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love | it's no white collar in you.

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La tour de Theseus Corp est grande et écrasante. Bigby se fait mal au cou en levant la tête pour entrevoir le sigle qui trône entre les trente et quarantième étage. La lumière du ciel est complètement éclatante. Comme face à un dieu, c'est impossible de toiser Theseus sans être aveuglé et sans devoir ployer, dans un sens ou dans l'autre, la nuque. "Shit, man," marmonne Bigby en vissant un peu mieux sa casquette sur son crâne, avant de se renfrogner et de consulter son téléphone pour savoir où aller. Il n'a plus l'habitude de faire ça, se réacclimate à l'écran du smartphone avec un certain malaise. Avant, il avait l'interface directement sur l'oeil. "Fucking shit." L'écran marche à moitié parce que le téléphone en question a été retrouvé au fin fond d'un tiroir poussiéreux et qu'il est pété de partout. Bigby écrase son doigt à plusieurs reprises sur la surface tactile avant d'arriver à ses fins. "Fuck me." Il soupire avant de prendre le chemin indiqué par l'application, quittant la station de métro qui arrive sous la tour de Theseus en direction d'un café indépendant.

Il se sent immédiatement menacé et pas du tout à sa place en entrant et en commençant à faire la queue. Il ne comprend rien au items sur le menu, ne sait pas la différence entre un cortado et un marocchino, est incapable de choisir entre les cinq blends proposé par lea barista, commence à s'énerver face au manque total d'aide de la personne en question, et finit l'expérience avec un café noir brûlé et amer qui lui a presque coûté 10 dollars. "Fuck me," articule-t-il encore sous sa respiration, parce qu'évidemment que sa vie merdique le devient un peu plus chaque jour, un café à la fois.
Fort heureusement, une fois sa commande en main, il repère immédiatement Love assis.e à une petite table entourée de fauteuils à l'air confortables. Il ne l'a jamais vu.e en vrai avant, ayant pourtant souffert de ses sarcasmes et ironies pendant des années dans l'oreillette, mais il est immédiatement tipped off par le fait que ce soit la seule personne non-blanche dans le coin (et elle a un très beau lanyard TC).

Bigby essaye de ne pas avoir l'air trop soulagé en s'approchant à grands pas, même si c'est clair comme le nez au milieu de la figure qu'il est comme un poisson hors de l'eau à deux doigts de s'enfuir en courant dans l'autre sens. "Love?" demande-t-il maladroitement une fois arrivé à la table, changeant d'appui de pied en hésitant à s'asseoir, et puis décidant de changer son café de main pour la tendre à Citizen Zero. Il est un peu palpitant de la rencontrer pour de vrai; il s'est fait tellement d'images d'elle dans sa tête, l'a tellement imaginé.e, et la réalité tangible de son existence est... presque surprenante. Dans d'autres circonstances, il serait sans le moindre doute enjôleur, ravi, timide mais attentifs; là, comme depuis trois semaines, Bigby n'est qu'une boule de nerfs paniquée et désespérée qui menace de clamser à tout mouvement trop brusque. "Nice to meet you. You good?" Et puis, stupidement, au cas où: "It's, uh, me. Bigby. Bolden. Um." Il soupire, en tendant toujours la main. D'une voix basse, un peu embarrassée: "Queen Bee."
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Love est installée contre la fenêtre, a volé tous les coussins disponibles pour en faire un coin douillet, entre le verre chaude de l’été et le siège d’appoint en bois de ces cafés hypes du moment. Les jambes étirées, elle travaille sur son pc au filtre de sécurité. Ainsi, personne ne peut voir ce sur quoi elle travaille, sauf si ils se tiennent devant. Bonne chance pour dévisser Love de là.
Elle trompe son impatience en travaillant sur quelques dossiers urgents, bouclent des rapports hebdomadaires et mensuels, polit ce que les commandes automatiques et les formules font pour elle. Rien de passionnant, mais ça la force à se concentrer, à penser à autre chose que DOOMFIST qu’elle est sur le point de rencontrer.
Contrairement à ce que beaucoup pensent chez 1912 unabiding, Love n’a jamais hâte de rencontrer les héros qu’iels aident depuis quatre ans maintenant. Elle préfère quand ils restent du mauvais côté de l’interface. Moins de risques de remonter jusqu’à elleux, quand la distance se fait.
Les preuves peuvent toujours être créées, mais les preuves physiques ne disparaissent jamais vraiment.
Pourtant, ici, c’est différent.
Doomfist n’est plus un héro, n’est plus un client.
Queen Bee, de son petit nom, est à un point mort.
Love l’aime bien.
(comprendre: Love l’aime bien de manière éternellement platonique).
Elle aime l’agacer, quand BigBy est à la frontière de la mort et qu’il doit penser à autre chose que le danger imminent. Elle aime l’agacer, quand il vient avec ses gros sabots de supers qui ne comprend pas grand chose aux strates de la société. Elle aime l’agacer, parce qu’elle était un peu jalouse du frère Slim qui avait de l’or dans les doigts.
Slim qui n’est plus là.
Doomfist non plus.
Il ne reste plus que Bolden, aux prothèses défaillantes, trop grandes ou trop petites.
Mal ajusté à ce monde.
Comme elle.
On appelle son nom, et elle ne l’entend pas au-dessus de son casque anti-bruit qui hurle l’album d’Helmut Lotti dans un festival d’un petit pays qu’elle ne visitera jamais. Le geste, pourtant, attire son attention et elle coupe tout. Son casque est posée autour du cou, son powerpoint est sauvé et l’écran de son pc se claque un peu violemment.
You can call me Zero, if it’s easier for ya.” Elle se redresse, deux coussins tombent par terre. “Funny, I knew you were shorter, but I kept picturing you taller.” Elle est de bonne humeur, attrape la main qu’elle serre. “Sorry for the place, but I couldn’t fly off too far away.” Et elle rit, quand Bigby lui donne son surnom. “Bro, chill, I know who you are. I’ll be damned if I couldn’t recognize you.” Elle se rassied, cette fois-ci de manière plus présentable. “Have a seat, we got much to talk and I’m sure you’ll be better out as fast as possible.” Elle soupire. “A shame really.” Elle hausse les épaules, passe à l’autre sujet. “Do you want to tell me how you are, or are we just skipping straight to business?
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You can call me Zero, if it’s easier for ya. Funny, I knew you were shorter, but I kept picturing you taller. - Know what, I get that a lot,” marmonne Bigby en réponse, un peu soulagé de la mine rieuse de Zero et du fait qu'il ait encore le droit de l'appeler comme ça - c'est chelou, Love, comme prénom, non? Mais ça lui va bien: elle a un visage en forme de coeur, et Bigby se souvient en l'entendant dans la vraie vie à quel point sa voix a été une source de réconfort à de nombreuses reprises ces quatre dernières années. Iels se serrent la main, Bigby ayant poliment tendu sa main de chair par réflexe; l'autre tient maladroitement le café, tremble légèrement en essayant de ne pas détruire la tasse en carton recyclable.

Leurs mains se relâchent, et Bigby regarde Zero d'un air abasourdi et charmé en l'entendant rire - merde. “Bro, chill, I know who you are. I’ll be damned if I couldn’t recognize you. - I'm chill," ment Bigby en rougissant, avant de s'asseoir face à elle avec un léger temps de retard. Il pose aussi doucement qu'il peut le café sur la table basse qui les sépare, renverse deux gouttes, et tait difficilement l'énorme vague de frustration violente que ça réveille chez lui. “Have a seat, we got much to talk and I’m sure you’ll be better out as fast as possible. A shame really.” Bigby hoche la tête, s'éclaircit la gorge. Putain, un entretien d'embauche, il ne se souvient même pas du dernier qu'il a passé.

Mais il a pas le choix. Même alors que son estomac se tord et aimerait qu'il se tire, il n'a pas le choix, il n'a plus le choix, c'est soit ça soit il crève, donc ce n'est pas un vrai choix. “Do you want to tell me how you are, or are we just skipping straight to business?” Il apprécie qu'elle pose la question, tout comme il apprécie l'aspect complètement aseptisé de la chose. Bigby soupire un peu, soulagé et triste à la fois. "I'm good." Tout le monde sait que c'est un mensonge. Mais la fierté mal placée de Bigby est incapable de se détendre assez pour parler de ses f-fee-feelings, surtout avec quelqu'un qui sait mieux que quiconque à quel point la mort de son frère est une tragédie pour lui.
Alors il est good. Il va bien. Il est fort, et il a besoin de personne, et de toutes façons il a pas d'autres choix que d'avancer, parce que it will be ok in the end and if it's not ok, then it's not the end. Et on sait toustes que se motiver avec des citations Pinterest est la meilleure manière d'aller mieux.

"You?" demande-t-il un peu brusquement, comme si il venait de se souvenir de son script. Il bouge un peu sur son séant, croise une jambe, la décroise, s'assied confortablement, puis resserre les genoux, se penche en avant, pose les coudes sur les genoux. Impossible de tenir en place. Ses yeux, quant à eux, sautent de point en point autour du café, à la recherche d'une menace ou d'une porte de sortie, difficile à déterminer. "I know y'all were friends. He liked you a lot." Il s'exprime de Slim plutôt facilement, avec une indifférence factice mais forte, genre, le mec il a déjà bâti ses murs et y'a rien qui va les détruire, c'est une promesse. "I never got to thank you, I guess."
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Queen Bee n’a pas sa place ici. Ca saute aux yeux. Ce n’est pas qu’il est trop large pour le café huppé de Neo Arcadia. C’est qu’il appartient dans les rues de Crimson Bay à arrêter les criminels, foutre des poings aux monstres comme Georg.IA et en ressortir presque vainqueur.
Mais il n’a plus sa place dans les rues non plus.
Et c’est ce qui brise un peu le coeur de Love.
Ne plus avoir sa place.
Elle connait Bigby depuis trop longtemps pour ignorer tout ça, le laisser pourrir dans sa misère. Le “I’m good” est analysé avec ses grands yeux ronds, parce que Love doute que BBB aille bien et ça se voit sur son visage. Ca se voit aussi, le moment où elle décide de lui laisser ça, résignation silencieuse de laisser un homme en paix dans sa douleur.
Love n’a jamais été très doué.e pour les sentiments, c’est pour ça qu’elle est si doué.e dans son travail.
Pour ça, aussi, que Bigby est là aujourd’hui.
Son “Peachy!” est vite effacé pourtant, à la mention directe de Slim. Love baisse les yeux un instant. “He was good”, reconnait Love. C’est aussi pour Slim, que Love a fait cette offre à Bigby (elle ne lui a pas dit). Parce que Slim aurait toujours voulu que quelqu’un garde un oeil sur le grand-frère qui traîne toujours dans les mauvaises situations malgré lui.
Love s’est promis qu’elle serait cette personne.
Thank me for what? Doing my job?” Elle fait un geste de la main, comme si elle refusait les remerciements. “Don’t be silly, that’s the reason you’ve paid the deluxe pack of ten bucks a month. A friendly voice in your ear.” Elle pose son coude sur la table, sirote son thé glacé avec la paille. “A shame you not shiny anymore.” Elle pointe du doigt la prothèse de l’oreille plus vraie que nature. “It’s boring to be mainstream. That’s why we here today. I know you ain’t, you know you ain’t. And bonus point, you do have a good knowledge of 1912. You still want in?
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He was good.” Bigby sourit. Un vrai sourire, même si il est un peu triste. "Yeah." Slim était pas un good kid, c'était le best kid. Évidemment, c'est toujours les meilleurs qui partent trop tôt. Putain, c'est ce que tout le monde a dit aux funérailles, Bigby aurait pu en pleurer.
Il n'a pas pleuré.

Bigby s'éloigne de cette journée maussade d'il y a deux semaines qu'il a passé sous la pluie à enterrer son frère, et se mesure plutôt aux gigantesques montagnes qu'il a à soulever pour la suite. L'offre de Zero est un peu tombée par hasard sur ses genoux, au début il pensait qu'elle se foutait de sa gueule, au final il a trouvé que c'était une bonne idée, et maintenant... maintenant, il ne sait plus. Il repense au cric dans sa nuque en regardant la tour de Theseus. Il repense aux lettres d'offres d'interviews que Slim recevait régulièrement et avec l'enveloppe cartonnée desquelles il faisait des toncar. “Thank me for what? Doing my job? - Something like that." Le sourire s'étire un peu, distrait et maladroit. “Don’t be silly, that’s the reason you’ve paid the deluxe pack of ten bucks a month. A friendly voice in your ear.” Bigby arque un sourcil et secoue la tête, une esclaffe timide et douloureuse sortant de sa poitrine. Il se rassied correctement dans son fauteuil, s'agite, sa jambe se met à tressauter. "I don't know about friendly." Iels se sont pris.es la tête deux-trois fois, souvent en rigolant, parfois un peu moins.

Mais il revenait toujours. Il l'a saigné, ce package, mais il a dû résilier son abonnement, c'est comme ça qu'iels se sont mis.es d'accord pour se voir d'ailleurs. Il achète des cafés avec les dix balles; putain, quel gâchis. “A shame you not shiny anymore.” Bigby grimace en levant la main, métallique, mais clairement pas brillante. La main se ferme difficilement, et il se penche pour récupérer précautionneusement sa tasse de café. "Part of the package," rit-il, jaune, la seule chose que son assurance a fait pour lui.
Il est un peu gêné quand elle pointe son oreille, sent un frisson désagréable lui dévaler le cou. “It’s boring to be mainstream. That’s why we here today. I know you ain’t, you know you ain’t. And bonus point, you do have a good knowledge of 1912. You still want in? - Nothing special about me, dude," marmonne-t-il en réponse, et se reprend avant qu'elle le fasse pour lui. "Sorry. Not a dude. Yeah, uh. I don't know. I mean. Yeah. Yeah, I want in." Il soupire, détourne les yeux, embarrassé, souffle sur son café, le repose sur son genou, arrête d'agiter son genou, mais il a toujours envie, alors il retire la tasse de son genou, recommence à faire tressauter sa jambe - bref. "I need in," clarifie-t-il difficilement. "But shit, Zero, I can't work there, right? I don't know nothing 'bout corporate life and shit...  It's such a big building, too. You imagine me in a meeting room? Wearing a shirt? Fuck." Il secoue la tête d'un air désespéré. "I'm not a smartass like you or Slim. I can't do any of this shit. So- I don't know, Zero. Can't I just work for you and not for the man?"
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bonk est le bruit qui se perd sous la table, quand Love donne un coup de pied sous la blague de leur amitié et qu’elle touche la prothèse de Bigby. “I knew I should have put a very annoying voice modulator.” Elle l’avait fait, à quelques reprises, quand il était insup.
Sans compter le nombre de fois qu’elle s’était concerté.e avec Slim pour que Doomfist fasse ce qu’ils avaient planifié. 3B était toujours là pour écouter son frère et contredire Zero.
Iels avaient appris à en tirer avantage.
Mais maintenant, il n’y a plus la voix de la raison dans les oreilles de Bigby.
Il n’y a que la solitude.
Et le manque de confiance.
Love écoute patiemment la vision qu’a Bidby de Theseus. Elle ne peut pas lui en vouloir, elle sait le monstre que la société est, la réalité qu’elle renvoie. Elle n’a pas prétention de prendre leur défense. Love se sert aussi bien de Theseus que Theseus ne se sert d’elle et du 1912.
Would I have offered you a job if you were not made for it? I’m not cruel, Queen Bee.” Elle marque une pause, joue un peu avec sa paille. “Look at me, do I look like I’m wandering in a shirt all day?” Non. Love porte, comme à son habitude, un t-shirt oversized gris qui avale sa silhouette, le dessin d’une femme avec des muscles disproportionnés en petite tenue rose fluo à la calligraphie tribale big milk et un training icarus qui a vu des meilleurs jours. “You’ll never see the upper heads of Theseus if you don’t want to. Truth be told, they don’t care about us because they think we just some lowrank content moderator for the MW. 1912 is nothing but off record.” Elle laisse un peu de temps à BBB pour assimiler le tout. “What you’ll do is that you’ll sit for an unholy amount of hours a day in a MW seat, have cramps up your butt most of the time, and live through stressful situations. How do you handle PTSD?” C’est la question la plus importante pour elle. “And don’t lie, because I’m basically here 24/7, so I’ll see how you do.
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Would I have offered you a job if you were not made for it? I’m not cruel, Queen Bee.” Bigby grommelle et fronce les sourcils et soupire comme un buffle, mais il peut bien lui donner ça: Zero a toujours été exaspérant.e, mais jamais cruel.le. C'était toujours un trip de les écouter s'engueuler avec Slim qui essayait de faire tampon entre eux deux; il faut dire que le masque rendait Bigby combattif et bavard, alors que maintenant il est redevenu aussi timoré et en retrait qu'avant. Il pense pas que Zero va trop aimer ce nouveau Bigby, mais il n'en a plus d'autre en stock. “Look at me, do I look like I’m wandering in a shirt all day?” Bigby la détaille des pieds à la tête et arque les sourcils. "Bet." C'est vrai que Zero n'a pas du tout la vibe de quelqu'un qui travaille à Theseus. Dans la tête de Bigby, iels ont toustes des vestes blanches et des yeux pernicieux niqués par l'ambition; mais après, il n'a jamais eu de contact qu'avec les chirurgien.es et autres chercheurses.

À vrai dire, Zero ne ressemble à personne qu'il a jamais vu avant. Bigby se renforgne un peu plus sur son siège. “You’ll never see the upper heads of Theseus if you don’t want to. Truth be told, they don’t care about us because they think we just some lowrank content moderator for the MW. 1912 is nothing but off record.” Il grimace un peu en l'entendant. "Now you're just sayin' words. See, I don't even know the fuck you're on about. - What you’ll do is that you’ll sit for an unholy amount of hours a day in a MW seat, have cramps up your butt most of the time, and live through stressful situations. - Great... - How do you handle PTSD? Bigby se redresse aussitôt. “And don’t lie, because I’m basically here 24/7, so I’ll see how you do. - I don't got that shit," réplique-t-il un peu vite en secouant la tête. "Promise," ajoute-t-il avec une main sur le coeur sous le regard de Zero. C'est vrai. Promis c'est vrai. En tous cas, il s'est calmé avec le temps, il a vu des psy deux fois par moi pendant des années après son accident.

Et le suivi de la mort de Slim, en revanche, on en parle pas. Ça fait trois semaines, il a même pas eu le temps de souffler. Et puis, de toutes façons, c'est pas couvert par son assurance, il a pas de fric, et puis, il va bien. Il a pas d'autre choix que d'aller bien. Merde. "Wait - you mean if I got PTSD, or how I deal with people that do? Y'know, Slim was all fucked up in the head for so long, I know how to handle it. Used to wake up screaming like a madman in the middle of the night. Shit, it was scary as fuck. I couldn't close the door to our room without him gettin' all green." Bigby secoue la tête. "If it's just about stuff you see online, I seen some shit." Moins que dans la vraie vie, mais tout de même. "I'm solid as fuck, Zero. That's not what worries me. It's that whole office type shit you're talking about... I won't be fooling anyone, Zero. I'm not s'pposed to do stuff like that, I'm supposed to--" Il regarde à l'extérieur par la grande vitre. Il s'imaginer voler, escalader, sauver des gens à travers la vile. Bigby soupire. "By the way, you sound like you got hemorrhoids. Should get that checked out," grommelle-t-il en croisant les bras et en se réadossant à son siège d'un air chafouin.
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Love écoute Bigby, une dureté qui luit dans ses yeux noirs. Elle serre les dents, sent ses molaires qui se frottent entre elle.
Love sait ce dont lui parle 3B. Slim lui a raconté, leur passé, les cauchemars, à quel point il vénérait Bolden et le sol sur lequel il marchait. Il lui a parlé de cette peur de quitter Crimson, de quitter son frère. La peur de cette solitude dont Bolden est aujourd’hui la victime.
Le monde extérieur est dangereux.
Personne n’en ressort indemne.
Slim ne voulait plus sortir et peut-être que s’il n’était jamais sorti de chez lui pour suivre Bigby avec ces plans foireux de V², Slim serait toujours en vie.
Ce n’est pas des reproches, tout juste une pensée.
Queen Bee doit pensée la même chose, ces idées et les remords qui buzzent dans sa tête.
Love croise les bras, ignore le commentaire des hémorroïdes.
You were solid, queen.” Love insiste sur le passé. “Now it’s an unknown terrain. I ain’t saying you’re never going back to the street, the cred. But you won’t be there for a while. I’m offering a buffer, a breather for you to catch your breath, get back on your feet.” Elle ne laisse même pas une seconde pour que Bigby se repose sur ce qu’elle vient de dire.
Un ancien super, ça sait accuser les coups, non? “Things are, you don’t have the arm, nor the eye, nor the tech wizard. I know you’re broke, you can’t buy the mods you need. At least, being part of Theseus Corp will grant you discounts on their shop, an okay pay grade and medical insurance. And yes, that’s how I sold my soul to the devil.” Faux, mais il n’a pas besoin de savoir ça.
Why do I feel I’m selling you work?” Parce que c’est ce qu’elle fait. Elle sait que Bolden ne veut pas travailler pour le 1912, parce qu’il vit dans cette idée qu’il est fait pour la rue, pour l’action. Mais il n’y a pas que comme ça qu’iels peuvent sauver les gens.
Love fait mine de refléchir.
How about I give you a tour? so you’ll realize all the fun you’ll be missing if you don’t join?
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You were solid, queen.” L'emphase n'échappe pas à Bigby, qui grimace comme si Zero venait de lui foutre un coup. "Damn." Jamais cruel.le; toujours sans pitié. “Now it’s an unknown terrain. I ain’t saying you’re never going back to the street, the cred. But you won’t be there for a while. I’m offering a buffer, a breather for you to catch your breath, get back on your feet.” Bigby se sent soudainement honteux de venir ainsi comme un mendiant, sa fierté lui donne l'impression d'être un feu ravageur dans ses entrailles. Il est à deux doigts de lui dire: mais ta gueule, mais non, t'as rien compris en fait, va te faire foutre, je vais bien, je vais bien, j'ai menti, j'ai pas besoin de ça. Il est vraiment à deux doigts mais, heureusement, Zero enchaîne; et son nerf retombe; et tout d'un coup Bigby se souvient qu'il est littéralement à la rue, qu'il doit plus d'un demi-million de dollars à des entreprises variées, et que les mendiants n'ont pas le loisir d'être pointilleux. “Things are, you don’t have the arm, nor the eye, nor the tech wizard. I know you’re broke, you can’t buy the mods you need. - Damn, Zero," souffle-t-il de nouveau, vexé, mis à nu. “At least, being part of Theseus Corp will grant you discounts on their shop, an okay pay grade and medical insurance. And yes, that’s how I sold my soul to the devil.

Bigby regarde Zero par en-dessous, sous la ligne furieuse et vexée de son front, les bras toujours croisés sur sa poitrine; on dirait que ses épaules vont exploser sous ses vêtements. Il est tendu comme une boule de nerfs et de stress, et il évalue si Zero lui dit la vérité, parce que Zero ne parle jamais de sa vie. Du moins, jamais à lui.
Un petit pincement au coeur, mélange de vieille blessure, de déception et d'amertume. Putain, tellement de choses attendaient encore Slim. Zero compris.e. “Why do I feel I’m selling you work? - You could be selling me on a MLM scheme for all I know," gronde Bigby, qui n'a pas répondu au reste. "Fuck me. That sounds good when you put it like that." Il admet ça entre deux rangées de dents serrées, comme si c'était un sacrifice.

Le truc, c'est qu'en réalité, Bigby a envie de bosser pour 1912. Il sait qu'il n'est pas en l'état de retourner dans la street, même si il adorerait, mais il peut pas. Pas pour l'instant - plus tard. Mais en fait, il veut pas bosser pour Theseus. Il veut pas avoir l'impression de se faire piéger. Il n'a jamais signé un contrat permanent de toute sa vie: il n'a jamais que bossé à son compte, au black, ou avec des contrats temporaires de chantier. Putain, ça lui fait peur, cette histoire. Devenir un pingouin avec ses cafés à dix balles et ses chemises trop serrées, meeting mardi 9h00, pause clope-café à la machine, afterwork dans un bar à cocktail - au secours. “How about I give you a tour? so you’ll realize all the fun you’ll be missing if you don’t join?” Bigby a l'air dubitatif mais finit par hocher la tête. "Aight." Il attrape son café et le finit d'une traite. C'est pas mieux que le jus de chaussettes qu'il achète à sa bodega favorite à Crimson Bay; et en plus, au moins Jesus lui fait des prix.

Ils se lèvent, quittent ensemble le café. Bigby ouvre consciencieusement la porte pour Zero, lui emboîte le pas, les mains enfoncés dans les poches de son pull. Il a essayé de s'habiller dans ce qu'il imagine être un work casual: t-shirt blanc épais, pantalon chino sans (trop de) tâches de peinture, gilet bleu sombre. Il sent déjà qu'il va faire tâcher. "You sure you're not tryna to sell me something? You sound like a snake oil salesperson, got that golden tongue." Bigby soupire lourdement en retirant sa casquette et en la mettant dans son sac, en se faisant la réflexion que ça fera presque plus pro. "When did you start working for them anyway? You just don't look the type." Il lui coule un regard en coin. "In a good way."
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Une chose est sûre: Love aurait pu s’appeler Damn.
Mais elle porte le nom d’amour et elle s’aime ainsi.
Elle échappe une expiration outrée à la comparaison avec les systèmes d’arnaque à l’américaine, embraye directement sur un “You have a way of charming your potential employer.” Elle retient un no wonder you didn’t get a corporate job before parce que c’est bas, et qu’elle sait que le moule des sociétés qui pressent les employés n’est pas supportable pour tout le monde.
Love, elle-même, a des difficultés à s’y faire, n’arrivera jamais au niveau de lèche-botte d’Eusapia.
Ca lui va. Elle n’a pas les mêmes ambitions que sa mentor.
Love est en train de perdre Bigby. Comme c’est parti, il repartira plus pauvre de ces 10 malheureux dollar qu’il a dû dépenser dans ce café huppé. La visite des lieux est offerte et elle est presque surprise quand Bolden accepte.
La tension mentale de Love fade un peu, et elle retrouve un sourire détendu. “Alright”, qu’elle répète, acquiesce. Son ordinateur est rangé dans son sac à dos flanqué du logo de Theseus, customisé de trois badges. Protect trans kids, 1912 et un truc tentaculaire écrasé de SPECTROV. Elle tape Bigby sur l’épaule en guise de remerciement face à la politesse. “I ain’t gonna ask you for money, queen.” Elle affectionne l’idée de la langue en or, pense en faire une adaptation la prochaine fois qu’elle revêt le pseudonyme de the mute. “So, we have one rule”, annonce Love quand iels sont au passage pour piéton. “We don’t speak about 1912 anywhere in the building, except for the office itself. Am I clear?” Un peu ironique, considérant qu’il y a le patch silencieux sur son sac. Mais l’offense est même encouragée, pour celleux qui ont des notions basiques de cypher (beaucoup, dans le monde de Theseus). “They do have cams and mics everywhere.” C’est dit avec le plus grand casual du monde, réalité intégrée pour Love qui en a fait son outil de travail aussi.
Elle adore l’espionnage a distance.
I don’t think you know what the type of Theseus is, my friend.” Bigby s’en rendra compte au fur et à mesure qu’ils rentreront dans les entrailles de la Corp. “Sure, we do work with brilliant doctors ‘n stuff. Be we are mostly an IT company. Lot of people in jeans with holes and baggy t-shits.” Iels passent les portes automatiques du lobby, Love ne se perd pas dans la contemplation du lieu, du hall de plusieurs étages, du verre et du métal qui résonne et crée un brouhaha superflu. Elle s’arrête un instant quand elle constate que Bigby traine derrière. “You’ll have time to admire the sight later. Stick with me there, bud.” Love s’arrête à la réception contre laquelle elle s’affale avec l'élégance des employés de longue date. “Hi Martha, can I have a visitor pass for the handsome right there? Yeap, just mine and eventually the bathroom too.” Le cordon est tendu, une clé magnétique qui pend, marqué d’un VISITOR assez grand pour que tout le monde le remarque. “Keep it around your neck.” Il y a un premier portique qui est passé avec sa flopée de gardes. “Badge here.”, et un deuxième, avant qu’iels n’arrivent aux ascenseurs. Ici encore, Love passe sa carte d’accès, qui met la mécanique en mouvement, la flèche indique l’approche. “I started working for Theseus when I was a teenager. Well, they recruited and trained me. Was part of their college ‘n stuff. Been what? 13 years?” Les chiffres lui donnent mal à la tête, lui donnent vraiment l’impression de marcher dans les pas d’Eusapia. “Bet you didn’t think I was that type either, hm?” Elle lui adresse un coup d’oeil joueur, avant de s’engouffrer dans l'ascenseur et de sélectionner le 36ème étage, sans regarder.
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Iels avancent lentement dans la marée humaine de fonctionnaires et employé.es qui courent de meetings en meetings, de taxi en taxi et de calls en calls dans les rues entourant l'imposante tour de Theseus. Bigby se sent particulièrement encombrant aux côtés de Zero, qui doit peser le quart de son poids et complètement disparaître dans sa silhouette à lui quand on les regarde de profil. Il trouve ça un peu marrant. “So, we have one rule.” Bigby, comme toujours occupé à garder ses yeux vissés sur le bout de ses chaussures, relève les yeux vers Zero d'un air curieux. “We don’t speak about 1912 anywhere in the building, except for the office itself. Am I clear? - Crystal clear. - They do have cams and mics everywhere.” Il grimace légèrement, même si ce n'est pas du tout une surprise. "I'll keep my tongue in check." Ce n'est jamais difficile pour lui, qui n'est pas d'un naturel bavard sauf quand il endosse le rôle de Doomfist. Endossait*, le rôle de Doomfist.

Bigby écoute attentivement Zero alors qu'ils pénètrent dans la fosse aux lions. Il se tord un peu le cou en levant les yeux vers l'imposant hall d'entrée, et se souvient de bien garder sa mâchoire accrochée en regardant les écrans de dix mètres de haut qui se côtoient, l'incroyable promotion de tous les services et objets vendus par Theseus, et l'incroyable bond de l'Humanité qu'ils représentent. “You’ll have time to admire the sight later. Stick with me there, bud.” Bigby rougit en hâtant le pas pour rejoindre Zero, pris en flagrant délit d'admiration indue. "Sorry." Slim avait un jour été invité à un entretien, et Bigby n'avait pas voulu le croire en l'entendant décrire le hall. Lui n'avait jamais connu que les cliniques et hôpitaux de la corpo.

Il fait mine de ne pas être mortellement gêné et flatté d'entendre Zero l'appeler handsome et adresse un sourire fin à la dame de l'accueil, avant d'endosser son badge VISITOR d'un air peu sûr de lui. "Thanks." Il suit diligemment Zero à travers les tribulations de sécurité et ne peut pas étouffer un léger sifflement de lui échapper: "Damn, they really don't play here." Il est plutôt impressionné, n'a jamais vraiment été dans une situation similaire. Il s'efforce de ne pas se laisser distancer par Zero, dont les longues jambes continuent de tricoter sans l'attendre. Elle avait raison: la majorité des gens qu'ils croisent ne ressemble pas du tout aux proto-chirurgien.nes auquel il pensait avoir à faire. Il savait, intellectuellement, que Theseus était aussi une boîte de technologie. Mais il ne pensait pas que ce serait aussi casual.
I started working for Theseus when I was a teenager.” Il est surpris d'entendre Zero ainsi se réveler, et lui glisse un regard en coin intrigué. “Well, they recruited and trained me. Was part of their college ‘n stuff. Been what? 13 years? - What? No way." Il est impressionné et légèrement admiratif, mais aussi complètement pris de court. Treize ans... ça lui semble énorme. “Bet you didn’t think I was that type either, hm? - Honestly, no, not at all." Ils s'engagent dans un ascenseur. Bigby se félicite au début qu'il soit vide, mais il se remplit bien vite et il fait de son mieux pour se renforgner au fin fond de la cage en grimaçant. Il est toujours mal à l'aise dans les espaces clos et il blêmit un peu, gardant les yeux levés vers le plafond métallique pour ignorer ses sueurs froides. Il espère que Zero ne remarquera pas, mais il n'a pas non plus beaucoup d'espoir.

Sa jambe commence à s'agiter nerveusement alors qu'il attend silencieusement la fin de la montée des étages. "You look like a punk," souffle-t-il une fois qu'une partie des autres personnes dans l'ascenseur vient de quitter l'habitacle et qu'il peut respirer un peu mieux. Plus qu'une dizaine d'étages. "In a good way." Il imagine que c'est plutôt punk, aussi, d'avoir créé 1912 au nez et à la barbe de Theseus, dans sa tour elle-même.
Ils arrivent au bon étage après une lente agonie nerveuse, et Bigby respire enfin correctement quand les portes s'ouvrent sur l'étage sélectionné par Love. Il jette immédiatement un regard curieux aux alentours, et est un peu déçu de simplement trouver un couloir. "You ever thought of doing something else?" Il profite des révélations de Zero pour en apprendre un peu plus sur elle, curieux et intéressé. Cela fait des années qu'ils se connaissent et à la fois Bigby a l'impression de ne rien s'avoir d'elle. "Thirteen years seem like a long ass time. You never get bored?"
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La surprise de Bigby arrache un reniflement amusé chez Love. “I do really wonder how you pictured me.” Elle relève une main pour couper tout approche. “Doesn’t mean I want to know. Seeing your face change every time you learn something unexpected is kinda entertaining.” Le sourire est sur les lèvres, montre même ses dents.
Ils embarquent dans l'ascenseur et Love n’accorde aucune importance aux autres visages qui se mêlent à eux. Pourtant, elle remarque le changement chez Bolden et se place de manière à ce que personne n’envahisse l’espace personnel de 3B, à l’exception d’elle.
Mais elle lui tourne le dos, lui laisse son espace minime, pour qu’il soit tranquille.
Elle pivote néanmoins la tête vers Bigby quand il s’adresse à nouveau à elle. “I’m not a punk, don’t have any piercings, nor tatts.” C’est un peu près là que s’arrête la vision de Love des punks. Elle imagine que, de la bouche de Bigby, c’est un compliment. En réalité, elle ne voit pas l’importance de l’image. Ce que Love associe avec le message que Bolden essaie de transmettre (rébellion? anarchiste? artiste de rue? (qui sait)), elle l’a croisé sous différentes formes et divers dangers.
Ce qu’elle sait, c’est qu’elle confierait plus facilement sa vie à un punk qu’à une personne qui parait normale.
Les pires individus sont ceux qui se camouflent dans la peau des autres.
Love attend un peu, une fois sortie de l’ascenseur, laisse à Bigby le temps de se remettre de ses émotions. Elle chipote sur son téléphone, répond à quelques messages, ne se met en route que quand il reprend des signes de communication sociale. “No, because I keep meeting punks like you.” Love fait une effort, dose l’humour comme il se doit. Elle reprend. “I haven't been doing the same things for thirteen years, you know.” Enfin, pour le commun des mortels, peut-être que coder est une activité unique. “This is the one thing I’m good at. And this” d’un geste du menton, elle désigne une des portes faite de verre opaque, dont rien ne filtre. Il y a quelques stickers collés, pour repérer les services. Et dans le petit nuage d’autocollant, repose à nouveau le 1912 en rouge vif.
Il nargue.
This is my masterpiece.” Sa clé magnétique active les portes coulissantes.
Ce qui se remarque tout de suite, sont les quelques degrés de plus dans la pièce, générés par les serveurs, les caissons de connection de luxe. Citizen 12 est occupé à courir sur le tapis de course, Love lui offre un thumbs up appréciatif.
Deux têtes se tournent de manière curieuse vers Love, et quand iels reconnaissent leur team leader, retournent à leurs activités sous les casques VR. “Welcome to 1912. Let's grab you a seat.
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Bigby remarque et apprécie la patience silencieuse de Zero, le temps qu'elle lui laisse quand ils sortent enfin de l'habitacle en métal et qu'il prend connaissance de son environnement. Par-dessus l'appréciation, il y a une fine couche d'embarras, une fissure dans la pellicule de fierté qui enrobe le moindre de ses gestes. C'est plus facile qu'avec les autres, avec Zero. Même quand il était en train de vivre les pires minutes de sa vie, sa voix dans son oreille était un fil conducteur qu'il détestait entendre mais dont il avait besoin pour survivre.
Maintenant, elle lui jette une autre ligne de secours, sous la forme d'un contrat avec le diable. “No, because I keep meeting punks like you.” Bigby renifle en l'entendant, amusé. "Don't have piercings nor tats," rétorque-t-il en haussant les épaules. “I haven't been doing the same things for thirteen years, you know. This is the one thing I’m good at. And this. - Right." Bigby sait pas trop ce qu'on pourrait faire, en treize ans, sans trouver de quoi s'ennuyer. “This is my masterpiece.” La fierté dans la voix de Zero est contagieuse; Bigby sourit légèrement en lui emboîtant le pas jusqu'à la porte, ses yeux essayant de décortiquer chacun des stickers. "Got it," marmonne-t-il en voyant celui de 1912 au moment où les portes s'ouvrent.

Slim would have fucking loved it. Bigby aurait dû s'attendre à cette pensée intrusive qui s'impose à lui; et pourtant, non, elle lui était sortie de la tête jusqu'à maintenant. Ça lui fait un coup au coeur, même si il sait que son frère serait content de le voir là, de savoir que quelqu'un veille encore sur lui, l'emmène dans ces endroits incroyables desquels ils n'ont jamais eu le droit de rêver.
Il adresse un hochement de tête maladroit mais sérieux aux regards qu'il croise, se renfrogne un peu plus dans son pull en suivant Zero. “Welcome to 1912. Let's grab you a seat. - So cool," souffle Bigby en prenant place sur le siège que lui présente Zero, s'y laissant tomber sans douceur. Il expérimente immédiatement avec le siège pour le faire tourner légèrement, siffle d'un air admiratif en voyant le headset dernier cri posé sur le bureau à proximité. Lui qui était si réticent à venir se découvre comme un gamin dans un magasin de jouets, impressionné d'un rien, curieux de tout. "Why 1912? That the year the first superhero was born or somethin'?" demande soudainement Bigby, qui n'a jamais réfléchi à la question avant. "You know, I never really used one of those." Il désigne l'un des headsets. "Will that be an issue?"
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« So cool. » Et ça arrache un sourire chez Love qui reste plaqué sur son visage, lui ferait presque mal aux joues. Ca fait partie de ce qu’elle préfère, dans son métier. Souffler les gens, qu’ils réalisent qu’il y a quelque chose d’important, logé au 36ème étage, dans les entrailles même du mal incarné. Love ne veut pas la reconnaissance pour elle-même, elle n’en a pas besoin, ça ne la nourrit pas. Elle n’a rien à prouver.
Mais elle aime ça.
Qu’ils se rendent comptent de l’erreur de leur ignorance.
Et l’excitation de Bigby est contagieuse, qui a perdu tout de son côté revêche. Elle lui place le headset léger entre les mains, lui explique brièvement comment le placer. "Nah, but Turning was born that year." Elle marque une pause. “Ain’t the reason for the name tho. Thought you would’d have known, given that you were a vigilante. Guess you really were the muscles.” Elle appuie sans aucun management sur la part humaine, de viande musclée, qui compose le corps de Bigby.
Elle ne parlera pas de Slim.
"It’s an easy riddle. Stand for AIAB” Et un des Citizen dans son dos, explique avec une joie non dissimulée : "All Icarus Are Basatards." Twelve rigole, Love continue de sourire. "We needed something catchy", qu’elle explique. Ce n’est pas la véritable raison non plus.
Mais il fallait bien un clin d’œil au monstre de leur époque.
"Don’t worry for the lack of experience, the newbies tend to get the hang of it fast enough. I ain’t worry about you neither.” Elle tapote à present l’épaule mécanique de Bolden. “Now buckle up, I’ll give you the gist of it.” Elle entre des identifiants et un mot de passe à la vitesse des informaticiens, sans regarder réellement le clavier, sélectionne un construct hors ligne. "Just put it on your head and don’t worry for your prosthetics, they should sync’ fine enough." C’est l’avantage d’être dans le ventre de la bête, tout peut se lier sans problème.
Et s’il y a un mod illégal ou l’autre, ce n’est pas comme si c’est machine étaient des modèles d’usine. Les Citizen décortiquent chaque machine pour les rendre unique en leur genre, les plier à leurs attentes et leurs besoin. "Got any question before we start ? Otherwise I’ll be in the pod next to you.
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Bigby a peur de casser le headset que Zero lui met entre les mains, et le tient avec une délicatesse exagérée même quand elle lui montre comment le tenir et l'utiliser. "Nah, but Turning was born that year." Quelle réponse de nerd. Bigby n'est pas super sûr de qui est Turing mais dans sa tête, c'est le mec qui a inventé la première intelligence artificielle, comme le test Turing. “Ain’t the reason for the name tho. Thought you would’d have known, given that you were a vigilante. Guess you really were the muscles.” Bigby arque les sourcils en l'entendant, s'apprête à répondre, sent un doigt s'enfoncer dans son bras, se sent un peu bizarre, grommelle au finale: "Damn right." La vérité, il se sent un peu (très) con de pas comprendre, s'empourpre, bougonne, se renferme un peu sur lui-même, épaules massives voûtées sur une chaise trop petite pour lui. "It’s an easy riddle. Stand for AIAB. - All Icarus Are Basatards." Mais malgré ça, Bigby se met à sourire en entendant l'explication. "Cool. - We needed something catchy. - 1912," répète pensivement Bigby avant d'hocher la tête. "Yeah, I get it now. I respect that." Il aime bien le côté irrévérencieux de Zero. Un.e punk à ses yeux, un.e vrai.e.

"Don’t worry for the lack of experience, the newbies tend to get the hang of it fast enough.” Retournant à ce qu'il tient toujours aussi précieusement entre ses deux mains, Bigby redevient sérieux et hoche la tête, quoiqu'un peu stressé à l'idée de décevoir Zero qui place, envers et contre tout, une certaine mesure d'espoirs en lui qu'il ne pense pas mériter. "I ain’t worry about you neither. Now buckle up, I’ll give you the gist of it.” Il y a quelque chose de rassurant au doigt de Zero qui tapote sa prothèse; c'est moins intime. Bigby réalise seulement que c'est la première fois qu'iels se touchent, quand bien même iels se connaissent depuis des années.
C'est réel. Tout ça est réel. Theseus, Zero, plus de Slim - juste lui et sa bagnole et sa colère.

Il regarde d'un oeil émerveillé Zero taper sur le clavier à toute vitesse sans y jeter le moindre regard. "Just put it on your head and don’t worry for your prosthetics, they should sync’ fine enough." Un peu effrayant. Bigby a surtout peur de pas voir toute l'image, avec un seul oeil qui fonctionne, mais il garde ses réserves pour lui. Il aurait trop peur que cette opportunité qu'il a entre les mains se résorbe aussi vite qu'elle lui est apparue en la période de Zero.
Bigby inspire profondément, un peu comme avant un match, et fait craquer sa nuque d'un pop! bruyant. "Got any question before we start ? Otherwise I’ll be in the pod next to you. - Nah." Il secoue la tête en desserrant la sangle crânienne du headset, avant de l'amener à ses yeux. "Let's do this."

Il a un peu de mal à suivre au début - les images se succèdent, les sons immersifs. Il y a quelques réglages et dérèglements désagréables. Sa prothèse auditive qui se calibre, son oeil de verre qui est rapidement détecté comme un faux et l'autre qui doit compenser l'image en 3D qui apparaît devant lui.
Et puis tout d'un coup, il est - ailleurs.

"Wow!" C'est plus fort que lui, Bigby se met à rire en voyant le construct qui s'étend devant lui. Ses mains glissées dans les détecteurs, il prend rapidement l'habitude de la sensation asymétrique dans la vraie vie et dans la vie virtuelle, tend les bras, est un peu déçu de découvrir un avatar anonyme gris à sa place.
Quand Zero apparaît à ses côtés, il lui fait un maladroit mais enthousiaste signe de la main. "I'm in," dit-il d'une voix basse digne d'un hacker d'un mauvais film, toujours maladroit, mais étrangement euphorique. "This shit is so fucking cool. It looks so real! You do that all day?" Il balaye à d'un regard à 360° le construct autour d'eux. "What we looking for, Zero?"
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Love hume un air de musique qu’elle a entendu dans la rue, saute sur le siège libre du module. Un des membres de son équipe lui passe son casque personnalisé, grimé de katakana rouges. Le tout est placé sur sa tête avec l’usure des années et en quelques secondes, elle se retrouve dans le MW. Bigby ne réagit pas tout de suite à sa présence, et elle peste quand elle réalise, comme à chaque fois, que son avatar est en mode admin: invisible.
Quelques réglages plus tard, elle apparait, l’avatar en pointillé blancs simples qui détaillent une figure androgyne 2D, l’entierté de son corps invisible, qui laisse voir de l’autre côté du construct. “It looks real because we want to. It can also looks anything but. That’s what I like better. Reality is mundane.” L’avatar passe d’un pied à l’autre. “But that’s what we need here.” Haussement d’épaules exagéré, pour prouver la pensée de Love. “You okay with the avatar or would you like something more you?” D’une commande, elle fait apparaître devant Bolden deux choix. Il y a la construction de ce qu’il porte ce jour-même, récupéré des caméras de Theseus; et sa vieille apparence de Doomfist, mainte fois récupérées lors des intervention du 1912. “We’ll give you the fantasy options later. We aren’t here to make you all pretty.
Love se tourne vers le reste du construct, qui est actuellement vide. C’est une étendue blanche, une ligne d’horizon dessinée en gros pour donner des cadres de perception faciles. “Try just to move freely in here, get use to it.” Love le montre une panoplie de mouvements, tandis que l’interface de 3B doit lui montrer les commandes nécéssaires pour qu’il y arrive.
We will take it easy, but at some point, you should be able to do stuff like that.” Love disparait en un pop sonore pour réapparaître une dizaine de mètre sur la droite, en apesanteur, le corps penché à 45°. “The construct we use are not based on actual physics. Course, we have app that can follow the supe we are helping, but it’s always good to be able to navigate on your own.” Dans un nouveau pop, Love se retrouve à côté de Bolden, assis.e les jambes croisées au sol. “But you’ll have enough training session you’ll start dreaming that way.” Et love rit.
Parce que c’est vrai.
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It looks real because we want to. It can also looks anything but. That’s what I like better. Reality is mundane.” Bigby renifle en l'entendant mais ne commente pas, s'émerveillant toujours du paysage-spectacle autour d'elleux. Il n'a jamais vraiment vu quoique ce soit d'aussi similaire. On dirait vraiment la vraie vie, sans les trucs nuls de la vraie vie, la poussière et les bruits ambiants de voiture et les odeurs désagréables. Il se demande pourquoi tant de gens aiment récupérer un ersatz de vraie vie dans cette fausse vie virtuelle. “But that’s what we need here. - Mundane? Doesn't sound like you at all." C'est plus son style à lui: aussi classique que passe-partout. “You okay with the avatar or would you like something more you? - Uh..." Il n'a pas le temps de dire à Zero qu'il ne sait pas comment faire ce qu'elle lui demande, lâche un petit soupir face aux deux choix qu'elle lui présente. Il est content le temps que ça charge; crispé quand l'apparence de Doomfist, sous son masque chromé, apparaît devant lui.

L'autre apparence, la sienne, la vraie, date d'aujourd'hui. Il se trouve maigre, mal coiffé malgré ses efforts, les yeux trop enfoncés, un dalleux désespéré. Il déteste cette image de lui. Il la déteste parce qu'elle s'approche trop de la réalité. “We’ll give you the fantasy options later. We aren’t here to make you all pretty. - You know what, I'm fine with what I got right now," élude-t-il en levant la main et, intuitivement, en refermant le display des deux apparences. "And I haven't signed the contract yet, Zero. Careful, 'cause Imma read the small print." Il rigole bien sûr, ça s'entend à sa voix.
Pour autant, il n'est pas encore convaincu d'être en mesure de faire confiance à un.e corpo comme Zero. Theseus lui a peut-être sauvé la vie mais pour autant, il sait ce qu'on raconte à propos des grosses entreprises comme ça sur Argo.

Il rejoint Zero sur son point d'observation du construct. Il est très excité d'essayer de bouger dans l'espace, c'est un peu comme jouer à un nouveau jeu vidéo - et il n'a jamais mis les mains sur une technologie dernier cri comme celle qu'il porte autour du crâne en cet instant précis. Alors il s'y donne à coeur joie, commence un peu à progresser, à voler, à comprendre les différents axes de cette dimension entièrement virtuelle. “We will take it easy, but at some point, you should be able to do stuff like that. - Wow! - The construct we use are not based on actual physics. Course, we have app that can follow the supe we are helping, but it’s always good to be able to navigate on your own." Il sursaute quand Zero réapparaît à côté de lui. "Damn. - But you’ll have enough training session you’ll start dreaming that way. - Bet." Il préférerait ça aux nuits tristes et trop courtes et stressantes qu'il passe sur son matelas humide à l'arrière de son camion. "So... what, do you have a render of the city and you just... follow along the supe and see what they're up to?" Bibgy essaye d'imaginer l'infrastructure de caméras et de capteurs et de réseaux cela nécessiterait, et il a beaucoup de mal à le visualiser. "Does that mean you were besides me the whole time?" Et puis, après un court temps de réflexion, sa voix empreinte de quelque chose de plus sombre: "Do you have... footage... of that day?"
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tw: corporate, deuil, vie de héros

Le choix d’avatar est ignoré par Bolden et Love sourit, sans que ça ne soit reporté par son propre avatar. “I expect you to read the small prints, Bud. It’s 90% of the stuff anyway.” L’amusement est dans sa voix, la mise en garde pourtant là, sincère, mais évidente.
Love a parfait son empire de clauses légales à en faire peur, elleux qui baignent dans ce qui est tout, sauf. L’accès aux données peut se perdre, les gens tentés de voir ce qu’ils ne devraient pas voir. Love porte une grande attention à ce qu’il n’y ait pas de débordement dans le 1912, n’hésite pas à checker régulièrement les accès des employés.
Elle laisse à Bigby le temps de s’adapter à l’environnement, vérifie quelques emails sur le côté en attendant. "So... what, do you have a render of the city and you just... follow along the supe and see what they're up to?That’s the idea, yes.” Zero est à présent la tête en bas, gravite, selectionne quelques obstacles en plus pour BBB. “We will join a call when we got one, so you can see how it’s done. Does that mean you were besides me the whole time? Well, it’s not by your sides, per se. It’s not like we can see each other and interact with each other but– Do you have... footage... of that day?" Love a prévu, que la conversation prendrait cette direction. Elle pousse un soupir, parfaitement audible. “Yes, we do.” Tout est enregistré, analysé, utilisé pour nourrir les matrices de ses algorithmes. “And no, I’m not giving you access to it.” Puisque c’était prévu, Love sait quoi dire. “It won’t do any good, Bigby.” L’avatar 2D réapparaît à côté du vigilante. “It’s not an easy position we take. What happened to your brother wasn’t an isolated incident and it might happen again. That’s why I asked about your PTSD. You’ll need to distance yourself from a lot of events, otherwise you’ll get mad.” Zero se gratte le crâne. “And the most infuriating part is that you can’t act yourself. As I said, you can’t physically interact. We’re just a voice in people’s ears. That’s it.
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Yes, we do.” Quelque chose de désagréable se glisse le long de la colonne vertébrale de Bigby, il a l'impression que ses oreilles ne font passer plus que de la neige dans sa cervelle. Il ne sait pas quoi dire. Il n'a pas envie de voir les images: elles sont gravées sur ses rétines, les lui brûlent jusque dans ses cauchemars, les flammes et les balles et les hurlements rageurs puis douloureux de Slim. Il se souvient de tout. Et ça le rend malade que ça ait été crystallisé sur un serveur de Theseus, une scène tragique qui lui appartient à lui mais qui est possédée par autrui. Son estomac se tord. “And no, I’m not giving you access to it.” Bigby cligne des yeux sans comprendre, tournant brusquement la tête vers Zero. "What? - It won’t do any good, Bigby.” Et puis ça s'invite sur sa peau de nouveau, en dehors de l'espace virtuel. Zero n'a aucune compassion ou sympathie pour lui, et il lui en est reconnaissant: c'est quelqu'un de difficile à cerner, distant.e et à la fois tranquille, nature, quelqu'un que Bigby a l'impression d'un peu connaître, avec le temps. Et il pensait que peut-être elle aussi le connaissait un peu, après tout ce temps.

Peut-être pas, au final. Bigby se sent se refermer comme une huître, et se renforgner sur son siège. "Yeah," tente-t-il de conclure d'une voix ferme, indication silencieuse de laisser tomber le sujet. Il n'aime pas ça du tout. “It’s not an easy position we take. What happened to your brother wasn’t an isolated incident and it might happen again. That’s why I asked about your PTSD. You’ll need to distance yourself from a lot of events, otherwise you’ll get mad.” Il se demande si Zero veut dire énervé, ou si elle veut dire fou. Les deux, sans doute. “And the most infuriating part is that you can’t act yourself. As I said, you can’t physically interact. We’re just a voice in people’s ears. That’s it. - Listen, I get it, okay? Spare me the fucking PTSD speech, I was just asking." Le coup de sang est soudain, frustré, empreint de ce deuil qui ne l'a pas quitté depuis ce jour fatidique. "Damn. I don't want to see it, I was just wondering." Il ne sait même plus si c'est vrai ou pas. Il aime pas qu'on lui prête des intentions, il aime pas non plus qu'on s'apitoie sur son sort.

Bigby voudrait juste qu'on le foute tranquille, et surtout que quelqu'un parvienne à lui retirer ce poids gros comme le monde qui lui bousille les épaules depuis des années, maintenant. "That's fucked up." Bigby a oublié qu'il voulait mollement ce boulot, qu'il est sensé faire bonne impression. Il a juste envie d'aller se défouler sur un sac de sable, et il est à deux doigts de retirer le headset d'un mouvement rageur en disant à Zero d'aller se faire foutre.
Mais il peut pas mordre toutes les mains qui se tendent vers lui. Alors Bigby se fait violence, même si il a un goût de cendre et de sang dans la bouche, l'amertume du mendiant. "Sorry. It's not like that. I just- I don't know... I don't know that I'm cut out for that shit, Zero." Il assume cette fois la familiarité pleinement, se dit que de toutes façons, un.e punk comme elle la lui pardonnera. "Can you honestly say that you've actually saved people before? Right now, it just sounds like you're doing Waze with extra steps."
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tw: corporate, entitled hero

Bigby explose sans surprise et il n’y a rien qui est visible sur l’avatar de Love, parce qu’elle aime justement, cette absence de réaction, ce vide qui répond aux autres. Elle retient un mon cul, you’re not the type to wonder, parce qu’on ne le lui fait pas non plus. Ca ne serait que rajouter de l’huile sur le feu, alors elle attend, étudie quelques emails sur le côté, laisse à Bolden le temps de souffler l’air virtuel.
Sur un coin de son interface, elle voit le rythme cardiaque de Bolden, l’activité neuronale.
We live in a fucked-up world, Bee.” C’est dit platement, sans empathie, apathie. C’est peut-être là, la vraie voix de Love. Celle où il ne faut pas prétendre, pas surjouer. Elle a juste accepté que le monde était une ombre du monde comme il avait l’habitude de l’être, qu’iels ne sont que des voix murmures par des ombres plus petites.
Puis, il y a un scoff largement audible dans le vide du construct. “I’ll let you insult and doubt yourself all you want, BBB. But I won’t let you criticize my life work while you have your ass in my chair, am I clear?” L’avatar se relève et la claque se fait résonne, sonore, à l’arrière du crâne de Bolden.
Les capteurs fonctionnent, envoient une sensation dans le vrai corps de Bigby.
Asshole.” Elle fait passer son poids d’une jambe à l’autre. “First, you’re disrespecting Waze. Second, you’re playing the doubtful guy while you’ve been relying on 1912 for years. What, do you think you saved all those people by yourself? You’re not the result of your own work, Bigby. You should know better than anyone.” Son interface s’active, et le chargement de merge apparaît devant Bolden également. “Fucking dude asking if we’re like google maps”, marmonne Love ouvertement. En quelques secondes, sans plus d’introduction, ils arrivent en plein dans le feed d’une intervention, en spectareurices.
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I’ll let you insult and doubt yourself all you want, BBB. But I won’t let you criticize my life work while you have your ass in my chair, am I clear? - Ouch!" gémit Bigby en grognant, levant aussitôt une main désynchronisée vers l'arrière de son crâne maltraité. Sauf que Zero ne l'a pas réellement touché. Fucking weird.
C'est une sensation étrange quand il n'a pas le visuel exact de ce qui vient de se passer, ou même le véritable ressenti, décalage virtuel-réel, oeil organique-oeil mécanique déroutant. "Don't fucking touch me. - Asshole. - You first." Mais la soudaine colère de Bigby retombe rapidement, aussi vite qu'elle est montée, et il souffle un peu en s'éloignant de Zero dans le Metaworld, prenant ses distances après lui avoir jeté un regard noir (à cause d'une fausse manip, il lui envoie un smile et un thumbs up).

Bigby, en revanche, trouve rapidement la manipulation pour envoyer moults emoji qui lèvent les yeux au ciel quand Zero continue de parler, et il l'ignore proprement sans répondre en continuant de s'entraîner dans l'espace tridimensionnel du Metaworld. “You’re not the result of your own work, Bigby. You should know better than anyone.” Bigby étouffe un rire, dans la vraie vie, un rire méchant et un peu sombre, mais il ne répond pas. Welp, someone's ego has been bruised. Il est en plein milieu d'un salto quand iels changent d'interface.
"Hey, I was just--" Il s'interrompt soudainement quand il réalise où Zero les a emmené.es. Iels se trouvent quelque part à Queen Brook' - Bigby reconnait ce qu'il reste de la structure de la Brooklyn Tower -, en plein milieu d'une intervention d'un.e supe en train de pourchasser une bande de voyous en train de courir à travers les rues.

"H-holy shit, are we doing this?" Mais personne ne les entend; à la place, Bigby voit un avatar s'avancer tranquillement à côté du/de la supe, avec un SIXTEEN marqué sur l'arrière du crâne. Après quelques instants, Bigby réalise qu'iel est accompagné par un autre avatar, dont le nez est rivé sur un HUD rose clair, estampillé.e FOUR. "Wow. Can they hear us? Any of them?"
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tw: hero in distress, coups,

La meilleure manière pour que les gens la ferme est de leur donner un autre os à mâchonner. C’est plus rapide de prouver avoir raison, demande moins d’énergie et surtout, moins de frustration. Love reste tranquillement en place, l'entièreté du construct change, reproduction exacte du monde extérieur. Elle pourrait être amusé.e de la réaction de Bolden, mais la réalité est qu’elle est toujours agacé.e de ses commentaires. “They can’t hear us”, confirme platement Zero. “Don’t want them to lose their focus because of your yapping.” Love est plus professionnel.le que ça. Elle a un ordre des priorités et si elle veut 3B dans son équipe, ce n’est pas pour mettre ladite équipe en situation délicate.  
Love étudie le log d’incidence, prend connaissance de la situation rapidement. “It’s a chase. Sixteen and Four - you talked with them - are helping with the mapping, the shortcuts.” On peut entendre Sixteen qui crie un peu the other left!! et Love sourit, sans que l’avatar ne reproduise sa mimique.
Four is identifying the gang, monitoring the feed to see if back up might show up, if the supe might get in a dire situation. The point is not to catch the bad guys, it’s to keep an eye on the supe. There will always be a villain somewhere.
Un des voyous se retourne soudainement dans sa course poursuite et se planque. Sixteen informe. AMBUSH. They’re around the corner and --ARE YOU EVEN LISTENING? Love ne fait aucun pas, mais son avatar se déplace sur la gauche, un meilleur angle de vue sur la batte qui swing, frappe le héro dans l’épaule qui n’a pas écouté la mise en garde. “As I said, we can only protect so much.” Love se met à genou un instant devant le héro sonné, qui reçoit un nouveau coup dans les côtes. “He’ll stand up.” Four fait écho à sa voix, sans qu’iel ne puisse l’entendre.
Et surement, après une autre pied qui se perd, la cheville du voyou est attrapée.
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They can’t hear us," lui confirme Zero d'un ton morne. Bigby lui jette un coup d'oeil en biais, évaluateur, se demande si il est parvenu à toucher une corde sensible. Ce n'est probablement pas une bonne chose et à la fois, il apprécie être capable d'ainsi l'affecter; et à la fois, regrette de peut-être l'avoir vexé.e. “Don’t want them to lose their focus because of your yapping.” Bigby roule des yeux. "Okay." Cela a la même cadence que Fuck you.

Il écoute avec attention les explications de Zero, se laisse mener à travers la course poursuite. Il commence un peu à capter comment ça marche et comment se déplacer de manière efficace, même si il a l'impression que Zero fait tout le travail pour lui.
Bigby a du mal à garder le calme pristine avec lequel Zero observe la situation; il grimace et il gasp et il serre les poings comme si il souhaitait lui-même se jeter dans la mêlée. "Ouch," marmonne-t-il quand le héros chancèle et manque de tomber, une douleur fantôme dans son épaule mécanique lui remontant dans le dos - une impression étrange et indescriptible, comme un morceau de code qui bug.

As I said, we can only protect so much.” Bigby regarde Zero s'agenouiller face au héros déchu, retient ardemment le yeah, no shit qui lui mord la langue. Il est surprise de la soudaine et brève colère injuste qui s'empare de lui, la frustration qui lui tourbillonne les entrailles; il la refoule, se souvient de sa nervosité première, du fait que c'est plus ou moins un entretien d'embauche.
Et surtout que malgré tout, Zero n'a jamais été que bien intentionné.e à son égard, si ce n'est sarcastique et parfois déplacé.e dans ses remarques. Cet endroit est fait pour faire quelque chose de bien, elle l'a bâti à la sueur de son front, et Bigby n'a pas le droit de lui en vouloir pour ses échecs, imaginés comme réels. “He’ll stand up.

Le reste de l'affrontement est regardé avec un intérêt clinique et un silence circonspect, jusqu'à ce que le héros parvienne à finir l'opération, à saucissonner les voyous et à remercier Four et Sixteen avec chaleur et reconnaissance. Bigby se tourne vers Zero alors que l'incident se finit et que la communication s'arrête. "I don't think I've ever thanked you." Il n'a pas honte, semblerait-il en apparence; à il semble à peine désolé, à vrai dire. Il ne pense pas que Zero fasse tout ça avec 1912 pour des remerciements mais, pour être tout à fait honnête, et à la fois il n'arrive pas à déterminer pourquoi exactement elle fait tout ça. "So thank you," conclut sobrement Bigby, en se disant que ça lui fera probablement plus de plaisir à lui qu'à elle.
Il enchaîne bien vite pour changer de sujet: "You don't think I'm a really good fit for this, do you?"
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tw:

Il y a d’abord l’écho de la bataille, des poings contre la gueule, et Love, toujours, ne bronche pas. C’est un spectacle qu’elle a vu assez de fois pour ne plus s’émouvoir de la violence que son système aide à maintenir.
Le monde n’est que violence.
Les félicitations de four et sixteen se font entendre une fois l’affaire bouclée “Shit, you got us scared man”, jure sixteen. Love ne l’entend pas, est surtout concentrée sur la réaction de Bolden, hausse un sourcil interdit.e au remerciement. “I don’t need your thanks.” Mais l’avatar passe d’un pied à l’autre, l’absence d’une certaine indifférence. “We just want to keep people like you safe.” D’une manière différente de ce que la société entend, de la sécurité.
Love a toujours été à part, en décalage.
Rien de surprenant que son travail y ressemble aussi.
"You don't think I'm a really good fit for this, do you?Nah, I think you’d be great at this, actually.” Zero peut le voir, le devine, le sait. “I don’t need no profile like the one I already have.” Love, bien entendu, en a besoin et recrute dès qu’une place est libre. “What I’m looking for is someone different. You’ve beat the streets, BB, you know them, fought in them. This is a kind of experience we are lacking at 1912.” Les deux numéros se sont déconnectés et il ne reste plus que le héro qu’iels entendent moins bien maintenant, mais apparaît encore dans la matrice, à bout de souffle, vivant. “What I think is that you believe you won’t be good at this. If you don’t want the job, just say it, queen, I won’t judge.” Zero apparait s’appuyer contre le mur en brique rouge du quartier où la scène s’est jouée. “But, to be frank, I don’t think you’ll do good alone either. Well… you won’t be able to save people alone.” Et c’est dur, et c’est la vérité.
Elle connait les profils comme Bolden.
Il se tuera en sauvant des gens.
Et elle ne peut que le respecter.
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Nah, I think you’d be great at this, actually.” Bigby déglutit difficilement, se sentant stupide de se découvrir aussi touché par les mots de Zero. Ce n'est pas vraiment un compliment, ou un quelconque signe d'appréciation ou d'affection, mais cela compte énormément pour lui dont les yeux s'agrandissent légèrement sous le choc. “I don’t need no profile like the one I already have. What I’m looking for is someone different. You’ve beat the streets, BB, you know them, fought in them. This is a kind of experience we are lacking at 1912.” Gêné par l'attention chirurgicale de Zero, quand bien même il est difficile de savoir ce qu'elle est en train de regarder exactement à cause de son avatar sans traits du visage, Bigby se détourne et jette un coup d'oeil en biais au héros du jour qui reprend difficilement son souffle.

Il essaye vraiment de se figurer sa vie au sein de 1912, ce qu'il pourrait faire pour continuer d'aider les gens, continuer d'essayer de changer les choses. En a-t-il seulement encore les épaules? “What I think is that you believe you won’t be good at this. If you don’t want the job, just say it, queen, I won’t judge. But, to be frank, I don’t think you’ll do good alone either. Well… you won’t be able to save people alone.” Le héros commence lentement à s'éloigner, avant que la police n'arrive, s'étirant un peu en jurant et en s'auscultant rapidement. Malgré la fatigue et la douleur, pourtant, il a un léger sourire contenté et triomphal sur les lèvres: la félicité du travail bien fait, l'impression d'avoir accompli une bonne action aujourd'hui au moins.
Bigby repose son regard sur Zero. "You're right." A la fois qu'il ne sera pas en mesure de sauver des gens en étant seul, mais aussi qu'il ne pense pas qu'il serait bon à ce job.

Bigby imagine que les gens comme Zero ont souvent raison. "It's not that I don't want the job. Hell, I fucking need it, Zero." Il ne se plaint pas, mais une colère frustrée éclate en lui tout de même, filet de voix qui monte plus que nécessaire. Une colère dirigée non pas vers iel, mais vers le monde, la société, sa putain de situation. "It's just- damn! I don't know. I'm a field kind of guy, you know? It's like you said, I've been on these streets for so long, and the thought that now I have to do the same job from behind a desk, with a tie on and shit... I don't know, dude. It fucking blows." Il grimace un peu de cette familiarité qu'il n'est pas trop sûr que Zero apprécie. "But if you're willing to give me a chance, then I want to take it. You know what I'm saying?"
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