Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €



First burn ;; Cortes

Rosendo Cortes
Humain·e
Rosendo Cortes
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : First burn ;; Cortes A27100922e20f526e9d414b559d9e356069b106c
Alias : Passe de "Hanged Man" à "La Luna" au sein de l'Arcana... Au moins il a pu avoir la version hispanique cette fois.
Genre : Homme cisgenre, pronoms masculins.
Age : 46 ans.
Dollars : 510
Zone libre :
First burn ;; Cortes 7239ec5fbaaae234209d291365eaf9b274df41e0

Cielito lindo, los corazones

Statut : Ca vous concerne ?
Occupation : "Gestionnaire des connexions inter-étages" pour ce que ça veut dire, officiellement. (Mais officieusement il fait aussi la même chose.)
Habitation : L'Underapple.
Stigmates : Un tatouage de calavera sur l'avant-bras gauche, à l'intérieur.
Inventaire : - Un cybermon (Loona) à son appartement.
Spoiler:

Mémo RP : Couleur dialogue : rosybrown.
Pseudo : Bones
Comptes : MADDOX | Chad, Liam, Ernest, Sean, Vico, Zacarias, Armando, Jens, Spy, Ysidro, Xaver, Thiago, Horacio, Kain, Prudence, Nox
Genre IRL : Transmasc agenre (Il/They)
Messages : 621
Date d'inscription : 27/02/2023
FC : Gael Garcia Bernal
Crédits : (avatar ; perso) (gif ; abirdie) (gif dans profil ; synthizedgone) (code signa ; alcara) (paroles ; NF)
Thèmes abordés : Maladie chez une proche (et altération liée), criminel, mention de casino.
Thèmes refusés : Violence sexuelle quelconque, non respect des limites préétablies entre joueu·se·rs sans le clair consentement, mention Harry Potter, alcool irl (ne pas me parler sous l'emprise de l'alcool s'il vous plaît <3)
Infos RP : Rythme régulier (ne répond jamais dans l'ordre), narration à la 3ieme personne, dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Staff : STAFF
Il a envie de hurler que c'est impossible, que l'information ne peut être vraie ! Mais on semble l'avoir déjà prévu, sa réaction, parce que le certificat de naissance a été glissé devant lui et qu'il pourrait en perdre sa mâchoire, face à ça ; qu'il voudrait lui dire nope nope nope ; mais qu'il ne peut que découvrir que la "lointaine cousine" était en vérité la fille de leur défunt père... Et pour ce coup-ci, il a très envie d'enlever sa photo de l'autel pour ne pas lui rendre hommage à la prochaine fête des morts... Parce que bordel, quel énorme bâtard ! Quand il compare les âges en plus, il ne peut que comprendre pourquoi finalement la mère de Lucero s'était barrée ! "Pendejo..." Qu'il crache à l'encontre de son ancêtre ; regrettera sans doute plus tard. Le dossier sous la main, il paye l'autre avant de s'en aller ; direction chez Lucero.

•  •  •

Il ne lui avait pas laissé grand choix ; ils avaient toutes les informations dont ils avaient besoin pour aller rencontrer la fameuse Rocio ; et pour sûr que Rosendo n'allait pas perdre une minute de plus, là où leur foutu père leur avait fait perdre déjà trente trois ans bordel ! S'il pouvait, il irait pour rayer AUSSI le nom Cortes mais c'est celui qui le relie à sa soeur (ses soeurs même désormais) ; alors il le gardera mais la haine est quasi palpable à cet instant ; de la colère, surtout, parce que c'était bien beau d'enseigner les valeurs familiales et le sacrifice de soi pour le bien des autres et bla bla bla, quand on est même pas capable d'assumer de tremper le biscuit ailleurs ! "On arrive bientôt." Naturellement, parce qu'il est avec Lucero, c'est l'espagnol qui se laisse entendre dans les rues de New Blossom ; parce qu'en plus il a fallu faire la route jusqu'à la surface et qu'il déteste cette idée dans le fond, simplement parce qu'il l'a trop vu cette ville en aidant à la construire, qu'il veut retourner dans la poussière d'en bas...

Mais Rocio Cortes vit à la lumière.

Sa porte est trouvée ; et bien assez vite, Rosendo sonne comme si sa vie en dépendait, trop de fois, écrasant son doigts jusqu'à le voir devenir blanc puis rouge quand il le retire. Un regard sur la pauvre Lucero qui n'a pas eu de choix que de subir son aîné ; parce qu'il lui avait dit, qu'il irait avec ou sans elle ; et sans doute savait-il qu'il pourrait être un énorme boulet sans elle. Alors quand Rocio apparaît enfin, il met directement son pied dans l'ouverture de la porte pour qu'elle ne puisse pas refermer ; et il reconnaît le visage vu à l'enterrement, qu'il avait regardé avec curiosité mais pas su retrouver par la suite, parce qu'après tout ils avaient un (salaud de) père à venger... "Salut, petite soeur." Belle entrée en matière ; 20/20 sur l'échelle des pires entrées en matière ; mais après tout, elle semblait au courant de son côté ; et au pire, quoi ? Ils ont trente trois ans à déconstruire pour apprendre à se connaître, autant enfoncer des portes tout de suite.


en espagnol.

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

I done did things that I regret, I done said things I can't take back
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME

Rocío s'éveille au milieu de tout sans avoir le souvenir d'être rentrée, aucune réminiscence de la veille, ni des raisons de son réveil brutal. Elle se croit d’abord dans son lit, mais la lueur de la rue devrait y filtrer, même volets rabattus, esquisser la forme des objets familiers autour d'elle : la penderie en métal, les livres ou son téléphone. Or, pendant plusieurs secondes, elle ne distingue absolument rien dans la pénombre de son salon. Une longue lamentation s'élève au-delà de ses lèvres quand elle entend sonner de nouveau ; des voix marmonner des mots indistincts de l’autre côté de la porte. Une nouvelle sonnerie, ou la même que la précédente, semble surgir de nulle part, son téléphone à la main elle parcourt des yeux le faisceau lumineux qui balaie la pièce, et Rocío se souvient : le coup porté à sa tête par un cyberpsycho, l'ascension douloureuse vers son appartement, la nuit la plus comateuse de sa vie. Elle essaie de soulever la couverture sur elle, occulter le monde autour mais sa main n'atteint rien et elle finit par la laisser retomber sur le sol avant de se lever du canapé, d'ouvrir les volets automatiques, dans une somnolence surréaliste. De nouveau la sonnette, et Rocío tressaute, ses yeux se voilent par à coups. Elle se précipite vers la porte, trébuchant sur un des nombreux dossiers inertes drapés de gadgets électroniques propres à CERBER et des prospectus à peine distinguables des annuaires et cartes sur le sol. Sa main a juste le temps de saisir la poignée, de pester, jurer encore un peu en déverrouillant la porte, qu’un pied surgit dans l’encadrement.

The. Fuck.

Le mouvement ; le geste, ça la hérisse toute entière, un froid presque physique, ses mains cherchant à ramener sur elle des vêtements qui n'existent pas. Aussitôt prête à dégainer les projectiles shuriken et pourquoi pas grenades de ses implants, elle relève les yeux et arrête à temps la réprimande. “Ah.” Ah, oui, mince. Aussitôt, la surprise laisse place au soulagement, puis à l'agacement alors qu'elle situe les présences en face d'elle et qu’elle hoche gravement la tête, son visage fatigué par les ans cache sous un masque impénétrable l’âme qu’il abrite. Ses yeux brillent comme deux petits charbons ardents tandis qu’elle murmure de sa voix fêlée, un peu coupable : “holà...” Elle a l'impression que son visage ne cache plus rien, qu'elle est totalement mise à nue, alors elle fronce les sourcils devant Rosendo, puis Lucero, et inversement, pense sans doute les intimider, d'une façon purement animale. Leurs yeux se rencontrent.

Enfin, sa main scabreuse tire la porte vers l’arrière. Et quand elle s’ouvre, Rocío rompt l'affrontement la première avec un mouvement de recul, courtois mais distant, en lançant un léger signe de tête vers l’intérieur. Elle essuie désormais ses mains moites contre son pantalon et s'assure de son reflet dans son téléphone avant de s'enfoncer après eux dans son loft. “Depuis qu… comment vous avez su ?” Et bon sang comme elle méprise l'air piteux, épuisé et cabossé qui doit s'afficher sur elle et le signe maladroit qu'elle offre à ses cousins. Non. Frère et sœur. Son sourire crispé qui a tout d'un : qu'est-ce que je fous là ? Les échauffourées de son esprit se transforment en boucheries, des excuses bidons pour disparaître lui viennent toutes les secondes ; et Rocío qui ne trouve rien à leur proposer pour justification, les invite à prendre une piètre place sur le canapé en désordre ; faux témoignage d’abnégation. “Pardon pour le désordre hein, je savais pas que j’allais avoir de la visite. Vous auriez pu appeler, ou me demander de vous rencontrer quelque part, je serais venue.” Oh menteuse. Le FBI apprend à mentir sous polygraphe, à mentir en période de stress extrême, à mentir dans n’importe quelle condition où ça s’avère nécessaire, avec une conviction si totale que Rocío Cortes en est à mentir au quotidien, à tout le monde. Les CERBER aussi mentent sans doute mieux que n’importe quel autre humain du gouvernement, naturel ou augmenté, mais ce genre de mensonges-là, qu’elle sert à longueur de temps, elle les a appris toute seule. Pourtant, en cet instant, alors qu'elle fait les cent pas dans son salon, elle se dit que cet instinct d’honnêteté doit bien être vivant, quelque part. Peut-être est-il en sommeil, attendant le moment de pouvoir émerger en toute sécurité. “On peut recommencer à partir des présentations ?” Elle se tourne vers eux, leur fait face. “Rocío. Et, je crois que je suis votre sœur. Vous voulez un café ?”

@Rosendo Cortes, @Lucero Cortes
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Au départ, elle n’est pas vraiment certaine de vouloir y croire. C’est un canular, c’est sûr; on essaie de leur faire avaler des conneries pour leur soutirer de l’argent, pour les faire mettre la main à la poche pour acheter des informations inventées de toutes pièces. C’est que ça vient briser l’image de héros que son père a toujours eue, alors qu’il s’est retrouvé seul avec les deux gamins; alors que sa mère n’a rien fait pour avoir la garde, au minimum. Comme si ces enfants n’avaient jamais été les siens. Comme si elle n’avait pas élevé Rosendo, avant même que Lucero pointe le bout de son nez, dix ans plus tard.

Pendant un moment c’est la colère qui la gagne: pourquoi maintenant ? Pourquoi sa mère n’a même pas dit au revoir aux enfants, pourquoi elle ne s’est pas battue; pour leur père n’a-t-il jamais rien dit ? Où est cette soeur qu’ils n’ont jamais connue, pourquoi ne l’ont-ils jamais rencontrée ?
Si c’est habituellement Rosendo le plus démonstratif, il n’en reste pas moins que Lucero lui fasse écho. La colère sourde contre leurs deux parents, si c’est vrai. Parce qu’elle se raccroche encore à l’espoir que ce soit un sacré gros mensonge, destiné à leur faire mal, à leur faire perdre du temps et de l’argent. On ne veut jamais apprendre de telles choses sur ses proches, surtout lorsqu’on les porte en si haute estime.

Alors, c’est un peu à reculons qu’elle accompagne Rosendo; mais elle se doit d’y aller; évidemment qu’elle ne le laissera pas se lancer dans ce traquenard tout seul. Et s’il s’avère que ce soit vrai, et que cette Rocío soit leur soeur, elle ne peut décemment pas la laisser subir le tsunami de mots et d’énergie qu’est Roz sans être là pour tempérer son élan. Et puis, oui, bon, peut-être qu’il y a une petite (mais alors là toute petite) pointe de curiosité qui se fiche bien là au creux de son esprit, le et si qui refuse de lâcher prise, le besoin de savoir elle aussi.

« T’aurais pu me laisser frapper, qu’elle ronchonne à l’arrivée. » Parce qu’en plus il sonne comme un forcené; à moins que leur soeur soit dans le coma, nul doute qu’elle les a entendus arriver. Le salut, p’tite soeur qui lui écorche les oreilles - et un peu le coeur - et Lucero lève les yeux au ciel sans pouvoir s’en empêcher. « Dios mío. » Ça ne devrait pas la surprendre, et pourtant. « Me regarde pas, c’est lui qui a trouvé. Ce qui l’amène à: Ça fait longtemps que... tu sais ? » Et c’est pas qu’elle est inconfortable mais elle prend place sur le bout du canapé, comme de pouvoir quitter rapidement; elle n’ose pas prendre ses aises, parce que ce qu’elle lit sur le visage de cette étrangère, pourtant si familier, n’est pas particulièrement chaleureux. « Tu penses ? Parce qu’il a l’air plutôt convaincu, lui. Et le pouce pointe vers Rosendo qui doit bien être sur le point d’exploser. Lucero soupire légèrement, décide finalement de jouer le jeu. Lucero. Même si tu savais sûrement déjà. » Le regard parcourt l’appartement, en un essai vain de ne pas scruter Rocío pour y dénicher la moindre ressemblance. « Je veux bien un café, merci. » Peut-être bien qu’elle ne les mettra pas à la porte tout de suite; à voir si Roz saura se tenir.
Rosendo Cortes
Humain·e
Rosendo Cortes
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : First burn ;; Cortes A27100922e20f526e9d414b559d9e356069b106c
Alias : Passe de "Hanged Man" à "La Luna" au sein de l'Arcana... Au moins il a pu avoir la version hispanique cette fois.
Genre : Homme cisgenre, pronoms masculins.
Age : 46 ans.
Dollars : 510
Zone libre :
First burn ;; Cortes 7239ec5fbaaae234209d291365eaf9b274df41e0

Cielito lindo, los corazones

Statut : Ca vous concerne ?
Occupation : "Gestionnaire des connexions inter-étages" pour ce que ça veut dire, officiellement. (Mais officieusement il fait aussi la même chose.)
Habitation : L'Underapple.
Stigmates : Un tatouage de calavera sur l'avant-bras gauche, à l'intérieur.
Inventaire : - Un cybermon (Loona) à son appartement.
Spoiler:

Mémo RP : Couleur dialogue : rosybrown.
Pseudo : Bones
Comptes : MADDOX | Chad, Liam, Ernest, Sean, Vico, Zacarias, Armando, Jens, Spy, Ysidro, Xaver, Thiago, Horacio, Kain, Prudence, Nox
Genre IRL : Transmasc agenre (Il/They)
Messages : 621
Date d'inscription : 27/02/2023
FC : Gael Garcia Bernal
Crédits : (avatar ; perso) (gif ; abirdie) (gif dans profil ; synthizedgone) (code signa ; alcara) (paroles ; NF)
Thèmes abordés : Maladie chez une proche (et altération liée), criminel, mention de casino.
Thèmes refusés : Violence sexuelle quelconque, non respect des limites préétablies entre joueu·se·rs sans le clair consentement, mention Harry Potter, alcool irl (ne pas me parler sous l'emprise de l'alcool s'il vous plaît <3)
Infos RP : Rythme régulier (ne répond jamais dans l'ordre), narration à la 3ieme personne, dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Staff : STAFF
Il ne sait pas Rosendo s'ils n'étaient pas attendus, quelque part ; parce qu'elle a cette réaction qu'il ne mesure pas tout à fait, pas bien en tout cas, qui le met un peu plus encore sur les nerfs ; pas vis-à-vis de Rocio, mais bel et bien du foutu paternel qui leur avait cacher un tel secret ; une soeur qui, à présent, les accueillait d'avec tellement de retenue que ça le rend malade à Roz. C'est qu'il a été élevé au Mexique, qu'il a trop longtemps connu ce pays et ces manières chaleureuses d'être, la place de la famille dans le quotidien et les traditions ; et bien pour ça que malgré les treize ans de différence avec Lucero, il n'en a jamais fait un gouffre, l'accueillant d'avec un amour infini dès lors qu'on lui avait appris la nouvelle. Mais Rocio ? Il ne sait pas ; tout au fond, Roz sait qu'il peut l'accueillir de la même manière, mais en avoir l'envie est tout autre chose... Et si lui faire une place dans son coeur lui coûtait bien trop ? Et si, toute sa vie, elle aurait cette réaction en les voyant ?

Alors il se tait à présent, le visage grave ; et quand on connaît Roz, on sait que c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui le mine ; mais voilà, Rocio ne le connaît pas et elle ne peut mesurer à quel point le mexicain a les tripes en vrac rien que de la voir respirer. Lucero le dénonce pour autant ; et il hausse les épaules, parce que... "Les secrets n'existent pas vraiment dans cette ville." Encore moins quand l'abruti de père l'a reconnu pour mieux l'abandonner ; quelques insultes encore qui passent dans le fond de ses yeux, qu'il ferment un instant, juste pour retrouver le fil de ses pensées ; moins d'insultes, plus de pragmatisme. Alors il rentre parce qu'on les invite, restant debout pour sa part, incapable de s'asseoir ; pas le bazar qui le dérange (il vit dans un bordel constant tout en bas), juste qu'il saura pas se caler et être confortable ; qu'il va lui oser le sol plutôt à faire les cent pas. "Ah !" Qu'il souffle à la mention d'appeler ; un maigre bout de rire sarcastique à souhait ; n'annonce rien de bon ; Roz pue la nervosité.

Et au moins ils se ressemblent sur ça ; parce qu'elle n'a pas l'air de vouloir s'asseoir non plus - manquerait plus qu'elle se barre de là tiens - et Roz s'arrête soudainement pour l'observer, fronçant les sourcils aussi bien pour Rocio que pour sa petite soeur. "Rosendo." Parler anglais l'agace prodigieusement ; comme si les mots étaient encore plus sales que jamais, qu'il avait l'impression d'avoir la langue trop usée par cet foutu langage. "Va pour le café aussi." Il croise les bras contre son poitrail, un doigt battant à toute vitesse contre la manche de sa veste qu'a le mérite d'étouffer le son au moins. Inspiration ; le fil des pensées. "Et le certificat de naissance était assez persuasif, sur la situation." Finalement sa pogne se relève vers son front pour qu'il se masse les tempes, avant de laisser la main retourner à sa manche, les doigts qui s'écrasent dedans à nouveau ; Roz est sur la défensive aussi ; Roz est nerveux ; Roz voudrait surtout aller déterrer le vieux pour lui secouer les vers. "Tu parles espagnol ?" Qu'il tente, histoire de se détendre au moins sur ça ; parce que les conneries, ça va bien deux minutes.



en espagnol.


━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

I done did things that I regret, I done said things I can't take back
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Ses années dans les forces de l’ordre ne suffisent pas à lui épargner le plus redouté car le plus immédiat de ses désastres, d’une banalité à pleurer mais d’une ponctualité à hurler : la situation familiale. Et même si la curiosité s’en mêle, elle s’en écarte naturellement. Tout à son recueillement, le regard plongé vers le sol, la main sur la cafetière. “Je suis désolée.” Des excuses seulement murmurées, dont on ne doit certainement plus attendre grand chose, alors qu’elle leur propose du sucre en éprouvant son air affligé et l’inefficacité de ses paroles ; en se disant que dans le doute, si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal. Avant que la réalisation ne la frappe : “le certificat de naissance ? Vous avez enquêté sur moi ?!” C’est d’autant plus troublant qu’au même moment, elle aussi l’avait vraisemblablement fait de son côté. L’idée lui soutire des sueurs froides, car malgré son attachement à la prudence, elle n’a pas abandonné des traces mais des preuves. Tout est là, à la disposition de la curiosité de n’importe qui. Quiconque ferait le lien entre les chiffres, les lieux et les images saurait tout d’elle et trouverait dans ses mascarades l’ultime moyen de pression. Elle est incapable de déterminer si le malaise de Lucero ; la nervosité - ou la colère ? - de Rosendo sont dirigées contre elle ou la situation dans laquelle ses adelphes ont été placés. Et leurs attitudes piquent au vif, parce que Rocío n’a pas pour habitude d’être confrontée ; elle ne possède pas d’amis assez intimes pour la réprimander.

“Ça fait quelques années, déjà.” Elle s'en tourne vers Lucero cette fois, et hoche la tête. Si les secrets n’existent pas à New-Blossom, certains prospèrent pourtant, elle est la première à le savoir. Cette indispensable machine à débiter mensonges sur mensonges lui permet de s’accommoder de la société dans ce qu’elle a de plus futile en donnant l’illusion de s’y intégrer. Sauf que ce matin, l’épreuve lui paraît insurmontable. Et tout en répondant de manière implicite à la question de Rosendo, elle admet à sa demi-sœur : “avant l’enterrement de… papa.” Elle n’est pas de leur monde. Mais elle n’est pas du monde de CERBER non plus, et n’en nourrit aucun complexe, persuadée que, de toute façon, dans ce pays, quand on n’a pas deux parents nés au Texas ou dans le Wisconsin, on se sent déjà terriblement cosmopolite. Et si elle oublie qu’elle est née à Guadalajara, d’autres se chargent de le lui rappeler.

Remarquant que leurs physiques ont piqué sa curiosité, elle tente de se frayer un chemin parmi les dossiers lourdement chargés, et leur tend deux tasses avant de se laisser entrainer dans le fauteuil leur faisant face. Elle toise Rosendo un instant, relève des traits qu’elle trouve communs à leur père, puis Lucero, à qui elle se compare immanquablement. Maudite dans sa mémoire, cette fresque chronologique lui paraît indéchiffrable, comme si une sorte de fatalité génétique et héréditaire y était attachée mais dont elle ne comprend que le contour ; elle fixe arbitrairement son frère, puis sa soeur, et inversement. Coups d’oeil répétés qui auraient paru étrangement familier si elle ne menaçait pas de partir en courant, déséquilibrée par leur arrivée, au bord du fauteuil. Mais une secrète énergie l’enjoint de tenir bon, de résister, de se maintenir droite en toutes circonstances, alors elle s’efforce à donner à son sourire quelque chose d’affable, comme si ils s’étaient toujours connus, qu’ils allaient se retrouver pour ne plus jamais se quitter. Elle sait que son père est une ombre vague dans sa conscience, mais son empreinte, sa découverte, puis sa mort demeurent si fortes que, dans l’esprit de Rocío, nul n’est moins mort que lui. “Vous l’avez connu ? Enfin… bien connu ? Pas moi.” Et qu’espère-t-elle de cette conversation à cœur ouvert au fond, si ce n’est se défaire du doute : alléger la nervosité de Rosendo qui lui fait face, ou au contraire la provoquer, et y trouver l’excuse idéale pour se sauver. “C’est fou qu’on se retrouve tous les trois dans la même ville.”

en espagnol

@Rosendo Cortes, @Lucero Cortes
Contenu sponsorisé
CORPS
ESPRIT
ÂME