Pas de deux | Esteban

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Date à définir,   @Esteban Castillo  TW : mention deuil | T'avais besoin de souffler un coup .. Tu avais pris congé de quelques jours à l'université pour te consacrer sur la confection d'une arme qui te donnait du fil à retordre. La matière principale, son métal ; élément habituel de tes créations réagissait mal à d'autres et ça te frustrait grandement. Depuis que tu as quitté Cerber, tu as le sentiment d'être à la traine sur les nouvelles technologies. Et pourtant, tu en découvres un peu chaque jour, de part tes longues recherches mais aujourd'hui tout coince alors, avant de faire exploser les lieux, tu mets tout en pause. Gout amer d'échec pulsant dans le gosier et c'est à ce moment-là, que tu décides de changer la donne. Tu passes chez toi, pour te changer, te drapant d'un costume noir ; t'as plus besoin de réfléchir tout est identique à présent dans ton dressing. Et ça te retire de longues questions. Tu te fais violence pour discuter avec ton voisin, désireux de t'informer sur le nombre de chats venant faire leur nid dans l'immeuble .. Ce dont tu t'en carres farouchement tant que les lesdites bestioles n'empiètent pas sur ton territoire. On tente déjà de t'en refourguer un, tu vas pas jouer les bons samaritains une seconde fois non plus. C'est à pieds que tu files dans ce bar, tu salues les visages familiers avant de t'accouder, seul au comptoir. Tes lippes se mouvent seulement pour remercier le serveur ayant retenu tes habitudes. Tu n'aimes pas être chamboulé. Les rituels te rassurent alors, il n'est pas difficile - que tu penses - de retenir ce que tu bois. Au fil des minutes, c'est dans ton esprit que tu t'emmures, oubliant les bruits qui t'entourent. Tu oses vagabonder vers les fantômes composant ta femme et ta fille. Rare moment que tu t'autorises quand tu te sens acculé par le quotidien. L'espoir d'y trouver la force de te lever chaque matin.
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Les habitudes ont la vie dure. Esteban aime en garder certaines. Comme faisant partie de sa personnalité intégralement. Son éternel footing, matin ou soir selon la journée. Ses longues heures aux fourneaux plus pour les autres que lui même. Les nuits où il découche. Besoin du bruit, besoin de vie.
Il aime cet endroit pour la musique, l'ambiance et le fait que la plupart des clients sont des habitués. Les visages sont connus, communs et il se sent plus à l'aise au milieu d'une foule qui n'est pas totalement anonyme. Aucun nom sur ces têtes, rien qui ne puisse les identifier, mais des habitudes. Des tenues, des postures, tous ces éléments familiers. Il s'autorise à baisser sa garde, relâcher la pression dans ses épaules, laisse l'image d'un homme assuré s'effacer. Esteban devient transparent ainsi, les regards coulent sur lui sans s'attarder. Il aime cet oubli, il est bien mieux ici. Il a toujours été mieux dans l'ombre, quand il était de l'autre coté du canon. La doigt sur la gâchette. Il retient sa respiration, encore, parfois. Il compte jusqu'à trois. Il revoit des images. Il est hanté, comme nombreux l'ont été avant lui. Il en a besoin pourtant, de l'adrénaline, de servir. Comme un bon chien. Son pays, ses supérieurs, peu importe qui donne les ordres. Il obéît.
Parmi tous ces gens, il reconnait un autre client qui est assis prêt de lui. Esteban sourit, caché derrière la paume de sa paume sur laquelle sa tête repose. Ce soir, désinhibé, il est tenté de faire le premier pas. A la recherche de contact, de mots échangés. Il n'a pas totalement envie d'être dans les ténèbres.
« Je vous vois souvent. Esteban s'agrippe à son verre. Adresser la parole à un inconnu, ça, ça ne lui ressemble pas. Pardon, je ne veux pas déranger, je veux dire... Il cherche ses mots, sont verre glisse dans ses paumes moites et il le retient entre ses deux mains pour ne pas qu'il tombe. Je veux dire. C'est drôle, quand même. Je me suis habitué à vous voir. J'espère que vous allez bien. » Parce qu'il y a une noirceur dans ses yeux toute particulière qui fait écho à ce qu'il a pu lire dans le regards d'autres hommes. Intriguant et criante d'une vérité douloureuse qui tente d'être noyée dans la boisson. Pourtant la consommation est contrôlée, et il est bien habillé, comme s'il sortait d'un bureau, qu'il travaillait pour une de ces grandes corporations qui les domineront toujours. Et pour quoi il passe lui encore ? Encore en jean, basket et avec un sweat à capuche. On dirait qu'il s'est habillé comme s'il avait au lycée. En train de l'importuner. Sans doute.
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Tu pivotes vers la voix qui t'offre un constat sur tes habitudes et doucement un timide sourire s'esquisse sur ton visage. Tu ne sais pas trop quoi faire de cette information mais il faut croire que tu n'es pas si invisible que tu ne le pensais. Tu reprends une attitude un peu plus ouverte à la discussion, les épaules se redressent, le corps se tient plus droit, la prestance revient lentement. Ca te surprend comme propos mais visiblement l'homme avait besoin de t'en faire part, alors tu te tournes vers lui, pour en savoir davantage sur lui à ton tour. T'es pas du genre à vouloir étoffer ton carnet d'adresse mais il existe toujours des exceptions et puis ce client a fait l'effort de faire le premier pas alors tu as à cœur de lui rendre la pareille. - Je vais .. Tu ne peux pas dire bien ou mal ; t'es juste là, jour après jour. Tu sais pas si tu aurais dû mentir mais tant pis, les mots t'ont échappé. - Et vous, humeur sociable ? Une habitude ou une première ? Tu lèves l'index demandant une bouteille et deux shots, te rapprochant de cet ephémère ami du soir. Tu verses le liquide avant de pousser le second shot, puis lever le tiens. - A la votre ! Et tu le bois cul sec. - Que faites vous dans la Vie ?
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cw : consommation d'alcool

« Une première. » Entre la chaleur, les effluves d'alcool et la fatigue, des rougeurs investissent ses joues et son nez, témoins de son embarras. Comme un gosse prit la main dans le sac en train de voler des bonbons, ou quelque chose comme ça. Il repose son verre avant de le briser par nervosité et trahir sa nature. Il se retient de préciser qu'il n'essaye pas de faire du rentre dedans, si c'est ce qui peut inquiéter son interlocuteur.
Finalement, l'autre se prête au jeu et lui fait l'immense honneur de ne pas l'ignorer ou changer de place. Esteban fixe avec intensité la bouteille commandée, l'observe verser son contenu dans des verres à shot et sans trembler se saisit du sien. La brûlure est réconfortante. Comment il en est arrivé là ?

Qu'est qu'il fait de sa vie ?
Comment ça ?
Rien.
Il joue les héros.

Un truc que son père lui a dit. Qu'il n'avait pas besoin de jouer les héros, qu'il était assez, qu'il n'avait rien à prouver aux autres. C'est faux. Esteban a l'impression qu'il doit rendre des comptes à tout le monde et justifier son existence. Il arrête des criminels, il fait en sorte d'éviter des catastrophes. Flic, mais en pire. Flic mais il peut aisément briser un homme en deux. « Sur le papier j'essaye de protéger les gens des autres, et parfois d'eux même. » Du moins, il essaye. « Vous ? Si ce n'est pas indiscret ? il retourne la question poliment. Merci pour les shots. On partagera la note. »  
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CW - consommation d'alcool

Quand l'homme te répond que c'est tout nouveau pour lui, tu le regardes à deux fois, signe de ton étonnement. Lui qui parait à son aise, tu n'aurais pas été surpris qu'il t'avoue que c'est régulier. Comme quoi les apparences peuvent être grandement trompeuses. Rictus qui se fait, en guise de sourire, tu hoches lentement la tête, gage d'une forme de respect à son encontre. - Je n'aurais jamais pu avoues-tu. En vrai si. Mais il y a longtemps, une époque devenue fantôme. Synonyme d'un douloureux passé, que tu tentes vainement de ne plus ressentir. Non maintenant, tu es fermé la majorité du temps, et tu occultes ton environnement dès que tu le peux. Faut croire que ce soir, l'envie de te mêler aux autres - avec parcimonie - est subtilement présente. Et tu vas en profiter en sa compagnie, redevenant possiblement un simple visage quelconque pour lui demain. Et peut-être aussi pour toi. Quoi que, ce genre de rencontres, tu ne les oublies pas car tu peux les compter sur les doigts de ta main depuis ton changement de quotidien. Terne et monotone. Les éclats comme en ce moment, se font rares ou peu de fois de ton initiative. Tu comptes boire pour te dérider et inscrire ton partenaire dans un coin de ta mémoire, mettant mentalement une croix sur le calendrier des exceptions. Premier trinque d'une éventuelle série et tu reposes le verre vide, qui ne l'est plus, bien longtemps. Tu fronces le regard, tout en fixant ton shot, cherchant son métier avec davantage de précisions mais tu préfères laisser tomber. On a dit du bon temps, pas d'être sur ses gardes. Enfin, tu relâches pas la pression totalement mais tu veux pas creuser et le mettre dans l'embarras. - Et en pratique, ça donne quoi ? Sauver les vieux gars comme moi de l'ennui ? Tu n'as pas pu t'empêcher, la curiosité ce défaut. - Je vous charrie, vous en faite pas que tu te sens d'obliger de rajouter. Tu ne veux pas le contrarier alors qu'il a osé faire le premier pas vers toi. - Quant à moi, je tente de montrer aux jeunes comment devenir les Roi de ce monde. Pas évident tous les jours. T'aimes proposer cette description de ton métier. - Mais surtout leur inculquer le gout de tout remettre en questions. Et nous épargner de finir dans un fossé. Ta langue se délie et pour l'encourager, tu remplis ton gosier d'ivresse. - Pourquoi ce besoin de protéger ? Cette fois, tu as envie de savoir car ce n'est pas commun non plus.
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Esteban rit avec sincérité à la boutade. C'est vrai que dit comme ça, sauver les gens, ça peut évoquer tout et n'importe quoi. Il y a des sauvetages spectaculaires et d'autres plus subtils, intimes et silencieux. Une main tendue, un repas offert. Ils ne se font pas en grandes pompes, font quelques fois la une de journaux. Quand il est nécessaire de sortir du sensationnel et disperser quelques miettes d'humanité.
Esteban sert le bien commun, celui que l'Amérique met en avant dans ses films grands budgets - et du budget, ses équipes en ont. Esteban a combattu pour le drapeau, il aurait pu mourir pour lui. Il combat ses propres démons au quotidien. En fait, il a besoin de se battre, c'est dans ses gênes.
Rébellion perpétuelle.

« Pas de soucis. En pratique je défends la veuve et l'orphelin, mais je ne suis pas fier de tout ce que mon uniforme représente. Esteban contemple son verre avant de n'en faire qu'une gorgée. Une grimace sur les lèvres et la brulure familière. Il touche du bout du doigt cette impulsion qu'ont de nombreux agents désabusés. Besoin d'oublier, besoin de noyer ses pensées, besoin de s'envelopper de ténèbres familières. Il pense que c'est un vieux réflexe humain. Besoin de compagnie, besoin des autres.
Esteban croit souvent qu'il veut être seul.
Mais ce n'est pas exactement ça.
Il est persuadé que personne ne veut ce genre de solitude.

« Vous êtes un héros alors. Esteban ricane, l'oeil scintillant. Je sais que l'optimisme n'est pas à la mode, mais j'aime ce monde. Je crois que grâce à des gens comme vous nous apprendrons de nouveau à nous aimer. Il refuse de croire que l'humanité courre à sa perte. L'ancien doit mourir, évidemment, ce n'est pas simple tous les jours de faire partie de ce qui va disparaître. Cela demande de faire face à sa propre mortalité. Mourir une fois aide à prendre conscience que chaque seconde est précieuse. « Ce n'était pas une évidence. Je me suis enrôlé pour défier mes pères. J'ai continué pour me battre à la place de ceux qui ne le peuvent pas, ou ne le veulent pas. Quelqu'un doit bien le faire. Il demande nouveaux shots. La nuit commence juste. On a tous un déclic ou quelque chose au fond de nous contre quoi on ne peut lutter, qui nous anime ? Pas vrai ? »
Exister, être en vie est une expérience parsemée de morts et renaissance. Vivre c'est mourir.
C'est incroyable.
C'est magique.
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L'amour entre nous qu'évoque ton partenaire de verre te surprend. On en avait des verbes concernant ton métier. Mais s'aimer.. C'est nouveau. Mentalement, tu le rajoutes à la liste des descriptions. Toi qui est pour le chaos dans les rues, c'est assez paradoxale que la partie amenée à côtoyer la lumière puisse déclencher un tel sentiment. Pour vrai, ça t'échappe un petit peu mais tu n'insistes pas. D'autant que l'homme à tes côtés venait d'instiller de la curiosité à son égard.

Tu te considères surtout comme un charlatan. Tu dictes des manières d'agir de façon diplomate aux juvéniles alors que dans les entrailles de votre ville, tu œuvres insidieusement et pas comme tu le conseillerais ouvertement. Mais tu ne peux pas dire ça. - Héros. S'aimer. En voilà des mots qui me sont étrangers. L'ivresse t'amène à la confession. - Surtout le second que tu chuchotes, fixant le fond de ton verre. La compagnie d'une autre âme dans ton quotidien t'estime ne plus en mériter. Mais parfois, quand la lucidité dans l'alcool se révèle, un bout de ton âme voudrait embraser le rythme d'une autre personne. Mais ô grand jamais, tu l'avoueras de vive voix ; plutôt mourir.  - Lâcheté que tu poursuis sans détailler .. C'est plutôt ainsi que tu te caractérises. Hypocrite et lâche.

Toi qui n'a même pas su protéger ta famille alors être un héros ... Tu finis par rire. - Vous êtes détonant que tu lâches dans un demi sourire. Pas grand chose t'anime .. Rien de sain en tout cas. Tu liquides le shoot suivant .. Tu es d'humeur loquace .. activité que tu n'assumeras pas au matin. - La justice est ma lutte que tu lances durement, le torse se bombant instinctivement. - L'équité pour toutes les strates de notre société. Tu serres les poings avant d'avoir une bulle de lucidité .. Se taire et ne pas révéler la face sombre, la véritable .. Celle que tu es.

Remettre la balle dans l'autre camp, tu pivotes face à ton compagnon d'infortune, arborant un sourire d'un autre univers, celui d'une factice insouciance. - Et vous, qu'est-ce qui vous anime ? L'amour ? L'héroïsme ? Vous luttez contre quoi d'autres ?
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L'inconnu l'ignore, mais il frappe et vise tellement juste qu'Esteban a l'impression qu'il pourrait mourir sur place sous l'impact. Un coup droit au coeur. S'aimer. Il regrette le temps où il n'avait pas conscience de son propre corps, de ses capacités, quand il n'était pas question de remettre son identité en cause. Il a vécu la plus heureuse des enfances puis à partir de l'adolescente ça a été une longue descente aux enfers, littéralement, jusqu'à réaliser que l'enfer ce n'est pas les autres ; c'est lui. Du moins, c'est comme ça qu'il se perçoit, tout en sachant que ce n'est pas vrai. Il est loin d'ignorer la peine dans le regard de son frère. Son ainé à tout fait, à mettre prit du V pour que Esteban apprenne à s'accepter.
C'est impossible.
Il se trainera ce boulet au pied, sans doute pour toujours. Au moins quand il chasse il oublie tout. Il a besoin de se sentir vivant, utile, il a besoin de cette violence, il le sent, il le sait. Il s'en nourrit. « Je vois ce que vous voulez dire... Il acquiesce seulement, la main qui se resserre autour du verre et celui se brise, naturellement. Esteban peste et s'excuse auprès du barman.  « Je vais en reprendre un, je vous rembourse l'autre également. » Étant donné qu'il s'agit de son troisième, le serveur le regarde de travers - il doit penser qu'il a trop bu - et accepte sans broncher son paiement. C'est autre chose.
Sa mutation.

Esteban hausse les épaules. Il est... Il ne sait pas comment il se définirait. (Pas à sa place, un monstre). Quand il porte l'uniforme il n'a pas le droit de penser de telles choses - il ferait un très mauvais chef s'il doutait à chaque seconde ses choix - et si il était un mauvais chef, tiens ?
Toutes ces émotions et ces pensées, il les garde à l'intérieur. C'est la première leçon qu'on apprend dans le milieu.
« La réponse honorable serait de dire que ma cause c'est l'équilibre et la sécurité de tous. La plus honnête serait d'admettre que j'ai besoin de satisfaire quelque chose en moi... et c'est ce qui me sauve. Peut-être que l'autre soit ce que ça veut dire. « Parfois on fait les bonnes choses pour les mauvaises raisons et c'est sans doute un peu mon cas. Nous sommes imparfaits et humains. Ou presque. Je lutte contre moi même... Il avoue timidement, sans oser croiser le regard du bel inconnu. Votre lutte à vous est très louable, je défends les mêmes intérêts comme je peux avec la loi derrière moi. Et pourtant voyez vous, quand je me regarde dans un miroir, je me déteste. » Heureusement qu'il a suffisamment bu pour ne pas regretter ses paroles. Il n'y a plus de filtre et c'est tant mieux.
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Cette description de lui raisonne douloureusement en toi. Surtout la dernière phrase.. Comme une enclume qui écrase toute possibilité d'espérer changer la donne. Tu hoches lentement la tête, digérer cette révélation. Tu n'es pas le seul à vouloir faire preuve de transparence face à un inconnu. Tu soupires, sans identifier la raison. Tu préfères avaler ton shoot et en redemander aussi un autre. Tu ne commentes pas celui brisé.. Ca te surprend mais tu ne veux pas le mettre mal à l'aise. - Peut-on dire que vous agissez par égoïsme mais ça bénéfice à la population ? N'est-ce pas la définition de l'altruisme ? Pas vraiment mais on vit dans un monde où chacun tire la couverture sur soi et fait passer ces actes comme salutaires et pire obligatoires. Une farce ambulante que les Nantis imposent et les minorités subissent. C'est en tout cas, ta vision que tu as choisi pour agir dans l'ombre. T'es peut-être pas légitime - et tu en as que foutre - mais tu refuses de rester les bras croisés. Tu bouillonnes chaque fois que tu t'enfonces dans l'UA. - Si vous arrêtez, que se passe-t-il ? Tu aimes l'analyse qu'il dépeint, ça chatouille ton égo et ton mal-être mais il est tristement dans le vrai alors tu veux pousser davantage.
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Discuter de ces choses avec un parfait inconnu est une expérience particulière, qui n'est pas désagréable maintenant que tout est cotonneux. Merci l'alcool de délier sa langue trop timide, de retirer toutes ces barrières dans son esprit pour le laisser s'ouvrir au monde sans avoir peur d'être jugé. L'armée lui a fait autant de bien que de mal. Esteban voulait être libre et s'est retrouvé emprisonné dans d'autres biais. Dans un schéma ou sa nature profonde est au mieux honteuse, au pire monstrueuse. Il était plus sympa quand il avait dix-sept ans... « Si j'arrête ? Esteban n'a jamais songé aux conséquences s'il arrêtait. Il y a toujours possibilité de recommencer sa vie et choisir une autre branche. Il peut aider des gens sans forcément servir sous le drapeau. Il peut choisir un autre chemin, il peut suivre Pasqual sur d'autres routes et faire le tour du monde. Seulement, c'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il est. Il n'a jamais pu arrêter, même après l'accident... Il est accroc. A la douleur, l'adrénaline et sa propre haine. « Si je m'arrête, d'autres feront ce que je fais à ma place. Le monde ne cessera pas de tourner et ma vie sera différence... Il soupire, presque le sourire au lèvre. « C'est à la fois terrible de se dire que notre passage sur terre, en plus d'être éphémère, n'a pas de grande conséquence.
Il y a des gens que l'oubli terrifie, que la mort paralyse. L'idée même de disparaître, n'être qu'un souvenir puis finalement, cesser complètement d'exister. La vie persiste tant que l'on a quelqu'un pour parler de nous. Pour se souvenir, pour raconter. Puis doucement, même ces échos s'affaiblissent, jusqu'au grand silence. Et à la fois... je trouve ça apaisant. Ne pas être obligé de porter le poids du monde sur ses épaules. Si je décide de le retirer, je réalise que je veux juste... être tranquille. » Car c'est aussi réaliser qu'il est futile de s'imposer des responsabilités disproportionnées.
Puisqu'on ne reste qu'un temps et qu'il y aura quelqu'un pour reprendre le flambeau, défaire et refaire ce qu'on a crée. Pourquoi se prend autant la tête ? Pourquoi se mettre autant de pression ?
La finalité est la même. Rares sont les gens qui peuvent se vanter d'avoir changé le cours de l'histoire à eux seuls...
Pas toujours pour de bonnes raisons...
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