the best of them two - liam

you'd hurt him and i'd say thank you
cw: violence conjugale (passé), angoisse, situation de crise

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& dans un terrible moment de détresse, elle l’a appelé.
Andrea a appelé Liam, incapable de contenir la peur dans sa voix. Elle est restée vague sur le sujet, a juste dit des mots magiques (mots maudits, maux), ex-mari, j’ai besoin de ton aide. Et Liam étant celui qu’il est, celui qu’elle a épousé, il a fait envoyer une voiture pour la récupérer et l’extraire des entrailles dangereuses de New Blossom.
Elle a jeté un coup d’oeil derrière elle, s’assurer qu’il n’y avait aucune voiture qui les suivait, aucune menace. Elle a passé la sécurité usuelle des Sept, un éclat de jeu de rôle, pour prétendre que tout va bien, que Rick, une fois de plus, n’a pas été à l’origine de sa souffrance.
Comme regarder son film préféré, d’avant.
Un film qui a mal vieilli, aujourd’hui rendu problématique.
Elle s’est installée dans le sofa, a recroquevillé ses jambes contre elle, ses ongles qui frottent contre le métal de son membre éternellement perdu. Elle repense à Alice qu’elle a appelé dans l’urgence, se rend compte que ce n’était pas le meilleur des choix.
Ca aussi, une vieille habitude.
Une mauvaise habitude.
Elle a envie d’envoyer tout valser, de bruler la surface du monde pour y enlever Rick une bonne fois pour toute.
Se rappelle qu’elle n’a pas ce genre de pouvoir.
Et que bruler le monde reviendrait à faire bruler Liam avec.
Et Sloane.
Et June.
Et Cory.
Et toute cette ribambelle de personnes rencontrées à Thanksgiving.
Elle pousse un soupire, appuie sa tête contre ses genoux, le métal froid contre sa joue qui lui rappelle tout ce qu’elle a perdu.
Tout ce qu’elle n’a jamais eu.
Et pourtant.
Pourtant aujourd’hui, elle est dans l’appartement d’une des personnes les plus convoitée de New Blossom, dans une loft somptueux, la meilleure situation qu’elle n’aurait jamais pu connaitre.
Encore mieux qu’avec Alice.
Alice.
Alice.
La pensée de lui envoyer un message s’arrête quand elle entend le son dans l’entrée, Liam enfin arrivé. “Je suis là”, qu’elle informe de sa voix, pour qu’il ne passe pas son temps à la chercher. Là, assise dans le canapé, le manteau jeté au sol, la canne qui jonche sur le tapis, la jambe du pantalon retroussée sur sa prothèse.
Et une terrible détresse dans ses yeux qu’elle dépose sur son (faux) mari.
Mais le meilleur mari qu’elle ait connu.
ft.    @Liam Regan   

TW : mention de violences conjugale.

Les sens sont en alertes ; l'appel avait été pris sans trop se soucier des gens autour, parce que c'est Andrea et qu'elle bien avant ses entraînements, bien avant n'importe quelle forme de mascarade. D'autant plus quand sa voix tremble d'une manière qu'il n'avait jamais entendu auparavant. La réaction fut immédiate ; et le départ s'est acté de son côté aussi. Liam commence à ressembler à un Sept ; un de ceux dont la voix ne souffre d'aucune contradiction possible, un de ceux qui ne pensent plus à rien d'autre qu'à aller sauver quelqu'un de ses démons.

Surtout quand celui-ci a l'allure d'un ex mari.

Tout est abandonné, parce qu'il a promis, quand ils ont décidé de jouer le jeu ; il a dit qu'il la protégerait contre le peu qui peut l'atteindre encore. Et parce qu'il lui a promis, parce qu'il l'aime plus que tout au monde, parce qu'Icarus ne saurait plus jamais être important qu'Andrea, alors il l'a rejoint. Tout est passé en vitesse et il retrouve son appartement, voit bien trop vite les premiers signes que ça ne veut pas, après avoir entendu cette voix qui le guide - son fil d'Ariane. Et il la retrouve là, terrifiée à la manière d'une petite fille ; le monstre du placard en était sorti et lui avait grignoté à nouveau les pieds, après lui avoir brisé tout les os.

Et cette pointe de haine déjà ressentie par le passée lui revient à la gorge.

Liam s'écrase avec délicatesse près d'Andrea ; il ne veut pas l'angoisser plus encore d'avec la brutalité de l'urgence ; fait attention à elle. "Je suis là aussi." Qu'il lui murmure, hésitant une seconde avant d'ouvrir ses bras en grand. "Je peux te prendre dans mes bras ?" Il demande, Liam ; il demande parce qu'il ne veut pas qu'elle se sente encore agressée une fois dans sa vie ; parce que ce mariage, même s'il est factice, a toujours été le plus respectueux qui soit.

Et à Andrea, il ne souhaite rien imposer, pas même quand elle l'a appelé.

Mais il est prêt à la recueillir tout contre son coeur, la serrer entre ses bras et la couvrir de tendresse, pour tenter d'effacer en surface au moins la terreur. C'est qu'il y a des blessures que même mille baumes ne sauront jamais résorber.

Dans tous les cas, il sait aussi Liam qu'il ne doit pas lui imposer le récit. "Est-ce que tu veux me raconter ?" Qu'il demande alors ; et si Andrea répond (encore ?) par la négative, il n'insistera pas ; parce que le plus important, c'est Andrea ; elle et son allure d'enfant terrifiée ; de femme qu'on a trop bafouée, surtout. Et définitivement, aussi doux puisse-t-il être... Liam ne pourra jamais pardonner à ce fameux Rick quoi que ce soit.

Et plus que jamais, il sera le rempart qu'il a promis d'être.

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cw: violence conjugale (passé), angoisse, tentative de meurtre (mention)

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Andrea aimerait se jeter dans ses bras.
Mais ça fait longtemps qu’elle n’est plus une demoiselle en détresse (se comporte comme une demoiselle en détresse, pourtant). Parce que même s’ils sont proches, il y a ce qu’il se fait pour les caméras et le regard des autres; et ce qui existe réellement entre eux: de la camaradiries, Andrea qui s’appuie sur lui, le taquine d’un doigt, d’un geste.
Mais il n’y a pas cette proximité particulière.
Parce que c’est platonique.
Et pourtant.
Pourtant, Liam est la seule personne à qui elle fait confiance aveuglèment.
La seule personne chez qui elle se réfugie.
Alors, Andrea hoche lentement la tête quand il lui demande son consentement (ce que Rick ne faisait jamais) et sa figure si petite, si chétive en ce moment, se faufile et s’appuie contre Liam, son front pressé contre la clavicule du héro, ses bras toujours refermés sur ses jambes, version blessée d’une Andrea, qui a oublié comment être une femme forte quand elle s’est retrouvée devant son fantôme.
Les mains de Liam se referment sur son dos et elle trésaille un bref instant, se force à se rappeler que ce n’est pas Rick, mais bien Liam, Jophiel, le plus gentil des héros. Elle inspire, fort, retrouve l’odeur de Liam, qui lui rappelle inévitablement leur deux semaines en europe.
Liam lui rappellera toujours le soleil.
Elle force ses muscles à se relâcher, un tendon à la fois.
Tout son corps vibre comme un violon mal accordé.
“Je… j’étais en ville. Et il était là. Il me regardait. J’ai cru rêvé, Liam. Comme ces mauvais cauchemars où il me retrouvait à chaque fois.” Des cauchemars qu’elle ne fait plus depuis des années. Peut-être que tous ces rêves qu’elle ne faisait plus se sont amoncelé pour former l’horreur physique de son ex-mari. “Je ne sais pas ce qu’il me veut.” C’est faux, et elle secoue la tête contre le torse de Liam. “Probablement m’achever.” Elle est toujours restée vague, à ce sujet. Parce qu’elle ne veut pas reposer son triste passé sur les épaules de Liam.
Pourtant.
Pourtant elle l’a appelé.
“Il a essayé. C’est pour ça que j’ai ma jambe.” Elle tapote son métal qui résonne entre eux. “Je ne pensais pas qu’il me retrouverait. Ca fait si longtemps, Liam.” Elle l’a revu et même s’il a changé, Rick, même si la prison l’a changé, Andrea l’a tout de suite reconnu.
On n’oublie jamais son bourreau.
Et Rick, malheureusement, elle ne pourra jamais l’oublier.
ft.    @Liam Regan   

TW : pulsion meurtrière, violence conjugale mentionnée.

Contre lui trouve refuge une âme ; soeur, amie, absolue. Il voudrait ne plus jamais la relâcher, la garder juste là pour la bercer jusqu'à ce que tout en elle soit enfin calmée ; qu'elle se sente à nouveau en sécurité, tant soit peu l'avait-elle déjà ressentie au moins une fois depuis la séparation avec cet ex-mari ; qu'il rêve d'étriper, pour lui faire payer.

Vilain rêve.

Mais il est prêt à le vivre, si ça peut éviter à Andrea de se faner ; que plus jamais le moindre bout de métal ne pousse à la place de cette chair qu'il est tellement plus censé de juste aimer. Et ça lui donne un peu l'impression que c'est la première fois qu'Andrea se confie à ce point ; pas d'avec juste des mots brefs, pas d'avec l'envie de laisser le fantôme où il était - parce qu'il est revenu dans sa vie, parce qu'il semble prêt à la dévorer encore. Doucement, les doigts se détachent d'Andrea pour juste lui caresser une épaule, pour lui donner un peu de chaleur au travers de ce geste - et puis, ça fait un peu moins de pression, c'est plus aisé de s'en sortir de cette paire de bras ainsi, si elle le souhaite.

Il écoute, Liam ; tente de ne pas laisse la colère l'emporter, parce que personne n'en a besoin, ici.
Parce qu'elle a déjà brisé Andrea ; parce qu'elle a déjà voulu l'emporter.

Alors il faut longuement inspirer. "Il n'y parviendra pas." Ca sonne comme un glas, presque ; mais c'est une promesse, pour sûr. "Quoiqu'il vienne chercher, il n'aura rien." Rien de plus que ce qu'il a déjà pu lui prendre - Liam promet, sans frémir, à la manière d'un adulte. Il n'est plus même un Sept, pas Jophiel ; juste un ami. "Je ne le laisserais pas faire." Je, parce qu'Andrea ne peut pas se battre contre ce monstre-là ; et il ne lui imposerait jamais d'essayer, d'avec un on juste malvenu. "Il ne te touchera plus jamais, Andrea." Des promesses, mais pas que ; tout sera une réalité, alors que sa lumière interne vacille, que la haine grignote le tendre pour ne laisser qu'un taudis à visiter ; mais qu'importe, il est prêt à perdre de sa naïveté et d'un bout de bel âme, pour elle.

Andrea n'a plus à être une victime ; plus jamais.

Mais pour l'heure, il caresse l'épaule, garde contre elle l'âme abimée - celle qui résonne d'avec la sienne, l'atteignant en plein coeur dès lors. "Tu es en sécurité ici... Tu pourras rester autant de temps que tu auras besoin." Une évidence qu'elle savait déjà, mais il préfère le lui répéter, qu'elle ne pense pas déranger. "Je réglerais très vite ça, d'accord ?" Ca gratte, tout à l'intérieur ; il ne sait pas bien si Andrea pourrait préférer la méthode douce ou non ; il se soumettrait à son choix, dans tous les cas, même d'avec de la haine à l'égard de cet homme.

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cw: violence conjugale (passé), culpabilité du survivant

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ndrea n’a jamais vu Liam en colère.
Elle en a pourtant vu, une profusion d’émotions chez le Sept, qui est tout dans une élégance nuance d’humanité. Ca ne la surprend pas, que même les colères soient délicates, silencieuses, douces. Pourtant, collée contre lui, elle sent la tension dans les muscles, comme s’il s’était accordé à son violon cassé. Et il y a cette voix qui l’accompagne, qui l’hypnotiserait presque.
Andrea connait la violence des hommes, sait ce qu’ils sont prêts à faire.
Elle frémit en des mauvais souvenirs.
Sait que ça ne lui est pas destiné.
Frémit néanmoins.
Et elle se sent honteuse, Andrea, de dépendre ainsi de Liam, l’âme la plus innocente qu’elle connaisse.
Le seul à qui elle accorde sa confiance aveugle.
Est-elle de celleux qui ne peuvent que tirer les autres vers le bas, vers la même damnation qu’elle a connu?
Elle ne doit pas penser à ça. Se concentrer sur la voix de Liam, ses mains sur ses épaules qui restent là. Et qu’est-ce qu’elle apprécie ça, toute cette attention, cette douceur qui lui est dédiée.
Personne n’a jamais été ainsi avec elle.
Elle ne mérite pas la douceur. “J’aimerais tellement te croire.” Et une partie d’elle sait (sait!) que Rick ne l’atteindra plus, parce qu’il ne l’a pas atteinte depuis 10 ans et qu’elle n’est plus la même femme qu’auparavant.
Mais sa certitude est aujourd’hui vacillante.
Parce qu’il a suffit qu’elle le revoit pour qu’elle vacille elle-même.
Flamme dans le vent. “Merci”, murmure-t-elle dans son souffle. “Je ne sais pas comment il a fait pour me retrouver.” Elle sait, bien entendu. Il y a sa tête dans les journaux people, cette tête qui n’est pas modifiée par les implants, son vrai visage, sa vraie vie.
Son passé.
Elle repense momentanément à cet avocat que lui a conseillé Sloane.
Ses pensées sont éparpillées et elle finit par se reculer du torse de Liam, mais garde sa main dans la sienne, la serre fort. “Je ne veux plus le voir. Je ne sais pas pourquoi il est revenu Liam. Mais je sais” sait! “qu’il ne s’est pas montré pour rien.” Elle connait Rick, comme elle connait ses cicatrices qui ne disparaitront jamais. “Et tu es une des rares personne pour lesquelles je n’ai pas peur.” Elle baisse les yeux, ses épaules se voutent. “Je suis désolée de t’entrainer là-dedans.”
ft.    @Liam Regan   

Elle voudrait le croire ; et parce qu'elle ne peut, il le fera pour elle aussi. Le fera pour deux, pour dix, pour l'Humanité entière si besoin était. Y croira à s'en saigner les veines, s'il faut ; parce qu'à y croire si fort, il veut que ça n'advienne réellement pas. C'est comme faire un voeux après avoir fermé au plus fort les yeux, juste après avoir vu une étoile filante ; mais Andrea sera de celles qui continueront de briller, d'être là dans l'horizon. Astre dont il s'est amouraché, qui le guide dans les nuits solitaires sur cette mer parfois en feu ; souvent calme. Mais aujourd'hui les vagues veulent tout ravager, veulent avaler le ciel et l'étoile ; il ne les laissera pas faire ! Garder la tête hors de l'eau, juste pour elle, juste pour la voir, pour ne pas perdre de vue cet espoir qu'elle lui inspire.

Ses doigts serrent une main, à présent ; love ceux-là tout contre sa paume, lui offre un regard plein de cette conviction qui est sienne, qui sera vaillante face au vent, pour protéger la flamme ; se tiendra là, oui, pour Andrea. Mais il est heureux de savoir qu'Andrea n'a pas peur pour lui, parce que ça veut dire qu'elle a confiance en lui, confiance en sa force ; sait qu'il ne flanchera pas même si c'était une tornade qui leur fonçait dessus. "Ne le sois pas, Andrea." Et la haine s'éloigne, alors qu'il retrouve un bout de sourire sincère ; un filet fin mais tendre - le noir s'évacue, parce qu'il fixe l'étoile. "Je te l'avais promis, que je serais là pour toi aussi." Qu'importe quelle forme ça aurait pu avoir. "Et je veux l'être. Je ne te laisserais pas seule face à lui. Tu l'as bien été assez, tu ne mérites plus jamais ça." Elle ne l'a jamais mérité, bien entendu ; mais parce qu'ils ne peuvent changer le passé, ils s'assureront que le présent et futur n'y ressemble plus jamais.

Le regard tombe sur le paquet de pognes ; et il relève les yeux à nouveau sur elle. "C'est nous, contre Eux." Le reste du monde ; contre les démons, les fantômes. "Mais pour cette fois, ça sera moi contre lui. Tu n'auras pas à le revoir." Rick ; funeste présage qui sera balayé par une force bien plus puissante. Parce que même si ce n'est pas Liam qui le gère personnellement (d.ieu qu'il en rêve pourtant...), ça sera Icarus.

Ils vont lui faire regretter de s'être approché de son soleil.

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cw: violence conjugale (passé), culpabilité du survivant

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Andrea a du mal avec les promesses.
Parce qu’un jour, un homme lui a promis le meilleur, comme le pire.
Ne lui aura amené que le pire.
Tant de lui amener à nouveau le pire, dix ans plus tard.
Un homme tout juste plus juste que Liam maintenant.
Mais elle sait qu’ils sont différents, parce que les mots sont différents, l’univers l’est, la raison.
Et qu’Andrea n’est plus une personne qu’on peut abuser.
Alors, elle secoue la tête, comme si elle refusait d’y croire à la gentillesse de Liam. Refuser de croire que ça soit vrai.
Peut-être est-elle toujours dans un rêve.
Qu’elle va se réveiller à tout moment. (mais elle n’a fait que se pincer toute la journée, sait que tout ceci est bien réel). Mais ça fait sens, que ça soit une passation logique, que dans une journée invraisemblable, elle ait vu Rick, puis Alice, et Liam.
Les trois figures de sa vie.
Sera-t-elle avec Liam pour les dix années à venir?
Alors, oui, elle secoue la tête, lève les yeux au ciel et appuie un peu sous ses paupières, pour chasser les larmes qui menacent et gonflent dans ses yeux. “Il ne manquait plus que ça.” Elle respire pour tenter de calmer son effusion, ravale sa tristesse, frotte de son poignet la larme unique qui a coulé. "C'est nous, contre Eux. – D’accord.” Elle l’accepte, a accepté la conclusion inconnue de cette conversation le moment où elle a décidé d’appeler Liam.
Laisser son sort entre ses mains.
“Fais le disparaitre. Je m’en moque comment. Il m’a assez pris.” Quinze ans de sa vie et sa jambe.
Andrea n’a plus rien, qui peut lui être arraché.
Pas sans qu’elle se batte.
Elle n’est plus la fille perdue de l’Ohio.
Elle n’est plus seule.
Elle est accompagnée de personnes sur qui elle peut compter.
“Je veux savoir ce qu’il lui arrive. Je ne veux plus être prise au dépourvu comme aujourd’hui.” Il n’y a rien de plus horrible comme sentiment, d’après elle. “Et je ne veux pas qu’il devienne un problème pour toi.”
ft.    @Liam Regan   

TW : pulsion meurtrière graphique, mention violences conjugale.

Bien sûr qu'il a assez pris ; trop, même. Et Liam sait que ça ne s'arrêtera pas juste parce que Rick disparaîtra ; sait dès lors que la mort n'est pas la solution, rayerait juste du globe le problème initial. Mais ça n'effacera pas les souvenirs, pas les sursauts parfois face à une étreinte ; ne fera pas renaître ce qu'il a brûlé, l'enfoiré. Alors, Liam va tenter de ne pas traumatiser plus encore Liam ; parce que ce qui compte, c'est elle, pas l'ex. Il n'aura qu'à dire à Icarus qu'il y a un point noir dans le paysage, qu'ils ont intérêt à l'éloigner ! Il a des armes contre Icarus, Liam ; d'avec juste un secret qu'ils ont gardé et d'avec lequel il peut jouer, à présent. C'est cruel ; ils l'ont été bien plus que lui. "Tu sauras tout." À elle, pas de secret.

À elle, l'entière vérité.

Parce qu'il sait ce que l'incertitude peut creuser ; parce qu'il connaît les ravages des pourquoi. Il n'y aura pas d'hésitation, cette fois. Liam est prêt à mentir pour foutre à nouveau en taule Rick - ou bien il lui prendra une jambe, à lui aussi, d'avec sa lumière - et lui susurrera à l'oreille qu'il lui prendra le reste aussi, s'il venait à ne serait-ce que poser le regard sur Andrea au travers d'un magasine. "Ca ne le sera pas. Je vais voir avec l'avocat des Sept. Je suis sûr qu'ils trouveront une affaire sordide à lui coller sur le dos." Hausse les épaules, pragmatique ; a pris conscience que les jeux de pouvoir ne se font pas sans sacrifice sanglants. "Et s'ils ne trouvent rien rapidement, j'irais m'en charger personnellement." Il ne sera pas un chevalier ; n'ira pas le coeur profondément bon, prêt à sauver une princesse d'un terrible dragon.

Il ira d'avec la haine au coeur, d'avec la colère au bord des poings, d'avec l'envie de lui faire payer, à Rick, d'avoir tant pris à Andrea.

Ces doigts qui ne sont que douceur à cet instant. "Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, pendant que ça se réglera... N'hésite pas, Andrea. Je ferais tout pour toi." Il le dit sans arrière pensée ; parce qu'elle est sa famille ; et qu'à celle-ci, il offre tout ce qu'il est - même le soldat. "Tu n'es pas seule, face à tout ça." Elle ne l'est même plus jamais ; son étoile.

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cw: violence conjugale (passé), culpabilité du survivant

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Si Andrea avait rencontré Liam plus tot, peut-être aurait-elle cru aux héros, aux vrais, les bons qui sont joués dans les films et qui promettent un monde meilleur, sont capable de sauver tout le monde du moindre type de violence. Elle a envie de croire Liam, envie de croire dans ce système sur lequel il s’appuie.
Elle ne pensait pas vraiment à des avocats, constate que c’est un reflet de la vie de Liam, entouré de structures faites pour le garder en place, l’emprisonner.
Oiseau en cage.
Vont-ils se servir de ça contre elle, pour la garder ferrée au bras de Liam?
Elle a déjà la bague au doigt, il est trop tard.
& surtout, Andrea accepte qu’il soit trop tard.
Préfère qu’il soit trop tard au bras de Liam, que sous les doigts de Rick.
“D’accord.” Elle hoche la tête d’un geste unique, mais enfin déterminé.
Enfin un peu d’espoir dans cette journée.
“Je ne sais pas. Je… je peux vraiment rester ici?” Il lui a déjà dit, mais la tête d’Andrea n’est qu’un immense chaos de cette peur qui s’est éveillée en elle. Elle sait que ça arrangerait les ragots, les rumeurs. Mais elle ne veut pas empiéter sur la vie tranquille de Liam. Sur le peu qu’il leur reste, loin l’un de l’autre. “Je ne sais pas depuis quand il me suivait, comment il m’a trouvé.” Rick a toujours eu le flair, la patience des hommes jaloux, et elle est surprise qu’il ne lui ait pas sauté à la gorge quand ils se sont vus.
Il a toujours aimé faire son mal loin des regards, comme un vice secret et délicieux juste entre eux.
Son corps se tend à nouveau. “Je ne peux pas revivre ça.” Elle le sait Andrea, qu’il viendra pour la tuer.
Ou lui prendre sa deuxième jambe.
Piétiner à nouveau son coeur,
son corps.
“Est-ce que ça va prendre du temps, avec Edgar?” Elle le connait, l’a rencontré à quelques reprises pour signer les contrats, imagine qu’il est question de lui. Elle préférerait que ça reste connu du moins de monde possible.
Mais Andrea n’est pas idiote.
Sait que tout Icarus saura.
C’est pour ça, qu’elle n’a jamais rechigné à montrer ses cicatrices, sa prothèse.
Andrea ne peut rejeter son passé de femme battue.
Elle voulait juste qu’il reste ainsi: le passé.
Et pas qu’il la rattrape dans la rue.
ft.    @Liam Regan   

TW : désir de vengeance.

Il n'y a aucune forme de désespoir, chez Liam ; il représentera la force sûre et fiable pour Andrea ; ne souffrira d'aucun doute et fera justice lui-même, s'il le faut. Il n'a même pas peur de devenir un monstre, pas peur de ce que ça pourrait détruire en lui - il n'a plus peur de ce qu'il pouvait être depuis longtemps.

Et plus que jamais, il veut être là pour elle, comme Andrea l'est pour lui. "Bien sûr. Autant de temps que tu voudras." Elle pourrait même emménager que ça ne le dérangerait pas. "Il y a une chambre d'ami. Elle est tout à toi." Ses doigts sont toujours des caresses, douces et tendres. "Je peux envoyer quelqu'un chercher des affaires à toi, ou en acheter des nouvelles." Pour si elle a peur que Rick vienne à suivre le coursier jusqu'à ici ensuite.

Il faut rester pragmatique encore ; toujours. "J'imagine qu'il a vu les photos de notre prétendue lune de miel." Et pour le reste... Pas difficile de savoir où trouver les Sept. Et plus il y réfléchit, et plus la voie légale lui semble trop longue à prendre... Mais si Andrea reste, il peut leur accorder un peu de temps. "Il ne te touchera plus jamais, Andrea." C'est une certitude ; il lui répétera mille fois.

Mille et une, même, pour que Rick ne devienne plus qu'un conte.

Mais Andrea se pose les mêmes questions. "Je ne sais pas. Je lui laisserais quelques jours. Et si rien n'est fait dans l'immédiat, j'irais m'en charger moi-même." Décision prise. "Je ne lui laisserais pas l'occasion de te torturer en se montrant encore et encore..." Il refuse, Liam ; ne laissera à Rick aucun plaisir possible.

Il payera ; de gré ou de force.

Le regard de Liam reste concentré sur Andrea ; retient tout de même sa haine, pour ne pas l'effrayer plus encore ; la violence restera loin d'elle. " Est-ce que tu as froid ou faim ? Soif, peut-être ?" Il imagine qu'elle n'a pas dû prêter attention à tout ça, avec le choc.

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cw: violence conjugale (passé)

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Andrea restera chez Liam.
Elle ne se sent en sécurité nulle part ailleurs.
Près de cet homme qui ne l’a jamais aimé comme les autres hommes, et de fait ne la blessera jamais, comme les autres hommes. “On peut toujours en acheter des nouveaux, ça nous rappellera les vacances.” Le sourire est forcé, mais elle s’en moque.
Fake it.
Make it.
Feel it.
Le souvenir est agréable. Partir sans valise, s’arrêter dans chaque pays pour se trouver des vêtements qui seront abandonnés dans l'hôtel suivant. En laissera-t-elle quelqu’uns chez Liam, comme ça?
Heureusement, il n’y a qu’un homme dont elle doit se méfier. "J'imagine qu'il a vu les photos de notre prétendue lune de miel. – C’est ce que je craignais.” La seule ombre au tableau, le seul risque. “Mais pour ce que ça vaut, je le referais mille fois. Te choisir toi, même faussement.” Une opportunité inespérée.
Et il y a cette manière dont Liam arrive à la calmer, même si à présent elle se sent si vide.
Mieux vaut le néant, que la tempête qui l’a animée.
“Je te fais confiance, Liam.” Ce n’est pas des mots qui devraient lui venir si facilement. Parce qu’il y a le poids, cette promesse lourde du Sept par rapport à son ex-mari. Et une partie d’elle espère qu’Edgar n’arrivera pas à une solution, pour que Liam ai enfin une occasion de briller comme un vrai héros.
Son héros.
“Je n’ai pas faim”, confirme-t-elle. “Je me sens nauséeuse, depuis… Je doute que je puisse avaler quoi que ce soit.” Et puisqu’elle n’est pas du genre à noyer son désarroi dans l’alcool ni autre substance, il n’y a que le sentiment tiraillant de ce qu’il lui reste de la journée. “Mais on pourrait se regarder un film, pour se changer les idées?” Elle a un temps, une hésitation. Son regard quitte la figure de Liam, pour un point du sol. “Si ce n’est pas trop demandé.”
ft.    @Liam Regan   

TW : désir de vengeance.

Une pensée vagabonde ; l'envie de lui proposer de prendre le premier avion encore, de repartir comme à cette époque où il était encore juste un tout petit libre. Peut-être pourrait-il lui proposer tout de même. Voir avec Sloane, cette fois, s'il serait possible de partir - quitte à partir avec l'attachée de presse aussi pour qu'elle puisse surveiller le Sept s'il y avait réellement besoin.

Et Rick pouvait voir encore des photos que ça n'aurait plus aucune importance, si ce n'est lui montrer qu'elle est hors de sa portée, désormais - mais Liam s'en assurera. D'autant plus face aux paroles d'Andrea qui le touche en plein coeur. "Avec ou sans ça... Tu es devenue ma famille." Et il se permet de venir lui prendre doucement une main, pour la lui serrer avec toute cette tendresse du coeur ; pour cette meilleure amie qu'il n'aurait jamais cru avoir la chance de connaître un jour.

Mais le coeur avait choisi.
Et là encore, il choisi.

De ne laisser que peu de temps à l'avocat - sans se douter qu'il va se barrer - et de s'en occuper lui-même si le temps manque ; sans avoir peur de ce que ça implique pour lui-même ; prêt à s'arracher le coeur pour préserver celui d'Andrea.

Parce que la perdre serait se perdre aussi.

Alors il en prendra soin ; de toutes les manières possibles ; mettra sur pause tout ce qui devra l'être ; pressera aussi le bouton stop quand il sera l'heure. "Tu ne m'en demandes jamais trop, Andrea." Il lui sourit, avec cette sincère affection. "Tu es la Reine de ce lieu !" Car après tout, elle a épousé le maître des lieux, non ? "Je ne bougerais pas." Promesse ; ce soir, cette nuit, il sera là ; quitte à la veiller pour si elle s'écroule de fatigue après le film ; juste pour pouvoir lui susurrer dans ses mauvais rêves qu'il est là ; pour jouer au gardien, au phare ; pour surveiller que dans le noir, aucune ombre ne vient à se glisser.

Car même elles, il ne leur permettra pas de lui faire du mal.
S'il ne doit être le héros que d'une personne, il sera le sien.