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Run boy run [Ether/William]

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TW : propos haineux à l'égard des mutants - meurtre

Quoi de mieux pour chasser du mutant que de se rendre dans l’Underapple et surtout là où les deals ont lieu ? Tout vêtu de noir, son fouet au flanc, des fléchettes de tranquillisants bien planquées sous sa veste, la mine déterminée, William est prêt à en découdre. Il se promène parmi les passants, le regard détaillant chaque comportement. Il cherche celui qui semble chercher du sérum. Il hait ces gens-là au plus haut point. Il pourrait à la limite plaindre les mutants de naissance, qui ne l’ont pas choisi. Mais les gens comme sa mère, ceux qui vendraient leur famille pour un peu de cette immonde drogue, il les exècre au plus haut point.

Il a cette haine qui l’habite, qui se distille dans ses veines à chaque fois qu’il se promène dans la rue, qu’il croise des regards qu’il soupçonne n’être pas qu’humains. Il est suspicieux de tout et tout le monde. Il choisit une cible parmi les attitudes qui lui semblent montrer avec évidence un penchant pour les mutations. Et puis sa haine et sa peur se battent pour savoir qui sera la plus forte. Lorsque c’est décidé et que la haine prend le pas, Will se lance à la chasse, dans le but de compléter l’œuvre sur sa peau.

Ce soir, il a repéré ce grand brun longiligne aux airs fantomatiques. Celui qui semble regarder là où personne ne penserait regarder. Celui qui semble parler à des être invisibles. Lui, il en est sûr, c’est un mutant. Alors il le suit. Il l’observe. Il attend patiemment qu’ils se retrouvent dans un endroit un peu isolé. Il espère que l’autre sera assez stupide pour se laisser attraper dans une ruelle à l’écart. Alors là, il pourra donner libre cours à sa colère et éradiquer un de plus de son espèce. Oh il vérifiera d’abord qu’il s’agit bien d’un mutant, il a énormément de possibilités pour le faire. Puis après, selon son humeur, il prendra son temps… ou non.

Il est à seulement quelques pas, presque à portée de bras. Il peut sentir les effluves de sa peau venir jusqu’à lui. Il est perturbé un peu. Il sent bon. Physiquement, c’est même tout à fait son genre. Peut-être est-ce fait exprès pour essayer de le faire hésiter. Mais il ne l'aura pas aussi facilement. D'autant que dans son cœur, il n'y a plus de place pour quelqu'un d'autre que le propriétaire de la boule de poils blanche.
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TW : propos haineux à l'égard des mutants - meurtre (jvémouriradieu)

Je devrais être content, ma vie reprend peu à peu un semblant de normalité. Ces derniers temps pourtant, l’inquiétude m’étreint le cœur, un peu plus chaque jour. Cette histoire de V² est pire que tous les scénarios catastrophes parfois inventés par mon esprit. L’autre jour, dans ce bar, j’ai bien pensé devenir fou et depuis, il m’arrive d’être moins patient dès lors que des fantômes viennent troubler ma quiétude. Ils m’ont fait suffisamment de mal comme ça. J’estime avoir le droit à mes moments de tranquillité. Depuis peu, en plus, je fais en sorte de ne plus dépendre de produits chimiques aux origines connues ou non pour m’aider. Résultat, je peine de plus en plus à les garder à distance, comme si la fragilité causée par le manque aidait à les attirer.

Ce soir, je suis dans ma chère Under. J’ai envie d’une soirée en solo, sans que la soirée en compagnie de mon ami prenne des tournants sexuels. Je suis donc en route pour le logement que je possède encore là-bas. Un jour, je reviendrai peut-être à temps plein chez nous, mais pas tout de suite. Un spectre tente de me dire quelque chose mais je lui aboie juste de me foutre la paix. Un peu plus de patience et de prudence m’aurait sans doute évité des ennuis. Il m’avertissait de son impression qu’un type semblait me suivre. Absurde. L’information m’est donc passé par-dessus la tête à cause de ça. Ce n’est qu’après, alors que le brouhaha familier laisse place au silence des petites rues que je tend l’oreille. Des pas proches. Trop proches. J’accélère le pas, tourne subitement à droite. Toujours, l’inconnu me talonne et je sens mon cœur battre plus vite dans ma poitrine, signe d’une angoisse grandissante. Un voleur ? Un stalker ? Avec dépit, je constate que je ne trouve pas mon portable dans la poche gauche de mon manteau, où je le place en temps normal. Merde. Merde ! Deux options s’offrent à moi : me retourner et lui demander ce qu’il veut ou… fuir. Le choix est fait malgré moi quand, en tournant au hasard, je me retrouve face à une ruelle étroite, vieille époque, où je ne pourrais pas courir sans tomber.

— Qu’est-ce que vous me voulez ?

Je tente d’avoir l’air menaçant mais le tremolo de la peur trahi mon réel sentiment. L’appréhension. Foutre dieu. Non loin de l’inconnu, un jeune homme commence à prendre forme. Super… encore un type hanté… pile ma veine. Pourtant, je suis étonné quand le spectre me conseille de fuir… et bien entendu, savoir que je suis en danger fait tout l’inverse. Je me fige. Ce mec, il n’a pas l’air là pour déconner.
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TW : propos haineux à l'égard des mutants - meurtre

L’attitude de sa cible change. L’homme se fait proie et l’odeur de crainte se distille dans l’air. La bouche de William se tort dans un rictus satisfait. Il apprécie faire monter la tension. Il aime les voir craindre pour leur vie, les faire souffrir, comme il a souffert. Il ne se précipite pas, il a tout son temps et la rue où le brun essaie de s’échapper mène à une impasse pavée, il le sait. Il le sait parfaitement bien puisque c’est là qu’il voulait le mener.

La proie s’arrête, William continue de marcher tranquillement vers lui, mains dans les poches, jusqu’à se trouver à un mètre. Les légères fluctuations dans la voix du grand brun lui indique qu’il n’est pas rassuré. Tout comme ses pupilles dilatées au fond de ses grands yeux bleus. Il est vraiment beau. Quel dommage qu’il soit mutant.

« Ça dépend de vous. Quelle est votre mutation ? »

Une drôle de façon de commencer la conversation, il va sans dire. Même si William a quelques hypothèses, demander directement permet de s’amuser avec la personne. Va-t-il mentir et accroître plus encore son sentiment de haine à l’encontre de leur espèce ? Il espère presque que oui. Le mensonge se lit facilement sur les visages. Tout comme la haine, la colère et la terreur mêlées se lisent dans les prunelles mordorées de William. Il avait réussi à remettre la terreur au plus loin, pour la transformer en hargne, c’est ce qui lui permettait de rester face à ceux qu’il redoutait le plus.

Il avance d’un pas et attend la réaction de l’autre. Il lui semble que le mutant regarde parfois derrière lui et un long frisson désagréable parcourt l’échine de l’agent. Il lutte pour ne pas laisser son esprit divaguer sur ce qu’il voit réellement. Peut-être qu’il cherche simplement comment s’échapper. Mais, impossible qu’il y parvienne s’il ne sait pas se téléporter. William laisse son expression de chasseur se muer en un sourire carnassier. Il a des tas d’idées pour attraper sa cible, et il a de l’énergie à revendre. Son sang boue du désir de vengeance.

Il avance d’un second pas.
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TW : propos haineux à l'égard des mutants - meurtre (jvémouriradieu)

Un psychopathe. Ce type en face de moi est un malade. Je le verrais bien à la une d’un magazine. Ceux traitant des true crimes. Un tueur en série ou une connerie du genre. Dans sa cave, le sol est sans doute maculé de sang. Au fond, derrière une porte dérobée, des morceaux d’humains sont stockés pour servir de trophées. Dans une malle, il possède sans doute des outils lavés minutieusement après chaque crime. A-t-il un type de victimes ? Les grands bruns perdus dans la vie ? Les personnes dans l’attente de la mort, car trop terrifiés pour s’ôter la vie eux-mêmes ? Je pense que les gens comme moi ont une sorte d’aura sombre autour de leurs corps physiques.

Les théories sont légions et soudain, son ‘type’ est évident. Il me demande ma mutation. L’affirmation est si forte qu’il est impossible de croire qu’il doute ou qu’il lance ça par hasard. Il sait que je suis mutant. Il ne doute pas. Il est beau. Est-ce l’Ange de la Mort enfin venu me cueillir ? Si c’est ça, je crois pouvoir l’accueillir à bras ouverts. Il s’est foiré en me filant cette mutation, et son job serait d’au moins me permettre de trouver le repos éternel. Wow. Mon esprit est vraiment une place très sombre… ça me ferait presque peur. Presque. Voilà longtemps que j’ai fait la paix avec la brièveté de nos existences. En plus, je sais que je passerai directement à l’étape suivante. Pas de fantôme, une âme prête à rencontrer les autres et, pourquoi pas, servir de guide aux vivants. La terreur m’habite encore. La quiétude trottine pourtant vers l’avant de mon esprit. Si c’est la fin, la mienne, so be it. Mon instinct de survie est, comme qui dirait, une espèce disparue de la surface de la Terre.

— Je ne crois pas que…

Je me stoppe. L’esprit derrière lui me demande de ne pas finir cette phrase. De dire la vérité sans détour, au lieu de provoquer… William ? Un beau prénom. Ses porteurs ont souvent une grande volonté… ouais… si ma mort peut être plus rapide, moins douloureuse… je signe. Les bras serrés sur mon torse, geste de protection inutile, je soupire et répond.

— Le genre qui vous rend dingue. Le genre qui me donne envie de hurler sur ceux qui jalousent le fait que je sois né comme ça. Ça vous va comme réponse, William ?

Les guetteurs de V² ou de n’importe quel sérum en fait, je les déteste. S’il en existait un pour me rendre normal, je le prendrais sans hésiter. Mais non. On sait dépenser de l’argent pour créer l’Humain du futur, pas pour le renvoyer dans le passé et sauver ce qui existe encore de sa santé mentale.

Instinctivement, je recule quand il approche d’un pas supplémentaire. Si l’esprit est prêt à mourir, le corps lui… disons qu’il ne semble pas du même avis que moi. Il veut rester. Le cœur veut battre et le cerveau exister.

— J’vois les morts. Ceux qui sont restés. Comme votre frère.

Je ne devrais pas dire ça. Ces mots peuvent – et vont sans doute – provoquer la rage de l’homme debout face à moi. J’dois être maso, ou vouloir quitter cette terre dans la douleur. En tout cas, je le pense. J’le pense surtout aux mots qui finissent par quitter mes lèvres.

— J’suis désolé, que vot’ frère ait payé le prix de votre haine. Sincèrement.
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TW : propos haineux à l'égard des mutants - meurtre

Le corps tendu, prêt à bondir en cas de besoin, William observe chaque mouvement de sa cible. L’homme semble continuellement regarder derrière le chasseur et ce dernier en est malgré lui perturbé. On croirait qu’il n’est pas seul. Sa première réponse s’étiole et le rictus de William devient mauvais. Que va-t-il trouver comme excuse ? Mais finalement, il referme ses bras sur lui dans un ultime geste de protection.

Ses paroles s’immiscent dans l’esprit du militaire, il y a de la souffrance derrière cette description, il y a une douleur qui percute William qu’il le veuille ou non, qui chatouille son semblant d’humanité. Ça aurait pu être salvateur pour le grand brun. Ça aurait pu. La peur qu’engendre l’utilisation de son prénom provoque un réflexe offensif chez l’interpellé.

« Comment vous conn...qu’importe. Ça ne changera rien. »

Il s’avance d’un pas, l’autre recule, William sent le pouvoir de la domination le gagner. Il reprend contenance, sa haine et la froideur de ses projets reviennent l’envahir. Mais c’est sans compter sur les paroles de l’homme. Il sait beaucoup trop de choses sur lui alors qu’ils ne se connaissent pas.

« Mon frère ? »

Un éclair de crainte, d’espoir et de tristesse passent dans les prunelles mordorées de William en plongeant dans les océans qui le fixent. Mais le chagrin de la perte revient comme un ouragan. Rien, ne peut ramener un mort à la vie. Rien. Le chasseur vrille. Son regard perd en humanité derrière sa lueur de rage. Il réduit en quelques pas la distance entre eux. Brutalement, il le plaque au mur, son avant bras contre la gorge du brun. Son visage près du sien, il gronde avec hargne.

« Tu mens ! Je t’interdis de parler de mon frère, vermine ! Vous les mutants vous tuez quand bon vous semble. Je vois pas pourquoi je ferais pas pareil. »

Faisant pression contre la gorge du brun d’un bras, l’autre appuyait contre son son foie de la poignée dure et métallique de son fouet. On pourrait croire qu’il le menace d’une arme à feu, mais en réalité, il n’en a pas besoin. Il ne pense plus qu’à la manière dont il va lui retirer son dernier souffle.
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