J'adore ce que vous faites [PV Andrea]

Si Daiane n’avait jamais craint d’arborer une certaine excentricité vestimentaire, cette dernière c’était amplifié lors de la découverte de sa première déchirure. Elle adorait l’été car les tenues aux couleurs fades laissaient pendant quelques mois la place à leur sœurs plus colorés. Ce n’était pas une question d’acception, elle n’avait pas peur d’être vu, c’était un tout, son moral était bien plus joyeux quand ses yeux pouvaient glisser sur toute cette richesse chromatique. Vêtue d’un croc top parme en mousseline et d’un pantalon blanc taille haute, elle avait décidé d’aller d’aller voir la prestation d’une harpiste brésilienne dans un petit bar de Neo Arcadia. Elle n’était pas immensément connue, mais en naviguant sur les réseaux sociaux, Dai était tombée sous le charme et était persuadée qu’elle aurait beaucoup de succès.

Connue, mais sans trop de crainte d’être reconnue, elle se rendait librement à pied sur les lieux après avoir  été déposée quelques centaines de mètre plus loin face à une librairie ou elle venait d’acheter le dernier livre d’un de ces écrivains favoris. La surprise fut donc des plus exquises quand un visage familier attira attention. Cela devait être le destin? Elle venait d’acheter son bouquin. C’était complètement fou, elle se sentait chanceuse. Elle brûlait d’envie de l’aborder, mais elle patienta une petite minute avant de le faire incertaine. Daiane ne voulait pas la déranger, mais elle ne semblait pas particulièrement pressée. C’était bien trop tentant, Daiane était bien trop sociable. Ses romans étaient si passionnant, cela en était perturbant, elle rêvait de partager ne serait-ce qu’un bref moment avec un tel génie. Préparant un délicieux, mais pudique sourire, elle amplifia ses pas pour l’atteindre.

- Bonsoir Madame Seeker, je n’irais pas prétendre que je suis votre plus grande fan, mais je viens tout juste d’acheter votre nouveau roman, j’aime énormément ce que vous faites. Si vous êtes occupée je m’en irais et serait juste heureuse de vous avoir rencontré.

Toujours laisser une porte de sortie, la joaillière était audacieuse, mais pas malpolie. Elle n’allait pas s’imposer, elle n’avait même pas sortie le livre de son sac, se refusant de quémander un autographe à moins de n’être certaine de sa disponibilité. Attentive à présent elle patientait.

L’écrivaine fit volte face, c’était une jolie femme, elle avait l’air si sérieuse, l’asiatique ne put s’empêcher de poser son regard quelques secondes sur sa broche un tic de joaillière. Rapidement cependant son regard s’écarta pour se reposer sur le visage de la blonde qui à présent lui répondait. Son ton est assuré, elle semble exactement comme les médias la reflète, quel soulagement, certaine personnalité décrite comme des saintes sont parfois insupportable dans la vie réelle. Elle ne le sait que trop bien, parmi sa clientèle elle en fréquente tellement. La conversation prend un tournant qui la surprend. Son regard suit celui de l’écrivaine qui se pose sur la librairie qu’elle vient de quitter. Y était-elle aussi? Croit-elle qu’elle l’a poursuivi?

- Un fort heureux hasard en effet, appuie-t-elle sans se démonter, cela pourrait troubler une personne moins assurée qu’elle, mais Daiane n’a jamais eu à douter d’elle même ou du moins presque jamais. La question suivante ne la perturbe pas plus, elle perçoit bien l’intention un peu taquine, mais une fois de plus cela glisse sur elle. Oh en effet, je comprend. Je me nomme Daiane Revere. Encore une fois je suis enchantée de vous rencontrer. Je n’ai jamais été déçu par vos romans. Vous avez une approche de la psychologie de vos personnages absolument incroyable et votre phrasée, je ne suis pas la plus grande lectrice du monde, je suis plutôt manuelle et pourtant je m’y plonge avec une facilité déconcertante. Elle fixe sa montre fine en or blanc, c’est un de ses amis qui lui a faite. Aimez-vous la musique? demande-t-elle soudainement.

Elle ne manque pas d’audace la brune, elle pourrait juste demander un autographe et poursuivre sa route, mais elle est curieuse et sociable. Elle a envie de discuter. Si son interlocutrice ne semble pas intéressé, elle demandera un autographe et s’en ira, mais si elle à la moindre chance de passer un peu plus de temps avec un personnage si intéressant elle ne la laissera pas filer.

- Je préfère Madame, répliqua-t-elle avec un sourire doux qui ne mettait pas le moindre doute sur le fait que cela ne la vexait pas plus.

C'était juste une préférence. Elle se voyait comme féministe, même si elle n'était pas la plus vocale à ce sujet. Les vieux riches n'étaient pas toujours les plus ouverts d'esprits, ses grands-parents autant maternels que paternels lui donnaient parfois envie de s'arracher les cheveux. Elle était nettement plus chanceuse avec ses parents surtout son père. C'était grâce à lui qu'elle avait très jeune assumé sa pansexualité sans angoisse du jugement d'autrui. La conversation se poursuivit, elle posa sa question et sourit à la réponse de l'écrivaine. Elle parlait bien, elle semblait franche, elle l'aimait déjà bien.

- Je comprends, je préfère aussi le silence quand je travaille une inadvertance me coûterait cher. Et même si elle est indécemment riche, elle ne plaisante même pas abîmer une pierre unique ruinerait sa réputation durement acquise, 12 ans de dur labeur officiellement, officieusement presque le double. Je vous pose cette question car j'étais en route pour aller voir une jeune harpiste que je trouve très talentueuse, elle n'est pas encore très connue et se produit dans un bar modeste. Je ne suis pas musicienne cependant, mais j'aime investir en ceux que je crois. Cependant, si vous avez à faire, je vous laisserez aller après vous avoir soutiré un autographe, plaisante-t-elle.

Cela se sent qu'elle est plus à l'aise, elle avait peur de s'imposer, mais la femme en face d'elle ne lui semble pas froide, ni spécialement pressée.

- Je peux vous payer un verre également si cela fait partie de vos petits plaisirs. Je pense avoir lu qu'ils servaient aussi un plateau de charcuterie si fringale.

HRP : Premièrement désolée du retard entre fin de covid et déménagement pour ma petite soeur j'étais exténuée. Pour le rp je vais écrire une réponse, mais si Andrea doit partir qu'elle parte , je vais essayer de faire une ouverture pour un potentiel rp si le cœur t'en dit.


Le papillon sociable qu'était Daiaine était tout excitée à l'idée de poursuivre la soirée, mais la réponse ne fut pas celle qu'elle espérait. L'asiatique était un peu déçue, mais elle comprenait, les responsabilités professionnelles elle croulait dessous, elle ne parvenait à se libérer du temps que pour trois raisons, elle était une très petite dormeuse, elle était d'une rigueur démoniaque dans le travail et elle avait deux assistants incroyables.

- Je comprends, ne lui donnez pas en effet le moindre prétexte, depuis qu'elle était revenue dans cette ville personne ne la grondait plus, mais elle avait connue presqu'une décennie d'alternance où elle n'était qu'un simple pion dans l'échiquier de l'entreprise alors elle comprenait. La harpiste se nomme Lilas Hasting et oui en effet vous me devez un autographe pour vous en sortir.

La brune avait un petit sourire malicieux et elle sortit son livre pour le tendre à l'écrivaine qui avait déjà sorti son stylo. La remarque suivante la fit aussi sourire, car avec son quart de million de followers, elle était une centaine de fois plus connue. Elle ne recherchait pas son attention, elle cherchait disons-le sincèrement à crâner, si jamais elle avait raison et que l'artiste avait du succès dans le futur elle pourrait se vanter.

- Je ne manquerai pas de lui en demander un, on ne sait jamais.  Elle fouilla dans son sac et tendit une carte de visite après avoir récupéré son livre. Ma famille possède une maison de joaillerie, j'y travaille également comme maître joaillière, si jamais pour un événement vous avez besoin de bijoux pour compléter votre tenue n'hésitez pas à passer en boutique nous pourrons vous en prêter gratuitement et si vous le désirez, je pourrais vous dessiner une parure personnalisée avec une belle ristourne cela me ferait très plaisir.

Son sourire était sincère, son carnet de commandes était plein jusqu'à la saint glinglin, mais elle savait toujours trouver du temps quand elle avait une lubie. Elle aimerait la recroiser et si cela ne se fait pas tant pis, mais elle aimerait.