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Healing's not that easy [PV James]

Finley Crosby
Blue Blood
Finley Crosby
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : Healing's not that easy [PV James] B89a53c5b93fb587331fb9dea45b1fd1fcc62c6c
Alias : Finn - The Projector - Fizzle le Clown
Genre : Il, homme cisgenre.
Age : 37 ans
Dollars : 350
Statut : Célibataire
Occupation : Ex-Clown, acteur récurrent de l'Icarus Cinematic Universe
Habitation : Appartement dans Solaris
Déchirures : <e1>Mutation :</e1>
Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
Pseudo : Innie
Comptes : Hugh Reid & Tobias Grant & Algernon Carter & Shanti Bhatt & Gideon Glassmann & Piper Craven & Harry Hale & Kuuno Youngren & Gale Hati
Genre IRL : Elle - Femme cisgenre
Messages : 91
Date d'inscription : 14/01/2023
FC : Robert Sheehan
Crédits : Innie (avatar) - lizziegifs (gif)
Thèmes abordés : PTSD, Incendie, douleurs chroniques

Healing's not that easy

Faith grimaça, retenant un gémissement, tandis qu'elle appliquait comme elle le pouvait du désinfectant sur son triceps droit, l'estafilade s'y étant ouverte exactement au moment où Faith l'avait prévu. Tout allait bien. Faith était solide, et elle était en lieu sûr pour pouvoir se soigner correctement. Rien de dramatique.

Outre sa blessure au niveau de l'arrière-bras, Faith devait encore panser une plaie le long de sa jambe droite, et de petites coupures superficielles ici et là. Leur dernière intervention avait nécessité la présence de la Rescue Team, le mutant qu'ils devaient appréhender disposant d'un pouvoir ayant le potentiel de causer de véritables dommages urbains, ainsi que des pertes humaines.

Faith avait fait de son mieux pour employer sagement son pouvoir, priorisant de mettre les civils à l'abri, se tenant également à disposition de son équipe pour une guérison express si nécessaire. Toutes ces blessures accumulées, la jeune fille s'était refusée de les transmettre. Il lui aurait fallu pouvoir s'approcher de sa cible pour ce faire, le mutant qu'ils cherchaient à appréhender, et cela lui avait été impossible, pas sans risquer de mettre inutilement des vies en danger.

Les donner à quelqu'un d'autre ? Des innocents ? Des collègues ? Impossible ne serait-ce que d'y songer. Faith avait donc fait bonne figure, restant en mission et en mouvement jusqu'à ce que le mutant soit appréhendé. Leur objectif achevé, les civils évacués et entre de bonnes mains, l'agente était retournée au QG, droit vers la clinique.

Elle aurait pu demander à être prise en charge, mais Faith ne voulait pas risquer qu'on lui demande de prendre congé. Ce n'était rien. Elle avait subi bien pire que ces estafilades. La jeune femme était solide. Et on pourrait avoir encore besoin d'elle plus tard. Faith s'était donc emparée d'une trousse de soins, avant de s'isoler dans les vestiaires pour s'occuper de ses blessures.

Ces dernières s'étaient ouvertes sur le chemin, et Faith avait laissé derrière elle quelques traces ensanglantées, dont elle n'avait pas encore eu le temps de se préoccuper. D'abord, se rafistoler. Ensuite, elle verrait pour le ménage. Hors de question de laisser qui que ce soit d'autre nettoyer son désordre...

Faith était droitière, et sa blessure ne l'aidait donc guère dans sa tâche. Une fois l'estafilade désinfectée, la jeune femme avait tenté de la panser, mais elle n'était pas parvenue à serrer le bandage autant qu'elle aurait dû le faire. Une négligence de sa part qu'elle paya lorsqu'une personne familière fit soudainement son entrée dans le vestiaire, ayant probablement pu la suivre à la trace...

Face à James Pierce, les réflexes ancrés de Faith prirent le dessus sur le reste, et l'agente se lança dans un salut militaire, un "Chef !" clamé avec une énergie presque naïve, un salut qu'elle ne tarda pas à regretter. Son exclamation laissa place à un gémissement endolori, et Faith abaissa le bras, le bandage se défaisant dans la brusquerie du mouvement.

Le regard de l'agente alla du bandage au chef d'équipe de l'Elimination Squad, consciente du triste spectacle qu'elle donnait à voir. Elle récupéra le bandage du bout des doigts, s'efforçant tant bien que mal de le remettre en place correctement :

"Ce ne sont que des égratignures, Chef. Je vous assure que je n'ai pas pris de risques inconsidérés."

Faith se refusait d'avoir l'air faible devant Caïn. Elle respectait profondément l'homme, comme s'il avait été le chef de sa propre équipe, et s'efforçait autant que faire se peut de ne pas lui laisser entrevoir ses failles. Une fierté terriblement mal placée, elle en était parfaitement consciente.
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Healing’s not that easy

Faith & James

◊ ◊ ◊



Assied derrière son bureau, James se massait la tempe d’une main tandis que ses yeux parcouraient les lignes du dernier rapport de mission fraîchement écrit. Sa main droite pianotait doucement sur le clavier de son ordinateur pour ajouter ou modifier certains détails. L’arrestation du mutant, c’était globalement bien passé, pas de morts à déplorer, quelques blessés pris en charge par la Rescue Team, mais compte tenu du pouvoir dévastateur du mutant, James ne pouvait que se réjouir d’un tel résultat.

Ses modifications au rapport achevées, il l’envoya à son supérieur et s’étira longuement contre sa chaise tout en lâchant un soupir, la fin de journée touchait quasiment à sa fin et l’envie d’aller évacuer la pression de la journée s’insinua doucement dans son esprit. Il jeta un coup d’œil à sa montre et hésita un instant sur ce qu’il allait faire, une séance de footing semblait être l’idéal pour ce soir, mais il ne voulait pas s’aventurer à courir en ville, au milieu des voitures et des rejets des pots d’échappement, tout cela était loin d’être agréable pour des poumons en pleine action. Tant pis, il irait sur le tapis de course présent dans le bâtiment de CERBER, même s’il préférait courir au grand air.

La foulée, régulière, jusque-là, commença à diminuer légèrement en intensité lorsque le Californien atteint son objectif des 7 kilomètres qu’il s'était fixé. Il n’avait pas souhaité faire un footing trop long, ni trop rapide, bien que son temps était loin d’être mauvais. Mais il n’était pas là pour gagner une course, seulement pour se détendre. Évacuer les tensions que l’arrestation avait pût avoir sur son corps et son esprit. Le tapis se stoppa finalement complètement et James attrapa sa bouteille d’eau, la vidant de moitié avant de se diriger vers les vestiaires afin de prendre une douche et de se changer pour rentrer chez lui.

Son regard noisette fut rapidement attiré par des traces de sang par terre, intrigué, il s’agenouilla et constata du bout des doigts qu’il n’était pas encore tout à fait sec, il fronça les sourcils et décida de suivre la trace de l’hémoglobine qui l’emmena tout droit vers les vestiaires. James ouvrit la porte et son regard se posa sur Faith, jeune mutante avec un pouvoir plus qu’utile pour servir au mieux la Rescue Team. Jeune femme qu’il avait accepté sur le terrain malgré son passé tout en gardant un œil protecteur sur elle. Il entendit à peine son « chef » clamé avec respect pour retenir uniquement le gémissement qui s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle le salua. Les iris de James se posèrent sur le bandage qui se détachait de son bras blessé, alors comme ça, elle n’avait pas eu l’occasion de transférer ses blessures ? Et au lieu de venir voir ses collègues, de prévenir ses supérieurs, elle avait décidé de ne rien dire et de se soigner toute seule.

Tandis que Faith lui assurait que ce n’était que des égratignures, James lui tourna le dos pour se laver les mains tout en poussant un léger soupir résigné. C’était décidément une tête de mule de n’avoir rien dit, il ne l’aurait certainement pas mis au repos pour quelques égratignures. Une fois ses mains propres, il se retourna et s’approcha d’elle, la forçant à s’asseoir sur le banc. « Fais-moi voir ça » dit-il en attrapant le bandage qui ne tenait toujours pas en place. « Je suppose que tu as désinfecté la plaie » Marmonna-t-il en avisant le désinfectant non loin. « Je vais t’aider à faire ton bandage, ça sera plus facile qu’à une seule main, tête de linotte » Si son ton était sérieux, son regard pétillait de malice, car il savait pertinemment qu’à sa place, il aurait fait la même chose. Son regard se posa ensuite sur sa jambe blessée et il haussa un sourcil « Je vois que ton bras n’est pas la seule partie de ton corps qui est en mauvais état. Tu m’expliques pourquoi tu n’es pas allée te faire soigner au lieu de t’entêter à faire ça seule ? » Il posa sur elle un regard mi-sévère, mi-pétillant. Il savait très bien pourquoi et ne pouvait qu'apprécier cette force d’esprit, même si, parfois, il fallait accepter le repos proposé. « Fais-moi voir tes autres blessures, je vais t’aider à panser tout ça, et c’est un ordre. Peut-être que je n’en toucherais pas un mot à ton chef d’équipe comme ça. » Il savait très bien lui-même qu’il ne dirait rien au chef de la mutante, ses blessures n’étaient pas graves et n’obligeaient en rien à un repos forcé, mais son côté protecteur envers elle avait prit le dessus, peut-être que ça lui servira de leçon la prochaine fois et qu’elle viendra le voir directement au lieu de se cacher dans les vestiaires. « Et, de toi à moi… Il y a quand même plus discret comme planque que les vestiaires pour se soigner » Un sourire en coin s’afficha sur les lèvres de l’altéré tandis qu’il attrapait le désinfectant et quelques compresses, paré à s’occuper de la jambe droite de la jeune femme.

(c) oxymort

Finley Crosby
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Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
Pseudo : Innie
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Healing's not that easy

La fierté de Faith laissa rapidement place à une certaine anxiété, tandis que James lui tournait le dos pour pouvoir se laver les mains. Elle avait espéré que personne ne serait témoin de cet instant de faiblesse. Qu'elle pourrait cacher les blessures derrière les bandages, prétendre que tout allait bien, ne pas laisser entrevoir les conséquences de son pouvoir. Faith voulait croire qu'elle avait agi raisonnablement, qu'elle avait fait un usage réfléchi de son don sur le terrain, y compris en refusant d'imposer ses blessures à qui que ce soit, mais elle ne pouvait s'empêcher de douter.

Faith ne résista pas un instant lorsque James Pierce la poussa à se rasseoir sur le banc, et lui tendit son bras dès qu'il lui demanda de le faire, réflexes ancrés dans sa chair depuis de longues, longues années. Obéir à l'autorité. Ne pas protester. Se soumettre à la hiérarchie et ses attentes. Ce qu'elle n'avait pas fait en tentant de se guérir seule, au lieu de se rendre à la clinique et de confier cela aux médecins qui y œuvraient.

Faith se mordit la lèvre inférieure, hochant la tête lorsque James lui demanda si elle avait désinfecté ses plaies. Evidemment. Elle était peut-être têtue, et parfois un peu inconsciente, mais elle ne négligeait jamais les principes les plus basiques des premiers soins. C'était à cela qu'elle avait été formée. Elle recueillit le surnom de "tête de linotte" avec une légère grimace, sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas le détromper à ce sujet. Elle ne put s'empêcher toutefois d'ajouter, le regard un peu lointain, souvenirs remontant à la surface :

"Je l'ai déjà fait sur le terrain, Chef. Me débrouiller avec un seul bras. J'ai supposé que je pouvais le refaire, dans des circonstances plus favorables."

Mais Faith n'était pas ambidextre, et, si elle avait réussi à assurer avec son seul bras droit sur le terrain, en faire de même avec son bras gauche n'était pas aussi aisé. Son bandage détaché en était définitivement la preuve. Faith était en tort, et elle le savait parfaitement. Il était difficile de devoir l'admettre devant une personne qu'elle respectait autant qu'elle respectait James Pierce.

Il savait pourquoi elle avait essayé de se guérir seule, Faith en était certaine. Mais il voulait l'entendre de sa propre bouche. Faith se refusait à inventer des excuses. A prétendre qu'elle ne voulait pas faire perdre leur temps au personnel de la clinique, ou que savait-elle encore. Elle releva la tête pour croiser son regard, désireuse de faire preuve de sincérité dans ses paroles comme dans son comportement :

"Je ne voulais pas risquer que l'on me mette au repos, Chef. Je connais mes limites, et je sais que je suis loin de les avoir atteintes. Je ne souhaitais pas laisser quelqu'un d'autre décider pour moi de mon état de santé. J'aime mon travail. Je ne veux pas prendre de pause sans nécessité."

Faith ne faisait partie de la Rescue Team que depuis quelques mois, mais elle avait trouvé là sa vocation, elle en était persuadée. Elle se sentait utile, son pouvoir en mesure de sauver des gens, civils comme collègues. Elle n'était qu'un membre de son unité, un membre parmi tant d'autres, et, si elle appréciait de pouvoir aider ceux qui en avaient le besoin, elle aimait d'autant plus le faire sans se sentir indispensable. Sa vie ne serait jamais plus placée au-dessus de qui que ce soit d'autre.

C'était pour toutes ces raisons que Faith ne voulait pas être mise au repos. Ne pas travailler lui laissait le temps de penser. De se souvenir. C'était pire que toutes les douleurs physiques qu'elle pouvait endurer en faisant usage de son pouvoir, encore et encore. Ce pourquoi elle réagit si vivement lorsque James mentionna le fait d'en parler à son chef, répliquant immédiatement d'une voix qui laissait clairement deviner l'angoisse qui l'avait saisie à cette idée :

"Ne lui en parlez pas, s'il vous plaît ! Je promets de ne pas protester, Chef. De ne pas le refaire. S'il vous plaît."

Faith ne voulait pas qu'on la retire du terrain. Il lui avait fallu deux mois pour gagner la fragile confiance de sa hiérarchie, et elle craignait que cette erreur ne puisse lui coûter cette foi qu'ils avaient en elle. Qu'elle revienne travailler à la clinique, son expérience militaire laissée de côté, ne pouvant que jouer les infirmières sur place, là où il était parfois trop tard pour agir. Là où l'utilisation de son pouvoir serait monitorée, contrôlée, l'empêchant de décider pour elle-même de ce qu'elle pouvait ou non faire pour aider son prochain.

Elle avait tendu sa jambe droite pour permettre à James de la soigner, mains jointes dans un geste nerveux. Elle espérait sincèrement que Caïn n'irait pas parler de ce qui s'était passé à son chef d'équipe. Qu'il garderait entre eux cette petite incartade de sa part. Faith avait agi stupidement. Elle le savait. Elle en était consciente. Son erreur pourrait lui coûter cher, et elle n'était pas prête à cela.

Elle savait que les vestiaires n'étaient pas discrets. Que d'autres auraient pu la surprendre. Elle aurait pu opter pour des lieux plus discrets, mais au risque de ne pas avoir les accommodations dont elle pouvait avoir besoin pour prendre correctement soin de sa blessure. Ici, il y avait des lavabos, des douches, des produits hygiéniques, plus la trousse de soin qu'elle avait récupéré. Le nécessaire pour pallier à sa situation actuelle.

"Plus discret, oui. Prudent, non. J'ai été stupide d'essayer de me soigner seule, mais j'aurais été plus idiote encore de tenter de le faire dans un placard à balais, ou que sais-je encore. Je préfère courir le risque de me faire repérer que d'aggraver mes blessures en tentant de les soigner dans un environnement inapproprié."

Bien sûr, l'endroit optimal aurait été la clinique, mais c'était remettre sa santé entre les mains et le jugement d'un autre. Et c'était ce qu'elle avait voulu éviter. Faith cessa de joindre ses mains, écartant d'un geste une mèche de ses cheveux qui retombait sur son visage, soufflant d'une voix songeuse :

"Je n'ai pas pu m'approcher de la cible pour l'incapaciter, et je refuse de faire subir mes blessures à mes collègues. Qu'auriez-vous fait à ma place, Chef ?"

Peut-être aurait-il été en mesure, lui, de se faufiler et de le toucher, suffisamment longtemps pour effectuer le transfert. James Pierce était plus expérimenté qu'elle ne l'était, et Faith admirait sincèrement ses compétences, aussi bien pour gérer son équipe que les situations dangereuses auxquelles ils devaient faire face. S'il remettait en question son jugement et la conseillait de faire autrement, Faith se plierait à son avis. Il était son supérieur. Ce qu'il disait était parole d'or.
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James B. Pierce a écrit:


Healing’s not that easy

Faith & James

◊ ◊ ◊

James hocha légèrement la tête lorsque Faith lui précisa qu’elle avait déjà utilisé un seul bras lors d’une mission. Connaissant son dossier, il savait de quoi elle parlait, mais préférera ne rien dire en voyant son regard un peu lointain, reflet de souvenirs pas forcément agréables. Mais là, il était flagrant qu’elle n’était pas ambidextre, le pauvre bandage en était la preuve après tout et s’il ne cherchait pas à rabaisser la jeune femme, il voulait lui faire comprendre qu’elle avait tort. Et surtout qu’elle l’admette. Il plongea ses yeux dans les siens lorsqu’elle leva la tête pour lui expliquer la raison qu’il l’avait poussé à se soigner toute seule, comme il s’y attendait, c’était pour éviter un repos forcé. C’était tout à son honneur. Elle aimait son travail, cela se voyait, se sentait et surtout, elle le faisait bien. C’était un élément important qui avait trouvé sa place en quelques mois au sein de la Rescue Team. Il la comprenait, il se retrouvait un peu en elle, dans ce côté « ce n’est pas une égratignure qui va m’arrêter », c’est une force de caractère et d’esprit que hélas, pas tout le monde ne possède et c’est ce qui, pour James, faisait la force de quelqu’un.

Il ne voulait pas dénoncer ce fait mineur au supérieur de Faith, non s’il l’a plus ou moins menacé, c’est uniquement pour la convaincre de le laisser faire, un ordre donné en sachant qu’il allait être exécuté, car c’est dans le tempérament de la jeune femme, dans son éducation. Inscrit au plus profond de son ADN. La promesse de ne plus recommencer suivit sa supplique de ne pas la dénoncer. James lui adressa un regard tandis qu’il s’agenouillait pour soigner sa jambe blessée, sans lui répondre, du moins pour un temps. Il voulait la laisser mariner un peu, pour être certain de faire passer le message correctement, bien qu’il semblait être déjà passé. Il voulait surtout lui faire comprendre que lui était là, si besoin. Qu’il protégeait et protégerait toujours les recrues de CERBER dans le besoin qu’ils fassent partie ou non de son unité.

Un sourire força la barrière de ses lèvres lorsque Faith précisa que bien que le lieu ne fût pas discret, il était tout de même hygiénique. L’exemple du placard à balais l’amusa et il s’imagina un instant la scène. Cocasse. Amusante. Mais oui, peu recommandée pour éviter une infection, elle marquait un point. « Tu as sûrement raison, un placard à balais aurait été embêtant, tu aurais pu te faire agresser par une serpillière en plus, ce sont des êtres très vicieux parfois, il faut s’en méfier. Pour ce qui est de ton supérieur, ne t’en fais pas, je ne lui dirais rien. Pour cette fois, ce sera notre petit secret. Et si jamais tu recommences, la prochaine fois, passe le voir dans mon bureau, je t’aiderai. Mais si j’estime que la blessure est trop grave, je te forcerai à rester allonger et à prendre le repos qu’il te faut. Est-ce que nous sommes d’accord ? » Son ton, c’était durcit, s’il ne la blâmait pas, il voulait quand même qu’elle comprenne qu’il ne laisserait plus passer cela une deuxième fois.

La jeune femme finit par lui avouer pourquoi elle n’avait pas réussi à se débarrasser de ses blessures : elle n’avait pas pu s’approcher suffisamment du mutant. Et la question fatidique tomba, celle que James attendait depuis le début de leur conversation. Qu’aurait-il fait à sa place ? Il aurait fait pareil bien entendu. Jamais il aurait pu mettre en danger un de ses collègues, néanmoins, il serait sûrement allé à l’infirmerie… Non. Bien sûr que non. James ne serait jamais allé à l’infirmerie, il serait parti se réfugier chez Nate pour qu’il l’aide à le soigner ou se serait lui aussi enfermé dans un vestiaire pour panser ses plaies. Mais il ne pouvait pas avouer tout ça, ce serait presque lui donner raison, non ? « Et bien, à ta place, j’aurai fait pareil, dans le sens où je n’aurai jamais transféré mes blessures à un collègue. Néanmoins, je serais partie voir un ami pour m’aider à panser mes plaies. Je ne me serais pas enfermé dans un vestiaire pour essayer de le faire tout seul. » Ce n’était pas vraiment un mensonge, juste une demi-vérité qu’il était obligée d’adopter pour être certain qu’elle ne recommencerait pas. « Tu as mangé un bout depuis le retour de l’intervention ? Non, parce qu'il ne faudrait pas que tu tombes dans les pommes après toutes ces émotions. Viens allons manger. Je ne te laisse pas le choix, ne discute pas. » Il jeta à la poubelle les bandages ratés et les compresses avant de se rappeler qu’il ne s'était toujours pas douché « Je te laisse réfléchir à ce qui te tenterait le temps que je prenne ma douche. Tu pourras me demander d’autres conseils comme ça, si tu le souhaites. » Il attrapa une serviette propre avant de s’enfermer sous le jet d’eau chaude, appréciant la sensation des gouttes sur ses muscles fatigués. Il mourait de faim à vrai dire et il avait hâte de déguster un bon petit plat gourmand. Peu importe lequel pourvu que ce soit bon.

(c) oxymort

Finley Crosby
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Alias : Finn - The Projector - Fizzle le Clown
Genre : Il, homme cisgenre.
Age : 37 ans
Dollars : 350
Statut : Célibataire
Occupation : Ex-Clown, acteur récurrent de l'Icarus Cinematic Universe
Habitation : Appartement dans Solaris
Déchirures : <e1>Mutation :</e1>
Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
Pseudo : Innie
Comptes : Hugh Reid & Tobias Grant & Algernon Carter & Shanti Bhatt & Gideon Glassmann & Piper Craven & Harry Hale & Kuuno Youngren & Gale Hati
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Healing's not that easy

Faith avait retenu son souffle, le temps que Caïn lui accorde une réponse. Elle craignait sincèrement qu'il n'en parle au chef de son unité, et que cela ne puisse lui coûter sa place sur le terrain. Elle avait besoin de ça. Se sentir utile, dans le feu de l'action. Ces instants où elle n'avait rien d'autre à penser que la mission, où elle n'était qu'un engrenage parmi tant d'autres dans une mécanique bien huilée...

Coincée ici, Faith avait trop de temps pour se souvenir. Pour penser. Elle se retrouvait responsable des personnes qu'elle aurait pu sauver sur le terrain, mais qui arrivaient déjà trop blessées à la clinique pour qu'elle puisse les secourir sans mettre sa vie en danger. Et elle avait beau savoir qu'elle ne pouvait pas porter le poids du monde, il lui était difficile de ne pas se sentir coupable. Sur place, au moins, elle pouvait se dire qu'elle avait fait de son mieux. Qu'elle avait fait tout son possible.

Elle perçut le sourire de James Pierce, mais ce ne fut pas avant qu'il lui ait finalement assuré qu'il garderait le secret que Faith put enfin se laisser aller à être soulagée, retrouvant un rythme de respiration normal. Elle avait été tant suspendue à ses lèvres qu'elle n'avait pas même été en mesure de rire à sa petite boutade qui, en temps ordinaire, aurait moins tiré un sourire amusé de sa part. Elle hocha la tête à sa dernière question, ne se contentant toutefois pas d'une réponse non-verbale, réflexes militaires ancrés au plus profond d'elle :

"Oui, chef ! Merci, chef !"

La réponse était automatique, mais la gratitude était sincère. Faith était fière d'avoir obtenu la confiance de ses supérieurs, et de pouvoir utiliser ses talents pour aider ses collègues tout autant que les citoyens de la ville. Pour rien au monde, elle ne voulait perdre cela, et encore moins à cause de sa propre stupidité. Faith se mordit brièvement la lèvre inférieure lorsque Caïn lui fit savoir que, bien qu'il aurait agi comme elle, il serait malgré tout allé trouver un ami pour l'aider à se soigner.

Il avait raison. Elle le savait. Et elle prendrait garde, la prochaine fois, à trouver quelqu'un pour l'aider. Peut-être Caïn, s'il était disponible pour le faire. Mais à l'instant précis où elle avait réalisé à quel point elle allait se trouver blessée, Faith n'avait pas osé aller vers qui que ce soit. Peur d'être vulnérable. Crainte d'effrayer ses proches. L'habitude de prendre soin d'elle-même, à l'écart. Seule.

"Je suis désolée. Je... j'ai pensé pouvoir gérer sans aide. Sans déranger qui que ce soit. Je me suis trompée."

Faith était réellement contrite. Elle était consciente que son attitude n'était pas saine, et qu'elle lui portait préjudice. Qu'elle pourrait même causer des troubles à son équipe, si Faith persistait à cacher son état et se retrouvait incapable d'apporter l'aide attendue, le moment venu. Mais les réflexes étaient durs à combattre, et les séquelles encore nombreuses. Elle n'avait pas à lutter seule. Il fallait qu'elle s'en rappelle. Qu'elle l'accepte.

Elle eut à peine le temps de processer ce que James lui avait dit, avant que ce dernier ne parte se doucher. Maintenant qu'il le disait, la faim commençait sérieusement à la tenailler. La mission avait été particulièrement intense, et ses blessures n'arrangeaient rien à son état. Faith avait définitivement besoin de se sustenter. Rabattant doucement le tissu de ses vêtements sur ses plaies soigneusement bandées, la jeune femme laissa son esprit vagabonder, agitant nerveusement sa jambe intacte. Elle avait encore beaucoup de progrès à faire, pour parvenir à se détacher du passé et être digne de la confiance qu'on lui accordait...

Lorsque James sortit de la douche, Faith se releva, s'appuyant légèrement plus sur sa jambe non blessée, testant son équilibre. Pas de problèmes spécifiques pour marcher. Tout allait bien. Passant une main dans ses cheveux, elle fit savoir à James Pierce, étirant un sourire hésitant sur ses lèvres :

"Vous avez raison, chef. J'ai une faim de loup."

De quoi avait-elle envie, précisément ? Une image s'imposa brièvement à son esprit, et le sourire gêné de Faith s'accentua, tandis qu'elle reprenait, d'une voix un peu embarrassée :

"Ce n'est pas très raisonnable de ma part, mais je meurs d'envie de sucré. D'une part de tarte et d'un grand mug de chocolat chaud bien crémeux."

Derrière la discipline militaire, la ferveur patriotique, il restait encore ce cœur d'enfant. Mémoires de goûters partagés avec sa sœur, quand elles pouvaient se permettre de se relâcher, dans le dos de leurs parents. A cet instant précis, après avoir failli devant un supérieur qu'elle respectait profondément, Faith avait besoin de ce réconfort. D'un plaisir rare dans un quotidien droit, strict et sévère.

"Si ça vous semble acceptable, chef..."

Malgré tout, Faith s'en remettait à l'avis de James. S'il estimait que ce n'était pas un repas approprié, la jeune femme ne protesterait pas. Elle le suivrait, là où il irait. Peu importe ce qu'il ferait.
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Faith & James

◊ ◊ ◊

James savait bien que la subordonnée en face de lui était soulagée qu’il ne dise rien à son supérieur, il ne souhaitait pas la mettre dans l’embarras. Non, son objectif était plutôt de lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas toujours se débrouiller toute seule. Bien qu’il comprenne ce qu’elle ressentait, car lui-même avait tendance à vouloir se débrouiller seul, il l’avait toujours fait, après tout. Se débrouiller pour être indépendant, pour ne dépendre de personne. La seule personne chez qui il pouvait se réfugier, chez qui il pouvait se montrer vulnérable, car il avait une confiance totale en lui, c’était Nate. Son meilleur ami. Celui qu’il considérait comme son frère. Et il faut dire que c’est parce qu’il avait tendance à réagir comme elle qu’il n’allait pas la punir, ni rendre compte à son chef, ce serait plus que mal venue de sa part, très « hôpital qui se fou de la charité ». Au lieu de cela, il lui proposa de l’emmener manger, même si on pouvait considérer cela comme un ordre, car il ne lui laissait pas tellement le choix, il n’attendit même pas sa réponse car il s’enferma sous la douche.

Lorsqu’il sortit de sous l’eau, propre et habillée, Faith l’attendait toujours, il l’observa se lever et tester sa jambe qui semblait supporter son poids. Bonne nouvelle. Il l’observa porter une main dans ses cheveux et le sourire s’étirer sur ses lèvres féminines avant qu’elle n’acquiesce sur sa proposition de repas, en précisant qu’elle avait une faim de loup. James l’invita à continuer d’un mouvement de tête, curieux de savoir ce qu’elle avait décidé, de ce qu’elle avait envie de manger. Son sourire gêné s’accentua alors qu’elle finit par lui dire ce qu’elle souhaitait et une chose était sûre, cela donna tout de suite l’eau à la bouche à James. Il s’imaginait sans mal une tarte à la framboise avec un mug de chocolat surmonté de chamallow et pourquoi pas de chantilly. Il lui sourit, d’un sourire sincère, le regard pétillant de gourmandise alors qu’il s’imaginait déjà croquer dans un morceau de tarte. « C’est plus qu’acceptable, ça me donne faim. Je connais un petit café parfait pour ça. Il faut juste que j’aille chercher Loki. Il est à l’étage, je n’en ai pas pour longtemps. Attends-moi devant les ascenseurs. » Loki n’était nul autre que son fidèle tamaskan qui se reposait dans son panier suite à leur mission. Il fit rapidement l’aller-retour et rejoint la jeune femme à leur point de rendez-vous. « Tu es prête ? Allons-y. »

Il poussa les portes du café, laissant Faith entrer en premier avant de la suivre et de dire bonjour à la serveuse derrière le comptoir qui leur indiqua une table où s’installer, précisant qu’elle arrivait tout de suite pour prendre la commande de son client préféré. Les deux agents de CERBER s’assirent, Loki se coucha aux pieds de Faith, ce qui amusa James « Il t’aime bien, on dirait. » La serveuse arriva rapidement et il passa sa commande. Une tarte à la framboise, comme il l’avait imaginé avec une tasse de chocolat supplément chantilly - oui, il avait laissé tomber l’idée des marshmallow -. Il laissa la jeune femme commander avant de lui demander « Alors, tu as besoin d’autres conseils sur certains points ? ».

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Finley Crosby
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Image/Gif : Healing's not that easy [PV James] B89a53c5b93fb587331fb9dea45b1fd1fcc62c6c
Alias : Finn - The Projector - Fizzle le Clown
Genre : Il, homme cisgenre.
Age : 37 ans
Dollars : 350
Statut : Célibataire
Occupation : Ex-Clown, acteur récurrent de l'Icarus Cinematic Universe
Habitation : Appartement dans Solaris
Déchirures : <e1>Mutation :</e1>
Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
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Healing's not that easy

Faith s'était sincèrement attendue à ce que James Pierce refuse sa proposition, peut-être même qu'il lui reproche sa légèreté. Les petits plaisirs qui lui étaient accordés, lorsqu'elle vivait encore avec sa famille, étaient rares, des écarts de sa discipline martiale qui n'étaient pas tolérés. L'excellence du nom des Coleman était préservée au prix de tout plaisir jugé égoïste, leur dévotion envers leur pays et l'armée passant avant toute considération personnelle.

Aujourd'hui encore, Faith peinait à s'extirper de cette mentalité, la culpabilité n'étant jamais très loin dès lors qu'elle s'aventurait hors des sentiers battus. Elle était donc entièrement prête à recevoir et mériter le moindre reproche que Caïn aurait pu lui faire, après sa proposition qu'elle jugeait osée. Mais le chef d'équipe réagit à l'opposé de ce que Faith croyait, et la jeune femme ne put retenir le sourire un peu trop grand et sincère qui s'étira sur ses lèvres à sa réponse, une expression étrangement naturelle pour la jeune femme toute en retenue et sérieux.

Très vite, cependant, elle réalisa le visage qu'elle présentait à son supérieur, et elle s'empressa de revenir à un faciès plus maîtrisé, posture droite, hochant la tête lorsque James Pierce lui demanda de bien vouloir l'attendre, le temps qu'il récupère Loki :

"Oui, chef ! Merci, chef !"

Faith se répétait, elle le savait, mais que pouvait-elle dire d'autre ? Rigide comme un bâton, l'ex-soldate ignorait bien trop souvent comment retirer ce masque qui lui avait été apposé dès ses plus jeunes années, costume de droiture et d'obéissance aveugle, qui perdait tout sens dès lors qu'elle n'était plus sur le terrain. Elle attendit en silence le retour du chef d'équipe, aussi immobile que si elle devait saluer le drapeau, suivant ce dernier lorsqu'il revint près d'elle, ponctuant d'un énième "Oui, chef !" sa question.

Prenant place au sein du café choisi par Caïn, Faith se sentit étrangement touchée lorsque Loki se coucha à ses pieds, en toute confiance. Elle veilla à ne pas s'agiter, peu désireuse de troubler le repos du guerrier, un sourire timide s'étirant sur ses lèvres à la remarque de James Pierce. Elle répliqua immédiatement, son regard se posant sur le chien :

"C'est réciproque."

Faith n'avait jamais eu d'animal de compagnie. Rien qui ne pourrait constituer une faiblesse ou une distraction. Ce n'était pourtant pas l'envie qui avait manqué. Mais, même après avoir acquis son indépendance, Faith n'avait pas osé franchir le pas. Par peur de ne pas rentrer un jour, et de laisser la pauvre bête seule...

La jeune femme avait elle-même passé sa commande, une part de tarte aux pommes et un chocolat mousseux, crémeux, une gourmandise qui la faisait saliver tout autant qu'elle la culpabilisait. Le sentiment négatif eut toutefois vite fait de s'évacuer lorsque Caïn reprit la parole, lui offrant l'opportunité de lui demander conseil, si elle le désirait. Une telle offre passait outre le moindre ressentiment qu'elle pouvait éprouver à l'idée de se laisser aller à la gourmandise, ça, c'était certain...

S'accordant un bref temps de réflexion, elle finit par demander, se remémorant chaque opération à laquelle elle avait pris part depuis qu'elle se trouvait sur le terrain, au sein de CERBER :

"J'essaie de ne pas me reposer outre mesure sur mon pouvoir, lorsque je suis sur le terrain. Je suis consciente des limitations de mon aptitude, et du danger qu'elle peut représenter pour moi si je manque de prudence. Mais..."

Faith se mordit la lèvre inférieure, le cœur battant, ses mains se joignant nerveusement :

"Mais, parfois, c'est nécessaire. Inévitable. J'ai... Lors d'une de nos précédentes opérations, on m'a demandé de transférer une blessure que j'ai extirpé d'un civil. Un collègue."

Faith se rappelait de ce moment aussi précisément que s'il venait de se produire. Ses doigts se crispèrent un peu plus à ce souvenir, alors qu'elle poursuivait son récit :

"J'ai réussi à transmettre la blessure à un ennemi avant qu'il ne soit trop tard, heureusement. Mais..."

Le visage de sa soeur s'imposa à son esprit à cet instant précis. Faith déglutit, ravalant ses émotions autant que faire se peut, son regard se détournant de celui de Caïn :

"Que feriez-vous, à ma place ? Si... Si je suis trop incapacitée, je ne serais pas en mesure d'assister d'autres personnes, qu'il s'agisse de collègues ou de civils. Mais si je transmets une blessure à un collègue, et qu'il... qu'il..."

Faith ne parvint pas à finir sa phrase. Leur commande arriva, ce qui lui apporta un bref répit dans cette interrogation trop intense. Trop proche de ce qu'elle avait pu vivre autrefois. Elle prit une gorgée de sa boisson, peinant à la savourer pleinement à cet instant, avant de reprendre :

"Je suis encore jeune. J'ai beaucoup à apprendre. Je ne veux pas que mon indécision puisse coûter la vie à quelqu'un. Je... J'ai besoin de vos conseils. De votre expérience."

Faith admirait sincèrement James Pierce. Tout ce qu'il pouvait lui dire était accueilli avec dévotion et attention.
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Faith & James

◊ ◊ ◊

Un sourire s'étira légèrement sur ses lèvres lorsque la jeune femme précisa qu'elle appréciait également le canin couché à ses pieds. Bien évidemment. Loki était adorable, intelligent et se montrait calme en toute circonstance. En aucun cas, il ne faisait un pas de travers et irait attaquer un innocent. C'était un animal qui écoutait au doigt et à l'œil les ordres de James. Ils laissèrent finalement le sujet des animaux de compagnie de côté afin de se concentrer sur un sujet plus gourmand : les commandes.

James écouta attentivement la brunette sans l'interrompre. Il lui avait demandé si elle avait besoin de conseils sur n'importe quel sujet et il ne comptait pas la couper dans son élan. Il préférait rester silencieux jusqu'au bout et se contenta de l'observer, elle et ses réactions pour la comprendre et l'aider au mieux avec ses interrogations. Il observa sa nervosité grandissante à mesure qu'elle lui parlait de son pouvoir, de son utilisation, du sauvetage d'un collègue lors d'une précédente mission. Le Californien voyait bien que ce sujet était compliqué, sensible, ses doigts crispés la trahissaient. Le regard de la jeune femme finit par se détourner de celui de son interlocuteur alors qu'elle tentait tant bien que mal de contenir les émotions qui l'ébranlaient. Leurs commandes arrivèrent finalement, instant de répit accordé à la jeune femme dans ses réflexions qui lui faisaient visiblement remonter de douloureux souvenirs. Les odeurs alléchantes lui donnèrent l'eau à la bouche et tout comme son interlocutrice, il porta le chocolat chaud à sa bouche, se délectant du goût délicieux.

James prit un petit temps de réflexion avant de répondre aux interrogations de Faith. Instant de réflexion pendant lequel il savoura un bout de tarte à la framboise, appréciant, comme toujours, l'explosion de saveur fruitée. Il finit par reposer sa cuillère sur son assiette et planta son regard dans celui de sa subordonnée, cherchant au mieux ses mots pour la conseiller. « Déjà, il faut que tu saches que tu ne pourras jamais sauver tout le monde. C'est dur, je sais. On est tous passés par là, c'est toujours difficile à accepter, même à mon niveau, je te rassure... Mais on n'a pas le choix... Sinon... Sinon, ça te bouffera jusqu'à la fin. » Il reprit une gorgée de chocolat chaud, cherchant ses mots avec plus ou moins de délicatesse, ce qui n'était pas totalement facile pour le bourru qu'il était « Je sais que ce n'est pas forcément ce que tu veux entendre, mais notre travail est de protéger les civils avant tout. Contre les dangers des mutants ou altérés incontrôlables. Je sais également que ce n'est pas facile à envisager, mais si on travaille sur une opération ensemble et que je te demande de me transférer une blessure, fais le. » Il afficha un léger sourire « Je suis un vrai chat, tu n'auras pas à t'inquiéter, j'ai 9 vies. » Il reprit une bouchée de tarte, reprenant soudain son sérieux « Tu es trop précieuse Faith. Ton pouvoir est trop précieux pour que ta vie soit gâchée. Tu vas apprendre à le maîtriser et à le développer un peu plus. Qui sait, peut-être que, à l'avenir, tu n'auras plus besoin de transférer les blessures à quelqu'un ? Ou pas aussi rapidement ? On ne sait pas de quoi la vie est faite. Mais nos vies comptent peu comparer à celles des innocents... Ou à la tienne. » C'était des paroles déprimantes, certes. Il aurait voulu pouvoir dire autre chose, mais c'était à ses yeux son devoir, protéger les autres au péril de sa vie. Ça avait été toujours le cas, même à l'armée. Il pencha légèrement la tête sur le côté, interrogatif « Je ne t'ai pas trop déprimé j'espère ? Ce n'était pas mon but. C'est simplement le point de vue de l'ancien soldat que j'étais et du chef d'équipe de CERBER que je suis. » Portant une nouvelle fois sa tasse à ses lèvres, il fixa la jeune femme, espérant vraiment qu'il ne l'avait pas ébranlé.

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Finley Crosby
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Genre : Il, homme cisgenre.
Age : 37 ans
Dollars : 350
Statut : Célibataire
Occupation : Ex-Clown, acteur récurrent de l'Icarus Cinematic Universe
Habitation : Appartement dans Solaris
Déchirures : <e1>Mutation :</e1>
Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
Pseudo : Innie
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Healing's not that easy

Faith ne savait pas ce qu'elle espérait entendre, de la part du chef d'équipe. Aucune vérité ne serait bonne à entendre, elle s'en doutait, mais elle avait besoin malgré tout d'être guidée. D'avoir son avis franc et direct sur ses actions, ses décisions, les responsabilités qui lui incombaient avec ce pouvoir qui était sien.

Il commença par le plus évident, ce qui n'était pas pour autant facile à accepter : elle ne pouvait pas sauver tout le monde. Personne n'en était capable. Tous les entraînements, tous les sacrifices ne seraient pas suffisants pour lui permettre de dépasser cela. Faith se mordit la lèvre inférieure à ses mots, mais elle ne commenta pas. Que pouvait-elle dire, de toute manière, sinon qu'il avait raison ? L'admettre à voix haute serait un crève-cœur, pour l'agente perfectionniste et ses traumatismes.

James Pierce continuait son discours, et Faith l'écoutait attentivement, bien qu'elle soit incapable de le regarder à cet instant, les yeux rivés vers le sol, s'efforçant de conserver la maîtrise de ses émotions. Elle releva pourtant le regard à l'instant où l'homme lui fit savoir qu'elle devait absolument lui transférer une blessure s'il lui en faisait la demande. Un petit "Chef..." de protestation s'extirpa de ses lèvres, avant que Faith ne se ressaisisse, stoppant net cet excès de sentimentalité, improductif au possible.

Poings serrés sur ses jambes, Faith finit par hocher la tête, articulant un "Oui, chef." aussi décidé qu'abattu. L'idée la révulsait, mais l'intérêt des civils passait avant tout le reste. Ça, elle pouvait l'accepter. Mais le reste des paroles de James Pierce... Elles le frappèrent en plein cœur, réaction viscérale, incontrôlable. Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait cela. Loin de là. Mais cette formulation, venant d'un ex-soldat, de ce chef d'équipe qu'il respectait tant...

Elle pouvait entendre les derniers mots de sa sœur, avant que Faith ne cède à sa demande. Avant qu'elle ne transfère ses blessures et celles de l'otage qu'elles étaient venues sauver. Sa grande soeur s'était résignée, sourire douloureux aux lèvres, lui soufflant que la mission était plus importante que tout. Que Faith devait vivre, même si cela signifiait qu'elle... qu'elle...

Faith avait tenu bon jusqu'ici, mais le poids des souvenirs et la sollicitude de James à son égard ouvrirent une vanne qu'elle avait gardée fermée pendant trop longtemps. Un bruit étranglé lui échappa, à mi-chemin entre toux et sanglots, et Faith sentit les larmes couler de manière incontrôlable le long de ses joues. Mortifiée, elle s'empara de sa serviette, et s'efforça de retrouver la maîtrise de ses émotions, de ce corps qui la trahissait devant la personne auprès de qui elle refusait de paraître faible.

Faith garda la tête baissée, pratiquant un exercice de respiration pour se calmer, se replongeant dans la peau du soldat obligé d'avancer en dépit des horreurs, des traumatismes, de la peur. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Lorsqu'elle releva la tête, ses larmes avaient cessé de couler, mais les traces humides demeuraient sur ses joues, ses yeux rougis par l'émotion. Elle renifla, soufflant d'une voix honteuse :

"Je suis désolée, chef. Cela ne se reproduira plus."

Ses crises, elle devait les réserver à son thérapeute, elle le savait pourtant bien. James n'avait pas à la voir ainsi. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Malgré un appétit envolé, Faith se força à prendre une gorgée de son chocolat chaud, à goûter un bout de sa tarte. C'était délicieux, mais elle n'était pas en mesure de le savourer à cet instant. Elle reposa sa fourchette, étirant un sourire protocolaire sur son visage, dénué de toute sincérité. Sauver la face. Ravaler les émotions. Trouver la force d'avancer, en dépit de tout.

"Ce n'est pas de votre faute, Chef, je... j'avais besoin d'entendre ce que vous aviez à me dire. La mission a simplement dû me fatiguer plus que je ne le pensais."

Même sans sa fatigue, sans ses blessures, Faith aurait été tout aussi touchée par les paroles de son chef. Elle le savait. Mais, aussi directe pouvait-elle être, il restait encore des sujets difficiles à aborder, compliqués à admettre à haute voix... Et cette culpabilité qu'elle traînait comme un boulet depuis des années en faisait clairement partie. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.

"Je peux entendre que la sécurité des civils est plus importante que le reste. Je le comprends. Mais..."

C'était le reste des propos de son chef qu'elle peinait à encaisser. Cette idée qu'elle puisse valoir que l'on se sacrifie pour qu'elle survive. Comme cela avait été le cas par le passé.

"Nous avons tous notre importance. Vous, moi, n'importe lequel de mes collègues. Je ne suis pas... Je..."

C'était si dur à dire. Tout ce qu'elle avait voulu faire comprendre à sa soeur, ce jour-là, quand tout avait basculé. S'il n'y avait eu qu'elles deux, Faith se serait laissée mourir à ses côtés plutôt que de se sauver en la tuant. Mais il y avait eu l'otage, et... et elle était si déterminée. Si sûre d'elle. Comment... Comment Faith aurait-elle pu lui refuser ce dernier souhait ?

Son sourire forcé se fit tremblant, mais resta malgré tout sur ses lèvres. Des années à se contrôler, à faire passer la mission devant tout le reste, cela laissait des traces. Même si le masque semblait prêt à se fissurer à tout moment.

"Je n'ai pas à survivre en piétinant le corps de mes frères et sœurs de combat. Ils... Ils méritent tout autant que moi de vivre. Certains d'entre eux ont une famille, des enfants, et... et je n'ai personne. Je n'ai que moi. Pourquoi... ?"

Pourquoi devrait-elle vivre en laissant d'autres mourir ? Qu'est-ce qui justifiait cela, sinon ce pouvoir qui lui avait été attribué par pur hasard ? Ce don justifiait-il vraiment tous ces sacrifices ? Faith n'arrivait plus à être entièrement convaincue de cela. Plus que tout, elle était... lasse. Fatiguée de cette souffrance qui ne la quittait plus.

"Je suis désolée de vous encombrer avec cela. J'ai un thérapeute, je vais à chaque session avec diligence, vous n'avez pas à me supporter dans cet état."

Sourire grandissant. Toujours si peu sincère. Ce besoin de paraître forte en toutes circonstances, en particulier devant quelqu'un qu'elle respectait autant que James B. Pierce.

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Healing’s not that easy

Faith & James

◊ ◊ ◊

James se doutait bien que la jeune femme allait protester à ses dires, qu’elle ne souhaitait en aucun cas lui transférer des blessures. Il la comprenait, après tout, à sa place il réagirait sûrement de la même manière. Néanmoins, il n’eût pas le temps de balayer sa protestation d’un revers de main que Faith se reprit, conditionnée par son éducation militaire. Conditionnée pour ne pas contredire les ordres donnés. Et probablement qu’il était allé trop loin dans ses propos ou du moins avait-il appuyé un peu trop sur la corde sensible car son interlocutrice car un sanglot étranglé passa la barrière de ses lèvres et dans le même temps, des perles salées coulèrent le long de ses joues. James se tût et observa, mal à l’aise la jeune femme. Mal à l’aise car il s’en voulait d’avoir poussé le bouchon. Mal à l’aise car il ne savait pas comment réagir. Il l’observa se calmer avec des exercices de respiration et finalement, elle parvint à se calmer et releva la tête pour croiser le regard de James. Il observa les yeux rougis de la jeune femme et secoua la tête lorsqu’elle s’excusa « Ne t’excuses pas, c’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas dû pousser trop loin mes paroles. » Mais bien vite, Faith, lui assura que ce n’était pas de sa faute et qu’elle avait besoin d’entendre ce que l’ancien soldat lui avait dit. Il le savait, mais ça ne rendait pas les choses plus supportables à entendre, il en était bien conscient.

Il continua à l’écouter en silence, à écouter ses protestations. Tout le monde avait de l’importance. Oui. Il était d’accord, mais elle, elle l’était un peu plus grâce à son pouvoir. Grâce à ce pouvoir qui pouvait sauver des vies. Elle pouvait faire basculer le cours des choses. Peut-être que James se montrait égoïste de parler de de penser ainsi. Mais il ne pourrait jamais retirer cette idée de sa tête. « Je ne te demande pas de piétiner le corps de tes frères et sœurs d’armes. Je suis d’accord, ils méritent de vivre et on sûrement une famille, mais c’est un métier dangereux, ils savent les risques… Et crois-moi, je pense que plus d’un seraient d’accord avec moi. C’est égoïste, je ne le conteste pas. Qui on est pour exiger ça ? Pour te laisser vivre avec cette culpabilité ? Mais justement, il faut apprendre à ne plus culpabiliser. Ce n’est pas de ta faute si quelqu’un se sacrifie pour toi. C’est une décision qui ne te revient pas et à laquelle tu ne peux rien changer. Crois-moi, j’ai connu ça. Rien de ce que l’on fait ne peut changer quoi que ce soit. » Il marqua une pause pour terminer son assiette « Quant à pourquoi, je ne peux pas répondre à ta question, je n’en sais pas plus que toi. Peut-être simplement la faute au destin ? » Il n’y croyait pas plus que ça, mais n’avait, à son plus grand damne, aucune explication tenant la route à lui fournir.

Une nouvelle excuse de la part de la jeune femme, qui lui précisa qu’elle avait un thérapeute et qu’elle allait souvent le voir. Une salve d’excuse en précisant qu’il n’avait pas à subir tout ça. Des excuses qu’il balaya d’un revers de main « Arrête donc de t’excuser. Ce n’est rien, je ne suis pas un professionnel, c’est certain, mais s’il faut écouter, je peux le faire. Je ne suis peut-être pas toujours de bons conseils, mais ma porte sera toujours ouverte. » Il lui adressa un petit sourire, laissa quelques dollars sur la table pour payer leur goûter et se leva « Je te raccompagne si tu veux, il est tard et tu dois être épuisée. La journée a été longue et éprouvante.»

(c) oxymort

Finley Crosby
Blue Blood
Finley Crosby
CORPS
ESPRIT
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Image/Gif : Healing's not that easy [PV James] B89a53c5b93fb587331fb9dea45b1fd1fcc62c6c
Alias : Finn - The Projector - Fizzle le Clown
Genre : Il, homme cisgenre.
Age : 37 ans
Dollars : 350
Statut : Célibataire
Occupation : Ex-Clown, acteur récurrent de l'Icarus Cinematic Universe
Habitation : Appartement dans Solaris
Déchirures : <e1>Mutation :</e1>
Projection holographique

<e1>Déchirures :</e1>

○ Projection visuelle <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut générer des projections holographiques, qu'il fait généralement apparaître d'un geste de la main. Ces projections holographiques semblent avoir été générées directement par un ordinateur, leurs couleurs variant entre le bleu et le blanc, sans la moindre consistance physique. Elles sont généralement grossières, et d'une taille ne dépassant pas le mètre, que ce soit en longueur ou en largeur.
<e3>Niveau 2 :</e3> Les projections de Finley ont gagné en précision et en couleur. Il peut désormais générer un hologramme semblable à la taille d'un homme adulte (pas plus de 2 m) et d'une largeur de cinq mètres. Si elles peuvent sembler réelles de loin, et en ne leur accordant qu'un coup d’œil, l'illusion est vite brisée dès lors que l'on s'approche ou que l'on y prête davantage d'attention, l'image se faisant tremblante et légèrement floue.</bq>

○ Projection sonore <bq><e3>Niveau 1 :</e3> Finley peut compléter ses projections visuelles, en leur ajoutant du son, qu'il s'agisse de bruitages ou de la voix d'une ou plusieurs personnes. Quand la projection visuelle se dissipe, le son disparaît également. Il lui est difficile, actuellement, de créer une illusion sonore sans un hologramme visuel pour l'accompagner.

Limites : Plus la projection est précise et fourmille de détails, et moins Finley sera en mesure de la maintenir durablement. Son record actuel, pour une représentation miniature d'une salle de concert, est de cinq minutes, et il a fini avec un saignement de nez de plusieurs heures et une migraine qui a persisté quelques jours durant.

Les projections de Finley n'ont aucune tangibilité, et n'ont donc pas d'utilité offensive ou défensive. On peut passer à travers comme s'il s'agissait d'une simple brume, et elles ne font pas non plus grande illusion, en particulier lorsque Finn n'a pas l'énergie nécessaire ou la concentration suffisante pour leur donner couleur ou forme plus consistante.

Les projections holographiques de Finley se basent exclusivement sur ce qu'il a pu voir ou entendre : le mutant ne peut rien inventer ou créer, et doit obligatoirement avoir un modèle sur lequel se baser. Plus sa mémoire du modèle est récente et fidèle, mieux la projection sera, mais elle sera également plus difficile à maintenir sur la durée.

Ajouter du son nécessite un effort supplémentaire de sa part, et fragilise ses constructions holographiques qui, s'il n'y prête pas grande attention, peuvent alors perdre en détail et en cohésion. Pour l'instant, il n'a pas réussi à maintenir une projection visuelle et sonore correcte plus d'une minute et demi, et l'exercice l'a profondément exténué, le rendant incapable d'utiliser son pouvoir pour les deux jours suivants.

Le pouvoir de Finley gagne en puissance lorsqu'il est pris d'anxiété ou en proie à des émotions fortes en général, mais, en contrepartie, Finn n'a aucun contrôle sur l'hologramme généré, et se retrouve donc régulièrement tourmenté par ses traumatismes d'enfance bien malgré lui, tout en subissant la fatigue physique et mentale qui accompagne généralement ses démonstrations de pouvoir.

Stigmates : Finley porte des stigmates on ne peut plus visibles de la tragédie qui a détruit son cirque et sa famille : ses bras et ses jambes sont recouverts de brûlures, qui ont plus ou moins bien cicatrisés, ainsi que l'entièreté de son dos. Il souffre d'une douleur de fond persistante, mais se refuse à tout soin supplémentaire vis-à-vis de ses stigmates, les portant comme un souvenir particulièrement marquant de son passé.
Pseudo : Innie
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Healing's not that easy

Faith comprenait. Elle savait que son pouvoir lui donnait une responsabilité, celle de continuer à tout prix, pour pouvoir sauver des vies qui ne pourraient être préservées autrement. Que cette responsabilité impliquait un sacrifice, non seulement de sa part, mais aussi de celles de ses frères et sœurs de combat.

Si elle pouvait simplement guérir autrui, les choses seraient différentes. Mais son don impliquait un échange. Un prix à payer. Elle en avait pris plus conscience que jamais, en transférant ses blessures et celles de l'otage qu'elles extrayaient à sa sœur aînée. Sa soeur, qui n'avait pas hésité une seule seconde avant de lui demander de l'assister dans ce sacrifice. Comme une évidence.

"Je sais que c'est leur choix, Chef. Que personne ne leur force la main. Mais..."

Faith soupira, avant d'admettre, le cœur lourd :

"Mais la culpabilité restera toujours là. Parce que c'est moi qui, activement, contribue à leur sacrifice. A leur souffrance. A leur agonie. J'ai cherché, désespérément, un moyen d'éviter cet échange. De pouvoir simplement guérir les gens. Mais il y a toujours un retour. Les blessures, les maladies, elles doivent forcément ressurgir. Sur moi. Sur quelqu'un d'autre. Sur la personne qui les a subies en premier lieu."

Faith avait appris à vivre avec la mort. Celle qu'elle causait, en appuyant sur la détente. Elle avait fait partie de l'armée, la guerre était faite de vies prises pour défendre des intérêts qui ne cesserait jamais de la dépasser. C'était une chose de tirer quelqu'un. C'en était une autre de choisir activement de sauver quelqu'un ou de se préserver, en condamnant une autre personne. En particulier un ami. Ou de la famille.

"C'est ma responsabilité. Pour ceux et celles qui sont tombés pour en sauver d'autres. Si j'abandonnais, si je renonçais à cela, je trahirais leur mémoire. Leur sacrifice."

Sa sœur était tombée pour que Faith vive. Chaque civil sauvé était un rappel de la raison pour laquelle elle avait choisi de mourir. Malgré le poids que cela représentait pour elle, malgré l'horreur de la culpabilité, Faith ne pouvait pas se permettre d'être faible. D'être égoïste. Parce qu'elle avait le pouvoir d'aider. De sauver une vie. De prolonger une existence.

Faith avait présenté ses excuses, encore et encore, se sentant mal à l'aise à l'idée de s'être épanchée ainsi auprès d'un homme qu'elle respectait grandement, mais James s'empressa de balayer ses pardons, lui assurant que sa porte lui serait toujours ouverte.

Le coeur de la jeune femme se réchauffa à cette idée. Hormis auprès de son thérapeute, il était rare que Faith s'ouvre auprès de qui que ce soit. L'ex-soldate préférait passer pour une froide infirmière, pour la rabat-joie de service, plutôt que de laisser sa surface être percée par tout ce qu'elle s'efforçait de dissimuler, plutôt que d'autoriser qui que ce soit à entrevoir ses failles, ses brisures.

Peut-être était-il temps pour elle d'apprendre à se reposer sur quelqu'un. En particulier une personne aussi respectable que James Pierce l'était à ses yeux. Un sourire hésitant s'étira sur ses lèvres, tandis qu'elle lui répondait avec gratitude :

"Merci. Et... Et je sais que c'est probablement déplacé de ma part. Que je n'ai pas votre expérience, votre maturité. Mais je vous retourne la proposition, Chef. Si jamais vous avez besoin d'une oreille attentive, je serais là."

James avait raison. Elle était épuisée. Et elle avait besoin de repos, pour se remettre de sa blessure, pour pouvoir revenir en meilleure forme sur le champ de bataille. Il y aurait toujours des personnes à sauver. Des menaces à neutraliser. Et Faith avait la responsabilité d'être présente. Quoi que cela puisse impliquer.

"Merci pour la proposition. Et pour les gourmandises. J'avais besoin de tout ça. Et je veux bien être raccompagnée."

Histoire de prolonger l'instant quelques minutes de plus. Avant de se retrouver seule chez elle, avec ses pensées. Ses souvenirs. Ses traumas.

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