mercenaire. Damian lui avait bien dit qu'elle avait ce quelque chose qui la rapprochait des héros, et Leta lui avait ri au nez. Pourtant, en voyant l'offre de cette famille esseulée, elle n'avait pas pu détourner le regard. Elle n'avait pas pu les ignorer.

Ils n'allaient rien lui rapporter.
Assurément, pour eux, elle gâcherait quelques heures de son temps.
Mais peu importe.

Parce que le besoin impérieux d'agir pour quelqu'un d'autre que sa personne résonnait en Leta ; il grondait et la dévorait, comme une foutue bestiole affamée, une foutue bestiole qui la menaçait de ses crocs.

Un soupir plus tard et elle avait signé l'accord afin de s'occuper de la cible parasite. Son profil ne lui avait inspiré qu'un dégoût honnête. Il appartenait à cette caste si peu prisée des humains qui faisaient des sales types des saints.

Alors peut-être que dans le fond, c'était vraiment vrai.
Elle allait débarrasser le monde d'une pourriture.
Peut-être qu'elle allait faire une bonne action.



Cela faisait bien une heure que Leta poursuivait le fuyard ; pendant que lui, en bon cafard qu’il était, ne cessait de se faufiler dans les recoins les plus obscurs de l'Underapple dans l'espoir de lui échapper. Intérieurement, Darla avait d’ailleurs grimacé devant la cible, tandis que Leta – elle – se sentait déjà impatiente.

Elle souhaitait en finir.
Et vite.

S'engageant dans la Balafre sur la moto gracieusement prêtée – non, c’était faux, elle l'avait payé – par Ryker, elle s'arrêta à quelques mètres du type. Rapidement, elle le repéra avec un autre qu’elle identifia comme un bouclier humain. Levant les yeux au ciel, Leta coupa bientôt le moteur de la cylindrée afin de placer la cale au sol.

Descendant tranquillement de l'engin, elle riva ensuite son regard sur les deux types. Dans la pénombre, son regard céruléen se mit à luire d'un éclat irisé vibrant alors qu'elle s'avançait lentement, sans précipitation aucune.

Sur son pantalon noir brillait la sangle retenant son duo de dagues argentées alors qu'elle portait un simple débardeur noir. Evidemment, Skye ne put voir le semi-automatique accroché au creux de ses reins ; d'autant plus que pour le moment, elle ne s'en saisissait pas.

Au lieu de cela, Leta observait les divers fils de vies entrelacés tandis qu'elle comprenait sans grand mal que les deux types n'entretenaient aucune relation. Surement que sa cible avait vu en lui une parfaite échappatoire.

Parce que parfois, ça faisait l'affaire pour survivre.
Parfois, mais pas avec Leta.

« ..A mieux ? » Demanda Leta qui avait entendu les derniers mots de Skye qu'elle percevait encore comme un inconnu. Quoique.. C'était quoi, ce fils de vie qui s'enlaçait au sien ? Bordel. « Mh.. » Ravala-t-elle, se contentant d'avancer de quelques pas avant d'en revenir au pauvre type qui utilisait Skye comme parfeu ambulant.

« Mec.. » Soupira la Banshee tandis qu'elle passait alternativement son regard de sa cible à Skye jusqu'au flingue que ce dernier tenait. « Un peu de fierté, non ? Quoique, c'est vrai que c'est trop te demander vu que tu kiffes t'en prendre, par surprise, à des meufs qui ne savent pas se défendre. Tout ça, par pur plaisir sadique.. Ou par frustration. » Un éclat double fit briller davantage son regard ; une sorte de fureur conjointe mettait d'accord toutes les versions de Nemhain. « D'ailleurs, c'était par sadisme ou frustration ? La dernière ? » Demanda-t-elle plus froidement en s'avançant encore de trois pas.

Trois pas.
Pour chaque gradation de colère qui se consumait en elle.

Reportant finalement son regard sur Skye, elle le détaillait longuement. A présent, assez proche, son visage lui semblait étrangement familier.

Etrangement familier, c'était le mot.
Oui.

Le visage de Leta se penchait un moment alors qu'elle semblait absorbée par sa plongée contemplative dans les tréfonds de ses souvenirs. Silencieuse, elle remontait le fil de sa propre histoire jusqu'à retrouver ce visage qu'elle n'avait plus vu depuis une éternité. Bientôt, elle en revenait à son adolescence ; à ce gamin avec qui elle se voyait refaire le monde. Bientôt, elle comprenait qui il était ; et fatalement, son cœur loupait un battement.

Skye.
Le regard.
Les cheveux.
Les traits plus mures mais assurément semblables.
C'était lui.

Pour autant, Leta vit le fil de ses pensées et de ses émotions être brutalement coupé tandis que sa cible tentait sournoisement de s'éloigner.

« Toi, tu bouges pas. » Ordonna-t-elle froidement ; contrariée par toutes les émotions qui polluaient sa mission ô combien simple. L'ordure se figea et elle plissa les yeux avant d'en revenir au CERBER. « Skye ? » Demanda-t-elle enfin, le timbre un peu moins polaire, plus posé. Peut-être même un peu plus doux, aussi étonnant que cela puisse paraitre. « .. Pourquoi tu protèges un meurtrier ? »

La question avait quelque chose de terrible, comme si Skye était soudainement passé de bouclier humain à complice. Pour autant, Leta lui donnait ainsi, et tout à fait paradoxalement, une chance de se décaler afin qu'elle mette un terme à ce maudit contrat.

« C'est toi la putain de meurtrière ! T'essaies de me buter ! » Argumenta la cible. Leta haussa un sourcil en réponse.
« Les parents d'Annabelle ne sont pas du même avis. Tu te souviens d'elle, n'est-ce pas ? »
« C'était un accident ! » Balbutia le coupable.
« Ce que tu lui as fait vivre n'avait rien d'un accident. » Répondit finalement Leta froidement en sortant son arme à feu pour la pointer en direction du type, à travers Skye. Elle adressa à ce dernier un regard. « Pousse-toi. »

Elle demandait au moins ; c'était un vrai plus.
Pendant ce temps, l'autre tentait d'en appeler à la compassion de Skye.

 @Skye Lane  

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Il observe, le clébard. Silencieux et presque sage. Sur sa face, l'indifférence. Et sous l'indifférence, la stupéfaction qui lentement glisse et lui déchire un pan de mémoire. La brune a viré son casque et elle est tellement loin qu'elle pourrait être un mauvais songe ; un délire dans la pénombre qui s'étale sur le monde. Regard plissé, il renforce sa prise sur l'arme. Le gros connard est toujours derrière lui. Il lui colle aux basques. Et l'ouvre quand il devrait se taire. Le laisser se concentrer.
La gueule penche. La langue tape sur les dents du bas. Les mâchoires se contractent, le silence s'étire.
Elle parle, elle explique. Elle balance des accusations dont Skye se fout royalement. Que le type planqué dans son dos soit une ordure, il avait compris. Mais qui ne l'est pas, aujourd'hui ? L'humanité a pourri. Et ceux pataugeant dans l'Underapple n'ont d'humanité que la race. Alors ce baratin le gonfle plus qu'autre chose. Ce qui l'obsède et le force à ne pas retirer son attention, ou tirer sur l'un et l'autre (pour qu'ils la bouclent) c'est le rappel incessant qu'elle provoque en lui.
La brune lui remémore la môme d'une vie détruite.
Elle le ramène à une histoire qu'il s'est évertué à démolir. Pour ne plus gémir. Pour ne plus espérer. Et il ment putain qu'il ment. Skye toujours ment car Skye ne veut pas affronter les vérités et ne veut pas assumer ses instincts. Le mensonge comme un tapis sous lequel tout planquer. Que fichait-il ici, dans ce cosmos de dégénérescence, si ce n'est pour se souvenir. Toujours se souvenir. Reviviscence perpétuelle. Son cerveau n'a jamais réussi à faire le deuil, n'a jamais réussi à passer outre les traumatismes. Malgré les thérapies. Malgré le sport. Malgré le calme les grands espaces les rencontres. Malgré les médocs.
Il renifle pendant que son partenaire répond à la traqueuse. Skye hausse les sourcils, roule quasiment les yeux dans les orbites. Ça l'use, et il manque – avec toute la délicatesse et gentillesse dont il est apte (soit aucune) – de leur hurler de la fermer. À son grand désarroi (il n'est pas si grand que ça), la parole lui est systématiquement confisquée. Les deux trop occupés à jouter. Et qui oui qui d'elle à lui à lui à elle qui a raison putain qui a raison – bordel qu'il s'en balance.
–  Skye ? 
Skye tique.
Un mouvement cassé de la nuque. Un recul sans bouger.
Qu'on l'appelle par son prénom a toujours un effet sur lui. Comme on appelle un chien. Comme on le siffle. L'intérêt poussé par l'emprise malgré le désir de mordre.
Les billes bleues s'incrustent davantage dans les contours de la brune.
– … pourquoi tu protèges un meurtrier ?
Le tutoiement en indice. Un indice rapidement meurtri.
Ici-bas, tout le monde en use et abuse.
Mais elle connaît son prénom. Et elle s'adresse à lui avec dans la voix des stridulations qu'il perçoit malgré la distance. Elle hésite. Et il se remémore Danessa surgissant dans sa vie. Il y a quelques semaines. Des invectives et des menaces et des espérances réduites en bouillie. Il imagine que le hasard n'existe pas. Le Destin est un enculé jouant avec eux comme un enfant joue avec des oisillons morts.
Pourquoi pas.
Pourquoi. Pourquoi chaque fois on lui claque les synapses. Pourquoi chaque fois on souhaite de lui le bien dans le mal. Pourquoi toujours chercher une étincelle de sanité. De raison dans l'anarchie. Skye n'a jamais bien saisi la ligne à ne pas dépasser. Skye ne fait pas de différences persistantes entre le bien, entre le mal, entre tout ce que ça représente. Et si la jeunesse a su dissimuler le trouble, les années et les événements ont su le faire fleurir.
La brune avance progressivement.
Il ignore si elle a pour but de lui planter une lame entre les côtes ou seulement le besoin de saisir le doute qui les démange. Skye et Leta. Leta et Skye. Des promesses un amour éternel et les premiers émois du corps. Quelles conneries.
Skye veut questionner mais on la lui coupe une énième fois. Les délibérations reprennent, du ouin-ouin assourdissant. Ses babines se froissent. Torsion de trogne. La colère entre ses tempes tambourine.
Et puis l'arme surgit, menaçante.
Braquée sur son thorax.
Leta le vise et par-delà sa barbaque vise le pouilleux.
Skye renifle, encore. De la morve plein le pif autant qu'il peut en avoir dans le crâne.
– Pousse-toi, ordonne-t-elle.
Et putain personne non personne ne lui dit quoi faire.
Surtout pas ici.
Surtout pas avec une arme pointée sur lui.
Baisse ton arme, rauque-t-il.
Le bras toujours le long de son flanc. Il n'a pas bougé, il la fixe. Jauge sa propension à l'abattre. Doute qu'elle en soit capable.
Si t'étais réellement une tueuse... (il soupire) j'serais déjà mort.
Car il n'y aurait pas eu de baratin. Ni d'avertissement.
Lui n'en donne jamais.
Et sans se l'avouer tout à fait, Skye s'éclate. Il sent grimper sur son épiderme le danger et ça l'éveille – réveille. Ça l'anime.
Skye se contorsionne brusquement. Son bras coule autour de la gorge du mec dont il n'a même pas retenu le nom ou prénom ou- elle a dû le larguer, à un moment donné. Mais Skye n'écoutait rien que les notes de sa voix. La même, juste un peu plus basse. Juste un peu plus lasse. Son avant-bras compresse la glotte. Le canon de son Glock se coince dans le triangle mou sous la mandibule. Arme à la verticale. Il suffit qu'il tire et tout est fini. Boite crânienne transpercée par le plomb. Pas besoin d'en faire un exposé. Tuer ou ne pas tuer. Les raisons, qu'est-ce qu'il s'en branle.
– Déconne pas mec, couine le rat.
Et il se tortille et tente de se défaire de la prise.
Ses mains agrippées au bras qui l'étouffe. Obligé de se mouler au corps de Skye.
Des amants ou des ennemis.
Skye sourit à Leta tout en mussant sa face sur l'épaule du zonard.
- Ça va bien s'passer... (il jubile) pas vrai Leta ?
– Laisse-moi j'te jure elle-
Skye n'écoute pas. Continue. Ses orbes d'océan la dévorent.
C'est ça qu'tu veux nan ?
Il enfonce un peu plus le canon sous la langue de sa proie, son haleine en caresse sur sa gorge.
La petite Leta Forsyth est devenue une vraie dure à cuire.
Skye a le sourire en couteau.
Skye éclate de rire.
L'existence ne manque jamais de le surprendre. À chaque jour son nouveau délire. La détente est pressée. Le haut du crâne explose dans une gerbe pétrole et la déflagration explose dans leurs tympans. La nuit tombante rend tout tellement plus tragique, cinématographique. Il apprécie.
Sur sa gueule d'ange fracassé, les éclaboussures : du sang et de la cervelle et de minuscules bouts d'os. Skye souffle en l'air. Une mèche lui tombe devant l’œil, alourdie par le miasme de son crime. Il tient toujours le mec – le mort. Le soutient, pour être exact. Son dos appuyé contre sa torse, la tête ouverte et jutant ses substances sur sa chemise. Ses cuisses contre ses cuisses. Des amants libérés. Roméo et Roméo. Plus de souffrances. Plus de pleurs. Plus de bruits.
Son arme est retombée le long de sa jambe, au bout de son bras raide. Le meurtre, pur et simple, n'a eu aucune incidence sur lui. Imperturbable, il continue de regarder Leta. De la dévisager.
Son cœur est une fosse commune et son âme un trou noir.
Le sourire a disparu.
Au lieu d'te la jouer apprentie des Sept...
Skye a la haine.
… nettoie ta merde.
Et quand il parle de merde, il ne parle pas du macchabée qu'il cajole. Bouclier de viande inerte et puante.
À l'expression qu'elle lui renvoie, il explicite :
Ta sœur te cherche.
… et lui casse les couilles.

Leta Eyre
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Leta Eyre
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Alias : MORRIGAN ¦‍ darla, leta, nemhain.
Genre : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Age : 232, 32 ¦‍ l'âme a 232 ans quand le corps entame sa trentaine.
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Statut : OVERFEEL ¦‍ le cœur écartelé entre deux âmes.
Occupation : MORRIGAN ¦‍ à la tête de Babel (Inc), une organisation et un hôtel spécialisés dans la gestion de primes de mercenariat.
Habitation : VILLA LETHE ¦‍ dans les hauteurs de Crimson Bay, au cœur d'une villa au parfum criminel.
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THE — BANSHEE
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I ✧ REMINISCENTIA
✧ Réincarnation
✧ Transcendance

II ✧ LINEA VITA
✧ Trame du monde
✧ Tisseuse de vie
✧ Manipulatrice de vie
✧ Dévoreuse de vie
✧ Créatrice de vie

III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
✧ De mauvais présages

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DESTINY — IS — A — B*——
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✧ Leta cohabite avec sa première incarnation, Darla.
✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

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✧ Darla ; regard mercure.
✧ Leta ; regard céruléen.

✧ Regard sur la trame ; iris illuminées et irisées.

✧ le corps comme cartographie des malheurs.
✧ la paranoïa et la méfiance pour habitude.

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✧ un duo de dagues qui ne la quitte jamais.
✧ un peu de faucheuse contenu dans chaque lame.

Pseudo : ellaenys.
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Staff : FONDA

I'll lay your soul to waste
you're fuckin' with a goddess and the bitch bites back. i'd love it if you're honest but it ain't like that. boy, now you're the one who's godless, am I scaring you yet ?

Il y avaient des retrouvailles qui se passaient bien, et puis, il y avait les retrouvailles de Skye et Leta. Dans la crasse d'une balafre aux souvenirs criant, la mercenaire se rivait à un objectif que les souvenirs tentaient de bousculer.

La présence du gamin devenu adulte l'avait déstabilisée pendant un moment ; et puis, il y avait eu l'intru qui avait embrasé le feu de son dégoût pour une humanité dégénérée. Originellement, ce n'était pas à cause d'eux que Leta tuait ; elle n'était pas si noble que cela. Mais supprimer une âme viciée ne faisait jamais de mal, c'était peut-être même bon pour son foutu karma. Celui-là même qui attendait qu'elle crève dans l'année afin de reproduire l'ouroboros de son éternité.

Un sourire se dessinait sur les lèvres de Leta alors qu'elle s'amusait des présomptions du CERBER. Si elle était réellement une tueuse.. Affirma-t-il ; comme s'il la connaissait, après vingt ans de silence. Depuis qu'ils s'étaient séparés, le monde s'était écroulé.. Et son monde à elle, il était mort. Enterré dans une boite sans corps, avec un nom qu'elle ne prononçait plus en guise d’épitaphe.

Un nom qu'elle avait passé son existence à mépriser.
Un nom qui lui manquait désormais.
C'était paradoxal.
C'était la vie.

« Tu n'es pas mort parce que tu es toi, nuance. » Tuer sans raison, c'était l'adage des fous, pas des meurtriers. Tuer avec raison était infiniment plus cruel ; plus froid. Ses mots coulaient avec un calme encore trop tranquille, comme si elle n'était pas secouée par ces petites retrouvailles tout en sentiment et en crasse.

Mais Leta avait appris à dissimuler l'émotion derrière une apparente tranquillité.
Elle n'avait pas le cœur au bord des lèvres et le frisson au bout des doigts.
Non, on lui avait plutôt apprit à avoir l'arme au poing et le viseur à l'œil.

Elle, elle ne faisait pas ça pour jubiler. Ou pour jouer.
Elle faisait ça parce qu'elle avait été formée à tuer les monstres.

Un peu comme sa cible.
Mais avec des pouvoirs en plus.

Alors même que Skye l'attrapait, Leta regardait faire sans bouger, l'arme toujours pointée. Elle n'avait aucun ordre à recevoir de lui, ni de personne désormais. Elle était son propre chef.

Et puis, sans prévenir, le nom claquait plus fort que la déflagration.
Forsyth.

Des deux, c'était lui qui lui faisait plisser les yeux.
Le regard luisait d'un éclat lumineux, qui déchirait l'obscurité ambiante.
A défaut d’avoir trouvé sa joie, il avait trouvé sa colère.

Et alors même que Skye enchainait les insultes, elle déviait son arme pour lui tirer dans le genou. Le coup partait ; calculé, froid, minutieux. Il se plaçait justement pour ne pas défoncer durablement le genou, mais juste assez pour faire un mal de chien.

« Première chose : On ne me taxe pas ma cible. » Pour autant, elle sortait son portable de l'autre main et prenait le temps de faire une photo du désastre. Une fois chose faite, elle rangeait l'appareil et revenait braquer son regard sur Skye. « Seconde chose : N'ouvres pas ta gueule pour cracher des conneries plus grosses que toi. T'es qui pour m'appeler encore Forsyth ? T'es qui pour me comparer à ces dégénérés ? »

Et sa sœur alors ?
Elle ignorait le sujet ?
Non.
Oh que non.

Leta esquissa plutôt un rictus que sa contrariété trahissait au sein de son regard céruléen. « Je suis officiellement morte, du con. Si elle me cherche, elle n'a qu'à aller pleurer sur ma tombe en espérant que je lui pardonne. » Cracha-t-elle finalement alors qu'elle distançait les émotions que provoquait cette plongée inopinée dans ses souvenirs.

Leta n'était plus cette gamine malheureuse.
Leta n'était plus cette sœur abandonnée.
Leta n'était plus une Forsyth.

 @Skye Lane  

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I'll lay your soul to waste
@Leta Eyre & @Skye Lane
TW : MOMMY ISSUES, CHAOTIC DUMBASS ENERGY, LGBTQ+ (PROBLÉMATIQUE), TOXIC BEHAVIORS/MASCULINITY, TROUBLES PSY, PTSD, AUTO/MUTILATION, LANGAGE CRU, GORE, VIOLENCE PHYSIQUE/MORALE, SEXE, MORT/MEURTRE.



Le coup de feu part et lui explose la jambe. Il tient, il ne sait même pas comment. Mais il tient. Debout. Les yeux vaguement là vaguement ailleurs - perdu dans son univers de douleur. Le hurlement ne vient pas immédiatement. Le hurlement est coincé dans la poitrine.
”Première chose : On ne me taxe pas ma cible” dit-elle. Et Skye n’écoute pas. Skye ne peut pas. Dans ses oreilles, les battements dégénérés de son pouls. Dans sa tête, un essaim de frelons. “Seconde chose : N'ouvre pas ta gueule pour cracher des conneries plus grosses que toi. T'es qui pour m'appeler encore Forsyth ? T'es qui pour me comparer à ces dégénérés ?” Il vacille. Un peu. Tandis qu’elle parle. Il a la conscience qui s’étiole. Et le bleu de ses yeux qui tangue. “Je suis officiellement morte, du con. Si elle me cherche, elle n'a qu'à aller pleurer sur ma tombe en espérant que je lui pardonne.“ Sa voix résonne dans le silence et les ruines. Skye bat des paupières. Skye mange son cri, toujours son cri. Qui soudain lui échappe. Mâchoires écartées. Le râle lui défonce la trachée et le cadavre est lâché. Les deux hommes rejoignent le sol.
Skye s’écroule purement et simplement. Les paluches agrippées à sa jambe. Il regarde, sans comprendre. Il a pourtant entendu le coup de feu. Il a pourtant perçu la douleur. Mais. Mais il ne peut pas croire qu’elle lui ait tiré dessus. Pas Leta. Pas comme ça. Pas sans foutue raison - qu’il ait buté un mec pour elle, qu’il soit ici et maintenant, tout ça n’a aucune importance. Il est bloqué, sur sa jambe. Et sur tout le rouge maculant le tissu de son pantalon. Le coton beige s’imbibe d’hémoglobine. Skye claque les dents pour ne pas vagir une insulte - il n’y arriverait pas. Tout au plus un hurlement. Son genou, il n’arrive même plus à le bouger. Jambe tendue, le mec mort qui appuie dessus. Skye le dégage, furieux, à la force de ses bras. Mauvaise idée. Le trou dans sa jambe bave par petits jets son hémoglobine. Skye repousse le rat qui valdingue à côté de lui. Il courbe la nuque, cherche à voir ce qu’elle lui a fait. Revient sur sa plaie. Presse. La balle est entrée sans sortir ; il ne voit pas de sang sous lui. Et il ne voit qu’un putain de trou dans le tissu et tout son sang tout son sang putain tout son sang partout. “Putain de-” et il gueule “PUTAIN DE GROSSE CONNE!!!” voilà, voilà Skye. Il faut s’exprimer. Il faut formuler le fond de ta pensée. Irriguer ta colère à défaut de ton cerveau. “PUTAIN MAIS-” il braille à s’en écorcher la voix. Sa voix qui part dans les octaves. Les deux mains compriment les contours de la plaie invisible. Sont aussitôt dégueulassés. “Tu m’as BOUSILLÉ le GENOU!!!!” Il en a besoin, de son genou. Il en a besoin pour son taf, pour le sport, pour grimper et se terrer dans son appartement, pour errer dans l'Underapple, pour baiser, pour aller se chercher à manger, pour exister. Skye ne peut pas vivre sans ses deux jambes et ses deux bras. Skye est un être de mouvements et d’instant. Ancré à la terre plus surement qu’il ne se l’imaginera jamais. Ses déchirures de mutant de monstre d’atrocité pour preuves.
Pourquoi-” il s’étouffe, dans sa colère. Postillonne sa souffrance. “Pourquoi ça saigne autant-” son visage a déjà viré au livide. Et sa respiration est une cascade complètement dingue. Ce qui n’arrange sans doute rien. Ce qui empire tout. Il doit. Se calmer. Il doit. Trouver quelque chose pour empêcher le flux de perdurer. Il n’a rien. Il n’a rien que son cul à terre, ses deux battoirs crispés sur sa cuisse  et- son arme tombée. Tombée où. Quand est-ce qu’il l’a lâchée. Son visage valdingue d’un côté puis l’autre. L’arme à moins d’un mètre de lui. Il hésite. Entre la récupérer et lui en mettre une dans le ventre - Skye est vengeur, Skye est furax, Skye réclame son sang pour son sang. Mais. Il ne peut pas lâcher sa jambe. Et risquer. Risquer quoi. Risquer de se vider. D’une minute à l’autre. “Ça devrait pas pisser autant,” non ça ne devrait pas. Mais une balle dans une jambe, ça ne présage jamais rien de bon. Ou seulement dans les films. Une balle dans la jambe, une balle si proche du genou, c’est une probabilité exagérément haute qu'une artère ait pété. L’artère tibiale de Skye a été sectionnée ; la balle que Leta Forsyth lui a gentiment fichée dans la viande, a tout arraché. Dans moins de cinq minutes, Skye est mort.

Leta Eyre
Originelle
Leta Eyre
CORPS
ESPRIT
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Image/Gif : I'll lay your soul to waste, mh yeah IjHTf18C_o
Alias : MORRIGAN ¦‍ darla, leta, nemhain.
Genre : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Age : 232, 32 ¦‍ l'âme a 232 ans quand le corps entame sa trentaine.
Dollars : 1495
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AGAINST — THE — ODDS
( in the name of b l o o d )

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✧ the heart of killers.

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✧ once upon a redemption.

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✧ like brother, like sister.

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✧ 'cause, we were family.


Statut : OVERFEEL ¦‍ le cœur écartelé entre deux âmes.
Occupation : MORRIGAN ¦‍ à la tête de Babel (Inc), une organisation et un hôtel spécialisés dans la gestion de primes de mercenariat.
Habitation : VILLA LETHE ¦‍ dans les hauteurs de Crimson Bay, au cœur d'une villa au parfum criminel.
Déchirures :


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THE — BANSHEE
( you can call me m o r r i g a n )

✧—✧—✧—✧—✧

I ✧ REMINISCENTIA
✧ Réincarnation
✧ Transcendance

II ✧ LINEA VITA
✧ Trame du monde
✧ Tisseuse de vie
✧ Manipulatrice de vie
✧ Dévoreuse de vie
✧ Créatrice de vie

III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
✧ De mauvais présages

Limites :


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DESTINY — IS — A — B*——
( the law of r e i n c a r n a t i o n )

✧—✧—✧—✧—✧


✧ Leta cohabite avec sa première incarnation, Darla.
✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

Stigmates :


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SCARS — AND — EYES
( blue like b r u i s e )

✧—✧—✧—✧—✧

✧ Darla ; regard mercure.
✧ Leta ; regard céruléen.

✧ Regard sur la trame ; iris illuminées et irisées.

✧ le corps comme cartographie des malheurs.
✧ la paranoïa et la méfiance pour habitude.

Inventaire :


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WEAPONS — AND — REAPER
( red like r o s e s )

✧—✧—✧—✧—✧

✧ un duo de dagues qui ne la quitte jamais.
✧ un peu de faucheuse contenu dans chaque lame.

Pseudo : ellaenys.
Genre IRL : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Messages : 2311
Date d'inscription : 14/10/2022
FC : b. palvin.
Crédits : AVATAR, GIFS, SIGN ¦‍ ellaenys.
Thèmes abordés : violence, mort, expériences scientifiques, tortures, perte et deuil.
Thèmes refusés : à voir en privé.
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Le coup tiré et le sang qui se rependait ; Leta regardait Skye chuter sans pour autant prendre la peine de regretter son geste. Et tandis que les insultes fusaient, elle haussait un sourcil en se rapprochant de l'arme du CERBER afin de la ramasser et en ôter le chargeur qu'elle balançait au loin. Le geste était méthodique, assuré, en total décalage avec la souffrance de son amour de jeunesse.

D’ailleurs, en d'autres circonstances, Leta aurait pu s'émouvoir de leurs retrouvailles. Elle aurait pu sourire en croisant son regard ; s'amuser des adultes qu'ils étaient devenus. Mais finalement, avec une entame aussi désastreuse, les enfants déchus se retrouvaient plutôt à jouer une scène brutale, dans un théâtre de poussière et de sang.

Et ainsi, de manière toute aussi fatale que décevante, Skye se retrouvait à incarner ce que bien d'autres incarnaient désormais.

Le regret et la nostalgie.
La mort de Leta Forsyth.

« Tu t'en remettras. » Articula la Banshee tout à fait placidement, l'orage de sa colère distançant la panique de Skye. « Fallait vraiment pas buter mon contrat. » Reprenant son avancée, elle s'arrêtait à quelques pas de Skye pour l'observer depuis sa hauteur. « Et puis franchement.. T'es devenu dingue ou quoi ? Les gens, on les flingue pas comme ça. » Et c'était elle, qui lui faisait la morale ? Oui. Tout à fait.

A ses questions concernant l'intégrité de son genou, elle porta son regard céruléen sur la plaie. L'instant d'après, les iris s'illuminaient d'un éclat irisé tandis qu'elle percevait les fils de vie du CERBER. « Tout compte fait, tu vas peut-être te vider de ton sang. » Merci Leta. Les cils battants, ses iris redevenues bleus faisaient le focus sur les traits de Skye. « Surtout si tu continues de me beugler dessus. » C'était une menace ? Ah non, un constat. Juste un constat.

Parce que Leta n'était pas masochiste.
Parce qu’elle ne soignait pas les gens qui l'insultaient.
C'était comme ça.

Remarque, d'ordinaire, elle ne soignait pas non plus les gens sur qui elle tirait.
Alors, il fallait croire qu'il existait des exceptions à toute chose.

« Je peux te soigner, assez pour que t'aille boiter jusqu'à chez un médecin. » Lui proposa-t-elle. « Mais je te préviens, si tu me fais un coup tordu parce que gnagnagna, je t'ai tiré dessus.. Gnagnagna, tu as eu mal. Gnagnagna, je suis une foutue mutante.. Alors, je te laisse là et tu te démerdes. Avec de la chance, tu croiseras peut-être quelqu'un qui voudra bien t'aider. » Ou pas.

Pliant les genoux – parce qu'elle, elle le pouvait encore –, Leta se plaçait finalement à la hauteur Skye.  Elle dégageait ensuite le reste du corps mort sur le côté pour venir se focaliser sur les traits adultes de l'adolescent qu'elle avait connu.

« T'as bien changé quand même. » Constata-t-elle, consciente qu'il en était de même pour elle. « Alors, on tient un deal, ou pas ? »

Il allait devoir promettre.
Jurer.
Et surtout, ne pas lui cracher dessus.
En était-il seulement capable ?

 @Skye Lane  

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— Tout compte fait, tu vas peut-être te vider de ton sang.
Elle le déclare avec un naturel qui lui fait écarquiller les yeux. Est-ce qu’elle se fout de sa gueule ? Est-ce qu’elle est devenue si conne qu’elle n’éprouve plus rien d’humain ? Et la remarque devrait, il se peut, l’éclabousser lui-même ; mais la douleur pulsant dans sa jambe et lui grillant les nerfs suffit à le rendre encore plus con qu’à l’accoutumé.
—  … surtout si tu continues de me beugler dessus.
Pardon ?
QUOI… ?
Le cri lui craque en travers de mâchoires. La blessure lui pète le cortex et plus surement le cœur. Battoirs cramponnés à sa jambe, Skye commence à remarquer devant lui les mouches noires de l’inconscience. Elles volètent et dansent.
Et quoi. Il va donc crever là, misérable petite merde, dans les tripes du monde. Avec pour seule compagnie un mec qu’il a tué avec autant d'indifférence que Leta le surplomble. Le pathétique de la situation le fait expirer. Et rire. Mais il ne rit qu’à l’intérieur de sa tête. Sur sa face, seulement le livide crayeux de son sang qui le quitte et de la soudaine trouille de l’après. Est-ce qu'il ira se geler le cul au Paradis ou se faire cramer le gland en Enfer ?
—  Je peux te soigner, assez pour que t'aille boiter jusqu'à chez un médecin.
Qu’est-ce que t’attends putain, grogne et crache et geint Skye entre ses crocs serrés, sans lâcher son futal inondé de rouge.
— Mais je te préviens, si tu me fais un coup tordu parce que gnagnagna, je t'ai tiré dessus… Gnagnagna, tu as eu mal. Gnagnagna, je suis une foutue mutante...
QUOI ?!!
Encore. Encore son putain de cri.
C’est qu’il n’entend plus tellement sa voix. Dispersée au lointain de la Balafre. Notes catapultées à l’atmosphère. Les insectes dans ses oreilles pour assourdir l’ensemble.
Skye bat des paupières. Skye n’intègre pas tout à fait l’information.
Skye est en état de choc.
—… alors, je te laisse là et tu te démerdes. Avec de la chance, tu croiseras peut-être quelqu'un qui voudra bien t'aider.
Autrement dit personne. Car ici, tout au mieux, il trouvera la compagnie d’un charognard, qui à défaut de l’aider le laissera à poil et mort sur le bas-côté.
Ravaler sa colère, ravaler sa haine, ravaler son envie de lui éclater la tronche à coups de poing.
Pourquoi faut-il toujours qu’il y ait plein de sang et de cris lorsqu’il retrouve ou effleure les amours perdues de sa vie.
— T'as bien changé quand même.
Merci, s’entend-il mollement répondre.
La fine nuance entre le reproche le remord ou quelque soit l’émotion qui la traverse, anéanti par sa conscience niquée et son manque grandiloquent de capacités émotionnelles ; globalement atrophiées par les années.
Lui sans être lui. Lui ailleurs. Lui qui déjà commence à tanguer dangereusement vers l’arrière. Ou l’avant. Les épaules voutées et les paupières tombantes sur l’océanique de ses iris.
— Alors, on tient un deal, ou pas ?
Skye opine machinalement de la trogne. Amorphe, son crâne balance de bas en haut et de haut en bas. Sa tignasse suit le mouvement. Et puisqu’elle ne s’approche pas davantage, reste sur ses gardes, et continue de le mater allègrement se vider de sa substance, Skye relève le pif et lui plante son bleuâtre dans son bleu vif et entrouvre la bouche et lâche d’un soupir :
Grave.
Ni oui ni non ni peut-être ni j’sais pas.
Skye et sa prose à chier.
Aide-moi.
Un ordre ou une complainte. Sa voix pleine de gravier s'envole en direction de Leta. Leta comment. Si Forsyth est morte. Puis Leta ou pas Leta ? Puis-
J’dois-
Skye vacille, lâche sa plaie pour suspendre son poids sur la droite. Buste plié, son faciès oscillant vers le bitume et la poussière. Ses doigts qu’il observe, un temps ; un temps long distendu écartelé infini. Ses pupilles dilatées contemplent son rouge moite se couvrir des grains gris et terreux sous lui. Formant dans les pliures et sous les ongles une croute granuleuse.
Il soupire.
Et puis il se vautre. L’épaule tape contre l’asphalte d’abord, sa tempe ensuite. Skye bouffe un peu de la poussière qu’il a soulevée à l’impact.
J’ai rêvé-
Skye rêve beaucoup. Lui qui dort si peu. Lui dont les nuits sont à 70% blanches. Lui dont les insomnies lui explosent le clair de l’œil et lui creusent des cernes pétrole sous les cils. Skye rêve beaucoup car Skye n’a pas besoin du sommeil pour rêver. Skye réussit à se fondre et couler à son petit monde de songes et de confusion en restant éveillé.
… j’ai rêvé, répète-t-il.
Souffle plus que parole, désormais.
Skye est un rêveur. Et Skye est en train de perdre tranquillement connaissance. Alors Skye délire, coincé à cet espace ravissant ; cet interlude doux et léger, sans douleur. Skye n’a même plus conscience de sa propre corporalité. Et sa main ne tient plus la plaie qui jute joyeusement son carmin, formant une flaque au sol.
… je rêve encore de n-
Ce nous annihilé par vingt ans de désordre de brutalité et de morts.
… parfois je rêve qu’on a encore quinze ans et que rien n’est arrivé.
Que le monde ne s’est pas écroulé, que les morts ne sont pas morts, qu’elle n’a pas changé et qu’il n’a pas changé ; que toutes les souffrances et les angoisses n’ont jamais maculé son esprit, que la vie est ennuyeuse et tout à la fois magnifique.
Parfois je rêve de New York et des promesses qu’on s’était faites.
De ne jamais se quitter, de toujours s'aimer, d'avoir un chien et une belle baraque. Il fronce les sourcils. Skye ne se rappelle plus quel métier elle voulait faire, ni d'ailleurs celui qu'il envisageait. Trous de cigarette dans la narration. Souvenirs vaporeux. Et il toussote et s’étrangle avec sa bave et la toxicité de la Balafre qui lui taquine les amygdales.
J’savais pas-
Il ne savait pas quoi.
Il ne sait déjà plus.
Les paupières continuent de papillonner sur les orbes moites. L’attention sous le front se tortille pour rester présente. C’est une lutte vaine. Langue déliée ; plus qu'elle ne le devrait, plus qu'elle ne serait l'être s'il avait encore son Glock son sourire sa verve et sa nonchalance de taré. Ses pensées continuent de lui dégobiller gaiement hors du gosier.  
J’savais pas qu’on t’avait enterrée.
Il ne sait rien. Il est parti il y a longtemps - on l’a arraché à New York il y a vingt ans. Et il est revenu il y peu - on l’a muté à New Blossom il y a sept ans. Sept ans. Sept ans, si peu et tellement.
Si on l’a enterrée, pourquoi elle se tient devant lui.
Si on l’a enterrée, pourquoi Leta est-elle toujours vivante.
Ca n’a aucun foutu sens.
J’comprends p-
Il ne comprend pas.
Comment-
Comment peut-elle encore parler.
Comment peut-elle encore bouger.
Comment ses doigts peuvent-ils être si vrais, si tangibles, lorsqu’elle finit par le toucher.
Ses mains qu’il sent lui courir sur les muscles. Skye se tend. Skye vire de bord. Son museau cherchant à saisir ce qui le comprime, ce qui l’explore. Skye essaye de repousser le contact en gigotant nerveusement. Incapable de capituler. Clébard furibard. Incapable de saisir ce qui se passe, continuellement. Absurdement paumé et déphasé, c’est un fait.

Leta Eyre
Originelle
Leta Eyre
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I ✧ REMINISCENTIA
✧ Réincarnation
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II ✧ LINEA VITA
✧ Trame du monde
✧ Tisseuse de vie
✧ Manipulatrice de vie
✧ Dévoreuse de vie
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III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
✧ De mauvais présages

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✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

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✧ Leta ; regard céruléen.

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✧ le corps comme cartographie des malheurs.
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Skye gueulait encore ; comme dans un besoin d'expulser la douleur ou tout simplement de la couvrir de sa voix. Et Leta, elle, l'observait avec cette distance meurtrière que son regard céruléen sublimait. Il fallut – d’ailleurs – quelques minutes à la mercenaire pour simplement se défaire de sa peau assassine et grimacer. Une œillade était brièvement accordée au corps sans vie alors qu'elle pensait à la suite ; à ce qu'elle allait faire de Skye. Malgré elle, la Banshee entendait les échos lointains de leur complicité enfantine, elle entendait la mélodie de leur jeunesse amoureuse.

Et ça.. Ça la dérangeait.
Malgré elle.

Car ces souvenirs bourdonnaient dans son cœur, lui faisant crisper la main sur la crosse de son arme qu'elle rangeait finalement dans son holster. Les genoux pliés face à Skye, elle l'observa jusqu’à lui marmonner un simple.. « Je n'ai jamais dit que c'était un compliment. »

Non.
Parce que lui aussi semblait avoir changé pour le pire.
Le temps avait déchiré l'âme de l'enfant et les espoirs de l'adolescent.
Et le destin avait fait tout le reste.

Tandis que l'accord était conclu, Leta acquiesçait alors que ses iris céruléennes s'illuminaient d'un éclat irisé. Ainsi, elle percevait la trame et leurs destins enlacés ; elle percevait le rouge de la blessure de Skye. Rapidement, les lèvres se pinçaient pendant que Leta songeait à sa propre vie qu'elle allait inévitablement écourter pour son imbécile de premier amour.

« T'es trop con. » Jura-t-elle dans un murmure avant de finalement l'entendre affabuler.

Il avait rêvé.
Et Leta songeait que c'était un luxe qu'elle n'avait plus.
Non, la réincarnée se souvenait plutôt.
Elle se souvenait, à défaut de rêver.

Tendant la main, elle vint effleurer le fil de vie endommagé afin de rétablir partiellement son intégrité. Ainsi, la blessure cessait de saigner tandis que la balle quittait la chair pour échouer dans le sol crasseux. Si la peau demeurait rose et les chairs douloureusement fragiles, il n'y avait – à présent – plus d'hémorragie ni de danger mortel ou même de douleur lancinante. Skye ne ressentait désormais plus qu'une chaleur étrange qui infusait son genou pour se répandre dans son corps ; comme si un peu de vie lui était offerte en tribu.

« .. Je ne fais plus de promesse que je ne pourrais pas tenir, Skye. » Lui répondit-elle, avec un certain fatalisme mêlé de réalisme. La fatigue inondait doucement les veines d'une Leta dont le genou miroir commençait à la faire souffrir. Ainsi relâcha-t-elle le fil de vie partiellement restauré pour s'installer au sol et étendre la jambe sur le côté. « Bordel. » Jura-t-elle en observant ses fils de vie encore écourtés. Puis, elle reporta son attention sur Skye.

Et comme dans un besoin de rétablir un équilibre entre ce qui avait été pris et ce qu'elle souhaitait reprendre, elle vint effleurer un des fils de vie intègre de Skye. Le mouvement frôlant l'invisible sous l'œil du CERBER lui arracha un frisson alors que la Banshee puisait dans son énergie. Ainsi, il ne fallut que quelques secondes à Leta pour récupérer une partie de son énergie sacrifiée, laissant finalement Skye avec une fatigue surmontable et une douleur acceptable – mais qui le ferait évidemment boiter le temps de guérir totalement – au genou.

Le contact rompu avec le fil de vie de Skye, les iris de Leta retrouvaient leur couleur céruléenne pendant qu'elle mesurait le degré de douleur résiduelle présente dans son propre genou. C'était acceptable. Dans quelques minutes, elle aurait récupéré, elle le savait.. Par force d'habitude.

« On a enterré une boite vide avec mon nom, Skye. Je ne suis pas un foutu fantôme. » Râla-t-elle en observant autour d'elle avant d'enfin reporter son regard sur le principal intéressé. Un soupir passait les lèvres de la Banshee alors qu'elle scrutait les traits de Skye. « Mais ouais, aux yeux du monde, je suis morte.. Et j’ai pas l’impression de t'avoir trop manqué. » Ironisa-t-elle avec un brin de sourire malicieux, volontairement moqueur. « Faut dire que c'est surement mieux de rêver de mon souvenir que de me côtoyer, aujourd'hui. » Ça, ce n'était pas faux.

« En plus d'avoir rêvé de moi, tu m'as écrit des poèmes ? » Le taquina-t-elle en bonne peste qu’elle était, alors que son visage finissait par signer négativement.

Ces retrouvailles..
Elles étaient vraiment bizarres.
Et Leta ignorait encore ce qu'elle devait en penser.

 @Skye Lane  

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— On a enterré une boite vide avec mon nom, Skye. Je ne suis pas un foutu fantôme.
Skye relève trogne. Se cramponne au rien du sol. Redresse le buste. Une épaule craque, le coude percute le dur de l’asphalte. Bras plié pour soupeser son poids - Leta le soulage, Leta le soigne. Elle vire les douleurs et avec les douleurs elle arrache le coaltar qui lui embrume le crâne. Skye redevient un sale clébard ; ou du moins essaye. Il n’est plus sûr d’y parvenir. Un truc remue en lui et la fièvre et la haine dues à la plaie s'atténuent. Plaie qu’elle lui a infligée. Putain de grosse connasse. Mais la connasse est Leta - Leta plus vieille, Leta qui a son âge. Leta qui n’est plus l’adolescente de ses souvenirs et rêveries de môme malade. Alors Skye devient merdique. Skye devient hésitant. Et putain ça ne lui arrive jamais et putain ça ne devrait pas lui arriver.
Il ferme sa gueule. Il l’écoute. Il bouffe ses mots. L’entendre réchauffe des artères glauques oubliées dans le fin fond de sa psyché. C’est, sans qu’il ne puisse l’exprimer ni même en avoir conscience, bouleversant. Tant et si bien qu’il déglutit difficilement et qu’il la scrute la contemple l’explore de ses prunelles. Fourrage son visage. Retire les informations qu’il peut tandis qu’elle parle.
— Mais ouais, aux yeux du monde, je suis morte… Et j’ai pas l’impression de t'avoir trop manqué.
Peut-être que si. Peut-être que non. Peut-être qu’il avait fait en sorte de l’oublier comme il s’est lui-même oublié. Pour le pire. Et surtout le meilleur. Se libérer de soi et de tout ce qui s’y rattache préservant les restes d’humanité carbonisées qui lui comblent les trous.
— Faut dire que c'est surement mieux de rêver de mon souvenir que de me côtoyer, aujourd'hui, achève-t-elle.
Skye entrouvre les lèvres. La parole qui ne vient pas. Sa bouche pour aspirer le vide qui les relie maintenant. Le vide qu’est devenu leur lien et plus particulièrement, il imagine, leurs vies. Comme si traquer du mutant ou de l’altéré dans l’underground avait une foutue saveur et était important (ça a une putain de saveur - la meilleure qui soit : celle du sang).
— En plus d'avoir rêvé de moi, tu m'as écrit des poèmes ?
La question le fige. C’est qu’il s’est paumé à trop la regarder. C’est qu’il en a oublié qu’elle le connaissait autant qu’il a pu la connaître. C’est qu’il ne calcule même plus les années passées loin l’un de l’autre. C’est qu’il ne saisit plus tellement qu’il est lui sans plus l’être.
Skye, la bouche ouverte. Sa langue lentement tapote contre ses dents. Il cherche les mots sur son palais. Leta est à côté de lui, assise et aussi piteuse que lui. Ils se sont labourés l’intérieur. Elle lui a défoncé la jambe, il lui a défoncé la poitrine. Ce qu’elle lui a fait, ce qu’elle vient de faire - tout ce bordel, Skye n’en capte pas encore les contours et les conclusions. Il le fera, bientôt. Et il aura envie de gerber et il aura probablement envie de la tuer. Mais à cet instant précis, il ne réfléchit qu’à sa question et il ne réfléchit qu’à cette proximité et il ne réfléchit qu’à cette fille qui fut, à une époque, son monde tout entier.
Tu voudrais que j’te réponde quoi, rauque-t-il.
Voix défoncée par le malaise en renaissance, des dernières minutes sanglantes. Il n’a plus écrit de poèmes pendant des années. Il n’a plus rien écrit durant plus d’une décennie, après que son existence soit devenue un carnage.
J’continue à écrire des trucs, concède-t-il pourtant, un demi-sourire lui tirant un coin de babines.
Sa face dérive vers les décombres. Skye tente de rassembler ses pensées. Et pour réussir à rassembler ses pensées, Skye ne doit plus voir Leta.
Mon psy dit que c’est thérapeutique.
Une vérité larguée avec indifférence - qu’il soit cinglé ne devrait finalement pas tant l’étonner ; n’oublions pas qu’ils badinent et se remémorent le bon vieux temps avec pour voisin direct un putain de cadavre.
T’as disparu où après-
Après New York, après le feu et les cris ; son enfer à ciel ouvert.
T’as disparu Leta t’étais pas-
Elle n’était pas là quand il aurait eu besoin d’elle. Quand tout ce qui lui restait était l’idée de pouvoir chialer dans ses bras. Mandibule déviée, l’océanique de ses iris se coule à son bleu de glacier.
Laisse-tomber.
Du passé. Enterré comme elle. Une tombe vide. Côte à côte. Skye et Leta au cimetière, pour toujours. Et à jamais. Finalement, leurs promesses, ils ne les ont peut-être pas tant que ça niquées. Et Skye bouge, veut se barrer ; Skye tord ses guibolles. Plie ce genou préalablement explosé et jutant son rouge. Son battoir s’attarde sur la plaie, toujours ouverte, toujours suintante ; mais seulement en surface.
C'est à ce moment précis que leur délicate quiétude s'écroule. Car quelque chose l’embarque comme un train à pleine vitesse ; pour lui démolir autant la conscience que la masse.
T’es.
Elle l’est.
Comment-
Elle ne peut pas l’être. Pas Leta. Elle ne peut pas être devenue un monstre. Pas Leta. Elle ne peut pas être devenue une putain de monstruosité - l’une de celles qu’il tabasse joyeusement dans l’Underapple sur ses jours de congés, qu’il massacre sans distinction à la surface tout au long de l’année.
T’es un putain de-
Oui, elle l’est.
Skye est bloqué sur la plaie cicatrisée. Skye a la cervelle en surchauffe et le dégoût au palpitant. Une pure révulsion lui affaissant les badigoinces. Et Skye s’écarte d’elle. Ses pattes et son cul le trainant sur deux mètres. Son pantalon pour racler le bitume plein de poussière brune et grise.

Leta Eyre
Originelle
Leta Eyre
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : I'll lay your soul to waste, mh yeah IjHTf18C_o
Alias : MORRIGAN ¦‍ darla, leta, nemhain.
Genre : SHE ¦‍ au féminin, elle.
Age : 232, 32 ¦‍ l'âme a 232 ans quand le corps entame sa trentaine.
Dollars : 1495
Zone libre :


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AGAINST — THE — ODDS
( in the name of b l o o d )

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✧ the heart of killers.

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✧ once upon a redemption.

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✧ like brother, like sister.

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✧ 'cause, we were family.


Statut : OVERFEEL ¦‍ le cœur écartelé entre deux âmes.
Occupation : MORRIGAN ¦‍ à la tête de Babel (Inc), une organisation et un hôtel spécialisés dans la gestion de primes de mercenariat.
Habitation : VILLA LETHE ¦‍ dans les hauteurs de Crimson Bay, au cœur d'une villa au parfum criminel.
Déchirures :


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THE — BANSHEE
( you can call me m o r r i g a n )

✧—✧—✧—✧—✧

I ✧ REMINISCENTIA
✧ Réincarnation
✧ Transcendance

II ✧ LINEA VITA
✧ Trame du monde
✧ Tisseuse de vie
✧ Manipulatrice de vie
✧ Dévoreuse de vie
✧ Créatrice de vie

III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
✧ De mauvais présages

Limites :


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DESTINY — IS — A — B*——
( the law of r e i n c a r n a t i o n )

✧—✧—✧—✧—✧


✧ Leta cohabite avec sa première incarnation, Darla.
✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

Stigmates :


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SCARS — AND — EYES
( blue like b r u i s e )

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✧ Darla ; regard mercure.
✧ Leta ; regard céruléen.

✧ Regard sur la trame ; iris illuminées et irisées.

✧ le corps comme cartographie des malheurs.
✧ la paranoïa et la méfiance pour habitude.

Inventaire :


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WEAPONS — AND — REAPER
( red like r o s e s )

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✧ un duo de dagues qui ne la quitte jamais.
✧ un peu de faucheuse contenu dans chaque lame.

Pseudo : ellaenys.
Genre IRL : SHE ¦‍ au féminin, elle.
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Date d'inscription : 14/10/2022
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Thèmes abordés : violence, mort, expériences scientifiques, tortures, perte et deuil.
Thèmes refusés : à voir en privé.
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Décor macabre pour une histoire arrachée aux archives ; c'était dans ce genre d'instant que Leta réalisait le poids du temps passant. Avec la compilation de ses existences, de ses noms, de ses morts, il était devenu affreusement courant à la Banshee de perdre le fil ; c'était un peu comme si elle avait été arrachée à la trame afin d'être placée en spectatrice. Ses propres souvenirs avaient la saveur d'un hier qu'elle reléguait au rang de ses cauchemars, avec ceux des autres.

Parce qu'elles avaient toutes eu leur lot de bonheur et de malheur.
De comédie et de tragédie.
De romantique et d'abjecte.

Pourtant, pour une fois, Leta avait la sensation de retrouver le fil de sa propre existence. Celle-là même qui devait s'achever dans quelques mois, quand son incursion dans la trame finirait de se nécroser.

Scrutant autant Skye qu'il pouvait la dévorer du regard, elle tentait de se rappeler cette adolescente qui avait aimé et espérer. Elle tentait de faire revivre – comme un de ses multiples fantômes – cette adolescente oubliée depuis qu'elle avait dû fuir, grandir, survivre pour exister.

Intuitivement, les épaules se haussaient alors qu'elle ne semblait guère attendre de réponse toute faite. Elle avait connu un Skye capable d'écrire, d'aimer, de s'épancher ; mais désormais, elle avait conscience d'être aux côtés d'un Skye capable de tuer et surement de haïr plus que de ressentir.

Parce que c'était ça que faisait la vie.
Ça abimait les émotions.
Ça les bouffait, petit à petit.

Ou alors, c'était peut-être juste eux.
Parce qu'ils en avaient trop attendu de l'existence.
Allez savoir.

« Tu m'as surement écrit des trucs au début, et puis, un jour, t'as arrêté. T'as oublié. » Répondit-elle à sa place, sans haine ou regret. Sans remord, ni attente. « De toute façon, c'est comme ça que ça se passe. » Surtout dans ce monde généré.

Elle eut un sourire concernant son psy ; lui au moins en voyait un lorsqu'elle, elle savait qu'elle relevait presque du cas clinique. Entre ses traumatismes, ses colères, la mort progressive de son humanité. Tout s'étiolait chez elle, à mesure que la vie la quittait, que l'existence se déroulait et qu'elle s'enfonçait dans la trame. « Ça l'est peut-être. » Thérapeutique.

Le psy savait mieux qu'eux.
C'était toujours comme ça aussi, les autres savaient toujours mieux que les principaux concernés.

Le reproche tombait ensuite, mais Leta ne le prenait pas comme tel alors qu'elle continuait de scruter Skye. Elle décryptait ses silences, décodait ses mots absents. « Le vieux m'a emmené, j'ai pas eu vraiment le choix. » Laisse tomber, dit-il, pourtant, elle continuait avec un soupir de dépit. « Et puis j'ai juste fui, histoire d'arrêter de crever de l'intérieur. » Parce que lui, il savait ce qu'elle avait subi ; la violence morale, physique, le chantage affectif, la cruauté humaine. « Et puis, c'est surement comme pour toi et tes poèmes.. Fallait que je survive, que je vive. Que je fasse un truc. » Alors, elle avait fui, elle avait survécu, elle avait vécu à sa manière. Et dans son malheur, elle avait eu beaucoup trop de chance.

« T'étais où ? » Lui demanda-t-elle sans détour, ni reproche. Elle ne savait pas, parce qu'ils n'avaient été finalement que des gamins qui s'étaient perdu de vue.  Des gamins qui s'étaient égarés.

Assez pour finir par se haïr par force de différence.
Du moins, c'était ce que comprenait assez rapidement Leta tandis qu'elle se relevait également. La douleur fantôme n'était désormais qu'un écho plus ou moins lointain alors qu'elle se retrouvait face à un Skye qu'elle avait autant abimé que soigné.

Au fil des mots et de l'aigreur, l'expression de la Banshee perdait cette douceur qu'elle s'était autorisée dévoiler à Skye le temps de leur micro-retrouvailles. Et finalement, elle l'observait fixement alors qu'il retenait à peine sa haine ; celle qui avait longtemps bouffé Leta, la poussant à se renier presque entièrement.

« Fait gaffe à ce que tu vas dire, Skye. » L'avertit-elle alors que son regard vibrait un instant. La mise en garde posée, elle ne s'arrêtait pas là. « J'ai pas besoin de ta putain de haine, ni de tes amalgames à la con. » Les limites étaient posées, parce que Leta refusait de patauger avec Skye dans le miasme de cette haine qu'on leur avait inculqué. « Je suis comme ça depuis ma naissance et bien avant. » Peu importe ce que cela pouvait vouloir dire. « Et surtout, je suis davantage qu'un abruti qui s'injecte ces saloperies bleues ou rouges. » Et bien plus encore qu'un mutant né par héritage, mais cela, elle ne le partageait pas, pas aussi facilement. « J'étais déjà comme ça quand tu m'aimais. » Lui rappela-t-elle finalement, comme pour le percuter d'une évidence dont il avait besoin de connaitre la saveur.

 @Skye Lane  

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Elle se redresse et il la fixe. Cul à terre et mine défaite. Le dégoût pour lui badigeonner la tronche. Il n’y peut rien. Tout cette révulsion lui défonce les tripes depuis si longtemps qu’il ne la contrôle plus. Elle lui éclate à l’intérieur et le macule de l’extérieur. Alors, quand elle finit par le surplomber, il se recule encore. Gratte avec son derche la merde de l’Underapple. Cherche une possible fuite dans l’inconsistance de l’échange qui se retransforme en foirade monumentale. Skye, pris dans les nœuds de son encéphale bousillé, pense soudain qu’il aurait aimé ne pas se réveiller. Qu’il aurait aimé rester dans son délire mou et paralysant. Qu’il aurait aimé pouvoir lui parler encore des minutes ou des heures et oublier que la mort les attend au tournant.
— Fait gaffe à ce que tu vas dire, Skye.
Un ordre ou une menace ou-
Skye n’en sait rien et Skye s’en fout, perpétuellement.
Skye se fout de tout.
Skye est trop imbriqué dans sa haine et sa recherche de conflit permanent.
Skye voudrait mettre le monde à feu et à sang.
— J'ai pas besoin de ta putain de haine, ni de tes amalgames à la con.
Elle claque une vérité qui l’éclabousse à peine.
Ou qui l’éclabousse plus qu’il ne le voudrait.
Parce qu’elle est et reste et restera Leta. Et même si ça n’est plus Forsyth, c’est tout comme. Elle ne peut pas changer d’un claquement de doigts - elle ne peut pas se métamorphoser en monstre sous ses yeux usés, et devenir ce qui les a tués.
— Je suis comme ça depuis ma naissance et bien avant.
Un début de dégueulis lui monte dans le fond de la gorge. Taquine sa glotte. Skye ne bouge plus. L’attention figée sur sa silhouette. Il pourrait partir, d’un moment à l’autre. La queue entre les pattes, sans un regard en arrière. S’enfuir comme il sait si bien le faire lorsque tout en lui dégénère. Mais son corps est lourd putain qu’il est lourd ; sa fatigue en trépas avorté le cloue au bitume.
— Et surtout, je suis davantage qu'un abruti qui s'injecte ces saloperies bleues ou rouges.
Il percute sans percuter. Il met un temps distordu pour rattacher les bouts d’informations entre elles. Leta est née, dit-elle, comme un monstre. Leta est née avec le sang niqué et il n’en a jamais rien su et elle n’en a jamais rien su- Jusqu’à-
— J'étais déjà comme ça quand tu m'aimais.
Comment tu l’as appris, demande-t-il. Réclame-t-il.
Comme un moyen de se comprendre lui-même.
Comme une façon de s’oublier.
Parler d’elle pour ne plus penser à lui.
Parler d’elle pour ne pas penser aux autres.
Comment et-
Quand-
Quand et-
Pourquoi-
Pourquoi elle et pourquoi lui.
Pourquoi ils n’ont jamais rien su et pourquoi ça leur est tombé dessus et comment l’existence peut-elle être aussi merdique. Tout son petit monde s’écroule plus les mois avancent. Toutes ses certitudes explosent les unes après les autres. Tout n’est qu’un bordel monumental. 2025 est une horreur à ciel ouvert. Il s’y cogne et s’y paume et s’y écorche et y agonise sans avoir la décence de la fermer - bien au contraire. Skye hurle et Skye déchaine sa violence. Et il ne comprend même plus pourquoi il se bat et pourquoi il continue d’avoir cette colère qui lui crame les intestins. Skye est usé. Skye souhaite que le monde se taise. Skye a échoué ici, ce soir, cette nuit - Skye est venu retrouver sa mère dans les décombres de New York. Skye voulait, comme il le fait une fois par mois - ou plus ou moins ou- Qu'importe. Skye ne sait plus. Skye voulait parler avec celle qui ne l’a jamais déçu, celle qui l’a toujours protégé, celle qui lui rappelle qu’il n’est pas qu’un gros con dégénéré. Et même ça, on le lui interdit. Et même ça, doit finir salopé d’une manière ou d’une autre. Et même ça, sans qu’il ne le sache encore, lui sera arraché sous peu.
Ils l’ont tuée Leta-
Sa mère. Betty. Celle qui l'a toujours accueillie. Celle qui l'a aimée aussi, comme si elle avait été sa fille.
Skye en lui-même s’effondre.
Ils l’ont tuée et ils auraient dû me tuer aussi.
Ils ont presque réussi.
Mais Skye survit. Skye subsiste alors même qu'il ne l'a jamais désiré.
Le timbre se concasse dans sa trachée. Sa voix  bousillée par ses émotions qui lui échappent. Qu’il mord violemment en referment les mâchoires. Mine de nouveau butée. Skye se referme. Tente de se redresser une première fois dans la foulée et échoue. Ses genoux ne le tiennent pas. Alors il se rassoit. Pour aussitôt réessayer. Skye qui ne reconnait plus les limites de son corps pas plus qu’il ne reconnait les limites de quoi que ce soit.
Ils auraient dû me crever-
Insiste-t-il.
Ils auraient dû le crever. Parce que lui dorénavant n'hésite(ra) pas.
Et peut-être que Leta n’est plus vraiment Leta.
Et peut-être que Leta les rejoindra, si ses mots ne lui conviennent pas.

Leta Eyre
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Leta Eyre
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Age : 232, 32 ¦‍ l'âme a 232 ans quand le corps entame sa trentaine.
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III ✧ MORTIS MEMORIA
✧ Les yeux de la mort

IV ✧ CLAMOR MORTIS
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✧ Leta cohabite avec sa première incarnation, Darla.
✧ fataliste, Darla est le souvenir d'une mère déchue.
✧ cauchemars, voix et fantômes sont son lot quotidien.
✧ guérir puise dans son énergie vitale et lacère sa chair.
✧ dévorer l'énergie vitale consume son humanité.

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✧ Leta ; regard céruléen.

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you're fuckin' with a goddess and the bitch bites back. i'd love it if you're honest but it ain't like that. boy, now you're the one who's godless, am I scaring you yet ?

De toutes les demandes, de toutes les interrogations, c'était le comment, le quand et le pourquoi qui émergeaient. Si Leta comprenait les deux premières questions, elle s'étonna de la dernière. Et puis, après un bref questionnement intérieur, elle se souvint de la cruauté de son éducation ; de ce qui l'avait peut-être éclaboussé, lui aussi.

Ce mépris des autres différents.
De ceux capables de plus qu'un humain.
De ceux qui inspiraient danger et fascination.
Par jalousie ou par peur.
Les mutants.

Ces mutants qui avaient valu la création des altérés. Et puis, de tous les autres qui s'injectaient du miracle liquide. Une version décadente de celle qui lui trottait en tête ; une version dégénérée de celle qu'on lui avait été injecté quelques vies plutôt.

Darla au dedans, d'ailleurs, se méfiait de Skye ; elle se faisait l'avocate d'une paranoïa facile à cultiver chez la nouvelle Eyre. Elle lui rappelait combien les hommes de leurs vies leurs avaient fait du mal, à force de ne pas les accepter. Elle lui rappelait ces morts provoquées par la haine.

« C'est compliqué. » Répondit alors Leta, d'un timbre absent, alors que son regard se diluait de mercure. Dans ses mots, il y avait un peu de l'Originelle qui veillait. « C'était y'a quelques années déjà, j'ai voulu me foutre une altération et j'ai faillis y rester. Ça m'a foutu dans le coma pendant un temps et quand je me suis réveillée, c'était le bordel dans ma tête. » Exposa Leta en respectant la volonté de Darla.

L'une ne voulait pas se dévoiler.
Tandis que l'autre tentait de trouver le juste milieu.

Après tout, Skye restait Skye ; malgré le sang et le sale qui le maculait.
Skye restait ce gamin qui lui avait promis monts et merveilles.
Mais dans le fond, Skye s'en était allé avec ses monts et ses merveilles.

« Mais maintenant, ça va mieux. » Jugea-t-elle bon d'ajouter, avec une once de fierté qui réconforta au dedans Darla.

En bonne gardienne de ses souffrances et de ses secrets, l'ancienne Forsyth taisait les tortures qu'elle avait subi de la part de son Goliath ; elle taisait ses cauchemars, elle ignorait son échéance mortelle.

Elle enfermait le tout dans un coffre caché à la vue de Skye.
Parce qu’ils n'étaient plus.
Parce qu'ils n'étaient plus assez.

Confidence cachée pour confidence offerte, Skye faisait le premier pas en révélant la mort de .. de.. De qui ? Le silence passé sur l'identité du trépassé plongea la mutante dans une longue réflexion tandis qu'elle scrutait les traits de son amour d'hier.

« .. Qui ? » Demanda-t-elle de prime abord afin de s'échapper du brouillard. « Ta mère ? » Tenta-t-elle ensuite, consciente qu'elle avait été, avant tout, la première femme de sa vie. Au fil des secondes, Leta compris qu'il s'agissait bel et bien de sa mère et elle ne put s'empêcher de ressentir cette pointe de tristesse pour Skye ; parce que c'était souvent plus triste pour ceux qui restaient. « Je suis désolée. » Pour tout.

Elle s'approcha d'un pas et lui tendit la main afin de l'aider à se relever. Geste pragmatique qui gagnait en symbolique ; il représentait ce pont qui devait se faire entre hier et aujourd'hui. Car désormais, ils n'étaient plus des gamins sous influence, tout juste des adultes qui devaient vivre avec leurs traumatismes.

« Ça te sert à quoi de vivre dans le regret ? Tu devrais plutôt vivre pour faire la fierté de ta mère, non ? » Balança abruptement Leta, comme elle l'avait toujours fait. « Crever, c'est facile hein. Mais si t'es encore là, c'est que tu ne veux pas vraiment crever, alors tu devrais plutôt te relever et te remuer le cul. J'ai pas soigné ta jambe pour que tu rampes dans la merde. » De la poésie à l'état pur Leta.. Vraiment.

Il fallait dire qu'elle n'avait jamais été douée pour gérer les états d'âme.
Que ce soit les siens ou ceux des autres.

 @Skye Lane  

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@Leta Eyre & @Skye Lane
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Des excuses balancées auxquelles il ne s’attend pas. Skye scrute Leta sans plus formuler un mot. La tête trop pleine des informations en explications qu’elle lui a larguées, la tête trop pleine de la douleur qu’il a éprouvée ; tête fracassée par le vertige de la rencontre et de la merde existentielle qui les entoure.
Main tendue vers lui, Leta s’est approchée. Les paupières battent sur les orbes et finalement le bras est relevé et la main est attrapée. Il n’y fait pas attention, il n’y pense pas une putain de seconde. Le geste est mécanique, quasiment instinctif. Les habitudes qui le consument, remontent à travers son système nerveux et défoncent ses raisonnements et répulsions. Leta est une putain de mutante et quoi. Leta est une putain de mutante mais elle est Leta. Et Leta vient de lui sauver la vie en manquant de la lui prendre. Leta devrait être morte et elle est vivante. Pour un peu, il éclaterait encore de rire. Un rire crevard, un rire pour ne pas chialer, un rire pour ne pas gueuler.
— Ça te sert à quoi de vivre dans le regret ? Tu devrais plutôt vivre pour faire la fierté de ta mère, non ? Crever, c'est facile hein. Mais si t'es encore là, c'est que tu ne veux pas vraiment crever, alors tu devrais plutôt te relever et te remuer le cul. J'ai pas soigné ta jambe pour que tu rampes dans la merde.
Parole en discours qu’elle lui mollarde en pleine face. Sa silhouette se redresse entièrement et ses doigts ne se détachent pas immédiatement des siens. Skye toujours bloqué dans sa contemplation en compréhension. Skye perdu au milieu des tumultes de l’existence. Son attitude de gros connard évanouie pour quelques secondes tant il accumule les frappes tant il digère l’instant.
Puis la main est relâchée, abandonnée. La sienne retombe contre son flanc. S’enfonce brutalement dans sa poche, imitée par l’autre. L’insécurité qu'il réprime, son corps dont il ne sait plus quoi foutre. Les paluches se font poings dans les poches du futal et sa mandibule mal rasée se projette en avant sans que la bouche s'ouvre. Incapable de formuler un truc sensé, un truc correct, une putain de réplique cinglante. Les sourcils se froncent et sa mine se durcit. Skye se renfonce en lui-même. Skye réinvestit son armure et se caparaçonne au-dessous.
J’sais même pas si elle est encore capable d’éprouver des trucs.
Il ment, évidemment qu’il ment. Skye n’est qu’un menteur. Skye ne dégobille ses vérités que lorsqu’on lui envoie un coup de genou dans les couilles – métaphorique ou non. Sa mère continue d’exister et d’être auprès de lui, qu'importe où ses restes se trouvent.
Ta race…
Sa tronche chavire en direction de ses pompes. Semelle grattant le bitume fendu. Skye rentre la tête dans les épaules. Skye se recroqueville toujours davantage en lui-même pour ne pas avoir envie de s’arracher la peau du visage.
Comment tu fais pour l’accepter alors que tu devrais la dégueuler sur place ?
Sans relever le menton, Skye pourtant coule un regard vers Leta. Trop peu de centimètres désormais pour les séparer. Skye l’observe plus intensément. Capture les nouvelles données. Les détails de ses traits qui n’existaient pas – les années qu’il a manquées.
Il ne fait plus mention de sa répugnance qui ne le quitte pas. Sa putain de révulsion qu’il est incapable d’anéantir. Et pourtant. En lui l’apaisement perdure. La tension musculaire s’amoindrit tandis qu’il se concentre sur Leta et uniquement Leta. Leta de son souvenir qu’il conjugue à la Leta surréaliste du présent.
Skye la dévisage à présent sans retenue. La face penchée, un rictus dévoilant les dents.
C’est bien qu’tu sois pas morte.
Son intellect barbote dans une vase de sentiments et sensations.
J’espère que t’as réussi à tuer un tas d’autres connards dans son genre pendant tout c'temps.
Sans détourner le regard, sa dextre s’extirpe de son pantalon et son bras et son index ensuite se tendent en direction du macchabée qui leur tient compagnie.
C’est bizarre… commence-t-il. Un soupir. J’veux dire, au fond, on devrait être tous les deux morts et à la place d’ça on est là à trucider les autres… ça a aucun putain d’sens.
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