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Rapha étend ses horizons. Elle fait bonne figure, représente les Wayne comme son père l’aurait toujours espéré/attendu, présente patte blanche, fait la promotion de son projet de l’underapple. C’est facile, c’est aisé, des figures qu’elle connait depuis toujours, dans ce monde des milliardaires qui se financent comme passe-temps.
Entre ça et la collection de fossiles, des pigeons, de voitures rares, Rapha trouve qu’elle s’en est bien sortie.
C’est donc une soirée comme une autre, le prétexte de l’anniversaire de la Start-up DCvers, qui a engrangé des centaines de milliers de dollars sur ses premiers mois, un retour sur investissement estimé, des chiffres présentés brièvement pendant le speech gardé court et concis. Rapha a applaudi, a retenu les noms, glissé ses cartes de visites dans de nouvelles mains. Elle se fond dans le décor, requin de la folie des grandeur, requin des apparences, tenue similaire au reste des hommes, tuxedo comme seconde peau, bouton de pivoine en boutonnière.
Il y a quelques commentaires appréciations sur ses dernières conquêtes, Rapha plié l'échine, prétend et c'est plus facile quand elle prétend que ça ne l'atteind pas, qu'elle s'est remise de sa séparation avec Maeve et le mot pussy lui échappe des lèvres.
Dans un monde d'hommes, autant prétendre avoir leur mauvais goût.
Ça l'étreinte plus vite que de raison et elle envoie un message à Dani, un sauve-moi, qui sera probablement ignoré. Son amie sait dans quel monde elle navigue ce soir.
A bout, elle se permet un instant de côté, une bouffée d'oxygène, planquée dans les toilettes. Elle évite de se passer de l'eau sur le visage, pour ne pas abîmer son maquillage léger, s'allume une cigarette en compensation. Elle s'appuie contre le marbre de la vaisselle, tourne le dos au miroir, constate une figure qui n'a pas bougé non plus depuis quelques minutes. “You're also hiding?” Rapha ne connaît pas la femme, imagine qu'elle doit être au bras de quelqu'un, sinon elle connaîtrait au moins son nom. “Want one?” Elle désigne sa propre cigarette d'un geste de la tête, sent la tension briser la roche au niveau de sa nuque.
Elle préférerait être ailleurs.
Mais comme quoi, même la richesse a besoin de se cacher, parfois.
ft. @Danessa Dayan

27/08/2023

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Ce sont ces missions-là qu’elle déteste plus que les autres. Celles où il faut minauder devant les riches de ce monde dans des vêtements sur lesquels elle n’aurait jamais jeté un œil le cas contraire. Pourtant, la robe a été choisie avec soin, d’un rose clair qui ne brille pas. Ni trop voyante -pour pouvoir tendre l’oreille en toute discrétion, ni trop sobre -pour attirer les regards de celleux qu’elle veut appâter. Et ça fonctionne. Danessa serre des mains, se fait passer pour l’héritière orpheline qu’elle n’est pas. Elle bat des cils, rit naïvement aux blagues les plus abjectes, ravalent les insultes qui menacent de franchir ses lèvres.

La famille Cadil semble apprécier les efforts, le fils surtout -qu’elle travaille tranquillement. La mère n’est pas loin, ça lui permet de pouvoir quasiment tout voir et tout entendre. C’est elle, principalement, sa cible du jour. Qu’elle a rapidement identifiée comme étant celle tenant réellement les reines de l’organisation. La lieutenant n’a écouté que d’une oreille le discours pour la start-up, a applaudit et sourit comme les autres. S’est montrée intéressée, comme beaucoup. Juste ce qu’il faut.

Danessa finit par aller souffler un peu aux toilettes, histoire de se rafraichir et de pouvoir noter les informations qui lui semblent les plus importantes. Le reflet du miroir ne semble pas lui renvoyer le sien. Elle ne l’en apprécie pas moins. Et elle se permet même un sourire, satisfaite de ce qu’elle montre. Après tout, elle s’est promis d’être aimable, pas de laisser son ego de côté.

La porte s’ouvre alors qu’elle note rapidement dans son portable les informations récoltées, désormais assise sur le canapé qui siège au fond de la pièce. Danessa relève légèrement la tête, suit la silhouette du regard. Elle l’a vue naviguer parmi les pions de son jeu d’Echec, mais elle est incapable de mettre un nom sur le visage qui lui dit pourtant bien quelque chose. Elle en déduit simplement que la femme a sa place ici et affiche une légère moue à la question.

- Hiding is not my forte. Getting ready for another round, more like it.

Danessa ne retient pas le léger sourire sur ses lèvres aux mots criants de vérité. Sans doute les premiers de la soirée. La cigarette est proposée et la lieutenant hésite une seconde. Le fait qu’il soit interdit de fumer à l’intérieur lui traverse à peine l’esprit. Elle se rappelle surtout avoir arrêté il y a quelques mois, avant de recommencer de plus belle à l’annonce du départ de Leta. Elle pense encore à la rejoindre. Mais pour ce soir, la cigarette sera sa seule échappatoire. Elle hoche la tête, se lève.

- Thanks.

La fausse nouvelle héritière s’installe également contre le marbre des lavabos.

- Nice tux, by the way. Charismatic.

Presque jalouse de n’avoir pas pu porter son costume à elle -beaucoup moins classieux que celui-ci, cela dit.

- Are you really hiding? I kinda thought you were like a fish in water in there, I must admit.

Elle avoue l’avoir remarquée, l’avoir regardée, ne serait-ce que de loin. Et elle se dit qu’elle n’est peut-être pas la seule à savoir bien cacher son jeu.

- But then again, I guess I don’t really know anything about this kind of things. It’s my first time.

Mensonge enrobé de vérité. Ce n’est pas première fois et Danessa les a étudiés, les comportements de celleux avec lesquels elle doit se confondre. De là à dire qu’elle les comprend, il y a un monde.

ft. @Rapha Wayne

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Il y a un rire qui filtre entre ses lèvres, une expiration amusée. “Another round means more punches.” Elle hoche la tête, appréciative de la mentalité de l’inconnue, qui jure agréablement avec la sienne. “Who are you fighting?” La métaphore lui plait également. Les femmes doivent toujours se battre pour mériter leurs places dans ce genre de soirée. Maitriser des codes qui ne leurs plairont jamais, mais qu’elle doivent exceller encore plus que n’importe quel riche blanc présent dans la salle de fête.
Au moins, chez Icarus, il lui suffisait de frapper le plus fort.
Ici, c’est un autre type de combat que Rapha n’a jamais apprécié.
Mais elle maitrise, justement, ces codes, a grandi dedans, en a été nourrie, éduquée, dressée.
Poisson dans un banc de requin.
Au moins, elle ne se noiera pas.
Elle ne fait que suffoquer.
Rapha ne sait pas quel autre poisson elle ferre, mais la femme en rose se rapproche et Rapha lui offre la cigarette qui a été à peine entamée. “Nice tux, by the way. Charismatic.” Rapha n’hausse pas les épaules, parce qu’on ne l’a pas éduqué de la sorte. Elle plisse un peu les yeux, s’intéresse à son briquet, la flamme qui brille dans son angle mort, allume la nouvelle cigarette. “An uniform like any other of them.” C’est plus facile de voir ça comme ça. Chaque tenue a une fonction, un but défini. C’est sa mère qui le lui a appris, quand elle tentait encore de pouvoir gérer la garde robe de Rapha. “If you want them to consider you, you need to dress like them.” Elle expire le nuage gris de ses pensées. “It’s bullshit.” Mais ça fonctionne. Rapha sait qu’en robe, elle serait considérée autrement. “The dress suits you.” Elle ne commente pas plus que ça, qu’elle reconnait que ce n’est pas du vrai satin, ne demande pas le nom du designer. “Be careful no one spills on it.” Le sourire est pour elle-même, le souvenir de Maeve qui lui revient comme une vague et chamboule les courants dans lesquels le poisson tente de survivre.
Le commentaire lui tire un peu plus les lèvres, bien que l’expression vacille, remerciement silencieux, courroucé. “I do have their scales.” Et plus que ça encore, elle a leur sang et leur richesse. “However we all need a breather, from time to time.” Normalement, Rapha aurait adouci les évènements en prenant une pilule ou un rail d’une quelconque drogue. Mais elle est en société, dans un banc de requin qu’elle doit charmer. L’usage récréatif ne sera pas pour ce soir. Et elle préfère saisir une distraction plus anodine. Ce n’est pas comme si réputation pouvait être pire que ce qu’elle n’est déjà. (elle pourrait, mais Rapha ne s’abandonnera à un autre type de bassesse). “And I almost miss the most important part.” Elle se retourne, sa main libre qui s’appuie sur le bord de la faience de luxe. “Have you been watching me?” Et c’est impossible.
Impossible de dire si Rapha drague, ou se méfie.
Il y a la distance d’une cigarette entre elles, la nicotine entre les lèvres, les yeux posés sur la figure de l’inconnue.
A cet instant, Rapha a tout des requins qu’elle a abandonné.
“I guess I don’t really know anything about this kind of things. It’s my first time.” Elle rit à nouveau, secoue la tête, se recule, se détourne. “Are you enjoying it?” Et puisque la conversation se prête bien, elle ajoute. “Are you made to stay or are you just a fleeting thing? How many punches can you take?” Le sourire sur ses lèvres est automatique.
Rapha sait combien de coup elle peut encaisser.
Elle aurait tellement aimé ne pas avoir la réponse à cette question.

ft. @Danessa Dayan

27/08/2023

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Sourire qui s’accentue. Danessa n’a ~~pas~~ plus peur des coups de poings. Les donner comme les recevoir. Physiquement autant que métaphoriquement. Elle lève un sourcil, amusée et appréciative de la répartie.

- Who am I not?

Les prunelles sont volontairement malicieuses, mystérieuses. Après tout, Danessa a l’envie de se battre contre chacune des personnes présentes derrière la porte. Parce qu’elle est une femme, oui. Et parce qu’elle n’aime pas ces riches qui se pavanent. Peut-être qu’elle se battrait contre la femme qui lui fait face sans un regard en arrière, elle qui donne tant l’impression d’être dans un monde fait pour elle.

- I wouldn’t consider anyone here to be any kind of friend. It’s just a game of pretend.

Pourtant, le plus grand ennemi de la lieutenant ce soir reste son instinct. Celui de ne pas renvoyer chier le fils Cadil, celui de ne pas faire demi-tour pour aller noyer sa haine à l’Arcana. Danessa adore combattre les démons. Sauf ceux qui agitent son âme.

Cigarette en bouche, elle savoure la première taff. Le goût âpre sur la langue puis la fumée qui sort dans un soupir. Elle en profite pour étudier la réponse au compliment, qui n’est pas forcément celle à laquelle elle s’attendait. Elle a jugé la femme, l’a pris pour une de celles qu’elle préfère regarder de loin, trop superficielles. Peut-être l’est-elle moins que ce qu’il parait.

- So you want them to consider you? To get something from them?

L’intérêt grandit chez la lieutenant. Après tout, tout le monde souhaite obtenir quelque chose des autres. Particulièrement dans ce genre d’endroit. Si ce n’est de l’argent, alors au moins de l’attention.

« The dress suits you. »

- I know.

Sourire en coin aux mots qui sonnent comme un remerciement. Danessa ne relève pas la remarque qui suit. Elle pourrait renverser une bouteille de vin entière sur la robe sans broncher, presque par plaisir de la ruiner.

Elle hoche doucement la tête au fait d’avoir besoin de respirer, tire à nouveau sur la cigarette. Se demande si celleux qui apprécient réellement cet univers là ont également besoin de s’échapper parfois. Ça lui semble particulièrement hypocrite. Et Danessa sait que le monde possède une grande dose d’hypocrisie. Elle l’est aussi. A détester qu’on lui mente et à mentir sans aucun regret.

La jeune femme se tourne vers elle, et Danessa la suit de la tête, du regard. Les traits ne laissent d’abord rien paraître. La question est autant séductrice qu’elle a l’air d’être un reproche. Les prunelles sombres fixent les plus claires quelques longues secondes.

- What if I was?

Le corps se rapproche sensiblement de celui de l’inconnue. Juste assez pour réellement sentir la présence de l’autre, la chaleur de la nicotine qui brûle, pas assez pour la toucher d’un simple mouvement. Les derniers mots sont chuchotés.

- Do you have something to hide?

Et elle recule, sourit, joueuse, tandis que la conversation continue. Que le rire de la femme résonne à nouveau. Que le sien y fait écho après les dernières paroles.

- I’d like to think I’m here to stay.

C’est faux. Mais elle se doit de faire honneur au personnage créé de toute pièce. L’orpheline qui veut s’intégrer.

- Me being new to this doesn’t mean I’m not a fast learner. I think they’d be surprised at how well I take punches.

Parce qu’il y a toujours un peu de Danessa en elle. Que la vérité se mêle facilement à tout ce qui est faux. Toute sa vie n’a été faite que de violence, Danessa ne connaît que ça. Elle serait la dernière debout parmi celleux dans la salle. Elle en ait convaincu.

Et le visage se fait plus doux, curieux, alors qu’elle se tourne à nouveau vers la femme.

- Do you? Enjoy this?

Sourire au bord des lèvres qui revient.

- Is it your idea of “fun”?

ft. @Rapha Wayne

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L’inconnue a la tête sur les épaules et c’est aussi rafraîchissant que ça ne met Rapha sur ses gardes. Un électron libre qui a l’air de savoir ce qu’elle veut, dans cette océan de requin n’est jamais bon signe. Elle prend note mentalement de demander à l’assembler qui elle est. Ca ne devrait pas être compliqué. Rapha évolue dans un monde où iels se connaissent tous.
Alors, la moindre fausse note se fait remarquer assez vite.
Autant qu’elle met un soupçon de nouveauté dans une soirée autrement ennuyante.
“So you want them to consider you? To get something from them?” Une lueure amusée brille dans l’oeil droit de Rapha, qui ne répond pas. Parce que la question lui fait comprendre qu’en effet, l’inconnue ne la connait pas, contrairement à celleux dans la salles qu’elles ont quitté qui murmurent son nom dans son dos.
Tout le monde sait que Rapha est une Wayne.
Royauté parmi la richesse.
Une deuxième preuve que l’inconnue n’en fait pas partie.
Indésiréable?
En tout cas, Rapha apprécie le jeu qui se dessine, ne frémit pas quand le corps étranger se rapproche. Elle réprime le frisson, serre tranquillement sa main sur le marbre, qui lui ne frémit pas.
Contrôle de sa force, de ses envies. “What if I was? – I’d have wear something nicer.” Alors que le tuxedo chiffre en des milliers de dollars, que ça ne la distingue pas de la mer de fortune qu’elle a quitté. “Do you have something to hide?” Et elle rit, d’un rire sincère, le premier de la soirée, à tel point qu’elle en fait tomber sa cigarette, qu’elle rattrape au vol d’un réflexe usuel, effleure l’inconnue au passage. “Why would I tell you, if I had anything to hide?” La seule chose que Rapha a à cacher est un coeur brisé, qu’elle ne veut montrer à personne, enterrer jusqu’à ce qu’il se résorbe de lui-même.
Tout le monde sait que Rapha n’a rien à cacher, mouton dans un monde de requin, déception de la famille sur ce point (et bien d’autres). “Do you want to frisk me and see what I have in my pockets?” Elle en rit encore, remet sa cigarette en sécurité entre ses lèvres. “Fast learner or not, keep asking that question and you won’t stay.” C’est dit avec tellement de légèreté, de détachement que la mise en garde passe presque inaperçue.
Un trait d’esprit comme un autre dans leur conversation.
“Do you? Enjoy this? Is it your idea of “fun”? – What is?” Les cendres sont tapées dans le lavabo. “That kind of party?” Elle ne recule pas à l’approche de l’inconnue, sa posture tranquille et relaxée (pour la première fois de la soirée). “Taking punches?” Rien ne trompe dans sa carrure qu’elle est faite pour ça. Quant à y prendre du plaisir… “Or fucking a stranger in a bathroom?” Est plus dans sa définition de fun.
ft. @Danessa Dayan

27/08/2023

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Danessa lève un sourcil, regarde celle sur laquelle elle n’arrive toujours pas à mettre un nom de haut en bas.

- What’s nicer than this?

Et si elles avaient été dans un bar, ou si Danessa n’avait pas voulu maintenir un semblant de bienséance, elle aurait répliqué que la seule chose mieux qu’un costume qui, elle le voit bien, doit couter plus qu’une année entière de son salaire, serait que la femme ne porte rien.

Mais Danessa préfère jouer sur les mots, et s’en contente largement lorsque le rire de l’inconnue résonne à nouveau. La lieutenant sourit, réprime un frisson à l’effleurement et se demande s’il était volontairement accidentel. Jeu qui s’électrise au fil des minutes.

- I think everyone has something to hide, anyway. But not everyone’s secret is worth knowing.

Pas besoin de faire partie de la haute société pour le savoir. Petit ou gros secret, tout le monde veut cacher une partie de soi. Et Danessa adore décortiquer les gens. Surtout celleux qui peuvent lui apporter quelque chose, quoi que ce soit.

« Do you want to frisk me and see what I have in my pockets? »

Nouvelle taff, nouveau rire, énième regard vers l’inconnue.

- Maybe.

Elle garde le sourire aux lèvres au conseil avisé, n’y répond pas. C’est parce qu’elle ne peut pas poser cette question avec plus de sérieux qu’elle est là ce soir, à se faire passer pour quelqu’un qu’elle n’est pas. Si ses criminels à elle pouvaient y répondre, sa vie serait sans doute plus simple. Plus ennuyeuse, aussi. Et elle ne ferait pas des rencontres comme celle de ce soir. Qui détonnent étrangement avec toute la soirée jusqu’ici.

Il y a un temps de latence après la réponse, où Danessa prend le temps de regarder la jeune femme sous un nouvel angle. Plus que la proposition, c’est le choix des mots qui la contente. Plus de bienséance, et le reste de la fête est oublié un instant.

- I kinda want an answer to all three.

Ça l’intéresse réellement, après tout, d’avoir une réponse aux deux premières. Et de sa main libre, elle agrandit un peu plus la fente de sa robe, dévoile sa jambe nue, sans pour autant quitter la femme du regard.

- And I'd take a demonstration for the last one.

ft. @Rapha Wayne

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“What’s nicer than this? – Well, you’ve missed a lot in life, if this tux is the best thing you’ve seen on a woman.” Le sourire est large, plaisant, mordant sur le bout de sa cigarette. Rapha n’a pas manqué le doux changement de cap dans leur conversation, ignore le commentaire sur les secrets, n’a pas le goût pour ça, ne l’aura jamais. Elle déteste assez les secrets de sa famille pour vouloir creuser ceux des autres.
Elle sait qu’elles vivent dans un monde fait de défauts humains.
Elle en a combattu souvent, et sait que le pire vice est quelque chose qu’elle ne peut pas affronter.
Rapha a même décidé de l’embrasser, à défaut de pouvoir remplacer l’ordre établi. C’est pour ça qu’elle est ici ce soir, habillée comme ces hommes de pouvoirs, à parler leur langues et leurs vices.
Les pratiquer loin des regards.
Elle défait l’unique bouton de sa veste de smoking, les pans de soie noir s’écartent, donnent accès à la chemise blanche cintrée, le contenu de ses poches. Rapha pousse le vice en écartant les bras, comme pour une fouille corporelle bien sentie à l’aéroport.
Elle fait le tout sans quitter l’inconnue du regard, la fumée qui dissimule son oeil gauche.
Mais la fouille ne se fait pas, pas tout de suite. “And I'd take a demonstration for the last one.” Le sourire de Rapha s’étire, écrase sa cigarette sans un regard dans le lavabo, en fait de même avec celle de l’inconnue, qu’elle extirpe de la bouche. “Well, then.” Ses mains se posent sur les hanches de sa cavalière impromptue, la fait reculer d’un pas. “No.” Un deuxième. “No.” La plaque contre la porte de la toilette individuelle, son corps qui suit le mouvement, s’appuie légèrement, tuxedo contre robe. “Yes.” Elle ignore la remarque intérieure sur le textile de la robe, préfère dire. “Your dress will get wrinkled.” Le commentaire l’amuse plus qu’autre chose, que leur méfait laisse une trace visible aux yeux de tous, sans que les gens ne daignent réellement comprendre ce qu’il s’est passé.
Les centimètres sont comblés, puis les millimètres. Rapha lève légèrement la tête, trouve les lèvres de l’inconnue et l’embrasse.
L’embrasse comme si elles se connaissaient d’une passion intarissable depuis des mois.
Alors qu’elle ignore son nom.
Et tout, vraiment.
“Feel free to frisk me all you want.” Sa main trouve la poignée de la porte, l’abaisse, s’enfonce dans l’inconnu.
Et le plaisir.
ft. @Danessa Dayan

27/08/2023

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La bienséance s’envole définitivement, au même rythme que le bouton de la veste de smoking est défait. Danessa ne cache pas son regard qui passe sur tout le corps, le fouille déjà sans le toucher. Et dans ses prunelles, elle laisse l’éclat d’envie la trahir. Elle n’est pas Lieutenant, ici et maintenant. Juste l’inconnue, l’intruse, qui veut rendre la soirée inoubliable.

Et Danessa est heureuse d’avoir manifestement trouvé une partenaire d’un soir, qui joue le jeu, qui a de la répartie, qui ne pose pas assez de questions intrusives pour l’ennuyer, qui en pose juste assez pour attiser sa curiosité.

La fumée enveloppe leurs corps avant que la blonde aux cheveux courts -dont elle a toujours le nom au bout de la langue, elle en est sûre- n’écrase sa propre cigarette puis éteigne celle de Danessa. Cette dernière se laisse entraînée par les mains qui épousent ses hanches. Son dos vient rapidement heurter une porte après les deux « non ». Et après le dernier commentaire, elle aurait pu lever les yeux au ciel. Y préfère un dernier sourire amusé, charnel.

- I really fucking hope so.

Lorsque les lèvres attrapent les siennes, ses mains s’insinuent sous la chemise, parcourent chaque parcelle de peau qu’elles trouvent, d’abord de douces caresses avant que les ongles ne viennent s’amuser eux-aussi. Pas de quoi laisser des marques éternelles. Peut-être juste un peu de quoi ne pas se faire oublier au réveil.

Danessa se fait embrassée avec passion, embrasse avec passion. Comme s’il n’y avait plus de lendemain, plus de passé, inventé ou réel. Plus vraiment de présent non plus, seulement leurs deux corps dans un espace-temps qui n’appartient qu’à elles, dont la jeune héritière/lieutenant est bien décidée de profiter. Rire aux lèvres sous la remarque alors qu’elle se laisse à nouveau entraînée et que la porte se referme dernière elles.

- Don’t mind me if I do, then.

Sourire carnassier qui se réapproprie les lèvres de l’autre, qui vient dévorer le cou. Les mains touchent, les doigts s’enfoncent, s’enfoncent, s’enfoncent. Les soupirs se font entendre, Danessa ne sait pas si ce sont les siens ou non, et elle s’en fout de se faire entendre. Le reste de la fête est oubliée. Il n’y a plus que le corps qu’elle prend, auquel elle se donne.

Peut-être que c’est au bout du dixième baiser, ou de la première exaltation de plaisir, lorsque ses mains à elle étaient sur les courbes de l’autre, ou l’inverse. Mais ça lui revient. Juste comme ça, la lumière se fait et Danessa a presque envie de rire tellement ça lui semble incongru. Tellement ses a priori auraient été encore plus lourds si elle avait su dès le premier regard. Tellement ça n’a plus d’importance, maintenant, tandis qu’elle s’évertue à écouter le plaisir de l’inconnue qui n’en est plus une.

Danessa s’éloigne à peine, souffles essouflés qui s’entremêlent toujours. Sourire ouvertement faussement sérieux. Iris brillants d’humour.

- I think I should frisk you once more. Just to be sure, Rapha.

Nom sussuré, alors qu’elle ne retient pas le rire léger qui s’échappe cette fois.

- It just came back to me.

Et elle ne l’oubliera plus de si tôt.

ft. @Rapha Wayne

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C’est rassurant.
Et c’est la seule réassurance qu’a Rapha depuis des semaines. Se retrouver dans les bras d’inconnu.es et se rapprocher tellement que le monde extérieur n’a pas de place pour exister. Découvrir un nouveau corps, qui pourtant fonctionne suivant des règles universelles. Embrasse, caresser, serrer, humer, aimer. Se perdre dans le goût de l’autre, le sang qui arrive enfin à battre une certaine sorte de charade. Ne plus écouter sa tête, ne plus entendre son coeur.
Des minutes de répit.
Et l’inconnue ferrée est délicieuse, des jambes à n’en plus finir et une certaine fitness que la robe ne laisse pas deviner. Elle n’est pas en forme, elle est plus que ça et une part de l’esprit de Rapha soulève un point de prudence.
Qui se fait vite engloutir quand son pouls se fait ravir.
La robe n’est pas enlevée, et ne le sera pas. Pour Rapha, ça perdrait le sens de fuck et il y a cette sorte d’urgence, qui sait qu’elles doivent être rapides. Pourtant, il y a une accalmie et Rapha redresse sa tête vers la femme, une question silencieuse dans le regard. Did you change your mind? . Mais à la place, il y a ce “Rapha”, un tantinet moqueur. “Have you been thinking about it the whole time? – It just came back to me.” Expiration amusée, ses mains se referment un peu plus contre la cuisse de l’inconnue. “You know, you could have asked my name.” Elle rit un peu. “I’d have answered.” Elle ne lâche pas l’inconnue, ne fuit pas comme si son identité ainsi révélée posait un problème. Elle se rapproche même, effleure le nez de son inconnue du sien. “Would that be an issue?” Elle plaque délicieusement la femme contre le mur de la toilette, un objet tombe au sol, sans qu’elle ne lui adresse un regard. Elle se love entre les jambes de la femme, ses doigts qui s’agrippent tout doucement le textile de mauvaise qualité, et le relève de plus en plus. “Do you want me to stop?” Et contrairement à ses propos, ses dents mordent la peau du cou, la boucle d’oreille qui le chatouille la joue.
ft. @Danessa Dayan

27/08/2023

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C’est enivrant. La jeune femme est douce et à la fois rugueuse. Pleine d’assurance, avec la certitude de savoir ce qu’elle fait. Danessa n’a pas le temps ni l’envie d’apprendre à quelqu’un comment la prendre. Elle apprécie que Rapha prenne les devants, sa répartie autant par les mots que par les gestes.

Elle en oublie les problèmes, autant ceux qui s’accumulent sur son bureau que dans sa vie personnelle, sous les baisers, sous les caresses plus ou moins légères. Il n’y a plus qu’elles deux et le brouhaha distant de la fête qui continue, qui les bercent et leur rappelle cette impression d’interdit, ce besoin de savourer chaque seconde et d’aller le plus rapidement possible.

La Lieutenant ne rebondit pas sur le fait que Rapha aurait répondu si elle avait demandé son prénom. Ça n’aurait pas été aussi drôle. Et il y a toujours en elle cette fierté qui voudrait pouvoir n’avoir besoin de rien ni personne, même pour les plus futiles des questions.

Danessa ne lâche pas des yeux les iris qui se rapprochent lorsque leurs nez se frôlent.

« Would that be an issue? »

- Could have been.

Elle a toujours son sourire aux lèvres pourtant, et se laisse être plaquée contre le mur.

- Would probably have missed all of this, though, what a shame.

Alors que la jeune femme prend sa place entre ses jambes et que Danessa la serre un peu plus brutalement contre elle. Besoin de sentir toutes ses formes. Les doigts de l’autre font remonter la robe et elle reconnait le ton joueur qu’elle utilise elle-même trop souvent, tandis qu’elle se fait mordiller la peau sous l’oreille. Elle en lâche un soupir de satisfaction et d’exaspération, passe sa main dans les cheveux de la blonde pour la faire reculer, juste assez pour la voir à nouveau. L’air est revêche, tentateur et séducteur.

- What the hell do you mean? We just started.

Et il y a le sourire qui carnassier qui s’affiche sur la bouche affamée, avant que celle-ci n’aille croquer sa semblable. Sa main épouse toutes les courbes sous les vêtements, et l’autre descend jusqu’à n’en plus finir. Les doigts jouant avec la limite du pantalon.

- I trust you for this, do you trust me?

Pour ça, oui. Le reste viendra plus tard, le reste n’a pas d’importance alors que les souffles sont de plus en plus courts et que les muscles s’échauffent.

ft. @Rapha Wayne

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