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La paperasse fut interminable.
Il a fallu créé l’association sans but lucratif, attendre le numéro de SIRET, le transfert de fond, faire le tour des quartiers de l’underapple pour trouver le bâtiment en vente le plus intéressant, rapport prix/travaux/potentiel.
La courbe d’apprentissage fut ardue, autant pour Dani que Rapha.
Mais! Elles ont trouvé un charmant bâtiment de quatre étages, quatre appartemments qui ne demande pas trop de rénovation.
Elles vont juste y passer les trois prochains mois de leurs vies.
Rapha y a même déjà déposé un sac de couchage, pour gagner du temps dans les trajets, quand elle ne se faufile pas chez Maeve.
Toutes les excuses sont bonnes pour être loin de la tour Wayne, se fend d’un still alive à sa mère de temps en temps.
La belle vie.
Après, il a fallu trouvé un réseau d’ouvriers qui voulaient bien travailler avec elles. La gueule de Rapha n’a pas aidé, mais Dani lui a sauvé la mise à plusieurs reprises (moins connue, et surtout, pas connue pour avoir déglingué la gueule de Georg.IA).
(un échange musclé de plus avec ladite bête à quatre bras en décembre).
Bref, c’est la fin de la première semaine sur le chantier, le gros oeuvre s’abat, un jour après l’autre. Et il y a ce côté très satisfaisant de voir l’avancée, ne pas avoir l’impression de stagner. Même si elles passent plus de temps à détruire, pour le moment, qu’à retaper.
Les cheminées ont été abattues, les carrelages qui pouvaient être récupérés préservés dans un coin, un mur à abattre pour ouvrir l’espace du troisième étage.
De la poussière.
De la poussière.
De la poussière.
Rapha va même jusqu’à en rêver.
Ca la change de SPECTROV et de Shishi.
“Au moins, c’est bon pour le stress.” Pas de panic room à louer pour détruire les objets, à défaut de la frustration accumulée. Rapha se sent un peu plus détendue que ces dernières semaines. Le maillet passe trop aisément d’une main à l’autre, la massue qui s’appuie tranquillement sur son épaule. Les éclats ont volés, et Rapha a bien envie d’une pause, les vibrations dans l'entièreté de ses bras, le plâtre dans la bouche, malgré le masque. Elle récupère sa bouteille d’eau mise à part, se rince un peu la bouche, crache dans un seau qui leur sert de petite poubelle.
Parce que l’étage est à présent un vrai dépotoire, avec tous les éclats de murs qui jonchent le sol. “Pizza ce soir?”
Question innocente.
ft.    @Dani Duarte  

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Aussitôt la journée de travail terminée, aussitôt le bleu de travail enfilé, les cheveux relevés en chignon, les lunettes de protection et le masque mis. Un nouveau train de vie. Ça prend du temps. Plus de temps qu’elle le pensait. Archie, Cory, Fripouille, Shet lui manquent. Son gang à domicile qu’elle voit trop peu en ce moment. Pour la bonne cause. Elle se le rappelle, elle se le répète. Ici, Rapha et Dani font quelque chose d’important, quelque chose de grand. Elles travaillent pour offrir un meilleur confort à des gens délaissés. Elles donnent du sens à leur propre existence. Et rien que pour cela, les nuits courtes, les muscles endoloris, les poumons tapissés de poussière, valent la peine. Au milieu du chantier, Dani s’octroie une pause. Observe, les poings sur les hanches, l’avancée. Le projet est grand. Il aurait pu faire paniquer, si elle n’avait pas l’infime conviction qu’elles savent ce qu’elles font, qu'elles savent où elles vont. Et puis, elles sont aidées. Elles ne sont pas seules. Ça rassure pas mal. “Au moins, c’est bon pour le stress.” Un rire lui échappe. “Je pourrais faire ça toute la journée !” Non pas que le stress soit très présent au 90’s Shop. On en est même loin. À moins que Dani stresse de coller bien droite les étiquettes de prix (non). Mais elle se découvre une passion pour la destruction. La satisfaction de voir les murs tomber un à un. Le bonheur de détacher des carreaux de faïence facilement.

Attirail retiré, Dani se défait même du haut de sa combinaison. C’est que ça donne chaud, tous ces travaux ! “Pizza ce soir ?” Oserait-elle accepter une énième pizza ? Avouera-t-elle son projet secret : découvrir la meilleure pizza de l’Underapple ? Peut-être bien, oui. “Si tu n’en as pas marre, oui…” qu’elle répond, subitement prise d’une timidité exacerbée et exagérée. Elle a dans ce regard cette petite pointe de supplique. Rapha doit dire oui, évidemment qu’elle doit dire oui, on ne laisse pas une personne addicte sans sa dose de gras, de sauce tomate, de pâte à pizza, de légumes et de fromage. “Apparemment, il y a un petit shop pas loin qui propose une pizza spéciale avec des oignons et des champignons caramélisés avec supplément mozzarella. Ce serait incroyable qu’on puisse la goûter...” qu’elle continue sur le même ton. L’air tout à fait innocent. Noooon, elle n’a pas du tout passé des heures entières à établir une liste des pizzerias de l’Underapple. Ni même pensé à l’éventualité d’en faire venir de Crimson Bay (idée rapidement réfutée : la pizza serait froide avant d’arriver jusqu’à elles). “Tu sais quoi ?” Nan, Rapha ne sait pas quoi. Une raison simple à cela : elle n’est pas télépathe. “On devrait prévoir un restaurant dans l’immeuble !” Hop, sacrifier un appartement pour ouvrir un établissement. Rien que cela. “Un truc gratuit pour que tout le monde puisse venir y manger à sa faim !” Derrière la philanthropie, la gourmandise. Je dirais même plus : l’idée du paradis sur Terre. Pouvoir manger gratuitement à deux pas des travaux. Parce qu’évidemment, le restaurant devient la priorité dans son ambition. “On y servirait que des plats que nous aurions évidemment goûté et validé au préalable. Parce que c’est important qu’on s’assure de la qualité de tout ce qui est proposé. On fait les choses bien chez DUA !” Même que le restaurant s’appellerait… le DUA Meal !

 @Rapha Wayne

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“Moi, marre de la pizza? JAMAIS.” Et avec ça, Rapha est sûre de s’assurer la fidélité à vie de Dani. Certes, ce ne sont pas les antipasti de l’Italie, mais elle ne peut que reconnaitre que certaines pizzeria de la ville se sont élevée au statut de l’art. Et c’est toujours amusant de voir la passion que ça éveille chez sa partenaire. “Je vois que tu as déjà décidé du spot, alors”, commente Rapha avec un petit rire. Elle va déposer sa masse contre le mur, récupère l’un des vieux balais. Elle commence a déblayé, Rapha une source d’énergie inépuisable.
Merci la mutation.
“Tu sais quoi ? – Non, quoi?” Elle lève un oeil de son travail, pose son regard du côté droit qui ne lui fait aucun défaut, sur la figure de son amie. Elles sont toutes les deux égales dans la poussière, bien que Dani fasse moins bonhomme de plâtre avec une partie de son bleu en moins.
L’idée de Dani est farfelue, surtout que les plans ont déjà été signé par l’architecte et qu’il n’a jamais été question de restaurant. Mais ça fait rire Rapha à nouveau. “Toi, tu as vraiment faim!” C’est la preuve par A + B qu’il lui fallait. “J’ai compris, j’ai compris.” Elle abandonne ses débris au sol, enlève pour de bon le fitre autour de son cou. “On va chercher à manger.” Rapha pourrait proposer à Dani d’y aller toute seule, mais elle ne fait pas encore confiance au quartier.
Et le quartier ne leur fait pas encore confiance.
“Tu me parleras de ton idée de soupe populaire plus tard, même si l’idée c’est de permettre aux gens de se débrouiller tout seul.” C’est doux et posé. Rapha ayant grandi dans le monde des riches a bien entendu participé à ce genre d’exercice dans sa jeunesse. Ca ne l’a jamais marqué plus que ça, incapable de comprendre l’intéret de servir les gens dans leurs beaux vêtements, tout ça pour une visibilitée faussée.
Elle préfère leur écrire des chèques.
“Par contre, on pourrait proposer cette idée dans le batiment une fois que ça sera prêt à se trouver des nouveaux locataires.” Elle récupère les clés qui trainaient dans un seau, ouvre la porte pour Dani. “Les gens ne disent jamais non à un repas gratuit.” Une loi universelle.
ft.    @Dani Duarte  

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Rapha est quelqu’un de bien. Et vous savez à quoi on reconnaît quelqu’un de bien ? À son amour pour les pizzas. Il existe plusieurs catégories. Catégorie 0 : il n’est même pas question de vous parler de pizza. Dans ce cas, vous, ne parlez même pas à Dani. Vous n’existez pas. Sauf si vous acceptez de quand même faire une pizza. Catégorie 1 : apprécier une pizza de temps en temps (environ une fois par mois). Dans ce cas, vous êtes à peine fréquentable. Vous méritez la prison, mais vous y échappez de justesse. Catégorie 2 : manger des pizzas toutes les semaines jusqu’à avoir une petite connaissance en textures de pâte. Là, vous commencez à être intéressant·e. Catégorie 3 : une obsession hebdomadaire pour la pizza. Vous ne vous en lassez pas et vous êtes directement propulsé au statut de personne merveilleuse. Une personne parfaite en tout point. Vous sortez de prison pour quelques crimes sanglants ? Tout est effacé d’un coup de sauce tomate étalée sur la pizza. “On peut en choisir un autre, si tu veux…” Dani le précise, si jamais Rapha souhaitait aller ailleurs. Mais les yeux brillants, le sourire éclatant trahissent déjà l’enthousiasme de l’humaine. À ça de sautiller sur place tellement elle a hâte.

Une excitation et un empressement qu’il faut laisser de côté. Rapport au fait que Rapha souhaite faire un brin de nettoyage avant. Est-ce qu’elle a regardé autour d’elles ? Elles en ont pour six heures à tout déblayer. Dani se raisonne (elle sait être adulte, parfois) et suit le mouvement. Non sans partager son idée de génie de restaurant. “Je n'ai pas vraiment faim. J’ai juste une faim tout à fait normale pour quelqu’un de mon âge !” Non : elle a faim. Genre FAIM. Tout le temps. La limite avec la gourmandise est fine. Raison pour laquelle on n’entendra jamais Dani refuser un repas. Sauf en cas de tristesse infinie. Là, son estomac se tait et ne souffre d’aucun mal. “On va chercher à manger.” Attendez… elle a entendu ce qu’elle a entendu ? Elle s’interroge. Parfois, elle a des hallucinations auditives. Comme quand elle pense entendre du tofu en train de griller dans une poêle ou le four tourner. Là… là, ce n’est pas une hallucination auditive. Ou elle hallucine tout court. Parce que Rapha arrête le ménage et retrouve figure humaine. Oui, Dani a bien entendu. Et c’est une nouvelle énergie qui l’assaille. Même si Rapha refuse son idée d'établissement. “Je sais, je saiiiiiiis, mais quand même, ce serait cool !” L’idée de leur association n’est pas d’assister les gens, de les considérer comme des individus incapables de se débrouiller seuls. C’est tout l’inverse. Leur redonner les moyens de vivre correctement. Leur redonner confiance en eux. MAIS un restaurant gratuit, ça a un certain attrait, n’est-ce pas ? Au moins, Rapha a la diplomatie et le tact de ne pas refuser catégoriquement. Pouvoir sera donné aux futur·e·s habitant·e·s des lieux. Restera à les convaincre, dans ce cas. Sans user de chantage ni de menace. Facile.

Se doucher avant de sortir ? Naaaan. On ne retarde pas le moment des retrouvailles entre Pizza et Dani. La douche, ce sera pour plus tard. La poussière de la démolition ne lui coupera pas l’appétit et ne l’empêchera pas de savourer son plat préféré sur Terre. Elle lâche une grimace en remettant sa combinaison et en prenant son sac. “Tu crois que toutes ces démolitions vont rendre nos crochets plus forts quand on boxera ?” Ceux de Rapha le sont déjà, remarquez. Ceux de Dani, moins. Rapport au fait qu’elle n’a qu’une force humaine. “J’suis sûre d’avoir déjà pris des biceps, regarde !” Et la voilà qui plie le bras et le contracte le biceps. La différence est franchement pas folle en une semaine. Peut-être que d’ici un mois ou deux, le muscle éclatera. Pour l’instant, sa présence est indéniable, mais pas non plus de quoi faire suer du sif un bodybuilder. Le bras retombe. Du coin de l'œil, elle capte les affaires de Rapha pour la nuit. Élan d’inquiétude pour son amie. Rapha passe beaucoup trop de temps ici. Raison pour laquelle les travaux avancent si bien, mais tout de même. Ouverture de porte pour qu’elles retrouvent l’Underapple et son obscurité persistante. “Tu devrais dormir chez moi la semaine prochaine. Histoire de ne pas respirer de la poussière H24.” Elle n’émet pas l’idée de retourner une nuit ou deux chez les Wayne. Sait l’éventualité impossible. Par contre, il y a l’appartement de Dani. Pas si loin de l’Underapple. Espace bienveillant, accueillant, chaleureux. Et propre. Et bordélique. Ça vaut mieux que la Tour Wayne.

 @Rapha Wayne

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La question sur la force fait rire un peu Rapha. Si elle le voulait, elle pourrait très certainement détruire les murs sous sa forme de Gargouille. Les constructions ne sont plus trop solides et surtout, Rapha est terriblement durable. Mais le but n’est pas d’utiliser sa mutation pour s’élever au-dessus des tâches. Ca ne l’a jamais intéressé, Rapha, vraiment, de faire autrement juste parce qu’elle a ça dans les veines. Ce n’est pas le but premier de sa mutation.
(refuse de penser qu’il n’y a plus vraiment de but à sa mutation, maintenant).
Créature où les parts de son êtres n’ont plus une finalité précise.
Accepter de vivre de cette manière.
“Ce n’est pas impossible. Ca fait travailler des muscles qu’on ne travaille pas en salle.” Et puis, il faut toujours compter sur Rapha pour ajouter un “ça ne veut pas dire que t’es excusée de tes séances d'entraînement.” Rapha ne laissera jamais Dani se la couler douce, où quitter petit à petit la salle. Maintenant, elle a une bonne excuse pour que Dani ne disparaisse plus de sa vie : une histoire triste elles sont partenaires.
Difficile d’abandonner ça.
Le bicep est tâtonné du bout des doigts, Rapha a une petite moue de réflexion, puis échappe un sifflement surjoué (rappel, elle n’a jamais été douée pour la comédie). “Les briques n’ont qu’à bien se tenir.” Son matelas d’appoint aussi. Elle ne hausse pas les épaules à l’affirmation, parce que ça n’a pas fait partie de son éducation. A la place, elle a ce sourire tranquille. “Ca ne me dérange pas, tu sais. Ne faire qu’un avec la poussière.” Elle plaisante. “Mais pourquoi pas? Au moins pour dire bonjour à ton poney là.” Puis, elle parait très intéressée par un autre détail. “Tu crois que je pourrais rencontrer Archie, enfin?” Parce que ça a jasé ouvertement sur ARGOSSIP de sa relation avec Maeve, ça n’empêche pas qu’il y a d’autres rebondissement intéressant, chez les deux femmes.
Rapha, surtout, ne quitte pas Dani des yeux pour apprécier sa réaction.
La pause lui fait du bien.
ft.    @Dani Duarte  

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Troquer ses séances d’entraînement contre de la démolition, en voilà une bien belle idée. Immédiatement réfutée et rejetée par Rapha, improvisée coach sportive pour l’occasion. Un scandale ! Quand est-elle supposée faire ses séances, entre le travail, les travaux et sa vie sociale, hein ? Au moins, ses biceps se portent bien et ont même le droit à un petit encouragement. Dani éclate de rire. Ouais, pas de doute, les briques tremblent. Ça se voit. Elles vont tellement trembler que le bâtiment va se démolir tout seul. Économie de temps et d’énergie ! Raison de plus pour que Rapha ne dorme pas ici ce soir. Imaginez qu'elle se prenne un pan de mur sur le coin du nez, en plein rêve à propos de Maeve ? Terrible !

Détail inquiétant. Assez pour que Dani propose un hébergement. Pour une nuit ou pour tout le temps nécessaire. Appartement devenu un havre de paix, un refuge pour beaucoup. Il n’y a qu’à voir la quantité de personnes qui débarquent pour voir Cory, pour profiter de ses soins. La proposition n’est pas refoulée. Elle est même acceptée. L’occasion de dire bonjour à… qui ? “Mon… poney ?” Un millième de seconde supplémentaire est nécessaire pour qu’elle comprenne. “Une licorne, Rapha ! Une licorne !” Ce n’est pas parce que Shet a la taille d’un poney que ça en est un, naméoh. Quel est ce raccourci ? Cet amalgame ?! L’outrance est temporaire. Bien trop vite chassée par… Archie. La voilà qui se met à bafouiller, prise de court par la demande. “Oh… euh… oui… bien sûr !” Mince. Mayday mayday. Elle rougit ! Que se passe-t-il ? Peut-être parce qu’il y a quelque chose de sérieux qui se joue entre Archie et elle. Peut-être parce qu’elle l’aime. Peut-être parce qu'il est la première personne depuis longtemps qu'elle présente à Rapha. Peut-être tout ça à la fois. “Il est souvent là, tu sais.” Tout le temps. Depuis Thanksgiving, c’est comme s’il n’était jamais reparti. Information qui n’a pas dû échapper à Rapha. Il se peut que Dani vante un peu trop ses talents en cuisine et la lâche souvent le soir pour le rejoindre. “Je crois qu’on vit ensemble, maintenant…” Elle plisse les sourcils, surprise par ce constat. Oui, c’est ça, ils vivent ensemble. Il n’y a pas eu de demande officielle. Ça s’est juste fait. Aussi naturellement que tout le reste. Enfin, presque tout le reste.

La porte de l’immeuble est refermée derrière elles. Les voilà en direction de la pizzeria. “Tu vas voir, c’est quelqu’un de bien.” Elle peut l’affirmer maintenant. Après qu’il lui ait brisé le cœur, caché sa vraie identité et qu’ils aient discuté. Et après qu’il ait frôlé la mort. Accessoirement. Tant de choses passées en l’espace de quelques semaines. Dani a l’impression que c’était il y a des années. “Je l’aime beaucoup.” Peut-être trop pour son propre bien. Elle se rappelle des mises en garde de Cory. Elle se souvient de sa désapprobation. Mais c'est Archie et rien que cela est plus fort que tout. “Tu ne comptes pas lui faire passer un interrogatoire, hein ?” Un regard est coulé vers Rapha. On ne sait jamais. D’autant qu’elle aurait les capacités d’impressionner Archie. “Pas de question gênante, pas de question-piège. Rien de rien. Promis ?” Peut-être qu’elle aurait dû demander à Rapha de ne pas le fixer aussi. Sait-on jamais qu’elle tente de le faire craquer juste à l’aide de son regard de gargouille.

 @Rapha Wayne

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Rapha serre les dents très forts pour ne rien dire, ne pas couper Dani dans son élan sensible, ne pointe pas non plus le rougissement évident sur le visage de son amie et dans son ton. Elle enfonce les mains dans les poches, se contente de sourire doucement, retient un ah l’amour qui ne pourrait que précipiter les choses dans l’autre sens. “Je suis choquée que tu penses que je pratique des interrogatoires.” Elle n’aime pas ça, mettre les gens dans un coin mental et les forcer à entendre les phrases qu’ils ne veulent pas entendre. “Je te fais confiance Dani. C’est ton histoire, tu n’es pas du genre à prendre des décisions sur un coup de tête.” Elle passe son bras autour des épaules de son amie, la serre un peu dans une étreinte amicale et poussiéreuse. Elle penche la tête, lui demande (alors qu’elle connait déjà la réponse. “Il te rend heureux?” Et ça la rassure, aussi, de voir que les relations n’ont pas besoin d’être aussi compliquées que celle qu’elle a avec Maeve, ou alors cette histoire entre Malenia et Claire. Un peu de simplicité dans ce monde fait chaud au coeur.
Puis, elle a un coup d’oeil taquin, une fois qu’elle a libéré Dani. “Et je penserais à prendre mes boules quies, au cas où.” Elle recule assez loin pour éviter les foudres de sa partenaires, rit un peu à l'indécence de ce qu’elle vient de dire. Elle n’est pas du genre à proposer un double date, parce qu’elle a encore du mal à imaginer Maeve s’épanouir dans cette configuration, et qu’elles n’ont rien d’officiel, ne veut pas presser Maeve non plus.
Peut-être un jour.
ft.    @Dani Duarte  

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Les épaules sont haussées. Pas convaincue qu’on puisse lui faire confiance pour prendre de bonnes décisions. Si elle en était réellement capable, elle ne se nourrirait pas exclusivement de pizzas. Elle n’aurait pas non plus quitté père et mère par culpabilité. Alors oui, c’est peut-être mieux si Rapha interrogeait Archie et le poussait dans ses retranchements. C'est qu'elle est un peu trop capable de foncer droit dans un mur sans le voir arriver. L’étreinte de Rapha n’arrange rien. Pire, elle vient pointer du doigt l’évidence : leur bonheur. “Oui ! Ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie comme ça.” Depuis son frère. Et cette pensée couvre son regard d’un voile triste. Elle aurait adoré qu’Anton le rencontre. Ça n’arrivera pas. Jamais. Le chagrin n’a pas le temps de tisser sa toile. Chassé par une nouvelle intervention de Rapha. Qui génère une protestation véhémente du côté de l’humaine. “T’abuses !” Très très véhémente. Heureusement qu’elles ont délaissé la carrière en politique. “On sait se tenir ! Et puis oust ! Tu sens la poussière !” Rapha a déjà pris ses distances. Elle fait bien. Qu’elle se rappelle que Dani a des biceps durs comme… de la pâte à tartiner. Attention, ça fait mal !

Elle secoue la tête. Un sourire malgré tout accroché aux lippes. “En tout cas, tu es la bienvenue quand tu veux, d’accord ? À n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il y aura toujours quelqu’un pour t’ouvrir.” Entre les horaires d’Archie, de Cory et de Dani, il y a forcément quelqu’un à l’appartement. C’est l’avantage de leur colocation qui s’agrandit de mois en mois. Bientôt, ce sera à Justin de les rejoindre. “Sauf si tu préfères dormir chez quelqu’un d’autre…” Le bout de sa phrase s’étend à n’en plus pouvoir. Elle lance un coup d'œil innocent à Rapha. “... comme la seule, l’unique, l'incroyable, la merveilleuse, la magnifique, la charismatique, la brillante...” Vous dites si elle en fait trop. “...Maeve McAdams ! La star montante de la télé !” Le suspense est rompu par son enthousiasme débordant. Elles sont en train d’écrire un deuxième chapitre à cette relation dont tout le monde avait déjà parlé à l’époque. Avant la rupture. Et c'est ce dernier point qui soulève quelques questionnements. “À quel point c’est sérieux entre vous ?”

 @Rapha Wayne

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“Oui ! Ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie comme ça.” Rire joyeux de Rapha, rire communicatif, qui frotte sans vergogne la tignasse pleine de poussière de Dani. “Je n’en doute pas. Et tu sais quoi?” Mouvement et par de boxe pour éviter les représailles de Dani. “Tu le mérites.” Il faudrait, pour la bonne mesure, que Rapha s’accorde les conseils qu’elle donne aux autres. Elle comprend, la culpabilité du survivant, d’avoir droit à des nouveaux semblant de bonheur qui semblent aussi fragiles et coupants que des morceaux de verre. Mais elle est contente que voir que Dani avance enfin.
Elles ont bien changé, depuis qu’elles se sont retrouvé dans la salle de sport.
Rapha en rajoute une couche sur la vie privée de l’autre couple et ça l’amuse de voir Dani ainsi dans ces états. “Il y aura toujours quelqu’un pour t’ouvrir. – Vous avez appris au poney à ouvrir la porte, c’est ça?” A nouveau, elle rit doucement, enfonce les mains dans ses poches. “Promis, je passerai vous voir. On peut se faire ça un soir, comme tu dis. J’apprendrais à Shet à faire des tours, tu vas voir.” Parce que, bien entendu, dans sa jeunesse dorée, Rapha a appris l’équitation et le dressage de chevaux. Le saut d’obstacle n’était pas assez prenant à son goût.
“Sauf si tu préfères dormir chez quelqu’un d’autre…” Haussement de sourcils dubitatif. Rapha n’est pas connue pour faire honneur à son lit depuis qu’elle a déménagé de l’appartement qu’elle partageait avec Shishi. Le nom tombe et inévitablement, il y a ce sourire radieux et un tantinet timide qui se plaque sur son visage. “Continue comme ça et je vais croire qu’elle te plait aussi.” C’est doux, Rapha pas jalouse pour un sous, alors que sa relation n’a rien d’officiel avec Maeve, qu’elles naviguent sous les radars. Les dates sont plus secrets qu’officiels. Même s’il y a parfois des dérapages sur les tabloïds. Elles y sont habituées, maintenant. “À quel point c’est sérieux entre vous ? – Hm. Difficile à dire.” Elle n’a pas l’aisance du couple de Dani. “Je veux dire, c’est sérieux. On se considère sérieusement l’une l’autre. Mais avec tout ce qu’il se passe et sa visibilité” comme si Rapha n’en avait aucune “on préfère garder ça discret.” Elle ne hausse pas les épaules, parce que Rapha n’a pas été éduquée ainsi. “Je suis juste contente de l’avoir à nouveau dans ma vie, tu sais?” C’est Malenia qui taperait un scandale, mais elle n’est pas là. “Et son lit est beaucoup plus confortable que ton canapé.”
Low blow.
ft.    @Dani Duarte  

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Il n’y a rien qui pèse plus lourd que les mots d’une amie. Encore plus quand l’amie est Rapha. Qui sait. Tout. La douleur de perdre quelqu’un. La nécessité de sortir la tête de l’eau. Le besoin de trouver du bonheur après une traversée du désert. Alors, même si Dani trouverait à redire sur son mérite d’être heureuse, elle sourit. Elle sourit parce que ça fait du bien de l’entendre dire. Elle mettra du temps avant de l’accepter, avant de le croire. Pour l’instant, elle se contente d’être touchée. L’émotion disparaît vite, lorsqu’il s’agit de défendre son cybermon licornesque, dont l’identité est bafouée à chaque mention par Rapha. “Une licooooooooorne, Rapha !” Bordel. Elle n’a jamais vu une licorne pour s’obstiner à les confondre ? Nan. Rapha est trop riche. Elle a dû avoir un cheval avec une corne attachée sur le front pour un de ses anniversaires, quand elle était petite. Dani est prête à parier. Un rire lui échappe. Pas tout à fait convaincue par l’idée que Shet puisse apprendre des tours. “On a un chien, aussi. Depuis noël.” Est-ce qu’elle avait déjà parlé de Fripouille à Rapha ? Elle le pense. Elle a la sensation de lui raconter toute sa vie. Comme si après tant d’années de séparation, son amie devait tout savoir de sa vie. “Tu auras plus de chance avec lui, si tu veux apprendre des tours à quelqu’un !” Même si Fripouille est déjà parfait comme il est. Évidemment. Ce pauvre beagle sauvé de l’abandon qui a volé le coeur de toutes les personnes de la colocation. Même du perroquet de Cory.

Et puis, il y a Maeve. Maeve et Rapha. Leur rupture. Leur réconciliation depuis quelques semaines. “Oh non, tu sais, elle ne me plaît pas.” Haussement d’épaules, tout ce qu’il y a de plus innocent. Avant de pointer du doigt les lèvres de Rapha, une lueur malicieuse dans le regard. “Par contre, ce que j’aime voir, c’est ton petit sourire, là !” Oh que oui. Elle avait rarement vu Rapha sourire de cette manière depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Ce sourire, c’est une nouveauté. Un truc avec lequel il faut vivre et honnêtement, on s’y habitue très facilement. L’amour, c’est aussi à ça que Rapha se dope au quotidien. Ça lui réussit, même si leur relation ne semble pas totalement définie. Il y a un truc. Un quelque chose qui la rend heureuse. Et qui la fait préférer le lit de Maeve. Ben voyons ! “Hey ! Tu ne l’as même pas essayé ! C’est injuste !” Dani pas contente. Dani sourcils froncés fort fort fort. Avant de se dérider presque aussitôt. “Même si j’imagine que son matelas doit coûter trois fois mon salaire…” Oui, tiens. La remarque de Rapha est juste, en y réfléchissant davantage. “En fait, TU devrais m’inviter chez elle pour que je teste son matelas.” Hein ? Attendez, quoi ? “Enfin… pas comme ça ! Juste dormir, hein ?” Un soupçon de panique dans les yeux si innocents et naïfs de Dani. “Aaaah ! La pizzeria est là !” En voilà une merveilleuse diversion, tiens. Sur laquelle elle saute bien volontiers. C’est limite si elle ne se jette pas sur la porte de l’établissement pour l’arracher et fuir en cuisine. Dani a toujours été douée en cache-cache (après tout, elle se cache bien de ses parents depuis des années). Rapha ne la trouvera jamais si elle se planque derrière les sacs de farine.

 @Rapha Wayne

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“Un chien?”, répète Rapha. Ce n’est pas de la curiosité. Elle s’assure avoir juste bien compris. “J’espère que tu cours avec.” Toujours une excuse pour revenir au sport, avec Rapha. “Tant pis, j’imagine que j’apprendrais des tours aux deux, alors.” Ca aussi, ça aurait pu être une carrière pour Rapha, dresseuse d’animaux. Elle est curieuse de la tête qu’aurait eu ses parents, si elle leur avait dit ça.
Trop tard.
Elle a choisi de reconstruire un peu d’une ville détruite.
20 ans plus tard.
Jamais trop tard.
Comme sa relation avec Maeve, que tout le monde avait oublié, tourné la page, passer à autre chose. Jusqu’à ce que Maeve lui envoie un cadeau pour son anniversaire. Et de là, tout est revenu en arrière. Voyage dans le temps et dans les sentiments. Rapha détourne la tête à l’attention de Dani, pour cacher du mieux possible son sourire.
Difficilement.
1 point partout pour ennuyer l’autre à propose de leur crush.
“Même si j’imagine que son matelas doit coûter trois fois mon salaire…” Haussement d’épaules de la part de Rapha. Il y a quelque chose de facile, en effet, de sortir avec quelqu’un d’habituer à l’argent. Pourtant, c’est de là aussi que vient Dani. “C’est toi qui te contente d’un salaire risible, aussi.” Elle évite la réplique possible en faisant un pas sur le côté. Rapha n’a pas perdu de vue l’objectif de faire en sorte que Dani quitte son boulot, un jour. “En fait, TU devrais m’inviter chez elle pour que je teste son matelas.” Rapha est partagée entre rire et s’étrangler, fait les deux et reste sur la carreaux devant la pizzeria de longues secondes, le temps qu’elle parvienne à se ravoir et se rappeler comment respirer. Une fois que les émotions sont passées, elle ouvre la porte à son tour. “T’as une drôle de manière de faire ton coming out.” Rapha charie Dani de bon coeur. “Je lui proposerai, écoute.” Pause. “Pas l’idée du lit, mais que vous vous rencontrez, si tu insistes à ce point. Mais tu sais que c’est une empathe, hm?” Parce que si Rapha adore ces émotions qui ne sont pas les siennes qui se faufilent sous sa peau, elle comprend que ça ne peut pas plaire à tout le monde.
Elle imagine que c’est une des raisons pour laquelle son père n’a jamais aimé Maeve.
La possibilité de lui faire croire, pendant quelques minutes, qu’il était humain.
ft.    @Dani Duarte  

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Where I'm alright and I'm alive And I'll be laughing through this funny little life Before it blows

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“Oui, un chien ! Un truc qui fait woof woof et a mauvaise haleine.” Et qu’elle aime malgré tout. L’amour, ça rend vraiment aveugle… et dépourvu de tout odorat. C'est bien connu. La petite bouille de Fripouille est à fondre, alors on lui pardonne tout. Même de puer. N’est-ce pas là le véritable amour, après tout ? “Courir avec ? Euh… oui, oui… évidemmeeeent.” Rattrapage dans les règles de l’art. Dani, sans nul doute, se pense convaincante. Elle ne sait pas mentir. Mais en réalité, elle aurait quand même pu faire un effort. Au moins réduire le nombre d'hésitations. M’enfin, pas très grave. Ce n’était pas un mensonge trèèès important… n’est-ce pas ? Rapha ne va pas lui dire de rattraper toutes ces heures de courses en une seule fois, hein ? Pitié, non ! Attendez, pause. Rapha est actuellement en train de sourire. Et ce sourire-là n'est pas le sourire sadique d'un tortionnaire. Il s’agit d’un sourire niais beaucoup trop heureux. Et lui, il n’a qu’une seule raison d’exister : Maeve. C’est beau de voir Rapha heureuse. C’est beau aussi de savoir qu’elle a quelqu’un chez qui aller quand ça ne va pas, chez qui elle peut trouver un peu de réconfort. Une quelqu’une qui a assez d’argent pour se payer un bon matelas. Ça en fait probablement la femme de sa vie, de l’avis très modéré et objectif de Dani.

“C’est toi qui te contente d’un salaire risible, aussi.” Pffffu. Même pas vrai ! “Mon salaire est tout à fait raisonnable pour une personne normale !” Elle en est très faiblement persuadée. Cependant, elle n’avouera pas à Rapha qu’elle préfère ce job plutôt qu’un autre. Parce qu’au moins, là, elle est tranquille en cas de coup de blues. “Mais il est vrai que je compte demander une augmentation très bientôt.” qu’elle rajoute. L’air de dire “tu vois, je ne me contente pas d’un salaire risible”. Pourtant même en négociant, Grace ne lui concèdera jamais plus que quelques misérables pourcentages. L’employeuse n’est pas connue pour sa générosité. Elle est plutôt réputée pour son esclavagisme des temps modernes. Mais bref. On s’en fout. Dani veut tester le matelas de Maeve. Juste son matelas. Rien d’autre. Même si les mots s’embrouillent et se faufilent entre ses lèvres, avant qu’elle n’ait le temps d’y réfléchir. Ce qui signe la fin de Rapha. C’est ce que Dani croit. Le corps de son amie est en pleine rébellion, hésitant entre hilarité et décès imminent. Jusqu'à ce que tout rentre dans l’ordre. Dani grimace à la blague du coming-out (gnagnagna, c’est pas drôle de se moquer), sourit à l'idée d’être présentée à Maeve et s’arrête sur ses capacités mutantes. “Oh ?” Les sourcils sont froncés. “Elle ne… le contrôle pas ?” Qu’est-ce qu’elle en sait, Dani ? Les seules personnes avec des capacités mutantes qu’elle fréquente, ce sont Rapha, Cory, Archie, Lewis, Liam et Darius. Aucun·e·s n'imposent leurs mutations aux autres et toustes semblent les maîtriser parfaitement. “’Fin, ça consiste en quoi, exactement ? Ça te fait quoi ?” Et pendant que les questions sont posées, Dani prend place dans la file d’attente à l’intérieur de la pizzeria. C’est que tout le monde s’arrache leurs pizzas !

 @Rapha Wayne

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“N’oublie pas que j’ai franchi la porte des personnes normales.” Le salaire du starbuck n’a en rien augmenté son patrimoine. Mais à présent, Rapha a une échelle de comparaison, pour le salaire minimum attendu à un effort maximal. “Même moi je me demande comment la boutique fait pour tenir depuis si longtemps.” Peut-être la mafia, ce n’est pas impossible. Dani a l’air d’occupé cette même position que les personnages fictifs des séries populaires où leurs occupations ne sont jamais à la hauteur de leur style de vie.
Rapha, elle, heureusement, n’a pas à s’inquiéter de ça. Elle est née riche.
Cuillère d’or et de diamant en bouche.
Elle apprécie la facilité que ça apporte.
Avec son fardeau d’autres obligations.
Bref.
Le choix des pizza est devant ses yeux maintenant et elle hésite entre une quatre fromage et une quatre saison, se dit que le premier choix et le plus sûr. “Si, si, elle le contrôle du mieux possible.” Rapha, sait aussi, qu’elle a eu cette chance d’avoir un pouvoir qui n’en impose pas trop sur les autres (ça ne lui demande qu’une prise en main constante et la persuasion qu’elle ne pourra jamais serrer de toutes ses forces Maeve contre elle, au risque de la tué, tout va bien). “Enfin, je suis peut-être biaisée.” Ou habituée à la chose. Rapha a cotoyé son lot de dangers devenus publics, lors de ses missions pour Icarus. “Elle devine très bien les émotions des autres, par exemple.” Et Maeve peut les manger, aussi. Mais elle ne va pas mettre ça sur le tapis, persuadée que sa partenaire ne serait pas ravie que Rapha diffuse l’information autour d’elle. “Et parfois, si elle déstabilise, ses émotions filtrent, aussi. On s’y fait, vraiment.” Extrême simplification du pouvoir de Maeve, par la meilleure poupée émotionnelle qui se laisse volontairement utiliser.
Ca non plus, Rapha ne va pas le dire.
“En société, elle est charmante.” Pas qu’en société, mais bon, il y a déjà eu assez d’allusion pour aujourd’hui.
Les mains enfoncées dans les poches de son bleu de travail, toujours avec une classe indéniable, elle jette un coup d’oeil vers Dani. “Tu vas prendre quoi?”
ft.    @Dani Duarte  

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“Oh wow… ça doit être particulier comme expérience.” Même avec les explications de Rapha, ça la laisse songeuse. Pas certaine de bien anticiper ce que ce sera d’être dans la même pièce qu’une empathe. M’enfin, elle n’est pas connue pour sa vigilance et sa capacité à rester en un seul morceau. Rien que de la foutre sur un chantier avec un marteau dans la main est dangereux. À côté, rencontrer Maeve qui est charmante en société, ce n’est rien ! “Alors faudra me la présenter !” C’est décidé. Dani veut rencontrer cette femme. Oh, elle en sait déjà pas mal sur elle. Suffit de scroller sur l’Argossip ou de taper son nom sur internet. Elle laisse derrière elle une traînée de rumeurs peu glorieuses. Mais n’est-ce pas le problème des tabloïds ? Répandre de la merde pour faire vendre ? “Je veux rencontrer celle qui t’empêche de travailler jour et nuit sur notre chantier !” Elle a un sourire. Trop reconnaissante que Rapha consacre tout son temps à leur projet. Plus que normal qu’elle s’offre des instants de repos (et de plaisir) avec Maeve. Il ne faut pas oublier leur vie privée. C’est l’une des clés de la réussite de leur collaboration.

Très vite, une terrible question tombe face au large choix de pizzas. Que va-t-elle prendre ? “Je… ne sais pas.” Grands yeux ouverts, paniqués, en direction de Rapha. Merde. Merde. Merde. Elle n’a même pas pensé à la pizza dont elle avait envie. Comment peut-on ne pas savoir laquelle choisir quand on passe son temps à en manger ? Très bonne question. “La logique voudrait que je prenne toujours la même pizza en référence pour pouvoir comparer avec toutes les autres pizzerias, mais la chèvre-miel me fait trop envie et en même temps, je ne peux pas manger les deux. Ce serait trop !” Obligation de reprendre son souffle après ce monologue de réflexion. C’est qu’elle a oublié de respirer, Dani. La panique la transforme en moulin à paroles insupportable. Elle secoue la tête. Ne comptez pas sur elle pour gérer des situations de crise. Elle perdrait ses moyens. “Je vais prendre la margherita.” Oui, voilà. Une pizza qui n’a rien à voir avec ce qu’elle voulait. Mais en cas de doute, toujours prendre la pizza de base. Ne jamais prendre de risque. Voilà une belle leçon de vie. Leur tour d’accéder au comptoir arrive et la commande est passée. Plus question de changer d’avis. Ce n’est pas l’envie qui manque. Mais... et si elle avait fait une erreur ? Elle le regrettera. Elle mangera une pizza du bout des dents, sans vraiment l’apprécier. Elles auraient dû passer leur tour pour prendre le temps de choisir.

Changer de sujet et vite. Histoire de ne pas être démoralisée d’avance. “Tu penses qu’on en aura bientôt fini avec la destruction ?” Elle se tourne vers Rapha. Déjà la sensation qu’elles ont pris un retard monumental sur cette étape. Et vu la tronche pleine de poussière de son amie, il serait préférable que ça se termine vite. “J’ai l’impression que tout le voisinage nous déteste de faire autant de bruits.” Ce qui n’est pas l’objectif de leur association. Elles n’ont pas prévu de devenir l’ennemi public numéro un. Elles veulent aider. Alors, oui, il y a du bruit, mais c’est pour mieux améliorer le quartier. C’est bien, non ?

 @Rapha Wayne

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“Oh wow… ça doit être particulier comme expérience.” Elle hoche doucement la tête, Rapha, enfant bien éduquée. “Il y a un petit quelque chose d’agréable.” Pour celle qui ne ressent que peu, en dehors de ce calme inhérent à la Pierre. Dépendance émotionnelle d’un autre niveau. “Mais ne t’inquiètes pas, je pense qu’une sortie sociale, tout se passera bien.” C’est juste que Maeve et Rapha ne sont pas capable d’être calmes, en la présence de l’autre. Il y a toujours quelque chose de particulier, de fort qui se passe, adrénaline qui contrebalance ce que devrait être une relation normale.
Ce que Rapha n’est pas capable de voir, puisqu’elle a grandi sous l’oeil dudit adrénaline.
“Je veux rencontrer celle qui t’empêche de travailler jour et nuit sur notre chantier !” Elle a un rire franc, un rire heureux, Rapha. “Tu n’auras qu’à lui adresser tes griefs. Fais attention néanmoins, il est possible qu’elle soit réceptive à la psychologie inversée.” Et ce n’est pas Rapha qui se priverait, que Maeve demande plus d’elle.
Elle lui offrirait tout.
Sauf sa douleur.
Page tournée.
(cornée).
L’attention de Dani se tourne sur les pizzas et Rapha suit sans mal le flux de parole. “Pourquoi ne pas prendre ta commande usuelle et si c’est à ton goût, on reviendra. On est pas très loin, de toute façon.” Il leur reste encore plusieurs semaines de travail, de quoi se faire plusieurs menus pour Dani. “Je ne sais pas, j’ai l’impression que ça n’en finit pas.” Elle a même abandonné de faire tourner des machines, parce que dès qu’elle met un pas dans l'appartement, elle retrouve la poussière immédiatement. “Que ça soit nous ou une société extérieure, ça aurait été la même. Et ce n’est pas comme si on faisait dans le tapage nocturne non plus.” Elle jette un coup d'œil en cuisine, regarde les pizzas être préparées soigneusement. “J’imagine qu’il faut remercier Maeve pour ça.” Sourire complice, taquin. Elle se lève de la chaise haute où elles se sont installées, va chercher des boissons fraîches pour elles deux. “Pour ce qui est du quartier…” Elle étire un peu ses épaules, touche sa nuque. “J’espère qu’ils ont compris le message.” Rappel des quelques échanges musclés qu’il y a eu lieu dans le quartier.
Rapha n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
S’il y a bien une chose qu’on lui a appris, c’est qu’elle appartient au sommet de la chaîne alimentaire.
ft.    @Dani Duarte  

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Plus ça va et plus Dani se questionne. Jusqu’à se demander si elle ne serait pas plus anxieuse de rencontrer Maeve que d’aller à un date. La présentatrice s’avère beaucoup plus compliquée que prévu. Oh, Dani anticipait des caprices liées à la célébrité. Elle n’imaginait pas les répercussions de sa mutation. Et en même temps, est-ce que ça suffirait à dissuader Dani de rencontrer Maeve ? Absolument pas. Elle a les meilleures raisons du monde de la rencontrer. Ce n’est sûrement pas pour qu’Archie se rapproche des hautes sphères de la célébrité et trouve de nouveaux endroits à cambrioler (de toute manière, Dani n’est pas au courant de cette partie-là de sa vie). Non, si elle est intéressée, c’est pour Rapha. Pour la soutenir dans son bonheur. “J’ai compriiis, je ne me plaindrais pas !” qu’elle articule dans un rire. “En fait, je vais même vanter tes mérites d’amie incroyable et de soutien émotionnel à toute épreuve !” En voilà un merveilleux tableau véridique et sincère de son amie. Si Rapha voit d’autres qualités à mettre en avant, Dani est à l’écoute. Elle se fera un devoir de glisser très naturellement dans une conversation tous ces aspects positifs de la jeune femme. Et alors, Maeve verra à quel point Rapha est parfaite et doit être protégée de tout cœur brisé.

Une préoccupation en chasse une autre. Le choix de la pizza s’avère terrible. À en perdre ses moyens. La voix de la raison s’élève de la bouche de Rapha. Dani lui offre un sourire soulagé. Le choix est fait, dans ce cas. Dans la sérénité et la certitude qu’il y aura d’autres occasions de commander ici. Si elles mènent à bien leur projet. Chose pas si sûre quand le désespoir saisit déjà Dani. Impatience pas faite pour la lenteur de ce genre de travaux. Elle aimerait que ça aille vite. Bien plus vite. D’autant qu’elle sent les regards de travers des voisins quand elle arrive. Ils en ont marre de les entendre fracasser des murs. Et elle les comprend. Peut-être devraient-elles les inviter à participer. Ça irait plus vite et ils ne se plaindraient plus. “C’est quelqu’un de bien, cette Maeve.” qu’elle commente avec un sourire. Et elle le pense. Au moins, elle empêche Rapha de dédier tout son temps à l’association. Elle n’a pas quitté un job mal payé pour être exploitée dans leur association.

“J’imagine qu’on le découvrira bien vite…” Elle lâche un soupir. Les gens ici savent faire entendre leur voix. Ils savent montrer leur mécontentement et pas de façon subtile ni diplomate. “Juste, s'ils pouvaient éviter de ruiner tout le travail qu’on a déjà fait, ce serait cool. On n’a quand même pas cassé tous ces murs pour rien !” Elle les imagine attendre que le bâtiment soit vide pour s’y faufiler et y mettre le feu. Comme s’ils en avaient quelque chose à faire de leurs vies. “Et puis, ils nous ont bien regardées ? À quel moment on est une menace ou un danger en voulant construire des apparts dignes de ce nom ?” Elles ne font pas de mal. Sauf aux murs. Et à toute personne menaçante s’approchant d’un peu trop près de Rapha. Mais hey, à part ça, elles sont adorables et remplies de belles intentions !

 @Rapha Wayne

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cw:

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Rapha ne rajoute rien sur Maeve, parce qu’elle aime le tournant qu’a pris la conversation, cette idée que son groupe d’amis soient ouvert à rencontrer celle à qui elle a donné une deuxième chance.
Tout le monde y a droit.
Celleux qui habitent l’underapple également. Même si ce n’est pas évident, que ce n’est pas gagné non plus. “C’est vrai que j’aurais eu plus vite fait de me battre avec eux à l’intérieur. Ils auraient au moins aider à détruire un peu plus de choses.” L’humour est forcé, détourner le réel de la situation, la manière dont elles ont été accueillie, plus désagréable qu’une surprise aimable.
Rapha se dit que ça aurait été plus facile, si Dani avait fait ça avec quelqu’un d’autre.
Mais Rapha a arrêté de lutter avec le poids de son nom. Elle ne peut pas l’en empêcher, ne peut pas renier ses origines non plus.
Qui elle est, d’où elle vient.
“À quel moment on est une menace ou un danger en voulant construire des apparts dignes de ce nom ?” Rapha s’étire le dos distraitement, la douleur silencieuse des efforts prolongés, qui n’ont rien à voir avec le sport. En soi, elle aime découvrir qu’elle peut souffrir d’une manière différente.
Ca faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé.
“Je pense que c’est plus une question de territoire.” Elle passe sa main distraitement sur la table, constate que c’est elle qui est sale, et non pas le l’endroit. “On débarque avec nos gros sabots et je pense qu’iels ont cette fierté, d’être qui iels sont. Il faut juste réussir à leur faire comprendre qu’on ne discrédite pas ce qu’iels ont fait avec les années.” Elle regarde un instant Dani, puis son attention glisse sur le pizzaoïlo en arrière boutique. “Ca prendra du temps, mais on est là pour rester, non?” Et Rapha a ce sourire paisible.
Oui, il n’y a pas que des muscles qu’elle se découvre.
Il y a aussi cette fatigue apaisante, après des longues journées.
Il fallait juste qu’elle trouve comment occuper ses mains autrement.
ft.    @Dani Duarte  

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Rapha est intelligente. Pleine de ressources. Et de plaisanteries qu’il ne faudrait probablement pas prendre trop au sérieux. Dani est intelligente. Et a envie d’imaginer ce que donneraient toutes les plaisanteries de son amie dans la vraie vie. Si bien qu’elle se montre incroyablement enthousiaste face au concept de se battre DANS le bâtiment. “Mais oui ! Quelle bonne idée ! T’sais quoi ? La prochaine, on fera ça !” “On” étant Rapha toute seule comme une grande. Dans l’histoire, Dani ne servirait pas à grand-chose. Elle serait plutôt une distraction. Mais hey, dans tout combat, il faut bien quelqu’un pour supporter, essuyer la sueur et mettre des pansements Hello Kitty, non ? Hé bien, ce sera Dani ! On omettra évidemment qu’elle aimerait le plus possible éviter de nouveaux conflits. Elles n’ont pas décidé de créer cette association et de mener ces projets pour se battre. Littéralement. Si ça devait recommencer, peut-être qu’il faudrait envisager de tout arrêter.

C’est qu’elle ne comprend pas, Dani. Elle se serait attendue à avoir des réactions positives. Okay, quelques réticences et jugements qui auraient été vite balayés en voyant le résultat de leur travail. Pas des menaces. Rapha a un début d’explication. Une question de territoire, de subtilité, de nature des gens. Ça se tient, mais de là à résister malgré les obstacles ? “Oui, c’est vrai…” Elle lâche un soupir. Pourquoi c’est si compliqué, sérieux ? L’optimisme de son amie ne parvient pas à la contaminer. “On verra selon les circonstances, hein. Pas envie qu’on crève dans l’histoire, moi !” Dani a enfin de quoi être heureuse. Elle ne va pas gaspiller ce bonheur, en mourant à cause de quelques débiles aux bras musclés. Non, non, non. Donc, si c’est trop dangereux, elles arrêteront. C’est tout.

Elle fixe finalement son regard sur la mutante. Bien consciente que Rapha est la plus armée, la plus patiente et la plus déterminée des deux. Elle a cette paix et ce calme intérieur qui semblent la protéger des inquiétudes. Et ça fait du bien. “Rapha ?” Une fois qu’elle a son attention (sait-on jamais qu’elle l’ait perdue) (c’est qu’elle a l’air occupé à mater les pizzas et la propreté du restaurant). “Plus les années passent et plus tu te transformes en sage.” Elle plisse les yeux, prend le temps de réfléchir à ce qu’elle raconte. “C’est un peu terrifiant et en même temps… j’aime bien !” Parce que Rapha est rassurante. Elle est cette force tranquille que rien n’ébranle. “Tu recevras le prix Nobel de la Paix, un de ces jours. Tu verras.” Et c’est Dani qui l’aura anticipé ce jour-là. Même si le prix Nobel de la Paix est contestable, vu les personnes qui l’ont reçu, ce sera toujours une récompense pour son travail acharné. “Tu me feras une dédicace pendant ton discours ?”

 @Rapha Wayne

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cw: agression

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“T’inquiètes.” Un coup de poing -léger- est donné sous l’épaule de Dani. “J’suis là pour te protéger.” Fut une époque, elle pensait que c’était la seule chose que Rapha savait faire.
Maintenant, elle apprend à détapisser et à faire attention à la structure d’un bâtiment pour ne pas abattre un mur porteur.
Elle est sûre que ça garde sa mère éveillée la nuit.
Rapha, elle, n’a aucun mal à s’endormir tous les soirs.
Son nom est appelé et elle détourne sa vision vers Dani, l’oeil gauche toujours hors focus. “Hm? – Plus les années passent et plus tu te transformes en sage.” Ca a le don de lui arracher un petit rire, à moitié gêné, à moitié surpris. & Dani ne s’arrête pas là, le rire s’arrête, il ne reste qu’un sourire doux sur les lèvres. Elle regarde un instant sur la droite, puis se redresse un peu mieux, la voix de son père dans les oreilles. “Merci.” Ca ne l’a jamais effleuré, le prix nobel de la paix. Aucun prix, vraiment, ne l’intéresse parce qu’elle ne se sentira jamais à la hauteur. Mais si c’était Dani qui lui donnerait ce prix, alors elle l’accepterait. “Je te ferais toutes les dédicaces que tu veux. Déjà, à la prochaine soirée caritative, tu vas tellement entendre ton nom que tu ne sauras plus où te mettre.” La conversation est coupée court par l’arrivée des pizzas. Rapha engloutit trois morceaux en un temps record, se calme quand la sensation de faim se tait un peu.
Elle mange quand même l'entièreté de la chose assez rapidement. “Alors, elle en est où dans ton classement?” Parce que ça aussi ça l’intéresse. Pour savoir où elles devront retourner, encore et encore.
Une fois sorties, elles reprennent le chemin du bâtiment. L’heure sur son téléphone confirme qu’il est tard et elle répond distraitement à un message de Maeve, détourne un peu l’écran quand elle constate qu’il y a une photo en pièce jointe. Et il y a quelque chose qui lui fait relever le nez, un bruit de mobylette trop fort, trop rapide, Gargouille toujours en alerte. Elle le voit de justesse, la brique qui vole dans leur direction, a tout juste le temps de tendre le bras, pour détourner le projectile. En même temps, elle repousse Dani brusquement contre les maisons, se met entre elle et la rue, regarde le deux-roues et les deux personnes dessus.
Il y a une vibration dans son avant-bras, où la brique a tapé. “Tu n’as rien?” Elle relève la tête, la mutation en alerte, en attente de voir si les agresseurs reviendront.
ft.    @Dani Duarte  

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TW : agression

“T’inquiètes. J’suis là pour te protéger.” Dani rit, s’amuse. Ne s’imagine pas un instant que ce soit nécessaire. Perchée dans un monde doux, lumineux, coloré. À des kilomètres de s’imaginer en danger. Même lorsque les premières conversations tendues et menaces ont commencé. Dani n’y a jamais cru. Se disant à tort que les actes ne pourraient dépasser les mots. Quelle naïveté. Pas étonnant qu’elle admire Rapha, son pragmatisme et sa sagesse. C’est la plus consciente de la réalité. Celle qui a les pieds sur Terre et qui a déjà tellement encaissé, tellement vu d’horreurs. Le rire revient quand Rapha lui fait la promesse de la citer dans son discours. Trop de fois pour ne pas susciter de la gêne. “Oh pitié, non !” Dani ne court pas après la reconnaissance ni la célébrité. Elle court seulement après l’affection et l’amour des siens. Déjà bien assez, quand on la sait insatiable. Il lui en faut plus, toujours plus. Peur de l’abandon et dépendance affective bien trop présents. “Tu as juste le droit de me citer une fois. Juste une seule fois !” Elle insiste bien sur le chiffre, l’accompagnant même d’un index levé dans les airs. Histoire que Rapha visualise bien le chiffre. Une fois. Pas deux. Pas trois. Pas quatre fois. Juste une seule fois.

Les pizzas débarquent, autrement dit le meilleur moment de la soirée. Juste après la douche qu’elles vont prendre avec plaisir. Mais plutôt que de se projeter, il faut profiter du moment présent. Plus particulièrement de cette pizza margherita. Elle ne fait pas long feu, dès lors qu’elle est sous le nez de Dani. Elle se jette dessus et en avale une bonne partie, quand Rapha s’enquiert de son classement. Dani se redresse, telle la spécialiste de la pizza qu’elle est évidemment. “Hmmm…” De ses doigts experts, elle soulève une part de pizza, en analyse l’épaisseur de la pâte. “Je trouve la pâte un peu trop épaisse et élastique. Je l’aurais préférée plus fine, mais la sauce tomate est bonne. On sent qu’elle est faite maison, ça compense la pâte.” Les doigts sont essuyés sur une serviette en papier. “Et la garniture est plutôt généreuse. C’est un bon point. Personne n’aime une pizza avec quasi rien dessus.” Les pizzerias radines sur les garnitures, ce sont les pires. Il faut les éviter. Après un temps de réflexion, Dani donne son verdict. “Je pense que c’est la deuxième meilleure pizza de l’Underapple.” Elle devrait créer un blog ou un compte Argo sur lequel elle recenserait toutes les pizzerias de New Blossom et son avis. Elle devrait, mais pfffu. C’est une femme déjà bien occupée !

C’est le ventre plein qu’elles se traînent dehors. On pourrait dire que la nuit est tombée, mais elle est toujours tombée dans l’Underapple. Une chose à laquelle Dani ne s’habitue pas. Elle ne s’y habituera sûrement jamais. Elle a les pieds traînants de celle qui a trop mangé, qui devrait probablement s’allonger dans son lit et digérer jusqu’au lendemain. C'est l'objectif. Sur le chemin, l’attention est ailleurs. Tellement ailleurs qu’elle se fiche de la mobylette en approche. Qu’une mobylette parmi tant d’autres, n’est-ce pas ? Non. Celle-ci est dangereuse. Celle-ci est porteuse d’une brique envoyée dans leur direction. Dani ne voit rien. Juste ce bras qui la pousse vers les habitations. Un “Hey !” râleur, au fond de la gorge. Elle n’entend rien. Juste le son de la brique qui explose contre le bras de Rapha. Dani tourne de yeux grands ouverts vers son amie. Et elle comprend, sans rien comprendre. C'est la voix de Rapha qui la ramène. Elle secoue la tête, non, elle n'a rien. Heureusement. “Qu’est-ce qu’il s’est passé ?” Le cerveau ne capte pas. Pendant une seconde, elles étaient deux amies en train de retourner vers leur immeuble, après un dîner bien mérité. La seconde d’après, elles se retrouvent avec… une brique dans la gueule ? Dani revient vers Rapha, lui attrape le bras pour y déceler du sang, un hématome, quelque chose. “Tu vas bien ?!” Mais Rapha est solide. Tellement solide. Un roc. Elle le sera toujours, même en ne prenant pas de Vitae. Elle l’a toujours été pour ses ami·e·s. “On devrait rentrer. Vite.” L'urgence dans la voix, quand le myocarde se met à tambouriner trop fort contre sa cage thoracique. Ça y est, Dani le sent. Le danger.

 @Rapha Wayne

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cw: agression

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Le bonheur est de courte durée.
C’est une règle universelle, que Rapha a bien apprise.
Parce que à un moment il y a une demande que Rapha n’appliquera pas (dire une seule fois le nom de Dani dans son discours), ou une longue étude qualitative sur les pizzas de l’underapple.
Et puis, soudainement, il y a la douleur.
Rapha est occupée à ouvrir et fermer son poing droit, pour s’assurer qu’elle a toujours des sensations que rien n’est cassé. En même temps, son attention est sur la rue, à laquelle elle offre son dos - donc son point faible, son angle mort, et tout son corps est tourné vers Dani.
Un soulagement, que celle-ci n’ait rien.
“Je sais pas. On nous a lancé une brique.” Elle donne un petit coup de pied dans le projectile qui repose au sol, à présent inoffensif. Elle tourne la tête vers le bout de la rue où a filé la mobylette. Une question est ignorée. Rapha va toujours bien, il est rare que les blessures restent, déjà l’adrénaline chasse ce qui laissera un bleu. “On devrait rentrer. Vite.” Elle reporte son attention sur Dani, étudie ses pupilles dilatées, le ton dans sa voix.
Dani n’a pas l’habitude des catastrophes.
Elle l’a oublié.
Alors, elle chasse cette envie de partir à la poursuite de leurs attaquants, hoche la tête. “Allons-y. Reste entre le mur et moi.” Tactique de protection basique. L’instinct reprend le dessus, les années d'entraînement, de mission, d’extraction, de risque, de danger.
Protection inscrite dans la roche. Elles ne sont pas au bout de la rue, que Rapha reconnaît le bourdonnement du moteur. Elle jette un coup d’oeil vers Dani, lui ordonne un “planque-toi!”, pointe une poubelle du bout des doigts.
Rapha se retire du trottoir. Quand son pied touche l’asphalte de la rue, son corps entier n’est que Pierre, la gueule de la Garouille qui dévisage le duo, équipés d’une nouvelle arme. Elle arrive à voir qu’il ne s’agit que d’une planche en bois, et elle soupirerait de soulagement, si la Roche savait respirer.
Mais non, elle n’en a pas besoin.
Elle est intransigeante.
Elle plante ses appuis, et les deux gamins trop concentrés à leur recherche ne la voient pas, pourtant en plein milieu de la rue. La mobylette se plante en plein dans ses hanches, et si elle s’abaisse, à croupir, c’est surtout pour éviter que les deux attaquants ne se heurtent contre elle et ne manquent de mourir.
Iels s’envolent au-dessus du guidon et d’elle, dans un bruit de fracas de chair et de métal.
Quand elle s’approche des quelques mètres, iels sont tous les deux sonnés, inconscient.
Heureusement qu’iels portaient leurs casques…
La mutation se rétracte, et Rapha observe l'étendue des dégâts.
Elle attrape le regard d’un badeau dans la rue.
Mise en garde.
Exemple.
Gardien.
ft.    @Dani Duarte  

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TW : agression

Une brique. Sérieux ? Cela dit, Dani préfère ça plutôt qu’une balle. Encore sonnée par cette attaque en pleine rue. Pas en état de comprendre ce qu’il s’est passé et d’en assimiler les conséquences désastreuses que ça aurait pu avoir si Rapha n’avait pas réagi. En fait, elle ne veut pas y penser. Et elle aurait protesté de laisser son amie la protéger sur le reste du chemin, si cette dernière n’avait pas eu un ton aussi sérieux. Pas l’heure de faire une scène. Il faut plutôt éviter de perdre du temps inutilement. De toute manière, Rapha a démontré sa capacité à amortir une brique. Elle est bien plus compétente que Dani pour ce job. Donc, elles y vont. Reprennent le chemin interrompu, en direction de leur bâtiment. Il ne faut pas longtemps pour que le deux roues résonne de nouveau dans la rue. Ça fout les frissons à Dani. La chair de poule recouvre ses bras, elle lance un regard paniqué en arrière. Elle pourrait rester dans cette position, à attendre la prochaine attaque, si Rapha n’était pas là, à lui filer des ordres afin qu’elle survive à cette soirée.

Mode automatique activé.
Dani se précipite derrière la poubelle, toute désignée pour devenir son bouclier et sa cachette. Elle n’a jamais été aussi heureuse d’être petite. Si petite que s’accroupir derrière la poubelle la cache parfaitement. Si petite qu’elle ne voit pas la suite (elle n'a pas envie). Elle n’entend que l’impact qui a lieu. Suivi de près par le bruit de deux corps qui s’effondrent par terre. Dani compte jusqu’à cinq. Au bout de cinq, le danger aura disparu. C’est ce qu’elle se dit. Alors, elle compte studieusement. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Elle se lève, sans aucune précaution. Tente de comprendre la position de Rapha, celles des deux assaillant·e·s. Tout ceci est parfaitement normal. Elle essaye de se le répéter. Mais merde. À quel moment est-ce censé être normal ? Le cerveau l’ignore. Le corps est encore plus perdu. Elle a les doigts qui tremblent, le myocarde qui s’excite. Tout en elle est terrifié et resterait bien sur place si elle le pouvait. Mais non, il y a un truc qui se passe. L’instinct de survie, il paraît.

Elle abandonne la poubelle (non sans se demander si elle ne devrait pas partir avec) (mais Dani n’est pas une voleuse de poubelle) (Archie n’a pas encore réussi à l’influencer sur ça) (donc, la poubelle reste à sa place) (ça fait beaucoup de parenthèses), au pas de course. Récupère la main de Rapha au passage. C’est donc parti pour une fuite en avant. La panique au creux du ventre, l’adrénaline dans les veines. Leur immeuble ne lui a jamais paru aussi loin. Il faut trop de temps pour le rejoindre. Le souffle commence à manquer. Mais il est impossible de s’arrêter. Et si d’autres personnes arrivaient ? Non. Elles ne resteront pas assez longtemps dans les rues de l’Underapple pour le découvrir. Dani va s’en assurer.

L’immeuble est là. Il n’est plus le frêle bâtiment qu’elles retapent tous les jours. Il est ce refuge protecteur dans lequel s'abriter. Dani se jette littéralement sur la porte du hall, galère à sortir les clés pour la déverrouiller. Quand enfin la porte cède, elles semblent être avalées par l’immeuble. Ce qu’elle ne remarque pas dans la nuit, c’est la fenêtre cassée de l’un des appartements du rez-de-chaussée, ni même les silhouettes cachées dans l’ombre. Non, ce qu’elle remarque, c’est son soulagement de ne plus être seules dans la rue. “Tu… tu crois qu’on est en sécurité ici ?” Bien sûr qu’elles sont en sécurité à l’intérieur. On ne viendrait pas les chercher jusque-là. Celleux qui les ont attaquées dans la rue ne savent pas où elles sont et iels ne peuvent pas savoir. Mais quand même. Dani s’avance dans le hall, avant de s’immobiliser. Réalisant l’obscurité étrange de l’immeuble. “C’est bizarre...” Elle pivote sur elle-même, cherche la solution à une énigme beaucoup trop compliquée. “J’aurais juré qu’on avait laissé la lumière de chantier allumée.” Pourquoi la laisser allumée ? Allez savoir. Sûrement pas pour faire des économies d’électricité. Mais elle était allumée. Dani en est persuadée. Et maintenant, tout est sombre. Atrocement sombre.

 @Rapha Wayne

DUA on it's way
cw: agression

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Rapha n’a pas le temps d’analyser le reste de la citation, évaluer s’il y a d’autres menaces que Dani l’attrape par le bras, la tire. “Eh, mais attends!” Ca n’y fait rien et elle décide qu’il vaut mieux rester dans le giron de son amie, que de tenter de l’arrêter. Elle prend le rythme, continuer de surveiller le début des rues, se retourne à quelque reprises.
Le verre cassé devant l’appartement ne lui dit rien qu’il vaille, mais Dani se jette déjà dans la gueule du loup. Rapha n’a pas d’autres choix de que la suivre. Ce n’est pas comme si elles pouvaient faire appel à quelqu’un pour les aider.
Rapha sait qu’il n’y a que différents langages que comprennent ceux de l’Underapple.
Elle est prête à parler leur langue.
“On est pas seules.” Elle n’explique pas plus, parce que Rapha n’a aucune idée de la suite des événements. Elle se tend, se redresse, la tension qui se précipite dans tout son être. La Gargouille reprend ses droits sur sa peau, son être. Le premier pas qu’elle prend sur le plancher est plus lourd, et elle étudie un instant l’entrée, dans un silence de plomb.
Elle se retourne à nouveau vers Dani, lui pose la main sur l’épaule. Le regard de ciment brille un instant, et la même lumière apparaît autour de Dani, halo protecteur. Les ténèbres sont à peine chassée, mais il y a un mouvement dans la pièce d’à côté, qui se rapproche. Rapha prend son temps pour se retourner, la planche en bois qui s’éclate sur sa figure. Elle secoue la tête, les bouts qui volent sans la déranger.
Quelques cliquetis résonnent à partir de sa roche. Sa main attrape la personne par la gorge, la soulève comme une poupée de chiffon. Iel se débat, et puis, la sensation est étrange dans sa main, et elle perd la poigne qu’elle avait sur l’attaquant, qui se dévisse en deux.
Ou plutot, se multiplie.
Elle ne se laisse pas le temps d’être surprise, habituée aux mutants et autres pouvoirs. Elle saisit les deux figures similaires par les épaules et les plaque contre le mur, tourne un instant la tête vers Dani pour lui faire signe d’avancer.
Sortir de l’étau que représente la porte de sortie et les escaliers.
Elles n’ont pas vraiment le choix.
Il va falloir se battre.
ft.    @Dani Duarte  

DUA
ON IT'S
WAY /

Where I'm alright and I'm alive And I'll be laughing through this funny little life Before it blows

(Tom Rosenthal) (icons. inkmarrows)

TW : agression, violence

On est pas seules.
Une lueur de panique fend les iris de Dani. Encore. Qu’est-ce qu’elles ont fait pour être poursuivies comme ça ? Ça dépasse les simples plaintes pour tapage diurne. Là, c’est autre chose. Et cette autre chose inquiète. Le regard parcourt lentement l’entrée. La vue pas encore habituée à l’obscurité. Du bout des doigts, elle cherche son téléphone, espère y allumer la lampe torche, mais ne le trouve pas. En tout cas, pas avant que Rapha ne la touche de sa main rocailleuse et la transforme en luciole. Elle abandonne sa recherche, lève plutôt ses doigts devant ses yeux afin d’en admirer la luminescence. Émerveillée l’espace d’un instant. L’instant d’après, un craquement caractéristique d’une planche balancée en pleine gueule d’une gargouille se fait entendre. Plus d’émerveillement, c’est fini. Hoquet de surprise en voyant l’assaillant·e devenir… deux personnes. Qu’est-ce que… quoi ?! Mais il faut bouger, plutôt que d’interroger. Rapha lui dégage la place avec toute la douceur dont elle est capable sous sa forme gargouillesque après avoir déjà un peu trop encaissé de coups. Dani ne se fait pas prier, elle s’élance dans le couloir.

L’inconvénient d’être une luciole, c’est qu’on la voit très bien se déplacer dans le noir. Cible parfaite de la prochaine attaque. On lui coupe son élan en lui assénant un coup à l’arrière de sa nuque, à peine a-t-elle dépassé une porte. Tout juste un chatouillement contre sa peau, mais ça l’arrête et elle pivote. “HEY !” Rien. Personne. C’est quoi ces gens mal élevés qui se cachent, là ?! Dani serre les poings, prête à en envoyer un dans la première mâchoire qui se pointera. Au lieu de cela, on débarque derrière elle pour la pousser contre le mur d’en face. Dani se serait sûrement éclaté le nez contre ledit mur, si le halo de Rapha n’avait pas amorti la rencontre. Cette fois, son regard se noircit (Dani n’a aucune patience quand elle perd à un jeu et qu’on se fout de sa gueule). Elle fait volteface, bien déterminée à faire face à son adversaire. Mais toujours rien. Un “m’énerve c'lui-là” lui échappe. “Viens ici si t’as le courage !” Non, Dani ne réfléchit pas trop. Mais bon, ça a l’avantage de marcher. Une personne arrive en un clignement de paupières. Sur le faciès, un sourire beaucoup trop malicieux et moqueur qui scintille sous la lumière mutante. Qu’il profite d’avoir le dessus, ça ne durera pas.

D’ailleurs, c’est elle qui s’amuse de la situation, quand iel commence à lui bourriner le ventre d’une série de coups, tous assénés rapidement. Tellement rapidement que Dani peine à distinguer les poings. En fait, c’est mission impossible. Au lieu de la mettre à terre, ça lui déclenche des guilis dans l’estomac. Elle profite qu’iel est occupé·e pour lui foutre ce fameux crochet qui n'attendait que ça. Et l’accompagner d’un supplément “coup de genou à l'entrejambe”. L’assaillant·e recule d’un pas, laissant la place à Dani de fuir. Ce qu’elle fait immédiatement. Avant de se retourner pour vérifier que son amie suit. Pile pour voir une ombre se faufiler derrière elle, armée d’une massue. Hey ! C’est la leur ! VOLEUR·EUSE ! “Rapha ! Derrière toi !” Elle serait bien allée l’aider, mais sur son chemin, il y a Flash. Qui, soit dit en passant, n’a pas l’air ravi. Oups ?

 @Rapha Wayne

DUA on it's way
cw: agression

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Plaquer n’est pas le bon mot.
Les écraser, est plus exactement ce que fait la Gargouille avec le mutant cloné. Elle les presse avec toute la force qu’elle possède, le mur derrière eux qui craque doucement, un qui tape du bras et tente de la saisir par ses vêtements, sans réussir.
Monstre inébranlable.
La déchirure de l’attaquant s’arrête, une figure unique retrouvée, qui tombe doucement sur le sol.
Elle cherche Dani du regard, ce qui n’est pas bien compliqué quand son amie ressemble à une lampe de poche ambulante.
Après, ça crée des angles morts.
Rapha en a déjà un de base, l’émeraude dans l’oeil, et elle se prend la massue en plein dans le crâne. Elle penche la tête en avant, pas réflexe, une année à faire attention à ce qu’elle a dans l’oeil, même quand elle revêt la peau de Chimera. Penchée en arrière, elle se retourne soudainement, un coup de pied qui vole en même temps, pousse l’inconnu en arrière. Elle l’attrape par le poignet, le tire, et le soulève à nouveau. Et sans demander le reste de l’attaquant, elle le soulève et le balance sur cellui qui ennuie Dani. Ca crée une ouverte et Rapha parvient enfin à rejoindre Dani. Elle la regarde d’un coup d’oeil, rassurée de voir que son pouvoir permet à Dani de ne pas se faire trop malmener. Il y a quelque chose qui l’effleure et puis, un cri de douleur.
Apparemment, quelque chose à essayer de la frapper, mais elle n’a rien vu passer.
Elle se retourne, constate qu’iels sont à présent trois contre elles.
La Gargouille craque et émet un crissement sonore.
Ils auraient dû se mettre à plus, pour leur faire mal.
Rapha n’en a pas terminé avec elleux.
ft.    @Dani Duarte