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harper | relentless hex.
(#) Dim 23 Juil - 18:04
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Si ma voix pernicieuse trouble tes pensées et tes nuits, tu as un talent certain pour faire mine de rien. Et c'est ainsi que tu imites Osmond quelques jours avant l'attaque contre Icarus: avec une paire de lunettes noires sur le nez, alors même que le soleil a déjà commencé sa dégringolade dans le ciel et qu'il commence à faire sombre même à la surface de New Blossom. Assise dans une rame de métro aérienne, tu regardes la ville s'étendre derrière les fenêtres, les gratte-ciels et infrastructures démentielles rivalisant d'ingénuité et d'hubris dans le ciel.
Tu n'aimes pas cette ville. Tu préférais la précédente. Moins lumineuse.
Arrivée à destination, tu épaules ton sac et sors rapidement de la station de métro pour te rendre au Void. Tu n'aimes pas être à Solaris, mais tu peux t'échapper à tout moment: tu te rappelles difficilement cet état de fait en voyant la tour Icarus du coin de l'oeil, ton coeur faisant un salto dans ta poitrine. Tu arrives au bar avant d'avoir pu faire demi-tour.
Les néons sont gracieusement épargnés par tes lunettes et à part pour regarder tes papiers, personne ne t'embête à l'entrée: il est encore trop tôt pour qu'il y ait foule et l'endroit est quasiment désert. La musique n'a pas encore été mise à fond, heureusement, et ne parvient de toutes façons pas à traverser la barrière de tes écouteurs antibruit. Tu es bien obligée d'en retirer un quand tu t'assieds au comptoir et qu'un barman s'approche de toi. "Bonjour. Je veux bien un thé glacé, s'il vous plaît. Non, sans alcool. Avec du sucre. Deux sucres. Merci." Tu attends patiemment en tournant sur ton siège, regardant quelques client.es discuter à leur table, et des employé.es préparer la scène ou le bar, dans un silence sérieux entrecoupé par la radio qui sort des enceintes.
Dua Lipa. Tu retiens un petit sourire en pensant à la voix chantante de Hush.
Le serveur t'apporte ton thé glacé et avant qu'il s'esquive, tu le hèles rapidement: "Pardonnez-moi. Est-ce que Harper est là?" Tu connais déjà la réponse mais attend placidement qu'il fasse un mouvement évasif, souhaitant sans doute protéger la vie privée de sa collègue. "Pourriez-vous lui dire que je suis là, s'il vous plaît? Laura. Je m'appelle Laura. Merci beaucoup." Ta politesse obséquieuse met toujours les gens mal à l'aise: le serveur quitte le comptoir d'un air suspicieux, et disparaît rapidement derrière une porte de service.
Tu sirotes ton thé glacé. Il est infect mais, deux sachets de sucre versés plus tard, il a un goût supportable.
Harper arrive au bout de quelques minutes, et tu reposes le verre d'ores et déjà vide sur le comptoir. Tu vois le serveur derrière son épaule la suivre de loin, garder sur vous un regard prudent. "Peux-tu lui dire de nous laisser tranquille, s'il te plaît? Merci," dis-tu d'une voix basse à Harper comme toute salutation. Il te donne envie de lui arracher la gorge.
Tu as bien été éduquée, alors tu continues sur les platitudes que tu ne penses pas: "J'espère que je ne te dérange pas. Si c'est le cas, je suis désolée." Pour autant, tu ne proposes pas d'aller ailleurs. Ta voix désincarnée parle pour toi de ta profonde indifférence. En regardant Harper dans les yeux, tu n'expliques toujours pas la raison de ta venue, et encore moins sur son lieu de travail que tu n'as jamais visité à l'improviste comme ça avant.
Une preuve comme une autre que quoiqu'il arrive, tu la retrouveras. Et qu'elle ferait mieux de ne jamais, jamais vous trahir.
(#) Mer 26 Juil - 11:57
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Harper fixe son reflet dans le miroir de la petite salle de bain des employés du Void. Elle fait peur à voir. Des cernes grises strient le bas de ses yeux, son teint est pâle et gris presque vert. Son regard est terne, mort. Ses yeux sont rouges de fatigue. Ses os sont saillants sous sa camisole noire. Tous les signes sont là pour qu’elle se dise que c’est assez, qu’elle doit mettre la pédale douce. Elle n’avait déjà pas une hygiène de vie remarquable et exemplaire, c’est pire depuis qu’elle a infiltrée Icarus en devenant l’assistante de l’avocat des Sept. En ayant ce poste de jour et qui dépasse largement les heures réglementaires par semaine, en plus de son boulot de serveuse et de son entrainement en vue du coup des Orphans qui approche à grands pas, ça lui laisse très peu de temps pour le sommeil et se nourrir convenablement. Il est pourtant hors de question d’arrêter. Elle tient au Void. Elle tient à sa mission personnelle d’infiltration, celle qui rend Osmond si fier d’elle. Ça l’a fait sentir importante, voir indispensable. Elle s’est vite prise au jeu et à son grand étonnement, elle aime bien le domaine du droit et passer du temps avec Edgar et, ou Sloane. Elle sait qu’elle ne doit pas s’attacher et que ces deux-là sont aussi pire que les super-héros, mais elle en profite pour apprendre. En plus de dénicher des informations importantes.
Dans un soupir, elle ouvre sa trousse de maquillage et s’applique une bonne couche de fond de teint et autres artifices qui peuvent lui donner un air sain. En quelques minutes, c’est une toute autre Harper qui apparait dans la glace. Elle n’est pas plus en santé, mais elle n’a plus l’air d’un zombie. Elle regarde sa montre, encore quinze minutes avant le début de son quart. Elle sort un petit sachet de poudre blanche et en dépose une petite quantité sur une plaquette métallique qu’elle traine dans son sac. Elle fait deux minces lignes à l’aide du carte de collectionneur à l’effigie de Valkyrie II. Elle renifle et en quelques secondes à peine, il n’y plus de grains blancs. Elle penche la tête vers l’arrière en jouant avec son nez. Des coups à la porte la font sursauter. "Harper? T’es là?" Elle jure en ramassant ses effets et va ouvrir. "Quoi?!" demande-t-elle sèchement. "Y’a une fille qui veut t’voir. Elle est au bar." Son front se plisse. Quelle fille? Qui vient l’a voir jusqu’ici et à cette heure? Devant l’air interrogatif, Harvey prend les devant. "Elle dit qu’elle s’appelle Laura." "Je connais pas de Laura. " "Cheveux longs, blonds. Elle a des grands yeux globuleux et franchement, elle fait peur un peu. " Laudna. Ça ne peut être qu’elle qui corresponde à cette description. Mais, qu’est-ce qu’elle fiche ici? Ce n’est pas comme si elles sont proches l’une de l’autre. Quelque chose lui dit que de l’ignorer n’est pas une bonne idée. C’est vrai qu’elle fait peur un peu, Banisher.
Elle suit Harvey jusqu’au bar où l’attend comme convenu Laudna. Cette dernière s’avance doucement vers Harper sans même la saluer. La serveuse a un mouvement instinctif de recul. Elle hoche la tête à la demande de l’autre. "Harvey tu peux nous laisser seules?" L’homme ne bouge pourtant pas, son regard hésitant entre les deux blondes. Harper lui fait des grands yeux. "Dégage! C’est beau, je t’assure. Laura c’est…..mon amie." Elle force un sourire alors que le mot amie roule dans sa bouche. Elle apprécie néanmoins que son collègue s’inquiète pour elle. Il fini par les laisser en baragouinant qu’il n’est pas loin au besoin. Harper roule des yeux avant de les poser sur l’autre Orphan. "T’es venue sur mon lieu de travail, qui est un bar et il fait pas encore totalement nuit, alors oui, tu me déranges un peu." Elle sait qu’elle ne devrait pas être aussi sarcastique, mais la présence de Banisher la met un peu à cran. "Et t’es pas désolée…" Qu'elle ajoute en plantant ses iris bleutés dans ceux de la mutante. "Qu’est-ce que tu veux Laura." Elle appuie sur le prénom se demandant même pourquoi elle n’a pas donné son vrai nom à Harvey.
(#) Mer 26 Juil - 15:13
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Toujours est-il que tu restes résolument immobile et droite comme un I alors qu'elle congédie son collègue, auquel tu n'adresses pas même un regard. Tu n'as d'yeux que pour Harper. Attention, envie, perniciosité, jalousie. "T’es venue sur mon lieu de travail, qui est un bar et il fait pas encore totalement nuit, alors oui, tu me déranges un peu." Voilà une chose que tu apprécies chez Harper: sa sincérité. Tu hausses un fin et délicat sourcil. "Je ne pensais pas te déranger. Tu as encore dix minutes avant ton shift," lui rappelles-tu d'un ton laconique, alors que ton regard quant à lui brille d'une lueur légèrement mauvaise, la défiant silencieusement de te demander comment tu as appris cette information. "Et t’es pas désolée…" À ça, tu ne réponds pas. Tu n'aimes pas mentir. "Qu’est-ce que tu veux Laura. - Je voulais venir te voir et m'assurer que tu allais bien. Je sais que tes journées sont bien remplies, ces temps-ci." Tu n'as pas épargné quiconque de tes doutes quant à Harper, et ta perception de l'inutilité de sa présence dans la tour-même de Icarus. Tu penses encore que c'est un coup à ce que son mensonge éclate et qu'ils vous mettent toustes la main dessus. "Et je voulais aussi te rappeler que s'il te venait l'idée stupide de tenter quoique ce soit, je n'aurais aucun mal à te retrouver." Ta voix ténue et distante ne retranscrit pas pour toi les sentiments de violence, de colère et de rage qui se réveillent en toi à chaque fois que tu penses à la trahison, supposée ou future, d'un.e membre des Orphans. Pendant un instant, ton ombre s'agrandit à tes pieds, tes yeux semblent s'enfoncer dans leurs orbites et ta forme horrifique à se frayer un chemin à la surface de ta peau - jusqu'à ce que tout redevienne normal tout d'un coup.
Tu adresses un sourire maladroit à Harper. "Et puis... je voulais te voir... et te poser une question... personnelle." Ton sourire devient rictus devient grimace. Tu as l'air embarrassée et honteuse, tes grands yeux noirs s'esquivant d'Harper pour arpenter la salle autour de vous d'un air nerveux. "On peut aller quelque part de tranquille? S'il te plaît?"
(#) Ven 18 Aoû - 16:21
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Harper est légèrement sur les nerfs. Son manque de sommeil et la pression qu’elle se met sur les épaules pour être dans les bonnes grâces du Serpent y sont pour beaucoup. La présence de Laudna sur son lieu de travail n’arrange rien. Tout de suite, elle pense au pire. Ce n’est jamais bon signe quand la petite blonde demande à vous voir. Surtout qu’Harper a toujours vu le Void comme un endroit intouchable, comme un lieu détaché des Orphans qui lui permet d’avoir son truc à elle. Quand un des membres vient pour X raison, ça la crispe et elle se sent envahie. Elle sait très bien que c’est enfantin, mais elle tient à son job et elle ne veut surtout pas que son patron sache qu’elle fricote avec le crime. Elle n’est donc pas très heureuse de voir Laudna. Elle l’est rarement, en fait. Il y a un truc qui coince et qui l’empêche d’être aimable avec sa comparse. Elle est toujours nerveuse devant elle, intimidée. C’est probablement la seule personne qui l’a met autant mal à l’aise. Un peu plus dans le moment alors qu’elle semble connaitre son horaire de travail. Laudna a cette façon de la regarder dans les yeux sans ciller, telle une statue. Comme si elle peut voir son âme, comme si elle peut l’aspirer. Son pouvoir est autant intéressant qu’effrayant. Sa façon de se fondre dans le décor, son silence, sa voix, sa posture, tout chez elle est angoissant. Surtout quand elle sourit. Heureusement que c’est rare. "Vraiment? Depuis quand mon état t’intéresse?" Elles se croisent régulièrement et pourtant, la True Blood ne lui a jamais demandé comment elle va et à bien y penser, c’est réciproque. Si Laudna c’est par indifférence, Harper c’est par inconfort. Elle comprend vite que ça n’intéresse pas vraiment son interlocutrice et que c’est juste une façon détournée de la menacer sans subtilisation. "T’es sérieuse là? Tu crois que je me fais chier à écouter des avocats hautains et colériques, à côtoyer des super-héros menteurs et imbus d’eux-mêmes pendant des heures dans le but de nous dénoncer? Tu penses que je me mets en danger pour le plaisir? Tu crois que c’est mon but de trahir Osmond? " Elle trésaille en mentionnant son prénom parce qu’il est la raison de ce qui horripile le plus Harper : la proximité de Laud avec Osmond. La Carbon Copy s’est construite une compétition imaginaire et elle ne cesse de l’alimenter en s’inventant des histoires, en s’imaginant des trucs sans preuve. Elle a l’impression que tout ce que fait the Banisher est exceptionnel aux yeux de leur leader. Elle maîtrise son don, elle est forte, mystérieuse et intelligente. Tout ce qu’Harper n’est et n’a pas. Elle a l’impression qu’elle ne lui arrivera jamais à la cheville. Tout ce qu’elle a en ce moment, c’est cette infiltration chez Icarus qui la rend un peu plus indispensable. Plus importante. Et Laudna essaie de lui enlever ça? "Tu t’en prend à la mauvaise personne. Je mourrai pour les Orphans. Rentre-toi ça dans la tête. " Sans s’en apercevoir, elle s’est avancée vers sa comparse jusqu’à pouvoir lui murmurer sa dernière phrase dans l’oreille. Elle se recule dans un frisson, espérant que son affront n’entrainera pas une riposte.
La tension vive qui a monté précipitamment entre les deux filles s’évanouie presqu’aussitôt. Alors qu’Harper est toujours à cran, Laudna change vite de sujet, comme si de rien était. Les épaules de la serveuse s’affaissent. Déstabilisée. Encore. Toujours. Elle a du mal à suivre Laudna. Il y a à peine deux minutes, elle la menaçait de toute sa noirceur et voilà maintenant qu’elle joue les mielleuses pour lui demander quelque chose de personnel. Un sourcil se lève à cette mention. Elle retient les sarcasmes qui menacent de sortir de sa bouche et regarde plutôt sa montre. "On peut aller en arrière." Elle lui fait signe de la suivre, adresse un regard noir à Harvey qui les regarde passer suspicieusement. Harper pousse une porte qui les emmène dans un espèce de SAS/salle de déchets/de machinerie entre les bureaux et la ruelle. Elle se retourne vers sa visiteuse, les bras croisés. "T’as dix minutes."
(#) Dim 3 Sep - 14:33
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C'est encore plus particulier avec Harper, que tu redoutes et que tu jalouses en même temps. Tu vois bien le désir qu'elle a de plaire à Osmond, et tu as l'impression de sentir qu'il l'apprécie effectivement, se montre particulièrement paternaliste et attentif avec elle. Malgré la complexité éternelle de votre relation, ce comportement qu'il a avec Harper réveille en toi une émotion rarement ressentie: un éclat de jalousie. Il faut dire, aussi, que tu ne vois pas vraiment quelle valeur une fausse mutante comme elle peut apporter à vos rangs. À moins de simplement être de la chair à canon.
Ou une bien piètre espionne.
Tu ne réagis pas quand Harper s'approche lors de sa petite tirade, et est même timidement impressionnée qu'elle ne se renfrogne pas sous l'influence démoniaque de ton apparence monstrueuse. Un frisson désagréable par sa chaleur dévale sur le côté de ton cou quand elle souffle dans ton oreille. "Tu t’en prend à la mauvaise personne. Je mourrai pour les Orphans. Rentre-toi ça dans la tête." Tu papillonnes inutilement des yeux quand elle s'éloigne, déglutit autour d'un noeud que tu ne comprends pas. "J'en prends bonne note," répliques-tu un peu confusément, soulagée quand la tension retombe et que vous vous dardez de nouveau avec une distance respectable.
Tu changes de sujet. Te fais hésitante, peu sûre de toi; quelque chose que tu n'as jamais montré à Harper auparavant. "On peut aller en arrière." Tu lui emboîtes le pas sans rien dire, ignorant les regards qui vous suivent jusqu'à la salle de derrière. L'espace clos est un peu plus restreint, mais tu es rassurée que vous ne soyez pas collée l'une à l'autre. "T’as dix minutes. - Ce ne sera pas aussi long." Tu jettes un peu un regard méfiant à l'installation électrique, et ce que tu reconnais être une caméra dans un coin de la pièce. Mais tu décides de faire confiance à Harper, et tes yeux morts retombent sur elle. Tu retires tes lunettes noires avec un rien de soulagement. "Je me demandais... si tu pourrais... me... recommander..." Tu choisis précautionneusement tes mots à mesure qu'ils se précipitent dans ta bouche, l'air mortifiée. Pendant un instant, tu te tais et tu as clairement la tête de quelqu'un qui est en train de raisonner avec ellui-même pour ne pas s'enfuir en courant (ou, dans ton cas, avec une porte vers les Limbes) en dehors de la pièce. Mais tu te forces à respirer et à finir: "Un salon de manucure. T'as toujours des jolies mains et j'ai..." Tu ne finis pas ta pensée, t'éclaircis plutôt dignement la gorge en montrant ta main droite, osseuse, pâle et aux ongles éclatés, d'un air embarrassé. "Tu as beaucoup de goût," ajoutes-tu d'un ton factuel, qui instaure une distance bienvenue dans ce moment gênant.
(#) Sam 30 Sep - 22:38
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Harper ne comprend pas les soupçons de Laudna à son endroit. N’a-t-elle pas assez montré sa fidélité au Serpent depuis son arrivée? Pourquoi elle le trahirait alors qu’il lui donne tout? Elle sait très bien que sans lui, elle n’est rien. Sans lui, elle n’a rien. S’il n’était pas intervenu, elle serait au fond d’un caniveau en train de pourrir et de servir de maison à un tas de bestiole. Perdue à jamais. Oubliée. Manquant à personne. Elle serait folle de détruire tout ça. Elle n’a aucune raison de lui faire du tort. Et puis, n’est-elle pas assez impliquée? Elle est pourtant toujours l’une des premières à se porter volontaire pour les missions ou les casses. Elle est toujours celle qui fonce la tête baissée, malgré une maitrise de ses dons déficiente. Elle répond toujours présente. Elle est allée volontairement dans la gueule du loup pour aider leur cause. Qu’est-ce qu’elle doit faire de plus pour que Banisher lui fasse confiance? Pour qu’elle comprenne que Sparkle à sa place, qu’elle peut être utile. Qu’elle est utile! Il lui semble qu’elle en fait bien plus que d’autres membres. Elle ne sera donc jamais assez? Elle sait qu’elle n’a pas le profil typique d’un membre de gang de super-vilains, surtout physiquement. Son joli minois la place derrière un comptoir de produits de beauté et non dans les bas-fonds lugubres et corrompus de l’Underapple, mais elle sait qu’elle peut être redoutable, que ses pouvoirs sont puissants et qu’elle n’utilise qu’une petite fraction de leur force. Elle est capable de blesser. Elle peut tuer, sans remords. Elle a sa place. Comme tous les autres. Osmond ne l’aurait pas aidé sinon.
Elle sait que Laudna peut la détruire d’un petit claquement de doigt. Elle sait qu’elle peut mettre ses menaces à exécution en moins de deux. Elle peut se débarrasser d’Harper en l’envoyant dieu sait où, dans un endroit connu seulement d’elle, accessible seulement par elle. Et ça lui fait peur chaque fois qu’elle s’adresse à la True Blood. Elle marche sur des oeufs dès qu’elle se trouve près d’elle. Mais, lui dire que c’est une traitre lui a fait oublier ses réticences vis-à-vis de sa comparse. Elle en paie doucement le prix alors que des frissons lui parcourent constamment le corps, touché par la noirceur. L’autre blonde ne s’attarde pas trop sur la furie de la carbon copy, elle en a vu d’autre. Elle ne riposte pas, mais Harper sait que ça ne veut rien dire. Laudna n’oublie pas. Il vaut donc mieux faire ce qu’elle demande, même si c’est curieux et que ça n’a aucun sens.
Lorsque Laudna enlève ses lunettes fumées, Harper a l’impression d’avoir à faire à une toute autre personne. Ce n’est pas la sorcière maléfique aux grands yeux globuleux, terrifiante et angoissante, mais une jeune femme frêle et timide. Elle hésite. Elle la sent nerveuse. Mais, c’est un jeu, un rôle. La serveuse se doute que c’est pour mieux avoir ce qu’elle désire. N’empêche que c’est déstabilisant ce changement soudain de personnage. Elle ne l’a jamais vu ainsi, surtout pas avec elle. Harper ne peut s’empêcher de relever un sourcil en attendant sa requête. Laudna Dee a besoin de son aide. La sienne? C’est…surprenant. Elle regarde machinalement ses doigts et un rire silencieux perce ses lèvres. Si elle savait. Si elle savait ce que ses ongles toujours parfaits cachent, ce qu’ils lui demandent, le temps qu’elle y met. Elle serait surement moins admirative. Elle laisse tomber sa main le long de son corps. "Merci…je crois." Jamais, elle n’aurait cru recevoir des compliments sur ses goûts de la part de Banisher, un jour. Elle ne sait pas comment réagir, autant avec la Laudna froide et effrayante qu’avec la Laudna douce et mielleuse. "J’vais pas au salon de manucure." Beaucoup trop cher. "J’les fait moi-même." Elle hausse les épaules. C’est tellement irréel cette conversation. Ça n’a aucun sens et Harper pense même que c’est une blague. "Tu me teste Laudna? Tu cherches quelque chose? T’es pas là pour parler de mes ongles. C’est surement la raison la plus stupide que t’as pu trouver. Non, vraiment. Qu’est-ce que tu veux?" Elle s’accote sur le container à déchets. Les bras se sont recroisés, mais ses majeurs viennent gratter la peau de ses pouces par nervosité.
(#) Mar 24 Oct - 15:54
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Harper tend la main en même temps que la tienne retombe. "Merci…je crois." Tu la regardes avec une pointe d'envie, puis tes yeux noirs se lèvent vers elle, étudient son expression, son rire silencieux, qui a l'air plus jaune et acerbe qu'autre chose. Tu penses qu'elle se moque de toi. Elle aurait bien raison.
Tu n'as jamais été coquette, jamais très portée sur ton apparence. Quelque chose a changé, quelque chose de subtil et de secret, une lueur dans le regard de Hush à laquelle tu repenses, et qui te rend étrangement trop consciente de toi-même par moments. Et comme tu es observatrice, tu avais déjà remarqué la mise parfaite des doigts d'Harper; et comme tu sais que les tiens sont horriblement déformés, tu pensais... "J’vais pas au salon de manucure." Tu clignes péniblement des yeux dans sa direction, fronce un peu les sourcils. "Ah." Cela est une mauvaise nouvelle, parce que cela entraîne des explications, une conversation plus longue, un moment, somme toute, gênant. "J’les fait moi-même." Cette fois, tu es tellement prise au dépourvu que la surprise se lit sur ton visage, l'air de dire: on peut faire ça soi-même? "Hm." Le bruit de la réflexion reprend rapidement le dessus, ton visage se referme aussi soudainement qu'il s'est ouvert, et tu découvres que tu te trouves soudainement dans une position où tu peux soit t'esquiver sans plus d'explication, soit lui demander un service beaucoup plus conséquent que prévu.
"Tu me teste Laudna? Tu cherches quelque chose? T’es pas là pour parler de mes ongles. C’est surement la raison la plus stupide que t’as pu trouver. Non, vraiment. Qu’est-ce que tu veux? - Non, hum." Cette fois, tu sens la morsure brûlante de l'embarras te chauffer les joues, les colorer d'une rougeur qui se traduit par un rose pâle à cause de ton teint blême, presque crayonneux et fantomatique.
Tu reste immobile face au regard pénétrant de Harper. "Non. C'était une vraie question." Tu ne sais pas trop où aller dans la conversation après ça. Tu sens, de toutes façons, que Harper est fermée à tout ce que tu pourrais lui dire, alors tu commences lentement à faire un pas en arrière, chassée autant par l'inimité dégagée par Sparkle, que par le soudain et douloureux embarras qui te tord l'estomac. "Oublie. C'est bon, je te laisse tranquille, je m'en vais." C'est ce qu'elle veut, après tout. Tu enfonces les poings dans la poche centrale de ton hoodie et te renfrogne un peu, ta lèvre inférieure disparaissant entre tes dents alors que tu te mets à réfléchir à qui d'autre tu pourrais demander de l'aide. Fury, peut-être.
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