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i'm not that nice (i'm mean and i'm evil)

Claire Yazawa
True Blood
Claire Yazawa
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Image/Gif : i'm not that nice (i'm mean and i'm evil) 93nmrPo
Alias : boomerang, parce que quand elle te lance son tibias dans la tronche, il revient dans sa jambe
Genre : femme cisgenre
Age : 28 ans à trainer dans la rue
Dollars : 320
Zone libre : i'm not that nice (i'm mean and i'm evil) MSwmXIm
Statut : nope
Occupation : cheffe de gang, terroriste, (sans emploi)
Habitation : des planques dispersées à travers des territoires dans l'underapple
Déchirures : nécromancie, du genre cradingue, pleins d'os, plein de sang.
Pseudo : kiln
Genre IRL : il
Messages : 73
Date d'inscription : 10/09/2023
FC : nana komatsu
Crédits : (avatar) awona
Thèmes abordés : violence, drogues, gang, misère, mort, gore, body horror
Thèmes refusés : ràs
Baby, I'm ready, I'm ready, ready, ready to blow my lid off
@claire yazawa & @malenia blackwell
tw : insomnie, squelette.
Claire aime dormir. Claire ne dort pas. C'est comme ça, c'est sa vie. Elle est allongée dans ce qui lui sert de lit, et qui en est rarement un, la tête reposée sur un bras. Elle ferme longuement les yeux, à essayer inutilement de convaincre son cerveau qu'il s'endort. Rien ne se passe, si ce n'est l'écoulement, toujours plus lent, du temps. Qui paraît toujours plus long lorsque l'on a un corps qui refuse de rêver. Quand parfois, miraculeusement, le sommeil réussit après un long combat à l'assommer, elle se réveille quelques minutes, rarement plus de deux heures, plus tard. Elle a remarqué y'a longtemps que quand elle sort des bras des Morphée (encore une qui l'abandonne, toutes pareilles), son corps est installé sur le ventre. Alors elle passe de longues nuits dans cette position, à espérer que ça déclenche quelque chose. Aujourd'hui Claire est dans son lit. La tête plongée dans l'oreiller. Elle ne dort pas. Mais en même temps pour une fois c'est pas bien surprenant. D'habitude ses pensées sont vides, accaparées par l'envie de dormir, constamment concentrées sur le fait qu'elle ne l'est pas, en train de pioncer, et à le souhaiter. Là c'est différent. Là son esprit carbure dans tous les sens. Régulièrement elle regarde le téléphone portable qu'elle a posé sur l'autre oreiller. Une place d'honneur dans le monde de Claire, qu'elle n'a que très rarement confiée, et certainement pas à son propre portable, qu'elle balance aléatoirement à peine rentrée chez elle. Ou là où elle squat. Ouais, elle le perd souvent. Celui-ci lui parait infiniment plus précieux. Un contact direct avec Malenia. Ce qui lui manque depuis bien trop d'années. Elle l'observe, espérant inconsciemment qu'il s'illumine de nouveau, pour signaler un message de l'ennemie. C'est comme ça qu'elle essaie de l'appeler en tout cas.

Elle sait pas quoi faire de ses pensées. Parlons même pas de ses émotions. Elle est pas qualifiée pour ressentir autant de choses, autant de sentiments contradictoires, qui la plongent dans un stress mêlée d'anticipation. Lorsque son cerveau daigne lui accorder quelques minutes de sommeil, Malenia est encore là, au casting de rêves plus ou moins avouables. Elle est pas certaine de savoir lesquels la terrifient le plus, ceux où elles se battent, ou ceux où elles ne se battent pas. Ok, c'est bon, elle arrivera pas à se faire le moindre sommeil réparateur de toute façon, il est trop tôt mais elle sort du lit.

Elle arpente l'appart, et le portable obtenu, appuie sur des applications inconnues, au hasard. N'a jamais montré autant d'intérêt pour le moindre appareil. Son smartphone n'en a que le nom, on lui a viré tous les raccourcis pour ne laisser que l'appli téléphone et sms. Comme ça elle a plus d'excuses, peut pas faire genre elle répondait pas parce qu'elle s'y retrouvait plus. Elle tape "Malenia Blackwell" quand le machin réclame du texte, et passe de longues minutes à stalker. A lire des infos sur divers sites, à regarder les photos de son argo. Pendant une heure et demi elle mate un film où elle domine l'affiche, dont elle a instantanément oublié le nom, elle est pas hyper concentrée sur l'intrigue. Puis vient le moment de se préparer. Enfin non, il est encore beaucoup trop tôt, mais elle veut bouger. Une fois habillée, elle est un peu énervée de réaliser qu'elle a mis ses fringues les plus chics. Encore très loin des tenues suintant le luxe qu'arbore Leni sur ses photos de presse, mais plus prestige que la cagoule pourrie. Et Claire se met en route.

Elle arrive dans le restaurant délabré à sept heures. Avant la guerre, c'était probablement un endroit sympa. Depuis tout ce qui avait la moindre valeur a été dépouillé, sauf le bâtiment lui-même. Situé dans un coin de son territoire, il a servi de planque pour son gang y'a bien huit ans, avant d'être abandonné une seconde fois. La mutante se tient dans le fond, assise sur un meuble, ce qui était autrefois son bureau. Un endroit où glander en soit, elle est pas du genre à rédiger beaucoup de bureaucratie. Elle est plongée dans le noir, toutes les fenêtres furent placardées, elle attend. Un peu plus loin, devant l'entrée, un squelette patiente lui aussi. Prêt à faire son boulot de portier quand l'invitée se pointera. Prêt à vérifier qu'elle n'est pas accompagnée, aussi.
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Le monde était vraiment très simple avant. Je n’en avais juste pas conscience. Car désormais tout semble complexe, tordu et incompréhensible, et on sait bien que ce ne sont pas les séries tordues, complexes et incompréhensibles qui fonctionnent le mieux. Mais ça tombe bien, je ne crois pas avoir envie de mettre cette relation sur le devant de la scène ; ça a toujours été mon secret. Mon petit morceau de paradis, caché entre tous les autres souvenirs, comme une oasis dans laquelle me réfugier quand je ne savais plus qui j’étais, ou quand je perdais pied. Claire, c’est Leni, et Leni, c’est la liberté, l’aventure, les infinies possibilités. Même si… aujourd’hui, Claire rime avec terrorisme, mort et sang.

Sang qui s’écoule lentement dans le siphon de la douche, alors que je prends la plus longue d’entre elles de toute ma vie. D’un autre côté, ma salle de bains de luxe XXL qui ressemble plus à une grotte de dragon mélangé à un sauna qu’autre chose, il est difficile de ne pas perdre la notion du temps. Je contemple les morceaux de mon garde du corps glisser sur le sol pour être rincés par l’eau qui tombe drue sur mon corps, me tapant comme un millier d’aiguilles. J’essaye de trouver un sens à tout ce qui s’est produit dans la journée, en vain. Je ne me rappelle que ses grands yeux, de sa bouche, tente d’imaginer son odeur. Comme un disque rayé. En boucle, boucle, boucle. Je déteste quand je suis comme ça.

Je maîtrise le monde, d’habitude. Sa vitesse de croisière, sur quel orbite il tourne. Mais là. Là, tout est en morceaux. Et je suis du bout de mes doigts les continents que créent les hématomes dont j’ai écopés durant la journée. Ma mère a fait semblant d’être choquée, mon père d’être inquiet. Ils ont lancé le branle-bas de combat pour me trouver de nouveaux gardes du corps beaucoup plus performants, ne m’ont même pas demandé comment je me portais. Comme d’habitude. Et ce n’est pas grave.

Ce qui importe.

C’est elle.

Et les réponses que j’attends désespérément à mes messages. J’ai mangé un paquet de pop-corn au caramel, bu trois macchiato, deux shots de vodka, ai hésité sur un peu de poudre de perlimpinpin, ai décidé de rester soft. J’étais à deux doigts de lancer un live quand j’ai enfin reçu un message.

demain matin 11h, 4521 third avenue, bronx

Ouiiii ! Je manque de défaillir, esquisse une petite danse ridicule dans mon salon, mes cheveux trempés jetant des gouttes d’eau dans tous les sens. Tu es ridicule, ma pauvre fille. Mais c’est la première fois que quelque chose m’importe, je veux dire, réellement. Ma relation aux autres n’est qu’une vaste fumisterie, une comédie savamment orchestrée pour que tout soit bankable. Même Rapha ou Brit, que j’adore… ne me connaissent pas, pas vraiment, pas sous les strass et les paillettes. Parce que je n’ai réservé Leni qu’à une seule personne.

Qui ne la mérite plus.

Je ne sais même pas pourquoi je veux la revoir. Peut-être simplement pour vivre, survivre, sentir de nouvelles émotions. Peut-être que je me suis lassée de tout, dans ma tour d’ivoire et croulant sous l’argent. Claire est peut-être la dernière chose que je ne pourrai jamais avoir – car c’est bien beau, là, maintenant, je peux rêver. Mais je sais que nous ne pourrons plus jamais nous entendre, pas après ce qu’elle a fait. Elle a attaqué une tour pleine d’innocents et de civils. Que cherchait-elle à revendiquer si ce n’est sa bestialité mal cadenassée ?

Bref, la nuit est trop longue ou trop courte, selon les critères, et me voilà, prête à partir seule mais jamais vraiment, pour me rendre dans l’Underapple. Exit Malenia fringuée comme un resta pour remonter le tapis rouge, j’ai préféré faire sobre. J’ai enfilé un jogging Dolce&Gabbana pour homme, avec un crop top et un blaze qui laissent apercevoir certains de mes tatouages. Chic & décontract, sans pour autant être empêtrée dans des fringues débiles si je dois en venir aux mains, comme ça a été le cas dans l’attaque de la Tour… Je refais la façade pour ne pas montrer les cernes, l'inquiétude, la fatigue liée à la surutilisation de ma mutation en 24h. Maquillage : perfect. Ongles : perfect. De toute façon, j’ai eu l’habitude de me faufiler dans l’Underapple par le passé – déjà pour certaines missions et ensuite pour… des choses moins avouables.

Quand je débarque devant le restaurant, j’ai attiré l’attention de trois cent personnes, failli me faire voler deux fois, ai fini par faire venir mon gentil petit Cerbère pour une durée très limitée pour me tenir compagnie – bizarrement, les gens m’ont moins fait chier ensuite. Et c’est le poti squelette qui m’indique que j’ai trouvé le bon endroit. Gentil squelette qui m’ouvre la porte, comme si nous nous apprêtions à prendre un repas cinq étoiles – ce qui me rappelle que j’ai faim, d’ailleurs, les pop corn sont beaucoup trop loin.

Ma connexion avec Cerbère grésille et j’ai déjà les neurones qui vrillent. Je prends une profonde inspiration, passe le pas de la porte de l’ancien dinner, tente de museler toutes les émotions qui me passent par la tête. Qui explosent en plein vol quand je la découvre, assise sur un meuble, comme si nous n’avions pas fait la guerre quelques heures plus tôt, comme si nous n’avions pas envie de faire l’amour l’amitié comme avant. Claire est là, sans sa cagoule, et je crois encore voir un fantôme, tandis que le squelette referme derrière nous. « Je savais que tu nous trouverais un endroit extrêmement romantique pour nos retrouvailles. » Romantique. Je n’ai pas eu d’autre choix de mot qui me soit venu à l’esprit en voulant évoquer… ce que nous étions, aurions pu être, ou au contraire, ce qui n’adviendra jamais, ni dans ce plan ni dans aucun autre. « Tu es blessée ? » Elle a l’air d’être en vie, en tout cas. Elle respire. C’est déjà pas si mal. Mais les questions continuent d’inonder ma bouche, et je ne dois en choisir qu’une, tandis que j’esquisse un pas de plus, mon chien sur la défensive, ne sachant pas si nous sommes face à une amie ou une ennemie. L’avenir nous le dira, j’imagine. « Qu’est-ce que tu fichais dans cette attaque ? Tu as pris ton pied ? » Acidité que je ne retiens pas. J’aurais préféré la croiser dans un café. Parce que je vis encore dans un monde de bisounours ou Claire et moi pourrions aller boire un Spritz sur le toit du monde sans que ça ne me choque. Elle n’a pas besoin… de faire tout ça. Elle pourrait juste accepter que les choses soient simples.

Mais plus rien ne l’est, n’est-ce pas ? Nous ne sommes plus  des gamines de dix ans qui jouent dans les ruines de l’Underapple. Malheureusement. Car avec le recul, c’était vraiment l’époque la plus heureuse de ma vie.  

ft.  @Claire Yazawa
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tw : mention de mort.
Les heures restantes deviennent des minutes. Habituellement elle est incapable de rester en place. Déteste être inactive, s'empresse toujours de faire quoi que ce soit, sans vraiment prendre le temps pour la réflexion. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui elle attend, assise sur son bureau, qu'est pourtant pas bien confortable. Elle arrête pas de remuer malgré tout, on se refait pas. Incapable de tenir une position, à croiser puis décroiser les jambes en boucle à un rythme qui rendrait fou un danseur de claquettes. Elle claque des doigts beaucoup trop souvent. Elle mâchouille depuis son arrivée le bouchon, désormais éclaté, d'un stylo abandonné dans la pièce. Elle se convainc, grâce à une incroyable capacité à ne pas regarder la réalité en face, lentement qu'elle n'est finalement pas si stressée à l'idée de revoir Malenia. Hier, c'était la surprise. Qui l'a momentanément empêchée de réagir normalement. C'est à dire sans grande réaction. L'impassibilité légendaire reviendra maintenant, plus question de se laisser surprendre par une quelconque starlette riche aux ordres d'Icarus. Bien entendu, si tout ça était vrai, Claire ne serait pas là. Elle n'aurait jamais accepté le moindre rendez-vous avec l'ennemie, n'aurait certainement pas proposé d'adresse. Elle se contente d'ignorer ces faits, parce que bah, elle ne trouve pas d'excuses. Ah si ! C'est un bon moyen de récupérer des informations. On va dire. Ce qui sera facile, puisqu'elle se fiche complètement de la revoir. C'est pour ça qu'elle a bien précisé aux membres de son gang de ne pas la déranger. C'est pour ça que quand la porte s'ouvre, son cœur se resserre et rate un bon paquet de battements. Merde.

Pourquoi est-ce qu'elle est si remuée ? Pourquoi est-ce qu'elle a encore l'impression d'étouffer ? Pourquoi est-ce qu'elle perd immédiatement tous ses moyens ? Pourquoi est-ce qu'un jogging et un crop trop lui vont si bien ? Malgré tout, et grâce à des années de pratique, Claire est assez fière de ne laisser transparaître quasiment aucune réaction. L'obscurité ambiante aide. Alors que Leni se rapproche, une pensée traverse sa tête. Elle pourrait ignorer la veille, cagoulée ça ne comptait pas vraiment de toute façon, repartir sur de meilleures bases, comme si de rien n'était. Comme si elles se retrouvaient vraiment pour la première fois. Elle se lèverait et n'hésiterait pas une seconde avant de la prendre dans ses bras. Seulement on est dans la réalité. Alors elle la dévisage. Observe ses formes, mises bien trop en valeurs pour son petit cœur qui ne s'est toujours pas remis. Ses tatouages. Dans l'autre monde elle pourrait lui montrer les siens, lui expliquer lesquels cachent des cicatrices, et discuter longuement en lui racontant comme elles les a gagnées. On est dans la réalité et toutes les marques sur son corps resteront siennes. « Je savais que tu nous trouverais un endroit extrêmement romantique pour nos retrouvailles. »

"Nos retrouvailles c'était hier." On est dans la réalité. Malheureusement. "C'était par romantisme aussi, que t'essayais de m'enlever la cagoule de force ?" Elle doit se rappeler de cette Malenia. Celle qui défend les intérêts des corrompus, qui s'infiltre dans son intimité, sans aucune autorisation, sans aucun droit. Ca révèle probablement beaucoup sur la nécromancienne que sa plus grande reproche, ce soit la façon dont l'autre mutante l'a forcée à la proximité. « Tu es blessée ? » Elle se contente de lever un sourcil, l'air de dire "moi ? blessée ?". C'qui est quand même un peu ironique pour quelqu'un dont le pouvoir implique littéralement de s'ouvrir la peau. Elle en serait restée là, mais parce que c'est Malenia, elle fait l'effort d'ajouter "Non." Et puis elle fait du zèle et continue "T'as l'air entière aussi. Le type avec toi, il est mort ? C'était lui ton garde du corps ?" Elle a aucune idée de ce qui la pousse à demander ça. Se surprend instantanément. Elle se fiche complètement de ce mec, mais étrangement voudrait qu'il ait survécu. Parce qu'elle veut pas que Leni la déteste totalement ?

Elle se rapproche encore, Claire voudrait qu'elle arrête, parce que c'est de pire en pire côté poitrine à chaque pas. C'est seulement maintenant qu'elle remarque vraiment le chien, pourtant pas bien discret. Un monstre comme elle les aime tant, qu'elle voudrait observer de près. Pas autant qu'elle ne voudrait observer Malenia, et chaque tatouage sur chaque centimètre de sa peau. « Qu’est-ce que tu fichais dans cette attaque ? Tu as pris ton pied ? » Pour la première fois depuis que son amie est entrée dans la pièce, le visage de Claire change très visiblement d'expression. Un sourire désagréable, mauvais, le genre de sourire qui n'annonce rien de bien bon. "Pas vraiment non, j'étais gênée par une ancienne connaissance." Elle insiste bien sur les deux derniers mots, qui lui font un peu mal, faut l'admettre. Elle s'est probablement auto-blessée en insinuant qu'à l'époque, Malenia n'était pour elle qu'une connaissance. "T'es venue pour venger toutes les victimes de la tour ? Tu veux arrêter une grande méchante ?" Toujours le sourire cruel, qui ne faisait définitivement pas partie des retrouvailles dont elle rêvait plus jeune. Il disparaît, laisse sa place à la mine impassible de nouveau. "Qu'est-ce que tu fais là, Malenia ? Pourquoi est-ce que t'as insisté qu'on se revoit ?"

Elle ne sait pas trop quelle réponse elle donnerait si elle lui posait la même question. Ne sait pas non plus ce qu'elle veut entendre.
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J’ai l’impression d’être une cocotte-minute. Ou d’être bipolaire. Je ne sais pas. J’ai envie de la prendre dans mes bras et de la repousser, de fuir et de rester là, de respirer son odeur et de me l’arracher de l’esprit. J’aimerais pouvoir le dire, clairement, mais j’ai l’impression que je passerai pour une folle, et surtout… surtout, je sais pas, Claire est un fantôme de mon passé, qui me connaît sous mon armure. Car je n’avais pas eu besoin de m’en créer une, quand je l’ai rencontrée. Désormais… nous sommes tellement, tellement différentes. N’est-ce pas me raccrocher à une ombre, un souvenir, que de vouloir reprendre quelque chose désormais ? Et puis il y a la fatigue, qui brise mes cervicales et fracasse mon cerveau. J’ai trop tiré sur mes pouvoirs, dont je n'ai d’habitude pas besoin au quotidien… Et les pensées de mes chimères prennent racines sous mon crâne, font fleurir des arbres et des bourgeons qui prennent toute la place.

« Nos retrouvailles, c’était hier. — Hm, j’ai retrouvé une nana cagoulée. C’était par romantisme aussi, que t’essayais de m’enlever la cagoule de force ? — Il fallait que je m’assure que c’était toi, grincé-je, parce que je ne veux pas qu’elle ait le dernier mot. » Je faufile une main dans mes cheveux, incapable de comprendre où nous mène cet épisode. Je n’ai plus de texte, plus de vision sur ce que pourrait être la fin de la saison. C’est l’une des rares fois où je me retrouve si désemparée.  En tout cas, Claire (si elle s’appelle toujours comme ça ? après tout, Leni est morte il y a bien longtemps) a l’air de bien suivre son chemin, en soulevant un sourcil, choquée que je puisse sous-entendre qu’on ait pu lui faire du mal. « Non. » Bon. C’est déjà une bonne nouvelle. D’un autre côté, elle ne serait peut-être pas en train de balancer ses jambes sur un foutu bureau si elle avait pris une balle ou un truc du genre. « T’as l’air entière aussi. Le type avec toi, il est mort ? C’était lui, ton garde du corps ? — Ouais, mort sur le coup. » Je serre les mâchoires. Pas que je sois très attristée par sa disparition – j’étais pas sûre de pouvoir le blairer – mais ça m’agace que quelqu’un ait cru pouvoir me dérober quelque chose. La vie d’un de ceux gravitant autour de moi. Il est surtout mort sans raison, comme le concept de cette attaque. Stupide.

À ma question, la nuance de rouge-à-lèvres « diabolique » recouvre soudainement sa bouche. Un sourire que j’aimerais lui effacer, sans savoir comment. Car je suis démunie face à elle, je suis de nouveau cet enfant perdue qui a besoin de repères. « Pas vraiment non, j’étais gênée par une ancienne connaissance. — Oh, trop bête. » Quelque part, je suis plutôt satisfaite qu’elle ne m’ait pas répondu autre chose. Du genre « j’ai été contente de buter des gens », parce que là… Là, je ne sais pas ce que j’aurais fait. Ni comment j’aurais réagi. Qu’est-ce qui aurait pu pousser ma Claire à sombrer autant ? Je ne réagis même pas au terme connaissance, parce que je sais qu’elle se voile la face.

N'est-ce pas ?

« T’es venue pour venger toutes les victimes de la Tour ? Tu veux arrêter une grande méchante. — Parce que c’est comme ça que tu te considères ? Mais enfin, Claire, à part essayer de garder ta foutue cagoule, on peut pas dire que tu aies été une vraie méchante, hein. » Je hausse les épaules, désinvoltes. Je suis à quelques pas d’elle, peux dévorer l’angle de ses traits, l’ombre de sa bouche, la fermeté de son corps. Je peux sentir son odeur, de par le prisme de Cerbère, qui m’envoie des dizaines de stimuli dont je me passerais bien. « Je suis même pas sûre de ce que tu fiches avec ces terroristes, en fait. Il y avait un intérêt à s’en prendre à des innocents ? » Ça y est, la colère m’enflamme à nouveau. Celle qui m’avait poussée à devenir apprentie, à protéger les autres, à… lutter contre ça.

« Qu’est-ce que tu fais là, Malenia. Pourquoi est-ce que t’as insisté pour qu’on se revoit ? » Je serre les mâchoires, parce que je ne pensais pas qu’elle mettrait les pieds dans le plat. « On ne me dit pas non, c'est tout. Je voulais obtenir des réponses à mes questions. Et revoir une ancienne amie. Parce que moi j’ai pas peur des mots. » Enfin, si, un peu… mais je ne vais pas tout avouer maintenant, quand même ! Quand je suis devant Claire, j’ai l’impression de redevenir une enfant et de perdre toute ma maturité émotionnelle. Terrible.

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Elle a pas assez dormi pour ça. Elle dort jamais assez, mais d'habitude le ressent pas autant. Le sang perdu hier, en trop grande quantité, qui doit jouer aussi. Elle voudrait s'allonger, elle sait que le sommeil viendrait pas, mais se sentirait bien mieux pour écouter Malenia. Comme à l'époque, dans des lits de fortune, à parler pendant des heures. Surtout elle, même gamine Claire était pas bien causante, mais ça lui suffisait de l'entendre. Moins aujourd'hui. Les critiques sont plus incisives. Les silences plus tendus. Toutes les émotions contradictoires qui traversent la mutante au fils des mots. Outrée d'être appelée "une nana cagoulée". Plus heureuse, sans trop savoir pourquoi, quand Leni explique à quel point il était important qu'elle s'assure que c'était elle. Impassible quand elle valide la mort du garde du corps. Ouais bon désolé, elle va pas non plus commencer à avoir des sentiments pour tout et n'importe quoi. Déjà pour les vieilles amies c'est pas mal. Malgré l'incapacité à l'appeler comme tel. Parce que ce serait trop en admettre. Et qu'elle peut pas se le permettre. Pour tout un tas de raisons débiles mais qui lui semblent importantes. Parce qu'elle l'a perdue une fois et ne compte pas revivre tout ça. L'oublier a pris des années, elle n'a aucune envie d'avoir à le refaire.

« Parce que c’est comme ça que tu te considères ? Mais enfin, Claire, à part essayer de garder ta foutue cagoule, on peut pas dire que tu aies été une vraie méchante, hein. » Elle cherche une réplique cinglante mais ça a jamais trop été son truc, et elle peut de toute façon pas vraiment la contredire. Pas hyper efficace comme terroriste, généralement iels passent pas leur temps à vaguement se battre avec des chimères du passé. C'qui est quand même une expression particulièrement appropriée quand on parle de Mal. « Je suis même pas sûre de ce que tu fiches avec ces terroristes, en fait. Il y avait un intérêt à s’en prendre à des innocents ? - Y'a aucun innocent chez Icarus." Qu'elle répond immédiatement. Parce qu'il est là le vrai problème. Outre le complexe d'abandonnement, outre la peur de perdre tout c'qui lui est cher, Malenia c'est l'ennemie. Qui joue naïvement à la super-héroïne pour la boîte qui détruit le monde. Qui menace chaque instant l'existence même des gens comme Claire. "Y'a aucun innocent là haut." Qu'elle ajoute après une pause. En bas non plus, mais au moins en bas iels l'assument. La violence est tout aussi présente, mais plus directe. Plus honnête. Quand on tente de vous tuer, on le fait avec ses poings, pas à petit feu. "Vous méritez tout autant de mourir que nous." Y'a pas de raison hein. Iels crèvent sous la terre à cause des entreprises, c'est normal que les gens biens de la surface souffrent autant.

« On ne me dit pas non, c'est tout. Je voulais obtenir des réponses à mes questions. Et revoir une ancienne amie. Parce que moi j’ai pas peur des mots. » Pour bien lui prouver qu'elle non plus, n'a pas peur, Claire la regarde dans les yeux. Soutient son regard, la voit entièrement. Et ne tient pas. Trop intime, détourne la vue. Elle n'aurait pas du. Ses yeux ses posent sur le trou dans le mur, qui donne sur une plus petite pièce, et elle se souvient. Comment elle connaissait cet endroit avant d'en faire une planque. Elles ont passé trois ou quatre semaines à y dormir durant la meilleure année de sa vie. Elle voit le vieux lit superposé, qui a depuis couché bien trop de personnes, dans ce qu'on ne pourrait décemment pas appeler la chambre, mais en servait. Elle se souvient des plats vaguement mangeables préparés dans la trop grande cuisine du restau. Des tables qui servaient de filet pour apprendre le tennis. Elle se souvient qu'elle aimait ça quand Leni insistait qu'on ne lui dit pas non. Même si elle devait la défendre derrière, parce qu'elle le disait surtout aux mauvaises personnes. Et elle se souvient que tout ça c'est du passé. "Ancienne amie, Leni. Ancienne, c'est le mot clé." Elle descend de son bureau pour se rendre plus menaçante. Raté, elle se rendait pas compte que l'autre s'était rapprochée. Maintenant elle est gênée. Se rappelle de ses mains contre son cou, hier. "J'peux faire péter cet endroit, l'réduire en cendre, avec tous ceux qui nous ont servis de planques, si t'as besoin de ça pour tout enterrer." Bien sûr, des promesses grandioses, clairement le genre de choses que l'on fait à quelqu'un qu'on ne veut plus revoir. "Mais se revoir c'était une erreur. T'es pas la seule à être déçue de ce qu'est devenue l'autre." C'qui n'est pas entièrement vrai, Malenia était déjà une riche insolente, et Claire l'aimait quand même.

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« Y a aucun innocent chez Icarus. » Je lève les yeux au ciel, croise les bras devant ma poitrine. Il n’y a aucun innocent nulle part, en fait, mais elle l’a peut-être un peu oublié. « Ouais, parce qu’on est dans un repaire d’innocents ici, j’avais oublié. » Sur le point de renifler avec agacement, claquement de langue sur le palais et tout le bordel. Est-ce que Claire s’est fait laver le cerveau ? C’est tellement facile pour les gens d’en bas de croire que tous leurs problèmes se résoudront s’ils font la misère aux gens d’en haut. « Y a aucun innocent là-haut. » Ah, ça y est, on y vient. De toute façon, c’était assez certain qu’on en arriverait là ; comme si le monde se foutait un peu de ma gueule à vouloir me mettre au cœur d’une histoire à la Romane et Juliette ; la meilleure trame du monde, si on me demande mon avis. « Vous méritez tout autant de mourir que nous. — Et donc maintenant t’as un complexe de Dieu ? Formidable. » Je ne sais pas si je suis agacée de la voir devenir une foutu cliché sur patte, ou si au contraire, c’est mieux pour les sentiments qui font battre mon poticoeur. Parce que je ne peux pas ressentir quoi que ce soit. Je ne veux pas me sentir mieux quand je la regarde, quand je la retrouve, quand je sais qu’elle est en vie. Pour le moment. Parce qu’à trop se frotter à Icarus, c’est elle que je vais devoir finir par protéger.

Mais Claire semble avoir plus de bagou qu’autre chose, parce qu’elle ne soutient pas son regard, qui papillonne d’un point à l’autre. Cerbère s’ennuie, s’allonge derrière moi, en poussant un soupir provenant des enfers. Je peux sentir ses émotions lécher la grève de mes sens, et surtout sa vision panoramique de s’incruster sous mon crâne. Ferme les yeux, Cerbi. Il ronfle mais obéit. Je ne veux par perdre une miette de ce qui est en train de se produire sous mes yeux.

« Ancienne amie, Leni. Ancienne, c’est le mot clé. » Mais j’peux caner pour l’entendre prononcer mon surnom une fois de plus. J’ai l’impression qu’il agit comme les larmes du phénix ; fait renaître d’entre les cendres une partie de moi que je pensais éteinte à tout jamais. Elle descend de son bureau, l’allure guerrière, et peut-être qu’un nouveau battement de cœur m’échappe, parce que je veux bien me battre tous les jours contre elle si c’est pour entendre ces quatre petites lettres fourmiller dans sa bouche.

« J'peux faire péter cet endroit, l'réduire en cendre, avec tous ceux qui nous ont servis de planques, si t'as besoin de ça pour tout enterrer. Oh, merde. Je pensais pas pouvoir écouter une phrase si longue sortir de la bouche de qui que ce soit, et putain, ouais. C’était sexy. À deux doigts de lui demander de le répéter pour qu’elle le filme. Ça cartonnerait de dingue dans un clip. Du genre les bad girls qui se retrouvent enfin. Grandiose. J’aimerais dire quelque chose, répondre, la retenir – ou la pousser à le faire ? bon sang, je ne sais plus quoi penser, comment réagir, quel scénario suivre – mais je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle poursuit, dans l’espoir de me planter un pieu dans le cœur. « Mais se revoir c'était une erreur. T'es pas la seule à être déçue de ce qu'est devenue l'autre. » Mais j’suis pas un foutu vampire. Je ne suis plus Leni, celle qui en avait quelque chose à faire de ce que sa copine Claire pouvait penser d’elle. Je suis Malenia, et j’ai été façonnée pour en avoir rien à foutre de ce que pensent les autres. Elle ne fait pas exception.

Cerbère, quant à lui, n’apprécie pas trop les menaces prononcées par mon « ancienne » amie. Il se redresse, s’ébroue, dévoile ses crocs en bâillant outrageusement. Je n’ai pas toujours le contrôle sur mes créatures, c’est bien le problème. « Et pourquoi tu voudrais le détruire ? Apparemment tu as déjà tout enterré, toi. » Je hausse les épaules, consciente que la situation ne tient qu’à un fil. Nous sommes deux funambules sur le point de chuter. Ou peut-être que c’est juste moi. Hm, j’ai pas trop beaucoup ça. « J’ai pas dit que j’étais déçue, bien au contraire. Je te préfère terroriste et en vie que… » Nan, j’peux pas dire les mots. Parce que je l’ai vraiment cru, l’espace de quelques années ;  qu’elle avait disparu, tout simplement. Que son cœur s’était arrêté. « Viens, allons boire un café, parlons de tout ça. Tu verras que c’est pas la peine de tuer des gens qui n’ont rien demandé. Car désolée de te décevoir, mais les pauvres gens de la Tour ne faisaient que leur taf. » Et j’en démordrai pas !

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« Et donc maintenant t’as un complexe de Dieu ? Formidable. » On est probablement pas si loin de la réalité. Pas entièrement sa faute, quand on est en grande partie élevée par un culte adorant ses pouvoirs jugés divins, difficile de ne pas croire en sa propre hype. De ne pas se sentir au dessus des autres. Et les autres lui ont rarement prouvé qu'ils le méritaient de toute façon. N'ont cessé de la décevoir au cours de sa vie, d'un tas de façons différentes. Si tout ça veut dire que c'est une déesse, alors pourquoi pas. Maintenant le problème, être si supérieure, c'est solitaire. Normalement ça devrait pas, elles devraient être deux à faire leurs lois, à régner sur la plèbe, à regarder tout le monde de haut. Et elles le font, mais chacune de leur côté. C'qui est bien moins fun.

En parlant de moins fun, y'a la bestiole infernale qui s'agite. Ou peut-être qu'au contraire, c'est ça qu'il leur faut, comme fun. De la bonne vieille violence pour régler tous les soucis. Me demandez pas comment se taper dessus avec des os dangereux et des créatures imaginaires pourrait aider dans cette situation, j'suis pas dans la tête de Claire. La logique normale, humaine, n'y a pas forcément sa place. Dans tous les cas, fun ou non, le gros chien se lève, montre les trois sets de crocs, ce qui fait tout de même 126 dents, la morsure ne donne pas envie. Après une dent c'est pas bien différent d'un os au final, ça lui fait pas trop peur. Claire étant elle-même une grande adepte du mordillage comme technique de combat, sa tactique de prédilection durant toute l'enfance, elle sait gérer. Présomptueux, ouais, de croire qu'une gamine férale est aussi dangereuse quand elle mord qu'un gigantesque cabot à la triple mâchoire. Mais que voulez-vous, elle a la confiance. Quand il s'agit de taper sur des trucs, en tout cas. Quand faut parler avec une amie disparue, moins.

« Et pourquoi tu voudrais le détruire ? Apparemment tu as déjà tout enterré, toi. » Elle est reloue à pas avoir tort. Pourquoi faire tant d'efforts pour quelqu'un qu'on a oublié ? Dont l'existence, ou non, ne nous importe absolument pas. Puisque c'est ce qu'elle prétend, très mal. Propose de faire exploser des trucs parce que c'est l'une des seules façons dont elle sait se défouler. Et en aurait bien besoin actuellement. D'exploser, de casser quelque chose, d'exprimer de manière entièrement saine, ouais ouais bien sûr, toutes les contradictions qui la traversent. En faisant péter quoi que ce soit. « J’ai pas dit que j’étais déçue, bien au contraire. Je te préfère terroriste et en vie que… » Même pas besoin de le dire, de prononcer le mot pour sortir Claire de ses rêveries explosives. Elle a un problème, la Yazawa. Tous les gens qu'elle aime meurent. La solution va vous surprendre !! Parce qu'on peut pas être abandonnée si on aime personne. Alors oui, ça crée l'autre soucis de se retrouver dans une chute chaotique et incontrôlée vers le néant. Mais c'est mieux que l'alternative ? Qui sait. "Alors autant le rester, en vie." Elle sait pas trop ce qu'elle veut dire par là. Habituée aux menaces. Sait pas laquelle elle menace exactement.

« Viens, allons boire un café, parlons de tout ça. Tu verras que c’est pas la peine de tuer des gens qui n’ont rien demandé. Car désolée de te décevoir, mais les pauvres gens de la Tour ne faisaient que leur taf. » Elle la regarde plusieurs secondes. Elle est bien placée pour savoir que Malenia obtient toujours ce qu'elle veut. Elle a toujours cédé. Sans même vraiment apporter la moindre opposition, contente de voir son sourire. Wow on pourrait presque croire que Claire aime en fait les gens et s'épanouit en les sachant heureux ?! Dingue. Alors elle claque des doigts. Pas pour se donner des excuses, pas pour débattre sur l'innocence ou non d'employés idiots, certainement pas pour que l'autre lui explique que tuer des gens c'est mal. Mais parce que Leni veut boire un café. C'est aussi simple que ça. Elle doit faire claquer ses doigts une deuxième fois pour enfin attirer l'attention du squelette resté à la porte. Quand il finit par l'atteindre, elle lui murmure "Café. Table." Sans rechigner, la construction se dirige, pas bien rapidement par contre, vers la cuisine. Ce qu'il en reste. Merci les machines à café indestructibles. Merci les doses industrielles impérissables. "Tu peux l'avoir ton café."

Le squelette revient et relève une table, entre deux chaises. Claire s'assoit. Il tient l'autre en attendant que Malenia s'installe. Sur un tableau, deux tasses. La criminelle prend celle à qui il manque un large morceau du haut. C'est pas comme si elle aimait le café de toute façon. "Alors, de quoi tu veux parler ? Des innocents toujours ? Vous savez dans quoi vous vous engagez avec Icarus. Et nous on se bat. Quand on se bat vraiment, on détruit toujours quelque chose." Ca l'énerve de tant parler. Elle voudrait que les choses soient comme avant. Que d'un regard, Leni comprenne ce qu'elle veut lui dire. Ce qu'elle ressent. Une autre victime collatérale dans sa guerre. "Tu perds ton temps. Si j'ai bien suivi, tu dois avoir des milliers de fans qui voudraient prendre un café avec toi. Va faire ça plutôt." Aucune jalousie dans sa voix, non non. Que tou.tes ces inconnu.es ont eu la chance d'avoir Malenia dans leur vie toutes ces années.

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« Alors autant le rester, en vie. » J’suis pas certaine d’en concevoir toutes les interprétations, mais je me contente d’acquiescer, comme si les protagonistes de cette scène surréaliste partageaient un immense secret. Je ne préfère pas la contredire, car au fond, je suis d’accord ; je la préfère mille fois imbuvable, violente, tortionnaire ou meurtrière, comme morte et enterrée. Son souffle vaut peut-être d’arracher celui des autres. Mais comme toute bonne dissonance cognitive qui se respecte, je ne peux pas non plus accepter ce qu’elle est devenue. Ce serait donner mon approbation et… même si je suis une petite garce d’arriviste, blindée et égoïste, j’avais un rêve, à la base. Quand je suis devenue une apprentie d’Icarus, c’était pour propager « la bonne parole ». Quelque chose d’un peu utopique que seuls les privilégiés peuvent se permettre de penser. Promis, on pourra vivre dans un monde où nous pourrions tous être égaux et protégés.

À mon insolente proposition de café, je suis assez persuadée qu’elle va me jeter un truc à la tronche – un gravas ou un os, ce qu’elle a sous la main (des phalanges ? hihi). Elle me dévisage un instant comme si j’avais craché une insanité – un peu, peut-être, je lui accorde – jusqu’à ce qu’elle se mette à… claquer des doigts ? Bon, elle recommence une deuxième fois, et je dois jeter quelques coups d’œil autour de moi pour comprendre ce qu’elle est en train de faire. « Café. Table. » Elle est devenue Houdini aussi, dans le même laps de temps ? « Tu peux l’avoir, ton café. »

Ouais, c’est pas trop trop ce que j’avais en tête, si je peux me permettre. Le squelette amène une table, sous le regard inquisiteur de Cerbère, tandis que Claire s’assoit. Elle se fout de moi. Oui, voilà, elle doit tester mon fichu sens de l’humour. Mais comme ça pourrait nous permettre de parler encore un peu, rien qu’un peu, quelques minutes grappillées à la mort qui aurait pourtant dû emporter l’une d’entre nous depuis le temps, je décide de faire de même. Je laisse le squelette s’occuper de moi, comme si nous étions dans un remake glauque d’Alice au Pays des Merveilles. Leni au Pays de la Folie.

« Alors, de quoi tu veux parler ? Des innocents toujours ? Vous savez dans quoi vous vous engagez avec Icarus. Et nous on se bat. Quand on se bat vraiment, on détruit toujours quelque chose. » Elle n’a pas l’air très ouverte à la discussion. « J’envisageais quelque chose d’un peu plus… normal. Avec des gens, des serveurs, du bruit, de la musique. » La vraie vie, ai-je envie d’ajouter, mais je me doute que pour Claire, la vraie vie ressemble plus aux décombres et aux squelettes. Grimace. J’aimerais tellement qu’elle se laisse juste porter, qu’elle accepte que je puisse l’aider. Mais elle me répondra que ça ne l’aiderait qu’elle et pas les autres. Putain, qu’est-ce que Mal en a à faire, des autres ? Pas grand-chose. Leni, peut-être, un peu plus.

Je veux ouvrir la bouche pour poursuivre, mais Claire est celle qui a besoin de parler, apparemment. « Tu perds ton temps. Si j'ai bien suivi, tu dois avoir des milliers de fans qui voudraient prendre un café avec toi. Va faire ça plutôt. — Oh, c’est de ça dont il s’agit. Je vois. Si j’avais envie de prendre des cafés avec des inconnus, je n’aurais pas eu besoin de toi pour y songer ! » Je ne sais pas pourquoi je parle soudainement comme une gamine de quinze piges. J’ai l’impression de retourner en adolescence, avec une maturité émotionnelle pourrie. Bon, elle est toujours pas bien ficelée, mais quand même. J’ai mûri un peu, non ? « Tu es jalouse. Et je peux comprendre. » Bitchy Malenia incoming. « Je t’ai abandonnée en bas, sous la poussière et dans les ténèbres, pendant que j’étais jetée en pâture sous les projecteurs en haut. Je sais à quoi ça ressemble sur le papier. Mais soyons sérieuses deux minutes, Claire, tu sais même pas exactement pour quoi tu te bats. Quel était l’objectif d’attaquer la Tour ? Est-ce que ça a changé ton quotidien ? Est-ce que ça te fait te sentir mieux ? Est-ce que tu te sens plus considérée ? » L’acidité émousse mes sens. J’ai l’impression d’être emportée sur un champ d’une bataille que je ne voulais pas mener. Sous mon armure rutilante de sarcasme et d’amertume. « Une tasse ébréchée et même pas de café. » Je suis mieux là-haut, manqué-je d’ajouter. Parce que j’ai besoin de me protéger, parce que je ne veux pas avouer qu’elle pourrait avoir raison et que je pourrais moi, avoir tort.
Comtesse n’a jamais tort.

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« J’envisageais quelque chose d’un peu plus… normal. Avec des gens, des serveurs, du bruit, de la musique. » Urgh, quelle idée. Pourquoi impliquer des gens quand on peut l'éviter. Elles ont pas besoin d'autres gens. D'autres gens ne feraient que les gêner, que ce soit pour s'entretuer ou pour, heu, autre chose. Ici elles sont tranquilles, elles sont biens. Enfin non, y'a pas grand chose qui va. Autant côté logistique, avec le restau qui était probablement déjà pourri avant la destruction de New-York et la table moisie, qu'au niveau de la conversation. Elle se plaignait du manque de romantisme en entrant, Malenia, elle est servie (malheureusement pas littéralement, le squelette qui sert de serveur n'étant pas hyper doué pour le job). Une table pour deux, une ambiance 'lumières tamisées' (par des planches sur les fenêtres), une discussion houleuse. Y'a pas plus romantique. Ou peut-être que si, chez les gens normaux mentionnés plus haut. Mais même dans un univers où tout s'est toujours bien passé pour elles, du mal à imaginer la vie de Boomerang et Comtesse être qualifiée de normale. Alors la planque miteuse, la tasse à peine utilisable, le café lent à arriver, sans musique, sans serveurs, sans bruits, c'est le mieux qu'elle puisse lui proposer. C'est tout ce qu'elle compte lui proposer. Reste à voir si elle s'y tiendra, bien sûr. « Oh, c’est de ça dont il s’agit. Je vois. Si j’avais envie de prendre des cafés avec des inconnus, je n’aurais pas eu besoin de toi pour y songer ! »

« Tu es jalouse. Et je peux comprendre. » D'un côté ça l'énerve aussi de faire des réflexions d'adolescente manquant d'assurance. D'un autre, elle voudrait n'être que jalouse. Qu'ce soit le seul obstacle, la seule chose qui les sépare. Parce que ce serait très simple à ignorer. Elle veut des retrouvailles normales finalement, une dispute normale, des problèmes faciles à surmonter, oubliés après quelques minutes. Parce que leur vraie situation, elle n'en voit pas d'issues. « Je t’ai abandonnée en bas, sous la poussière et dans les ténèbres, pendant que j’étais jetée en pâture sous les projecteurs en haut. Je sais à quoi ça ressemble sur le papier. Mais soyons sérieuses deux minutes, Claire, tu sais même pas exactement pour quoi tu te bats. Quel était l’objectif d’attaquer la Tour ? Est-ce que ça a changé ton quotidien ? Est-ce que ça te fait te sentir mieux ? Est-ce que tu te sens plus considérée ? » On arrive au cœur du problème. Claire veut pas se sentir mieux, elle veut ne rien sentir. Être libérée de toutes ces conneries. Elle se bat parce que faut bien que la rage aille quelque part. Peut pas rester à l'intérieur. Elle veut détruire quelque chose. Et toute sa vie l'a pointée vers Icarus. "C'est pas mon rôle de réfléchir. Moi j'attaque. C'est pas pour moi qu'on fait ça." Une réponse en demi-teinte, seulement partiellement sarcastique. Elle aurait pu trouver mieux, mais elle est gênée. Pas tant par les propos de Malenia, que la forme. Elle a pas l'habitude, Claire, de se faire engueuler. Surtout pas par quelqu'un ayant l'air si canon en le faisant. Personne n'ose vraiment lui crier dessus à part probablement Osmond (ew) ou Amy (eww). Là, elle peut pas s'empêcher de remarquer qu'être désagréable lui va bien, à Leni. Un peu comme Claire, dont le visage n'est jamais aussi rayonnant que quand il est éclaboussé de sang. Être bitchy lui sied.

Alors une solution alternative lui traverse l'esprit. Elle pourrait probablement réussir, suffit d'être rapide. D'agir avant que le cerbère ne puisse intervenir. D'un geste saisir sa colonne vertébrale, faut quelque chose de long, l'enrouler autour de l'intéressée, assise juste en face. Elle est assez proche. La ligoter, faudra sans doute la bâillonner aussi. Et disparaître. C'est romantique, un kidnapping ? Pas vraiment une prise d'otage, si elle a aucune revendication. La discussion ne progresse clairement pas vers une réunification heureuse, alors autant la forcer. Y'a quelques soucis, évidemment. Déjà les gens d'en haut, ils vont envoyer une armée la récupérer cette fois. Maintenant qu'elle n'appartient plus juste à ses milliardaires de parents, mais aussi à Icarus. Et puis surtout, rien que d'imaginer ses os l'enrouler, l'effleurer, le contact avec sa peau là où elle est apparente, ça la fait frissonner. Alors elle sort du fantasme, qui s'apprêtait clairement à en devenir un si elle restait dans sa tête un peu plus longtemps, pour rejoindre de nouveau la réalité. « Une tasse ébréchée et même pas de café. »

Le squelette choisi son moment pour revenir, peut-être qu'il attendait derrière la porte qu'on se plaigne, il doit pas être hyper heureux d'être revenu dans le monde des vivants pour faire le serveur. Il verse le liquide noir de sa cafetière dans les deux tasses. Peut-être du café ? Difficile à dire. Claire la regarde en silence quelques secondes. "Et toi ça te fait te sentir bien de bosser pour Icarus ? C'est épanouissant d'être leur petite starlette ?" Elle cache plus vraiment le dédain dans sa voix. Et puis, elle sait pas trop pourquoi, peut-être pour penser à autre chose que son crop top, ou parce qu'elle trouve aucune autre remarque à sortir, elle ouvre la bouche et dit un truc honnête. "Je te dois plus rien, aucune excuse ou explication. Tu devais être là avec moi, Malenia. Tu devais m'aider. T'avais promis." Elle s'en fiche que ce soit pas bien juste comme reproche, elle s'en fiche que ce soit une charge bien trop lourde pour les épaules d'une fillette, elle s'en fiche d'être amère et égocentrique. Leni l'a pas sauvée, c'est pas sa faute, mais c'est comme ça.

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Chaque seconde passée sous son regard marmoréen est plus palpitante qu’une soirée de débandade là-haut. Claire n’aimerait pas être une distraction divertissante de mon quotidien, mais elle ne sait pas ce que c’est, de vivre… bon, dans le luxe, la fame et tout le bordel, ouais, c’est cool, je ne vais pas me plaindre, mais rien n’est réel. Nous vivons dans une bulle d’illusion hypocrite, bien loin de tout ce que j’ai pu vivre à ses côtés dans la misère et la poussière. C’est facile pour la petite héritière de se plaindre de son quotidien morne et des mensonges qu’on lui sert sur un plateau d’argent. Alors je n’en dis pas un mot, car je ne veux pas son mépris, je ne veux pas sa colère, je veux… je veux juste Claire, en fait. Ses yeux doux quand j’étais une enfant malingre et maladroite, sa présence quand j’avais peur, froid et faim. Je veux tout ; la richesse et son attention. Alors que je sais bien que la vie ne fonctionne pas comme ça. Tout est toujours une question de choix et de dilemmes. P*tain.

« C’est pas mon rôle, de réfléchir. Moi, j’attaque. C’est pas pour moi qu’on fait ça. » OK, donc Claire est devenue un petit soldat bien dressé qui suit les ordres sans même réfléchir. Je suis à deux doigts de lui faire remarquer qu’elle ne m’a pas trop attaquée moi mais j’ai pas envie qu’elle me fusille à nouveau de son regard. Ou peut-être que j’ai envie. Je préfère qu’elle ressente quelque chose, quoi que ce soit, envers moi, plutôt que du désintérêt total. Alors peut-être que je peux devenir sa super-vilain si elle le désire. Au moins elle continuera à me parler.

À ma plainte de petite fille de riche pourrie gâtée, le squelette revient, sert du liquide noir et certainement dégueu dans les tasses. J’aime même pas le café. Enfin, si, celui de Starbucks, avec du sucre, du caramel, du miel, un truc qu’ils appellent même plus café mais macchiato, parce qu’ils savent qu’ils trompent sur la marchandise. « Et toi, ça te fait te sentir bien de bosser pour Icarus ? C’est épanouissant d’être leur petite starlette ? » J’éclate de rire à cette question, avant de prendre une gorgée du breuvage – dégueu, comme escompté, mais bordel, je pourrais boire la cafetière entière si ça pouvait m’octroyer quelques secondes de plus avec elle. Je suis une femme d’abnégation, je sais. « Eh bien, oui. Je me marre bien, ça paye bien, et comme je suis une influence et plus une apprentie, je peux faire un peu tout ce que je veux. Et puis, ça colle bien au narratif ; je suis une gosse de riche ultra-privilégiée, qu’est-ce que je pouvais bien faire d’autre ? » Je hausse les épaules, parce que je n’ai jamais eu aucune envie de me heurter aux critiques constantes des autres si je venais à vouloir changer le monde. Apprentie, ça me permettait de rester dans les clous tout en aidant, un peu, le monde. Ce « un peu » est devenu trop pour mes parents et alors même ça, ça m’a été arraché. « C’est pas comme si ça t’intéressait vraiment, de toute façon. Et tu devrais lire Gatsby le Magnifique, ça te donnerait peut-être quelques clés de compréhension. » Petit tacle très bitchy quant à son manque d’éducation, mais je ne veux pas lui avouer clairement les choses. Si je suis devenue une starlette, c’était pour être partout, partout à tel point que tu ne pourrais pas passer à côté de moi. Partout à tel point que tu pourrais me retrouver, comme la lumière verte au bout de la jetée. Ouais, trop mélodramatique pour l’épisode deux seulement de nos retrouvailles, il faut garder un peu de matière pour le reste des épisodes.

« Je te dois plus rien, aucune excuse ou explication. Tu devais être là avec moi, Malenia. Tu devais m’aider. T’avais promis. » Mais sous les strass et les paillettes, il reste quand même, quelque part, bien caché, un petit cœur, qui bat parfois, et qui rate un battement justement, comme à cet instant. Leni est là, suspendue aux lèvres du fantôme de son passé, à vouloir la marquer au fer rouge sous ses paupières pour ne plus jamais l’oublier. Claire a grandi, a évolué, s’est forgée sur tant d’évènements où je n’étais pas présente. Et ça me brise le cœur. « J’ai tout fait pour pouvoir tenir ma promesse. » Voix qui se fendille un peu. L’espace d’un instant, ses épaules pourtant toujours bien droites s’effondrent un petit peu, son rictus toujours bien ironique, vacille et s’efface, pour une moue triste et blessée. « Je me suis battue, vraiment. Mais tout comme votre attaque de la Tour était inutile face aux firmes, mes attaques d’adolescente débile étaient vaines face à la carte de crédit d’un père pressé d’envoyer sa petite traînée dans un pensionnat à l’autre bout du monde. » Ça ne justifie rien. Ce n’est même pas une réponse épique et sexy comme j’aurais voulu en sortir. Mais c’est tout ce que j’ai à lui offrir. Alors je reprends une gorgée de son café pourri. Et grimace pour son goût, cette fois-ci. « J’aime toujours pas le café, en fait. » Moi toi, je t’aimerai toujours. Même avec ton amertume.

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« Eh bien, oui. Je me marre bien, ça paye bien, et comme je suis une influence et plus une apprentie, je peux faire un peu tout ce que je veux. Et puis, ça colle bien au narratif ; je suis une gosse de riche ultra-privilégiée, qu’est-ce que je pouvais bien faire d’autre ? » En toute honnêteté elle devrait pas vraiment lui en vouloir. Claire aussi elle a choisi la voie qui lui permettait de faire ce qu'elle veut. Elle bosse pas dans un bureau, sur un 35 heures. Cheffe de gang, terroriste, elle a beau prétendre que c'était inévitable, qu'on lui a pas laissé le choix, ça lui plaît. Elle peut faire tout ce qui l'amuse dans la vie. Taper sur des gens, essentiellement. Alors elle devrait la comprendre, mais refuse. Elles ont fait un choix similaire qui les a stupidement collées de deux côtés opposés. Qu'est-ce qu'elle peut bien y faire ? Lui demander de tout abandonner pour la rejoindre ? Alors qu'elle refuserait immédiatement la même proposition. Parce que la vie là haut la dégoutte, parce qu'il lui reste encore quelques attaches en bas, parce qu'elle veut pas lui pardonner, et aussi, par fierté. Parce qu'idiotement, elle refuse de faire le premier pas. D'enterrer la hache de guerre, préférant l'agiter dans tous les sens, convaincue qu'elle est insensible à sa lame, au risque de se blesser à nouveau. La hache à deux doigts de se loger dans une plaie à peine cicatrisée. Ouais, bon, la métaphore s’essouffle. Avant qu'elle ne trouve quelque chose à répondre, à la question qu'en est probablement pas vraiment une, Malenia continue. « C’est pas comme si ça t’intéressait vraiment, de toute façon. Et tu devrais lire Gatsby le Magnifique, ça te donnerait peut-être quelques clés de compréhension. »

Ça existe en comics, Gatsby ? Elle a pas le minimum d'attention nécessaire pour lire un roman, Claire. Et malgré ça, malgré le ton désagréable, malgré l'insulte évidente, elle prend, malgré elle aussi, note du titre. Parce que si ça peut l'aider à comprendre un peu plus Malenia, bah, au final ça l'intéresse. C'qui est en fait bien le problème de la situation. Elle a complètement tort, l'influenceuse. Elle voudrait que ce soit pas le cas, que rien ne l'intéresse, qu'elle puisse se barrer immédiatement et partir continuer sa vie en oubliant tout ça. Mais elle absorbe chaque mots, a l'impression que Leni est la personne la plus intéressante au monde. Elle veut rattraper tout le temps perdu, savoir tout ce qu'il y a à savoir sur elle. Chaque détails, même le plus inutile, même le plus infime. C'qui la fait chier, car la déesse des morts a décidé y'a bien longtemps de se détacher de tout. C'est pas super réussi. "Je le proposerai au prochain book club du gang. Faudra juste qu'on pille une librairie." Réplique sarcastique, malgré le fait que les membres de son gang ont effectivement un club de lecture. Et qu'iels piquent aussi les livres dans les librairies les plus proches, qui l'ont acceptées, prennent ça comme un mal nécessaire. Au moins c'est un racket culturel, toujours mieux que les autres gangs qui prennent aussi le pognon. Claire n'a cependant jamais participé au club, se contentant de regarder ça de loin, d'un œil réprobateur.

« J’ai tout fait pour pouvoir tenir ma promesse. » C'est pas le problème de la croire. Ca elle pourrait. Le problème c'est qu'elle ne l'accepte pas. Sa rancune n'a rien de logique ou légitime, seconde décision qu'elle a prise il y a des années. Être en colère. Contre le monde, contre tou.tes celleux qui l'ont déçue. Lui pardonner, ce serait renoncer. Et renoncer ça veut dire rouvrir la porte aux émotions. Pourquoi ? Pour qu'elle soit blessée à nouveau. Non merci. « Je me suis battue, vraiment. Mais tout comme votre attaque de la Tour était inutile face aux firmes, mes attaques d’adolescente débile étaient vaines face à la carte de crédit d’un père pressé d’envoyer sa petite traînée dans un pensionnat à l’autre bout du monde. » Elle voudrait lui dire à quel point elle s'est battue, elle aussi. Gamine, elle l'a cherchée des semaines, des mois, à la surface. Elle voudrait lui dire qu'elle a mordu vingt-deux flics essayant de l'arrêter dans ses recherches, qu'elle a frappé dans les couilles dix-huit agents de sécurité l'empêchant d'entrer dans des buildings de riches. Qu'elle a arpenté les rues inconnues pendants des heures. Elle est pas allée jusqu'au bout du monde, effectivement. Elle aurait voulu. Elle la voit perdre de sa contenance, pendant ses explications, et ça lui fait mal. Elle veut pas être la raison pour laquelle Malenia perd son sourire. Alors elle tente de mettre un terme à tout ça. "Tu t'es battue, puis t'es passée à autre chose. J'comprends, on avait un seul truc en commun, on vivait au même endroit. Ca nous a suffit pour nous entendre y'a très longtemps. Mais à moins que tu veuilles réemménager ici, on a plus de raison de parler."

Sa solution, tout laisser tomber, oublier. Parce que c'est quoi l'alternative ? Se battre ? Jusqu'à la mort ? Claire gisant à terre, abattue par une des chimères, qu'elle apprécie tant, de son ennemie. Mourir à ses pieds, lever les yeux pour la regarder une dernière fois, mourir entre ses jambes. Ce serait peut-être pas si mal finalement. Ca implique beaucoup de choses auxquelles elle voue une adoration. La mort, Malenia, ses jambes. Admettons, une de ces adorations est plus récentes que les autres. Une grimace accompagnée d'un « J’aime toujours pas le café, en fait. » la tire de ses rêves morbides. Elle boit une gorgée, juste par esprit de contradiction. Elle tente de se retenir, mais ses traits affichent clairement le goût immonde. Au contact de la boisson étrange, son ventre gargouille. Elle se rend compte qu'elle avait mis ça de côté, mais qu'elle a terriblement faim. Partie sans rien prendre ce matin. Perdu trop de sang hier, entre les invocations et utilisations d'os. "Tu veux manger quelque chose, à la place ? Aller manger quelque chose ?" Ca lui échappe. Elle s'en veut instantanément. Un moment de faiblesse.

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« Je le proposerai au prochain book club du gang. Faudra juste qu’on pille une librairie. — Donne-moi une adresse et je peux t’envoyer autant de livres que tu veux. » Ne rigole pas à sa blague, ne rigole pas à sa… eh merde. Mais je suis contente d’avoir glissé son demande d’adresse, même si je me doute que le courrier, ici, bon… encore que le facteur peut bien ouvrir le paquet, il va bien se foutre de sa gueule s’il y découvre des bouquins…

Je sens bien que ma maigre défense quant à ma promesse ne la convainc pas. Pire que ça, de nouvelles flammes que je ne sais pas analyser danse dans ses grands yeux sombres. « Tu t’es battue, puis t’es passée à autre chose. » Mais pas du tout stupide… squelette ! « J’comprends, on avait un seul truc en commun, on vivait au même endroit. » Mais rien à voir ? Je bous, songe à la tension scénaristique de cette foutue scène débile, envie de tout envoyer valser, même les caméras, et… et puis, quoi ? Claire n’a de toute façon aucune envie de me voir, apparemment ; je lui ai forcé la main durant l’attaque, par SMS, et maintenant même ici. Pour quoi, au juste ? Je n’attends même pas un pardon de sa part. Je voudrais juste… tout reprendre comme si rien ne s’était produit. « Mais à moins que tu veuilles emménager ici, on a plus de raison de parler. » Aoutch. Bien sûr que si, on a tout un tas de raisons de… parler.

L’espace d’un instant, je me demande si je serais capable de tout abandonner pour elle. De retourner vivre parmi les cendres et les méandres d’une ville détruite. Malheureusement, je crois que nous connaissons toutes les deux la réponse ; je suis une fille de paillettes. Pas de ruines. « Et quoi, je deviens une terroriste, moi aussi ? C’est ça ton plan génial ? Mourir sous les gravats d’une explosion stupide là-haut ? » Lever de yeux au ciel. Je me renfonce dans mon siège, boudeuse. « C’est ce que tu attends de moi ? Ce que tu veux pour moi ? » Ohhh, la vilaine manipulatrice. Mais je ne peux pas croire qu’elle nous souhaite une vie de… de rien. Désolée si je la blesse, désolée si ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait. Mais Claire pourrait être une si belle diva à mon bras. La grenade qui ferait exploser les attentes de mes paternels, aussi, mais ça… Je crois qu’ils ont abandonné depuis un moment.

« Aller manger quelque chose ? — Oui. » Ces trois petites lettres m’arrachent la bouche, et les intrusions de pensée de Cerbère me détruisent les synapses Pourquoi t’y vas ? semble-t-il demander. C’est dangereux, selon lui, et son but premier est de me protéger. Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Entourée des armées d’os et de squelettes de Claire ? La fatigue me tord le bide, me file la gerbe, alors Cerbère s’efface, retourne d’où il est venu. Est-ce que c’est ce qu’on appelle déposer les armes ? « Ouais tu m’as invité pour le café, à mon tour. » Presque envie de racheter le restaurant du premier connard qui passe dans l’Underapple. Juste pour prouver à Claire que ça pourrait être différent. Qu’il pourrait y avoir un genre de possibilité… non ? Puis, je songe à l’idée que quelqu’un me voit là, avec elle, prenne des photos. Mon Dieu, qu’en penserait Icarus ? Est-ce qu’elle vaut vraiment de tout perdre ? Je n’ai pas encore la réponse.

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Le rire lui transperce le cœur. Elle ferait tout pour ce rire. Elle tuerait pour ce rire. Ou elle renoncerait à son dieu de la mort s'il faut, pour être sûre de l'entendre encore longtemps. Être certaine que Malenia passe beaucoup plus d'années à rigoler. C'qui l'embête parce que leur discussion actuelle les pousse clairement pas dans cette direction. Elle rigole probablement aussi là-haut, avec tous ses am.ies d'la surface, n'a pas besoin d'un squelette morbide qui vient au contraire lui saper le moral. P'têtre que ça a toujours été leur relation finalement, Claire qui lui absorbait l'énergie, se sentait bien à ses côtés, à ses dépends. Ouais, en tant qu'égoïste elle préfère penser qu'elle a toujours été une influence néfaste sur sa meilleure amie, plutôt qu'accepter les raisons logiques pour lesquelles elle est contrariée. Genre le terrorisme, les meurtres, tout ça. Oublie que pour les gens normaux, la mort c'est toujours quelque chose de spécial. Elle qui baigne dedans depuis l'enfance, parfois très littéralement, pour qui c'est le quotidien. « Donne-moi une adresse et je peux t’envoyer autant de livres que tu veux. » Ce serait comme avoir une correspondante riche à l'autre bout du monde, dont les rares lettres et colis essaient de compenser le fait que son pays balance des bombes sur celui de Claire. Elle est tout de même tentée un instant. Parce qu'en parcourant l'internet à la recherche d'infos sur sa nouvelle star préférée, elle a vu que y'avait eu un comic Comtesse. Soixante-deux numéros, et quelques spin-offs en duo avec d'autres supers moins intéressants. Ca vaudrait presque le coup de s'auto-doxxer pour les recevoir. Seulement la paranoïa, pas entièrement infondée, est toujours là. Pas question de révéler une planque à une ennemie.

Alors elle ignore la réflexion, comme à chaque fois qu'elle sait pas quoi répondre. Qu'elle hésite, que ça la trahirait, révélerait pour son plus grand malheur de vraies émotions. Que Malenia comptera toujours pour elle, qu'elle veut la retrouver, qu'elle a aucune envie de la voir disparaître avec le reste d'Icarus. « Et quoi, je deviens une terroriste, moi aussi ? C’est ça ton plan génial ? Mourir sous les gravats d’une explosion stupide là-haut ? » Une mort pour une autre. Finir enlacées sous les gravats. Déjà le kidnapping c'était pas top en terme de romantisme, le suicide ça se pose là aussi. Claire reste silencieuse, la regarde, boudeuse sur sa chaise. « C’est ce que tu attends de moi ? Ce que tu veux pour moi ? » Ca a probablement pas l'effet escompté, la voir bouder lui fait plaisir. Lui rappelle toutes ces fois où elle feintait la moue pour obtenir ce qu'elle voulait. Malenia qui attendrissait pendant que Claire faisait les poches. Duo de choc. "Ca te fait si peur, l'idée de mourir pour quelque chose ?" L'exact opposé de ce qu'elle voudrait répondre, impressionnant ! Elle voudrait lui dire qu'à ses côtés elle craint rien, qu'elle pourra jamais mourir tant que la nécromancienne est là. Mais elle y croit pas, parce que les gens qu'elle aime meurent, et c'est comme ça.

Puis toute la barrière qu'elle tente d'ériger est détruite par sa propre faute. Alors qu'elle lui propose stupidement d'aller manger ensemble, et que la princesse répond oui. Moment de faiblesse, faut faire attention. Le refus de ressentir quoi que ce soit, c'est difficile, ça le sera encore plus si elle commence à parler d'autre chose que les positions politiques extrêmes.

Le cerbère disparaît, et Claire claque des doigts. Le squelette, qui était resté pas loin, tombe en morceau. Les os deviennent poussière. Son âme s'envole et tournoie probablement autour de sa maîtresse. Il va certainement la hanter deux bonnes semaines, vu comment elle l'a traité. « Ouais tu m’as invité pour le café, à mon tour. » Et moi je paierai la prochaine fois ? Exactement ce qu'il faut éviter. Y'aura pas de prochaine fois. Ou peut-être que ce serait utile, entretenir un lien avec une taupe chez Icarus ? Si on met de côté les attaques terroristes sur des "innocents", à quel point est-ce que Malenia est vraiment attachée à l'entreprise ? La meilleure excuse pour continuer à la voir, lui soutirer des informations. Mais non, on a déjà dit, faut pas la revoir. Déjà là, aller déjeuner avec, c'est un risque immense. Pour ses pauvres petites émotions, et surtout imaginez si elles sont vues. Que toute la presse criminelle l'apprenne, voir des photos, d'elle avec une héritière de la surface, dans le prochain Gang Magazine. Ca en foutrait un coup à sa crédibilité en tant que petite dégénérée dangereuse, si on apprend qu'elle est vaguement fréquentable. Mais elle a trop faim, et elle veut pas encore la quitter. Peut-être pour la dernière fois.

Alors elle réfléchit à un endroit proche et discret. Y'a un restau plutôt sympa, bon pour l'underapple hein, au menu éclectique, probablement un peu trop, et pas bien loin. Elle se souvient que le patron lui doit une faveur, qu'elles pourront entrer par derrière et être installées dans un coin. Elle se souvient aussi, ce qui la fait hésiter, qu'elles y ont mangé pour l'anniversaire de Malenia, y'a toutes ces années. Des burgers, en partageant un milkshake, en parlant de choses distinguées, en s'amusant, comme elles le faisaient constamment. Elle se lève. "Alors allons-y. Qu'on termine cette conversation, et qu'on puisse reprendre nos vies." Elle bouge pas pourtant, lui laisse une dernière chance de changer d'avis. Aucune idée de ce qu'elle espère.

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Pas de réponse quant à ma généreuse proposition de noyer son foutu club de lecture sous les bouquins. J’ai l’impression de danser une chorégraphie dont je ne connais pas les pas, avec une danseuse professionnelle qui ne veut pas de moi ; bref, pas évident, malgré mes talents reconnus dans le domaine. Pas grave. Je pourrai toujours lui laisser des bouquins ici, puisqu’elle m’a offert l’ombre d’un lien avec l’adresse de ce lieu.

« Ça te fait si peur, l’idée de mourir pour quelque chose ? » Je réfléchis une seconde à sa question. Claire n’est pas comme toutes les idiotes que je côtoie là-haut, elle peut lire en moi comme dans un livre ouvert, et ne se contentera pas des pirouettes sociales que je maîtrise à la perfection. « Je n’ai pas encore trouvé de cause qui vaille ma mort, désolée. » Ni de personne ai-je envie d’ajouter, parce que c’est vrai ; à quoi ça sert si l’on ne peut pas se satisfaire du sacrifice en suite ? On est mort, on a aucune idée de si ça a été utile. Je crois que je préfère encore endurer le deuil que l’oubli. Mais… c’est aussi parce que là-haut, personne ne le mériterait. Personne ne le ferait pour moi. La Malenia de dix piges aurait certainement sorti son cœur de sa poitrine et l’aurait jeté en pâture à ses propres monstres si ça avait permis de mettre Claire à l’abri. « J’ai l’impression que tu veux juste mourir parce que tu ne sais pas ce que tu peux faire de ta vie, lâché-je, ni acide, ni amère, juste… triste ? » Je suis rarement triste dans la vie, shootée à l’alcool et aux médocs pour tenir éloignées toutes les mauvaises émotions. Là, je suis à jeun, épuisée, et… et les mauvaises choses remontent à la surface. L’Underapple est à ma poursuite, je le sens dans chaque pore de ma peau.

Mon Cerbère disparaît, son squelette aussi, comme si nous acceptions de déposer les armes le temps de… quoi ? D’un foutu hot-dog ? Merde, je veux plus que ça. Mais on m’a toujours appris à être patiente, même si ce n’est pas mon fort, à amener les autres où je le désire – je vais bien réussir avec Claire. À force de gratter son armure. J’étais plutôt douée pour ça, à l’époque. Et je n’ai pas tant changé… si ?

Claire ne revient pas sur sa proposition, n’a pas l’air spécialement ravie d’aller manger – mais c’est pas grave. Les moues boudeuses de Claire sont déjà une bénédiction en soi, et sa manière de montrer son amour. Ou en tout cas, c’est ce que je me suis enfoncé dans le crâne à l’époque… « Alors allons-y. Qu'on termine cette conversation, et qu'on puisse reprendre nos vies. — Je reprends justement ma vie, là. » Bac+8 punchlines de films romantiques / épiques / autres. Je vais la suivre, docile, pour aller manger un morceau, comme si nous étions encore ces enfants perdues dans les boyaux du monde. « Un endroit pas trop fréquenté, si possible, reprends-je, comme si je n’avais pas balancé une dinguerie. On me remarque souvent, quand je sors. » Main dans les cheveux, comme toutes les pétasses que j’adore imiter.

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Une pause dans le conflit. Assurément quand les leaders de pays en guerre se retrouvent pour des sommets importants, y'a aussi des intermissions déjeuners. Où ils causent d'autre chose que s'envoyer des missiles. Ou peut-être que justement, c'est autour du repas que les vraies discussions commencent. Dans tous les cas elle a faim et c'est comme ça. « J’ai l’impression que tu veux juste mourir parce que tu ne sais pas ce que tu peux faire de ta vie. » Ca lui coupe la faim un instant. Est-ce qu'elle veut mourir ? Difficile à dire. C'est plutôt qu'elle sait, qu'avec la vie qu'elle mène, ça arrivera probablement plus tôt que tard. Alors autant le faire avec panache. Et avant de voir mourir tous.tes les autres, celleux qui comptent, qui se font rares, mais qui persistent. Mais c'est pas ça qui la dérange le plus dans la réplique, c'est de voir Malenia triste. Désagréable, en colère, sarcastique, amère, horripilante, elle peut gérer. Triste, c'est autre chose. C'est pas dans ses cordes, Claire ne maîtrise que les émotions négatives les plus explosives. "T'inquiète, je sais ce que je veux." Enorme mensonge évident. Elle sait pas mentir en plus, jamais elle dirait t'inquiète naturellement.

« Je reprends justement ma vie, là. » C'est ça le genre de trucs romantiques dramatiques qu'elle attendait de cette rencontre ? Ca lui va à Claire. Toujours été sensible au grandiloquent, elle y croirait presque. Veut terriblement y croire, que leurs vies peuvent tranquillement reprendre ensembles. Les promesses de Malenia lui vont droit au cœur, c'est bien le problème. Elle n'a rien à répondre, parce qu'elle pourrait pas s'empêcher de s'emballer, alors elle attend que l'autre continue. « Un endroit pas trop fréquenté, si possible. On me remarque souvent, quand je sors. » Main dans les cheveux, comme on le fait rarement dans l'underapple parce que les cheveux sont trop crades. Pourquoi c'est ça qui marche, encore mieux que le reste ? Claire rougit, debout, prête à partir. Elle lui lance son manteau à capuche, de quoi être plus discrète. Est-ce qu'elle pense qu'en étant vaguement attentionnée Malenia oubliera le côté terroriste ? Ca vaut le coup d'essayer en tout cas... "J'ai une tête à aller dans les endroits fréquentés ?" Une distinction plus juste serait de dire que les endroits deviennent moins fréquentés une fois qu'elle y va.

Elle ouvre la porte, est confrontée à la lumière (très relative) des rues de l'underground, puis prend sa route. En silence. Aucune idée de ce qu'elle pourrait dire. Comment lancer, comment continuer la conversation maintenant qu'elles marchent. Elle en a pas besoin, puisque, pour son plus grand malheur, elles tombent sur Eddie. Une membre des Red Socks, le gang de Claire, présente depuis quelques années, à peine la vingtaine, toujours à poser des questions. "Hey boss, tu devais pas être occupée aujourd'hui ? Ca tombe bien, je voulais justement demander des infos sur les territoires de" Puis elle s'arrête en remarquant Malenia. Puis elle remarque le regard noir que lui jette Claire. Elle le connait bien. Pas un bon présage. Elle déglutie difficilement. "Heu, mais je dois en parler avec d'autres gens d'abord en fait. A plus tard." Elle reprend sa route d'un pas beaucoup plus pressé.

Les deux ennemies continuent le chemin, dans des rues étroites, et atteignent rapidement le restau. L'arrière. Entrent par la sortie des employés. C'est loin d'être son établissement préféré, mais comme tous les endroits qui lui rappellent Malenia, Claire s'est sentie obligée de le protéger. Est-ce qu'elle place chaque souvenir avec Leni sur un piédestal inatteignable, impossible à égaler, jusqu'à se créer des attentes insatisfaisables par la réalité ? Probable. Après quelques mots avec le patron, parfaitement aimable, elles sont emmenées à l'étage, plutôt insalubre, et installées à une table. "Bien mieux que les restaux auxquels t'es habituée, hein ?" Elle a même pas encore vu le menu, qui mélange habilement ramens avec burgers et tartiflettes. Elles sont assises dans un coin de la pièce, presque vide. Un couple s'enlacent sur une banquette de l'autre côté. Claire est soudainement frustrée de s'être retrouvée sur une chaise. C'qui est probablement pas une si mauvaise chose, puisqu'elle rougit presque rien qu'en imaginant être collée à Malenia sur une banquette. Parce que y'aurait pas assez de place, hein, évidemment. Quand elle a fini de regarder les alentours, ses yeux se posent sur l'intéressée. Et elle demande, en se surprenant "T'es heureuse, là haut ?" Elle avait pas pensé à poser la question jusque là. Ou voulait pas entendre de réponse, au choix. "T'as l'air heureuse, sur internet." Elle sait pas que tout est faux, sur internet. Pour la première fois de sa vie, son manque de connaissance technologie la frustre. Si elle avait maîtrisé tout ça rien qu'un tout petit peu, genre les bases, elle aurait retrouvé sa Leni depuis longtemps. Puis, peut-être à cause de la faim, de la fatigue, de la frustration, parce que y'a pas encore de plats sur la table, elle y pose son bras, avant de s'allonger la tête dessus. "Pfffff, pourquoi il a fallu que ce soit Icarus ?" La question n'est pas vraiment dirigée vers qui que ce soit. Elle attend pas de réponse. Quand Claire soupire elle a généralement l'air en colère, sur les nerfs, ou ennuyée, ou exaspérée. Rarement déprimée.

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« T’inquiète, je sais ce que je veux. » Ouais, justement, je suis terriblement inquiète. Mais ce ne sont pas des émotions qui rendent bien à la caméra, et comme on a l’air d’être dans un mauvais happening, eh bien, autant jouer le jeu à fond. Je me contente de hausser les épaules, comprenant bien que je n’aurai pas gain de cause ; et peut-être que je préfère que ses pensées labyrinthiques restent dans son esprit macabre. Des dizaines d’idées plus drama queen les unes que les autres traversent mon esprit, passant de la fin du monde à toi (ce qui semble hautement improbable).

« J’ai une tête à aller dans les endroits fréquentés ? — T’avais pas une tête à être une terroriste, et pourtant… » Je hausse les épaules, mais les mots m’arrachent la bouche. J’essaye de repousser l’idée, de ne pas en saisir toutes les conséquences, parce qu’elles veulent s’étendre dans mon esprit, tentaculaires. Je ne peux pas y songer pour le moment. Je veux encore croire que nous avons quinze ans de moins et que nous sommes amies.

J’ai toujours été un peu trop naïve.

Nous nous faufilons dans les rues de l’Underground. Tout semble fidèle à mes souvenirs, et pourtant, si différent. Je me rappelle ma peur et l’apaisement qu’a représenté Claire. Ma première déchirure… Ce monde a le goût du sang et pourtant, aujourd’hui, je suis adulte. Plus mûre. À peu près. Je réalise seulement que le silence s’étire, jusqu’à ce que nous tombions sur… quelqu’un qui connaît Claire, évidemment. Coupé en plein élan, la gosse, la langue bien pendue, la rébellion chevillée au corps. Il ne suffit que d’une fraction de seconde pour que le regard assassin de Claire lui indique tout ce dont elle a besoin de savoir, et la voilà qui tourne les talons, sans demander son reste. « C’était quoi, ça ? Tu crois qu’elle m’a reconnue ? » Je hausse un sourcil, le regard ancré entre les omoplates de son « amie » qui n’est désormais plus qu’un mirage. « Je savais pas que t’avais aussi le super-pouvoir de faire taire les gens. Ça marche pas trop sur moi, héhé. » Nouvelle main dans les cheveux, comme fière de ma capacité à la mettre en rogne. Car nous oscillons sur une fine ligne suspendue entre deux corniches : prêtes à nous pousser dans le vide au moindre accroc.

Nous nous faufilons à l’arrière d’un restaurant, en passant par l’entrée des artistes. Un frisson d’excitation remonte le long de ma colonne vertébrale ; l’interdit, le danger, ma fatigue et l’utilisation sans interruption de mon don rendent la moindre de mes émotions exacerbée. Je sais que je regretterai tout cela plus tard ; car même si je ne suis pas une grande amoureuse de la firme, je ne suis pas une traître à ma nation. Et ce que je fais là… C’est sur la ligne grise. Nous sommes ensuite emmenées au premier étage, comme si nous partagions à nouveau des secrets.

« Bien mieux que les restau auxquels t’es habituée, hein ? » Je me gratte la tempe, pas certaine de savoir sur quel pied danser. « Disons que la compagnie est plus importante que le lieu. » Et ces dernières années, la compagnie n’était pas forcément bonne. Forcée à passer des soirées avec des gens infects. À quoi bon bien manger et bien boire si c’est pour vivre une soirée d’un ennui mortel ? Je fais semblant de ne pas voir le couple qui croit vraiment qu’il s’agit de la fin du monde, me concentre sur Claire, me délecte des moindres secondes passées en sa compagnie. « T’es heureuse, là haut ? — Ah oui, on commence fort. Version vérité ou version interview ? » Justement, je préfère demander, parce qu’elle rétorque. « T’as l’air heureuse, sur Interet. — Je vais pas te mentir en faisant la pleurnicharde. Ouais, j’ai la belle vie. » Nouvelle main dans les cheveux, et je réalise seulement que ce sont les techniques marketing que l’on m’a apprises. Je me renfonce dans la banquette, la jauge du regard, une moue pincée. « J’ai de l’argent, des amis, je sors, je fais la fête. J’ai un job sympa. » Tu réponds pas à la question, ma chérie. Mais je ne veux pas y répondre. Parce que… merde, c’est quoi comme questionnement, je suis chez le psy ?! « Et toi, t’es heureuse ? la défié-je. » Je ne sais pas pourquoi je suis piquée dans mon ego. Ça n’a aucun sens. C’est le genre de trucs qu’on demande à une vieille amie, n’est-ce pas ? « Pfff, pourquoi il a fallu que ce soit Icarus ? — Tu te doutais bien, vu ma famille, comment ça allait se terminer. Mais ça ne tient qu’à toi de continuer à les haïr comme tu le fais. Tu ne voudrais pas mettre ton énergie dans quelque chose d’autre ? Je sais bien que je m’enfonce dans un dédale très dangereux. Claire va s’énerver, s’outrer, me rebalancer toutes ses histoires de… de je ne sais pas quoi, en fait. « Claire, depuis quand tu joues aux héros ? » Ça n’a aucun sens, de vouloir aider ou protéger… qui, quoi ? J’ai du mal à en saisir toutes les nuances. C’est pour se flageller qu’elle s’impose ça ?
Nous ne serons certainement jamais d’accord… et ça me brise les entrailles.

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« T’avais pas une tête à être une terroriste, et pourtant… » Elle ignore la pique, déjà parce qu'elle a l'habitude d'ignorer tout ce qu'elle veut pas entendre, comme si les répliques n'existaient pas, ne daigne même pas y répondre avec un onomatopée typique. Ensuite parce qu'elle veut croire un instant que c'est possible. Qu'elles peuvent partir ensembles, se balader dans les rues accueillantes (quand on a une vision très singulière de ce qu'est un accueil agréable) de l'underapple, aller manger tranquillement, et après, heu, qui sait. Un ciné et au lit ? Même si ça sonne comme un rencard de vieux couple marié des années 80, l'idée lui déplaît pas complètement. Surtout la deuxième partie, on va pas se mentir, son intérêt pour le cinéma est très limité. Et elle est toujours, un peu, en train de penser aux jambes de Malenia, depuis tout à l'heure. Elle n'y pense plus trop une fois dehors, et plus du tout quand Eddie fait son apparition éclaire. « C’était quoi, ça ? Tu crois qu’elle m’a reconnue ? » Claire a un petit rire, qu'elle ravale immédiatement. Au départ le concept lui paraît insensé. Puis elle se dit, avec horreur, qu'elle écoute pas quand son gang cause de toutes ces conneries. D'internet, de films, d'idoles. Elle aime pas du tout l'idée qu'iels connaissent probablement Malenia. Qu'iels ont cette chance, alors qu'elle veut la revoir depuis des années. Son amie précieuse, son secret d'enfance, qu'elle veut pas partager avec elleux. Ca l'énerve encore plus, cette soudaine jalousie mal placée, parce qu'elle avait dit qu'elle abandonnait ça, les ami.es. Elle répond finalement "Une... connaissance. M'étonnerait qu'elle te connaisse." Aussi pour se rassurer elle-même. Elle sait pas trop pourquoi elle lui dit pas la vérité, une sous-fifre, une membre de son gang de criminels. Comme si ça allait plus poser problème que terroriste.

« Je savais pas que t’avais aussi le super-pouvoir de faire taire les gens. Ça marche pas trop sur moi, héhé. » Ca pourrait être une solution pour les deux, se taire. Si elles causent pas, elles peuvent pas avoir de différents. Ouais, le mutisme comme technique de résolution de problèmes sociaux, pas forcément hyper sain. Inutile de toute façon, puisqu'elle sourit malgré elle en entendant la réplique. "Ca marche que sur les gens qui ont un minimum de bon sens, malheureusement." Ce qui est très certainement le plus beau compliment qu'elle ait jamais fait à Eddie. Et un mensonge aussi, puisque cette dernière n'en a aucun.

On avance jusqu'à l'arrivée dans l'établissement où la remarque sarcastique est accueillie par un « Disons que la compagnie est plus importante que le lieu. » Elle est satisfaite d'être entrée en première, de lui tourner le dos, pour pas qu'elle voit que l'insinuation lui fait clairement plaisir. Ca l'embête de perdre ses moyens, d'être face à elle, si lisible. Et on revient à l'étage du restau, dont l'ambiance jusque là légère, est quelque peu entachée par le drama qui vient de s'installer. « Je vais pas te mentir en faisant la pleurnicharde. Ouais, j’ai la belle vie. » Claire l'observe attentivement, de plus en plus habituée à ne pas détourner le regard. Bon, elle cède quand Malenia passe sa main dans ses longs cheveux, comme la poseuse qu'elle est.  « J’ai de l’argent, des amis, je sors, je fais la fête. J’ai un job sympa. » Claire aussi elle a quasiment tout ça, mais ça lui suffit pas. Alors elle s'en débarrasse petit à petit. « Et toi, t’es heureuse ? » Il lui faut à peine deux secondes pour répondre "Nan." Parce que là tout de suite, dans ce restaurant pourri, elle a pas envie de lui mentir. Parce que c'est pas son but, de gagner les retrouvailles. Ou plutôt, puisqu'elle perdrait de toute façon, difficile de rivaliser avec la célébrité, autant être honnête. Elle ajoute "J'ai jamais été heureuse." Elle pense à l'année partagée avec Malenia. Elle pense à Love. Elle pense à son gang. Elle pense aux Orphans aussi. Cette fois elle sait pas si elle ment.

Elle reste affalée sur la table, le temps de la longue tirade, sur la famille et la haine, et tout ce bordel. Dont elle se fiche, au fond. Elle veut détruire parce que la violence c'est la seule façon dont elle peut influencer le monde. Et qu'elle est clairement pas satisfaite avec l'actuel. Icarus, ou Theseus, ou n'importe quelle autre entreprise putride (pas le genre de putréfaction qu'elle peut apprécier malheureusement), ça revient au même. Alors pourquoi il a fallu que ce soit Icarus, c'est peut-être tout autant adressé à elle-même finalement. Elle a la naïveté de croire que si elle s'était attaquée à d'autres, pas à ceux pour qui elle bosse, Malenia lui en aurait moins voulu. Elle se relève pour s'affaler dans sa chaise en guise de réponse. Dans l'autre coin le couple s'embrasse maintenant, et la mutante hésite à leur balancer un os. Non, l'idée c'est de pas se faire remarquer. « Claire, depuis quand tu joues aux héros ? » Depuis qu'elle l'a trouvée dans la rue, à pleurer, qu'elle a eu envie de l'aider ? "J'me fiche d'être une héros. C'est toi ça, la précieuse héroïne d'Icarus. Comment ils t'appellent déjà ? Princesse ? J'redirigerai mon énergie quand t'arrêteras de prétendre être la parfaite petite riche modèle." Puis le regard rêveur elle ajoute "Tu peux pas comprendre, j'suis sûre que dans ta belle vie là haut, t'as jamais vraiment détruit quelque chose." Elle insiste sur le vraiment. "Y'a rien de plus satisfaisant." Quelques idées de choses plus satisfaisantes lui traversent l'esprit, toujours le couple dans le fond en vue, quand ses yeux tombent sur les lèvres boudeuses de la starlette. Elle les tait. Alors qu'un serveur, qui doit pas avoir bien plus de treize ans, débarque pour prendre commande.

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« Une… connaissance. M’étonnerait qu’elle te connaisse. » Haussement de sourcil dubitatif. Donc quelqu’un pourrait la connaître elle et pas me connaître moi ? Est-ce que Claire est un genre d’idole de son monde, elle aussi ? Après tout, je fais rêver les adolescentes en manque d’amour par des paillettes, peut-être qu’elle fait pareil de son côté avec des bombes. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Jusque-là, tout semblait… fantasque. Illusoire. Le monde d’en-dessous n’avait pas de réelle tangibilité dans mon esprit. Bien sûr, j’y ai vécu, bien sûr, j’y suis retournée pour certaines raisons indépendantes de ma volonté, par la suite, mais… mais le voir en plein jour, comme ça, et Claire y déambuler comme si elle rêvait d’y rester… comme si donner sa vie pour cet endroit était important…

On ne me refuse rien, jamais, et je sens que pour la première fois depuis… très longtemps, je ne vais pas obtenir tout ce que je veux, comme le désire. Voilà une mission pour Comtesse. Elles oscillent entre l’humour, les piques, la curiosité et la colère. La peine, peut-être un peu, aussi, en tout cas pour ma part ; de ne pas avoir cherché plus fort, peut-être. Et quand Claire répond « nan » de manière si spontanée, c’est peut-être la première fois de ma vie que le concept d’ empathie se réveille dans mon esprit froissé. « J’ai jamais été heureuse. » Mais l’égoïsme reprend la part belle dans mon esprit, car là, c’est comme si elle m’avait envoyé un coup de poing dans le ventre ; pas même avec moi ? Parce que pour moi, ce sont les plus beaux moments de ma vie, ceux qui n’étaient pas scintillant d’hypocrisie et de fausseté. Ce sont les moments les plus flippants de mon existence, mais aussi les plus vrais. Et peut-être que Claire l’est toujours, vraie, en me balançant ça à la figure. Est-ce qu’elle n’est pas heureuse par ma faute ? (Oui, tout tourne toujours autour de moi.) Est-ce que j’aurais pu arranger ça ? « C’est parce que t’es pas heureuse que tu veux tuer des gens ? » Parce que c’est ça, au fond, le problème. Claire a aidé à tuer des gens, dans cette putain de Tour. Pas que j’étais fort bouleversée par leur départ, mais… mais je ne sais pas si je peux cautionner ça. De savoir ça. De l’aimer toujours malgré ça.

Et voilà que Claire débite enfin un texte de plus de deux phrases. Et ça ressemble à des essais de coups de poing dans mon armure plus ou moins efficace. « Comtesse, ne puis-je m’empêcher de corriger, comme si le fait qu’elle ne connaisse pas mon nom me blessait. » Enfin, oui, ça me blesse. C’est mon alter ego. C’est grâce à Comtesse que j’ai survécu. « Tu es très fière de ce que tu es, pourquoi est-ce que je ne serais pas fière de ce que je suis ? tempêté-je soudainement, agacée qu’elle ne… valide pas ce que je suis devenue. » Peut-être qu’au fond de moi, je sais que j’aurais pu faire de plus grandes choses. Que j’aurais pu donner mon temps et mon argent pour quoi, sauver le monde ? C’est ce que je croyais faire en devenant une héroïne, mais je ne veux pas étaler toute ma naïveté face à Claire qui a une vision si intelligente de la vie. « Tu aurais pu me détruire à l’époque, mais tu ne l’as pas fait. Pourtant je représentais déjà ce que tu détestes. » Je n’ai soudainement pus faim. Mais je sais faire illusion, alors je commande comme si tout était normal et je demande surtout une grosse dose d’alcool, mon meilleur ami pour supporter les dingueries de la vie. « Je sais bien ce que fait Icarus, je ne suis pas stupide. Mais détruire la vie des autres ne te rendra pas plus heureuse et ne te rendra pas ce qu’on t’a arraché. » Facile pour moi de dire une chose pareille. Mais ça pourrait être facile pour elle aussi, pourquoi est-ce qu’elle rend toujours tout compliqué ? « Enfin bref, si t’es toujours aussi butée qu’avant, j’imagine que je ne te ferai pas changer d’avis. Donc, qu’est-ce qui pourrait te faire arrêter de… détruire des choses ? » À deux doigts de lui demander si elle veut me détruire moi. Mais ce serait un peu tendancieux. « Je suis même pas sûre que tu sais ce que c’est, le bonheur. » Pique d’une petite fille blessée. Oups.

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Est-ce que Claire est un genre d'idole de son monde ? Elle aussi a un bon nombre de fans. Elle aussi a un paquet de gens qui la détestent sans grande raison. Bon ses fans, elle les connait, iels s'incrustent dans sa vie en rejoignant le gang qui s'est formé un peu contre son gré. Et admettons, les gens qui la détestent, elle les a probablement tapés au moins une fois. C'qui reste raisonnable. Si faut haïr tous les gens avec qui vous vous battez, dans l'underapple, vous allez exécrer quasiment tout le monde. Peu viable, faut savoir faire la part des choses quand on vit ici. Puis y'a les fans des Orphans aussi. Qui les soutiennent, plus ou moins discrètement, qui le crient peut-être pas dans les rues, mais sourient en lisant les journaux. Ouais, finalement elles sont pas si différentes. C'qui les aidera pas à s'entendre. « C’est parce que t’es pas heureuse que tu veux tuer des gens ? » Possible. Si elle peut pas l'être, pas de raison qu'ils le soient. Pourquoi est-ce que ces gens mériteraient le bonheur plutôt qu'elle ? Malenia le mérite, une petite voix lui dit. Pas le même genre de fantôme qui la hante habituellement, un souvenir, d'une gamine qu'elle fut. Qui adorait la Comtesse avant que ce soit mainstream. Aujourd'hui, la nécromancienne est plus aussi certaine qu'elle mérite, Mal, mais elle se surprend quand même à l'imaginer souriante. Elle remarque que dans toutes ces visualisations, elle n'est pas présente. Elle arrive plus à voir un monde dans lequel elles le sont toutes les deux, heureuses. Elle a pas assez d'imagination. "Ca fait longtemps que je cherche plus à l'être, heureuse. Bien avant de tuer des gens." C'est pas une super réponse. Elle pourrait lui dire que oui, qu'elle est perdue, s'excuser, lui promettre qu'elle ne tuera plus jamais. Mais elle le fait pas. Parce qu'elle en a pas l'intention. Parce que la voie qu'elle a choisie est fatale. Alors oui, elle l'a choisie avant de savoir que retrouver Malenia serait une option. Mais trop tard.

« Comtesse. » Si elle avait un peu plus de recul, elle remarquerait que c'est quand même pas mal hypocrite d'appeler quelqu'un "princesse" pour s'en moquer, quand son propre culte l'appelait ainsi toute son enfance. La Princesse des morts et la Comtesse. Un couple duo prêt à enflammer la noblesse. « Tu es très fière de ce que tu es, pourquoi est-ce que je ne serais pas fière de ce que je suis ? » Elle marque un point. Au fond c'est pas ce qu'est devenu Leni qui la dérange. C'est que ce soit incompatible avec ce qu'elle est elle. Et ça la soûle de la voir si agacée. Mais elle sait pas ce qu'elle préférerait, ne pas la voir, ou la voir énervée contre elle. "T'es libre d'être fière..." Elle sait pas bien quoi dire d'autre, comme si la question se posait, comme si Malenia attendait son autorisation. « Tu aurais pu me détruire à l’époque, mais tu ne l’as pas fait. Pourtant je représentais déjà ce que tu détestes. » Probablement une époque plus simple, où Claire ne cachait pas être attendrie par une gamine perdue, où son premier réflexe était de l'aider. Ca l'arrange d'avoir à commander parce qu'elle sait encore moins quoi répondre à ça. Elle se dit que si elle la rencontrait aujourd'hui pour la première fois, elle lui accorderait pas une seconde. Bon si, probablement quelques secondes pour mater. "J'étais moins... T'étais plus..." Elle trouve rien qu'elle ait particulièrement envie de dire, elle perd ses mots. Elle a pas l'habitude de causer autant, aussi. Un flot de paroles vient l'achever. Moralisatrices, elle lèverait les yeux au ciel, mais préfère attraper la bière qu'on vient de déposer aux côtés de son assiette vide. Ca lui donne l'impression d'être dans une situation plus normale. Où sa vieille amie ne l'engueule pas pour sa propension à détruire la vie des autres. Comme si elle en voulait une, de vie normale.

« Enfin bref, si t’es toujours aussi butée qu’avant, j’imagine que je ne te ferai pas changer d’avis. Donc, qu’est-ce qui pourrait te faire arrêter de… détruire des choses ? » Le bière est reposée. Elle regarde Malenia dans les yeux. « Je suis même pas sûre que tu sais ce que c’est, le bonheur. » C'est mesquin et la terroriste ne sait y répondre que par la provoc. "Et toi t'es une spécialiste ? Si j'me souviens bien, t'étais pas bien satisfaite de ta vie à l'époque. T'arrives à supporter papa et maman, maintenant ?" Ensuite Claire va faire un truc inattendu, surtout par elle. Elle prétendra sans doute que l'alcool lui est trop rapidement monté à la tête, ou qu'un des esprits qui la hante l'a momentanément possédée. Doucement, elle prend la main de Leni. Son cœur habituellement proche de l'inactivité se met à battre des dizaines de fois plus vite. Elle mène le pouce de l'idole jusque ses lèvres. Elle le laisse pénétrer sa bouche. Et elle mord. Le sang coule peu, mais assez pour que le goût du fer efface celui de la boisson. Elle lui rend son doigt légèrement blessé. "Tu m'arrêteras pas en parlant. Si tu veux m'arrêter, utilise ton sang, invoque une de tes bestioles, et on réglera ça une bonne fois pour toutes." C'est peut-être ça le bonheur, mourir de ses mains.

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J’ai l’impression de retrouver mon quotient émotionnel de quand j’avais dix ans, et ce n’est pas franchement agréable. Je suis bien trop consciente de mon souffle dans ma cage thoracique, de son regard sur ma peau, de ses pensées qui palpitent sous crâne. Et je ne peux m’empêcher de me demander, ce qui n’arrive plus depuis des années ; suis-je assez bien ? Est-ce qu’elle aime ce qu’elle regarde ? Bardée de mes fans, soutenue par les Malenies qui me suivraient en enfer si je le leur demandais, je ne me suis plus jamais posé cette question. Bien sûr que je suis aimée. Et ceux qui me haïssent ne se rendent juste pas encore compte de l’extrême attrait que je représente pour eux – car haïr quelqu’un qu’on ne connaît pas, c’est se mentir à soi-même. Mais Claire ? Claire, bon sang, c’est une énigme que je veux séduire, que je veux me remettre dans la poche, comme avant. Un jeu ? Un nouveau divertissement dans l’espoir de faire passer plus rapidement les jours mornes ? Je ne pense pas. Je ne veux pas m’y résoudre. Je veux croire qu’il reste encore Leni, quelque part, parmi les cendres de notre passé, et qu’elle ne cherche qu’à renaître comme le phénix.
Mais on ne me changera pas.
Je vis et je meurs dans le regard des autres.

« Ça fait longtemps que je cherche plus à l’être, heureuse. Bien avant de tuer des gens. — Ah donc c’est devenu une passion régulière ? » Elle en parle comme d’un stupide hobby. J’ai lu cinquante sept romans l’année dernière et tué quatre personnes. Et toi ? Est-ce que qu’elle se rend compte même de ce qu’elle raconte ? Dans quel monde vit-elle ? (Oui, comble de l’ironie de penser ça.) Et pourtant je ne veux pas me détacher de l’idée qu’elle le fait… pour survivre. Peut-être. Dans un certain sens. Moi aussi, j’ai dû tuer pour en arriver où j’en suis et clairement pas de gaité de cœur.

« T’es libre d’être fière… » Je ne peux m’empêcher de renifler de dédain à cette phrase. Encore heureux ! Personne ne m’a encore enchaînée. Non, pas même Icarus, même si je me demande si je me répète ça dans l’espoir de me convaincre ou parce qu’il s’agit de la vérité. « J’étais moins… T’étais plus… » Grincement de dent, que je ne montre pas car « c’est pas sexy ». Je me contente de boire, espérant anesthésier mes dernières défenses, mes dernières remontrances. Peut-être qu’en vivant bourrée, je pourrais accepter la façon de penser de Claire. Peut-être.

Eeeet… peut-être pas. Voilà qu’elles ont relancé les hostilités. Je suis épuisée d’osciller entre le contentement de l’avoir revue, la trouille de la reperdre, l’inquiétude de ne pas savoir si nos nous adultes peuvent s’entendre, l’angoisse que quelqu’un sache que je suis là, de tout perdre là-haut, car ça compte plus que Claire, bien sûr, ce sont des années de travail, ça compte plus que tout, oui, alors il ne faut pas le briser… (Leni se débat, tout en-dessous.) « Je suis majeure et vaccinée, on s’en fout de… » Phrase qui se brise en plein milieu, parce que Claire m’attrape la main, et soudainement il n’y a plus rien sous mes lèvres. Le prompteur est cassé. Le narratif n’a plus de sens. Tout s’effondre et se reconstruit à la fois, tandis qu’elle me parle. Et si je pensais pouvoir reprendre pied, c’est sans compter qu’elle fait glisser mon pouce entre ses lèvres, et là concrètement, il n’y a plus rien de tangible en moi, je deviens pire qu’un chamallow, et personne n’a jamais rien fait de si érotique et sexy et incroyable et pervers et tant d’autres qualitatifs et substantifs qui s’entrechoquent les uns contre les autres dans mon esprit embrumé. Malenia, Comtesse, Leni, elles n’existent plus. Je me fonds dans le regard de la demoiselle qui sème la détresse, sur le point d’éclater.

Et mon pouvoir mugit dans mes veines quand le sang est versé. Mes monstruosités veulent sortir, s’échapper, venir lui cueillir la gorge pour la lui trancher. Et Claire parle, parle encore, mais les mots ne sont qu’un amalgame que j’ai dû mal à faire fonctionner les unes avec les autres. « Si tu veux m’arrêter, utilise ton sang, invoque une de tes bestioles, et on réglera ça une bonne fois pour toutes. » Je tente de me reconstruire, de prononcer quelque chose de cohérent, mais c’est presque impossible. « Je ne veux pas régler ça, murmuré-je. Pas aujourd’hui, en tout cas. J’aimerais me dire que je ne suis que Leni, que nous nous sommes retrouvées après tant d’années, et que rien ne nous sépare. J’aimerais juste croire, l’espace d’un instant… » Que tu pourrais venir chez moi, sans que ça n’implique quoi que ce soit. « Je suis toujours une petite fille naïve, au fond. Parce qu’on sait toutes les deux que je ne pourrai pas te laisser continuer… quoi que tu sois en train de faire. Je dois protéger ceux que tu veux briser, et je ne veux pas que tu te brises, toi. Car ils finiront par t’avoir, tu le sais, ça ? » Nous sommes plus fort que tout. Icarus cueille dans sa paume tous ceux qui se dressent contre eux, et ferment férocement la main. « On dit souvent qu’on ne peut être juge et bourreau, pourtant, c’est ce que fait tout le monde. »

La nourriture arrive finalement sous nos yeux, et je scrute mon doigt dont le sang continue à couler. « Je suis de toute façon trop épuisée aujourd’hui pour incarner une autre de mes créatures. Prends ça comme une trêve. Le temps du dîner. » Car après… après le monde viendra s’effondrer de nouveau sur elles. Et elles ne pourront plus faire semblant de regarder ailleurs. Car au final, elles ne sont rien d’autre que des ennemies jurées.

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« Ah donc c’est devenu une passion régulière ? » Est-ce que c'est comme ça qu'elle voit Claire ? Une tueuse sanguinaire, qui détruit toute âme osant l'approcher, sans distinction. En même temps, elle hésite plus depuis longtemps, lorsqu'elle pense nécessaire d'ôter la vie, elle le fait sans remords. La vermine qu'elle combat ne mérite pas mieux. "C'est comme ça qu'on survie, ici. Tu te défends pas, toi ?"

Et on revient au pouce. Ca lui demande le peu d'énergie qu'il lui reste, après les abus d'hier, faut une concentration extrême. Pour réussir à ne pas avoir l'air extrêmement embarrassée par ce qu'elle vient de faire. Pour ne pas rougir instantanément, une fois le doigt sorti de sa bouche. Elle en veut aussi au cœur, qui refuse de s'arrêter, elle est forcée de finalement baisser les yeux. Regrette la cagoule. Regrette probablement aussi une période où elle pouvait agir comme elle le voulait autour de Malenia, sans honte, sans avoir à se soucier de quoi que ce soit d'autre. Où lui tenir la main ne réveillait pas tout un tas d'émotions contradictoires qu'elle souhaite hargneusement éviter. Qui alternent dans son esprit, la poussant une minute à lui annoncer qu'elle veut mourir dans ses bras, la suivante à vouloir l'enlacer tendrement et ne plus jamais la lâcher. Ce qui reviendrait peut-être au même, finalement. Disparaître à ses côtés sera plus satisfaisant que découvrir lentement qu'elles ne pourront plus jamais s'entendre. Une illusion, évidemment, mais une illusion qui lui réchauffe au moins momentanément le cœur. Qui arrive enfin à se calmer, à reprendre un rythme morbide, auquel Claire est plus habituée. « Je ne veux pas régler ça » Elle est incapable de se projeter, la mutante, elle n'arrive déjà pas bien à comprendre et accepter ses propres émotions, c'est pas pour analyser celles des autres. Alors quand en plus les sujets s'enchainent, les tons varient si vite, qu'elle passe de l'attaque, à la défensive, à l'amical, à l'ouvertement hostile, ça n'arrange rien. Pourtant ça lui fait plaisir d'entendre le murmure. Que Malenia ne souhaite pas forcément sa mort imminente. Qu'elle semble tout aussi perdue. « Pas aujourd’hui, en tout cas. J’aimerais me dire que je ne suis que Leni, que nous nous sommes retrouvées après tant d’années, et que rien ne nous sépare. J’aimerais juste croire, l’espace d’un instant… » Elle croit au rêve qui alimente les paroles de Comtesse, comme tant de fans avant elle, mais malgré ses lacunes sociales en matière de conversation, elle sait que la suite arrive. Alors elle la laisse terminer, sans approuver.

« Je suis toujours une petite fille naïve, au fond. Parce qu’on sait toutes les deux que je ne pourrai pas te laisser continuer… quoi que tu sois en train de faire. Je dois protéger ceux que tu veux briser, et je ne veux pas que tu te brises, toi. Car ils finiront par t’avoir, tu le sais, ça ? » Comme tous les rêves de Claire, il s'achève bien trop tôt. On lui refuse toujours le bonheur du sommeil. Les sentiments contradictoires reviennent. Fâchée, déjà, par ce que Malenia suppose, qu'elle se fera avoir, qu'Icarus l'emportera. Par le manque de confiance en sa capacité à survivre. A la protéger donc, car survivre c'est surtout pour les autres. Pour elle. D'un autre côté, la promesse d'intervention, d'être là, même si c'est sur son chemin, même si c'est en opposition, ravive les flammes. Elle pourrait s'en satisfaire, endosser totalement le rôle de super-vilain, du moment que c'est elle qui promet de l'arrêter. Evidemment, elle préfèrerait autre chose que se battre, mais c'est une option. "On se fera pas écraser si facilement. On est comme ça en bas, imbutables." Une phrase qui ne vieillira pas très bien. « On dit souvent qu’on ne peut être juge et bourreau, pourtant, c’est ce que fait tout le monde. » Elle croit plus aux règles et lois de la surface depuis bien longtemps. N'y a jamais adhéré même. Vit librement sans se soucier de son influence sur le reste du monde.

Avec la bouffe, vient la nouvelle qu'il n'y aura pas d'affrontement ici. Pas aujourd'hui. « Prends ça comme une trêve. Le temps du dîner. » Le sang coule inutilement de son doigt. Elle contemple de le reprendre, sucer les dernières gouttes, mais sans le prétexte de l'invocation, le geste lui semble soudainement obscène. Elle est frustrée par l'attirance physique certaine qu'elle ressent envers sa princesse, qui s'ajoute à toutes les autres émotions qu'elle voudrait taire. "Une trêve... Tu sais, j'voudrais y croire aussi, que rien nous sépare. Tu seras toujours importante pour moi, Leni. J'peux rien y faire." Ca aussi c'est avoué dans un murmure, une déclaration qu'elle ne s'imaginait pas prononcer en se levant. "Ca veut pas dire que j'hésiterai si tu te mets sur mon chemin. Ca veut pas dire que j'vais arrêter tout ce que j'ai entrepris pour tes beaux yeux." Pas le moment de lui faire des compliments "J'laisserai jamais personne me dicter c'que je dois faire. Même pas toi. Surtout pas toi." Surtout pas après tant d'absence, surtout pas après avoir été abandonnée. C'est injuste mais c'est ce que ça veut dire. Elle en a trop dit, encore. Alors elle mange, plutôt. Ca sert à rien de discuter, d'expliquer pourquoi on s'en veut, pourquoi on peut pas se retrouver vraiment. Parce que de toute façon, même si c'était possible, Claire l'éviterait. Autodestruction, tout ça tout ça, pas question de raviver des amitiés qui ne feraient que disparaître bientôt. Inévitable. "J'comprends que ça te plaise pas. Tant pis." L'air résolu maintenant. "Au moins on aura mangé ici une dernière fois." Pas sûr que la nouvelle ferait très plaisir aux Leni et Boom gamines. C'est possible de se quitter cordialement après un repas, en décidant de devenir ennemies ?

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« C'est comme ça qu'on survit, ici. Tu te défends pas, toi ? » À coup de chansons et de paillettes, d’interviews surmédiatisées contenant des piques furibondes à l’encontre de ceux que je hais – et ils sont nombreux, bon sang. Il y avait bien mes quelques missions d’apprentie, mais… ouais, c’était de la défense.

Je pince les lèvres, parviens à retenir tous les mots affreux se déverser ; elle a attaqué, elle. Et si c’est sa notion de la survie… Mais pourquoi est-ce que je me réveille soudainement, pourquoi est-ce que j’ai une pseudo-conscience, quand la mort de mon garde du corps ne m’a pas fait ciller une seconde ?

Parce que je n’ai pas le contrôle. Claire est un électron libre que je parvenais à dompter à l’époque, mais qui aujourd’hui vit comme elle l’entend, se moquant bien de mon avis ou de pseudo directives que j’aurais pu donner. Boomerang s’en va, ne revient pas, pas comme je le voudrais, en tout cas.

Et peut-être que je crois au petit conte de fées que je suis en train de lui raconter. Peut-être que je me crois vraiment en capacité de la protéger de ceux là-haut, qui voudront la punir pour ce qu’elle a fait. Mais je ne suis qu’un grain de sable, au fond, dans un engrenage que rien n’arrête et qui détruit tout sur son passage. Je veux un conte où le loup ne croque pas la petite fille. Est-ce seulement possible ? « On se fera pas écraser si facilement. On est comme ça en bas, imbutables. » Je ne peux m’empêcher de rire à cette idée. J’aimerais la croire, oui, tellement. Encore qu’elle ne ment pas ; pour le moment, elle est encore en vie, malgré tout. « Oh je me doute que vous savez vous défendre, mais tu détestes Icarus pour une bonne raison. » Parce qu’ils sont comme un rouleau compresseur qui détruit tout sur son passage.

Les mots de Claire sont comme un baume sur des plaies dont je n’avais même pas conscience. Tu seras toujours importante pour moi, Leni. Je ne pensais pas que de si petites lettres pouvaient me soigner autant. Ni que j’étais malade, en réalité. Elle ne peut rien y faire… Et j’aime l’idée d’être comme un tatouage encré dans sa peau, qu’elle ne puisse jamais se débarrasser de moi, parasite qui grignote son cerveau depuis des années. « Ça veut pas dire que j’hésiterai si tu te mets sur mon chemin. » Je ne peux néanmoins pas m’empêcher de lever les yeux au ciel, car voilà le retour de la Claire belliqueuse. J’attrape une frite que je grignote distraitement. « J’laisserai jamais personne me dicter c’que je dois faire. Même pas toi. Surtout pas toi. » Je hausse un sourcil, la défie du regard, une étincelle s’allumant dans mes prunelles. « Tu sais combien j’aime les défis. »

Notre discussion est en dents de scie, comme si nous voguions en pleine tempête, alternant entre éclaircies et orages violents. Ou deux enfants qui viennent de trouver des épées et tentent maladroitement de se donner quelques estocades. « J’comprends que ça te plaise pas. Tant pis. — Oui, tu as toujours été si compréhensive… » Ironie qui teinte mes mots, alors que je picore sans grand appétit dans cette nourriture bas de gamme. Bon sang, comment peut-elle s’entêter à ce point. À deux doigts de la kidnapper pour lui faire découvrir des plaisirs dont elle n’a aucune idée. « Au moins, on aura mangé ici une dernière fois. — Parce que tu crois être débarrassée de moi ? » Taquinerie, haussement de sourcil. Il n’y a pas que Claire capable de faire boomerang boomerang. Moi aussi je peux revenir violemment dans la gueule. « Alors, raconte-moi, c’est quoi la suite des festivités ? Vous faites péter la villa d’un super-héros ? » Acidité quand tu nous tiens…

ft.  @Claire Yazawa
Claire Yazawa
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Alias : boomerang, parce que quand elle te lance son tibias dans la tronche, il revient dans sa jambe
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Age : 28 ans à trainer dans la rue
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Occupation : cheffe de gang, terroriste, (sans emploi)
Habitation : des planques dispersées à travers des territoires dans l'underapple
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Le rythme de la conversation est difficile à cerner, comme celui de son cœur. Elle lui balance ses plus belles déclarations, avant de repartir sur des attaques et menaces. Elle sait pas sur quel pied danser. Et elle aime pas ça, danser. A la limite, se contente d'osciller vaguement selon la cadence de la musique, lorsqu'elle est d'humeur. Ca lui est pourtant arrivée, danser avec Leni, ça la dérangeait pas, se sentait moins gênée en partageant. Toutes les activités lui paraissent plus agréables avec elle. Même les disputes. Même les débats houleux sur leurs philosophies respectives. Elle qu'ouvre jamais la bouche, qui compte ses mots, elle pourrait causer pendant encore des heures, si ça veut dire la garder ici. C'qui ne s'accorde pas vraiment avec les phrases qui sortent de sa gueule, l'intimant à partir, à se séparer, pour toujours. Mais bon, ça se saurait si Claire était capable d'exprimer ce qu'elle veut. Capable de l'assumer. Non, sa méthode consiste à repousser toutes ses envies, qui ne sont pas un minimum autodestructrices, au plus profond de son être, et ne jamais les contempler volontairement.

« Tu sais combien j’aime les défis. » Elle sait aussi qu'elle pourrait difficilement y résister, qu'elle bluff. Suivre les ordres de Malenia, ça lui a semblé naturel dès les premiers jours. Parce qu'elle aime pas réfléchir, parce qu'elle veut la contenter, parce qu'elle peut lui faire confiance. Parce que malgré une éthique récente légèrement décalée, elles ont toujours été sur la même longueur d'onde. La preuve dans les dernières trente minutes, elles ont toutes les deux contemplé l'idée de kidnapper l'autre. Comme si c'était plus simple que faire des concessions, son égo et tout un tas d'autres raisons absurdes l'interdisant, qu'être attachée et embarquée de force serait une solution plus viable. La vérité, c'est que Claire serait bien dans la merde si l'ancienne amie lui demandait vraiment. Laissait de côté toutes ses incertitudes, lui demandait de la rejoindre, d'abandonner son existence actuelle. Parce qu'elle hésiterait. Parce qu'elle a aucune idée de ce qu'elle répondrait. Parce qu'elle sait pas si elle le veut, ou si ça la tuerait encore plus vite que la voie qu'elle a choisi. Elle est bien contente d'être devenue si horrible à ses yeux, la semeuse de mort et destruction, qui éloigne par ses actions toutes personnes qui lui sont chères. En se convaincant que c'est plus simple comme ça, que la vie est aussi belle seule.

« Parce que tu crois être débarrassée de moi ? » Mais elle revient sur la piste. La même danse, quand l'une avance, l'autre recule, quand l'une est prête à tout laisser tomber, que les différents paraissent des obstacles insurmontables, l'autre les traverse. Chacune assurant être incapable de pardonner l'autre, pour toutes leurs offenses, imaginaires ou non, mais s'accrochant malgré tout à un semblant de possibilité. "Parce que tu comptes revenir ? C'est ça ton plan, essayer de m'arrêter toute la semaine, puis le dimanche se retrouver pour dîner ici ? Ou s'envoyer des sms quand t'es pas en train de protéger les pauvres innocentes victimes" c'est dit avec tout le dédain possible "que je cherche à abattre ?" C'est pas un concept qui lui déplaît, passer plus de nuits le cœur battant, à attendre un message sur un portable dérobé à un mort. Vivre leur relation dans le choc et la fureur, ennemies qui s'aiment, quitte à ce qu'un liquide coule, elle préfère que ce soit du sang que des larmes. Elle est prête à la combattre éternellement, si ça veut dire pouvoir passer encore un peu de temps à ses côtés. Si ça veut dire sentir sa main contre sa joue, même sous la forme d'un poing. La mordre, avoir son goût dans la bouche (qui ne semble toujours pas s'effacer depuis le pouce, malgré la bouffe). Être plaquée au sol, la proximité de leur corps, sentir son souffle proche du sien. Elle s'arrête de rêver, de penser à la baston (bien sûr, ouais, c'est juste de la bagarre), parce que son esprit chauffe. "Je te l'ai déjà dis, je vais pas arrêter ce que j'ai à faire."

« Alors, raconte-moi, c’est quoi la suite des festivités ? Vous faites péter la villa d’un super-héros ? » Elle sait pas trop, Claire. Elle pose pas de questions, elle a la tête ailleurs pendant les réunions d'infos. Elle espère soudainement qu'elle pensera pas à Malenia à la prochaine. "Pourquoi pas. Tu vas vraiment insister que Wolfman ou Hyperion méritent pas de voir leurs villas exploser ?" Finalement non, le dédain des victimes innocentes de tout à l'heure, c'était pas le pire. Les noms des deux héros sont prononcés avec bien plus de dégoût. "Pffff, est-ce que tu te souviens même de ce que ça fait, agir comme tu l'entends ? Sans t'inquiéter pour des idiots comme eux. Quand on volait qui on voulait, qu'on frappait qui on voulait. Qu'on vivait n'importe où, qu'on avait peur de rien." Elle vit toujours ainsi, la criminelle, mais sans Leni, ça n'a plus le même goût. C'est plus assez. "T'as oublié ce que c'était la liberté ou tu préfères juste être contrôlée là haut ?" Elle est encore trop agressive à son goût. Pourtant elle est sûr de ne pas vouloir la voir s'en aller, lui tourner le dos. Sauf pour mieux admirer ses longs cheveux, soyeux, dans lesquels elle voudrait passer sa main. Ou ses fesses.

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Eh bien, on serait bien nazes pour un ballet. J’ai dix ans puis vingt, j’ai l’impression que ma tête va exploser face au dilemme indicible qui nous fait face : je ne suis plus Leni, et elle n’est plus la Claire que j’ai connu. Je tente tant bien que mal de superposer les deux, de rendre l’équation possible, mas il y a trop d’inconnues. Et j’ai toujours été une brêle en maths, bordel. On m’a pas collé le bon narratif dans les pattes, je suis perdue, ne sais pas comment me comporter. C’est tellement simple avec ceux d’en haut, comme elle dit si bien : ils cherchent toujours à obtenir quelque chose. De l’argent, du pouvoir, du sexe. Mais qu’est-ce qui anime Claire, au fond ? Aucun des trois. Pour le moment. Car s’il y a bien une chose que je sais faire, c’est allumer le désir chez l’autre. Mais dans quel but ? Pour torturer Claire ? Pour me prouver que je peux contrôler n’importe qui, n’importe où ? Mon cœur – que je pensais éteint – se recroqueville dans ma poitrine. Je ne sais plus vraiment qui je suis. Quelle facette je pourrais offrir à Claire pour retrouver son amitié.

Comme une enfant oubliée dans les bas-fonds par ses parents, je m’accroche. Sangsue qui a peur de l’abandon. Au fond, Claire a été la seule à m’aimer pour la vraie moi. Trouillarde, égoïste, apeurée. Une petite fille fragile qui avait peur du monde. Elle m’a enveloppée de ses bras, m’a offert le peu qu’elle avait. Qu’elle générosité y-a-t-il à donner quand on possède jusqu’à s’en oublier ?

Le sang continue de perler un peu au bout de mon doigt, et un frisson ravive des braises que je pensais éteintes. Mon pouvoir est profondément endormi, je suis trop épuisée pour ça, mais c’est autre chose qui frétille sous la surface, qui grouille sous ma peau.

« Parce que tu comptes revenir ? C’est ça, ton plan, essayer de m’arrêter toute la semaine, puis le dimanche se retrouver pour dîner ici ? » Je pointe l’idée du bout de ma fourchette, presque enthousiaste à ce plan. Au moins, je pourrais continuer à la voir en me voilant la face et en ne remettant rien en considération. « Ou s’envoyer des SMS quand t’es en train de protéger les pauvres innocentes victimes… que je cherche à abattre ? — Je ne suis même plus une apprentie Icarus, mon père trouve ça trop dangereux pour moi. » Je hausse un sourcil, jette un coup d’œil au lieu où on se trouve. Le brouhaha autour de nous couvre le sujet de notre conversation, mais j’imagine qu’un observateur assez avisé pourrait sentir l’électricité dans l’air. « Ironique, quand la fois où je risque le plus, c’est parce que vous décidez de faire péter une Tour. » Je lui en veux de m’avoir arrachée à cette destinée. Au moins, j’étais utile ; peut-être que c’est ce que Claire se dit aussi. « Mais je devrais te dénoncer. » Je sais que m’aventure en terrain miné. Elle risque de s’énerver, de me balancer des horreurs en me disant que j’ai qu’à le faire. Ouais, pourquoi pas, tiens ? Je pourrais peut-être négocier, lui trouver une immunité. Mal, grande défenseuse des opprimés. Ah, ah, ah. Je veux juste l’extirper des griffes poisseuses de l’Underapple. Je veux juste… Je ferme un instant les paupières, parce que je ne sais pas, justement.

Et voilà qu’elles se mettent vraiment à parler de terrorisme comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Les mots de Claire se fichent dans mes chairs plus durement que des balles. « Qu’on vivait n’importe où, qu’on avait peur de rien. » J’ai toujours eu peur de tout, surtout de te perdre. Je n’ai jamais été une casse-cou comme elle. C’était elle, la badass du duo. « Je le faisais pour toi. » Voilà, c’est lâché, avoué, abandonné sur l’autel d’une pseudo-honnêteté que je  n’ai jamais possédé. « T'as oublié ce que c'était la liberté ou tu préfères juste être contrôlée là haut ? — Tu me contrôlais aussi. » Ce n’est pas dit méchamment. Il n’y a aucune haine, rien, juste un aveu, un constat dépité. J’ai toujours été une poupée qu’on pouvait manipuler. « J’aurais fait n’importe quoi pour te plaire. Comme je fais n’importe quoi pour plaire là-haut. Mais je ne suis pas certaine que tu sois aussi libre que tu ne le penses. Tu es aussi bouffée par toutes les idées de ton gang, tu as trop de colère que tu ne sais pas canaliser. » Oui, je suis devenue psy entre temps. Je prends une nouvelle gorgée, repousse l’assiette que je ne finirai pas. « Tu crois te battre pour la liberté mais ce n’est que pour un pseudo diktat de la terreur. Mais au moins on peut dire que tu es courageuse, ce que je ne suis peut-être plus. » La bouche sèche, j’ai soudainement envie de retourner là-haut. M’abrutir de poussière d’étoiles. Parce que m’imposer à Claire est peut-être la plus terrible des idées : je ne la mérite pas, tout comme elle ne mérite pas l’Underapple. Mais la seule chose que j’ai à lui proposer la débecte.
Je suis fatiguée.

La star a besoin de voir le rideau tomber.

« En tout cas, tu m’as manquée. » Je ne sais même plus quel jeu nous jouons, ni où tout cela pourra bien nous mener. Mais je suis certaine d’une chose : tant que je n’aurai pas les idées plus claires, nous ne pourrons pas avancer. Et elle aussi, il faut qu’elle digère l’information. Qu’elle… je ne sais pas. Qu’elle réalise que je ne lui veux pas de mal, tant qu’elle ne fait pas tout exploser.

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« Je ne suis même plus une apprentie Icarus, mon père trouve ça trop dangereux pour moi. » Alors pourquoi tu me saoules avec toute cette histoire, qu'elle pense, Claire. Si c'est même plus ton boulot de t'en occuper. D'un autre côté, si c'était son boulot, elle aurait peut-être déjà tenté de l'arrêter. Au lieu de refuser chaque fois que la nécromancienne la provoque, chaque fois qu'elle essaie de se trouver un échappatoire. Parce qu'être seulement son ennemie ce serait plus simple. Comme toujours elle se voile la face. Imagine que dans l'action elle pourrait ignorer toutes les émotions contradictoires qui lui pourrissent l'esprit. Si elle est occupée, elle aura pas le temps de penser, pas le temps de réfléchir. Pas le temps de la regarder, de se souvenir du bonheur qu'elle ressentait à ses côtés, de la gamine qui l'a sauvée d'une vie vaine de solitude. D'observer l'adulte qui la remue intérieurement, qui la secoue, qui lui retourne le cœur, qui la fait douter, surtout. Parce que le reste, l'attirance, elle pourrait l'oublier, il lui faudrait quelques jours, quelques activités quelconques, quelques douches froides. Mais le doute, il s'installe confortablement à un endroit inaccessible et ne risque que de grossir. « Ironique, quand la fois où je risque le plus, c’est parce que vous décidez de faire péter une Tour. » Du pétage de tour par exemple, ça lui changerait les idées. Plus que les trois frites qu'elle poignarde de sa fourchette. L'air désintéressée, comme si le terrorisme, ça lui faisait vraiment plus rien. « Mais je devrais te dénoncer. » Là elle relève les yeux. Elle a jamais imaginé se faire chopper, Claire. Ou plutôt, elle a jamais imaginer se rendre. Elle se débat depuis tellement longtemps, elle y est habituée, elle se laisserait pas prendre. Mourir dans la violence plutôt qu'être enfermée dans une prison de la surface. Là où elle n'aurait que son cerveau pour l'occuper. Brrr, sale perspective, on a dit qu'elle voulait pas le laisser causer. "Et moi j'devrais prévenir les autres. J'devrais pas te laisser sortir de ce restau." Elle sait déjà qu'elle le fera pas. Malenia c'est son secret, elle en causera pas au Serpent.

« Je le faisais pour toi. » Claire elle a du mal à concevoir que des gens soient prêts à faire quoi que ce soit pour elle. Peut-être, notamment, parce que c'est une égoïste qui refuserait de changer sa propre vie pour les autres. Pourtant elle le sait que Leni avait peur, qu'elle était perdue. Claire lui tenait la main, pour la rassurer, elle le lui disait pas, mais elle espérait que l'autre comprenait. Qu'elle la protégerait, toujours. « Tu me contrôlais aussi. » Et ça aussi, elle le sait. Durant toutes ces années sans elle, ça lui a traversé l'esprit, quand elle pouvait pas y échapper, quand elle était dans son lit, les yeux grands ouverts. Que Malenia ne revenait pas, probablement qu'elle voulait pas échanger une cage pour une autre. Au moins là-haut sa vie enfermée devait être tranquille. « J’aurais fait n’importe quoi pour te plaire. » Elle a toujours été sensible aux déclarations dramatiques que faisait son amie. Le rêve d'une vie plus grandiose dans un monde moins pourri. Mais c'est dit au passé, j'aurais fait. Et Claire ne pourrait pas compenser à son tour, n'a jamais su aimer sainement. Les compromis c'est pas son truc.

Elle écoute la suite, attentive. Être silencieuse c'est typique de sa part, attentive par contre, c'est assez remarquable. Quand les gens causent, elle se déconnecte d'habitude immédiatement. De toute façon quand une personne a quelque chose d'important à dire, elle le répète sans cesse. Pas besoin de suivre. Mais elle paie attention aux tirades de l'idole, car si c'est tout ce qu'elle lui offrira, autant en profiter. Même quand c'est des reproches. Elle y réfléchit vraiment, c'pas tous les jours que ça arrive ! Pas à la terreur et à la violence, ça ce sont des choses normales, qu'elle ne compte pas remettre en question. Par contre les Orphans et son gang. Est-ce qu'elle est bouffée par leurs idées, anéanties par la masse ? Son gang, les Orphans, Love aussi, les quelques personnes qui s'accrochent encore à sa vie. Est-ce qu'iels la détruisent, ou la sauvent ? Malenia peut pas le voir, d'en haut, peut-être qu'elle devrait lui montrer. La présenter au Red Socks, "salut, voilà ma copine, Comtesse, l'idole adorée, une star d'Icarus, soyez gentils avec elle". Mouais. "T'es assez courageuse pour manger les frites d'ici." Et pour me regarder dans les yeux, alors que moi j'y arrive à peine. "Par contre tu parles de trucs que tu connais pas. Notre liberté, c'est pas la même que la votre. On est tous comme ça en bas, les autres manquent juste de courage, comme tu dis. Mais tout le monde est prêt à exploser." C'est peut-être pas vrai, mais c'est comme ça qu'elle perçoit les choses.

« En tout cas, tu m’as manquée. » Et puis ça lui tombe dessus. Elle est censée dire quoi ? Que tu m'as manqué plus que quoi que ce soit au monde, que je pensais pas pouvoir regretter autant quelqu'un, que j'ai pleuré pour la deuxième fois de ma vie quand t'en es sortie ? Bof. A la place elle rougit bêtement et admet "Toi aussi." Puisque c'est vrai. Elle l'a abandonnée, elle l'a pas sauvée, mais elle lui réchauffe encore le cœur. Le sang froid qui coule dans ses veines remonte en température. Comme le sien sur sa langue. Elle voudrait en dire plus, lui demander si elles se reverront, quand est-ce qu'elles se reverront. Mais ses instinct le lui interdisent. Convaincus qu'elle n'est plus la gamine ayant besoin d'une amie.

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