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Valkyrie II a bon dos. Elle est encore envoyée dans une mission étrange, à l’intitulé insolite. Évidemment, c’est une mission importante. Évidemment, que quelqu’un doit s’en charger. Mais il n’y aurait pas plus classe pour l’héroïne que « Valkyrie II déjoue un gang responsable du vol des réserves d’insuline dans un hôpital » ? Enfin, déjà, il faudrait qu’elle y parvienne, à déjouer le fameux gang responsable. Mais pour une fois, un jour, elle pourrait pas avoir un truc qui claque, vraiment sexy et badass du genre « Valkyrie II ne fait qu’une bouchée de Big Bad Wolf », le dernier vilain à la mode ? Bon, c’est important aussi de récupérer l’insuline pour les malades… songe-t-elle âprement.

En ce moment, Icarus n’a pas franchement la côte. Encore moins depuis qu’on a retrouvé ce pauvre garçon cloué sur leur tour… alors ils font du zèle. Et ils envoient une Sept sur un vague problème à l’autre bout de la ville, dans l’espoir de trouver un buzz pour éclipser les vidéos du pauvre martyr qui tournent sur tous les réseaux sociaux. Donc, Arcelia enfile sa nouvelle tenue flambant neuve, songe que ce ne sera pas une mission trop difficile ni trop sanglante – pas comme avec le V². Et puis, ça lui fera dépenser un peu d’énergie dans l’espoir, d’enfin, trouver le repos ce soir.

Elle maquille sa tenue d’un long manteau noir un minimum anonyme – faut pas tout dévoiler d'un coup, et les RP adorent quand Arcelia retire son manteau d'un geste rageur, c'est bon pour la comm' – et demande à son chauffeur de la conduire à l’adresse indiquée par Icarus. Pour rencontrer un certain Abel O’Connell, lieutenant de police déjà au courant de la mission. Les malfrats se seraient retranchés dans un entrepôt de contrebande duquel il faudrait les déloger. Bon, ça promettait un peu plus de rebondissements et d’action que sa dernière mission en date – escorter la petite-nièce d’elle-ne-sait-plus-quel Sénateur très puissant, pour son bal de promo. Arcelia ne voulait pas imaginer le nombre de zéros sur le chèque qu’il avait signé… ou alors il avait de quoi faire chanter quelqu’un de la corporation, ce n’était pas possible autrement. Enfin, elle avait éclusé quelques coupes de très bon champagne et avait dodeliné de la tête sur AWOLNATION qu’il avait réussi à booker pour la soirée.

Bref. Chaussée de ses hautes bottes noires (à talons compensés, c’était le secret pour pouvoir courir sans se casser la gueule), Arcelia débarque comme une fleur auréolée de parfum. Les flics ont organisé un périmètre de sécurité, ainsi qu’un genre de QG un peu à l’écart, car le « siège » de l’entrepôt dure depuis un moment. Elle écarte la rubalise pour se glisser parmi eux, et si quelques-uns chuchotent sur son passage, personne ne tente de l’arrêter. D’un autre côté, ils ont été mis au courant qu’une Sept leur serait envoyée pour… Attirer l’attention du public ? Comme ça, s’ils merdent, ça pourra tous nous retomber dessus ! (Cesse donc ce sarcasme, Arcelia. Et sois de bonne humeur pour une fois.) En réalité, elle n’osait pas trop l’avouer, mais elle est craignait qu’on l’ait choisie pour ses capacités de cryokynésie : l’insuline doit se conserver au frais. Et même s’ils n'étaient pas encore en pénurie, il fallait récupérer le stock de l’hôpital pour le bien des patients.

Elle pénètre dans le grand véhicule tactique mis à disposition pour l’occasion, où elle tombe sur trois agents en pleine discussion au-dessus d’un plan de l’entrepôt. « Bonjour messieurs. Désolée pour le retard, pourriez-vous me briefer ? » Elle a déjà les infos bien en tête, mais elle sait que les hommes aiment s’entendre parler, donner des ordres, et avoir raison, même quand ils ont tort. Alors autant les brosser dans le sens du poil dès le départ, n’est-ce pas ?

ft.  @Abel O'Connell
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« Comédiens mis en scène »


Val Kilmer & Abel










On l'avait encore envoyé sur un cas à la con et Abel en avait déjà marre. Selon leur chef, c'était le seul de la brigade à être capable de gérer la situation, ce qui voulait dire, en gros, qu'il allait falloir taper sur des gens, probablement s'infiltrer et trouver une situation complètement débile pour se sortir de tout ce bordel. Malgré son attitude insouciante et ses manières quelque peu … Étrange, le lieutenant avait un certain crédit auprès de ses supérieurs qui avaient voulu, plusieurs fois, le faire monter en grade. C'était lui, à chaque fois, qui refusa la promotion, préférant largement être sur le terrain qu'à rouiller derrière un bureau. De par ses états de service, le drôle d'oiseau avait droit à une certaine latitude dans sa manière de faire. En effet, même s'il avait ses propres méthodes et que celles-ci pouvaient paraître violentes, ou complètement cons, voire les deux en même temps, ça fonctionnait généralement et il n'allait pas – pas tout le temps – trop loin. Et puis, en le laissant faire ses affaires dans son coin, ses supérieurs pouvaient s'occuper des médias sans avoir trop à se prendre la tête sur les plans ou les questions, se contentant de répondre par ''on ne peut rien dire pour le moment, mais vous serez les premiers informés''. Des malins. De toute façon, même eux n'étaient pas vraiment au courant du plan, se contentant de refiler des hommes et du matos au lieutenant.

Mais ce cas-là ne passionnait pas plus que ça, notre ami. Il était question de petits cons qui avaient piqué une réserve d'insuline dans un hosto. Déjà, pourquoi vous faites ça ? C'est quoi le plan ? Le revendre ? Il y a mieux, non, comme plan ? Ces petits malins n'avaient rien trouvé de mieux que de se recroqueviller dans un entrepôt après s'être fait repérer par tout le monde dans le coin. Bien sûr que c'était important l'insuline, mais, envoyer le SWAT, c'était pas plus simple ? L'ordre de mission le fit longuement soupirer, chose qui amusa grandement son capitaine, encore plus amusé lorsqu'il rajouta un ''cependaaaaant'' qui l'exaspéra encore plus. Il ne serait pas seul pour ce coup-là, on lui refourguerait une héroïne d'Icarus, Val … Quelque chose, il n'écouta pas vraiment, plus emmerdé qu'autre chose d'avoir du monde en plus de son équipe. Malgré tout, le capitaine connaissant bien son homme, réussit à capter son attention en précisant que la dame en question était plutôt belle femme, ce qui tira un petit sourire rêveur au panda. Il était question de donner une belle image à la police de coopérer avec des supers. Ouais, voilà, à la police, pas du tout aux autres-là suite à la mort de l'autre. Ouais, il était fortiche pour les noms, Abel.

Arrivé sur place, ce qu'on lui avait mis à disposition était bel et bien là, des hommes pour s'assurer que la foule ne vienne pas foutre le bordel et faire le fameux périmètre de sécurité, un blindé qui faisait office de QG avec tout plein d'écrans qui ne donnaient sur rien, une table et un plan des lieux où il retrouva deux frères avec qui il avait pu travailler quelques fois. Les préparatifs prirent une poignée d'heures et ce fut pile au moment où notre ami était en train de débattre avec Buggles, son écureuil sur le fait que boire un coup avant de partir était une idée à la con, car le petit futé avait apporté son verre, que la fameuse recrue surprise pointa le bout de son nez dans le véhicule, emmitouflée dans un long manteau noir qui devait lui donner terriblement chaud. Bonne nouvelle, déjà, le capitaine avait eu raison, c'était en effet une très belle femme, semblant être un peu plus jeune que lui. Une longue chevelure brune et de charmants yeux marron qui enjolivaient un doux visage. Mais ce qui titilla le plus notre ami fut cette impression persistante, celle de l'avoir déjà vue quelque part. Les infos, le policier ne les suivait que relativement peu, se contentant des gros titres au poste pour être informé de ce qu'il se passait et, clairement, les noms et les visages des supers, ça lui passait largement au-dessus de la tête.

Aussitôt arrivée, la brunette s'excusa de son retard avant de demander qu'on la brieffe, ce qui lui tira un léger soupir tout en fouillant ses feuilles en vrac sur le bureau central. « Alors … Mademoiselle Val … Heu ... » Plissant les yeux, espérant retrouver la suite, ce fut Buggles qui vint à son aide. « Kilmer, voilà. » Il y eut un élan de lucidité dans son regard, tout en penchant la tête, avant de se rendre compte que non, c'était pas ça. « Hey ! » Qu'il balança en pointant du doigt son ami à poils. « Me fais pas passer pour un con, je suis assez grand pour le faire tout seul. » Abel finit par agiter son doigt vers lui, avant de rire. « Toi t'as vu Willow hier, hein ? Enfin, le film, pas … Hein ? » Le petit écureuil se mit à rire tel une otarie avant que Gillian, sa poule ne donne réellement la réponse. « Kiri ? … Ah, oui, Valkyrie, c'est ça, merci. Y'en a au moins une qui suit. » Le blondinet remplit un peu plus la gamelle de cacahuète de sa compagne à plumes avant de se concentrer à nouveau sur l'étrangère. « Alors, la situation, on a dû vous en parler, mais, pour résumer, y'a des petits cons qui ont piqué un sacré stock d'insuline et à tous là, ils ont pas trouvé de meilleure idée que de venir se coincer ici en se faisant griller par absolument tout le monde dans le quartier. » Un long soupir. « Des génies. Bon, les présentations, les deux frangins là, Joe et Averell, on évite les vannes sur les Dalton, j'ai rempli le quota de la journée. » Un petit rire taquin de sa part face à l'exaspération des deux hommes. « Puis là on a Buggles et Gillian. » Qu'Abel pointa tour à tour tandis qu'eux la saluèrent à son tour.

« On a des plans, mais ils ont, genre, mon âge, alors ils sont plus bons. J'ai envoyé celui-là en éclaireur. » Qu'il ponctua en le pointa de son pouce. Chose à laquelle l'écureuil répondit par un espèce de dab bancal en glapissant. « Ouais, ouais … Il a dit ''Ninjaaa !''. Désolé, il regarde trop de films. Bon, donc, là, là et là. » En pointant le plan de son index. « Il est sensé il y avoir des portes pas ça a été emmuré. Le bon côté c'est qu'ils ont fait un taff de merde les maçons, sur celle-là. » Son index pointa la phase sud du bâtiment. « Là, il y a une petite sale condamnée par du plâtre, Buggles a gratté légèrement et a réussi à passer derrière, on va passer par là. Pour le mur derrière, j'me suis arrangé avec des rats, ils vont nous faire un trou genre … » Réfléchissant un bref instant, le lieutenant finit par mettre sa main un peu au-dessus de ses genoux. « Grand comme ça, on pourra passer facilement. Z'en faites pas, ils sont discrets, on se fera pas repérer ils … » Son regard se tourna vers sa montre. « Ils devraient avoir fini dans pas trop longtemps, leur chef, Grimgor Boitenfer … » Un long soupir. « C'est pas moi c'est lui qui veut s'appeler comme ça. Bref, Grimgor là, quand ils ont fini il va venir tapoter trois fois le talky et on pourra y aller. »

Son regard finit par se poser sur Gillian qui continuait à fixer la nouvelle venue, les yeux plissés, perplexe, avant de venir claquer quelques fois les doigts devant son bec pour venir la ramener à la réalité. Il y eut des gloussements de sa part, ce qui semblait rendre heureux le lieutenant. « Ah bah toi aussi ça te le fait. Impossible de savoir d'où par contre. » Oui, la poule aussi était certaine de l'avoir déjà vue quelque part. Buggles rentra alors dans la conversation suggérant qu'il l'avait invité une fois à manger. « Mais sois pas con toi aussi, tu crois vraiment je m'en souviendrais pas ? » Un petit cri de la boule de poils pour argumenter. « Mais, même en buvant 8 pintes je m'en souviendrais, on boxe pas dans la même catégorie, bien sûr que je m'en souviendrais. Et de la veste à la fin aussi. » Un petit rire idiot, accompagné du rire moqueur de son écureuil. « Enfin, désolé, petite réunion stratégique. Donc, celui-là, il a pu compter les hommes, il en a repéré 11, mais peut-être qu'un ou deux sont cachés, il vaut mieux être prudents. La plupart sont des altérés, des bras et des jambes principalement, deux qui ont des yeux bioniques et il n'a rien vu côté audition. Il a aussi compté … Combien déjà ? » Buggles montra fièrement sa main ouverte pour indiquer le compte. « Ça veut dire combien ça ? 5 ? 4 ? » La réponse de son compagnon le fit soupirer. « Comment avec 4 doigts tu veux qu'on comprenne que tu dis 7 ? » Un nouveau soupir. « 7 gars armés de fusils automatiques, ils sont quasiment tous au centre de la pièce, avec la cargaison, pas loin du plâtre. On rentre, on les dégomme tous et on ressort. De ce que j'ai compris, vous êtes fortiches sur les interventions et vous pouvez voir dans le noir, alors on va se servir de ça. On rentre, Buggles coupe l'électricité, on profite de la surprise pour se les faire. J'sais pas trop comment ça marche par chez vous, on fait ce qu'on peut pour tuer personne et si on peut ne pas trooooop les amocher, c'est un plus, mais bon, pour la survie hein ... » Un petit haussement d'épaules avec une moue je m'en foutiste. « Dernier point, on en chope un encore conscient et Gillian s'occupe de l'interrogatoire. C'est un détecteur de mensonges sur pattes, personne peut lui mentir. Comme ça, s'ils ont un chef, ou d'autres trucs en cours, on finira par le savoir et, une fois fini, on s'boit une bière. » Chose qui sembla réellement rendre joyeux Buggles. « Des questions ? »



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Arcelia avait vu beaucoup de choses dans sa vie. Des choses terribles, sombres et qu’elle préférait pas répéter de peur de briser des cœurs (et d’attirer la pitié). Mais ça. Ça, c’était un niveau qu’elle avait rarement rencontré, et elle n’était pas certaine de savoir si elle devait tourner les talons et se barrer, ou s’il allait finir par la faire éclater de rire tellement c’était inattendu. Il venait vraiment de l’appeler Val Kilmer ? C’était la première fois qu’on lui sortait un truc pareil, et elle devait saluer l’originalité de la démarche ; le pire de tout, c’est qu’elle ne le sentait pas méchant ou déterminé à la vexer quant à son statut. D’un autre côté, il était en train de débattre sur le nom de Valkyrie avec un écureuil, elle ne pouvait décemment pas le prendre au sérieux… Mais s’il n’y avait que l’écureuil, bon sang, il y avait aussi une poule, qu’est-ce que c’était que cette ménagerie ? Ça y est, Hypérion a décidé de m’envoyer en burn out pour récupérer une place parmi les Sept, je vois que ça. Ou alors je me tape des hallucinations ?

Donc, le mec a besoin d’un écureuil et d’une fichue poule pour remettre Valkyrie ? Elle a presque envie d’être rassurée de voir qu’il reste encore des gens dans ce bas monde qui ne savent pas qui elle est, et qui ne changeront pas leur comportement pour elle, mais elle ne sait pas si elle peut vraiment y croire. Le flic (est-ce que c’est seulement un vrai flic ?) remet des cacahuètes à son amie à plumes, et après avoir changé trois fois son surnom de super-héroïne, lui « résume » (avec pleins de guillemets) enfin la situation.

Elle salue les hommes qu’il lui présente, fait un petit coucou aux animaux qui la scrutent avec intérêt. Oui, voilà, comme devant les caméras, comme quand elle ne sait pas comment réagir. Sourire et se taire, ça fonctionne toujours. Et si elle réussit à relier les points et à jouer à la déduction, Abel O’Connell, ça doit être lui.  « On a des plans mais ils ont genre, mon âge, alors ils sont plus bons. J’ai envoyé celui-là en éclaireur. » Elle prend d’ailleurs un instant pour détailler le trentenaire, qui n'est pas désagréable à regarder. Au moins quelque chose de positif dans la journée. Même si elle n’est pas certaine de savoir si l’information « prend ses conseils auprès d’une poule et d’un écureuil » ajoute +10 au charisme du lieutenant ou les lui retire.

L’écureuil est donc allé en éclaireur sur place (bon sang, pourquoi personne ne sourcille à ces mots ?), il s’est arrangé avec des rats pour faire un trou (allô ???) et attend qu’il lui parle en morse sur le talky walky (à moins que ce soit un vrai morse qui se mette à débarquer sur place et là, Arcelia rend son tablier). S’ensuit une discussion étrange entre la poule, l’écureuil et le lieutenant, (non, ce n'est pas le début d'une blague) dont elle ne saisit pas toutes les subtilités, même si l’idée générale qui s’en dégage est plutôt flatteuse pour elle.

Les informations stratégiques qui s’ensuivent lui sont plus utiles : onze hommes repérés, mais peut-être d’autres qui se cachent. Armes automatiques, mods ajoutés… il lui déroule le plan qu’il a prévu et elle acquiesce. Rentrer et faire un carnage ? Oui, ça lui changera les idées. Après le monologue (ou dialogue avec ses bestioles ? elle sait pas), Abel lui laisse finalement en placer une. Mais elle a l’habitude, c’est pas une grande bavarde, elle préfère écouter les autres parler.

« J’ai cru comprendre qu’il y avait une revendication de la part du « cerveau » de l’opération. Une manière pour eux de démontrer la rareté de ce genre de produits dans l’Underapple et pour les plus pauvres de Crimson Bay. Évitons, autant que faire se peut, de leur donner d’autres raisons de rallier des gens à leur cause. » Elle est pas certaine de l’info, mais la sœur d'un des mercenaires serait décédée des suites de complications liées au diabète. Autant éviter de tuer tout le monde et d’en faire des martyrs.

« Oui, je vois dans le noir, éteindre la lumière ne pose pas de problème. » Elle manque de rire toute seule face au double-sens de cette phrase. Mais, très sérieuse, Arcelia relève les yeux des plans qu’il montre sans grande conviction, avant de croiser le regard sacrément clair du lieutenant. « Et si c’était une invitation à aller boire un verre avec moi, promis je ne vous mettrai pas de veste. Encore moins si ça s’éterniste là-dedans. » Se battre contre des méchants puis aller boire une bière ? Que demander de plus, ce sont les passe-temps préférés de Lia.

Elle retire finalement son long manteau avec plus de badassitude que la situation ne le demandait – personne pour filmer le fait qu’elle se désape –, dévoilant son costume flambant neuf pour l’occasion. Son costumier s’est défoncé sur celui-ci, à mi-chemin entre la combinaison noire très près du corps et l’armure de combat argentée épousant ses formes (et, petit avantage considérable, protégeant ses organes vitaux). Mais à l’image du smoking de John Wick, toute sa tenue est faite de composites Kevlar et DYNEEMA. Pour se moquer d’elle, son assistant lui a dit qu’il y avait aussi de la soie d’araignée. Elle n’est pas certaine de l’information, ni d’avoir envie que ce soit véridique. Elle n’est pas fan des bêtes à autant de pattes.

« Quand vous dites « on » rentre, c’est combien de personnes et qui ? Sans compter la poule, l’écureuil, les rats et toutes les petites bêtes qui vont nous donner un coup de main ? Parce j’aimerais qu’on évite les victimes dans le camp averse, mais surtout dans le nôtre. » Et plus ils seront nombreux… plus il sera difficile pour elle de garder un œil sur tout le monde.

ft.  @Abel O'Connell
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Val Kilmer & Abel










À l'instar d'à peu près toutes les personnes saines d'esprit qui étaient présentées à Abel et ses compagnons animaux, la jeune femme sembla perplexe, presque amusée, mais surtout affublée d'un fort sentiment visible d'incompréhension. Sans doute se demandait-elle si cette scène était une quelconque blague d'un supérieur un peu taquin. Peut-être aussi pouvait-elle se demander s'il s'agissait d'une punition pour quelque chose qu'elle aurait pu faire. Pouvait-on lui en vouloir ? Pouvait-on lui reprocher d'imaginer que tout ce bordel-là ne soit pas réel ? Pouvait-on réellement se dire, du premier regard, que des hauts gradés de la police foutaient un gars comme ça à la tête des opérations ? Certainement pas. Malgré tout, la brunette resta concentrée, attentive et sérieuse face à la discussion, semblant écouter patiemment l'interminable monologue de son interlocuteur qui, ma foi, avait toujours une toute petite tendance à parler un petit peu trop. À taquiner aussi, ou à raconter des conneries d'ailleurs. Mais, contre toute attente, ce dernier se montrait particulièrement sérieux et investi lorsqu'il était question de son travail, malgré les apparences qui pouvaient être trompeuses. Alors oui, pouvait-il en vouloir à cette inconnue ? Absolument pas. De toute façon, avant de lui en vouloir de quoi que ce soit, il faudrait ne pas trop bavouiller sur elle. C'était une très belle femme et elle le savait très certainement. Lui aussi, le savait, tout comme les frères Dalton et certainement le reste du monde. Ceci dit, Abel était bien moins doué que la moyenne dans le domaine et la chose était certainement perceptible.

Après avoir patiemment attendu son tour, Valkyrie put enfin prendre la parole, partageant certaines de ses informations, évoquant un cerveau de la bande qui avait des revendications au sujet du manque de médicament pour ceux du dessous et pour les plus pauvres. Selon elle, il valait mieux éviter de créer de nouveaux rebelles avec leurs agissements. Le lieutenant eut un petit haussement d'épaules accompagné de ses deux mains en l'air. « Moi, sur l'principe, je suis d'accord, ça m'fait pas plaisir de savoir que y'a des gens dans la merde, mais ... » Un long soupir. « J'essaie de m'tenir loin de la politique et de tout ce qui tourne autour. Mon taff c'est de protéger les gens de mon secteur. Sûrement que ce genre de trucs est bénéfique sur le long terme, mais, on va se les choper, Gillian va les cuisiner, on va connaître le cerveau, le choper aussi et hop. Vaut mieux les calmer avant que ça aille trop loin. » Un petit grattement de l'arrête de son nez accompagné d'un petit bâillement. « Les médocs ça peut rapporter un max d'argent, les mecs d'en haut ils vont pas s'amuser à refourguer ça à prix cassés alors, les cerveaux là, ils vont faire des trucs plus gros. Ça s'passe toujours comme ça. Alors ouais, j'suis d'accord avec vous, faut pas qu'on en parle trop, faut pas les dégommer et ça devrait bien aller. »

Bien vite, la super rebondit sur ce que le policier lui demanda, concernant ses capacités et, effectivement, elle était capable de voir dans le noir, ce qui le rassura. « Bien, très bien, c'est pratique ça. Pour une fois qu'on m'file les bons papiers hein. » Un petit rire idiot, avant de l'écouter de nouveau, acceptant cette histoire de bières, tout en profitant pour le taquiner sur cette histoire de veste. Elle avait compris, chose qui fit rigoler ouvertement Buggles, tel un phoque tout en le pointant du doigt. « Oh je … Vous avez compris ... » Un rire gras en se grattant l'arrière de l'oreille. « Nan, j'ai jamais été doué pour … C'genre de choses voyez, c'est juste que ce petit con-là. » Qu'il ponctua en désignant l’écureuil d'un geste de la tête. « Il croit qu'on est déjà sorti ensemble, j'y ai dit pas possible et … Ouais, fin, vous avez entendu, on va pas passer pour un con encore plus, mais … Ma foi, j'crois bien que c'est la première fois qu'on accepte aussi facilement, c'est toujours un plaisir. » Le tout avec un petit sourire gêné, les joues presque rouges, sous le regard amusé des deux frangins.

C'est alors que la belle fit son truc de super héros, dévoilant son costume en ôtant de manière théâtrale son manteau pour laisser place à une combinaison près du corps qui la mettait particulièrement en valeur. C'était sûrement un atout commercial pour sa boîte et, il serait idiot de tomber dedans, mais, Abel ne put s'empêcher d'observer la scène avec beaucoup d'intérêt, ne pouvant s'empêcher de sourire bêtement face à tout ce que ce charmant costume pouvait dévoiler, le laissant … Rêveur. Ce fut un flash qui le ramena à la réalité. Ce petit con d'écureuil avait pris en photo la jeune femme avec son téléphone, l'air ahuri. « Hey ! On a dit quoi sur les photos ? » La petite boule de poils tenta de défendre sa cause, ce qui exaspéra son interlocuteur. « Mais je m'en fous que t'as oublié le flash, c'est pas ça le problème. Dis-lui toi, il m'écoute pas cet abruti. » Mots envoyés en direction de Gillian, bien moins sensible à la révélation héroïque, qui tenta de raisonner le petit idiot. « Voilà ! Juste ça se fait pas, en plus tu fais ça avec mon portable, on va me prendre pour un fou furieux. Allez, on efface. » Buggles ronchonna, mais finit par accepter. L'attention du lieutenant se porta alors vers ses deux assistants qui, eux aussi, semblaient particulièrement enchantés de l'aperçu du paradis qui leur était offert. Deux claquements devant leur nez pour les ramener dans le monde réel et une petite remontrance. « Hey, on revient dans le monde réel. » L'air gêné, les deux frangins ne surent pas trop où se mettre. « Ouais elle est très sympathique cette tenue et la Valkyrie aussi, mais on arrête de passer pour des golios. »

La situation revenue à la normale et, pendant qu'Abel s'assurait que Buggles avait bien respecté sa parole, la demoiselle se questionna sur les effectifs, s'inquiétant sur les éventuels blessés. « Z'êtes toute adorable. » Le tout avec un grand sourire en coin, charmé. « On sera que tous les deux. Le gang de rats nous ouvre la voie et ils rentrent se cacher, Buggles a trouvé un raccord sur la paroi du bâtiment, il va tout débrancher et s'enfuir, même s'ils touchent au tableau ils pourront rien faire. Gillian va rester dans son coin. Joe va aller se poster en hauteur, c'est un excellent sniper, fléchettes tranquillisantes si du monde sort, Averell peut tirer des espèces de bolas collants. Puis, les hommes dehors, il y a quelques gars avec des capacités d'entraves. Pas besoin de s'inquiéter. » Un petit sourire en coin avant de lui offrir une tape sur l'épaule. « Le plan initial c'était que j'y aille tout seul, mais bon, on refuse pas un tête à tête en si charmante compagnie hein ? » Un grand rire gras, sous le regard exaspéré de Gillian et de Buggles, tandis que ce dernier agitait sa main, une moue voulant dire ''bof''. Un raclement de gorge plus tard, le blondinet reprit. « Bon, sinon, moi je sais pas trop comment vous fonctionnez, ni même à quel point vos pouvoirs sont bien, mais, si y'a un problème, j'peux sûrement trouver un truc pour résister aux balles … Enfin trouver, j'ai déjà fait, mais … Enfin, c'est compliqué. Mais, si ça part en couilles, au pire je leur fais le coup du Bouh. » Un ''plan'' qui semblait parfaitement convenir au lieutenant ainsi qu'à ses assistants. Son écureuil, quant à lui, semblait surtout enjoué à l'idée de l'utilisation du fameux Bouh, qui laissa perplexe la brunette. « Ah, ouais, vaut mieux vous montrer avant ... » Buggles sembla protester. « Je suis pas con, j'vais faire le modèle réduit, on va pas tout casser l'intérieur. » Qu'il ponctua en tapotant doucement le haut du crâne de son écureuil. « Bon, donc, faut pas prendre peur. J'ai mis un peu de temps à mettre au point de bordel, mais, c'est assez dissuasif en général, ou au moins, ça attire l'attention, suffisamment pour que vous alliez leur tataner la tronche pendant que je … Enfin, voyez. »

Abel s'éloigna d'un pas de la table avant de secouer ses épaules avant de soupirer longuement, pour enfin amorcer sa transformation. Sa forme se mua peu à peu en une monstruosité innommable, semblant tout droit sortie de l'esprit fertile de Lovecraft. Une masse difforme semblant être un amas de tout ce que la nature avait pu créer de pire, une peau visqueuse et colorée recouverte de pics en tout genre, camouflant des carapaces que l'on pouvait voir par transparence. Des tentacules, des pinces, d'autres pics, des appendices, des dents ignobles s'agitant dans tous les sens, des yeux de mouches, des pattes d'araignées, des ailes décharnées et tout ce qu'il pouvait imaginer pour créer la plus ignoble des créatures. « Bouuuuh ! » Avant de rire comme un goret, à son tour, sous les applaudissements de Buggles. Lui était un grand fan, tout comme son maître, de films de séries B, voire Z, alors une créature comme ça, il adorait. « Bon, normalement j'ai le cri qui va avec, mais, vous voyez le truc. Je peux aussi le faire bien plus gros, histoire d'attirer l'attention. Ça marche bien en général. » Un petit rire avant de retrouver une apparence presque normale, si ce n'était des patounes de pandas. « Ah … Petit effet secondaire. » Le lieutenant agita nerveusement ses bras pour leur faire retrouver une forme humaine. « C'est … J'ai une certaine affinité avec la forme de panda et, je pense que j'vais devoir la revêtir un bon moment après avoir enchaîné les transformations. Mais bon, vous en faites pas, chez moi il y a tout à l'échelle de mes grosses pattes et de mon gros cul, tireuse de bières et pintes comprises ! » Le tout, avec un grand sourire fier.



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Arcelia n’avait jamais rencontré un homme de cet acabit. Elle oscillait encore entre l’incompréhension et la désinvolture, ne sachant pas s’il s’agissait d’une caméra cachée ou d’une réelle mission… atypique. « Mon taf, c’est de protéger les gens de mon secteur. » Voilà au moins quelque chose sur laquelle ils étaient d’accord : protéger le plus de personnes possible. Elle s’en moquait un peu de ce qu’ils faisaient ensuite, tant que les gars étaient maîtrisés et qu’ils ne risquaient pas de blesser quelqu’un au mauvais endroit, au mauvais moment.

Le flic a l’air d’être mal à l’aise en réalisant qu’elle a compris l’échange étrange entre ses animaux et lui. « Il croit qu’on est déjà sorti ensemble. » Elle jette un coup d’œil à l’écureuil, qui semble comme hausser les épaules face à cette affirmation. « Croyez-moi, je m’en serais souvenue si tel était le cas. » Elle était pas certaine elle-même de savoir si c’était un compliment ou pas… ni de savoir comment ou pourquoi la conversation avait dévié sur ce sujet.

Elle jeta un coup d’œil peu amène aux Dalton, ne sachant pas s’ils la prenaient réellement au sérieux… quand le flash d’un téléphone éclaira la scène. S’ensuit une nouvelle discussion au sommet entre l’écureuil, la poule et le flic (promis, c’est toujours pas un début de blague), qui conclut qu’on va le prendre pour un fou furieux et… ouais. Bizarre l’ambiance. Mais Valkryie a plutôt l’habitude qu’on la prenne en photo, alors, elle s’en fiche. Cela fait des années qu’elle a fait la paix avec la sexualisation à outrance de son corps et même si elle aimerait se battre pour un féminisme éclairé sur la dysmorphie et tout le bazar, elle a préféré choisir ses combats. Et clairement, ce n’était pas une discussion qu’Icarus était prêt à avoir. Elle aurait peut-être dû garder le tour de magie pour les débiles dans le hangar, si ça fonctionnait si bien que ça…

« Z’êtes toute adorable. » Valkyrie jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, s’attendant à ce qu’il parle à quelqu’un d’autre. Elle ? Adorable ? Non, il ne devait vraiment pas la connaître pour dire un truc pareil.

Il reprend l’explication, avoue qu’ils ne seront que deux. On va avoir du pain sur la planche… Il avoue que le plan de base devait se dérouler avec lui tout seul et Lia hausse un sourcil, étonnée qu’on envoie un lieutenant se frotter tout seul à un groupe aussi bien armé. Enfin « tout seul ». Avec la horde de rats, les poules qui tirent des balles et tout le bordel. Nouveau compliment sur sa plastique – elle est pas certaine que ses quelques phrases aient vraiment été charmantes ou le mot bière ouvrait plus de portes qu’escompté. Et alors qu’elle croyait avoir dépassés le truc le plus chelou de la journée, ça empire.

Encore.

« Mais, si ça part en couilles, au pire, je leur fais le coup du Bouh. » Ça doit être le pire plan qu’on lui a jamais proposé. Elle cherche ses mots, perplexe, avant que le lieutenant décide de lui faire une démonstration (qu’elle n’avait même pas demandé).

Il lui conseilla de pas prendre peur, et à cet instant-là, si elle était totalement honnête avec elle-même, elle eut peur et c’était pas foncièrement une sensation à laquelle elle était habituée.

Ce qui apparut sous ses yeux n’avait aucun sens, aucun nom, rien, du tout. « Bouh. » Le truc à tentacules, pics, morceaux, yeux, dents est simplement ignoble et Valkyrie cligne des yeux plusieurs fois, priant pour que la bête disparaisse de son champ de vision, car son esprit tentait désespérément de donner un sens à ce qu’elle voyait. Sans succès. « Bon, normalement j’ai le cri qui va avec. » Tellement déçue de ne pas assister à ça… Spoiler : non. « Et c’est pare-balles votre truc ? ne put-elle s’empêcher de demander, comme il avait l’air d’attendre une réaction de sa part. » Odin merci, il reprend sa forme normale, en dehors de deux pattes de pandas.

Et la situation empire.
Oui.
Encore.


Il se met à parler de transformation en panda, d’une maison faite sur mesure, de bière, pintes, et… Valkyrie perd le fil, incapable de savoir si elle est tombée dans un délire schizophrénique ou dans la nouvelle production de Tim Burton. Qu’importe. Au moins… au moins, le coup du bouh ferait très certainement de l’effet. Encore plus qu’elle qui se désape, c’est certain.

« OK. Vous avez une oreillette ou un truc comme ça pour que je suive vos… directives durant l’assaut ? » Elle ne sait plus si elle est vraiment d’accord avec l’idée de suivre les ordres d’un mec-monstre-truc-zombie. « En dehors de ça, je ne crois pas avoir plus de questions. On peut y aller quand... vous êtes prêts. Mais je tiens à prévenir que mes pouvoirs sont beaucoup moins impressionnants. Je crois. » Elle jette un coup d’œil aux patounes de panda. Aux deux aux membres de l’équipe qui ne semblent pas vraiment choqués par tout ce qui vient de se passer sous cette tente. Et Arcelia se demande quand même si Siren n’a pas foutu un truc bizarre dans son verre la veille parce que l’histoire est vraiment bizarre.

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Val Kilmer & Abel










Il était fort probable qu'Abel passait pour un abruti au yeux de la demoiselle. De toute façon, comment pouvait-il en être autrement ? Qui pourrait le regarder de manière rationnelle et se dire que bah, en vrai, ça va, alors qu'il discute avec un écureuil, une poule, a des plans et des blagues foireuses ? L'homme avait l'air de ne pas prendre grand chose au sérieux et c'était pourtant lui que l'on avait choisi pour mener une mission à bien. Oui, la Valkyrie avait de quoi se poser des questions sur tout ça et, toute les conneries que son interlocuteur pouvait balancer à la minute pouvait certainement faire pencher la balance du mauvais côté. Mais, malgré tout, celle-ci restait là, patiente et impassible, une vraie professionnelle. Sûrement qu'Icarus prodiguait une bonne formation à ses supers et que la brunette fut une élève modèle. Peut-être aussi qu'elle avait été piégée et que de rester jusqu'au bout était une obligation pour elle. Chose qui était certainement plus probable que le reste. Elle semblait maline et potentiellement compétente, l'idée que tout ce bordel devrait certainement mener à un fiasco dût lui traverser quelques fois l'esprit. Par chance, d'une certaine manière, pour elle, belle comme elle était, la trentenaire devait avoir eu son lot de petit cons qui avaient tentés de l'accoster, lui brisant certainement plus les … Voilà, qu'autre chose. Ainsi, peut-être avait-elle un certain bagage face à ce genre d'énergumène même si, tous n'étaient pas aussi irrécupérables que lui.

Dans tous les cas, malgré cette première impression, Kilmer continuait de répondre au chef des opérations et, d'une certaine manière à cet écureuil bavard, validant la thèse de l'humain, certifiant que s'ils s'étaient déjà retrouvés en tête à tête, elle s'en souviendrait. Il était vrai qu'Abel pouvait marquer les esprits, pas forcément pour les bonnes raisons ceci dit. Fier comme s'il avait un bar-tabac, le lieutenant agita grandement ses mains. « Ah bah tu vois ? C'est toi qui déconne ! » Un petit rire victorieux face à la moue boudeuse de Buggles, avant de se retourner vers la nouvelle recrue, un air un peu gêné. « En fait c'est surtout que … On a l'impression de vous avoir déjà vu quelque part. » Mots ponctués par un air rêveur, tout en se grattant la mâchoire de son index. La jeune femme ne semblait pourtant pas être de celles que l'on peut oublier. Mots qu'Abel garda bien pour lui. « Je veux pas vous manquer de respect ou autre c'est juste que ... » Un raclement de gorge, l'air de nouveau gêné. « Tout ce qui touche aux supers, Icarus et tout … On s'en fout un peu. Je ... » Un reniflement assez féroce en grimaçant. « Je sais même pas si vous êtes une célébrité ou quelque chose, on a dû vous voir passer une fois à la télé, ou un truc comme ça. Gillian elle adore regarder toutes sortes de conneries qui passent, surtout des séries policières nulles. » Déclaration qui eut pour conséquences, un petit coup de bec dans la cuisse. « Hey ! » La poule le regarda fixement en plissant méchamment les yeux. « Fais pas cette tête, c'est quoi la merde que t'as regardé hier ? Même des gosses de 8 ans jouent mieux et puis, franchement, un épisode sur une caisse à outils volée ? T'aurais trouvé le coupable en dix minutes, ils ont mis un mois ces cons. » Son interlocutrice continua à le regarder fixement, ce qui tira un long soupir à son tueur qui laissa tomber.

La conversation continua tranquillement jusqu'à ce que la fameuse technique du ''Bouh'' fasse son apparition, semblant terroriser la belle, lui prouvant, d'une cruelle manière, l'efficacité de la chose. Malgré cette incompréhension dans le regard et cette peur qui pouvait se ressentir, Valkyrie se targua d'une question, sur la résistance de cette … Chose. « Hmm » Les trucs qui lui servaient à peu près de bras vinrent tapoter le devant de la forme innommable faisant entendre un bruit assez sourd. « D'une certaine manière, oui. J'ai essayé de combiner des carapaces et des peaux très résistantes mais, face à un feu nourri je vais sûrement prendre cher. » Un long soupir qui fit trembler dents et tentacules, arrosant même son interlocutrice de quelques postillons de … Quoi que ce soit cela pouvait être. « Ah … Désolé. » Gillian, bienveillante, apporta un mouchoir à la demoiselle tandis que la chose continuait. « Je peux pas faire grand chose comme ça, même me déplacer c'est pas simple. Ça arrive que des gars tombent dans les pommes. Dans tous les cas, faudra en profiter pour attaquer. »

Enfin revenu à la normale et après avoir fait disparaître ses patounes de panda, la trentenaire eut un petit moment pour revenir à la réalité, prenant un instant avant de poser une question pertinente. « Suivre mes directives ? » Une moue pleine de question s'afficha sur le visage d'Abel tandis que Buggles se fendait la poire, ce qui tira un long soupir au presque humain. « Je … J'sais pas trop comment vous fonctionnez, comment vous vous battez, quelles sont vos capacités. J'vous ai jamais vu sur l'terrain, c'est pas à moi de vous dire comment gérer le truc. Puis, j'suis plutôt du genre … Instinctif, vous voyez ? Les théories, les stratégies et tout ... » Un petit soupir en envoyant valser une main d'un air nonchalant. « Ce qui est prévu c'est qu'on essaie d'en choper discrètement, le plus possible. J'ai plusieurs formes spécifiques, genre un truc très silencieux, ou un machin avec tout le système du cobra cracheur sut les bras, ça peut aveugler pendant un moment les gars, ça sera des cibles faciles après. Sinon, on passe à la baston simple. Juste, si ça vient à tirer, rejoignez-moi, je ferai une cible principale et je pourrais détourner leur attention suffisamment longtemps pour qu'ils vous oublient et que vous fassiez vos trucs. Je … Je préfère que ce soit sur moi qu'on tire, plutôt que sur vous. » Un petit sourire chaleureux avant d'agiter son index vers le plafond. « Ah et … Avant que ça rentre dans des pensées pas trop trop bien hein, je précise la chose. C'est pas une histoire de mecs qui doivent protéger les nanas ou je sais pas quoi. Vous êtes sous mes ordres, même si je sais pas pourquoi, tout en haut de la liste des choses à faire, c'est de faire rentrer entier les gens sous mes ordres, c'est pas bien grave si j'm'en prends plein la tête. » Un soupir. « J'aime pas être chef, mais j'prends le truc au sérieux, alors, s'il vous plaît, pas de risques à la con, je peux tenir les balles sous certaines formes. »

Après cet échange nul de sa part, la jeune femme se sentit prête à y aller, préférant, au passage, préciser que ses capacités étaient moins impressionnantes que les siennes, ce qui l'amusa légèrement. Se rapprochant d'elle, il lui posa une main sur l'épaule, tentant de la rassurer. « Moi, j'suis juste un con standard qui peut parler aux animaux et qui peut se transformer en animaux. Bon, à un moment c'est parti en couilles quand j'ai compris que je pouvais mixer d'un peu toute les manières possibles les fameux animaux mais c'est … Il y a beaucoup plus impressionnant que ça. Mais on s'en fout de ça, le but c'est d'être efficace et, si vous êtes là, je suis certain que vous l'êtes tout particulièrement, alors, pas de soucis à se faire. » Un sourire bienveillant, espérant la rassurer avant que le talky ne vienne grésiller trois fois, comme convenu. « Ah, on est bon, enfin. Allez, tout le monde se met en place. » Sur ses mots, les deux frangins quittèrent la salle, suivit de très près par un écureuil avec un petit tournevis entre les dents, Gillian, quant à elle, se positionna devant les écrans pour suivre les opérations. Abel, de son côté, attrapa l'engin de communication. « Beau travail, je t'apporte la bouffe demain matin, comme d'habitude, d'accord ? » Trois nouveaux grésillements pour valider la chose et son attention se tourna alors vers Valkyrie. « Bon, allez, on y va. »

Le blondinet pris les devants en invitant sa compagne d'infortune à le suivre, faisant un détour assez large pour arriver jusqu'au fameux trou creusé par l'équipe de Grimgor. Pas très grand mais suffisamment grand pour passer à quatre pattes. Le chemin avait été dégagé et nettoyé, du bon travail, comme à leur habitude. Se tournant vers sa subordonnée impromptue, Abel pris la parole, doucement, n'osant presque pas regarder la Valkyrie. « J'aurais eu tendance à proposer les femmes d'abord mais … Pour être tout à fait honnête j'ai un peu peur de … » Une grimace gênée, un regard fuyant et un index qui vint tirer nerveusement le col de son t-shirt. « De m'égarer, je préfère passer en premier. » Un petit sourire, une tape sur l'épaule et le voilà parti de l'autre côté, attendant patiemment l'arrivée de la super, une main déjà transformée en serre de Casoar, prêt à ouvrir doucement la plaque en plâtre. Chuchotant le plus doucement possible, le lieutenant se permis quelques derniers mots. « Vous êtes prête ? »



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Le lieutenant veut se justifier, tente d’expliquer le pourquoi du comment. Lui, la poule et l’écureuil ont l’impression de « l’avoir vue quelque part ». Lia se demande un instant si ça se peut, que quelqu’un dans New Blossom, dans les forces de l’ordre qui plus est, puisse ignorer qui elle est. Puis, elle se demande si elle n’est pas prise de mégalomanie de croire que quiconque sache qui est elle. « Je veux pas vous manquer de respect ou autre c’est juste que… » Le reste de la tirade la laisse de marbre – en tout cas, physiquement, comme tout ce qui se déroule au QG des opérations depuis qu’elle est arrivée, en fait. Il s’en fout, d’Icarus. Il s’en fout, des célébrités et de tout le bordel. Enfin, peut-être pas son écureuil qui a pris une photo, eut-elle envie de rétorquer, mais la réplique meurt dans sa gorge avant de pouvoir dépasser le seuil de ses lèvres. Et l’homme se perd à nouveau en élucubrations sur une funeste série policière qui aurait très certainement assommé Arcelia plus aisément qu’une bouteille de whisky.

Elle n’aurait pas dû poser de questions. Voilà pourquoi Lia n’aimait pas parler, il s’ensuivait toujours des conséquences désastreuses, et dans ce cas précis, pour elle, qui reçoit un jet de… salive, espère-t-elle soudainement, qu’elle essuie grâce au mouchoir apporté par la poule. J’ai mal au crâne. J’ai besoin de vodka. Il continue sa présentation, explique qu’elle doit se charger des gus qui traînent pendant qu’il fait le malin avec ses foutus tentacules. Elle est plus très sûre d’être en sécurité à ses côtés, finalement. Elle aurait dû retenir la leçon ; on est jamais mieux protégé que par soi-même.

Et apparemment, l’idée qu’il donne des directives lui semblait obscène. Le lieutenant est un « instinctif ». Quoi que cela signifie. Lia passe une main dans ses mèches sombres, réalise seulement l’intérêt que les gens la connaissent un minimum en faisant appel à elle. Tout le monde sait qu’elle contrôle la glace et qu’elle a des griffes de loup… non ? Apparemment pas. « Je … Je préfère que ce soit sur moi qu'on tire, plutôt que sur vous. » Au moins était-il gentleman… et peut-être un brin égalitaire. Au moins ne la traite-il pas comme une demoiselle en détresse, mais ce serait vraiment osé de le faire. Donc monsieur veut être chef mais sans donner d’ordre. OK, c’est noté. « Pas d’inquiétude, je suis censée résister aux balles aussi. Mais c’est gentil de vouloir les prendre pour moi, c’est jamais très agréable. » Et étrangement, les mecs trouvent pas les ecchymoses sur les femmes très sexy.

Abel s’approche finalement d’elle, et pose sa main humaine sur son épaule. Elle retient son mouvement de recul ; les Sept sont touchés et photographiés à longueur de journée, leurs corps devenus poupées entre les mains d’Icarus. Lia a fait trop de premières de ses films pour ne pas savoir qu’ils préfèrent souvent égarer la main le long de ses hanches, alors disons que l’épaule, ça va. Il la rassure sur ses capacités, et elle se demande s’il pourrait se transformer en loup. Complètement. Un don qui lui échappe – encore ? espère-t-elle. « Si on vous a choisi pour cette mission, j’imagine que vous êtes un peu plus qu’un con standard qui peut se transformer en animal. Mais je vous laisse le bénéfice du doute. » Le talky grésille et le fameux rat-morse-truc-pas-censé-faire-ça prévient que le plan peut être mis à exécution.

L’adrénaline vibre dans les veines de la super-héroïne, qui se sent beaucoup plus à l’aise à l’idée de combattre des gens que de discuter avec un inconnu. Quand ils s’approchent du fameux trou dans lequel ils doivent se glisser pour pénétrer dans le bâtiment, O’Connell fait un sous-entendu sur… oh mon dieu. « Vous avez vraiment fait allusion à mon cul, là ? C’est ce côté ‘instinctif’ dont vous parliez ? Car j’avais pas vraiment ça en tête, vous voyez. » Elle est pas certaine d’être amusée, en colère, outrée ou choquée. « Acouquée », ou un truc comme ça, puisqu’il est si pro dans la création de trucs improbables. Soit les gens la draguent lourdement, soit ils sont mal à l’aise et n’osent pas lui parler, mais ça, là, cet espèce d’entre-deux bizarre, non, c’est une première. « Allez-y, Don Juan. Et si jamais on est dans la panade, je me mettrai de dos, peut-être qu’ils oublieront de nous canarder grâce à mon fessier. »  

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Val Kilmer & Abel










Ce n'était pas agréable de prendre des balles ? La chose fit doucement rigoler Abel, sans spécialement s'en cacher, d'ailleurs. Une idée lui traversa brièvement l'esprit, celle d'un simple humain, sans la moindre capacité, sans la moindre amélioration qui participait à cet échange, comme si prendre des balles pouvait semblait normal. Car oui, dans tout le bordel qui avait parsemé les échanges entre les deux jeunes gens, c'est bien ces mots-là que le lieutenant retint comme étant les plus incroyables. Chose qui aurait certainement déprimé sa chère grand-mère, une fois de plus, d'ailleurs. Malgré tout, la super le rassura un peu sur ses compétences, étant censée pouvoir résister aux balles, ce qui faciliterait grandement la chose quand ça allait tirer de partout. Car oui, même si son plan semblait vaguement tenir la route, de loin, avec du scotch, ça allait forcément commencer à canarder à un moment ou un autre. Être capable d'encaisser un peu des coups serait sûrement nécessaire et, dans cette situation, le policier était content qu'on lui eût refourgué quelqu'un avec des capacités qui avaient l'air aussi utiles. Après tout, il devait bien y avoir quelques cons dans le lot avec des pouvoirs vaguement utiles comme contrôler le lait ou créer des cailloux ou … Ouais, des mecs pas forcément chanceux à la loterie.

Pour ce qui était de sa loterie à lui, Abel n'était pas mécontent de ce sur quoi il était tombé. Certes, de pouvoir communiquer avec des animaux ou de prendre leur forme pouvait ne pas être particulièrement fou, au premier coup d’œil, et, cela faisait nettement moins rêver les gosses que de tirer des boules de feu, mais … Mais lui aimait bien tout ça, ne serait-ce que pour pouvoir être en permanence avec les deux autres-là et, l'adaptabilité dont il pouvait faire preuve sur le terrain. Malgré tout, ces capacités pouvaient être vite limitées face à quelqu'un de réellement dangereux avec des déchirures vraiment violentes. Ainsi, après avoir tenté de rassurer, comme il le pouvait, son interlocutrice, ce fut son tour à elle de le faire, avec une petite pointe de taquinerie, ce qui le fit rire légèrement. « C'est bien gentil à vous, mais … » Un soupir. « Honnêtement, les chefs m'envoient, car je fais mon boulot sans trop leur casser la tête et je me démerde toujours plus ou moins pour survivre, mais, j'pense que chez vous il y a des gens avec des trucs bien plus impressionnants que ce que je fais. » Un rire gras. « Mais bon, on tourne en rond. »

Un moment plus tard et après les séparations, les deux mutants se retrouvèrent seuls, devant le fameux passage creusé par Grimgor et son équipe. Abel avait eu l'idée de se montrer galant, d'une certaine manière, mais, les mots se mirent à sortir d'une manière bien plus maladroite que ce qu'il avait en tête, ce qui sembla mettre en rogne son interlocutrice, chose qui, ma foi, semblait parfaitement normale, au vu des conneries qu'il avait sorties. Le visage gêné, triste même, le policier ne savait pas trop vraiment où se mettre ni quoi dire, se contentant d'un timide « Je ... » Un petit blanc, suivi d'une profonde respiration. « Je voudrais juste vous demander un instant, s'il vous plaît, je ... » Un reniflement toujours gêné, sans oser regarder la belle dans les yeux. « Si je venais à mourir là-bas dedans, ça me ferait chier que vous ayez cette image de moi juste parce que ... » Un raclement de gorge avant de tapoter nerveusement sa tempe de son index. « Parce que c'est un bordel là-bas dedans, vous n'avez pas idée. » Un petit rire, presque fier, avant de se reprendre, de nouveau gêné. « Désolé. Juste je … Laissez-moi tenter de m'expliquer, un peu mieux. Puis après, si vous voulez m'en mettre une bah … Faites-vous plaisir. » Un petit sourire toujours largué, en coin.

Une profonde respiration, tentant de réfléchir à la formulation de tout ça. « Je … Je voulais pas vous regarder ... » Fronçant les sourcils, certain d'avoir déjà mal démarré, il tenta de se rattraper, mal. « Enfin,je veux dire, vous êtes toute très bien et tout, vous attirez le regard, vous le savez, le monde entier le sait, mais c'est pas … C'est pas ce que je voulais dire. Je ... » Le blondinet eut un petit rire nerveux, dépité et déplorable. « Quand je vous dit que c'est le bordel là-haut. » Son rire devint plus léger, suivi d'une longue inspiration. « Je … Je pense sincèrement que les connards qui profitent de n'importe quelle situation pour mater les femmes, parler mal d'elle juste parce qu'elles sont belles, ou ont une silhouette harmonieuse … Je pense qu'ils méritent de bonnes grosses tatanes dans les dents. Ça m'est déjà arrivé de mettre des coups de tête à des cons que j'ai surpris en train de parler d'une pauvre nana à l'autre bout d'un bar, juste parce qu'elle s'était faite belle pour sortir avec ses copines. » Le regard fuyant, son index frottait nerveusement sa joue, toujours sans savoir où se mettre. « Profiter pour avoir le regard qui se perd malencontreusement qu'ils diraient, nan, je suis pas fan. J'essaie de regarder les gens dans les yeux en leur parlant, je sais pas si vous avez fait attention, mais j'ai pas spécialement les mains ou les yeux baladeurs. Je … J'aimerais vous dire que j'ia pas regardé quand vous avez fait tomber la veste, mais, ça serait un mensonge et, j'ai pas spécialement d'excuses. » Son index vint tapoter nerveusement son front, comme pour le ramener au point essentiel. « Désolé, je m'égare. Tout ce que je voulais dire c'est que, j'veux pas être comme ses connards, même si j'attrape l'angle du coin de l'œil, sans forcément faire exprès c'est … C'est tout. Et ... » Un énième soupir. « Et je sais pas comment le formuler mieux que ça. Alors je …Je vais vous parler d'un dernier truc, après je vous laisse m'en coller une si vous voulez. »

Encore une inspiration, espérant ne pas raconter encore des conneries. « Quand j'étais plus jeune, je suis tombé sur un téléfilm, pas la moindre idée du titre, qui parlait de l'éthique de réciprocité. Ne pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse, à nous ou à nos proches c'est … C'est une bonne chose. Un peu simpliste comme vision du monde, mais j'aime bien l'idée, essayer de vivre de manière droite et tout le reste. J'ai une frangine … Une petite sœur qui, est objectivement une très belle femme aussi, qui doit faire tourner des têtes. J'me fais pas de soucis pour elle, elle est capable de casser les dents à la majorité des gens sur sa route, mais, je l'ai parfois fait pour elle et si un connard balançait un truc comme ça sur elle, il y a sûrement moyen que je vrille et que je lui bouffe un bras. » Qu'il dit en haussant les épaules. « Voilà, ça vaut ce que ça vaut, désolé. »

Suite à cet interminable monologue, les deux agents de terrain entrèrent enfin et Abel, après s'être assuré que sa compagne d'infortune était prête, ouvrit le passage avant de prendre une nouvelle forme. Moins flippante que celle du Bouh, enfin d'une certaine manière, mais tout aussi étrange. Valkyrie devrait survivre à celle-ci, sans doute. Une forme sombre, un visage fin, recouvert d'yeux à facettes, de senseur, d’antennes et de longs tentacules au niveau de la bouche. La chose surplombait un corps svelte décoré de quelques tentacules et deux bras humanoïdes puissants dont les bouts semblaient être pourvus de trous. Enfin, le bas de son corps était principalement composé de centaines de ''petites'' pattes d'insectes de grandes tailles, ce qui lui permettait de se déplacer rapidement sans faire le moindre bruit. Un pouce en l'air, pour donner le signal à Valkyrie, avant de faire signe de se séparer et une tentacule en l'air pour Buggles qui coupa net l'électricité.

La mission enfin lancée, la … Chose se déplaça vivement sur le droite de l'ouverture, repérant rapidement une première cible, semblant apeurée par la situation. Se faufilant rapidement derrière elle, Abel l'enserra de ses tentacules pour l'empêcher de bouger et, surtout, d'appuyer sur la gâchette, tandis que celles de son visage l'empêchèrent de crier. Ses bras vinrent se faufiler autour de lui. Le premier fit le tour de son cou, rejoignant le second ouvert, de l'autre côté. La main fut posée au niveau de l'articulation de celui-ci avant que l'étranglement ne vienne se verrouiller à l'arrière du crâne du criminel. D'un point de vue extérieur, un étranglement arrière pouvait sembler être violent, mais, la cible ne faisait ''que'' perdre conscience, ce qui était somme toute, relativement mieux que de se battre contre une des formes de combat d'Abel. Une seconde cible eut aussi affaire à cette technique avant qu'un troisième homme ne le repère et commence à tirer dans sa direction. « Et merde ... » Réussissant à s'avancer vers lui, manquant de peu d'en prendre une en pleine tête, le monstre se servit des trous présents dans ces bras pour recréer l'arme de défense du cobra cracheur, visant les yeux de son adversaire ce qui le fit hurler. Une inflammation des globes et une cécité temporaire, simplement. Se rapprochant de sa cible, le lieutenant lui occasionna un violent crochet au menton avant de l'amener au sol pour lui faire subir le même sort que les autres.

Malheureusement, d'autres avaient entendu les tirs et ça commença à gueuler dans tous les sens, mais aussi à crier. Le blondinet, enfin presque, espérait sincèrement que la demoiselle s'en sortait bien, mais, il était temps de sortir son arme secrète. Elle, l'avait déjà vu, elle devrait pouvoir passer outre, tandis que les autres seraient focalisés sur lui. La technique du Bouh arriva enfin, le modèle Maxi Best Off qui, malgré l'obscurité des lieux, pouvait être perçue de partout dans l'entrepôt, dépassant de loin le plus haut monticule de caisse. Son cri fut terrifiant, se plaisant à mélanger toutes les voix naturelles les plus flippantes existant déjà. Il y eut des cris de terreur, sûrement même un qui tomba dans les pommes, ou se fit dessus. Il fallait espérer que la super profite de la diversion pour finir le travail.

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« Mais, j'pense que chez vous il y a des gens avec des trucs bien plus impressionnants que ce que je fais. »  Elle se demandait parfois si Icarus ne cherchait pas à créer le pire cirque de l’humanité. Les Sept à eux seuls étaient terrifiant de puissance, même si elle ne se comptait pas dans les pouvoirs les plus incroyables. Siren, par contre… ou encore Orion… se faufilant dans les esprits, faisant des humains de la chair à canon, des marionnettes suspendues au bout de leurs fils. Bien sûr, ils ne s’en prendraient pas à elle spécifiquement. Mais quand même. Elle préfère les gros monstres bizarres aux manipulateurs d’esprit.

Un genre de tristesse froisse le visage du policier. « Je… » Voilà qu’il en perd son latin ! Après s’être montré plus bavard qu’une pie. Est-ce qu’il peut seulement se transformer en pie, tiens ? Elle est pas certaine de vouloir poser la question. Mais non, tout va bien, le revoilà parti dans son monologue, à tel point qu’Arcelia oserait presque lui rappeler que l’heure tourne, qu’il faut qu’ils y aillent, dans ce fichu repère, et qu’elle pense rien de lui, elle pense rien de rien, d’ailleurs, enfin si, si elle devait dire quelque chose, c’est que ce n’est pas la remarque sur son corps qui l’a choquée le plus dans cette foutue journée. Mais elle n’est pas sûre que ce soit le meilleur moment pour parler de la poule ou de l’écureuil. D’abord, mener à bien la mission. Valkyrie II est un petit chien bien dressé, et elle n’est pas certaine d’avoir la patience de le voir ramener la mission sur les rails.

Il s’embourbe dans des réflexions dont elle n’est pas certaine de saisir le sens. Il essaye de dire qu’il est féministe. Un truc comme ça. Il croit qu’elle veut lui en coller une, elle est pas certaine de savoir d’où lui vient cette idée – si elle avait dû frapper tous les hommes qui avaient fait ce qu’ils voulaient de son corps, elle se serait brisé les phalanges, et ça aurait commencé très tôt, c’t’à dire quand son frère s’en prenait à elle.

« Voilà, ça vaut ce que ça vaut, désolé. » Je crois que le mec est flingué. Voilà, c’est dit, elle ne peut pas revenir en arrière. Qui parle d’un putain de téléfilm avant une mission ?! Personne. Si le Dr Schafer s’ennuie avec les Sept, elle sait qui lui envoyer bordel. « Abel, j’me permets de vous appeler comme ça puisque vous allez prendre des balles pour moi, il paraît que ça rapproche ce genre de trucs. On pourra débattre de philosophie autant que vous voulez, mais plus tard, OK ? Et arrêtez de regarder des téléfilms. C’est mauvais pour l’équilibre psychologique, je vous assure. » Regarde des films de superhéros, ce sera mieux.

Le lieutenant a l’air plutôt d’accord avec ça puisqu’ils s’engagent finalement dans le boyau creusé par des putains de rats. Quelle journée. Double ration de vodka pour l’héroïne en rentrant ce soir, qu’elle se promet. Surtout quand il se transforme en truc étrange, qui ressemble à des bestioles qu’elle aime pas trop d’habitude. Elle s’ébroue, pour faire passer le frisson qui remonte le long de sa colonne vertébrale – des boyaux et des viscères ? pas de problème, chef ! des pattounes d’insectes ? Dieu venez-nous en aide… –, prends une profonde inspiration tandis que l’électricité se coupe.

Sa mutation gronde, comme à chaque fois qu’elle en appelle à Angrboda, la déesse qui vit et meurt en elle. Lia ferme les yeux, laisse l’âme du loup déchiqueter les fils humains pour s’imposer. Et quand elle les rouvre, quelques larmes de sang glissent le long de ses paupières mais elle voit désormais dans le noir, deux billes jaunes lupines à la place de ses prunelles habituelles. Elle contient le grognement de douleur qui rebondit dans sa cage thoracique, quand ses oreilles se modèlent lentement pour remonter le long de son crâne et devenir duveteuses. Elle voit. Elle entend. Et même si elle ne déconstruit pas totalement le reste de son visage, elle modifie ses récepteurs olfactifs. O’Connell prend la droite, et elle prend la gauche. Elle arme une autre facette de sa mutation et dans le noir, plus discrète qu’un prédateur, elle se faufile entre les corps. Elle en frappe un à le tempe avec tant de férocité qu’il dégringole sur lui-même.

Un.

Le deuxième entend du bruit, et elle se baisse pour éviter un coup qu’il envoie dans le noir. Grâce à sa vision nyctalope, elle lui colle son poing dans le ventre, et tandis qu’il s’arc-boute, elle le désarme. Il esquisse un coup, qu’elle évite sans mal, avant de lui flanquer un direct. Il grogne, recule d’un pas, et Valkyrie le termine d’un coup dans le nerf sciatique, non sans une petite pensée pour son professeur d’arts martiaux, qui l’accueillait chaque matin avec cette petite douceur. L’homme gémit et tombe, les deux mains devant. Elle en profite pour créer une gangue de glace autour de ses mains, désormais scellées au sol. Pas de bol pour les engelures.

Deux.

Une rafale de balles déchire le pseudo-silence qui les entourait, et elle a une pensée pour Abel et sa putain de théorie de la réciprocité. Voilà où ça mène, d’être trop sympa avec les autres. Personne ne vous le rend bien. Jamais.

Les cris se répercutent dans l’entrepôt et elle grimace à cause de son ouïe – mais elle est bien contente de l’avoir activée malgré tout, car elle a pu percevoir le ronronnement crachotant d’un mauvais moteur tentant de garder au frais de l’insuline. Bien vu, quel que soit l’animal de la ménagerie qui s’est coltiné le truc, de ne pas avoir viré le courant permettant de sauver le stock de médicaments.

Au moins, ils sont loin de la cargaison, et les balles ne risquent pas de l’éventrer. Profitant du chaos généré par le truc dégueu – appelons un chat un chat –, Valkyrie se faufile près du lieutenant, compte cinq corps à terre – sept –, et octroie une petite berceuse de son cru aux hommes encore debout.

Il n’est pas difficile de s’occuper des hommes à moitié pantelant face à l’horreur à peine perceptible dans le clair-obscur du lieu ; elle est presque désolée pour celui qui écope de son coup de genou dans les bijoux de famille, renforcé d’un coup dans la nuque, car le couinement qu’il laisse échapper ne présage rien de bon – huit.

Elle jette un éclat de glace dans le poignet d’un des hommes visant O’Connell, tranchant net son tendon – neuf, avant de s’approcher de lui pour l’assomer d’un coup sec à la tempe. Lors du brief, ils ont dit onze. À une vache près. Donc, ils ne doivent pas être loin du compte.

Sauf que l’un de ces idiots se rappelle qu'il a eu la bonne idée de chiper une arme tactique, et donc, qu'elle possède une lampe qu'il peut allumer. Un torrent de lumière se répand dans le lieu et Lia n’est pas certaine de savoir s’ils sont rassurés ou non d’enfin voir quelque chose. L’homme dans son dos profite de ce sursaut de luminosité pour l’attraper par les cheveux. VII ne réfléchit même pas, et c’est d’instinct que ses griffes de loup transpercent ses doigts pour sortir dans une gerbe de sang.

Elle les plonge dans la chair de l’homme qui se trouve derrière elle. Le geignement de l’homme lui indique qu’elle a atteint sa cible, mais un des derniers hommes encore debout en profite pour lever son arme, la mettre en joue et tirer. Arcelia relève son avant-bras aussi vite que possible et se protège d’une couche de glace, qui n’a pas le temps de correctement se former. La balle transperce le givre, et se loge dans l’armure pare-balles, non sans lui arracher un sifflement de douleur. Elle aura un bel hématome. Il tente une deuxième balle et elle grommelle quand elle s’enfonce dans son épaule. « Tire, tire, tire ! Gueule son pote. Et c’est ce que le mercenaire fait. La troisième balle dans son sternum la fait vaciller et percuter le mec derrière elle, qui n'était déjà plus très vaillant à cause du coup de griffe, et ils chutent tous les deux.

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Val Kilmer & Abel










Une chance pour lui, la jeune femme ne semblait pas tellement remontée contre lui. Un peu moins que quelques minutes auparavant, dans tous les cas. Peut-être que ces mots avaient fait leur effet ? S'était-elle laissée convaincre ? Ou en était-elle arrivée à la grande vérité qui concernait son interlocuteur : c'est un grand teubé ? La sagesse me pousserait à penser le second, mais, notre grand ami se contenta d'imaginer la première version de l'histoire, plus propice à une histoire de bière après coup. Chose qui, ma foi, l'enchantait au plus haut point. Après tout, pour celles et ceux que cela pourrait intéresser, pour rendre un Abel heureux, la recette est simple, de la bouffe et des bières, pourquoi pas devant un bon film et là, le policier arrive au top du comble – une de ses expressions favorites. Oui, oui. -  de sa joie. Voulant sans doute bouger les choses, l'héroïne proposa de discuter de tout ça après, avant d'essayer de lui faire comprendre qu'il fallait arrêter les téléfilms. Chose pour laquelle le quarantenaire était sensiblement d'accord, mais, pas de la même manière que la Valkyrie. « Ah bah ça, moi j'suis d'accord hein, c'est mieux le ciné. Mais ... » Un long soupir dépité, voire même désespéré. « Mais faut y aller, faut payer, y'a pleins de cons et puis bah, faut trouver un qui veut bien que j'ramène Buggles et Gillian, c'est pas simple. Si au moins j'pouvais ramener une p'tite dame, ils feraient pas trop chier, mais ça hein, j'suis une bille pour ça. Enfin, ça vous l'avez sûrement remarqué. » Un grand rire, presque fier. Bien entendu que ce n'était pas de ça que parlait la brunette et, bien entendu, que ce qu'elle avait voulu dire ne lui effleura pas même l'esprit. Pauvre petite. « Mais ouais, on en parlera après, si vous voulez … Enfin, si vous n'en avez pas marre de moi. » Un nouveau rire avant de se lancer.

Sa transformation tout aussi étrange que ses précédentes sembla mettre mal à l'aise sa compagne d'infortune. Probablement était-elle sensible aux insectes ? Boh, c'était … Grandement envisageable, une bonne partie des gens ne les aimaient pas spécialement. Heureusement qu'il y avait sa frangine pour admirer ses nouvelles formes, proposant parfois certains ajustements. De par ses connaissances en végétaux, la benjamine avait, petit à petit grapillé de nombreuses connaissances sur le monde des insectes dans l'espoir de créer les meilleurs milieux pour ses créations à elle. Dans tous les cas, le mutant nota la chose quelque part dans sa tête, éviter les trucs à base d'insecte devant Kilmer. Autant ne pas la mettre mal à l'aise.

Le début de la mission se passa relativement bien, mais, comme tout plan, cela finissait toujours par se compliquer, ne se passant que très rarement, voire même jamais, comme il était prévu. Bon, il fallait aussi dire que ses plans à lui tournaient toujours sensiblement autour d'une même stratégie : le tout droit. Ça a commencé à gueuler, à tirer, c'est donc parti dans tous les sens et le blondinet usa sa fameuse technique du ''Bouh'' qui faisait toujours son petit effet. Il y eut de nouveaux hurlements et son alliée en profita pour finir ceux qui restaient avant de se faire tirer dessus à trois reprises, semblant être protégée par sa glace et son armure, tout en réussissant à avoir celui qui l'avait pris en traître. Poussant le plus grand des hurlements pour attirer l'attention de l'homme armé, Abel se laissa tomber sur le côté pour cacher l'angle de tir vers la jeune femme. Sûrement, sans savoir quoi faire d'autre, le dernier debout vida son chargeur sur la chose qui gémit doucement à chaque impact. Son arme enfin vide, elle fut lancée sur le côté, voulant profiter de ses deux bras mécaniques pour finir le combat.

Abel reprit forme humaine, son haut tâché par le sang qui s'écoulait des impacts de balles. Celles-ci ne l'avaient pas traversé, mais les chocs étaient suffisamment violents pour déchirer la peau à certains endroits. Levant l'index vers le dernier adversaire, comme pour lui dire d'attendre, Abel se retourna vers la super pour prendre des nouvelles. « Ça va Kilmer ? Pas de gros bobos ? » Après s'être assuré que la belle était en forme, il se rapprocha vers sa cible avant de rapidement rigoler devant la scène. Un homme grand et costaud à la peau sombre et aux deux bras en acier, cela lui fit rapidement penser à quelqu'un. « Hey, t'as vu ? C'est Jax Briggs ! » Un petit rire accompagné rapidement par un rire d'écureuil perdu dans les hauteurs. « T'es super mec, j'aurais presque envie de prendre une photo. » Un grand rire tout en gardant ce doigt en l'air. Son interlocuteur semblait tout bonnement dépassé par les événements. C'était quoi ce con ? Dans tous les cas, Abel en profita pour reprendre la parole. « Hey, tu te rappelles les proportions qu'on avait trouvé pour l'assaut ? » Les instructions de l'écureuil furent balancées vers son compagnon qui acquiesça avant de tenter la transformation, mais se retrouva complètement sous forme de panda. « Ah bah merde ... » Redevenant humain, l'homme resta pensif un instant. « Allez, au moins le gorille. » Nouvelle transformation en panda qui le laissa dépité. « Bon bah pas l'choix hein. » Face à lui, cet homme semblait toujours aussi ahuri par la scène, se demandant bien ce qu'il foutait là. « Hé, ça va, tire pas la gueule, t'as des bras en métal, le panda c'est … Ça va en comparaison. Bon, comment ça marche ce truc déjà ? » Rares furent les fois où Abel combattit sous cette forme, profitant plutôt de celle-ci pour glander paisiblement. Des mouvements de bras chaotiques furent exécutés, comme pour s'échauffer. « Bon, bha … Désolé Jax, tu vas juste avoir ça. Prépare-toi à connaître la fureur du pandaaaa ! » Un nouveau soupir. « Ouais, non, le dernier qui a vu un panda furieux il est pas jeune. Boh, allez, on s'en fout. T'es prêt ? On va faire vite, j'ai des bières à boire moi. » Des petits cris de joie venant des hauteurs, le voleur sembla enfin revenir à la réalité et se mit en garde, une garde européenne de boxe.

Écartant grand ses bras, le panda finit par se recroqueviller pour courir à quatre pattes vers son adversaire, dans une posture défensive, ne sachant certainement pas comment réagir face à une telle chose. Après tout, combien d'hommes, dans l'histoire, se sont fait attaquer par un panda ? Bon, sûrement plus que ce qu'on croit, mais tout de même. Après avoir pris une certaine vitesse, pandabel se roula en boule pour relâcher celle-ci à portée de son adversaire pour venir le frapper en plein estomac d'un coup de patte arrière, partiellement bloqué par l'homme aux poings de fer qui encaissa tout de même le coup. Profitant de ce mouvement de recul, l'animal renvoya son pied dans le genou de son adversaire pour le déstabiliser. Malheureusement, la boule de poils n'eut guère le temps de se remettre en place pour enchaîner et un violent crochet arriva à toute allure, visant le corps grassouillet de son adversaire qui contracta rapidement pour faire rentrer son bidou, esquivant de très peu le coup de poing, chose qui reçut les applaudissements de Buggles, ne perdant pas une miette de l'affrontement.

Le panda prit bientôt une garde semblable à celle d'un boxeur, lui-aussi, pour assener une espèce de crochet, mouvant tous les muscles de son corps tel un réel pratiquant, même s'il n'y avait pas de cheville pour amorcer le coup. La patoune vint s'écraser sur les bras de Jax qui gémit sous la force du coup. Malgré tout, ce dernier tenta un direct dans le pif de la chose qui l'évita en se laissant tomber sur le cul, tout en en profitant pour le balayer de sa patte avant et finalement se mettre sur lui, deux coups des plus violents vinrent frapper les épaules de son adversaire, juste au niveau de la jonction entre la chair et l'acier, espérant pouvoir l'empêcher de bouger. Ses pattes vinrent alors saisir la tête de l'ennemi pour lui envoyer plusieurs coups de boules successifs, l'envoyant dans le cosmos pour un moment. Une petite roulade avant pour se sortir de sa position, sous les nouveaux applaudissements de son écureuil et, Abel reprit sa forme humaine. Ses mains s'ouvrirent et se refermèrent plusieurs fois, comme pour retrouver la mobilité de ses doigts. « Quel bordel de se battre comme ça. » Son visage se tourna alors vers les hauteurs. « J'ai besoin que tu vérifies que le matos tourne bien, ça ferait chier qu'on ait fait tout ça pour rien. » Un petit couinement et l'animal déboula à toute vitesse, descendant avec agilité grâce aux poutres pour aller inspecter le matériel.

S'assurant que les cibles étaient bien hors d'état, le lieutenant revint finalement vers la Valkyrie pour s'assurer que tout allait bien de son côté. Son armure semblait l'avoir bien protégée et cela le rassura grandement. « Costaud votre protection je ... » Une petite grimace. « Je suis désolé de pas avoir pu vous protéger comme je l'avais dit. » Un regard fuyant, avant de sourire comme un débile. « Pour le coup, double ration pour vous. » Un grand rire avant de l'inviter à sortir du lieu, pour rapidement se faire rejoindre par Buggles qui grimpa le long du dos de son maître pour venir se nicher sur son épaule et le rassurer sur l'état des frigos. Une petite grattouille sur la tête pour le remercier. « Bien, tout est en bon état, vous avez sauvé pas mal de monde, Val … Kyrie. » S'apprêtant à lui tapoter l'épaule pour la féliciter, mais, le précédent contact ne semblait pas l'avoir mis particulièrement mal à l'aise. Ainsi, le mutant referma la main pour lui offrir un pouce en l'air en guise de félicitations nulles.

Enfin dehors, les deux jeunes gens furent accueillis par une petite équipe, mais surtout par le commandant qui demanda des détails. « Le matos est en bon état, je sais pas s'ils ont tapé dedans, mais pour le transport ça devrait être bon. Tous ceux qu'on a trouvés sont immobilisés, faudra juste leur nettoyer les yeux, j'me suis un peu servi d'un poison, pas trop dangereux, mais bon, on sait jamais et ... » Son attention fut captée par un fuyard. Le blondinet n'eut pas le temps d'appeler Averell que celui-ci était déjà sur le coup, envoyant un de ses bolas d'énergie s'enrouler autour de ses jambes, pour finalement venir s'éclater le nez contre le sol. Une moue gênée tout en se grattant le lobe d'oreille. « Ah … J'ai peut-être pas tapé assez fort, désolé chef. Et … Faudra penser à faire des remerciements officiels, elle m'a sacrément aidé dans tout ce merdier. » Un grand sourire en la désignant de ses deux mains de manière grandement excessive. « Je vous laisse Gillian et vous vous débrouillez pour la suite ? » Un mouvement de tête du commandant pour acquiescer, Abel s'accroupit avant de faire signer à sa compagne à plumes de venir, qui déboula à toute vitesse dans ses mains. Se relevant, le lieutenant la confia à son supérieur. « Vous en prenez bien soin et toi là, tu chies pas de partout, sois sage, ok ? » La poule eut un froncement d'yeux accusateur. « Pas besoin de me regarder comme ça, le code c'est trois coups de patte, ok ? »

L'animal ayant changé de mains, une troupe s'élança dans l'entrepôt pour saisir les malfaiteurs, ce qui fit lâcher un grand soupir au lieutenant, enfin libre. « Bon, toujours partante pour boire un coup ? Ou vous préférez rentrer chez vous ? Je dois avoir quelques pommades pour les impacts, si jamais. Et … D'ailleurs, vous êtes venue comment ? Même s'il faut vous déposer autre part, ça peut se faire. » Un petit sourire, chaleureux. La belle n'était bien entendu obligée de rien, si un petit verre, ou plus, lui paraissait bien, ce serait avec plaisir. Si elle en avait marre de sa gueule, chose compréhensible, et qu'elle voulait partir loin, très loin de lui, Abel l'y aiderait de la plus naturelle des manières. Sur ses mots, le policier dégaina son téléphone portable pour envoyer un petit message à sa sœur, il allait avoir besoin de bambous, ayant un peu trop forcé sur les transformations, le panda allait grandement avoir faim.

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« Ça va Kilmer ? Pas de gros bobos ? » Elle grommelle un truc inintelligible, déjà parce qu’elle a du mal à respirer – elle a dû se fêler ou se péter une côte – et ensuite parce que les balles sont peut-être arrêtées par son armure, mais ça ne l’empêche de ressentir l’impact. Elle est bonne pour être peinturlurée d’hématomes. Elle remercie par la pensée Arthur dont les runes ont dû protéger un peu son corps, se redresse pour s’échapper de la poigne du mec sous elle, qui est plus très vaillant, entre le coup de griffe, la chute, et le poids de la super-héroïne sur le bide… Valkyrie II lui colle un pain dans la tête pour être certaine qu’il se relèvera pas, jette un coup d’œil au lieutenant, qui est… recouvert de sang ? Mais il se tient debout, il dit des conneries, il l’appelle même Kilmer, d’ailleurs, il faudra qu’elle lui en touche deux mots parce que s’il ose l’appeler comme ça devant les journalistes, elle risque de ne pas finir de très bonne humeur, alors c’est que tout doit bien fonctionner. Enfin… autant que faire se peut.

Il continue à déblatérer des conneries, notamment sur un personnage de Mortal Kombat – what the… –, mais l’histoire devient encore plus bizarre car il parle, se transforme, reparle, se retransforme en… panda ? Ben oui, pourquoi pas hein, quand on est en mesure de le faire après tout… et ce qui suit étant digne d’une scène de Kung Fu Panda, VII prend soin de vérifier que tout le monde est hors d’état de nuire. Elle jette les armes au loin, avant de se tourner vers Abel qui… parle à lui-même, ou à un animal qu’elle ne voit pas, qui sait. Elle s’adosse à un poteau du hangar, reprend sa respiration, grimace et siffle parce qu’en fait, respirer est douloureux, mais ferme les yeux et repense aux exercices de méditation qu’elle faisait lors de son entraînement pour devenir une Super. Elle prend un moment pour recouvre sa peau, sous son armure, d’une légère pellicule de glace. Ça va aider à résorber les hématomes et la contusion de ses côtes, sans pour autant abîmer sa peau, plus résistante au froid.

Quand Abel arrive finalement à sa hauteur, elle reforme le masque son visage, celui qu’elle affectionne tant. « Costaud, votre protection, je… Je suis désolé de ne pas avoir pu vous protéger comme je l’avais dit. — C’est plutôt pour vous que je m’inquiète, vous saignez. » Elle désigne les vêtements abîmés du lieutenant, tandis qu’elle se redresse, réprimant la souffrance faisant écho dans sa cage thoracique. Le petit écureuil se faufile sur l’épaule de son… maître ? ami ? laquais ?, tandis qu’ils s’apprêtent à sortir du hangar. « Bien, tout est en bon état, vous avez sauvé pas mal de monde Val… kyrie. — Vous vous souvenez donc de mon nom, c’est un bon début. »  

Ils s’échappent du hangar, et Abel reprend les rênes, fait le point sur la situation – dès qu’il faut parler, d’un autre côté… « Faudra penser à des remerciements officiels, elle m’a sacrément aidé dans tout ce merdier. — Ça peut rester discret, pas d’inquiétude, rétorque-t-elle, mi-sérieuse mi-amusée. » Quelqu’un va vraiment tenter d’écrire un compte rendu du bordel qui s’est déroulé dans ce hangar ? En tout cas il laisse sa foutue poule avec les autres flics, puis se tourne vers elle. « Bon, toujours partante pour boire un coup ? Ou vous préférez rentrer chez vous ? Je dois avoir quelques pommades pour les impacts, si jamais. Et… D'ailleurs, vous êtes venue comment ? Même s'il faut vous déposer autre part, ça peut se faire. — Abel ? Vous parlez plus ou vous parlez moins avec un coup dans le nez ? » Un des flics lui ramène son manteau, qu’elle enfile. Ses traits se froissent sous la souffrance mais elle enchaîne. « Pas besoin de pommade, mais c’est gentil. Je suis venue en taxi. On peut aller boire un verre, oui, j’en aurais besoin. Mais il faudrait un lieu discret, et je ne suis pas bien familière des bars ici. Une idée ? » Boire. Quelle bonne idée. Histoire de tout anesthésier.

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Le combat était enfin fini et Abel était plutôt heureux du résultat. Bon, il avait quelques blessures, mais rien de bien méchant. Son haut était tâché par un peu de sang mais, c'était plus visuel que douloureux. Au final, tout s'était plutôt bien passé, pas exactement comme son plan l'aurait voulu, mais plutôt bien. En plus, notre ami avait fait la rencontre de Jackson Briggs, de quoi raconter quelques anecdotes à des potes de bar, pour finalement expliquer comment il l'a joyeusement défoncé dans une des formes les moins pratiques pour se battre. Oui, le policier appréciait sincèrement sa forme de panda, qu'il trouvait presque aussi naturelle que sa forme naturelle mais, quand il fallait se bastonner avec son bidou et ses patounes, c'était tout de suite moins pratique. Les brigands semblaient tous hors d'état de nuire et la cargaison avait été sécurisée. Son acolyte semblait avoir pris quelques coups, mais rien de suffisamment pour vraiment l'arrêter. Avec un rôle d'héroïne, la belle devait avoir l'habitude de prendre aussi cher régulièrement. Une mauvaise habitude. Cela n'empêcha pas le lieutenant de s'inquiéter pour elle, triste et désolé qu'elle aie dut prendre des coups, certain que c'était de sa faute à lui. Après tout, Kilmer était sous sa responsabilité et il avait même fait un pitch nul comme quoi, valait mieux que ce soit lui qui prenne les coups. Comment passer pour un con, encore. Malgré la douleur, la demoiselle s'inquiéta plus pour le sang de son interlocuteur que de ses propres blessures. La chose le toucha presque, ne pouvant s'empêcher de sourire bêtement, manquant de peu de rougir. « Oh, c'est gentil de s'inquiéter, mais faut pas. » Le policier releva son haut jusqu'au sternum, dévoilant ainsi son torse. Une musculature finement développée, une chiée de cicatrice, notamment une en forme de cercle, mal recousue. Une sombre histoire dans un bar, des petits cons qui parlaient mal de sa sœur. Ils étaient six et avaient eu la bonne idée de casser des bouteilles sur le bar pour frapper. Pas une bonne soirée pour Abel. Quant à ses blessures visibles, ce n'était que le résultat de l'impact des balles, écorchant et déchirant la peau, rien qui ne nécessitait réellement des soins. Les marques allaient peut-être rester mais, ce serait surtout de vilains bleus, rien de plus. « Voyez ? Rien de bien méchant. Quand j'me transforme en Bouh, j'peux avoir la meilleure des protections, ça reste l'équivalent de ma peau. Je … J'sais pas trop comment ça marche exactement. » Un reniflement hésitant, laissant sa bouche entrouverte un moment, perdue dans ses pensées. « Mais ça reste ce que je suis, je suppose que entre l'épaisseur derrière et la balle, la peau se fait pincer et ça laisse des marques. D'ici deux semaines y'a plus rien. Au pire, j'me fais un séjour en lézard et hop. » Un petit rire avant de s'apprêter à lui mettre une tape sur l'épaule, pour finalement se raviser, certain que cela serait plus douloureux qu'autre chose pour elle.

Pendant le retour, il y eut une petite taquinerie sur sa mémoire sélective au sujet de son allias, ce qui le fit doucement rire. « Au bout de la 42e fois, ça finit par rentrer. » Fier comme s'il avait un bar tabac, Abel repris doucement. « Kilmer, ça rentre mieux dans la tête quand même. Mais vous inquiétez pas, je sais me tenir. » Joyeux, le lieutenant l'accompagna, à son rythme jusqu'à ce que son chef le rejoigne. Il y eut un petit échange et la justicière pointa du doigt que si la chose pouvait rester discrète, ça serait pas plus mal. Le panda eut une moue hésitante, un instant. « Le truc c'est que … S'ils vous ont envoyé, ça va forcément finir dans les médias, doit y avoir des gens derrière et ils voudront sûrement faire un exemple, ou quelque chose comme ça. Autant qu'ça soit vous dans la lumière. Moi, j'vous l'ai dit, j'suis juste un con qui sait parler aux animaux, j'suis mieux dans l'ombre. » Un sourire doux et chaleureux. « Puis, j'suis pas sûr qu'ce soit une bonne idée de parler de mes pouvoirs, ou de les montrer. Imaginez les pauvres gosses qui tomberaient dessus, pire traumatisme qu'avec ce con de clown là. » Il en connaissait des jeunes qui avaient une phobie depuis avoir vu Ça. « Dans tous les cas, j'pense pas que ça vous fasse de mal qu'on parle en bien de vous. Si on en parle en premier, on pourra tourner l'histoire comme on veut et vous mettre en avant. Si ça vous convient, bien entendu. » Le lieutenant ne souhaitait réellement pas avoir de projecteur sur la gueule. Déjà, l'anonymat lui convenait parfaitement et, il n'avait jamais fait son travail pour avoir une quelconque reconnaissance de qui que ce soit. Il y avait aussi le fait que, c'était plus simple pour bosser si personne ne savait qui il était et, en plus, de part la nature de ses pouvoirs, moins on parlait de lui, mieux c'était, pour sa sœur et sa grand-mère.


Enfin seuls, le blondinet réitéra sa proposition de boire un verre ensemble, sans la moindre arrière-pensée. Cela ne reviendrait-il pas à profiter de la situation ? Mais, plus que ça, pour être tout à fait honnête, le mutant n'était pas prétentieux au point de s'imaginer avoir une réelle chance avec pareille femme. Peut-être accepterait-elle quelque chose, par politesse, mais cela s'arrêterait là. Le muet avait, semblait-il, plutôt tendance à l'exaspérer qu'autre chose. À tel point, d'ailleurs, que la jeune femme ne put s'empêcher une petite pique, alors qu'on lui ramenait son manteau. La chose le fit doucement rire, alors qu'il l'invitait à la rejoindre vers sa moto. « Ça dépend d'avec qui je suis et de mon état général. Là, ça s'est bien passé, on a passé une bonne journée, il se pourrait que je sois un peu plus taquin et puis, peut-être que j'arriverai à vous tirer un petit rire après un verre ou deux . » Un petit sourire plein d'espoir. Elle ne connaissait pas trop les bars du coin et elle voulait quelque chose de discret. Un petit haussement d'épaules de la part d'Abel, avant de lui tendre son casque. « J'pensais aller chez moi, niveau discrétion on sera bien. J'ai des bières, des trucs plus fort, j'dois avoir de la vodka, du whisky et sûrement d'autres trucs et, si vous enfilez ça, personne vous reconnaîtra sur le trajet. » Il se retourna alors vers Buggles pour lui mettre son petit casque et l'attacher dans le petit réceptacle sous le guidon. « Si ça peut vous rassurer, promis, chez moi, c'est pas un zoo, y'a pas d'autres animaux en plus. Bon, y'a bien Monique qui vient squatter de temps en temps, une mouette, mais elle est en affaire en ce moment. » Un nouveau haussement d'épaules. « Ah, par contre, si on va chez moi, j'vais peut-être dire à ma frangine de passer, elle doit me fournir en bambous. » Un froncement de sourcils, certain que sa phrase pouvait être étrange. « Heu … Ouais, moi c'est les animaux, elle c'est les plantes. Je … Faut que j'reste en panda un long moment pour recharger les batteries et le bambou, c'est ce que j'aime le plus sous cette forme, alors que bon, objectivement c'pas fou quoi. Ah et, désolé, mais ma frangine elle est vraiment, vraiment bavarde. Donc voilà, si ça vous va hein, et y'a pas de piège ou d'idées derrière la tête … Même si c'est ce qu'un gros taré dirait. » Un grand rire. « Enfin, vous savez, éthique de réciprocité, tout ça. » De sa main, le jeune homme l'invita à prendre place, une vieille Harley, petite et fine, agréable à l’œil et à la conduite qui permettait de se faufiler un peu de partout avec facilité.

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« Oh, c'est gentil de s'inquiéter, mais faut pas. » Valkyrie n’était clairement pas considérée comme maîtresse dans le domaine de la sociabilité. On pouvait d’ailleurs parfois juger certaines de ses réactions comme dignes du spectre autistique, mais l’énergumène qu’elle avait en face d’elle équivalait toutes ses bourdes. Car le policier se contenta de lever son tee-shirt, dévoilant ses abdominaux finement ciselés et sa peau marquée d’innombrables cicatrices, CV de ses prouesses, erreurs et folies. Elle distingua quelques bleus qui ne manqueraient pas de se colorer par la suite, mais rien de grave. Elle ne ferait pas l’affront de soulever sa propre armure, déjà parce que ce serait mal venu venant d’une femme – foutu discrimination sexuelle – mais surtout parce qu’il n’aurait aucun mal à distinguer sa blessure, puis il aurait une attitude paternaliste qu’elle détesterait. La souffrance était une émotion comme une autre, à laquelle elle s’était habituée depuis fort longtemps, et qu’elle accueillait toujours comme une vieille amie.

Voilà qu’il évoque les caméras, et tout le bazar que ce serait censé faire. Elle serre les mâchoires, ne laisse rien paraître de son malaise – voilà longtemps qu’elle est considérée comme l’héroïne du peuple, celle qu’on appelle en cas de petits problèmes. Elle n’est pas certaine de bénéficier d’une couverture médiatique énorme à ce sujet – enfin, ça risque d’être totalement éclipsé par la promotion de son prochain film. Mais en effet, peut-être que pour lui, ce sera un moment important pour sa carrière. Elle ne sait rien, en fait. Peut-être qu’elle devrait demander à Sloane de coacher le pauvre lieutenant. Rien que d’imaginer la tête de son attachée de presse la fait marrer. En tout cas, il lui signale qu’il ne se sent pas à l’aise de parler de ce qui s’est produit ici, ni de ses pouvoirs. Des fois, elle aimerait aussi pouvoir se cacher derrière quelqu’un d’autre, qu’on ne fasse pas des zoom sur ses facultés, retourner dans l’ombre. Mais l’ombre, ça signifie la mort, et elle préfère être bien en vie. Elle croit. « Je m’occuperai des caméras, pas de problème. Il vous suffira de contacter mon assistant pour me donner l’heure de la conférence de presse. Le temps qu’ils règlent les derniers détails ici, je pense que ça ne sera pas avant demain. » Et ça lui laissera le temps de réparer un peu le bordel sous son armure.

« Et puis, peut-être que j’arriverai à vous tirer un petit rire après un verre ou deux. » Ah, ça, c’était drôle. Elle leva pourtant les yeux au ciel, comme si rire était devenu un effort physique trop important pour elle. Puis il enchaîne sur l’idée de l’emmener chez lui, ce qui, pour toutes les femmes sur cette Terre, est un marqueur important dans une conversation. Pourtant, alors qu’il déblatère sur ce qu’il possède chez lui (il tient un bar ou quoi ?), le fait que ce n’est pas un zoo, enfin sauf Monique la mouette (Valkyrie a mal au crâne), mais qu’il y a sa frangine, qui amène des bambous (tout est normal), parce qu’il aime le bambou (ben oui, t’es un panda, jusque-là elle avait fait le lien…), qu’il y a pas de piège et… mon Dieu, il ne s’arrête donc jamais de parler ? « Abel, je risque de vous geler les lèvres si vous continuez à parler autant. De la vodka, forte, ça ira très bien. Et je n’ai pas peur de vous, je crois que je suis une grande fille. » Sous-entendu, le dernier qui a essayé de me forcer à quelque chose dont elle n’avait pas envie n’est plus là pour en témoigner. Elle grimpe sur la Harley, songe à sa dernière course poursuite en moto, pour attraper une petite frappe de l’Underapple qui avait osé voler une voiture volante d’un riche magnat de l’immobilier. Ses côtes se rappellent à elle au moment de se raidir sur la monture. « Mais la prochaine fois, évitez de montrer vos abdos avant d’inviter une nana à aller boire un verre chez vous. Ça peut quand même prêter à confusion. »

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« Comédiens mis en scène »


Val Kilmer & Abel










Elle riait pas beaucoup la Kilmer, mais ça avait vraiment l'air d'être une chouette personne, au fond. Peut-être qu'en la connaissant un peu mieux, elle serait plus encline à s'ouvrir, à parler, à rire ou au moins à sourire. C'était une idée qui traversa rapidement l'esprit du panda mais qui se ravisa bien vite. La pauvre avait dû vivre des aventures suffisamment intense en sa compagnie pour en plus jamais avoir l'envie de le voir de sa vie. Une idée qui semblait se rependre de plus en plus auprès de celles et ceux qui avaient la ''chance'' de croiser la route d'Abel, d'ailleurs. Que ce soit ses blagues, son côté panda ou ses capacités à parler aux animaux, nombre d'entre eux en avaient rapidement assez, ou trouvaient tout simplement cela flippant. Elle, en plus de tout ça, avait eu la chance de voir son ''Bouh'' qui marquait malheureusement un peu trop les esprits. Alors oui, l'idée d'avoir des chances supplémentaire, dans l'espoir de ne pas passer, que, pour un con s'échappa rapidement. Alors oui, elle avait accepté de venir boire un coup, sans doutes par politesse, peut-être aussi par facilité et par envie de boire pour oublier tout ça et cette mission pas spécialement palpitante. Peut-être cela lui laisserait-il une petite fenêtre pour se rattraper, qui sait ? Dans tous les cas, lorsqu'il fut questions de caméras et tout le bordel, la belle accepta de voler à son secours, ce qui lui valut de grands remerciements avec un sourire illuminé, tel un enfant, à l'idée de ne pas avoir à s'en occuper.

Bientôt, devant la moto du blondinet, l'invitation eut lieu, détaillant longuement tout son bordel habituel, ce qui sembla exaspérer, une fois de plus l'héroïne, qui, malgré tout, accepta de bien vouloir venir chez lui, acceptant volontiers la vodka. Arcelia exprima aussi son manque de peur face à lui, mais le mis aussi en garde de ce qui allait se passer s'il n'arrêtait pas autant de parler. Des lèvres gelées. Chose qui fit longuement rigoler l'écureuil qui se permit quelques commentaires, tout en continuant de rigoler comme une otarie. Un long soupir de la part du policier avant de venir taper le casque du rongeur de son index, à plusieurs reprises. Loin de provoquer une quelconque douleur à l'animal, celui-ci protesta tout de même. « Non, arrête de parler comme ça toi, j'te l'ai déjà dit. » Se retournant alors vers son invitée, l'air gêné. « Je suis désolé il ... » Et soudain, la réalisation. « Ouais … J'avais oublié … Disons qu'il a des vannes d'ado des fois je … Enfin, désolé. » Une grimace et un frottement de nuque. « J'vais essayer, promis. Et pour le reste ... » Un petit rire amusé. « J'me doute bien que vous avez pas peur, z'avez des pouvoirs qui ont l'air plus dangereux et, j'suis pas sûr de survivre en 1v1 et de toute façon je ... » Un froncement de sourcil. « Désolé … Enfin, c'est plus une histoire d'intention que de dangerosité quoi. C'est ... » De grands yeux et un long soupir. « Dans ma tête c'était clair pourtant, désolé. »

Enfourchant tour à tour la moto d'Abel, le lieutenant attendit patiemment que sa compagne d'infortune soit confortablement installée. Elle semblait avoir pris cher au cours de l'affrontement et, même s'il ne voulait pas en parler, le mutant était conscient des douleurs qu'elle devait ressentir. Une fois installée, la super se permis une dernière petite remarque qui fit longuement rire et l'écureuil et le conducteur. « C'est gentil d's'inquiéter comme ça, mais vous savez, ça fait longtemps que j'ai plus proposé quoi que ce soit à qui que ce soit dans une idée de … Enfin voyez. Et, j'pense pas que y'aie une nana suffisamment désespérée pour se dire que c'est une invitation avec un sens derrière. Les gens aiment pas se réveiller avec autre chose qu'un être humain. » Un petit rire avant de démarrer sa moto et partir, non sans puiser dans ce qui lui restait de jus pour transformer ses yeux en quelque chose de plus utile pour la vitesse. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Abel avait une conduite disons … Sportive et pleine de maîtrise. Faisant tout de même attention à tous les éventuels chocs qui pourraient remonter aux blessures de celle qui partageait son deux roues, l'idée était d'arriver le plus vite possible à son chez-lui, pour qu'elle puisse profiter rapidement des bienfaits d'un bon verre. Elle semblait en avoir besoin.

Il ne fallut guère longtemps avant que le véhicule ne s'engouffre dans un parking sous-terrain et que le conducteur ne se gare à sa place attitrée. Abel ôta le casque de Buggles qui vint rapidement se fourrer sur son épaule, avant que le blondinet ne tende la main à la demoiselle pour récupérer le sien. Non pas par crainte que quoi que ce soit n'arrive, mais tout simplement pour qu'elle n'aie rien à porter. « J'espère que vous avez pas trop douillé des secousses, j'ai fait au mieux et ... » Comme s'il venait de réaliser quelque chose, le jeune homme plissa un instant les yeux. « On peut peut-être se tutoyer, en fait, ça fait un peu trop … Enfin trop quoi, maintenant que y'a plus personne autour. » Un petit sourire nerveux avant de l'inviter à le suivre jusqu'à l'ascenseur qui les conduit devant la porte, rapidement ouverte. Un appartement confortable, propre et bien rangé, malgré quelques poils et plumes qui pouvaient traîner à des rares endroits. L'une d'entre elles fut d'ailleurs ramassée avant de la mettre dans la poubelle de la cuisine. « Désolé, je m'attendais à recevoir quelqu'un et j'ai … J'ai un peu eu la flemme de faire le ménage récemment. » Un petit rire avant de fermer la porte et l'inviter jusqu'au salon, ou tout semblait étrangement surdimensionné. « Je … J'ai un peu tout fait pour que ce soit adapté à ma forme de panda, en général je suis toujours avec ce gros cul quand j'suis à la maison. Je sais pas trop comment expliquer ça correctement mais c'est comme si … Comme si je rechargeais mes batteries quoi. J'espère que vous … Que tu seras à l'aise quand même, les poufs sont mortels, si ça te lance pas trop et … Oh, oui. » Qu'il annonça en agitant son doigt fièrement, avant de montrer la sale de bain. « Si tu veux prendre une douche, fais toi plaisir, ou même si tu veux te changer, je peux te filer un jogging et un t-shirt. Ça t'ira sûrement un petit peu grand mais bon, ça sera sûrement un peu plus confortable que l'armure j'pense. Sinon bah … Vodka, direct. »

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Et voilà que le lieutenant continue de parler avec son écureuil, et Arcelia se demande soudainement pourquoi il n’a pas décidé de faire un job en lien avec les animaux, plutôt que… eh bien… ce qu’ils venaient de vivre. « Disons qu’il a des vannes d’ado, des fois, je… enfin, désolé. » Peut-être qu’elle va finir par avoir une tendinite du sourcil, si c’est possible, parce qu’elle est presque inspirée à l’idée de le faire. « J’imagine que c’est pour cette raison que vous vous entendez bien. » Mais elle est presque attendrie face au quotient émotionnel étrange de l’homme avec qui elle a passé les journées ; au fond, elle ne se sent pas trop en décalage. Enfin, ils sont tous les deux pleins de bizarreries quoi.

« J'suis pas sûr de survivre en 1v1 et de toute façon, je… — Avec l’écureuil de votre côté ? Je suis terrorisée. » Un sourire ourle légèrement ses lèvres à cet instant. En réalité, elle n’est vraiment pas certaine de qui pourrait avoir le dessus, et elle n’a pas spécialement envie de faire les calculs. « Arrêtez de vous excusez, aussi, OK ? Dis donc, ça fait beaucoup de choses à arrêter, tente-t-elle d’ironiser. Je peux aussi faire le même speech pour la clope, au besoin. » Tant qu’on y est, hein…

Alors qu’elle grimpe derrière lui sur la moto, la douleur continue de palpiter dans sa cage thoracique. Mais elle est habituée aux blessures, lors de ses entraînements ou des missions, alors elle se contente de prendre une inspiration et prier pour que la vodka arrive vite.

Quand il évoque son intimité, Arcelia est plutôt contente d’avoir la conversation sans qu’ils ne soient l’un vers l’autre, parce qu’elle était pas prête pour un tel niveau de détail. Elle ne sait d’ailleurs pas quoi lui répondre (oh si, certaines personnes aiment bien quand c’est bestial, mais elle croit que ce serait un peu déplacé, elle n’est pas certaine de savoir si c’est un regret de sa part, ou juste une autre information du même genre qu’il balance depuis le début…). Elle n’a de toute façon pas besoin de répondre car il démarre le moteur, et ils s’engouffrent dans la circulation. Ils parviennent finalement chez Abel, et elle lui rend son casque quand il le lui demande, s’inquiétant encore de sa conduite, sur laquelle elle le rassure, et elle acquiesce quant à la possibilité de se tutoyer.

Quand ils arrivent dans l’appartement d’Abel, elle doit bien avouer qu’elle ne s’attendait pas à ce genre de lieu. Évidemment quelques poils ou plumes, mais rien de choquant par rapport à l’animalerie qu’il semble tenir. « Pour être honnête, je m’attendais à bien pire. » Elle n’était pas du genre à s’embarrasser de politesses ou de simagrées qu’elle ne pensait pas. Quand ils débarquent au salon, il lui explique l’origine de la taille des objets. Il repart sur un grand monologue et elle doit presque dire que c’est reposant de ne pas avoir à faire la conversation. Les gens sont toujours à lui poser des questions inintéressantes, et elle n’a pas toujours la patience de faire des ronds de jambe. Au moins avec Abel, c’est plus facile. « C’est gentil mais je vais attendre d’être chez moi pour la douche. Surtout si elle est adaptée au format panda. » À peine un sourire, mais elle ne veut même pas imaginer à quoi ça ressemblerait, un truc pareil. Et elle a surtout peur de retirer son armure glacée, qui semble tenir son corps en place… pour le moment. Et l’idée d’enfiler les vêtements d’un autre – d’un homme – la ramènent à des insécurités auxquelles elle préfère échapper pour le moment. « Elle ne paraît pas confortable, mais mon styliste a fait du bon travail. Je ne dis pas non à la vodka, par contre. » Et pour entériner la demande, elle s’assied finalement dans le canapé ; elle n’est même pas certaine qu’il dégage une odeur ? Elle n’arrive pas à se l’expliquer, ou alors elle a pris un coup sur le pif durant l’assaut, ce qui est fort possible aussi. « Ou ce que tu as. Je suis pas difficile. » Sur ce sujet. Dans pleins d’entre domaines, c’est une autre paire de manches. « Et donc, en dehors du panda, de l’écureuil, et de la poule, il y a d’autres colocataires ? » Histoire qu’elle sursaute pas si elle voit débarquer une girafe dans la baraque.

ft.  @Abel O'Connell
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