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two solitudes that meet, protect and greet each other (jeremy)

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Comme beaucoup, Esteban ne descend pas aux archives, sauf si on le force à y mettre les pieds, qu'il a une très bonne raison d'y aller ou qu'il souhaite s'occuper de quelque chose lui-même.
L'occasion ne s'est pas présenté.
Il s'y est retrouvé quelques fois lors de ses débuts, puis à force de monter les échelons il s'est éloigné des étagères poussiéreuses et du calme plat qui y règne. Il comprend ceux qui y travaillent, il y fait toujours bon, il n'y a jamais personne et garder la mémoire de CERBER est un rôle qui n'est pas à prendre à la légère. Esteban a beaucoup de respect pour la tâche des archivistes et ne souhaite pas déranger leur travail. Parfois, il dit qu'il aurait mieux fait de s'enterrer là, ou son silence, sa discrétion et sa timidité sont des qualités attendues. Pas sur le siège où il trône la plupart du temps, avec la vie de ses hommes entre les mains et parfois celles de cibles, lorsqu'il doit donner l'ordre ou non de tirer. Il n'est pas question de vie ou de mort, ici le problème a déjà été réglé. Les affaires classées, triées, rangées.
Méthodiquement.

Il n'y a personne lorsqu'il s'y engouffre, sauf la celui qu'il est venu chercher.
Enfin.
Esteban a fait le tour des bureaux sans pouvoir lui mettre la main dessus, il a presque failli rentrer bredouille. Est-ce que ça pourrait attendre demain ? Oui. Et non. Et oui.
Mais il ne veut pas attendre demain. Il ne veut pas attendre un instant de plus. C'est une aubaine, quand il y pense, qu'ils soient à l'abri des regards. Ce qu'il a à lui dire est confidentiel. Esteban tient à ce que ça le reste. Il lui dit parce qu'il lui doit bien la vérité et il préfère qu'on l'entende de sa bouche plutôt que celle d'un autre.
De toute façon, ça va finir par se savoir, un jour à l'autre. Pour l'instant il préfère que ça reste dans la hiérarchie. Autant que possible.
Puis si ses équipes finissent par l'apprendre, il fera avec.
Esteban n'est pas le seul mutant à travailler pour CERBER.
Il doit être celui qui en a le plus honte.

Parce qu'il n'en voulait pas, de cette nature, de ces pouvoirs, même si on lui a souvent dit que ça lui a sauvé la vie.

Dans un élan de désespoir, il se remercie d'avoir essayé le seul endroit où il ne serait pas allé. La prochaine fois il commencera par là en premier. Il prend une grande inspiration et essaye de faire du bruit avant d'arriver à sa hauteur, pour ne pas le surprendre comme il le fait si souvent avec : tout le monde. « Euh... Jeremy ? Excuse moi de te déranger, j'espère que... j'espère que je n'interromps rien. Il prie pour que la pénombre cache le malaise évident sur son visage. Esteban détourne le regard le temps de retrouver sa contenance et son professionnalisme, se maudissant intérieurement.
Est-il seulement fait pour ce poste s'il est incapable de maintenant la face devant un collègue ? Devant un autre coordinateur qui plus est. Jeremy n'est pas un inconnu. Pourtant c'est presque illégal d'invoquer son prénom, trop familier. « Je dois te parler de quelque chose, en privé. Si tu as du temps à m'accorder. Et le mutant fronce des sourcils, en jetant un oeil involontaire aux boites. Tu cherches quelque chose de précis ? Que fait-il ici exactement ? Personne n'est au courant puisqu'on a pas pu lui indiquer et qu'il a fait un tour dans les archives "au cas où". Qu'est-ce que tu fais ? » La question est innocente.
Ou presque.
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Quinze minutes. Tu sais que c’est un jeu dangereux auquel tu joues, alors que tu crois Nell dans l’ascenseur et que tu lui lances un sourire éclatant, de ceux que tu réserves à ceux qui vont avoir du mal à se rappeler de t'avoir croisé. Parfois tu ressens une once de culpabilité, mais celle-ci est vite effacée au profit de ce qui doit être fait. Et là en l’occurence, il s’agit d’une affaire qui aurait été gérée et enterrée par l’elimination squad, et tu ne veux pas grand chose, juste être certain que rien d’étrange ne s’y cache, parce que ta confiance envers les membres de CERBER reste relativement limitée, et d’autant plus envers ceux-là.
Alors tu fais ce que tu fais de mieux, tu t’éclipses discrètement, tu fais la longue descente vers les archives en n’hésitant pas à passer dire bonjour aux collègues des autres étages, et tu t’enfonces enfin vers les archives. Douze minutes. T’essaie de rester concentré, pour être le plus efficace possible, à moitié caché par la pénombre des caisses de dossiers, mais pas assez pour être complètement invisible si quelqu’un avait la soudaine envie de respirer l’air frais et légèrement rance des archives.
Quinze minutes, c’est tout ce que tu t’accordes, une petite pause dans ta journée, rien d’alarmant. Il t’en reste à peine neuf lorsque tu ouvres la boîte déjà repérée pendant le quart d’heure de la veille. Les informations s'enchaînent sous tes yeux et tu dois te rappeler de respirer et de prendre le temps de comprendre ce que tu lis, sans quoi tu auras juste perdu ton temps. Quatre minutes. Quelque chose attire ton attention, une incohérence dans l’horodatage du rapport, deux minutes de vide qui ne font pas sens.

La présence de quelqu’un derrière toi te fait sursauter et tu peine à refermer le dossier en te retournant. Tu dois avoir l’air normal, confiant, pas l’air de quelqu’un qui est en train de mettre son nez dans des affaires qui ne le regardent pas et qui essaie de cacher les dites affaires avec ses bras.
Voir Esteban est la dernière chose à laquelle tu t’attends, et la pire aussi. Tu ne peux retenir le “Oh, Esteban” stupide qui t’échappes, et t’es obligé de te mordre la joue pour ne pas sourire comme un idiot. Get a fucking grip.
Il veut te voir, en privé, te parler. Un vent d’angoisse s’immisce en toi, ça pourrait être très mauvais, très très mauvais. Et avant que tu ne puisses lui répondre (t’aurais dit oui, bien sûr) il pose une succession de questions qui elles aussi pourraient se révéler très, très mauvaises.
“Oh non, juste … j’essaie d’être sûr que tous les dossiers sont bien … achevés … l’éternel perfectionniste” tu balbutie avant de finir avec un petit rire gêné. I’m a capricorn, tu manques presque de dire alors que les mots de ta soeur te reviennent en tête, elle qui avait l’habitude de marmonner des such a capricorn à chaque parole ou geste que tu pouvais faire. Like that means anything. T’essaie de ranger les papiers tant bien que mal en retournant la boîte afin de camoufler la mention “elimination squad” du champ de vision de ton collègue, et tu espères vraiment réussir. “Tu voulais me dire quelque chose ?” tu lances rapidement, dans une tentative de détournement de la conversation.
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Habitué à ce que sa présence fasse sursauter (ou hurler) les gens, Esteban n'est plus surprit. Il n'y a plus grand chose qui l'étonne. Jeremy avait l'air très concentré sur son travail, il l'a sans doute sorti de sa bulle, qui mieux qu'Esteban pour compatir ? Son flair aiguisé remarque l'odeur subtile de sa transpiration. Esteban connaît l'odeur de Jeremy (c'est embarrassant). Il perçoit la variation (c'est très embarrassant). Du stress ? Peut-être en lien avec un dossier épineux ou quelque chose qui implique ses équipes. Esteban s'imagine un scénario où il est venu se réfugier aux intrigues pour faire baisser la tension. Il n'est pas bon de se poser trop de questions et se faire des films, cela dit c'est aussi son travail de se poser les-dites questions. C'est pour ça qu'il est bon à ce qu'il fait et qu'il a obtenu son poste.
Si Jeremy ne veut rien lui dire, il n'a pas encore le pouvoir de lui extraire la vérité de la bouche. C'est un truc de l'espionnage team de garder des secrets. Il n'est pas tenu de partager ses informations. « Si tu as trouvé des dossiers qui n'ont pas été correctement clôturés, et qui dépendent de ma section, n'hésite pas à me faire remonter l'information. Il est important de respecter les procédures. » Pas vrai ?
C'est un truc de la procédure, peut-être, de s'introduire, visiblement à une heure où personne ne regardera, au sein des archives. « Je n'ai pas vu d'archiviste, est-ce que tu as signalé ta présence ? Je te conseille de bien tout remettre à ta place sinon ils te chasseront jusqu'en enfer. » Esteban ricane.
Sauf que ça n'a rien de drôle.
Alors il essaye de sortir et est heureux de changer de sujet, pour ne pas s'enfoncer plus profondément.

Il est là pour autre chose, c'est vrai. De nouveau heureux que la pénombre cache le changement de couleur embarrassant de son visage (rouge vif, puis gris) Esteban prend une grande inspiration. « Je... je ne peux pas te demander de me promettre de ne pas me juger. J'espère juste que tu me comprendras. Esteban ne voulait pas lui mentir tout ce temps. Il a beau se dire que ce n'est pas un mensonge, juste une omission de détail, la sensation est la même. Il a volontairement caché une donnée importante sur sa personne. Parce qu'il en a honte, parce qu'il ne veut pas que les autres sachent. C'est un mensonge, qu'importe à quel point il cherche à embellir la situation, la rendre tragique. J'ai mes raisons. En particulier l'elimination squad n'est pas toujours sympathique avec ses comparses... Jeremy, nous sommes collègues et je veux que tu saches que je suis un mutant. » Esteban détourne le regard, incapable de lui faire face plus longtemps. C'est tellement gênant. Il sait que pour beaucoup, ce n'est rien. Pour lui, c'est sa plus grande honte. Je désire que cette information reste confidentielle, je ne sais pas comment certains pourraient réagir s'ils savaient ce que je suis. Je ne pouvais pas te cacher ça plus longtemps... Le dégoût est palpable dans sa voix.
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Tu observes ton collègue avec une intensité certaine. L’épée de Damoclès est lourde au dessus de ta tête. Tu n’as pas idée de ce qui pourrait bien faire rougir ainsi Esteban et tu ne sais pas si tu as envie de le savoir. Est-ce simplement l’embarras lié à une relation qu’il sent peut-être trop forte de ton côté ? Ou bien celui lié à l’idée de devoir te dire quelque chose de désagréable pour vous deux, tel que je sais ce que tu fais ou je sais qui tu es vraiment.
Ses paroles te font froncer les sourcils. Toi, le juger ? Pourquoi ? Tu ne peux imaginer l’autre homme déroger à une quelconque règle, ni faire quoi que ce soit qui pourrait s’avérer moralement inacceptable.

Les mots tombent enfin et tu peine à cacher ta surprise. Non pas que le fait qu’il soit un mutant soit si étonnant, après tout, tu sais qu’ils sont plus nombreux qu’on ne le pense et tu fais partie du mensonge collectif. Mais que cela soit si pénible, si difficile pour lui de le dire est troublant. T’as toujours imaginé Esteban comme une force solide alors que tu bafouiller devant sa présence. Tu sais maintenant que les choses ne sont jamais si simples et que les personnes ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, et encore moins ce que tu penses qu’elles sont. Tu t’es déjà trompé à maintes reprises. « Je ne dirai rien, » tu finis par dire après un instant de battement. Tu ne peux pas le rassurer et lui dire que tout irait bien s’il dévoilait son secret, tu sais que c’est idéaliste et faux. Tu sais que ce serait hypocrite aussi. Et cette hypocrisie tu devras la garder encore un temps, parce que tu ne peux pas lui dire, si ? Parce que lui dire serait trop dangereux, même si bien trop tentant, quand tu le vois ainsi, si détruit par cet aveu. Mais il y a trop de choses en jeu, tu penses, alors que tu sais que les traces de ton passage s’effacent déjà. « Je comprends, » tu finis par dire, phrase bateau qui apporte tu l’espère un minimum de réconfort. « Je ne vais pas te dire que tes inquiétudes sont infondées mais … mon frère est un mutant » it’s not a lie, tu te rassures « alors j’ai pu apercevoir ce que ça implique. » C’est peu, mais c’est tout ce que tu peux lui offrir, pour le moment. « Est-ce que tu voudrais en parler ? » tu demandes doucement, en espérant qu’il comprenne que tout cela peut rester un secret, entre vous deux, camouflé au sein d’archives qui ne sont presque jamais visitées.
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Rassuré, instantanément. Il n'a jamais douté de Jeremy.
Esteban doit dire qu'il ne sait pas d'où il tient cette confiance aveugle envers son collègue. De la camaraderie évidente qui relie chaque membre de CERBER sans doute, et pourtant. Esteban n'est pas capable de leur dévoiler son secret sans craindre des jugements (légitimes). Alors ce doit être les responsabilités, leurs poids accablants. Esteban sait que Jeremy sait.
Quelque chose comme ça.
C'est un confort qu'il apprécie. Il n'a pas ce lien avec les autres coordinateurs. L'entente est bonne, évidemment. Il a vu Jeremy grimper l'échelon tout comme lui. Esteban se raccroche peut-être trop à son camarade.
Il se sent libéré désormais, il n'a plus à mentir en sa présence, plus besoin de se cacher. Plus léger. Il est désagréable de cacher des choses à quelqu'un que l'on apprécie. Esteban ne soutient pas ce genre de pratique. Ceux qui se persuadent qu'ils protègent les proches ne font que retarder l'explosion d'une bombe. Les raisons sont valables et pourtant, il faut savoir prendre du recul. Accepter que l'on ne peut pas toujours protéger ses petits intérêts. Exactement ce que lui fait quotidiennement dans son travail.
Sauf que dans leur travail, il y en a qui ont clairement envie de sang. C'est comme ça qu'il se dédouane de cette responsabilité...
En réalité, tout le monde a quelque chose à cacher. C'est un fait, même Jeremy. Même la plus honnête des personnes.

« Oh. Alors, son frère aussi ... ? Il y a beaucoup de mutants. Partout. Peut-être trop, Esteban compatit à la panique des gens, des humains qui ne peuvent rien si une force de la nature décide de s'en prendre à eux. Et si un jour ils deviennent vraiment la majorité ? Est-ce qu'il se sentira mieux ? Il n'est pas question de ça. Je... Je ne sais pas vraiment s'il y a grand chose à dire. Je me trouve monstrueux. Je trouve ma mutation monstrueuse. » Son corps peut servir d'arme. C'est une différence qu'il ne peut pas nier. Car s'il perd les pédales, s'il perd le contrôle de lui même, alors il devient dangereux. Pour lui même, pour les autres, pour la société.
Comme tous ces types qu'ils arrêtent. Qu'ils tuent parfois. "Éliminent" car le mot tuer est trop violent et peut apprécié, la presse ne l'utilise pas. Alors que c'est le cas, ça ne sert à rien d'essayer de le faire passer pour quelque chose de plus glorieux.
« Je peux te demander quelque chose, par contre ? Une idée, comme ça. Pas des plus lumineuses. Si je devais perdre le contrôle, il ne faut surtout pas hésiter à me neutraliser. » Si Pasqual l'entendait, il se prendrait une secouée ! Sauf que Pasqual, lui ne peut pas comprendre. Son frère à lui à fait un choix. Pas Esteban. Un choix qui n'a pas eu les mêmes conséquences. « Mon frère aussi est mutant. Enfin, lui a prit du sérum car il voulait me comprendre. » Esteban soupire et tire une caisse vers lui, dégageant un nuage de poussière, pour venir s'y assoir. Tout ça pour dire que... J'ai peur de ce que penseraient les autres, s'ils savaient que je suis tout ce qu'ils haïssent. Je préfère faire profil bas. Pour le bien du squad. » Parce qu’en plus, il donne des ordres.
Qu'il se batte à leurs cotés, très bien, ils pleuvent s'ignorer. Ils l'ont très bien fait avec Blake.
Quand la hiérarchie s'en mêle, c'est différent.

« Je suis désolé de t'embêter avec un sujet aussi lourd. Tu vérifiais les dossiers alors ? Tu as un doute sur la véracité de certains rapports ? » Esteban ne peut pas le juger, c'est son cas.
Il s'est refusé.
Il n'a jamais ouvert celui de l'ancienne coordinatrice.
Il ne préfère pas.
C'est plutôt courageux de la part de Jeremy de chercher la vérité.
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“Je... Je ne sais pas vraiment s'il y a grand chose à dire. Je me trouve monstrueux. Je trouve ma mutation monstrueuse.” Les mots sont violents, à tel point que tu te sens pris d’un mouvement de recul. Ce ne sont que des choses que tu as déjà entendues, maintes et maintes fois, mais jamais d’une personne à propos d’elle-même. Tu ne peux t’empêcher de te demander quelle est la nature de sa mutation, tu penses connaître Esteban et tu ne l’imagines pas utiliser ces mots à la hâte, sans les penser et sans réfléchir à ce qu’ils impliquent réellement. Tu sais aussi que certaines mutations peuvent être plus violentes que d’autres, plus rudes, parfois même répugnantes. Pour autant il t’est difficile d’associer la monstruosité à ton collègue, et encore plus de t’imaginer avoir un jour peur de lui. Tu ne dis rien, parce que tu ne sais pas quoi dire finalement. Demander serait brutal et inadapté, et lui dire que ses paroles sont fausses le serait tout autant. Qui es-tu pour juger de la validité ou non de ses sentiments ?
Tu n’as pas le temps de t’attarder sur tes pensées avant qu’Esteban ne brise à nouveau le silence. Ses paroles s'enchaînent mais ton instinct reprend le dessus rapidement et te permet d’enregistrer les informations principales : contrôle et perte de celui-ci, neutralisation si nécessaire. Qu’entend-il par neutraliser exactement ? Il ne peut pas vouloir dire ça, ce serait trop, bien trop démesuré, quelque soit sa mutation. Frère mutant, blue blood. Ce qui veut dire qu’Esteban est un true blood, comme toi, il n’a pas eu le choix. Quoique c’était couru d’avance, vu la façon dont il parle de sa mutation. Mais là encore, certains sont surpris des effets du sérum. Peur, profil bas, pour le squad. Parce que les mutants sont acceptés quand ils sont utiles, de bons petits soldats, comme toi, mais pas plus, pas trop et surtout, pas aux yeux de tous. Ca te dégoute, ça te met en colère, c’est exactement tout ce que tu ne veux pas, des personnes enfermées dans un silence qui ne leur apporte rien de bon, parce que des gens ont décidé de jouer aux petits chimistes sans penser à ce que leurs expériences pouvaient créer. “Oui… bien sûr,” tu réponds bêtement, “je … désolé, c’est beaucoup d’informations à enregistrer,” tu te justifies, même si tu regrettes tes mots qui sonnent peut être aux oreilles d’Esteban comme une confirmation de son caractère nuisible, une idée qui est à des kilomètres de ce que tu penses réellement.
Esteban s’excuse, et tu te sens coupables, mais il reprend la parole avant que tu ne puisses t’excuser à ton tour, et ça n’est peut être pas plus mal. “Tu vérifiais les dossiers alors ? Tu as un doute sur la véracité de certains rapports ?” La question est directe et tu sais que tu n’as pas vraiment le choix que d’y répondre, c’est dangereux, mais tu lui fais confiance, et tu ne peux qu’espérer ne pas te tromper. La mention de véracité te fait pourtant tiquer. Les mots ne sont jamais prononcés au hasard, même inconsciemment, et tu ne peux t’empêcher de penser que si ton collègue a choisi ce mot-là, c’est qu’il en a un jour douté. “Ce n’est pas un sujet facile non plus mais … oui, il y a certaines choses qui me laissent assez perplexe.” tu affirmes en retournant à ta boite. Tu ne veux pas faire ce que tu t'apprête à faire, mais tu te dis que c’est le moins pire du pire, alors que tu t’accorde une minute de concentration afin de provoquer une légère confusion chez ton collègue, juste de quoi te permettre d’échanger la boite que tu étais en train de fouiller avec une autre placée derrière. Tu te retournes vers lui et poursuit “des incohérences, mais je ne peux pas en dire vraiment plus, c’est un sujet sensible” tu finis en refermant la boîte, laissant apparaître un “espionnage team” qui n’était pas présent auparavant, en espérant que celà lui suffise, au moins pour l’instant.
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