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[ME1] it's a trap (merry)

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Snap a un petit rictus. Ses traits contracturés par la concentration se tournent vers le Serpent. "Ça y est, ça s’affole." Ce que Snap entend par là, c’est que l’explosion de l’usine, survenue quelques minutes auparavant, a provoqué sur le web un enchaînement de réactions, toutes strates et opinions confondues. Fury a un petit rire carnassier et s’installe à son poste, non loin de celui de Snap. "Oh non, trop dommage." Son sarcasme se perd presqu’aussitôt dans le bruit assourdissant de son clavier, pianoté à toute vitesse sous la panoplie d’écrans qui surplombe le poste de Fury.

Tandis qu’une première salve de commentaires et fake-news est injectée par ses soins sur plusieurs plateformes et réseaux, le Serpent se lève de son petit tabouret et approche un·e autre Orphan dont les yeux sont révulsés et ne montrent plus qu’un blanc blafard. "Que vois-tu ?" Le regard sibyllin est parcouru de spasmes. "Je viens de perdre Sparkle. Chad était avec l’avocat, je l’ai perdu aussi. Trop d’interférences." Le Serpent glisse une main encourageante sur l’épaule de l'Orphan, la presse un peu dans un geste de soutien - l’autorité pèse, se fait oppressante. "Tâche de les retrouver. Mold ?" Mold sort de l’ombre de la planque comme se détachant des murs pourris dans un bruissement d’humidité nauséabond. "Prends note de ses informations." Mold opine, multipliant les chuintements moites tandis qu’iel jette un coup d’œil au tableau en liège sur lequel des punaises de couleur sont enfoncées - chaque punaise représente un·e Orphan déployé·e sur les deux sites d’attaque et leur position en temps (idéalement) réel. Mold a un petit grognement agacé en voyant qu'un produit corrosif a détruit une partie de son beau tableau bien rangé, et s’en approche en maudissant Acid.

"Tu as un visuel sur Hammer ?", continue le Serpent à l’attention de saon voyant·e. "Oui. Oui, ça y est, je le vois. Il est dans le secteur nord-est, il a aidé les autres à entrer dans l’usine." Les yeux terribles et calmes du Serpent fixent ceux blancs et révulsés de son vis-à-vis. Son pouce exerce une pression infime sur l’épaule de l’Orphan. "Très bien, très bien. Et maintenant ?" Cependant monocorde, sa voix trahit une certaine hâte que ses traits raides cristallisent en une mimique maniaque. "Il ressort. Il… il attend…? - Excellent. Oui, excellent." Le regard sibyllin est agité de plusieurs spasmes, puis une grimace endolorie et gênée saisit le visage de l’Orphan. "Je crois qu’Hyperion vient d’arriver. Il y a eu beaucoup de lumière, ou alors c’est une autre explosion…" A la seule mention du leader des Sept le dos du Serpent se redresse, émet des craquements osseux sinistres. La mutilation de son œil est parcourue de petites pulsations lancinantes qu'il accueille avec aigreur.

"Hammer l’affronte." Quelques gueules alentour se redressent, illuminées seulement par les lumières blanches et artificielles des écrans présents dans la planque. Les expressions vont de la surprise, à l’inquiétude, en passant par l’euphorie sadique. Celle du Serpent est comme à son habitude très flegmatique. C’est à peine si la satisfaction redresse un peu sa commissure gauche. "Voilà qui est heureux." Et très obéissant de la part d’Amy. Il suit le plan tel qu’ils l’ont tous les deux déterminé, un peu au dernier moment et avec un certain caprice ; isoler Hyperion du reste de la cavalerie et l’attirer vers les entrepôts du secteur sud. "Bobby, tiens-toi prêt." Bobby se lève à son tour, frottant ses mains entre elles pour faire chauffer son pouvoir.  
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Cette Betty commençait singulièrement à l'ennuyer. Déjà qu'il avait la mauvaise impression de s'être fait avoir. Une rencontre pour affaires qui commençait à un peu trop ressembler à un date. Un bon vieux traquenard dont il se serait bien passé. Théodore n'était pas un enfant de choeur en matière de conquêtes. Mais quand même, prétexter une chose pour en obtenir une autre, ça n'était pas vraiment quelque chose qui se faisait.

Le fait qu'il était un peu de mauvaise humeur n'aidait pas vraiment. La journée n'avait pas été aussi ensoleillée qu'il ne l'aurait pensé. Il avait passé un peu trop de temps à s'entraîner, et trop peu dans le solarium pour recharger les batteries. Résultat ? Un mauvais mood à la hauteur de sa Puissance.
Il s'était retrouvé à 250 kilos de moins que son record personnel tout à l'heure. Un scandale. Heureusement que Rhys n'était dans les parages à ce moment-là pour le constater, tiens ! Ou pire, la Dinde d'Elvira et ses commentaires de petite peste.

Le simple fait d'y penser l'amena à tordre sa fourchette. Une chance que... heu... Betty ! Betty oui c'est ça... était trop occupée à minauder et à regarder son téléphone.
Tiens, ça aussi ça commençait à lui taper sur le système. Qui a le toupet d'inviter quelqu'un pour passer sa vie à regarder un téléphone hein ?

Il n'y a définitivement plus de respect songeait-il.

« Qu'est-ce que vous en pensez ? »
« Que c'est une excellente chose.»

Avait-il répondu, du tac au tac. De quoi elle parlait déjà ?
Vu sa grimace, il semblait bien que la réponse ne fût pas adaptée. Il plissa les yeux, essaya de se remettre dans le contexte, pour mieux rebondir.

« ... que des gens comme vous s'inquiètent sur ce genre de sujet, j'entends. »

Bonne parade, elle sembla soulagée, flattée même et minauda à nouveau. Quel enfer. Il n'aimait pas son rire en plus.
Quoiqu'à bien y réfléchir, dans son état actuel il n'aimait pas grand-chose. Puissance et tempérament étant toujours intrinsèquement liés dans son cas.

« ... Oh ! »

Qu'est-ce qu'elle avait encore. Il retint un soupir. Elle avait encore le nez sur son téléphone. Téléphone qu'elle tourna vers lui cette fois pour lui présenter l'écran. Une alerte signalait une série d'explosion.

C'était sa chance. Il tira sa chaise sèchement et se releva. Le devoir l'appelait. Betty.... oui elle s'appelait bien Betty...  le rappellerait – il ne décrocherait sûrement jamais – et son calvaire du moment allait enfin pouvoir s'achever. Pitié, se disait. Pitié qu'il y ait des gens dangereux derrières ce chaos qu'il ait la chance de gifler quelqu'un pour atténuer sa frustration.

« Je dois y aller. »

Lâcha-t-il héroïquement.

Sauvé par le gong. Ceci dit, il aurait peut-être était plus avisé d'être méfiant. Lisa distillait souvent des conseils sur le karma et... pour une fois ils auraient été redoutablement avisés.

* * * * *

C'est un grand flash de lumière qui marque l'arrivée sur place d'Hypérion, accompagné d'un claquement bruyant et brutal lors de l'atterrissage. Face à lui, des flammes, des civils mal en point cherchant à tout prix à fuir et les services d'ordre essayant tant bien que mal de gérer la situation. C'est, en tout point, le chaos.

Lors de son départ, après avoir contacté le Central, Hypériont avait brièvement assimilé les détails confirmés. Des explosions. La présence d'individus hostiles. Le risque de prise d'otages. Et la présence sur les lieux de CERBER ainsi que d'autres membres des Sept. Arcelia d'une part. Et Bonnie. Sans doute toutes les deux attirées là par simple volonté de se rendre utiles.

Et certainement sans plan ou supervision.

Pourrait-il le leur reprocher?

Si quelque chose tournait mal, oui, assurément. Mais l'heure n'était pas aux sanctions. Il fallait agir. Tirer des gens des décombres, pour commencer en attendant d'avoir un point plus précis.
Ça lui rappelait tellement le cataclysme de New York qu'il eut du mal à ne pas repenser à Alice.

« M'sieur Hypérion !»

C'était un gringalet du service de sécurité dont la tenue fumait encore. Il se démenait à aider en faisant des allées retour pour tirer des victimes des gravats.

« Au Nord-Est du site, m'sieur. On a vu des gens rentrer par effraction sur les caméras. »

Hypérion confirma d'un signe de la tête, et s'envola à nouveau dans un flash pour foncer sur place. Nord-Est.
Son second atterrissage fut à la hauteur du premier. Lumineux, bruyant. Super-héroïque, en somme. Et il trouva sur les lieux un individu qui n'avait clairement pas l'air d'être en employé.
Sûrement un assaillant laissé là en arrière pour couvrir le repli futur des autres.

« Toi. Les genoux à terre, et les mains sur la tête. Ce n'est pas le moment d'essayer de faire le malin, je ne suis pas d'humeur. »

Ordonnait-il... en espérant dans le fond que l'homme résiste. C'est qu'il semblait même avoir trouvé ici un adversaire d'une carrure suffisamment solide pour ressembler à un adversaire à sa mesure !

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"Putain mais elle répond pas, ça me rend ouf! Amy rafraichit frénétiquement la page de conversation de sa petite amie. - Fous-lui la paix, Amy; et concentre-toi sur la mission! L’Orphan posté.e à côté de lui essaye de lui tirer son téléphone, qui reste coincé dans la main changée en acier d’Amy. - J’ai rien à me concentrer, là, vous faites péter des trucs; moi, j’ai autre chose à faire. Sur fond d’explosion plutôt impressionnante (Chad n’en ratait jamais une), même si elle n’avait pas fait broncher Amy plus que ça, si ça n’était pour le côté de son visage le plus exposé à la déflagration qui s’était changé brièvement en acier sous sa cagoule de fortune, Amy range son portable, avant de se mettre en branle. - Oui, on a vu que t’avais osé te pointer avec un putain de sac de courses. L’Orphan désigne du menton le sac en plastique qui pendouille au bout de ses doigts, ballotant contre son jogging. Amy s’offusque: - Hé! C’est même pas de quoi j’parlais! Et puis, la réduction pour la bidoche était jusqu’à ce soir! J’allais pas rater ça! - Ouais, ‘fin ils vont plus être frais, tes steaks, quand tu vas rentrer. - Si on rentr— - Hein? Pourquoi faut les mettre au frais les steaks, si on les fait cuire après? - … Rappelle-moi de te balancer un contrôle sanitaire au cul quand on rentre. - Si on rentr— - Vos gueules, j’me casse, là c’est bon, ça m’a soulé."

Amy s’était déjà éloigné de quelques mètres en petites foulées, les poignées de son sac en plastique étranglant le bout de ses doigts violets (vous savez, quand le sac tourne sur lui-même et que vous vous retrouvez coincé???), lorsqu’un nouveau flash de lumière l’éclaire par derrière. Il pensait que la prochaine explosion était pour plus tard, et surtout, était pour l’intérieur de l’usine, aussi, il fait volte-face, craignant que quelque chose ait dérapé.
Les rayons lumineux lui embrassent la gueule avec violence, et Amy se cogne le front contre sa viande congelée, alors qu’il croise ses avant-bras musclés devant sa figure pour parer la lumière.
Une robuste silhouette se détache de ce tableau, se dirigeant vers lui semble-t-il.
« Toi. Les genoux à terre, et les mains sur la tête. Ce n'est pas le moment d'essayer de faire le malin, je ne suis pas d'humeur. » Amy est un peu long à la détente, à cligner fiévreusement des yeux pour comprendre ce qui était en train d’arriver. Ceci dit, il reconnaîtrait ce tour d’épaules entre mille; ses yeux bleus et sa bouche s’arrondissent de stupéfaction: "Putain, Hyperion, c’est toi!" Amy jubile autant parce qu’il est lowkey fan des Sept (et en particulier d’Hyperion et de son physique irréprochable) que parce qu’il était tombé sur le superhéros qu’Osmond lui avait demandé d’isoler. Il porte ses mains à sa bouche comme une adolescente en émoi et il lui demanderait presque un selfie si la situation n’était pas du moins pressante. "Ouah, Hyperion en personne est venu me péter la gueule!!"

Ses mains se referment sur ses poings dont la peau brûle pour se changer en acier. Si ses yeux luisent toujours, c’est autant d’admiration que de défi et d’insolence: "Par contre, y’a que pour Betty, ma petite amie, que j’me mets à genoux!" Et, sur cette dérisoire information, il balance un premier crochet, alourdi par son sac en plastique plein de bidoche congelée, et, que le coup atteigne sa cible ou le prenne juste par surprise, ses talons crissent sur le sol, alors qu’il se retourne et pique un sprint vers la destination où il devait conduire et isoler Hyperion.
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C'est un adversaire plutôt étrange qui se retrouve face à Hypérion à présent. Il n'y a pas vraiment de peur dans ses yeux, mais pas la haine farouche et tenace de ceux qu'il avait tendance à combattre jusqu'ici. Non. Il y lit en fait la même espèce de candeur un peu ahurie de ses fans qui le reconnaissent lorsqu'il fait ses entrées tout en flash et en lueur. C'est... désarmant, il faut bien l'avouer. Mais au moins esquive-t-il ainsi le flot d'insultes clichées et bas du front qu'il accueillait d'ordinaire.

« Oui, c'est moi. Le costume noir et blanc. La lumière. Ça me semble évident. Rends-toi et... »

Et pose cette viande rouge ?
Sérieusement, quand les yeux du héros s'attardent sur le paquet, il peine à en croire ses yeux. Qui participe à une attaque aussi destructrice en emportant avec lui de la viande rouge ?
Il se demanda même s'il n'était pas juste tombé sur une sorte de dingue lobotomisé qui avait été envoyé là pour faire diversion.

Et le fait que l'inconnu semble se réjouir de se faire démolir par le héros en personne semblait presque confirmer sa petite théorie du moment.

« Sérieusement, obtempère et tout ira bien. T'auras un selfie en plus de ton mugshot chez les autorités. Et des goodies dédicacés, j'suis magnanime. »

Il avait surtout l'air très agacé. Le feu. Le bordel ambiant. Les cris. Au loin la silhouette de Ladyhawk qui battait des ailes pour lutter contre le feu et l'empêcher de se propager en l'étouffant sous la force de ses plumes d'acier.

L'inconnu, refuse évidemment. Et le voilà qui semble préparer quelque chose d'étrange. Hypérion avise les phalanges qui changent d'apparence et donne l'impression de fondre en ce qu'il identifierait comme un métal légèrement chromé. Danger. Un mutant donc.
Le combat à venir n'en sera que plus épique.

Et voilà qu'il cause à nouveau. Betty. Il mentionne une Betty. Théodore souffle.

« Je ressors d'un entretien avec une Betty. Si ta petite amie est comme elle... »

L'idée fugace et stupide qu'il s'agissait de la même Betty le fit presque rire en cours de phrase.

« ... la prison devrait être ta chance de te détacher d'une relation tox... »

Le coup part, et Théodore a le temps de faire un petit pas de recul tout à fait salutaire pour ne pas que les phalanges viennent lui percuter la joue. Ce qu'il n'évite pas en revanche, c'est le sac de barbaque entraîné par le crochet magistral qui vient claquer contre sa face. Au moins la viande avait l'air encore tendre et fraîche. Quoiqu'avec l'incendie, ça n'allait pas durer.

Est-ce qu'il comptait se faire griller ça ici, aux feux toxiques d'une usine sûrement pleine à craquer de produits chimiques ? Le temps de se remettre de ce drôle de tête-à-tête avec de la bavette soldée, le mutant cherchait déjà à s'éloigner au triple galop. Théodore soupira, agacé. Trop agacé pour songer à l'idée qu'il puisse s'agir d'un autre traquenard. Deux en une soirée, ce serait le pompon !

Il fit quelques pas, leva le bras, présenta sa paume. Son corps tout entier sembla à nouveau irradier de lumière. Ses yeux n'étaient plus que deux petits soleils. Toutes les veines des parties apparentes de son corps semblaient pulser des photons et non du sang et un rayon brûlant partit du coeur de sa main pour venir couper la trajectoire du fuyard en léchant le sol comme une langue de feu capable de calciner la végétation.

« Où est-ce que tu vas comme ça, toi ? »

Déjà il se lançait à sa poursuite, bien décidé à partager avec lui une salade de phalanges. Et tant pis si son idée était précisément la pire, puisqu'il comptait le maronner jusqu'à l'encastrer dans l'entrepôt vers lequel courait ce petit fuyard.
Enfin petit, non il n'était pas. Au contraire même. Et il était presque tenté de savoir comment il avait un physique aussi solide et sec. C'est qu'Hypérion était certes devenu plusieurs fois Lauréat des plus beaux dorsaux du continent, il était toujours friand de conseils d'un autre pratique du divin art de la forge des corps.  

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Dommage que les autres Orphans n’aient pas vu son move de génie, ils auraient regretté avoir jugé sa bidoche (non pas celle-là, l’autre) avant de réaliser à quel point elle représentait une alliée de taille. Ceci dit, si Amy court comme un dératé pour donner l’impression qu’il tente de s’échapper d’un type qui doit se déplacer aussi vite que la lumière, ce que Hyperion avait rétorqué juste avant qu’il lui cogne une droite viandée n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd (bien que sa cagoule improvisée étouffe tous les bruits qui l’entoure) (improvisée as in, c’était un bonnet (ou une immense chaussette??) dans laquelle il avait percé du poing trois trous grossiers pour ses yeux et sa bouche).
Betty, une relation toxique? Qui l’eût cru? Pas Amy, en tout cas, qui ne saisissait pas encore l’étendue de cette définition. Il se dit, chemin faisant (à toutes berzingues), que ça expliquait pourquoi Betty avait absolument voulu qu’il aille chez le coiffeur pour se faire la même coupe que Hyperion et aussi, pendant qu’il y était, pour se faire implanter de la barbe, puisqu’il avait l’air infichu de s’en faire pousser une convenable.

Amy est tiré de ses pensées essoufflées (il avait discrètement (enfin c’est relatif) changé ses jambes en acier pour en renforcer les muscles, si bien qu’il faisait un bruit pas possible en courant) lorsque une lumière aveuglante (enfin qu’il supposait aveuglante, puisqu’il lui faisait dos) éclate derrière lui, et il n’a pas le temps de faire volte-face qu’un rayon perce l’atmosphère et le sol devant lui, lui barrant la route.
« Où est-ce que tu vas comme ça, toi ? » Amy jette un regard par-dessus son épaisse épaule, légèrement apeuré quand même d’avoir à faire à Hyperion, le soleil ambulant: "Bah, toucher deux mots à ma meuf, je présume?" raille-t-il, sans imaginer une seule seconde qu’il ne baratine même pas tant que ça puisque, soyons honnêtes, Amy aimerait bien, au fond de lui, qu’Osmond Rose soit sa meuf lol. Il se met à tracer le long de la barrière de lumière pour voir s’il pouvait la contourner, ou simplement zigzaguer pour rendre sa cible plus difficile à atteindre (en estimant que Hyperion ne l’avait pas loupé exprès).
Bah, les Sept devaient sûrement obéir à des règles stupides, du genre, on ne carbonise pas les terroristes avant d’avoir pu leur soutirer des réponses ou la délicieuse viande qu’ils transportent.
Aussi, contre toutes attentes, Amy ralentit la cadence, se tournant complètement vers Hyperion, tout en continuant de trotter à reculons vers le point de rencontre.

Ses bras exposés (pour l’occasion, c’est un marcel noir qu’il avait enfilé mdrr) s’arment devant lui, prêt à reluire d’acier si et seulement si Hyperion lui tirait dessus encore une fois. "Au fait, j’voulais te demander: ça t’a fait quoi de pas avoir été élu plus beaux dorsaux, y’a deux ans? Y’a moy’ que tu laisses la place à la nouvelle génération? Il serait peut-être temps, non?" ricane-t-il, ne trouvant rien de mieux à dire pour le provoquer, dans un duel plus classique et moins mutant que ce à quoi ils étaient tous les deux habitués.
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Toucher deux mots à sa meuf, avait-il répliqué. Hypérion eut un bref mouvement de tête de recul, comme si son incompréhension du moment venait de se manifester de manière physique au travers d'une véritable pichenette sur le bout du nez.
C'est qu'il était habitué à des répliques bien plus classiques. Ou à des rafales d'armes à feu en retour.

« Si tu veux qu'elle te reconnaisse demain, je te conseille vivement d'arrêter de courir et de te rendre. »

Lui au moins, cultivait toujours le sacro-saint secret de la punchline suintant la violence de tous les héros connus pour leur force. C'était certes, excessivement cliché. Particulièrement convenu. Et déjà trop souvent vu et revu. Mais si on voulait du fantasque, il fallait compter sur d'autres héros qu'Hypérion, hein.
Sans compte lele fait qu'il venait de prendre un soufflet à la viande rouge en pleine face. C'était suffisamment improbable pour limiter sa capacité à faire preuve de nouveauté.

La petite course poursuite les rapprochait des entrepôts, et les éloignait de l'incendie. Là encore, Théodore se demandait à quoi jouer le fuyard. Vouloir l'affronter lui, à découvert ? C'était comme de jouer à la roulette russe avec un pistolet semi-automatique.

Comme si ça ne suffisait pas, le voilà qui lançait quelques mots pour le provoquer, amenant Hypérion à soupirer. Après cette...

Comment elle s'appelait déjà ?

Ah oui ! Betty.

Après cette Betty, il n'était déjà pas forcément dans les meilleures dispositions du monde. La pointe de carence d'énergie solaire commençait à limiter drastiquement sa patience et... et bien effectivement la provocation fit mouche, à sa manière. Il s'avançait à présent d'un pas décidé qui laissait deviner que cette fois il ne se contenterait pas de carboniser l'herbe devant lui pour le faire s'arrêter sans heurts.

« Parce que j'étais trop occupé à rafler les titres sur les pectoraux, les biceps et les abdos et à devenir le sourire le plus charismatique de la décennie* »

*Dans "Madame", célèbre quotidien pour les femmes qui s'assument.

Il ne s'était pas arrêté pour lui montrer ledit sourire. Ça aurait été trop attendu. Au lieu de ça, il avait à nouveau présenté sa main, avait chargé un rayon, et l'avait dirigé non pas droit sur son adversaire, mais sur la viande rouge dans son sachet, histoire de débarrasser l'équation de la bidoche, laquelle rendait quand même cette bagarre beaucoup moins stylée.

« Pas besoin de cette viande pour que la suite soit saignante... »

Ceci fait, alors, il se décida à jouer de ses poings, s'élançant sur le grand blond pour qu'ils partagent ensemble les mets les plus adaptés à ce genre de moment. Salade de phalanges en guise d'entrée avec son ajout d'avoines. Patates dans la courge en guise de plat chaud, une bonne viande cuite « à poing ». Les pains étant évidemment donnés à volonté. Tarte aux marrons dans la fraise pour le dessert. Quelques pralines avec le café.

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« Parce que j'étais trop occupé à rafler les titres sur les pectoraux, les biceps et les abdos et à devenir le sourire le plus charismatique de la décennie. » Amy a un ricanement amer, autant envers la réponse de son adversaire qu’envers lui-même, et sa fâcheuse tendance pas très hétéro de suivre toutes les nouveautés et victoires de concours concernant la plastique irréprochable de Hyperion. D’un autre côté, quand on fréquentait les salles de gym, c’était plutôt inévitable, puisque la majorité des licences de sport basaient leur direction artistique sur Hyperion et ses pouvoirs, diffusant des émissions consacrées au super-héros toute la journée et toute la nuit, pour les petits malins qui voulaient se mettre à leur leg day.
Bah, c’était une manière comme une autre de se familiariser avec les techniques de combat de son adversaire.

Pour autant, Amy est pris de court lorsque Hyperion vise la viande dans son sac et la carbonise dans un rayon éclatant. Par réflexe, Amy avait solidifié sa main en acier, infichu de laisser glisser le sac de son bras, tant il était noué à son poignet. En un rien de temps, il ne reste plus qu’un filet de plastique pendouillant contre sa paume. « Pas besoin de cette viande pour que la suite soit saignante... - Hé mais non! C’était une putain de réduction!! Ugh, on voit qu’vous avez pas de problèmes de thunes, vous, les Sept…" grommelle Amy en tâtonnant du bout de sa chaussure la poussière nauséabonde qui s’était écrasée au sol. L’énervement est tel qu’Amy n’a pas de réplique appropriée, ni de jeux de mots à faire pour donner la réplique à Hyperion qui, aussi hot soit-il, venait de cramer une bonne dizaine de burgers pas trop dégueu.

Aussi, Amy transforme ses deux bras en acier avant de se jeter sur lui pour en découdre avec les poings. Le risque était de taille, mais de ce qu’il avait retenu de Hyperion (pour ne pas dire qu’il partageait le même avis), le super héros ne disait jamais non à de la castagne old school, mutation free en quelques sortes (enfin en tout cas pour lui, Amy ne se faisait pas prier pour utiliser sa déchirure comme bonus de frappe).

La lutte fait rage, et il y a quelque chose de désarçonnant à voir deux mutants se battre comme s’ils n’étaient pas capables de maîtriser les flux de l’énergie solaire. On est bien loin des explosions chimiques qui se déroulaient dans l’usine derrière eux et, d’ailleurs, on en était de plus en plus loin, à mesure qu’Amy, s’il n’en menait pas large en termes de force et de ténacité, prenait bien soin de diriger le combat vers son point de rendez-vous avec Osmond, qu’ils finissent par atteindre, à grands renforts d’uppercuts et de prises de lutte vaguement homoérotiques comme seuls les hommes bien musclés savent les faire.
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L'affrontement dure, les deux adversaires s'empoignent, se cognent, se repoussent. La force et la résistance du Titan face aux transmutations de la chair qui devient acier. Derrière eux, l'usine brûle, brûle de plus en plus et d'autres explosions secondaires viennent s'ajouter aux impacts des poings qu'ils s'envoyaient à tour de rôle dans la face.
Et si Hypérion était assez serein à ce jeu-là, persuadé de prendre progressivement un avantage puisque son opposant reculait, il n'imaginait pas une seule seconde ce qui l'attendait dans l'entrepôt vers lequel il acculait de plus en plus son adversaire.

« Allez, assez joué... »

Avait-il lancé, passablement agacé de voir que, malgré tout, le combat ne tournait pas définitivement en sa faveur et que l'issue ne se dessinait pas plus rapidement. Il avait fini par perdre patience et sa volonté de régler ça par un bon vieil échange de coups de poing et quelques empoignades viriles s'est progressivement dissipée, l'amenant à prendre un peu de recul et à tendre les mains pour envoyer une double dose d'un rayon qui propulserait sa cible vers l'arrière pour lui faire complètement passer les portes de l'entrepôt.

« C'était pas si mal. Dommage que tu sois du mauvais côté. »

Reprit-il en s'avançant d'un pas leste et impérial, comme si l'attitude, finalement, prévalait sur les faits et qu'à se comporter en vainqueur on établissait sa supériorité.
Ceci dit, il s'arrêta malgré tout pour venir amener une main à son visage, et s'étonna d'avoir à chasser du revers de la main un petit filet carmin dégoulinant de son nez.

Ça, c'était plutôt peu commun qu'on arrive à lui faire verser ne serait-ce qu'une petite goutte de son sang. Pas de colère en guise de réaction, juste une petite moue.

« C'était pas mal du tout, même... Vraiment pas mal du tout. »

Corrigea-t-il.

Il en arrivait presque à avoir du respect pour ce type qui avait osé chercher à lui tenir tête sur un terrain qu'il maîtrisait et qui tapait suffisamment fort et précisément pour le faire saigner du nez. Ça ne lui arrivait pour ainsi dire jamais.
Et même si le fait qu'il faisait nuit et qu'il n'était pas aussi chargé d'énergie qu'habituellement jouait, il convenait vraiment de saluer l'exploit.

« Où est-ce que tu t'entraînes ? »

Comme quoi, chacun à son propre sens des priorités hein.
Ça ne changeait évidemment rien à sa résignation. Solidement planté sur ses appuis, le regard pétillant de cette petite pointe d'adrénaline qui soulignait sa concentration. Il pouvait parlait, s'interroger sur l'endroit où ce criminel avait pu s'affûter physique, il n'en restait pas moins prêt à reprendre les hostilités sitôt qu'il noterait une once d'agressivité chez son opposant. Le round II n'étant finalement qu'une évidence.

« J'imagine que tu ne comptes toujours pas te rendre ? »

Et comme un peu plus tôt, il espérait qu'il ne se rendrait pas. Pas parce qu'il avait envie de le démolir. Mais parce que maintenant, Amy représentait une sorte de défi. Un défi qu'il comptait évidemment balayer pour rappeler une fois encore à quel point il était parfait, fort, imbattable et surpuissant.

Ben oui... Hypérion reste Hypérion. Même avec le pif en sang.
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« Allez, assez joué... » Un nouveau rayon illumine la gueule d’Amy, rendant momentanément ses yeux plus bleus que bleus, et il se sent projeté à il ne sait combien de mètres en arrière.
La réception de la chute est plus douloureuse que prévue et, en rouvrant ses yeux, malgré son champ de vision taché d’explosions de couleurs, Amy réalise qu’il a atterri sur une cargaison à moitié déchargée d’il ne sait quels matériaux, dont des tiges de métal venues écharper son flanc gauche qu’il n’avait eu le temps de fusionner d’acier. "Merde…" gémit-il en plaquant sa main sur la plaie, transmutant ses chairs déchirées en acier en attendant de finir ce duel.

Il se relève avec difficulté, se balançant dangereusement sur ses courtes pattes, tandis que Hyperion le rejoint avec la grâce virile d’un mâle alpha.
Un regard autour de lui fait réaliser à Amy qu’il y avait du bon dans cette blessure, puisque le super héros l’avait envoyé valdinguer pile à l’endroit où ils étaient censés tomber sur Osmond. Mais la douleur ne laisse pas de place au sourire sur le visage d’Amy.
« C'était pas mal du tout, même... Vraiment pas mal du tout. » Cette fois-ci, il fait un effort pour réussir à ricaner par-dessus sa respiration haletante: "Hé, c’est pas tous les jours qu’on peut se castagner avec l’un des Sept… ça fait un bail que j’attends ça…" confie-t-il en lui faisant signe de s’approcher.

« Où est-ce que tu t'entraînes ? » Amy sue à grosses gouttes sous sa stupide cagoule et aimerait bien s’en débarrasser. Il tortille le bas de son marcel dans ses doigts pour en faire un nœud qui sert à éponger un peu sa plaie. "La salle à laquelle j’me rends est définitivement pas assez cher pour toi, Hyperion. Mais sinon, j’recommande toujours le bon vieux punching ball récupéré en déchetterie. On me l’a même personnalisé avec vos têtes dessus…" se moque-t-il (chaque Orphan avait eu le droit de dessiner le membre des Sept de son choix).

« J'imagine que tu ne comptes toujours pas te rendre ? - Woh calme toi mon grand, j’vais finir par avoir l’impression que t’as flashé sur moi, plaisante-t-il, le visage grimaçant et la voix coassante de douleur. Les taches de couleur dans ses yeux se sont atténuées. Il a même soudain l’impression que les lumières blanchâtres de l’entrepôt ont baissé. Son cœur se met soudain à battre à tout rompre. C’est comme si toute son attitude changeait, son échine se déploie et les grimaces sur son visage ont l’air de rictus mutins, comme les expressions mystérieuses des angelots pas si sages. Et j’en connais un à qui ça risque de pas plaire…" siffle-t-il, tandis que la pénombre qui a envahi l’entrepôt l’engloutit, comme un trésor dans la vase.
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Il est vrai qu’Amy disparaît comme un trésor dans de la vase. Une vase glauque et noire, pas tout à fait faite de pénombre mais plutôt de ténèbres. Qui engloutissent un peu. Et puis tout. La vague obscure grignote le sol, les murs, le plafond, les stocks, les silhouettes, arrive derrière le mutant comme une armée invisible mais palpable en cela qu’elle coule pesamment sur les corps qu’elle recouvre et obstrue. Les quelques petits néons de l’entrepôt disparaissent, toutes les lueurs luisant sur le métal d’Amy disparaissent, les crépitements francs de l’électricité titanesque disparaissent, et dans cette disparition totale et impossible à repousser apparaît une voix.

"Monsieur Newman !" Feutrée, calme, presque joviale, toute heureuse et laide. Elle paraît venir d’un peu ici, d’un peu là, d’un peu partout où les ténèbres originelles se sont posées avec confort comme le bide énorme d’un monstre se reposant sur sa bouffe. "C’est un plaisir," ajoute l’écho, avec un changement radical de ton. Toute émotion semble l’avoir quittée ; toute humanité. Osmond déambule dans son petit royaume où les guerriers aveugles sont désormais perdus, il avance d’un pas tranquille et inaudible jusqu’à Amy près duquel il se tient. L’épaule musclée reçoit sa main, ou plutôt le poids de sa main puisqu’on n’y voit rien. Le noir absolu a aussi étouffé les lueurs rubicondes coulant de la plaie béante de son soldat, mais il le sait blessé et l’incite d’une pression à se tourner vers la droite, puis d’une petite poussée à marcher tout droit où l’attend Bobby, caché derrière les stocks. "Merci," lui dit-il simplement. Souffle bas, presque inaudible, sincère. Les digitales exercent une pression supplémentaire sur le tissu du marcel avant de se retirer.

"Je peux vous appeler Theodore ?" demande la voix calme. Et puisqu’il se fout complètement de son avis, de poursuivre. "Je vais vous appeler Theodore." Il s’est encore déplacé. Vers la gauche cette fois, attirant Hyperion dans une direction différente que celle suggérée à Amy. "Theodore, Theodore," récite-t-il distraitement, avec une légèreté retrouvée. "Le don de Dieu." Il y a un petit rire soufflé. Hyperion ne peut pas voir l’expression odieuse sur ses traits tirés et maniaques, mais il la sentira sûrement dans le timbre de sa voix. Tout puissant qu’Icarus l’ait rendu, il a, il espère, gardé son petit cerveau reptilien plein d’intuitions animales. "Vous ne me reconnaissez probablement pas, eu notamment égard à, eh bien," il lève les bras en désignant les ténèbres, sachant évidemment qu’il demeure invisible, "la coupure de courant." L’humour est morne, plein d’un flegme sordide. Il continue de marcher dans les ténèbres entourant Hyperion, l’obligeant à le suivre si ce n’est du regard, au moins des oreilles. A la confusion des sens, qui ne savent plus reconnaître la droite de la gauche, le haut du bas, s’ajoute une nausée probable à force de solliciter son attention dans tous les sens. "Mais on s’est déjà croisés." Un silence. Si la chose paraît impossible en l’état, les ténèbres ont l’air de ronfler une ricanerie méprisante parce qu’elles gonflent et se rétractent et sont vivantes jusque sur les chairs du Lumineux qu’elles occultent radicalement. "Vous m’avez-" Derrière Hyperion, maintenant. "Pris un petit quelque chose." La voix se casse sur un sourire crispé.

"J’aurais bien pris votre vie en retour, mais ça ferait de vous," il prend faussement le temps de réfléchir, "un martyr, n’est-ce pas ?" Certes, l’équation est truquée. Depuis quand un œil vaut une vie ? Depuis toujours, si l’on en croit le diktat du Serpent. La loi du talion n’a de saveur que pour les bigots et les crétins. Il y a pourtant une petite lueur d’espoir pour Hyperion, car de toute évidence l’idée de faire de lui un martyr n’arrange pas son interlocuteur. "Non, non. Une autre fois peut-être, mais pas aujourd’hui," balaie-t-il tout simplement. Il s’est encore éloigné. A peu près devant. A peu près n’importe où dans cette zone faisant face au Sept. "Je vais me contenter d’un autre petit quelque chose. A tout hasard : votre orgueil. On m’a dit qu’il avait beaucoup de valeur. Soit." Un haussement d’épaules presque perceptible. "Je m’accommode."

Le sol bétonné sous leurs pieds se met à trembler. Les vibrations remontent le long des jambes comme des crochets voraces. Le Serpent est très tenté de libérer son entité chthonienne mais il a une meilleure idée. Une idée plus perfide et méchante qui le ravit d’avance. D’un ton solennel et impérieux - Osmond adore être théâtral, il aurait fait un tyran majestueux dans la tragédie grecque ! - il déclame. "C’est pourquoi, Hyperion, Leader des Sept et Champion d’Icarus, Phare de…-" La voix de Bobby souffle. "de l’Humanité." Le Serpent opine dans ses ténèbres infâmes. "-Phare de l’Humanité, je t’ordonne," petit  poing d’orgue de rigueur ménageant le suspens, pas d’amateurisme ici, "de te démolir toi-même ta putain de gueule." L’influence coercitive s’est abattue sur Hyperion d’un bloc. Elle vient corrompre instantanément les valeurs du Sept, et ses responsabilités de Super-Héros rédigées noir sur blanc sur son précieux contrat le liant à Icarus. Si l’autodestruction ne relève pas de la transgression dans les petites lignes en marge il ne sait pas ce qui pourrait l’être. 
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En voyant le sang au niveau du flanc de l'assaillant, Théodore s'était légèrement penché sur le côté pour chercher à se faire une idée de la plaie. Si ça ne semblait pas mortel, il était à peu près sûr que ce serait particulièrement handicapant si ce prodigieux moment d'échange et d'enrichissement devait durer. Essayer d'offrir un semblant de chance d'en finir sans aggraver sa plaie lui semblait donc être une bonne option pour aider l'inconnu à mieux vivre sa défaite et son arrestation à venir.

« C'est le problème avec l'entraînement sur des punching-balls. Même si on les personnalise ils ne rendent pas les coups. »

Avait-il simplement répliqué en serrant et desserrant ses poings comme pour préparer la suite. Il était prêt pour le round suivant, s'il le fallait.

« J'ai pas flashé sur toi. On appelle simplement ça la mansuétude. J'ai décidé de faire en sorte que... »

Mince... c'était quoi son nom encore...

« Betty ! Que Betty puisse reconnaître ta tête au parloir. »

Il était prêt à la reprise, dans tous les cas. Mais voilà qu'il se passait à présent quelque chose d'assez étonnant. Une obscurité qui s'insinuait autour d'eux, avalant son adversaire et faisant petit à petit disparaître tous les repères visuels du héros. Théodore eut beau envoyer un rayon au hasard pour chercher à percer la pénombre, rien. C'était comme s'il se retrouvait dans une purée de pois capable d'avaler chaque photon.

Et comme si ça ne suffisait pas, une voix s'éleva. Sereine. Posée. Elle aurait pu être agréable s'il n'y avait pas eu quelque chose d'aussi mauvais et mesquin qui s'en dégageait. Il l'identifia immédiatement comme une menace, et ce malgré le flegme et l'apparente diplomatie dans le phrasé.
Identifier clairement l'endroit d'où on lui parlait lui était impossible. Il avait l'impression qu'on lui parlait depuis la gauche, depuis derrière, depuis la droite. Et à part tourner pour essayer de faire face à quelque chose qui semblait lui tourner autour, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire pour convenablement affronter cette menace.

La fuite n'étant jamais une option dans la logique d'Hypérion, l'idée de fusionner avec son énergie solaire pour se propulser loin de là ne lui vint même pas. C'était indigne de lui que d'opter pour un repli. Et cette simple idée tout à faire orgueilleuse venait de lui fermer la seule et unique porte de sortie encore empruntable.

« J'ai croisé des tas de gens. Le plus simple serait de vous montrer , histoire qu'on puisse se remémorer le bon vieux temps, non ? »

Avait-il trouvé le moyen de lancer, en espérant qu'une réponse plus longue de la part de son interlocuteur puisse lui permettre de le repérer.
Mais rien. Quand il croyait avoir trouvé, quelques pas dans la direction suffisait à ce qu'il se perdre un peu plus et déjà la voix émanait d'une autre direction.

« Qu'est-ce que je vous ai pris ? »

Et pourquoi fallait-il que tout le monde en vienne toujours à parler de son orgueil, à la fin ?
Voilà que le sol se mettait à vibrer. Il serra les dents, rentra la tête dans son cou, releva les points pour se préparer à l'affrontement et... ne fut accueilli que par des mots qu'il connaissait bien.

« ... et plus beaux dorsaux de l'Amérique. »

Tenait-il à préciser, jusqu'à ce que l'ordre ne tombe comme un couperet.






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Je ne vais pas faire ça s'était-il entendu penser, sans être capable de le verbaliser. Quelque chose n'allait pas. Le voilà déjà perdu dans un drôle de cheminement de pensées. Il lui était prohibé contractuellement de nuire ou d'entacher l'image d'Icarus. Il était interdit de détruire sciemment toute représentation de la firme. En tant que Leader des Septs, il était une représentation d'Icarus. Et il avait terriblement envie de bafouer cette règle précise. Il avait envie... de se démolir lui-même sa putain de gueule. C'était une évidence. Et qui était mieux placé que lui pour faire ça, d'ailleurs ?

Alors son poing remonta de toute ses forces pour venir s'écraser une première fois sur son visage. Puis une autre, et une autre. Il trouva bien vite que l'effet était insuffisant, même en venant s'y prendre en biais et en se bloquant le visage de l'autre main pour s'assurer que l'impact ne serait pas dissipé par le mouvement fuyant de sa tête lors du coup.

Le nez déjà en sang, il tomba à genou, se redressant autant que possible pour ramener sa tête droit vers le béton, fracturant sans vergogne la dalle à mesure que son visage venait y cogner. Sa propre force titanesque s'opposant sa résistance toute aussi titanesque. Il arrêta d'user de son visage comme s'il s'agissait d'un marteau piqueur quand la zone d'impact ne fut qu'un petit tas de graviers trop peu durs pour offrir des chocs suffisant.

Le nez tordu en une horrible bosse, la pommette gauche complètement renfoncée et le plancher de son œil affaissé, il lui fallut quelques secondes pour reprendre son souffle, en scrutant les alentours à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider à achever son œuvre de destruction. Détruire. Il voulait détruire, se détruire. Et sa Psychée en état de choc s'imaginait un combat contre un double maléfique.

Gouttant littéralement de sang, il parvint à se remettre debout, résigné. Il poussa un cri rageur, son corps entier s'illumina avant qu'il ne fusionne avec son énergie lumineuse pour mieux se précipiter vers l'avant, en fonçant en volant droit vers l'une des poutres d'acier verticales qui gérait l'intégrité du hangar entier. Quelques instants avant l'impact, il reprit sa forme physique et l'élan l'amena à percuter le monstre d'acier sur lequel il rebondit dans un bruit de choc métallique et une série de craquements d'os sinistre. Celui d'un bon tiers de ses côtes qui se brisaient et venait perforer sa plèvre.

Allongé par terre, la respiration sifflante et crépitante, un poumon probablement grièvement lésé par le pneumothorax qui découlait de ses fractures, il rampa à nouveau vers la poutre, légèrement tordue, bien décidée à continuer son œuvre, mais les premiers coups qu'il chercha à asséner en se précipitant dessus de toutes ses forces manquaient totalement de puissance. Son corps brisé était mécaniquement incapable de frapper.

Théodore n'étant pas un adepte de la demi-mesure, au contraire, avait décidé qu'il pouvait aller plus loin. Il encercla d'un bras la poutre, attrapa son poignet de l'autre, coinça parfaitement son épaule derrière la colonne d'acier et par un mouvement de levier il fit porter toute la force qui lui restait sur l'articulation en tirant sur le poignet qu'il tenait. Ses ligaments cédèrent dans une série de petits claquements affreux jusqu'à que son acromion cède totalement dans un utile craquement qui amena son bras à pendre sur le côté, incapable de bouger davantage.

Les dents serrées, à genou, il en était encore à essayer de donner des coups de tête au pylône quand son corps décida enfin qu'il était vraiment incapable d'aller plus loin. Ne lui restait que la satisfaction de se dire qu'il était allé presque au bout de cette transgression. Et qu'il fallait bien quelqu'un de Tout Puissant comme lui pour accomplir un si beau travail.
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Si Amy semble désormais se laisser emporter par les ténèbres, il n’a pas toujours été aussi à l’aise. Il faut dire que l’événement est toujours aussi impressionnant, et que plus d’une fois les entrées en scène du leader des Orphans avaient été un bouillant sujet de conversation au sein même du gang.
Amy ne reprend sa respiration que lorsque la main d’Osmond se pose sur son épaule. Il laisse son boss le dépasser, s’évanouissant pour de bon dans l’obscurité la plus totale. Il a l’air d’avancer au hasard, se laissant pousser et tirer par les mouvements obscurs autour de lui. Peu à peu, il entend Bobby le siffler pour l’amener jusqu’à lui.

Tandis qu’Osmond et Hyperion commencent leurs échanges, dignes de tous les films de superhéros possibles et imaginables, Amy écoute d’une oreille, tout en se chamaillant avec le vieux Bobby qui avait pour ordre de le ramener en lieu sûr. L’entêtement de la jeunesse l’emporte sur la lassitude de l’âge mûr. "J’te préviens, tu te démerderas avec le patron," conclue Bobby, laissant enfin tout le loisir à Amy d’assister à la suite des événements.

"Je t’ordonne, les yeux d’Amy s’ouvrent en grand, afin de trouver où se déroulait l’action. On ne voyait pas si souvent que ça le Serpent à l’œuvre, aussi, Amy ne voulait rien manquer du spectacle: "de te démolir toi-même ta putain de gueule."
Amy retient de nouveau son souffle.

Il y a tout d’abord un silence: il correspond au temps de latence nécessaire à la victime pour d’abord se dire qu’elle ne fera jamais ce que le Serpent lui a ordonné.
Et puis, les premiers coups, les craquements et les gémissements. La pénombre semble se dissiper pour le plaisir des yeux des hommes de main du Serpent.
Amy est obnubilé par la vision de l’auto-combat de Hyperion. Il y a quelque chose de déroutant, de tragicomique à voir l’homme le plus fort du pays s’en prendre à lui-même. En sortant son téléphone pour filmer la scène, Amy ne peut s’empêcher de ressentir une jalousie profonde pour le superhéros, en constatant qu’il n’aurait jamais pu lui asséner la moitié des dégâts dont Hyperion était responsable sur sa propre personne.
"Putain, j’sais pas si j’aimerais être à la place du poteau ou pas…" qu’on l’entend marmonner dans le fond de la vidéo.

Un frisson remonte le long de son échine, mélangeant la peur et l’excitation. Si Hyperion démontrait bien évidemment une force et pugnacité herculéenne, Amy a un regard dans la direction où il soupçonne Osmond de se tenir. Cette forme de pouvoir était diamétralement opposée à celle de Hyperion, et de fait autrement plus terrifiante. Aussi, une pensée, insidieuse, fait son chemin dans la caboche d’Amy: il se demande si Osmond avait déjà utilisé ce pouvoir sur lui sans même qu’il ne s’en rende compte. La vidéo flanche un peu, tandis que le cerveau et le cœur d’Amy s’emballe.
Non, ça paraît impensable.
Et, quand bien même c’était déjà arrivé, ce qu’il ignorait ne pouvait pas lui faire de mal.
N’est-ce pas?

Le fracas de Hyperion qui s’effondre au sol le tire de ses pensées Amy. Il se met à s’approcher lentement pour embrasser tous les sordides détails de son visage tuméfié et de ses membres brisés. "Yo, vous l’avez pas épargné, boss…" commente-t-il, impressionné. Lorsqu’il estime avoir tout enregistré, Amy éteint la caméra de son téléphone et cherche Osmond du regard. "On en fait quoi maintenant?"
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Il y a quelque chose d’extraordinaire à voir Hyperion se retourner contre lui-même ; extraordinaire au sens strict du terme, car proprement impossible. Comme si on prenait un mythe par la gorge et qu’on l’étouffait aussi simplement qu’il est né dans les bouches dévotes. Le spectacle aurait probablement été plus magistral si le Sept avait été gonflé à bloc, mais il n’en reste pas moins récréatif et quelque peu satisfaisant - le Serpent est difficile à contenter, dans la mesure où la violence lui est si familière qu’il est désensibilisé à la majorité de ses manifestations.

Tandis que le Leader se défonce sa putain de gueule, tout autour de lui, les ténèbres se retirent. Pianissimo, avec une lenteur attentive et respectueuse de ce grand spectacle. Bobby est resté derrière les stocks, intelligemment caché ; Osmond remarque sans arracher ses yeux de la scène qu’Amy n’a pas été téléporté comme il le lui a demandé. Il n’en est pas contrarié. Si Hyperion a pu jusque-là représenter un danger de taille, il n’est à présent plus en mesure de combattre qui que ce soit d’autre que lui-même. Le Serpent reste dans sa posture sans bouger, une rigidité tranquille qui lui a fait mettre les mains dans les poches comme n’importe quel badaud assez cruel et curieux pour s’arrêter devant un drame.

Hyperion, au contraire, est un amas de chairs boursoufflées et humides de sang, qui ne cesse de s’agiter dans tous les sens, en espérant chaque fois un peu plus obéir à l’ordre corruptif qui lui a été donné. Rien ne semble suffisant pour le Champion d’Icarus ; et quand il arrive à court d’idées pour exploiter ses poings et le béton du sol, c’est sur la construction de l’entrepôt que se rive son attention ravagée. Osmond, encore un peu dans ses ténèbres qui lui arrivent désormais à la pointe de ses godasses cirées, vrille la nuque en même temps que son pantin, découvrant avec lui le nouvel objet de son désir. Il y a, sur sa gueule marmoréenne, un début d’expression qui finit par un haussement de sourcils. Les voilà, presque, à communiquer en silence, l’un dans son délire obsessif, l’autre à l’encourager d’un petit sourire vicieux.

La boule de lumière se forme, aveuglant instantanément Osmond qui a un léger recul de la nuque en plaçant son bras devant ses yeux sensibles, et puis se précipite. Un craquement sonore résonne soudain dans tout l’entrepôt, aussitôt suivi par des grondements sourds courant tout le long de la toiture. Osmond relève calmement le nez au plafond, pris d’un doute quant à la solidité de l’ensemble, puis adresse un geste vague à l’attention de Bobby pour qu’il se prépare au besoin. Mais la construction semble tenir. Au contraire d’Hyperion, maintenant défiguré, défoncé, disloqué, bref, démoli. Le regard mort-vivant revient le contempler dans sa disgrâce, deux secondes brillant d’un ravissement méchant, avant que l’indifférence réimprègne la seule pupille qu’Hyperion lui a laissé après leur précédent affrontement.

Les godasses cirées s’approchent enfin, sortant des ténèbres grouillantes qui disparaissent ex abrupto au moment même où leur maître les quitte. "Yo, vous l’avez pas épargné, boss…" Osmond arrive derrière Amy en marquant un arrêt, le laissant finir de filmer le pitoyable tableau. Ce n’est qu’au moment où Amy range son téléphone qu’elles reprennent leur progression en direction d’Hyperion. "On en fait quoi maintenant?" Le Serpent reste un moment debout derrière la carcasse, toisant sa petitesse avec un mépris senti. "Mh, excellente question," fait-il mine de réfléchir. Il s’accroupit, produisant une succession de craquements autrement plus discrets que ceux produits par les os brisés d’Hyperion.

"Que vais-je faire de toi, Theodore ?" demande-t-il doucement, toujours dans son dos. Le regard mort-vivant parcoure le corps en charpie, détaillant les reliefs tuméfiés, les mappemondes d’hématomes, les plaies béantes vomissant rouge sur rouge. Les bras solides du Sept gisent soit le long de ce corps meurtri, soit le long de la poutre tordue, incapables, neutralisés. Celui d’Osmond se lève, approchant ses doigts de la tignasse blonde dans lesquels il capture les mèches. Si le geste paraît, visiblement et perceptiblement, tout à fait favorable, il dénote rapidement par sa brusquerie quand la poigne serre, tire sur le scalp, et oblige le visage d’Hyperion à basculer un peu sur le côté pour lui prêter son oreille.

"Toi et tes petits camarades n’êtes pas des dieux, Theodore. Vous n’êtes pas des mutants non plus. Vous êtes des palliatifs." Le terme, sciemment choisi parce qu’il est creux et banal, est articulé avec dédain. "Et comme tout palliatif, vous êtes temporaires." Les doigts serrent un peu plus. Sans doute que certains arrachent des mèches blondes. "Si un jour je dois te tuer," le si est tout à fait malhonnête et ne s’en cache pas, "je le ferai après t’avoir privé de ta drogue." Il sourit. "Je t’écraserai alors comme le petit cafard que tu es. Exactement comme je l’ai fait avec ton prédécesseur." Il a une pensée émue pour Captain Lion. Les lippes s’approchent de l’oreille. "En attendant, joue donc les Phares," une expiration sombrement amusée, "je ne pouvais pas mieux rêver qu’une farce de héros comme toi pour tous les mener droit dans le mur." Il renâcle. Sourit. Serre. Sa main libre s’est glissée contre la gueule tuméfiée d’Hyperion, les doigts allant vers son œil droit sur lequel ils commencent à s’écraser. "Orf, tout compte fait, je vais peut-être te prendre un autre petit quelque chose." La pression orbitale devient douloureuse. L’un de ses ongles commence à percer l’humeur aqueuse, tandis que les autres se forment autour du globe oculaire, prêts à l’arracher.

Des échos de voix l’interrompent. Ce qui ressemble à un détachement d’agents CERBER approche à grands pas de l’entrepôt, arrachant au Serpent une moue lasse. D’ici à ce que la cavalerie arrive, il n’aura pas eu le temps d’énucléer son tribut - ce genre d’opération prend somme toute un peu de temps. Il vrille la nuque par-dessus son épaule. Bobby a compris. Il sort de derrière les stocks et se téléporte jusqu’à Amy, qu’il retéléporte immédiatement. Les deux disparaissent sur-le-champ. Osmond ramène son attention sur Hyperion, qu’il relâche lentement. "Je reviendrai finir ça," il lui tapote l’épaule, "ne t’y attache pas trop." En parlant de son œil.

Bobby réapparaît derrière lui, et d’un toucher, le téléporte avant que l’équipe CERBER ait ne serait-ce que franchi la zone. 
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Quand les doigts du Serpent se referment sur sa chevelure pour le forcer à tourner la tête dans sa direction, le regard que le Héros tourne vers lui suinte quand même d'une certaine volonté à rester digne face à l'horreur qui lui promet le Monstre.
Il ne cille pas, décidé à ne certainement pas lui faire l'honneur de baisser les yeux ou de lui montrer la moindre once de peur durant l'échange. Et quand bien même ses seules réactions entres les phrases d'Osmund se révèlent être des crépitements et sifflements pulmonaires et des grognements de douleur, il tient bon.

Combien de temps avant qu'il ne s'effondre pour de bon? Ça, il l'ignorait lui-même. Il savait que ça n'était qu'une question de secondes. À croire d'ailleurs que le Serpent avait parfaitement bien calculé son coup puisque le héros était encore conscient quand il se décida à essayer de l'énucléer.
La douleur au niveau de son orbite fut telle qu'elle vint momentanément totalement l'éveiller, le faire râler de douleur. Il eut l'impression de reprendre des forces avec la décharge d'adrénaline qui s'en suivit. Un fond d'espoir de vengeance.
Son bras blessé chercha à venir repousser l'assaillait, sans pouvoir répondre et l'autre au mieux, tira sur les fibres du vêtement de l'Orphan sans être capable d'offrir plus qu'une force à peine digne d'un enfant.

Il n'y avait pas d'espoir.

Le salut de son œil, il ne le doit qu'aux bruits lointains qu'il perçoit brièvement sans parfaitement les identifier. Ses oreilles commençaient déjà à bourdonner. La douleur était trop importante pour qu'il reste éveillé. Les acouphènes annonçaient l'imminence du malaise.
Abandonné par l'horrible vainqueur, Théodore tomba au sol, tendant sa main valide dans l'espoir d'attraper la cheville d'Osmund, comme si ça suffirait à le retenir pour que les arrivants puissent le cueillir.

Il cracha ce qui aurait pu être une tirade vaillante et héroïque, mais de ses lèvres ne sortit finalement qu'un bouillon de sang et de salive, quelques bulles et par chance aucune dent. À croire que le hasard peut mener à des résultats chanceux.
Il lui promettait que s'il survivait à ça, il allait le retrouver et qu'il ferait payer à chaque terroriste les vies perdues ici. Qu'il avait peut-être été vaincu, mais que les autres membres de l'équipe l'emporteraient, eux.

Il ignorait alors qu'un peu plus loin, les équipes s'affairaient à essayer de maintenir Bonnie en vie, et que pour Arcelia les choses n'étaient pas simples non plus.
C'est avec un espoir et quelques pensées vengeresses qu'il laissa les griffes de l'inconscience le saisir, à peine capable de voir le Serpent disparaître avant que son regard ne se voile et qu'il ne repose là, brisé.
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