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queen of peace (RYKER)

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : queen of peace (RYKER) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1103
Zone libre :
queen of peace (RYKER) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1589
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
queen of peace
“Oh, the queen of peace, always does her best to please. Is it any use? Somebody's gotta lose. Like a long stream, I'll bear all this echoing. Oh, what is it worth? All that's left is hurt.” @Ryker Hall

L’endroit était, faute de meilleur descriptif, pratiquement délabré. La peinture se décollait des murs en petites écailles et le carrelage était fêlé à plusieurs endroits. Les vitres des fenêtres étaient presque toutes fissurées ; certaines étaient manquantes et avaient été remplacées par un morceau de carton et du gros scotch. Dans ce qui servait de salle d’attente, on pouvait entendre le ploc régulier et anxiogène d’une fuite d’eau. Une forte odeur de javel flottait dans l’air, entêtante, comme le triste témoignage d’une vaine tentative de garder l’endroit propre. C’était une clinique comme il en existait des tas d’autres dans l’Underapple. Elles donnaient parfois l’impression de pousser comme des champignons, d’apparaître quelque part d’un coup et d’en disparaître tout aussi vite. Pour trop d’habitants, c’était le seul endroit où ils pouvaient obtenir des soins sans avoir à débourser des centaines, voire des milliers de dollars. C’était leur seul point d’accès à un service de santé qui n’avait autrement plus grand-chose d’altruiste. Si la qualité globale des soins avait augmenté, leur coût aussi. Tout était hors de prix et pour beaucoup même les assurances ne couvraient pas l’intégralité des soins. Certaines personnes ne pouvaient pas se permettre de dépenser le moindre centime en trop et faisaient donc l’impasse sur des pathologies parfois mortelles. On aurait pu croire que le système de santé américain se serait amélioré au même rythme que la médecine, mais il n’en était rien. Pour Bella, c’était même tout le contraire. Tout ou presque n’était plus qu’une question de business. Tant pis pour l’altruisme, tant pis pour l’humanité, tant pis pour le serment d’Hippocrate. Certains praticiens n’étaient plus des médecins, mais des hommes d’affaires, qui s’enrichissaient sur le dos de leurs patients, sans réellement se soucier de leur bien-être.

Ce n’était pour ça que Bella avait signé. Ce n’était pas pour faire un chiffre d’affaires qu’elle avait passé plus de dix ans de sa vie à étudier et à enchaîner les gardes. Elle se demandait parfois si elle n’était pas simplement naïve, si elle ne ferait pas mieux de rentrer dans les rangs, comme tout le monde. Mais sa conscience l’en empêchait et l’en empêcherait toujours. C’était pour cette raison qu’elle œuvrait dans cette clinique sordide. L’Underapple n’était pas le lieu pour une personne comme elle, elle n’avait pas ce qu’il fallait pour y survivre, elle n’aurait pas su par où commencer, mais il fallait qu’elle fasse quelque chose. Dès qu’elle le pouvait, une fois par semaine, elle quittait l’apparente sécurité du Nexus pour rejoindre l’une de ces cliniques de fortune, son sac de soins plein à craquer sur l’épaule. L’adresse pouvait changer et on l’en avertissait par message, parfois le jour même. Elle ne savait jamais à quoi s’attendre, alors elle prenait toujours une profonde inspiration avant d’entrer dans le bâtiment. Il arrivait que ce soit tout ou rien. Des petits tracas aux urgences vitales ; il y avait de tout. Mais tout ne pouvait pas être traité dans cet endroit-là. Certains cas nécessitaient plus de matériel, plus de moyens, plus de personnels, plus de traitements… Toutes ces choses qu’ils n’avaient pas sous la main. Il lui arrivait encore d’essayer de rediriger des patients vers une autre clinique ou un hôpital, mais c’était vain, la plupart du temps. Il fallait croire que les gens craignaient plus de recevoir une facture au montant exorbitant que la mort elle-même. Ça lui brisait le cœur, mais elle n’y pouvait rien. Elle faisait de son mieux, offrait tout ce dont elle était capable, fermait les yeux sur la provenance de toute évidence illégale des médicaments et du matériel. Après tout, le gouvernement et les corporations fermaient bien les yeux sur ce qui était sous leur nez. Quel triste monde que celui dans lequel ils vivaient.

Il n’était pas très tard, tout juste la fin de l’après-midi, mais Bella savait qu’elle ne pourrait pas s’attarder. Elle devait passer récupérer Rosaline à la crèche à dix-neuf heures, pas plus tard. Elle aurait pu l’y laisser plus longtemps, mais chaque heure passée loin de sa fille alors qu’elle aurait, en théorie, pu être avec elle, lui donnait l’impression d’être une mauvaise mère. La raison, les faits et son entourage avaient beau lui dire et lui prouver le contraire, elle n’arrivait pas à s’en persuader. La salle d’attente de la clinique était toujours pleine à craquer, comme un véritable service d’urgences. Elle, comme les autres médecins et infirmiers présents, faisait de son mieux pour traiter les patients selon leur ordre d’arrivée et surtout selon la gravité de leur état, mais il y avait toujours quelques mécontents qui s’offusquaient de devoir attendre plus longtemps que d’autres. Certains n’hésitaient pas à les remettre à leur place ; pas Bella. Pour elle, ce n’était qu’un énième symptôme, le témoignage d’angoisses et de peurs qui s’exprimaient via une forme peut-être injustifiée de frustration. Sur l’une des chaises dépareillées était assis un homme d’une quarantaine d’années, elle avait l’impression qu’il était là depuis des heures. Un dernier rapide coup d’œil lui permet de s’assurer que personne n’est, littéralement, à l’article de la mort. Sourire aux lèvres malgré la fatigue apparente, elle l’invite à la suivre dans une petite pièce qui lui sert à la fois de bureau et de salle de consultation. “Please, make yourself comfortable.” Elle lui désigne la table d’auscultation, sans faire grand cas de l’état des lieux. Il était là. Il savait. “I’m Doctor Faust, but please, call me Bella. What can I do to help you?”

made by valkyrja

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“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
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Ryker était arrivé à la clinique en début d’après-midi, sachant pertinemment qu’il en aurait pour une heure d’attente, voire deux. Voire trois. C’était souvent comme ça dans les cliniques clandestines de l’Underapple ; et même si Nate lui avait conseillé d'y aller un jour précis — parce qu’il connaissait bien la docteure qui s'y rendait une fois par semaine — il l’avait averti qu’il n'aurait pas de passe-droit. Heureusement, Rye était en paix avec ça. Il avait repéré une chaise libre qu’il avait lui-même tirée vers un coin de la salle d’attente et s’était confortablement (autant que possible) installé dessus pour progresser dans le dernier jeu mobile en vogue. Le mécanicien n’avait pas souvent le temps de se poser pour ce genre d’activité, alors autant en profiter pendant qu’il en avait l’occasion. Il avait la chance de ne pas être ici en urgence ni en souffrance ; ce fut à peine s’il se rendit compte du temps qui passa.

Lorsqu’on vint enfin le chercher, il s’exécuta docilement. Pas un soupir d’exaspération ou un roulement d’yeux impatient comme on pouvait sûrement en voir de temps en temps ; juste un hochement de tête courtois avant de suivre le médecin jusqu’à son cabinet. “Please, make yourself comfortable.” Encore une fois, Hall ne se fit pas prier. Il prit place sur la table d’auscultation, non sans jeter un coup d'œil curieux sur les trous dans le mur, la peinture arrachée et la pauvreté générale de l’état des lieux. Mais son attention revint rapidement vers la personne qui se présentait devant lui. “I’m Doctor Faust, but please, call me Bella. What can I do to help you?

Ryker lui sourit. “Something pretty simple, hopefully,” dit-il assurément en sortant de sa poche un petit contenant en plastique qu’il agita devant Bella. Au son de celui-ci, on pouvait facilement deviner qu’il ne restait qu’une ou deux pilules dans la bouteille. “I need a refill.” Il tendit le pilulier à la femme pour qu’elle puisse en examiner le contenu. Si elle connaissait bien les médicaments, elle reconnaîtrait sans trop de difficultés un type d’antidépresseur plus ou moins accessible dans l’Underapple. Normalement, Rye se procurait le médicament auprès d’une source plus fiable, mais celle-ci était en rupture de stock depuis quelques semaines déjà. Les insomnies induites par le PTSD dont Hall souffrait sporadiquement semblaient avoir repris suite à la récente visite de Rowen, et il ne pouvait pas attendre plus longtemps.

I was told you could help me with that... Can you?” Tourner autour du pot n’était pas son genre. Plus vite il exprimait son besoin, plus vite il pourrait sortir d’ici — et plus vite Dr Faust pourrait s’occuper du prochain patient. C’était gagnant-gagnant.

Bon. Rye n’avait pas tout dit à Nate quand il avait demandé s’il connaissait un docteur qui saurait aider avec une prescription : il évitait de parler de ses insomnies et surtout, de leur cause. Mais il allait tenter sa chance avec Bella malgré tout, en espérant qu’elle puisse aider sans poser trop de questions.
@Belladonna Faust
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Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
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Rien n’était jamais simple dans l’Underapple. Ni nulle part ailleurs à New Blossom, d’après Bella. Mais dans les entrailles de la ville, les règles étaient… différentes. Dans ces petites cliniques aussi illégales qu’essentielles, on ne posait pas beaucoup de questions. Les gens allaient et venaient pour se faire soigner, obtenir des médicaments qui leur auraient coûté beaucoup trop cher ailleurs. Ce n’était pas toujours évident, mais Bella était capable de fermer les yeux sur cette facette illicite la plupart du temps. C’était un mal pour un bien ; après tout, ces endroits n’auraient pas eu besoin d’exister si le pays possédait un système de santé accessible. Tout coûtait trop cher, et voir un spécialiste pouvait parfois prendre des années. Beaucoup de gens ne pouvaient pas se permettre d’attendre. Plus encore ne pouvaient tout simplement pas payer les factures exorbitantes qui découlaient de la moindre consultation. La médecine n’était plus un droit ni un service, mais un business. Et comme n’importe quel autre business, la seule qui importait, c’était de faire du chiffre. Ce n’était pas le cas de toutes ces petites cliniques qui poussaient un peu partout comme des champignons. Elles fonctionnaient sur la base du volontariat et la générosité. C’était un système bancal, qui ne durerait pas éternellement. Tant qu’il continuerait à tenir le coup, Bella apporterait sa pierre à l’édifice. Elle se demandait ce que penserait Alexander, s’il la voyait là. Il n’approuverait pas, c’était certain. C’était bien la raison pour laquelle Bella préférait parler de ces choses-là avec Sylens plutôt qu’avec son paternel. « Nothing is ever simple, I’m afraid. » Un triste constat, qu’elle n’avait pu s’empêcher de faire à voix haute en attrapant le pilulier presque vide que l’homme lui tendait. Son froncement de sourcils ne fut pas tout à fait imperceptible tandis qu’elle étudiait l’étiquette. Il avait besoin d’un renouvellement de traitement ; jusque-là, rien qui ne sorte de l’ordinaire. Mais Bella n’était pas tout à fait à l’aise avec ce genre de prescriptions. Elle n’était, après tout, ni psychologue ni psychiatre. Qu’elle ait souvent l’impression d’enfiler cette casquette ne changeait rien au fait qu’elle n’avait pas fait les études appropriées. Oh, elle était loin de n’avoir aucune idée de ce qu’il y avait à faire et à ne pas faire, mais sa conscience professionnelle et ses valeurs personnelles l’empêchaient de se contenter de refaire une ordonnance ou fouiller dans les placards à la recherche des précieuses pilules réclamées par le patient.

« That’s quite the heavy stuff you’ve got here. I assume you’re already familiar with the treatment. » Et probablement qu’il n’avait pas obtenu ses premières pilules de façon traditionnelle non plus. Elle arqua un sourcil à sa remarque. Il était plutôt rare qu’on recommande ses services ici. « And who told you that, if I might ask? People tend to be quiet around here. » Ce n’était pas vraiment le personnel soignant que l’on recommandait. On envoyait les gens à une adresse ou à une autre, jamais officiellement, selon l’endroit où la clinique s’était déplacée. Appuyée à la table d’auscultation, Bella rendit le flacon à l’homme qui lui faisait face. « You don’t want to waste too much time here, I can tell. But I’m afraid I can’t just refill that. Mostly because we don’t have that kind of medication. Not at the moment, anyway. I could give you something else, though. But maybe we could try to treat the cause and not just the symptoms? If you’re here, I don’t suppose you see a regular psychiatrist. Perhaps you don’t want to; that’s your business. But if I’m to help you I’m going to need some information to do so. » D’un geste du menton, elle désigna le flacon presque vide. « That’s gonna last you, what? Another couple of days, at best, if you ration. I’m guessing you need them quite urgently, so that’s not ideal. What do you need them for? Insomnia, stress, depression? All of the above…? » Elle posait beaucoup de questions, mais le ton employé était doux. Elle ne voulait pas le brusquer et risquer de le faire fuir. Ce serait prendre le risque de l’envoyer involontairement dans les boyaux de l’Underapple, où des gens moins soucieux qu’elle lui vendraient n’importe quoi. « I’m guessing you don’t really want to talk about the why you need these pills, fair enough. But I can’t help you if I don’t know what I’m supposed to treat. And just so we’re clear: just because this place doesn’t officially exist doesn’t mean the doctor-patient confidentiality doesn’t. Whatever you decide to tell me, it won’t leave this room. »

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Nothing is ever simple, I’m afraid.” Heureusement – ou malheureusement – cette réplique articulée sans la moindre hésitation suffisait pour comprendre que la docteur était de celleux qui avaient des principes ; qu’elle ne se contenterait pas de remplir le pilulier en fermant les yeux sur les mises en garde de son instinct. Cela compliquait un peu les choses pour Ryker, mais au moins, cela avait l’avantage de faire monter Dr Faust – Bella – dans son estime. Surtout à l’Underapple, dans une clinique comme celle-ci — les médecins que l’on pouvait trop facilement se mettre dans la poche étaient également ceux dont il fallait se méfier. À première vue, Bella semblait du genre honnête.

That’s quite the heavy stuff you’ve got here. I assume you’re already familiar with the treatment.” Ryker hocha la tête à l’affirmative. “Been taking it for years,” avoua-t-il. “On and off, of course. No need to worry about me.” Il n’avait pas peur de prendre ses chances ; de tenter de la convaincre en sacrifiant le moins d’informations possibles. Un peu comme un jeu où il suffisait de trouver le point de rupture — à moins qu’il fusse le premier à craquer. Il insistait à nouveau, non sans dissimuler le fait qu’on l'avait précisément référé à elle. Cela ne devait pas être sans raison, n’est-ce pas ?  

And who told you that, if I might ask? People tend to be quiet around here.” La question lui arracha un sourire : en réalité, l’homme espérait fortement que Bella le lui demande. “A common friend of ours. Tall, brown hair, handsome” Il jeta au docteur un regard amusé et surtout, plein de sous-entendus. “... You might even have noticed an arm similar to mine,” précisa-t-il en mettant sa prothèse en évidence. Il faisait exprès de ne pas donner de nom, un peu trop curieux de voir comment “““l’amie””” (entre plusieurs guillemets puisque c’était le terme employé avec insistance par son bro, malgré toutes les fois où il chantait les louanges de Dr Faust en faisant passer cela pour une simple reconnaissance des faits) de Nate réagirait. Ryker ne pouvait s’empêcher de vouloir confirmer ses doutes, rien que pour avoir le privilège de taquiner son bon ami.

Mais Nate n’était pas le principal concerné de cette consultation et ils en revinrent rapidement au sujet des médicaments. Ryker ne cacha pas sa déception lorsque Bella lui annonça qu’elle ne pouvait pas l’aider — du moins, pas de la façon dont il l’espérait. “Well, that’s a shame. But I can’t really contest the empty drawers of a shithole, can I?” Il la toisa un instant comme s’il cherchait à extirper la vérité — comme s’il y avait une chance qu’elle lui mentait. Il n’en avait cependant pas l’impression. “I could give you something else, though. But maybe we could try to treat the cause and not just the symptoms?” Il ne put retenir son rire moqueur en guise de réaction. No way. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas voir de psy ; c’est qu’il ne pouvait pas efficacement profiter de ce type de thérapie. On allait forcément lui poser des questions auxquelles il ne pourrait tout simplement pas répondre.

Au moins, Bella n’avait pas l’intention d’insister. De toute manière, elle devait avoir l’habitude de ce genre de réaction face à ce type de suggestion, ce qui expliquait sûrement son aisance à passer au plan B : faire remarquer à son patient qu’elle n’était pas celle en manque d’options. “What do you need them for? Insomnia, stress, depression? All of the above…?” Ryker haussa les épaules. “Yeah. Something like that.Happy now? semblait-il vouloir ajouter. Mais il avait conscience que le but n’était pas de faire de Bella son ennemie. Malgré son petit manque de coopération.

De son côté, la Dr Faust n’abandonnait pas non plus la partie. Si bien qu’après avoir insisté sur le fait qu’elle n’avait pas besoin de tout savoir, mais qu’il lui fallait quand même un minimum d’information, et que l’accord de confidentialité tenait toujours entre eux ; Ryker finit enfin par retirer – toujours avec précaution – une couche de ses défenses.

I mean— you weren’t too far off. I’d say something along the lines of PTSD. Insomnia. Night terrors. Anxiety. All that fun stuff.” Le sarcasme était inévitable pour celui qui n’avait pas l’habitude de mentionner ses problèmes à voix haute, même sans entrer dans les détails. Il fit toutefois un effort pour l’atténuer avant de poursuivre : “I’m not a drug addict. I’m not trying to steal your shit so I can make a profit somewhere else either. I just need something. Anything.” Il plongea son regard dans celui de Dr Faust, tout air défiant soudainement évaporé, ne laissant plus qu’une sorte de douceur désespérée. “Bella… Please.” Elle avait raison : il n’en avait plus pour longtemps avec sa quantité restante et l’idée de ne plus pouvoir dépendre de ses pilules l’angoissait terriblement.
@Belladonna Faust
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No need to worry about me. Bella eut un bref éclat de rire. « Sorry, worrying is kind of what I do best. Makes me good at my job, or so I’ve been told. » Si certains avaient un petit ange et un petit démon sur chaque épaule, Bella, elle, avait apparemment un criquet qui faisait si bien son travail qu’il aurait fait pâlir de jalousie le Jiminy Cricket de Pinocchio. Voilà pourquoi elle ne se contentait pas de prescrire ce qu’on lui demandait quand on le lui demandait. Elle ne faisait aucune différence entre ses patients, peu importe qu’ils profitent du luxe des locaux de CERBER ou d’une clinique improvisée dans l’Underapple. Elle était médecin, pas trafiquante de drogues ni marchande de fausses promesses. Gagner la confiance de celles et ceux qu’elle voyait dans les quartiers les plus pauvres de la ville n’était pas une panacée, mais Bella ne savait pas exercer autrement. Elle ne pouvait pas soigner à l’aveugle, n’en déplaise à son patient du moment. Patient qu’elle sentait baisser sa garde tout doucement, mais elle avait assez d’expérience dans le domaine pour savoir qu’il suffirait d’un mot mal choisi pour repartir de zéro. La dernière chose qu’elle souhaitait, c’était éveiller chez lui quelque chose qui le pousserait à être sur la défensive. C’était souvent le cas ; les choses étaient loin d’être évidentes pour les gens de l’Underapple. Bella trouvait chaque voyage plus difficile à le supporter, tant les disparités entre les souterrains et la surface étaient grandes. Que les politiques et les puissants continuent à faire comme si le fantôme de New York et ses habitants n’existaient pas la scandalisait. Loin des yeux, loin du cœur ? Apparemment.

Bella ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire lorsque l’homme avoua finalement quelque chose : l’identité de celui qui l’avait envoyé jusqu’à elle. Nate. Elle aurait dû s’en douter. À bien y regarder, ils semblaient sortis du même moule. « Well, then, I’m sure our common friend would be really disappointed in me if I didn’t do anything to help you. » L’expression de Bella s’adoucit encore un peu, mais il n’était pas question de se permettre trop de familiarités pour autant. Certes, Nate lui avait envoyé un ami, mais elle n’était encore pour lui qu’une étrangère. Elle n’avait pas non plus la moindre idée de ce qu’avait pu être son expérience avec le corps médical. Des personnes traumatisées, elle en croisait beaucoup, beaucoup trop. La dernière chose qu’elle voulait, c’était jeter de l’huile sur le feu. « Could you at least give me your name? It would make the conversation a little easier, don’t you think? » La tête légèrement inclinée sur le côté, Bella souriait. Tout aussi innocente que puisse sembler la question, elle impliquait que l’homme accepte de lui faire un tout petit peu confiance. Bella n’était pas du genre à se mêler de ce qui ne la regardait pas, mais si elle voulait vraiment découvrir son nom, elle n’aurait qu’à demander à Nate et c’était plutôt évident. Elle ne le ferait pas ; elle espérait que ce lien qu’il partageait avec l’ancien militaire chacun de leur côté suffirait à lui accorder un petit peu de crédit. « If I’m lucky, you won’t be as stubborn as Nate is… You can tell him I said that, by the way. » Détendre l’atmosphère n’était certes pas la chose que Bella savait faire de mieux, mais il fallait au moins lui accorder le crédit d’essayer. Elle se mettait sans peine à la place de ses patients ; elle non plus n’aurait pas eu envie de détailler sa vie à une inconnue qu’elle ne reverrait peut-être jamais.

Bella hocha doucement la tête quand il commença à se confier un peu plus sur ce qui l’amenait à elle. Son sourire disparut, de nouveau remplacé par une expression sérieuse, soucieuse. Elle n’aimait pas ce qu’elle entendait ; c’était un discours trop familier. Elle avait l’impression d’avoir entendu Nate prononcer les mêmes paroles des dizaines de fois. Et le plus triste, c’était que ça ne l’étonnait même pas. Si elle creusait un peu, elle était à peu près sûre de découvrir chez son ami le même profil que chez son… ami ? Non, vraiment, ce n’était pas le bon terme. « Alright. Let’s find something to help you. Please, sit down. » Sans brusquerie, Bella posa une main sur l’épaule de l’homme et le dirigea avec délicatesse vers l’un des sièges de ce qui lui servait de bureau. Elle prit place en face de lui avec un air qui se voulait bienveillant. « We’ll start with sleeping pills, to help with the insomnia. The less you sleep, the worse the rest of your symptoms will be, so we’ll treat that first. But I think you could use something to help you cope with your anxiety. But just so we’re clear: I’m not a psychiatrist and I am probably not qualified to treat patients suffering from PTSD. But I’ve been around members of the military my whole life, so I picked up a thing or two. Now, if you’re anything like our mutual friend, and something tells me that you are, you won’t go see a shrink no matter how hard I try to convince you to, right? Those pills… How did you get them? I don’t need names or details. Just tell me if you got them… Well, there is no other way to say it, really. Legally or not? » Aucun jugement dans le ton de sa voix. Dans le coin, les gens faisaient comme ils le pouvaient. « Because these pills, they knock you out, but that’s pretty much the only thing they do. Correct me if I’m wrong, but I’m guessing you wake up feeling just as bad as you did when you finally fell asleep? » Elle secoua la tête ; c’était loin d’être idéal, mais on ne la surprendrait jamais à lancer la première pierre. « Whatever you decide to tell me, it won’t leave this room. I won’t tell a soul, not even Nate. This place might not be a legit hospital, but I’m still bound by medical confidentiality. »

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“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
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Un petit sourire en coin étira les lèvres de l'altéré lorsque la docteure comprit de quel ami il était question. On aurait pu croire que même le trou à rats dans lequel ils se trouvaient ne pouvait échapper au népotisme qui affligeait le monde d'en haut. Ou peut-être que Bella était tout simplement le type de personne qui se plierait en quatre pour des nobodies comme Ryker et tous les autres désespérés campant de l'autre côté de la porte. Dans tous les cas, Rye n’allait pas s’en plaindre. Il pouvait même lui accorder son prénom.

"Ryker.” Il savait donner du sien pour mieux recevoir en retour. En comparaison, il était vrai que Nate passait souvent pour la tête de mule. Une remarque qui lui soutira un autre sourire. "Don't mind if I do," dit-il devant l'autorisation servie sur un plateau d'argent. Rye ne pouvait jamais manquer une occasion d’enquiquiner son meilleur ami.

Puis le ton de la consultation retrouva son sérieux tandis que l'ancien assassin s'ouvrit sur les raisons de sa visite tout en évitant soigneusement d'expliciter l’origine de ses traumas. À son soulagement bien dissimulé, la soignante ne tenta pas de creuser plus qu'il ne le fallait. C'était la première fois que Ryker rencontrait un médecin connaissant aussi bien sa clientèle; plus les minutes s'écoulaient, plus Dr Faust arrivait à le mettre en confiance. L’homme avait relâché une partie de la méfiance au moment de prendre place là où Bella le lui indiquait.

"We’ll start with sleeping pills, to help with the insomnia. The less you sleep, the worse the rest of your symptoms will be, so we’ll treat that first. But I think you could use something to help you cope with your anxiety." Rye ne pouvait qu'acquiescer : tout ce que Bella lui mentionnait lui paraissait logique et même attrayant. Puisqu'elle avait été claire qu'elle ne pouvait lui offrir les mêmes pilules auxquels il était habitué, il était ouvert à tout ce qui avait le potentiel de l'aider.

Ou presque.
Effectivement, le psychiatre était hors de question.

"Those pills… How did you get them? I don’t need names or details. Just tell me if you got them… Well, there is no other way to say it, really. Legally or not?"
Un moment d'hésitation l'empêcha de répondre tandis qu'il se demandait s'il s'agissait du piège auquel il devait faire attention — et si toute la gentillesse et compréhension dont la blonde avait fait preuve jusqu'à maintenant n'étaient qu'une technique insidieuse pour lui soutirer ses secrets ? Peut-être avait-il raison de conserver une partie de sa méfiance après tout. “What does it matter?” préféra-t-il s’enquérir. Ce n'est que te suite aux explications subséquentes de la docteure, et la promesse que rien ne sortirait de cette salle du au secret professionnel, que Ryker confirma les suppositions .

"There's a guy I used to see in one of the drug stores on 5th Avenue. With a code, you could pretty much get anything." Sauf que le mec s’était fait défoncer son commerce par un gang ennemi et n'arrivait plus à reconstruire son stock. C’était dommage. Après trois visites plus ou moins espacées, Ryker avait fini par abandonner. Il lui fallait trouver une nouvelle source.

"But you're right, these pills knock me out without helping me feel rested. Not that it
matters : I would gladly trade quality sleep for the ability to forget all about this fucked up shit.
" Le pire était qu'il avait encore pris une vie sous les ordres des Loas pas plus tôt que la semaine dernière. Tout n'était qu'espoir et illusions, au fond ; il ne pourrait jamais complètement échapper à ses cauchemars.
@Belladonna Faust
Belladonna Faust
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Belladonna Faust
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Image/Gif : queen of peace (RYKER) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1103
Zone libre :
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“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1589
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
queen of peace
“Oh, the queen of peace, always does her best to please. Is it any use? Somebody's gotta lose. Like a long stream, I'll bear all this echoing. Oh, what is it worth? All that's left is hurt.” @Ryker Hall

« Nice to finally meet you, Ryker. » Bella ne jugea pas bon d’ajouter que Nate lui avait déjà parlé de lui à plusieurs reprises, c’était évident. Bien avant qu’ils deviennent davantage que des amis, elle était devenue sa confidente, et lui le sien. Et puis, elle ne savait pas dans quelle mesure Nate avait parlé d’elle à Ryker et de toute façon, ce n’était pas le sujet. L’heure n’était pas aux présentations et au bavardage ; Ryker était venu la voir parce qu’il avait besoin d’un médecin et c’était en tant que tel que Bella allait se comporter. Gagner la confiance de l’homme était un premier pas vers une consultation réussie. Il en faudrait bien davantage pour qu’elle puisse s’estimer heureuse et satisfaite de son travail, mais si Ryker était comme son meilleur ami, alors il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’elle soit obligée d’y aller par paliers. L’un comme l’autre la faisait penser à un animal sauvage blessé. Ils avaient beau avoir besoin d’aide, ils continuaient à montrer les crocs envers et contre tout. Mais si Bella avait eu des années pour, en quelque sorte, apprivoiser Nate, ce n’était pas le cas avec Ryker. Elle n’avait que quelques minutes, un instant où elle ne pouvait pas réellement se permettre de faire le moindre faux pas. Pour autant, elle n’était pas naïve : elle savait pertinemment qu’elle ne gagnerait pas sa confiance en deux temps, trois mouvements, peu importait qu’elle soit proche de Nate. Il restait sur la défensive et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Un petit soupir lui échappa et l’espace d’un instant, elle crut bien qu’il ne lui révélerait pas où il se procurait habituellement son traitement. Son expression se radoucit lorsqu’il consentit à lui en révéler la provenance. Elle se retint de grimacer et se contenta de secouer doucement la tête. « I’m only asking out of concern. Unfortunately, most of these resellers don’t have your best interest at heart. I just want to make sure that what you’re taking is actual medicine and not poison. Sometimes the line between the two is a thin one. » C’était comme ça dans l’Underapple. Par la force des choses ou par appât du gain, beaucoup se tournaient vers les marchés illégaux, sans réel souci pour le bien-être de leurs acheteurs. Bella resta songeuse un instant, puis elle attrapa un petit carnet sur son bureau. Là où d’ordinaire elle aurait pianoté sur le clavier d’un ordinateur, dans cette clinique de fortune elle préférait ce bon vieux papier. Les gens étaient plus à l’aise, aussi. Certains semblaient persuadés que cela rendait les choses moins traçables ; comme si le gouvernement et les corporations n’avaient pas des yeux et des oreilles partout.

« I’m going to prescribe another kind of sleeping pill, for starters. It might take you a little bit longer to fall asleep with these, but you’all actually wake up feeling rested. I’m also going to give you a tranquilizer. We’ll start with two pills a day: one when you wake up and another one before going to bed. It should help you relax a bit. It’s not a miracle drug, but we have to start somewhere, right? It won’t make the fucked up shit go away, but it should help your ability to deal with it. You should be able to see progress within two weeks. » Bella signa, apposa le tampon de son cabinet officiel sur le papier et tendit l’ordonnance à Ryker. « You won’t need a code with that. Just go to any drugstore. I don’t know how much you used to pay for your medicine, but these shouldn’t cost you much more. Hopefully. » Sur un post-it, elle griffonna rapidement quelque chose d’autre, puis elle colla le petit papier sur l’ordonnance. « My personal number. Just send me a quick text when you need a refill and I’ll send you another prescription. Please, do tell me if you see any kind of change, good or bad. That way we’ll be able to adjust the dosage if need be. » Les choses auraient été bien plus simples si Bella avait pu suivre Ryker officiellement, mais elle n’allait pas trop insister. Elle pourrait, peut-être, en toucher un mot à Nate et espérer qu’il ait une quelconque influence sur son ami… En attendant, elle ne presserait pas sa chance. « One more question before I let you go: do your alterations and prosthetics cause you any pain or discomfort? Have you had any kind of follow-up? » Bella espérait avoir tort, mais elle imaginait sans trop de peine sa réponse. Après tout, lui et Nate n’étaient pas amis pour rien.

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“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
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"...I just want to make sure that what you’re taking is actual medicine and not poison. Sometimes the line between the two is a thin one." Ryker dévisagea Bella un moment, comme s’il avait un peu de mal à croire qu’elle se souciait à ce point de ses patients. La sincérité de la docteure lui paraissait à la fois belle, rafraîchissante et… triste, en quelque sorte. Parce qu’elle lui semblait soudainement précieuse, et combien de temps avant qu’un milieu comme celui-ci ne finisse par la briser elle aussi ? Ils vivaient dans un monde rempli de vautours, après tout.
Même lorsqu’il lui avoua la façon dont il avait l’habitude de se procurer ses médicaments, la blonde ne montra aucune réaction, se contentant d’acquiescer avant de lui expliquer sa nouvelle prescription. Celle-ci était plus élaborée que la simple pilule qu’il prenait pour s’assommer la nuit tombée et constituait apparemment un traitement plus sain. Cependant, un frisson parcourut l’échine de l’altéré à l’idée de peut-être devoir endurer deux semaines de cauchemars avant d’en ressentir les bienfaits.
Please, do tell me if you see any kind of change, good or bad. That way we’ll be able to adjust the dosage if need be,” précisa Dr Faust après lui avoir donné son numéro personnel, comme si elle se doutait des pensées immédiates du concerné. “Thanks,” répondit-il tandis que ses doigts de métal s’enroulaient autour de la note. Cette fois, la reconnaissance pouvait se lire au creux de son regard. Dans cette période misérable qu’il traversait, Bella avait réussi à lui offrir un peu d’espoir. Pas au point de lui faire perdre son cynisme sur la réalité, mais juste assez pour qu’il rentre chez lui avec la véritable intention de suivre ses indications.
Rye se leva de sa position, prêt à quitter la clinique maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il désirait, mais la docteure l’apostropha une dernière fois pour s’enquérir sur ses altérations. Ou du moins, la douleur et l’inconfort qu’il pouvait ressentir à cause de celles-ci.
Un sourire en coin se dessina sur le visage de Ryker.
I don’t, but I know who to call if I ever need it,” dit-il en agitant le bout de papier tout juste acquis. Si les Loas étaient la source de ses cauchemars, ils étaient aussi la raison pour laquelle ses puissantes altérations avaient cessé de lui causer des problèmes. Il avait au moins gagné cela.
Thanks for your help, Doc. I can tell you truly care about your patients.
Et maintenant il voyait pourquoi Nate l’appréciait autant.
@Belladonna Faust
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