Training x Viktor

Rocky Balboa low cost
tw : boxeuse qui ne sait pas frapper

Son poing vient frapper le sac de frappe qui se tient devant elle et si Sasha y met toute sa bonne volonté, sa force et sa motivation, ce n'est pas pour autant que le coup est efficace. Oh non. Une fois de plus, son poing ganté vient plutôt s'écraser lamentablement contre le punchingball. Elle se sent ridicule. Un soupir lui échappe. C'est la deuxième fois qu'elle vient ici. La première fois, on lui a montré quelques gestes mais elle n'a absolument rien retenu. Elle ne sait même pas exactement ce qu'elle vient faire là et pourquoi elle n'a pas pris un abonnement dans une salle de musculation classique.

Ou plutôt, si, elle sait d'où vient cette motivation soudaine. Lukas, son fils, a 5 mois maintenant et elle a découvert l'inimaginable. Elle est une mutante avec un pouvoir de guérison sur les autres et elle est incapable de soigner son propre fils. Son bébé possède son sang, alors sa mutation est totalement inefficace sur lui. C'est un comble, elle peut aider la terre entière mais pas la personne la plus précieuse à ses yeux. Elle aurait du pouvoir le soulager de son rhume mais rien, il ne s'est rien passé quand elle a tenté de le guérir et a du se résoudre à filer aux urgences complètement paniquée quand il a affiche une température légèrement plus élevée que la normale. Du coup, Sasha s'est mise en tête d'être plus forte pour pouvoir le protéger. Elle est passée par hasard devant cette salle de boxe et elle s'est dit que c'était le meilleur moyen pour s'endurcir.

Malheureusement, quand on part de rien, l'entrainement peut s'avérer plus difficile que prévu. Elle espère même que ce n'est pas impossible. Après une vingtaine de minutes à taper un peu n'importe comment, elle décide d'abandonner. Elle va finir par se faire mal. Elle attrape sa serviette et s'éponge le front. Puis, elle prend sa bouteille d'eau et en boit une grande gorgée tout en quittant le petit box où elle s'entrainait. Perdue dans ses pensées, elle ne fait pas attention où elle marche et vient percuter un jeune homme qui arrivait en sens inverse. Sa bouteille d'eau vole et vient se renverser sur l'inconnu. « Oh non, je suis désolée... » souffle-t-elle, confuse. Elle ramasse sa bouteille d'eau avec précipitation et tend sa serviette pour permettre à l'homme d'éponger l'eau sur ses vêtements. Il y a de l'eau au sol. « Je vais chercher quelque chose pour nettoyer tout ça... » Ses yeux cherchent déjà une serpillère mais elle ne trouve rien.

ft. @Viktor Everest

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tw : l'eau qui mouille

Il termine de lacer solidement ses chaussures de boxe, enfile son débardeur, la mine fermée. Son patron lui avait conseillé de prendre quelques jours. Il lui avait dit qu'il avait une sale gueule, que c'était pas bon d'être dans le déni et qu'un peu de repos ne lui ferait pas de mal. Sans doute, ouais. Mais Viktor n'en a rien à foutre. Il préfère mille fois passer ses journées ici plutôt que se tourner les pouces chez lui. Ça changerait quoi, de toute manière ? À par qu'il aurait plus de temps pour penser à l'état pitoyable de sa mère ? Tant qu'à faire, autant être ici et avoir l'impression d'être un minimum utile. Même s'il se trimballe cet état léthargique handicapant depuis un moment.

La porte du vestiaire se referme derrière lui, il balaie sans expression la salle et les quelques personnes déjà présentes. En fond, un son de rap. Le ring est vide. Les cours se font un peu plus tard. À cette heure-ci, il ne s'agit que d'entraînement personnel.
Le regard abaisé vers son téléphone, Viktor traverse la salle, prêt à rejoindre l'accueil et commencer la petite paperasse matinale avant de s'occuper de son propre entraînement. Mais sa route est bien rapidement coupée et il est sorti brusquement de ses pensées par la sensation de froid mouillé. Par réflexe, un juron lui échappe, et son portable aussi. Il rebondit sur le sol – heureusement, la bête est solide – tandis que l'agresseur se répand déjà en excuses, forçant Viktor à lever les yeux vers elle alors qu'il pose un genou au sol pou récupérer son précieux téléphone, toujours intact.

C'est bon, c'est rien, baragouine-t-il.

Il la reconnaît : Sasha Anderson, présente depuis peu, fait preuve d'une certaine persévérance malgré un niveau plutôt … médiocre.

Non, c'est bon, je m'en occupe, vous inquiétez pas.

Rapidement, il essuie son buste avant de lui rendre sa serviette, même si le mal est fait et que son débardeur est trempé. Au moins, ça réveille, pas vrai ? Dans un rapide aller-retour pour récupérer la serpillère, il éponge le sol et la ramène.

Voilà, incident oublié. Ça arrive.

Il pince un sourire sans réelle joie. Il n'a vraiment pas envie de discuter, aujourd'hui. À vrai dire, il aurait juste envie de se foutre dans une pièce sombre et d'y rester pour le reste de sa vie.

Entraînement fini pour aujourd'hui ?

Distraitement, il lorgne sur sa tenue, sur son état général, et constate qu'elle n'a pas l'air d'avoir fait une bien grosse séance. Bah, il n'est personne pour juger, tout le monde s'entraîne à sa manière, le temps qu'il veut. Tout le monde n'est pas comme lui, ou comme son père plutôt, à l'entraîner jusqu'à ce qu'il crache ses poumons au sol.

Vous avez fait d'autres sports avant de tenter la boxe ?
ft. @Sasha Anderson

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tw : boxeuse qui ne sait pas frapper

Sasha s'excuse encore, maudissant sa maladresse. Heureusement, l'homme ne semble pas s'en offusquer, il éponge son débardeur avant d'aller chercher une serpillère. Rapidement, sa petite bêtise est réparée. Il a surement l'habitude des gens pas très doués. « Et votre téléphone, il est intact ? » Il ne manquerait plus que l'écran soit cassé ou qu'il ne soit plus utilisable. Vu son maigre salaire du mois dernier, Sasha ne pourrait pas lui en repayer un. L'idée d'aller quémander des sous à Van lui tord déjà le ventre. D'ailleurs, son propre téléphone est un portable tout simple, sans toute cette technologie qui lui donne des frissons dans le dos. Et encore, elle en a un uniquement pour la crèche ou le boulot. Elle veut être joignable partout si jamais il arrive quelque chose à son fils et pour des petits jobs à droite et à gauche, c'est quand même plus simple pour la contacter.

Sasha grimace quand l'homme devant elle lui demande si son entrainement est fini. Elle montre le sac de frappe contre lequel elle s'acharnait il y a encore quelques minutes. « Oui... Je suis vraiment trop nulle, je vais demander quelques cours particuliers ou je risque de me casser quelque chose » Autant être honnête. S'il y a bien des choses pour lesquelles elle est douée, frapper dans un putching-ball n'en fait visiblement pas parti. « Quand on regarde les autres, ça a l'air si simple ! » soupire-t-elle. Sasha n'est pas du genre à se décourager facilement pourtant, mais là, c'est un peu désespérant.

Est-ce qu'elle faisait d'autres sports avant la boxe ? « Oui ! De la danse, du yoga et de la natation... Pas grand chose à voir avec la boxe... Ce qui explique que je sois vraiment nulle... » Un petit rire lui échappe. Mieux vaut en plaisanter, n'est-ce pas... Et puis, ce n'est pas vraiment une surprise, elle a plus le physique d'une danseuse, souple et agile, que celui d'une boxeuse. Même son regard semble trop doux pour ce genre de sport, mais elle veut s'endurcir et ce n'est pas en dansant ou en faisant du yoga qu'elle va réussir. Elle a des muscles, certaines positions au yoga demande de l'agilité, de la force et de la tonicité, la danse aussi demande des jambes élancées, musclées, mais pour la boxe, elle se découvre des muscles dont elle ne soupçonnait même pas l'existence, dans les bras par exemple.

Ses yeux s'attardent alors sur le jeune homme devant elle. « Vous bossez ici, c'est ça ? » Vu son aisance pour trouver et manier la serpillère, il semble avoir l'habitude. Et puis, elle a l'impression de l'avoir déjà vu, ils se sont surement déjà croisés dans les couloirs. « Vous ne cherchez pas des élèves par hasard ? » souffle-t-elle avec un petit rire. Qui ne tente rien n'a rien !

ft. @Viktor Everest

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tw : discussion calme

Il allume rapidement l'écran de son téléphone histoire de s'assurer qu'il n'avait pas été endommagé par la chute avant de le glisser dans sa poche. Dans tous les cas, Viktor n'est pas vraiment de ceux attachés à la technologie, et ce malgré la qualité indiscutable de son portable, un très joli modèle offert par son père.

Ça a l'air d'aller.

Sasha parle de son entraînement, se dévalorise. Visiblement, elle n'est pas une habituée, ni vraiment au point avec la pratique de la boxe.

On sous-estime ce sport, souffle-t-il en observant les quelques têtes connues autour de lui. On imagine que c'est juste taper contre un sac ou sur quelqu'un. Hors c'est taper sur un sac ou sur quelqu'un maais … y'a de la subtilité. Même si le côté défouloir est important.

Qu'on recherche la compétition, le dépassement de soi, l'apprentissage, un moyen de défense ou juste la pratique régulier d'un sport. Viktor, élevé par Blake, avait appris que tant qu'on apprenait et s'améliorait, peu importait. Même s'il ne lui avait jamais vraiment laissé le choix de s'il en avait lui, vraiment envie ou pas.

Il hoche la tête quand la jeune femme énumère les sports qu'elle a déjà pratiqué. Donc, elle ne vient pas de nul part, c'est déjà ça.

Première règle : ne pas dire qu'on est nul. Juste … bannir ce mot de son vocabulaire. Sinon tu progresseras jamais.

Ça aussi, c'est Blake qui lui a appris : le cerveau est reptilien, et ce qui sort de nos propres bouches est pris au premier degré, sans en saisir l'humour, l'ironie ou quoique ce soit qui demanderait une sous-lecture. Facile de se convaincre soi-même d'être un échec, alors.

Je suis principalement à l'accueil.

Un petit rire lui échappe. Chercher des élèves, lui ? Déjà qu'il a du mal à se gérer lui-même ?

Oh, je ne donne pas de cours. Je … je suis pas formé pour ça. C'est mon père qui m'a plongé dans ce milieu. Et … le patron, ici, qui me forme, parfois. Mais … y'a des coachs, souvent, ici. Vous n'avez jamais tenté d'aller vers eux ?

Il marque une pause. À cette heure, il devrait déjà être derrière son comptoire. Dans un petit geste du menton, il incite Sasha à l'y accompagner. Au moins, derrière son petit muret, il se sent bien. Un peu isolé, protégé.

C'est quoi, vos objectifs ? Je peux peut-être vous diriger vers le coach le plus à même de correspondre à ce que vous cherchez.
ft. @Sasha Anderson

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tw : boxeuse qui ne sait pas frapper

Sasha laisse échapper un soupir de soulagement quand Viktor affirme que son téléphone portable n'a rien. Elle n'est pas une experte en téléphonie, mais elle a l'impression que l'homme en a un récent, bien plus onéreux que ce qu'elle aurait pu se payer elle-même. Ce n'est même pas sûre qu'elle aurait pu le lui repayer s'il était cassé. « Ouf ! » lâche-t-elle alors.

La métisse hoche la tête. « Oui, c'est exactement ça, je pensais qu'il suffisait de taper dedans pour se défouler. » Elle grimace, se rendant compte de sa méprise. Elle aurait du se douter que rien n'est aussi évident, tout demande de la maitrise, de la discipline, de l'investissement et de l'effort. Le boxe aussi évidemment.

Viktor la rectifie, il ne faut jamais se sous-estimer. Elle hoche la tête. « Ok ! C'est noté ! » La métisse soulève les bras et montre des muscles quasi-inexistants en comparaison des gros bras qui s'entrainent un peu plus loin. « Je suis forte alors ! » C'est un peu la méthode Coué, se faire de l'auto-suggestion : se persuader en l'affirmant tout haut qu'on est capable de quelque chose.

Lorsqu'il lui demande si elle n'a pas demandé à un coach, elle hausse les épaules et regarde les concernés s'entrainaient plus loin. « Ils ont toujours l'air occupé avec de "vrais" sportifs... » souffle-t-elle. Sasha se reprend aussitôt : « Même si je ne suis pas nulle mais super forte moi aussi ! » Un petit sourire malicieux soulève ses lèvres. Elle n'est habituellement pas timide, mais elle ne se sentait pas vraiment légitime dans sa demande.

Que cherche-t-elle en venant ici ? « Hmm.. C'est ridicule mais... J'ai un petit garçon, il a 11 mois et j'ai envie de pouvoir le protéger où qu'on soit. Alors... J'aimerais bien apprendre à me battre... Ou du moins... à me défendre.... un minimum... » Elle grimace, consciente qu'elle part de loin et que son objectif peut paraitre irréalisable.

« Je veux bien que vous soyez derrière l'accueil, mais... » Elle prend une petite voix suppliante « Vous ne pouvez pas bosser ici et ne rien connaitre sur la boxe, vous connaissez forcément quelques trucs ! Vous êtes certain de ne pas vouloir d'une petite élève ? En plus, comme je ne suis pas nulle, vous n'aurez pas énormément de leçons à me donner... » Et encore un petit clin d’œil à son affirmation sur ne jamais dire qu'elle est nulle ! Maintenant qu'elle a un potentiel coach sous la main, elle va essayer de ne pas le lâcher. Et puis, lui, il a l'air gentil et avenant. « Oh, je suis Sasha ! » Elle lui tend la main.

ft. @Viktor Everest

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tw : discussion calme

Après ça fonctionne aussi, acquiesce-t-il dans un bref sourire. De simplement se défouler. Encore une fois ça dépend juste de ce qu'on recherche.

Nouveau sourire quand elle prend premier degré sa remarque concernant le fait de ne pas se dévaloriser à voix haute. Petit à petit, timidement et sans qu'il ne s'en rende compte, elle le déride, lui fait oublier qu'il est censé faire la tronche et penser en boucle à sa mère et l'issue inévitable de sa maladie.

Il pince les lèvres quand elle explique pourquoi elle n'a pas cherché à se rapprocher de vrais coachs. Ils ont tendance à l'oublier, ici, mais être nouveau ou débutant peut facilement être intimidant. Les coachs ont généralement tendance à vouloir guider des personnes déjà familières de ce sport, ce qui est toujours plus gratifiant et intéressant de leur point de vu.

Ah, oui, je comprends.

Il hoche la tête quand elle parle de ses raisons, de son enfant qu'elle aimerait protéger. C'est triste d'en arriver-là, mais la démarche est louable, et dans leur ville, à leur époque, mieux vaut avoir toutes les cartes en main pour vivre un minimum sereinement. Blake avait toujours élevé son fils dans cette optique : mordre avant d'être mordu. Pas spécialement sage comme manière de procéder, mais au moins, ça reste terriblement efficace.

Il baisse un instant les yeux face à son insistance, lâche un petit rire, pas trop sûr de savoir comment se comporter, pas trop sûr d'avoir les compétences pour former quelqu'un, ni la légitimité. C'est un truc qu'on apprend dans le sport, de ne pas se surestimer. Et puis … c'est une sacrée responsabilité. Jusqu'à présent, Viktor a toujours été dans l'ombre, et ça lui allait très bien.

Un petit soupir filtre entre ses narines. Vraiment, n'avoir aucun compte à rendre à personne, son p'tit travail tranquille et sa petite routine, ça lui va très bien, à la base.
Par réflexe il sert la main qu'elle lui tend.

Sasha Anderson, oui, je vois qui vous êtes. Moi c'est Viktor.

Il marque une pause, zieute son ordinateur, les appels en absence, hésite, aurait bien envie de refuser. Mais … peut-être est-il un peu trop gentil. Peut-être que les yeux de bébé phoque que Sasha braquent sur lui y sont pour beaucoup. Que sa cause le touche, un peu égoïstement, parce qu'il aurait aimé avoir quelqu'un sur qui comptait quand il était gosse, un parent qui aurait été prêt à tout pour lui. C'est sûrement égoïste, oui, mais si ça peut permettre à d'autres de ne pas avoir la même vie que lui, alors …

Vous êtes occupée aujourd'hui ? J'ai pas mal de taff ce matin, mais généralement en début d'aprem c'est plus calme. Sinon je termine à 15h et j'aurais tout mon temps pour vous guider bien comme il faut.

Et puis, la part lucide qu'il y a dans sa tête lui dit que ça ne sera que bénéfique que se changer les idées ainsi et se sentir utile. Même s'il a envie de se morfondre et s'enfoncer dans sa souffrance. Il aura bien le temps de le faire quand sa mère sera morte.

Ou ça peut être un autre jour si vous n'êtes pas disponible. ft. @Sasha Anderson

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« Oui, c'est vrai que ça fait du bien, mais ça n'enseigne pas la technique. » Peut-être juste un peu la manière dont elle doit ajuster sa force pour taper, mais entre frapper un sac et un être humain, elle suppose que c'est vraiment différent. « Je suppose qu'il y a des trucs, des positions à avoir pour taper plus fort et plus efficacement » continue-t-elle, se parlant autant à elle-même qu'à son interlocuteur. La mutante pince ses lèvres, embarrassée. Elle ne veut pas déranger les entraineurs. Un simple regard aux concernés, lui confirme qu'ils sont tous très occupés, trop surement pour lui accorder du temps alors qu'elle n'y connait absolument rien.

Viktor affirme qu'il comprend pour sa volonté de protéger son petit garçon. « Je me doute que même en suivant quelques cours de boxe ici, ça ne suffira surement pas à protéger mon fils si quelqu'un s'en prend à lui, mais... L'idée de rester sans rien faire, m'est insupportable. » Autant tout faire pour que ça n'arrive jamais du coup. « Vous avez des enfants ? » demande-t-elle. A vue d'oeil, l'homme en face d'elle est bien plus jeune qu'elle, la vingtaine environ, mais ça ne veut rien dire. Certaines personnes ont des enfants jeunes. Ce ne serait pas la chose la plus étonnante ici.

Le visage de Sasha s'éclaire d'un grand sourire quand Viktor revient finalement sur sa décision et semble partant pour l'entrainer. Elle réfléchit rapidement à son planning de l'après-midi, elle a un cours de danse, mais elle peut le décaler en début de soirée. « Oh, 15h, ce serait super ! » Elle trépigne presque à l'idée de s'entrainer enfin. « Non non, aujourd'hui, c'est bien ! » confirme-t-elle. « Rendez-vous à 15h alors ! A tout à l'heure ! » Elle lui adresse un petit signe de la main, et lance : « Et merci ! » Sasha quitte la salle de boxe après une rapide douche. Elle a encore quelques cours à donner avant de revenir et elle ne doit pas trainer si elle veut pouvoir tout enchainer sans retard.

Quelques heures plus tard, la voilà de retour, en tenue de sport, et contrairement à la matinée, elle se sent beaucoup moins confiante. Sasha craint d'être ridicule. Avisant Viktor derrière le guichet de l'accueil, elle s'avance, bouteille d'eau en main. « Je suis là ! Vous n'avez pas changé d'avis ? » Et elle espère réellement que non. « Moi, je suis prête ! » Sasha sautille devant lui pour lui montrer qu'elle est en pleine forme.

ft. @Viktor Everest

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tw : sports

Pour pas se blesser soi-même, aussi et essentiellement, ajoute-t-il dans un hochement de tête.

La position du poignet ou de l'épaule, l'axe du corps... tout paraît toujours très technique. Pour Viktor, entraîné depuis de longues années maintenant, ça semble logique, et il n'est pas sûr de réussir à trouver les mots pour lui expliquer tout ça. Tout le monde n'est pas pédagogue.

Enfin, ce sera l'occasion de voir s'il s'en sort ou pas.
Quand elle lui demande s'il a des enfants, il ne peut pas s'empêcher de souffler du nez, amusé. Des enfants, lui ? C'est vraiment le truc auquel il n'a même jamais pensé.

Non, non, pas d'enfant. Je galère déjà à me gérer moi. Ce serait pas raisonnable.

Qu'il ait son propre logement, sa propre situation stable d'abord. Après, peut-être, si on oublie qu'il faut généralement être deux pour ça. S'il a eu quelques aventures quand il était à l'école, ça n'a jamais été sérieux. Plus pour rentrer dans la masse, pour garder son statut de type populaire, ce genre de connerie. Jusqu'à présent, Viktor n'a jamais vraiment réfléchi à tout ça.

Mais j'ai une p'tite sœur, renseigne-t-il avant de faire une grimace un peu désabusée.

La journée continue et le jeune garçon se plonge dans son travail, soulagé de penser à autre chose que sa propre vie pitoyable. Les heures filent, et bien vite il revoit se planter devant lui le visage rayonnant de Sasha. Un petit coup d'oeil sur sa montre connectée. Pile à l'heure. Lui s'est laissé dépasser par le travail, il aurait facilement pu continuer quelques heures de plus.

Toujours chaud. Allons par-là.

Il l'observe alors qu'il l'accompagne jusqu'à la zone d'entraînement. D'aussi loin qu'il se souvient de sa présence ici, la femme a toujours été une madame sourire. Lumineuse comme un soleil. Il se demande si elle cache quelque chose, une blessure ou si elle est comme ça naturellement, car c'est quelque chose qui lui échappe. Lui est plutôt du genre pessimiste. Le jour et la nuit.

Okay alors on va s'échauffer un peu j'pense. Bras, jambes, hanches, genoux, poignets … enfin comme d'habitude.

Il effectue les mouvements face à elle, pas trop à l'aise quand même.

Comment … comment s'appelle votre fils, alors ? Ca fait longtemps que vous vivez ici ?

Autant faire un peu connaissance.
ft. @Sasha Anderson

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« Oh, je galère aussi pour m'occuper de moi-même... » réplique Sasha en levant les yeux au ciel, amusée. Oui, disons qu'elle enchaine les petits boulots, galère avec un père manipulateur et des déchirures qu'elle maitrise parfois assez mal. Heureusement, la mutante est plutôt débrouillarde, elle trouve toujours le moyen de s'en sortir et son fils grandit de manière épanouie. Lukas est sa priorité de toute manière, elle fera tout pour lui. « Ah oui ? Je n'ai pas la chance d'avoir un frère ou une sœur, mais je suppose que c'est pareil : on doit vouloir les protéger à tout prix... » poursuit-elle d'un voix un peu plus pensive. Surtout un grand frère avec sa petite sœur, suppose-t-elle sans le dire à voix haute.

Ils se retrouvent donc à la fin de l'après-midi. Sasha a beau avoir une bonne journée dans les pattes, elle n'en perd pas son dynamisme. Viktor enchaine sans perdre de temps et ils commencent rapidement l'entrainement promis. Elle s'applique, recopie ses gestes et essaye de ne pas être ridicule. La métisse donne tout ce qu'elle a. Elle oublie bien trop souvent l’échauffement d'ailleurs et effectivement, c'est primordial pour ne pas se blesser. « Il s'appelle Lukas ! » souffle-t-elle à propos de son petit garçon. « Il a 11 mois ! » Et elle ne lui dira pas ce qu'elle s'entête à répéter à tout va : il grandit trop vite ! elle ne voit pas les mois passer. Dire qu'il va déjà fêter sa première année prochainement. Sasha se doute que cette information n'est pas vraiment importante pour Viktor.

« Je suis arrivée en 2018, et vous ? » La majorité des habitants actuel de New Blossom sont revenus en 2018, comme elle. Elle ne fait pas exception. « Je n'habite pas très loin d'ici, d'ailleurs ! » A quelques ruelles de là. Le quartier est loin d'être le plus sécurisé du coin, mais elle s'y plait. De toute manière, elle ne serait jamais retournée vivre auprès de son père, dans les quartiers plus "luxueux". Elle ne se sent pas en danger à Crimson Bay, elle sait éviter les situations trop risquées, mais le risque zéro n'existe pas, d'où sa présence ici. « Vous vivez à Crimson Bay vous aussi ? » demande-t-elle, curieuse. L’échauffement passe, Sasha sautille, agite les bras, les jambes et si elle fatigue un peu, elle n'en montre rien. En réalité, elle perd beaucoup d'énergie pour pas grand chose : elle s'agite trop, bien trop.

ft. @Viktor Everest

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tw : sports

Il hausse une épaule, vaguement pensif. Être protecteur envers sa sœur ? Il n'a jamais trop eu l'occasion. Mais il imagine facilement une situation où elle se retrouve dans le pétrin. Sûrement qu'il foncerait tête baissée pour l'aider, malgré leur relation houleuse, malgré le fait qu'elle ne l'ait jamais vraiment accepté en tant que frère adoptif et frère tout court. Pour lui, elle est sa sœur. Et c'est d'autant plus douloureux de se dire qu'il est sûrement le seul à penser comme ça.

Lukas, donc. Incroyable de voir comme les yeux de Sasha pétillent dès qu'elle parle de son enfant. À croire que ça rend vraiment heureux, d'être parent. C'est une pensée qui lui échappe, lui qui n'a jamais songé à être père. Il se trouve trop jeune. Trop irresponsable. Peut-être un jour ? Non, sûrement pas.

Oh j'ai toujours vécu dans le coin. Et j'ai jamais vraiment voyagé, même si ça me tenterait bien. Un jour, sûrement. Vous étiez où, avant ?

Sauf quand il était à l'orphelinat où il était dans une ville voisine, mais pour lui, cette époque est révolu. Pas besoin de parler de son enfance difficile.

Je suis encore chez mon père, à Neo Arcadia.

Autant dire le jour et la nuit entre chez lui et ici. Il ne le dit jamais vraiment, normalement, ça. Un gamin de riche qui vient se perdre dans ce coin ? Ça n'a aucune logique pour la plupart des gens. La vérité c'est que Viktor adore la spontanéité des gens d'ici, et en particulier de ce club de boxe, qu'il considère comme sa famille. Personne n'est dans la démonstration de qui aura la dernière merde à la mode, qui est le plus riche et le plus luxueux. Certains diraient de Viktor qu'il est hypocrite : sa garde robe est remplie de vêtements de marque, il va chez le coiffeur régulièrement et il profite en effet de l'argent de son père. Mais il connaît la précarité, jusqu'au point de ne pas manger à sa faim. Il est plutôt quelqu'un de simple, à la base.

Bonne énergie, remarque-t-il. Gardes-en un peu pour la suite quand même.

L'échauffement passe, et le garçon rejoint un sac de frappe, tend au passage deux gants à la jeune femme.

Posture. Montre-moi. C'est important, pour l'équilibre essentiellement, et pour avoir une bonne garde. Là, par exemple.

Il la pousse au niveau de l'épaule, montre qu'elle est, en effet, totalement déséquilibrée.

Ça va pas, tu vois ? Ton pied avant doit rester de face – il s'autorise à repositionner sa jambe, touchant du bout de l'indexe d'un côté ou de l'autre pour la guider. À l'arrière, en biais. C'est la jambe arrière qui supporte ton poids. La jambe avant, c'est ton « volant ». C'est elle qui te dirige. Là. C'est mieux, non ? Tu dois toujours garder ce schéma-là. Ça doit devenir un réflexe d'y revenir. Pliée sur tes appuis. Poids ancré au milieu. Si je te pousse, tu dois te décaler d'un côté sans perdre ta position. Comme un personnage de jeu vidéo, tu vois ?

Il se prête vite au jeu du coach, reprend les mots de son père, les attitudes qu'on avait pu avoir avec lui. Sasha est de bonne volonté, on voit qu'elle a fait du sport et qu'elle n'est pas molle. Très vite, il lui demande de frapper et, de même, se met à corriger ses coups.

Pour commencer, l'important c'est pas de frapper vite et fort, mais de bien frapper. La vitesse viendra au fur et à mesure. Tes coups doivent être clean, efficace. Frappe chaque cercle dessiné sur le sac. Je veux que ce soit propre. Que tes épaules restent bien en position, que ton bras et ton poignet ne se torde pas. C'est en étant à peu près qu'on risque de se blesser. Ça va ? Tu veux boire un coup ?
ft. @Sasha Anderson

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tw : boxeuse qui ne sait pas frapper

Viktor la questionne à son tour et elle ne se fait pas prier pour lui répondre. « J'ai grandi dans un orphelinat au Mexique, j'ai été adoptée là-bas vers 12 ans. Je n'ai pas vraiment voyagé depuis, je n'y suis même jamais retournée » Sasha aimerait bien, c'est une des nombreuses choses à faire dans sa grande liste de rêves. Elle aurait adoré visiter d'autres continents, entendre d'autres langues, découvrir de nouvels endroits, mais malheureusement, c'est bien trop chère et avec un petit garçon, c'est encore plus compliqué même si ce n'est pas impossible. Un jour peut-être, elle y compte bien. Offrir à Lukas un voyage, pour ses 10 ans peut-être. Elle a le temps de mettre de l'argent de côte pour ça. « Oui pareil, ça me tenterait bien... » Un bref soupir ponctue sa phrase et marque bien le regret qu'elle peut avoir à ce niveau-là. « Il y a un pays que tu aimerais visiter plus qu'un autre ? » Sasha est comme ça : elle lance la conversation, la poursuit, s'intéresse aux autres.

Viktor vit à Neo Arcadia, elle relève un sourcil, surprise. « Oh, ce n'est pas à côté » fait-elle remarquer sur un ton de voix toujours aussi doux. Ce n'est pas un reproche, juste une interrogation. Que vient-il faire ici ? A accueillir des clients ? Si son père vit à Neo Arcadia, nul doute qu'il a des revenus assez conséquents, bien plus que le salaire que le club de boxe peut offrir à Viktor. S'il est là, c'est qu'il y trouve son intérêt ailleurs. Pour autant, elle ne l'interroge pas, il a ses raisons pour travailler ici et ça ne la regarde surement pas. « C'est sympa aussi là-bas, j'y vais de temps en temps pour donner des cours de danse. » commente-t-elle simplement. La majorité de ses cours se passe ici, à Crimson Bay, mais ça lui arrive aussi d'en donner à des populations plus aisées. Elle préfère toutefois donner des cours ici, les parents sont moins exigeants, ils ont moins d'attentes et ne s'attendent pas à ce que leurs enfants deviennent des champions de danse. Ses petits élèves viennent tous avec plaisir du coup.

Ils s'échauffent, elle tente d'y consacrer moins d’énergie mais c'est difficile de faire fuir le naturel. Finalement, Viktor lui file une paire de gants. La première tentative est infructueuse, il n'a qu'à la pousser légèrement pour qu'elle perde l'équilibre. Sasha grimace. Elle ne se décourage pas et prend note de toutes ses explications. « Ok ! » Elle rectifie sa position. A son exemple, elle grimace. « Je n'ai jamais joué à des jeux vidéos, mais je vois ce que tu veux dire ! » Elle met en pratique ses conseils.

Bien vite, Viktor lui demande de frapper dans le sac. Elle hoche la tête et se met à taper, écoutant lorsqu'il lui demande de rectifier ses coups ou de modifier sa position. Elle s'épuise vite, frapper dans un sac demande beaucoup d'énergie. La sueur perle sur son front. « Wow, c'est beaucoup plus intense que ce que je faisais... » murmure-t-elle. Les entrainements de Viktor sont plus intensifs mais plus efficaces aussi. Elle s'arrête pour boire un peu d'eau. « ça va, oui ! Je ne comprends pas pourquoi tu ne donnes pas de cours ici, tu es un bon instructeur ! » Et avec lui, elle ne se sent pas jugée, il a de la patience, les bons mots simples pour lui enseigner. « On reprend ? » Sasha se remet en position. Elle ne se décourage pas.

ft. @Viktor Everest