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nothing fades like the light (sloane)

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nothing fades like the lightSomething tells me, you know why I lie. But nothing fades like the light.
L’avant-première de l’exposition en mémoire de LadyHawk créé l’événement. Il n’est pas seulement national ; il est mondial. La presse de tous les pays s’est rassemblée pour couvrir l’actualité et les interviews s’enchaînent. Wolfman est évidemment celui vers qui les caméras et les objectifs se concentrent le plus. On veut le voir et le filmer dans son plus beau rôle après celui du super-héros ; le mari éploré. C’est sur cette narrative qu’il doit aujourd’hui s’aligner, une demande explicite qui lui a été faite pendant le brief au milieu d’une dizaine d’employés surqualifiés du service PR. Tout le monde retient depuis son souffle dans les coulisses. Va-t-il provoquer une nouvelle frasque ? Saura-t-il se tenir face à cette journaliste de la chaîne conservatrice du groupe Omnivox ? Les éléments de langage seront-ils à minima respectés ? Wolfman sent leurs petits yeux épieurs dans son champ de vision phénoménal, il sent leur stress comme s’il s’agissait d’un parfum commun et unique, et s’en serait probablement amusé si ce cirque ne le tendait pas perceptiblement.

Il joue pourtant son rôle et le fait à merveille. Pas besoin de beaucoup forcer. Les moments de gravité sont à sa surprise sincères et les regrets qu’il exprime de ne pas avoir été là pour sauver LadyHawk ont une saveur désagréablement honnête. Désagréable parce qu’il ne devrait pas avoir à partager ce genre d’aveux en public. Désagréable aussi parce que sa culpabilité cohabite depuis un an maintenant avec ses ressentiments pour Bonnie, et qu’il y a un fond d’amertume qui lui ravaude l’estomac chaque fois qu’il exprime des remords. Mais il ne lui en veut pas comme il a pu lui en vouloir quand il a découvert, dans le bureau de Sloane, ce que les deux femmes manigançaient dans son dos. Il lui en veut comme un meilleur ami à qui on a tout caché, et elle lui manque comme une meilleure amie partie sans prévenir. Le reste n’a plus tellement d’importance. Leur mariage malheureux, le divorce qui couvait, les clichés pris à son insu ; avec du recul et un an de coma, tout ça semble abstrait et ridicule.

Et puis il y a Maeve, maintenant, un sujet que chaque journaliste convié évite scrupuleusement d’aborder. C’est une soirée marketée par Icarus, après tout : tout est prévu, tout est négocié, tout est rigoureusement cadré. C’est comme si le monde extérieur s’était arrêté aux portes vitrées du très prestigieux Palais. Comme si le hot topic of the summer n’avait jamais atteint le Saint des Saints et que la presse à scandale n’avait jamais fait fuiter quelques clichés torrides de Wolfman et Venus.
Non, ici tout est aseptisé, propre, pharaonique et idyllique.

Milieu de soirée. Après son discours d’ouverture platement émouvant et les huit interviews donnés Jeremiah regarde le clip sur la jeunesse de Bonnie projeté sur un écran qui couvre tout le mur de la salle. Il a une coupe de champagne à la main et l’autre enfoncée dans sa poche de pantalon. Pas de costume de Sept pour ce soir ; un caprice qu’on lui a passé puisqu’après tout ça colle avec l’outfit du pauvre mari endeuillé - un outfit hors-de-prix, un costume YSL bleu nuit avec une chemise et un mouchoir blancs. Depuis qu’il côtoie Maeve, il semble que le dressing de Jeremiah a fait la part belle à un style plus classe et distingué, comme si la présentatrice n’avait pas seulement sauvé son état mental mais aussi son style. Son charme n’est que plus mis en valeur, pour preuve les récents sondages qui le classent devant Théodore, jusqu'alors coqueluche des Américaines.

Pourtant et pour une fois il ne fait pas ça pour son image. Il fait ça pour Maeve. Un jeu de séduction qu’ils entretiennent, l’effort des débuts quand la passion brûle encore intensément. S’arrêtera-t-elle jamais de brûler ? Beaucoup aimeraient, leurs patrons les premiers. Elle crépite et menace d’ailleurs souvent, ces temps-ci, parce que leur histoire n’est pas parfaite et que les embûches sont plurielles. Leur dernière dispute en date a moins de 24h et les quelques fois où Jeremiah quitte des yeux l’écran où la vie de Bonnie défile c’est pour vérifier que Maeve ne lui a pas envoyé un message. Rien. La mâchoire se serre, et le champagne est avalé d’une traite. Pour lui, le dîner de ce soir est quand même maintenu. Il s’est habillé pour elle, et c’est son anniversaire à elle qu’ils doivent fêter. Jeremiah range son téléphone et baisse sa coupe, ramenant ses yeux vers le gros plan de l’adolescente qui a un jour été Bonnie. Timing cruel. Le passé a l’air de juger son présent ; deux femmes de sa vie qu’il rend malheureuses malgré lui.

Belle expo,” articule-t-il soudain. Il a senti l’attachée presse arriver sur sa droite avant même qu’elle se manifeste dans son champ de vision. Sloane a toujours eu un pas félin et prudent. Son commentaire n’est pas cynique. Il est sage et convenable comme toutes les platitudes qu’il a pu sortir au fil de la soirée. Il se serait bien passé de cet échange mais il sait aussi que c’était inévitable ; c’est à peine s’ils se sont adressés trois mots depuis son retour de Nouvelle Zélande tant son planning a été chargé - volontairement chargé. Il n’a jamais autant été en promo que depuis qu’Icarus veut l’éloigner de Maeve. “Mais elle détestait l’aviation,” précise-t-il en désignant de sa coupe vide le passage fictif narrant la passion de la petite Bonnie pour les avions de chasse. “Un partenariat avec l’armée de l’air je suppose ?



Sloane Hatcher
Blue Blood
Sloane Hatcher
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing fades like the light (sloane) IGKuY2e
Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
Genre : Elle.
Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
Dollars : 2599
Zone libre :
01.
YOU ARE DOING
A BEAUTIFUL JOB
OF FIGURING OUT
SOME DEEP SHIT

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02.
BE THE REASON
SOMEONE FEELS
WELCOMED, SEEN, HEARD,
AND SUPPORTED.

nothing fades like the light (sloane) Mhxd

03.
WHAT IS COMING
IS BETTER
THAN WHAT
HAS GONE

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nothing fades like the light (sloane) 919113f8253e13a880e68540b91f1f715b925f05

Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
Niv. 1 ┄ Sloane insuffle sa vérité aux autres et parvient à la leur faire croire d’une simple phrase. Un doux chant travestissant un mensonge qu’il faut accepter à tout prix.

03. V I S I O N
V É R I D I Q U E
Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

Inventaire :
C Y B E R D O G
Hector. Le cyberdog le plus détesté. Aux allures de beagle. Capable de parler, de répondre, de déballer la météo et de vous donner des conseils sur votre bien-être.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Dani Duarte
Genre IRL : Elle.
Messages : 881
Date d'inscription : 06/02/2023
FC : Sienna Miller
Crédits : av. self ; cs. lyne
Thèmes abordés : Surmenage professionnel, insomnie, addiction
Infos RP : Dialogue - #596643
Disponible - oui
Rythme - réponse toutes les semaines
Longueur - variable (mais souvent long)



nothing fades like the light /
Lies came out my mouth. Maybe you'll forgive me. Some of us aren't perfect.
(Oliver Tree) (icons. muxisium)


Là depuis trop d’heures. Bien avant l’arrivée de la presse, des invités. Bien avant que l’événement commence. À vérifier que tout se passerait bien. À parcourir la liste des journalistes accrédités jusqu’à la dernière minute. À revoir l’organisation des interviews. À s’assurer que rien, dans le décor, ne viendra gâcher la soirée et son message. LadyHawk doit être au centre de l’attention. Pas Jeremiah et ses frasques. Pas Jeremiah tout court. Alors, chaque journaliste a reçu son brief. Une liste de conditions, de sujets à aborder, de sujets à éviter. Jeremiah aussi y a eu le droit. Tout le monde est briefé. On pourrait croire que tout se passera bien. Sauf que Sloane n’est pas une débutante. Elle sait qu’un rien peut tout faire glisser. Elle n’est donc pas ici en dilettante, malgré la décontraction de façade qu’elle affiche. Technique pour rassurer tout le monde et leur signifier qu’il n’y aura pas de drame ce soir parce que tout se passe à merveille. Bien sûr. Même quand Jeremiah sort encore et encore son téléphone. Ce n’était pas dans son brief, ça, l’interdiction de regarder son téléphone. Mais quand même. La chance est du côté de Jeremiah : les sollicitations tiennent Sloane éloignée loin de lui. Jusqu’à ce qu’arrive un moment de répit. Les journalistes semblent occupés à siroter une coupe de champagne, son équipe bavarde à droite à gauche ou a le nez collé à leurs écrans. L’espace d’un instant, Sloane peut souffler. Relâcher ses épaules. Inspirer calmement. Et profiter. Un peu. Le regard ne tarde pas à se poser sur Jeremiah.

Et alors qu’elle l’observe de loin, de nouveau ce téléphone qui apparaît dans sa main. Transformé en extension de son bras, le temps de la soirée. Sa langue claque contre le palais. Le geste ne dure jamais longtemps. Ça suffit pourtant pour être remarqué par toute personne le regardant. Malheureusement pour Jeremiah, il fait partie du show ce soir. Alors, il y a forcément des gens pour l’observer. Sloane s’approche d’un pas tranquille. Arbore un sourire chaleureux qu’elle distribue à qui croise son regard. N’en perd pas son objectif : le Sept et son comportement d’adolescent. Comme s’il était là pour faire plaisir à ses parents, alors qu’il aimerait être ailleurs. Pas loin de la vérité. La figure paternelle flotte dans l’air et Jeremiah aimerait être ailleurs, elle en fait le pari. “Belle expo.” Deux mots afin de l’accueillir et de signaler qu’il a senti son arrivée. Sloane a une moue déçue. Y voit un échec à un jeu totalement personnel. N’arrivera définitivement jamais à le surprendre. Il a ses sens de son côté pour la faire perdre à chaque fois. La prochaine fois, elle tentera de camoufler son odeur avec celle d’une poubelle. Peut-être pas en public, par contre. Sloane tient à sa réputation plus qu'à sa victoire.

Elle se poste à côté de lui. Il n’a pas dit un mot de travers de toute la soirée. Même maintenant, quand il s’adresse à elle. C’est à se demander ce qu’il se cache derrière sa docilité. Mais elle pourrait tout aussi bien lui demander d’arrêter avec ses faux-semblants. Pas quand ils sont ensemble. Toutefois, il la devance et la critique ne tarde pas. L’aviation. C’est donc ça qu’il reproche à l’exposition ? S’il n’y a que cela, Sloane peut être tranquille. “Oui. Ils veulent montrer aux petites filles que l’aviation est aussi pour elles et augmenter la part de femmes dans leurs rangs.” Il n’y a aucun hasard dans les différentes scènes choisies pour ce clip. Chaque millième de seconde a été épié, travaillé. Rien n’échappe non plus à Jeremiah. Encore moins quand cela concerne Bonnie. À quelques détails près. “Je les aurais bien empêchés de transformer davantage son histoire, mais tu sais comment ils sont.” Le profit, l’argent en premier. La réalité en second, voire en troisième plan. Sloane a depuis longtemps choisi ses combats. Elle sait que ce ne sont pas cinq secondes dans une vidéo qui feront la différence. Icarus a déjà tellement déformé l'histoire de LadyHawk.

Les bras se croisent. Elle s'efforce d'être décontractée, de repousser les leçons de morale à plus tard. Elle en aurait beaucoup à lui faire entendre. Notamment sur ses fréquentations, ses disparitions et ses envies de voyage. Pas tout de suite, cependant. Ce n’est pas le moment. “Tu t’en sors bien.” Jusqu’à maintenant. “Mais tu devrais encore plus regarder ton téléphone, on pourrait croire que tu passes un trop bon moment.” Ironie palpable à l'ombre de ses mots. Tentative diplomatique de lui demander de cesser. Les yeux descendent sur la poche dans laquelle se cache l’appareil. N’attendant qu’une chose : être consulté, encore et encore. “Maeve, hm ?” Pas besoin d’en dire plus. Peut-être devrait-elle demander à Maeve de cesser de l'importuner pendant cette soirée. À moins que ce ne soit tout le contraire qu'il se passe ? “Si seulement tu attendais mes appels et mes messages avec autant d’enthousiasme et d’impatience... Mais c’est étrange, tu as plutôt tendance à les ignorer.” Les commissures des lèvres s’étirent, sous l'ironie qui s'enchaîne. Bonne joueuse, Sloane ne peut pas l’en blâmer. Elle non plus ne répondrait pas à tous ses messages et aurait tendance à les ignorer. Dans une certaine mesure.

@Jeremiah Thompson

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Oui. Ils veulent montrer aux petites filles que l’aviation est aussi pour elles et augmenter la part de femmes dans leurs rangs.” Jeremiah opine distraitement, le regard mort. Il se désintéresse des belles intentions depuis qu’il sait combien elles camouflent des vérités crades ou vénales. “C’est bien. Ça ne leur aura pris que cent ans pour le réaliser.” Il se demande combien de millions Icarus a pris pour que ce partenariat fleurisse aussi joliment sur écran. Combien pour remodeler sa femme à leur goût. “Je les aurais bien empêchés de transformer davantage son histoire, mais tu sais comment ils sont.” Jeremiah opine de la même façon, avec aussi peu d’intérêt. Il ne croit plus un traître mot de ce que peut lui raconter Sloane. Quelque chose s’est brisé entre eux quand il a découvert ce qu’elle manigançait avec Bonnie ; pour le peut qu’il y avait à briser. Une confiance professionnelle qu’il a eu la faiblesse de faire glisser vers une confiance plus personnelle avec les années et le temps passé ensemble. C'est à croire qu'il n'apprend rien ou toujours trop tardivement.

Il continue d’observer le film comme si ce n’était pas la troisième fois qu’il le voyait, ignorant le regard de l’attachée presse qu’il sent tendue et agacée malgré ses airs décontractés. “Tu t’en sors bien.” Adolescence de Bonnie. La jeune fille éclipse les remontrances sous-jacentes que Hatcher lui grince dans l’oreille en souriant à la caméra. Il se retient de sourire, réflexe pavlovien du gamin qu’il était à la même période, alors fou amoureux. “Mais tu devrais encore plus regarder ton téléphone, on pourrait croire que tu passes un trop bon moment.” Jeremiah renifle, le souffle chaud et rance du sarcasme traversant ses narines. Et dire qu'il était à cette même place, quelques mois plus tôt, jetant sur la star montante d'Icarus le même regard accusateur. “Maeve, hm ?” Ce fut rapide. Tant mieux. Un autre réflexe, celui-là plus profond, fait quitter ses yeux de l’écran. Citer sa maîtresse tout en regardant sa femme est de trop mauvais goût, même pour lui. Il confirme sans confirmer, offrant un silence éloquent au détecteur de mensonges qu’est Sloane. “Si seulement tu attendais mes appels et mes messages avec autant d’enthousiasme et d’impatience... Mais c’est étrange, tu as plutôt tendance à les ignorer.” Une brèche facile par laquelle s'insérer, alors il s'y insère. “Ne sois pas jalouse.” Jeremiah mime la contrition à merveille. “Toi et moi c’est différent. On prend notre temps, on fait durer le plaisir. Vingt ans qu’on se tourne autour ; qui sait combien d’années encore on peut tenir ?” Un sourire creux ponctue sa question. Pas si rhétorique. Il se surprend encore de leur patience mutuelle. Depuis le temps qu’elle aurait pu démissionner par sa faute, et depuis le temps qu’il aurait pu lui éclater le crâne d’un seul coup de main : certaines relations tiennent décidément du miracle.

Jeremiah ramène son regard vers un groupe de journalistes qui bavarde en contemplant une statue de LadyHawk. “Désolé que tu l’aies appris comme ça.” L’espace d’un bref instant il a l’air véritablement désolé. Mais entre le moment où ses yeux quittent la statue et celui où ils retombent dans ceux de l’attachée presse cette honnêteté a disparu. “Tu es venue me gronder parce que je consulte trop mon téléphone ou parce que ça t’emmerde que quelque chose échappe à ton contrôle ?” Ça doit lui faire tout drôle de ne pas l'avoir vue venir, celle-là. Lui même n'a rien vu venir : sa réconciliation avec Maeve, leur fuite et leur liaison. Il aurait dû se douter qu'ils finiraient un jour par céder à l'appel charnel. L'alchimie était déjà là avant la Nouvelle-Zélande, sinueuse et trouble dans chacun de leurs rapprochements, portant le masque innocent de la relation platonique. Il lui arrive pourtant de regretter avoir cédé. Parce que c'est toujours mieux de fantasmer que d'avoir les deux pieds dans la réalité ; celle où les doutes persistent, la jalousie s'en mêle et la rancune revient. L'attitude est pourtant à la défiance. Ce qui se passe entre lui et Maeve dans les coulisses de leur scandale ne concerne qu'eux. Le mordant de sa question annonce la couleur ; il est prêt à défendre ce qu'ils ont, même si ce qu'ils ont est laid, outrageux et intolérable. C'est encore ce qui les qualifie le mieux. Un secret qu'ils partagent à deux.



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Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
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Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
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Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

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Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

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Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

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La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

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┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

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Il est étrangement calme. Conciliant. Non, pas conciliant. Il est dans le contrôle, dans la mesure. Dès lors, discuter avec Jeremiah est étrange, l’écouter est particulier. Sloane devrait s’en réjouir. Apprécier cette docilité, ces silences, cette retenue. Elle n’y parvient pas. Connaît trop bien l’homme pour savoir qu’une tempête sommeille. Qu’elle n’attend que la phrase de trop pour éclater. Elle attend une déclaration de guerre. Confiance à l’agonie depuis des mois, depuis la révélation de leur plan avec Bonnie. Hache de guerre loin d’être enterrée depuis qu’il a décidé de vivre une aventure sans aucune discrétion avec Maeve. Leur confiance mutuelle est décharnée, elle n’existe plus, en réalité. Tout juste un fantôme qui plane au-dessus de leurs têtes. Sloane devrait s’arrêter là, laisser le soin à quelqu’un d’autre de parler à Jeremiah. Mais elle n’est pas du genre à laisser les autres faire le sale boulot. En particulier quand celui-ci pour mener à une exécution sur la place publique.

Alors, Sloane avance ses pions. Les enrobe d’une dose d’ironie, avec l’infime espoir que ça réanimera les cendres de leur relation. Rien en retour. Juste un reniflement. Juste le silence. Encore. Elle n’aurait jamais cru que le silence de Jeremiah la dérangerait. Comme quoi, tout arrive. Pas plus de réponse quand elle s’enquiert de la source de sa déconcentration. Si ce n’est ce regard qui vrille. Donnant l’impression à Sloane de marcher sur des œufs. L’expression n’a jamais été aussi vraie. L’attachée de presse a assez d'assurance (ou d’insouciance) pour ne pas s’y arrêter. Vulgaire humaine qui a décidé qu’elle ne se laisserait pas dicter sa conduite par des super-héros au tempérament et à la morale contestables. Et ça marche. La plaisanterie fait mouche. Parvient même à tirer à Jeremiah sa plus longue tirade jusque-là. Pas une victoire pour autant. Elle le sait. Sloane esquisse une moue. “Le temps nous manque peut-être plus que tu ne le crois.” Elle pense aux méfaits d’Icarus. Elle pense aux secrets qui finiront par éclater. Elle pense à sa fatigue et à sa conscience morale. Vingt ans et elle arrive peut-être à la fin de ce qu’elle peut supporter. Encore cinq ans, c’est le maximum que se donne Sloane. Pour trouver une échappatoire. Pour dévoiler toute la laideur de la Corporation. Pour se trouver une nouvelle carrière.

Sloane ne songe pas à leur professionnalisme bancal, à leur nécessité contrainte de faire avec l’autre. C’est un fait immuable. Même s’ils ne se supportaient plus, même si la patience n’était plus, ils n’auraient d’autre choix que de travailler ensemble. Malgré cela, tout pourrait bien s’achever avec un ultime coup d’éclat. Tout aurait déjà pu s’achever. Depuis, leurs échanges ont quelque chose de doux-amer. Comme à cet instant. “Désolé que tu l’aies appris comme ça.” Son regard lui échappe. Les mots, eux, leur ton, leur sens ne trompent pas. Elle y décèle une vérité, une franchise. Ça dure une seconde. Et quand les yeux se retrouvent, Sloane doute. Il n’y a plus d’excuses dans ses prunelles. Plutôt un plaisir sadique, un sentiment de victoire. Comme si elle était l’ennemie et qu'il avait pris le dessus. Elle envisage un instant d’arrêter là la conversation. Ça n’apporterait rien de positif de poursuivre. Au mieux, ils en sortiraient insatisfaits. Au pire, ils s’en voudraient encore plus. Au lieu de partir, Sloane sourit. Les lèvres s’étirent avec peine. “Tu sais, Jeremiah, je n’ai jamais pu vous contrôler. Même avec toute la volonté du monde. Tout ce que j’ai voulu faire, c’est créer une relation donnant-donnant.” Les écouter, satisfaire leurs caprices et leur quémander en échange un peu de leur temps et de leur coopération. Parfois, souvent, plaider leur cause auprès de la direction d’Icarus. Leur promettre qu’Untel rentrera dans les rangs et se conformera au scénario dicté.

Je ne vous considère pas comme des pantins. Contrairement à d’autres, je vous vois comme des humains.” Qui se prennent pour des divinités à qui tout est pardonné. Si elle avait pu les contrôler, Sloane se serait épargnée la maltraitance de son équipe, le lavage de son propre cerveau, le meurtre commis par Rhys, les frasques de Jeremiah, le malheur de Bonnie. Sloane reprend, plus doucement. “Tu peux bien coucher avec qui tu veux, ça ne me regarde pas. Tu es assez grand pour savoir dans quoi tu te fourres.” Ou dans qui. Ce sourire, encore, qui se force et oblige les commissures à se dresser. Le calme qui cache un agacement plus profond. “J’aspire juste à un minimum de communication et de respect pour notre travail.” Et par conséquent, à ce qu’il laisse son téléphone le temps de quelques heures. Derrière Wolfman, il n’y a pas que lui. Il y a un service entier qui s’obstine à effacer les traces de ses abus. Jour et nuit. À croire qu’il n’y a que cette équipe qui prend au sérieux l’image de Wolfman. Et ça, ça, ça a le don d’agacer Sloane. De voir son équipe trimer sans relâche pour récolter encore plus d’emmerdes, encore plus de frayeurs, sans jamais un merci. Ils ne méritent pas un tel traitement, tout comme les Sept ne méritent pas des personnes aussi dévouées. Elle prend une ultime inspiration. “Donc, pour répondre à ta question, je suis là pour le téléphone. Uniquement pour ça.” Là où il a raison, c’est qu’elle aime le contrôle. Qu’elle a appris à l’aimer en travaillant pour Icarus, à cause d’eux. Qu’elle en fait maintenant une obsession. Pour pallier à toutes les sorties de route des Sept. Ils ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui, au même titre que la Corporation a fait des Sept ce qu’ils avaient en tête. Sloane a juste la chance de ne pas avoir sa tête affichée partout. Et encore, depuis Rhys, cela a un peu changé.

@Jeremiah Thompson

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I'm just scared of never feeling it again /
It's time to let it go, go out and start again But it's not that easy. (kodaline)
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