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Bad Blood (Cara)
(#) Jeu 24 Aoû - 18:05
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Bon débarras. Le songe est habité d’une sincérité perfide. La carcasse d’Alistair ne déforme plus les coussins élimés de son canapé et c’est bien là le seul souhait qu’il était encore en mesure de formuler ces derniers temps. Le retour de sa tranquillité est grandement apprécié mais cette légèreté est de courte durée. Ça gratte désagréablement à l’arrière du crâne quand vingt-quatre heures supplémentaires s’écoulent sans le moindre froissement dans l’appartement. Par acquis de conscience, un message est envoyé, suivi d’un second quelques heures après. Le silence radio ne signifie peut-être rien de particulier. Alistair n’est-il pas suffisamment ingrat pour disparaitre aussi abruptement qu’il est arrivé ? L’intonation qui loge au fond de la caboche, passe de murmures aux cris en l'espace de quelques instants. Sa conscience l’assassine en usant d’une voix atrocement familière. La mélodie l’exhorte de le chercher – juste pour s’assurer qu’il ne lui est rien arrivé. Seule sa mère aurait pu exiger de sa part qu'il joue son rôle d’ainé et c’est bien son souvenir qui le supplie de ne pas fuir ses responsabilités. Déjà las avant même d’avoir entamé cette épopée, Sylens s’embarque dans une reconstitution pathétique des trajets empruntés par son benjamin débauché. Le peu d’interactions établies avec lui, a débouché sur une forme d’amertume prononcée. Incarnation même de la décadence, son frère lui a rappelé que les gênes n'avaient été transmis qu'à moitié. Le quinquagénaire ne peut justifier autrement leurs multitudes de différences aberrantes. Tout en soupirant face au désastre, il s’attèle néanmoins à le retrouver, se jurant de l’incendier une fois qu’il parviendrait à le ramener. Il a beau rêver d’un dénouement heureux, s’inventer un scénario idyllique dans lequel le rejeton du diable aurait trouvé un autre endroit où s’échouer, il a conscience que la probabilité est bien trop faible pour être envisagée. Il maudit d’être encore à ce point soumis au jugement maternel, bridé par une éducation bien cadrée car tout en lui préférerait être au fond de ses draps plutôt qu’être là à arpenter les recoins les plus malfamés de l’Underapple dans l’espoir de le débusquer. Probablement, est-il impliqué dans un deal douteux au fond d'une allée inquiétante. Mais qui est-il pour le juger ? Alors qu’il se place en flic, juge et bourreau depuis une petite décennie. Bien entendu, la fierté justifiera l’ensemble de ses choix, la morale brandie en unique bouclier alors qu’elle n’a de cohérent que son avis arbitraire.
Par chance, il n’aura pas à tenir son propre procès face à cette tête de nœuds, si tant est qu’il sache lui remettre la main dessus. Grognant d’irritation à chaque fois que ses idées se soldent au mieux par une discussion inutile, au pire par une confrontation à désamorcer, le docteur termine sa course devant l’établissement le plus à même de faire miroiter quelques promesses de richesse à un homme fauché. Armé de son audace, il s’insère entre les clients habituels et s’immerge dans un univers qu’il n’a que trop peu fréquenté. Ses vertus entretenues en parallèle à ses crimes, ont tout de risibles. Mais ces fines limites restantes lui permettant encore de nuancer son portrait, tiennent bien à ce genre de principes arrêtés. Ne pas perdre son temps en participant à des jeux d’argent et plus globalement, ne pas sombrer dans une quelconque forme d’addiction. Il nourrit suffisamment d’autres obsessions pour se jeter à corps perdus dans la fièvre de l’or. De toute façon, il n’a besoin ni d’argent, ni du frisson qui accompagne le pari. L’adrénaline ne l’intéresse plus depuis longtemps déjà. Seul sa paix d’esprit compte. Et c’est bien pour celle-ci qu’il se perd dans cet endroit exultant le vice. Les yeux grattent les silhouettes masculines tandis que les premiers étages sont investis. L’épuisement pointe ultimement, accompagné par une contrariété qui ne cesse de croître. Pour tenter de palier à son envie de rentrer, il se remémore tant bien que mal les promesses que sa génitrice lui faisait murmurer. Ces petits serments servaient à solidifier leur famille recomposée et à rassurer Abigaël sur la suite. Il ne sait même plus pourquoi il s’y tient après tout ce temps alors qu’elle n’est même plus là pour le gronder ou le sermonner à ce sujet. La loyauté semble demeurer.
Perdu entre les diverses tables, le toubib finit par se délester de son pas de course pour prendre le temps de s’asseoir sur l’un des sièges mis à disposition. L’articulation de sa jambe gauche s’est mise à tirailler il y a déjà dix minutes. S’il n’y prend pas garde, il se retrouvera à clopiner d’ici une heure. Massant de façon ridicule son genou, il analyse son environnement proche, les prunelles glissant stoïquement d’un visage anonyme à un autre, répétant l'exercice sans discontinuer avant de finalement butter contre des traits singuliers. La vision crispe son expression, creuse de nouveaux reliefs dans la peau. L’apparition spectrale le ramène à une époque révolue, le projette dans une confusion qui n’a d’égale que sa stupeur. Il n’ose pas réellement y croire, se relève pour s’élancer dans sa direction avec un brin de perplexité. L’émotion l’étreint quand l’identité se précise. Mille vies vécues depuis que leurs chemins se sont croisés mais il embrasse sa naïveté de l’époque, la fixe avec une sorte de candeur dont il croyait être dénué. Il attend de capter son regard avant de lui glisser pour toute salutation, le reflet de sa spontanéité soudaine, entrainée par le choc de sa présence. « Je croyais ne plus jamais te revoir. » Et pour cause, les circonstances entourant sa disparition restent nébuleuses. Les hypothèses, il en a émises des centaines, a entretenu une culpabilité certaine à son égard durant toutes ces années. Trop jeune pour laisser le combat la lacérer, pour avoir été emportée vers une fin funeste par ses idéaux. Il n’a pas été à la hauteur, il n’a pas été là quand ils avaient besoin de lui. Une part de lui continue d’affirmer que c’était pour un mieux. Qu’aurait-il fait à part crever à leurs côtés ? Et après l’incident, il a fallu sauver sa peau et ne pas faire de vagues, ne pas aller là où on risquait de les attraper. Dès lors, il n'a jamais su ce qu'elle était devenue. « Personne ne savait me dire où tu étais, ni ce qu’il s’était passé. » Pas une tentative de dédouanement, tout au plus une justification sur le pourquoi sa quête s’est stoppée nette avant même d’avoir débuté, pourquoi il n’a jamais pu revenir vers elle afin de s’assurer de sa survie et sa santé.
Par chance, il n’aura pas à tenir son propre procès face à cette tête de nœuds, si tant est qu’il sache lui remettre la main dessus. Grognant d’irritation à chaque fois que ses idées se soldent au mieux par une discussion inutile, au pire par une confrontation à désamorcer, le docteur termine sa course devant l’établissement le plus à même de faire miroiter quelques promesses de richesse à un homme fauché. Armé de son audace, il s’insère entre les clients habituels et s’immerge dans un univers qu’il n’a que trop peu fréquenté. Ses vertus entretenues en parallèle à ses crimes, ont tout de risibles. Mais ces fines limites restantes lui permettant encore de nuancer son portrait, tiennent bien à ce genre de principes arrêtés. Ne pas perdre son temps en participant à des jeux d’argent et plus globalement, ne pas sombrer dans une quelconque forme d’addiction. Il nourrit suffisamment d’autres obsessions pour se jeter à corps perdus dans la fièvre de l’or. De toute façon, il n’a besoin ni d’argent, ni du frisson qui accompagne le pari. L’adrénaline ne l’intéresse plus depuis longtemps déjà. Seul sa paix d’esprit compte. Et c’est bien pour celle-ci qu’il se perd dans cet endroit exultant le vice. Les yeux grattent les silhouettes masculines tandis que les premiers étages sont investis. L’épuisement pointe ultimement, accompagné par une contrariété qui ne cesse de croître. Pour tenter de palier à son envie de rentrer, il se remémore tant bien que mal les promesses que sa génitrice lui faisait murmurer. Ces petits serments servaient à solidifier leur famille recomposée et à rassurer Abigaël sur la suite. Il ne sait même plus pourquoi il s’y tient après tout ce temps alors qu’elle n’est même plus là pour le gronder ou le sermonner à ce sujet. La loyauté semble demeurer.
Perdu entre les diverses tables, le toubib finit par se délester de son pas de course pour prendre le temps de s’asseoir sur l’un des sièges mis à disposition. L’articulation de sa jambe gauche s’est mise à tirailler il y a déjà dix minutes. S’il n’y prend pas garde, il se retrouvera à clopiner d’ici une heure. Massant de façon ridicule son genou, il analyse son environnement proche, les prunelles glissant stoïquement d’un visage anonyme à un autre, répétant l'exercice sans discontinuer avant de finalement butter contre des traits singuliers. La vision crispe son expression, creuse de nouveaux reliefs dans la peau. L’apparition spectrale le ramène à une époque révolue, le projette dans une confusion qui n’a d’égale que sa stupeur. Il n’ose pas réellement y croire, se relève pour s’élancer dans sa direction avec un brin de perplexité. L’émotion l’étreint quand l’identité se précise. Mille vies vécues depuis que leurs chemins se sont croisés mais il embrasse sa naïveté de l’époque, la fixe avec une sorte de candeur dont il croyait être dénué. Il attend de capter son regard avant de lui glisser pour toute salutation, le reflet de sa spontanéité soudaine, entrainée par le choc de sa présence. « Je croyais ne plus jamais te revoir. » Et pour cause, les circonstances entourant sa disparition restent nébuleuses. Les hypothèses, il en a émises des centaines, a entretenu une culpabilité certaine à son égard durant toutes ces années. Trop jeune pour laisser le combat la lacérer, pour avoir été emportée vers une fin funeste par ses idéaux. Il n’a pas été à la hauteur, il n’a pas été là quand ils avaient besoin de lui. Une part de lui continue d’affirmer que c’était pour un mieux. Qu’aurait-il fait à part crever à leurs côtés ? Et après l’incident, il a fallu sauver sa peau et ne pas faire de vagues, ne pas aller là où on risquait de les attraper. Dès lors, il n'a jamais su ce qu'elle était devenue. « Personne ne savait me dire où tu étais, ni ce qu’il s’était passé. » Pas une tentative de dédouanement, tout au plus une justification sur le pourquoi sa quête s’est stoppée nette avant même d’avoir débuté, pourquoi il n’a jamais pu revenir vers elle afin de s’assurer de sa survie et sa santé.
code by awona // @Cara Marlowe
(#) Mer 30 Aoû - 16:04
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Cœur froid et âme viciée, Cara rôdait entre les murs de l'Arcana pour vibrer ; parmi la foule d'anonymes bouffis de vices, elle se sentait tout simplement vivante. Et si partout ailleurs, elle était la journaliste à l'objectif trouble ; au Casino, elle était avant tout Lilith.
Celle qui s'embourbait dans la corruption humaine.
Celle qui dévorait les cœurs pour renaitre sous le soleil rouge des péchés.
Assise à une table de jeux, Cara faisait danser deux jetons entre ses doigts habités d'une fâcheuse habitude pendant que ses iris vertes scrutaient les mouvements d'un joueur incertain. Sur le derme étranger, elle devinait le parfum de l'insatiable Envie doucement enrobée de Colère.
Jetant un de ses jetons sur le tapis vert tandis qu’une ombre se glissait dans son dos, Cara détourna un bref instant le regard. Le menton basculé sur le côté, elle jaugea la jeune serveuse portant son plateau ; elle s'était arrêtée sur le profil de la journaliste, la dévorant du regard jusqu'à glisser à son oreille un..
Cara redressa le visage en récupérant ses jetons qu'elle glissait dans une pochette assortie à sa robe noire cintrée. D'un mouvement de pivot, elle s'orienta vers la jeune femme qu'elle prit le temps de détailler en se redressant pour la surplomber grâce à ses hauts talons.
Comme dans un besoin irrépressible, Cara glissa son index le long de la ligne de la mâchoire féminine afin de gouter le vice de la jeune femme. Cette dernière laissa filer un soupir en réponse et Cara plissa sensiblement les yeux tandis qu'elle retirait sa main.
Un sourire rouge aux lèvres, Cara observa l'amère demoiselle s'en aller avant de finalement se décider à avancer parmi les joueurs.
L'esprit plus léger malgré tout grâce à l'audacieuse, Lilith serpentait entre les tables jusqu'à se voir couper la route par une silhouette masculine.
Sylens.
Bientôt, les regards se croisaient et le temps s'arrêtait.
Il fallut bien de longues secondes à Cara pour se souvenir de Jade. Spectre enfermé dans sa boite de Pandore ; l'ancienne Moriarty émergeait peu à peu tandis que les traits marqués par le temps de Sylens se rappelaient à son bon souvenir.
Que faisait-il là ?
Allait-il l'appeler Jade ?
Se rappelait-il de celui qu'elle ne nommait plus ?
Malgré tout ce qu’on pouvait penser, ces questions légitimes ne trouvaient aucun chemin jusqu’aux lèvres de Cara. Au lieu de cela, elle oeuvrait plutôt dans le silence afin de contenir la marée grondante de ses émotions poussiéreuses.
Parce qu’elle n'était plus Jade.
Parce qu’elle l’avait enterré avec Ethan.
Assez rapidement, Cara dressa le menton en se drapant d'un calme polaire. Le regard vert détaillait sans vergogne Sylens tandis qu'elle ne tarda pas à hausser un sourcil lorsqu'il s'interrogea sur son devenir.
Le sérieux lui revint ensuite alors que son esprit s'accrochait aux lambeaux de ses souvenirs. Avec l'apparition de sa fille providentielle, Cara avait fini par réaliser que cette époque était devenue terriblement nébuleuse ; à l'image d'un cauchemar dont on ne pouvait oublier l'essence horrifique mais dont les détails s'échappaient à mesure qu'on songeait à en définir les contours.
Elle avait créé une terreur sourde en elle.
Une peur dévorante.
Celle qui alimentait désormais son besoin de vérité ainsi que sa quête de puissance.
D'un signe du menton, elle enjoignait Sylens à la suivre. Accostant au passage la jeune serveuse qu'elle avait pourtant prit soin de congédier quelques minutes plus tôt, elle glissa quelques mots à son oreille. La jeune femme adressa un regard à Sylens puis acquiesça, les guidant vers un des salons privés.
La porte ouverte, Cara entra dans la pièce puis passa son regard de Sylens à la serveuse.
Et ainsi, ils étaient désormais seuls.
Pour parler d'un bon vieux temps.
Qui avait tout de vieux.
Et plus rien de bon.
(#) Jeu 7 Sep - 13:10
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La glace se décroche des orbes pour se planter dans la trachée. Bourrasque polaire soutenue par des mots étranges, venus geler les os, gercer les lèvres, l’hypothermie débute avant même qu’il ait eu l’occasion de s’abriter pour éviter ses ravages. L’interprétation se brode rapidement, grossièrement à la va vite avec une aiguille rouillée. La rancœur pour unique émotion envers ce prétendu mentor qui les a abandonnés, elle contamine déjà l’échange à sa façon. Il y a quelque chose qui pique dans la sonorité, quelque chose qui gratte désagréablement dans les signaux non-verbaux renvoyés. Il a l’impression d’avoir enfilé un pull au tissu irritant, qui lui écorchera la peau s’il le conserve tout contre lui trop longtemps. Peut-être est-ce là le prix à payer pour sa défection antérieure, pour son manque de réactivité quand l’univers de son vis-à-vis a basculé. Avec un brin d’audace, il soutient son regard et lui renvoie la balle à la volée. « Toi, qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu avais, au mieux, quitté la ville. » Et au pire, terminer ses jours sans le moindre témoin. Une finalité qui l’a longuement hanté, contre laquelle il a cessé de lutter ultimement en découvrant l’ampleur de la besogne et le manque de ressources à sa disposition. La culpabilité s’infiltre, broie la rétine, les ténèbres engloutissent l’ambre, les reflets dorés suffoquent face à l’éclipse soudaine. Les sous-titres sont agrandis, mis en gras pour débattre du sous ton privilégié. « Tout ce qu’il y a de clair, c’est que ma présence ne semble pas particulièrement te réjouir. » Et il ne peut pas la blâmer pour ça. Il ne peut que ruer dans les non-dits et crever l’abcès dans l’espoir de pouvoir s’excuser, de réparer des souvenirs déchiquetés par la cruauté du temps et des épreuves. Aucune rédemption possible pour lui, il ne court plus après des chimères insaisissables. Cependant, le besoin d’en apprendre davantage le bouscule dans sa direction, nécessité à rétablir les faits, la vérité, à comprendre et aussi – il doit l’avouer, à la retrouver. Personnalité qu’il appréciait autrefois dans ce partage d’idéaux bien plus offensifs qu’il ne les entretient désormais, peut-être y a-t-il encore des morceaux à récupérer de cette époque ?
Le signe adressé, auquel il répond instantanément, l’embarque dans une drôle d’épopée, il la suit en ayant l’impression étrange d’être Alice pourchassant le lapin blanc, aussi naïve et désorientée qu’elle. Il est déjà tombé dans le terrier au fond en voulant retrouver Alistair, qu’y a-t-il de plus à craindre désormais ? Se glissant dans son sillage, il obéit à la cadence de ses pas et se retrouve dans ce salon privé. Ses yeux accrochent ceux de la serveuse naturellement après avoir parcouru sommairement les différents éléments du mobilier. « Rien pour moi, merci. » Garder les idées claires lui parait bien plus adapté. Depuis un bon moment, il a appris à se méfier des environnements qui lui offraient un contrôle réduit, pour ne pas dire dans ce cas, complétement anéanti, sur les situations vécues. Il aurait préféré que ces retrouvailles s’effectuent dans un tout autre cadre. Aux aguets, bloqué dans sa posture raide, il est bien incapable de s’asseoir malgré les tiraillements dérangeants de sa guibole. Il demeure figé depuis son coin de la pièce, analyse simplement l’endroit en s’interrogeant futilement encore une fois sur la position de son frère. Plus tard.
Au bout de ce qui semble être une éternité, le toubib s’approprie le silence plus par besoin de crever la fausse quiétude que parce qu’il aurait quelque chose d’intelligent à partager. Il pressent qu’elle ne lui facilitera pas la tâche, qu’elle a déjà aboli la familiarité au profit de quelque chose de plus impersonnel. « Tu es une habituée, il semblerait. Tu es donc restée à New Blossom tout ce temps ? » Sous son nez. Difficile d’envisager que ça lui ait, à ce point, échappé. Et pourtant, qui peut se targuer d’avoir su suivre le flot ininterrompu d’allers et venues. La ville a été détruite et sur ses cendres, de nouvelles institutions se sont érigées. Personne ne peut soutenir une telle mouvance. « J’ai essayé de te retrouver mais le climat dans lequel nous étions plongés à l’époque ne m’a pas permis d’interroger les bonnes personnes et de remonter ta piste. » La réalité de l'instant couplée à un semblant d’auto préservation, il doit le reconnaitre. Sa propre survie était engagée s’il ne faisait pas les bons choix et s’acharnait à fouiner là où on pourrait le cueillir pour réclamer justice. Etait-elle dans ce même cas ? L’œil se redresse, comme une épée prête à transpercer un voile de givre. « Mais peut-être que tu ne voulais pas l’être, retrouvée ? » Supposition hasardeuse dans le but de la faire parler, gratter un peu la surface pour tenter d'apercevoir le cœur de ses pensées.
Le signe adressé, auquel il répond instantanément, l’embarque dans une drôle d’épopée, il la suit en ayant l’impression étrange d’être Alice pourchassant le lapin blanc, aussi naïve et désorientée qu’elle. Il est déjà tombé dans le terrier au fond en voulant retrouver Alistair, qu’y a-t-il de plus à craindre désormais ? Se glissant dans son sillage, il obéit à la cadence de ses pas et se retrouve dans ce salon privé. Ses yeux accrochent ceux de la serveuse naturellement après avoir parcouru sommairement les différents éléments du mobilier. « Rien pour moi, merci. » Garder les idées claires lui parait bien plus adapté. Depuis un bon moment, il a appris à se méfier des environnements qui lui offraient un contrôle réduit, pour ne pas dire dans ce cas, complétement anéanti, sur les situations vécues. Il aurait préféré que ces retrouvailles s’effectuent dans un tout autre cadre. Aux aguets, bloqué dans sa posture raide, il est bien incapable de s’asseoir malgré les tiraillements dérangeants de sa guibole. Il demeure figé depuis son coin de la pièce, analyse simplement l’endroit en s’interrogeant futilement encore une fois sur la position de son frère. Plus tard.
Au bout de ce qui semble être une éternité, le toubib s’approprie le silence plus par besoin de crever la fausse quiétude que parce qu’il aurait quelque chose d’intelligent à partager. Il pressent qu’elle ne lui facilitera pas la tâche, qu’elle a déjà aboli la familiarité au profit de quelque chose de plus impersonnel. « Tu es une habituée, il semblerait. Tu es donc restée à New Blossom tout ce temps ? » Sous son nez. Difficile d’envisager que ça lui ait, à ce point, échappé. Et pourtant, qui peut se targuer d’avoir su suivre le flot ininterrompu d’allers et venues. La ville a été détruite et sur ses cendres, de nouvelles institutions se sont érigées. Personne ne peut soutenir une telle mouvance. « J’ai essayé de te retrouver mais le climat dans lequel nous étions plongés à l’époque ne m’a pas permis d’interroger les bonnes personnes et de remonter ta piste. » La réalité de l'instant couplée à un semblant d’auto préservation, il doit le reconnaitre. Sa propre survie était engagée s’il ne faisait pas les bons choix et s’acharnait à fouiner là où on pourrait le cueillir pour réclamer justice. Etait-elle dans ce même cas ? L’œil se redresse, comme une épée prête à transpercer un voile de givre. « Mais peut-être que tu ne voulais pas l’être, retrouvée ? » Supposition hasardeuse dans le but de la faire parler, gratter un peu la surface pour tenter d'apercevoir le cœur de ses pensées.
code by awona // @Cara Marlowe
(#) Mar 12 Sep - 17:11
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Il y avait une étrange saveur amère dans ces retrouvailles qui tombaient peu après la disparition de sa bienfaitrice ; celle qui l'avait recueilli quand tout s'était écroulé dans sa vie. Sans l'ainée Marlowe, Jade ne serait jamais devenue Cara. Elle ne se serait jamais relevée pour se sublimer dans la froideur de promesses murmurées dans le noir. Plus de vingt ans plus tard, Cara ne gardait d’ailleurs qu'un souvenir vague de cette période où elle se souvenait simplement avoir été faible. Fatalement, elle avait conscience que c'était après avoir fui pour la première fois de son existence qu'elle avait découvert la véritable saveur de la peur viscérale.
Celle qui vous hante.
Celle qui vous dévore.
Celle qui ne vous lâche plus.
En deux décennies, la Marlowe s'était reconstruite ; elle avait enterré la jeune Mortiarty avec ses idéaux délirants. Et sur le cimetière de ses émotions, elle avait construit, brique par brique, un empire de cruauté et de froides vérités.
Ainsi, d'hier, Cara avait conservé la quête originelle.
Et l'avait transcendé par des fins qui justifiaient les moyens.
Alors, lorsque Sylens la tirait en arrière en lui rappelant qu'elle n'avait pas à être là, elle lui adressa un sourire charmant que son regard vert faisait mentir. Intuitivement, elle creusait la distance entre ce mentor qui avait échoué et la jeune fille qu'elle avait enterré avec son amant.
Un léger rire ponctua ensuite le constat de Sylens ; pour autant, elle ne lui offrit guère le loisir d'avoir une confirmation ou même une consolation quelconque. A la place de cela, elle le guida jusqu'à une de ces salles intimistes que proposait l’Arcana.
La serveuse repartie après la commande de Cara, cette dernière s'installa dans un des fauteuils en croisant les jambes tranquillement. Le regard rivé sur Sylens, elle haussa finalement un sourcil à sa question qui résonnait de banalité. A ce rythme-là, ils allaient parler du temps et des saisons qui n'étaient plus ce qu'elles étaient.. D'ailleurs, cette pensée fit signer négativement le visage de la journaliste qui fit le choix de se relever pour faire face à son ancien mentor.
Le plus terrible en cet instant était qu'elle instrumentalisait sans vergogne sa propre fille. Celle-là même qu’elle évitait de côtoyer au quotidien ; tout cela parce qu’elle était trop occupée à réfuter son existence.
(#) Dim 17 Sep - 12:28
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La bourrasque souffle de nouvelles promesses de givre. L’hiver continue à poser son empreinte, à gercer les lèvres irritées, à brûler la gorge. Les crevasses plein les doigts, il ne tend aucune main dans la direction de son ancienne protégée. Il ne cherche ni à la retenir dans un rôle qui n’a plus lieu d’être, ni à la rapprocher de sa position actuelle. Elle scelle leur réalité avec une cruauté toute trouvée, les replaçant dans une vérité difficile à encaisser. Deux étrangers qui se dévorent à tour de rôle, les mots en jets d’acide venus nécroser la peau. Elle ouvre le bal des hostilités, remanie les moments clés du passé pour se réapproprier le récit et embellir sa propre volonté. Sylens récupère son fiel assez rapidement, le verse dans des fioles qu’il lui renverra en temps voulu. Sa culpabilité se rétracte au lieu de déborder, elle n’est même plus alimentée par les propos adverses. Habitué à endurer des griefs injustifiés et à n’être que le réceptacle de frustrations opposées, il décortique froidement les allégations portées dans sa direction et s’en remet à son premier jugement. Sans doute rendu coupable de ne pas avoir été là dans les premiers instants après le drame mais en aucun cas responsable de la tragédie à proprement parlé, il n’aurait pu l’anticiper, ni la retarder même en ayant été présent sur le terrain. Une certitude qu’il grave rudement sur son cœur quitte à le faire saigner. Il se croit dans son bon droit, s’autorise à être excessivement sévère quand la réponse engendre son inflexibilité. Une part de lui refuse de devenir à nouveau le synonyme de tous les maux terrestres, son ex-femme en miroir aux prémices de ce conflit. Toute cette conversation réactive une blessure profonde et le rend encore plus impitoyable qu’il ne le devrait. « Que ça soit clair entre nous, je ne suis pas responsable de ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas moi qui ai procédé au massacre. Ni moi qui t’ai incitée à rejoindre ce mouvement en premier lieu d’ailleurs. Mais j’imagine que c’est plus simple d’avoir quelqu’un à blâmer pour ce qu’il s’est produit plutôt que de songer à ta propre responsabilité et aux choix que tu as pris. » S’il avait été de meilleure composition sans doute aurait-il pu nuancer l’ensemble, réaliser qu’en raison de leur différence d’âge, il était tout désigné pour les dissuader, les guider autrement que vers la violence. Pour autant, il n’avait pas à jouer au père de substitution.
Cette charge lui encombre les épaules subitement alors que l’attaque se poursuit de manière particulièrement vicieuse, ciblant des points sensibles de son histoire qu’il méconnaissait et avec lesquels il refuse catégoriquement de jongler. Son jeu de chat et de souris, il le brise comme il peut, bien maladroitement. « Je ne vous ai pas utilisés comme boucliers, ni dupés. A ma connaissance, vous possédiez toujours votre libre arbitre à tout niveau. Je ne vois pas en quoi ça a amplifié mes chances de survie comme tu dis. J’ai juste décidé de ne pas participer à cette mission. Mais je ne vous ai pas forcé à y aller à ma place. Tu étais libre de décider de te retirer. » La responsabilisation renvoyée avec autant de dureté qu’elle a pu chercher à le faucher. Il s’agit donc d’un règlement de compte improvisé et non de retrouvailles réelles. Le piège se referme un peu plus dramatiquement sur lui, il semblerait. Le salon prend des allures de purgatoire et il refuse d’être l’un des diables de ce scénario. « Si tu veux faire de moi le visage de l’ennemi après, ça te regarde mais ne compte pas sur moi pour céder à ton essai de culpabilité affective qui vise surtout à te soulager toi. » Les orbes s’obscurcissent, la pupille submerge l’iris. L’ébène en unique horizon, le médecin pourchasse seulement l’idée de se défendre sans discontinuer. Et pour cela, il n’a pas besoin de s’enivrer. « J’en suis certain. Surtout que nous n’avons rien à célébrer a priori. » La chaleur a déserté pour de bon son timbre. Puisqu’il a atterri dans un royaume de glace, il doit en respecter ses codes. « C’est donc ça que tu as fait toutes ces années ? Nourrir ton amertume et te bercer d’illusions ? » La langue claque, tranche. Certains l’ont déjà pris à tort pour quelqu’un d’immanquablement calme et de raisonné. Sous les couches de bienséance, il reste l’homme qui a assassiné son beau-père, qui a pactisé plus de fois que nécessaire avec Lucifer afin de mener une croisade efficace contre ce qu’il identifiait comme des menaces à la sécurité générale. Il est le juge, les jurés et le bourreau. Peut-être qu’en cela, elle a raison. Il est prêt à perpétrer les pires horreurs juste pour assurer une forme de survie – sans doute pas la sienne cependant.
code by awona // @Cara Marlowe
(#) Mar 26 Sep - 19:40
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La contre-attaque était lancée, comme dans un besoin de se protéger ; de lever un bouclier fantomatique face au venin de la vipère. Pendant ce temps-là, Cara demeurait silencieuse tandis qu'elle observait le résultat ô combien satisfaisant de son cataclysme verbal. Etrangement, la journaliste en retirait un plaisir libérateur, lui révélant par la même qu'elle n'était définitivement plus l'esclave de son passé, de ses maux oubliés. Car s'ils l'avaient défini pendant longtemps, ils appartenaient désormais au tombeau de ses amours déchus.
De tout cela, elle en avait retiré une nouvelle résilience.
De tout cela, elle en avait appris beaucoup plus le monde que le monde en avait appris sur elle.
La preuve en était.
Le temps était passé et aujourd’hui encore, Sylens était convaincu de faire face à Jade ; à cette jeune Lily accablée, blessée par la vie, amochée par les circonstances. Pour autant, cela faisait bien longtemps que Cara n'avait plus besoin de bouc émissaire. Car s'il devait y avoir un responsable, elle ne pouvait que blâmer la corporation décisionnaire de leur exécution sommaire. Cette même corporation qui continuait à prospérer – encore aujourd’hui – sur les os craquant de leurs anciens camarades.
C'était dans les catacombes de leur traumatisme commun que résidait véritablement la rancune de Cara. Parce qu'elle trouvait l'oubli trop gros ; le mensonge beaucoup trop éhonté et le mal tristement absolu.
De quelques coups de talons qui comblèrent le silence, elle s'installa sur l'accoudoir du fauteuil et croisa les jambes en sirotant son verre tandis que son regard vert s'arrimait à celui de Sylens. Il y avait une forme de malice froide dans l'expression de Cara ; un quelque chose qui faussait cette détresse précédemment affichée.
Et finalement, tout se justifiait dans ses mots.
Comme une évidence révélée sans honte.
Ici, en ville.
Ici, dans l'Underapple.
Ici, à l'Arcana.
Ici, face à elle.
(#) Lun 30 Oct - 18:13
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Bad Blood
Bad Blood
Les spectres se rassemblent dans les pas qu’elle engrange, accrochent ses chevilles sans que ça ne paraisse l’embarrasser particulièrement, sans même que ça la ralentisse. Elle règne sur son royaume de désolation, l’affirme fertile alors que sa bouche scande les carences passées et leur résultat inéluctable sur le présent. Le paradoxe s’intensifie entre la volonté à la moralité et l’apparente nonchalance. Elle prétend être sur son territoire, agit en conséquence. Il la perçoit en position de force au centre cet antre qu’il méconnait – voir même exècre. Pour autant, malgré la volonté réitérée de son vis-à-vis, il ne plie pas sous les assauts. Au contraire, dans toute la contradiction qui le caractérise, le docteur butte contre son seul entêtement à résister à ce qu’elle cherche à engendrer. Le poison appliqué sur le fil qu’elle manie, elle coud ses propos avec une grande maitrise et l’accule dans ce qui l’incrimine factuellement - l’âge et la sagesse suffisantes pour avoir à guider les âmes plus jeunes et influençables. La responsabilisation continuellement rappelée à son bon souvenir n'écaille pas sa dignité, il s’en dédouane avec les mauvais arguments, ne chahute pas la cause de cette irritation en raison de sa mauvaise foi et préfère concéder au silence, le loisir de noyer les accusations, l’œil rivé sur la sortie. Face à l’excès de culot, néanmoins, il sectionne la possibilité d’une fuite aisée et s’en remet plutôt à sa propension au jugement et à l’intempérance de son orgueil. « Non, tu préfères aux larmes, la culpabilisation et les leçons de moral bancales, de toute évidence. Je suppose que tu n’as pas creusé assez profondément pour enterrer tes ressentiments finalement pour me convier à ce petit procès improvisé. » Le caractère inconstant de leur conversation est surligné car après tout, de son point de vue, la disparue a ouvert les hostilités et affirme ensuite que le drapeau blanc a toujours été d’actualité.
Sylens demeure incapable de la cerner ou même de discerner derrière ses tendances revêches et ses sourires carnassiers, la teneur de son essence actuelle. Combien d’enfers a-t-elle dû traverser avant d’interrompre sa trajectoire hasardeusement ? Combien de diables pour lui arracher ses idéaux et la façonner selon les flammes rencontrées ? Aucun attendrissement pour le bousculer, le cartésien embrase plutôt les pans les moins reluisants de son égo pour renvoyer les balles en sens opposé. C'est tout à fait contraire à ses principes de ployer sous le joug tyrannique d’un chantage affectif. Écho dérangeant de son ex-femme qui obtient de lui, le pire. « Après avoir exigé des excuses, tu veux maintenant des justifications sur mes déplacements et mes agissements ? » Les remparts érigés en défense, pour que l’épée puisse s’y heurter, s’émousser. Il en craint bien plus le tranchant qu’il ne le croyait. Toute cette comédie ne sert aucun objectif identifiable et c’est bien cette absence de compréhension qui rend l’ensemble troublant. A tâtons, sans grande subtilité, il part en quête des frontières pour dessiner la carte. Film de givre sur la pupille tandis qu’il oriente sa vision dans sa direction. « Tu crains quelque chose en particulier de ma part peut-être ? Que je finisse par utiliser ma si grande influence pour revenir mettre davantage de chaos dans ta vie peut-être ? » Sourcil relevé, il prêche le faux pour oser espérer débusquer le vrai. Aucune garantie à ce sujet, l’étranger ne s’est même pas exilé pour apprendre à mieux appréhender un environnement inhospitalier. « Ta curiosité parait plus que douteuse après cette introduction pleine de contradictions. Ce n'est pas moi qui ait totalement disparu des radars toutes ces années. Ta présence ici a plus de raisons de surprendre que la mienne, il me semble. » L’étiquette reste blanche, aucune inscription pour définir la nature de leur relation, le mentorat définitivement révolu, le respect éclaté dès l’entrée. Ne reste entre eux que l’alcool qu’il n’a pas daigné réclamer et l’acidité que les souvenirs communs ont tôt fait d’injecter.
code by awona // @Cara Marlowe
(#) Mer 27 Déc - 17:08
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bad blood
Il existait des plaisirs simples ; celui de la Vipère consistait à piquer et à observer la conséquence du venin corrosif circulant dans les veines cibles. Et tandis que l'offensive se faisait, Cara semblait au comble de la détente. Poisson évoluant dans des eaux connues, elle savourait la tension perceptible chez son ancien Mentor.
Beaucoup aurait préféré les larmes à la culpabilisation ; Cara préférait plutôt le glacé de la vérité à la chaleur du mensonge. Cela avait été sa façon de désacraliser la souffrance et les épreuves passées. Car si sa mémoire avait gommé certains artefacts douloureux dans l'expectative de la protéger ; ce qui demeurait avait encore de quoi faire souffrir. De quoi peiner. De quoi désœuvrer.
Pour une action devenue légende.
Jade avait tout perdu.
Amour, amant et enfant.
Elle avait perdu ses repères et puis fatalement sa conscience.
Elle avait donc arpenté les enfers jusqu'à en devenir leur reine. Maudite jusqu'à la moelle, elle s'était habillée de cruauté pour survivre. Depuis, Cara ne s'apitoyait plus, elle ne pensait plus aux morts. Ils étaient devenus depuis trop longtemps son carburant, ce qui l'avait mené sur son chemin pavé de mauvaises intentions.
Elle n'avait aucune morale à offrir, ni aucune culpabilité à prouver. Après tout, les temps étaient révolus et les évènements souffraient d'une étrange prescription.
Ne l'avait-elle pas dit ?
Cara n'avait fait que s'amuser des nerfs de son ancien mentor.
Et visiblement, elle avait plutôt bien réussi son coup.
Car tandis qu'il se plaçait sur la défensive, elle continuait de l'observer longuement. Une pointe d'interrogation passa dans son regard émeraude tandis qu'il se braquait.
Comme un coupable prit sur le fait.
Comme un homme se sentant un peu trop bousculé dans son orgueil.
Se relevant de son siège de fortune, Lilith bu une nouvelle gorgée ambrée d’alcool avant de faire quelques pas pour s'arrêter à bonne distance du médecin. Elle l'observa longuement, avec une froideur qui trahit son analyse ; Avec une froideur qui trahit la mort de son éclat des jours passés. Elle n'avait plus dans l'iris cette lumière qui traduisait sa confiance en l'humanité. Elle n'avait plus cette douceur qui révélait sa vulnérabilité intrinsèque.
Parce que Cara était une des journalistes d'Omnivox Media.
Parce qu'elle avait jadis écrit chez The Guardian.
Contre les corporations.
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