old town road [zeeluv#3]

Pas b’soin de voir les étoiles pour qu’il en est plein les yeux, Zee. Suffit que Luv glisse ses doigts dans ses cheveux pour qu’il soit en extase totale ; c’est presque au même niveau qu’être enfoui au fond de lui, confortable et prisonnier de ses cuisses. Zee a imaginé la sensation quelques fois, une main se perdant contre sa peau, le corps coincé dans son lit trop petit. P’être que Luv anime ses pensées trop souvent ; faut dire que les pensées d”Zee, elles bougent constamment, folles et trop nombreuses, tellement qu’il est incapable de les décrire lui-même la plupart du temps. Au sujet d’Luv, il pourrait dire pas mal de trucs.
Comme la manière dont il est serré, ou la façon dont ses doigts glissent contre son cuivre chevelu ou encore la pression d’ses cuisses et aussi l’frisson qui vient avec chacune d’ses morsures, d’ses baisers. C’est un carnage et Zee, il est entraîné d’un côté et de l’autre, dans ses sensations, mais surtout au plus profond d’lui-même.
- Ouais. Ouais, encore, qu’il marmonne contre ses lèvres, contre sa langue, à bouger contre lui, à chercher l’contact de sa peau, de ses lèvres. Zee a la voix qui s’perd entre gémissements et rires, entre paroles qu’il marmonne et rit aussi, à l’embrasser et le caresser, à le pénétrer et le goûter, le mordre aussi un peu, dans un rire, toujours.
- continue avec tes doigts, c’trop bien Il le dit avec un sourire, un halètement dans la voix, ses propres étoiles dans les yeux. Zee, il cherche ses lèvres, cherche le contact de sa peau. Il veut l’posséder, el faire gémir sous et contre lui. p’tain tes cuisses qu’il souffle, la pression de ses phalanges s’accentuant. Zee voudrait être partout. Y’a des idées qui fusent dans sa tête et il sait pas quoi en faire. Alors il continue d’le pénétrer, d’le prendre et d’le posséder, encore et encore, et au travers de baisers indécents et de caresses, Zee les murmure contre ses lippes.

Y’a pas que les dents de Luv pour mordre ; y’a ses doigts aussi. Ses phalanges qui laissent des traces au fond d’son cuir chevelu et dans son dos, aussi. C’presque possessif, mais Zee connait pas ça, la possessivité. Pas encore lui, pas de lui non plus. C’trop abstrait, tellement qu’ça traverse pas son esprit. D’toute manière, l’esprit est occupé ailleurs. Il s’perd dans chaque coup d’rein, dans chaque soupir et gémissements, dans chaque murmure prononcé contre ses lèvres, sa peau ou son cou. Y’a l’corps qui bouge, qui cherche la caresse, la profondeur de son être, la chaleur de sa peau.
- Comme ça ouais ? Okay bébé, tout c’que tu veux bébé , qu’il dit contre sa peau, souffle, le corps bougeant encore contre lui, en lui, pour lui arracher les soupirs demandés, pour lui faire vivre des frissons, la jouissance. Zee, il a les muscles qui chauffent, le coeur qui fait tambour dans sa poitrine. Il bat fort, le rythme souvenu, comme celui de son corps.
- oh putain, qu’il lâche dans un gémissement. Le corps tressaute et Zee a un rire entre l’extase et l’amusement, le plaisir qui résonne dans ses veines, cherche à grandir et éclater. t’es trop - woah, luv Ses lèvres qui font chercher les siennes maladroitement. Baiser plus ou moins appréciable, pris entre gémissements et rires, mouvements de reins cassés et plus vives, plus intenses. Il sent le plaisir qui lui prend au ventre, qui descend et descend et qui devient lourd, très lourd. La cuisse est lâchée et les doigts encerclent le membre de Luv, le caresse à son tour. t’es tellement sexy - oh god Il rit encore, Zee, avec le plaisir qui augmente, son poids posé sur Luv et sur son bras, encore. Le visage près du sien, les yeux brillants et le sourire idiot sur sa gueule, mèches collées contre son front.

C’pas que Zee pense à ses géniteurs quand il fait des trucs du genre, mais il s’rappelle toujours des conseils de ses parents. Faut dire qu’avec les merdes de Kate et en tant l’seul gars d’la famille, Zee, il a eu droit à une éducation sexuelle assez marquée. Il s’en souvient comme si c’tait hier. Il s’rappelle d’tout, Zee, surtout des conseils pour pas être un enfoiré et d’respecter les autres. Faut dire qu’il a vu Jo pleurer par moment pour des enfoirées et même si Zee était plutôt p’tit, il s’est promis d’jamais faire ça parce que voir sa soeur pleurer, c’est un truc qui le fait chialer aussi.
On joue pas avec les sentiments des gens, on est honnête. On s’protège toujours, on écoute et on demande permission et aussi, on fait passer l’plaisir de l’autre en même temps qu’le sien, jamais derrière, parce que ça s’fait pas. À deux, c’toujours mieux.
Zee, il a toujours eu l’coeur comme ça, d’toute manière. Les doigts autour d’Luv, l’regard qui s’perd sur sa gueule trop souvent, il est en extase autant à l’observer qu’à l’tourner, qu’à l’pénétrer. À l’entendre, aussi. C’est un mix parfait qui lui fout de la lame dans les veines, des merveilles dans les tripes. Zee, il s’sent sur le bord du gouffre mais dans l’bon sens. C’est quelque chose qui lui fait perdre la tête comme à chaque fois, qu’il adore et qui l’fait rire, en même temps.
Y’a l’rgard qui reste grand, toujours, et qui fixe Luv et son propre orgasme. Zee, il a une vue plus canon que les étoiles, sur l’coup. Surtout avec l’spectacle que lui offre Luv. C’comme un feu d’artifices. Et pas un cheap ; un vrai de vrai. Genre le quatre juillet. Zee, il espère qu’ça arrive pas qu’une fois par année. Il aimerait bien recommencer avec Luv, qu’il s’dit, alors qu’il a même pas terminé.
Même si en vrai, y’a les mouvements qui sont cassés et l’truc qui grimpe dans ses tripes, qui prend son corps et qui lui enlève l’contrôle. Ses doigts sont tâchés par l’sperme de Luv, et Zee l’a lâché pour s’emparer de sa taille, son front allant prendre l’appui contre son épaule pendant qu’il fait ses derniers mouvements brisés, l’plaisir l’prenant brusquement et l’gardant silencieux pour quelques secondes, même pas, presser contre lui.
- La vache, qu’il rit, dit, contre lui. Zee passe sa langue contre ses lèvres, effleure la peau d’l’épaule de Luv, au passage. D’ses doigts, il caresse ses côtes, la prise lâchée, avant d’glisser hors de lui, contre les draps, sur l’côté. Zee passe une main dans ses cheveux et souffle, l’regard s’posant sur les épaules.
Elles sont toujours belles. Pourtant, l’regard dévie et s’pose sur Luv, plutôt. Et Zee lui sourit.