Il pleuvrait de la soupe, je serais le seul avec une fourchette / Nuli~12

Li-Seok fait attention à ses achats ; peu importe les années qui se passent, la chose reste ainsi. Il essaie de ne pas acheter trop de vêtements, se perd trop souvent dans les thrift shop et en sort plus souvent les mains vides qu’autrement. Certains de ses chaussettes sont trouées et trop souvent réparées par ses mains habiles. Il y a des vêtements décolorés par les années, des t-shirt plus gris que noirs depuis le temps qu’il les possède. Mine de rien, ses amis ont pris l’habitude de lui offrir des vêtements ou des items pratiques pour son anniversaire ou encore, Noel. Li-Seok ne se fait pas plaisir assez souvent ; offrir plus de cadeaux à ses chiennes et à ses parents que lui-même, et encore. Il tâche de faire attention, paie la dette que possède ses parents de son mieux et économise pour le coeur qu’il devrait se faire greffer prochainement pour remplacer celui-ci.
Malgré tout, se perdre dans les petites boutiques adorables est l’un de ses points faibles. Lili aime regarder les items délicats et colorés, souvent pastels, et observer les figurines d’animaux. Il n’a jamais été un grand fanatique des lapins. Ce qu’il possède chez lui représente surtout des chiens ou encore, des serpents. Quelques items ici et là, des crayons à l’occasion. Lou lui en transmet parfois, dicte qu’il en a trop acheté pour les enfants pour expliquer son cadeau soudain. Lili sourit tendrement à chaque fois.
Depuis quelques temps - il sait absolument quand - les lapins attirent son attention. Et peut-être, pour être honnête, que Li-Seok dépense un peu trop. Ou du moins, qu’il se contrôle un peu moins sur l’argent. Le sourire de Nuage en vaut la peine, à chaque fois.
C’est quelque chose de doux, de délicat et presque secret. Mais Li-Seok sait observer et parvient à le voir à chaque fois, maintenant. C’est le rouge se posant sur ses traits qui adoucit considérablement son regard et son sourire, par la même occasion.
- C’est okay oui, qu’il répond, la voix douce. Li-Seok prend un moment pour l’observer encore, puis dépose le sac contre le sol avant de se redresser. Je vais finir la tente et nourrir les filles, qu’il annonce. Lorsqu’il passe à côté de Nuage, Lili effleure brièvement son épaule du bout des doigts. Un contact fantôme, vraiment. La chaleur reste dans ses doigts et il finit d’assembler la tente avec un bête sourire sur les lèvres, non sans jouer avec Sally quelques fois à l’occasion.
Les piquets mis au sol, il s’occupe de nourrir les filles qui, folles de joie, lui tournent autour le temps qu’il prépare les plats. Li-Seok use de son implant pour siffler et les calmer, pose les bols au sol seulement lorsqu’elles sont assises et sages. Un quatrième est déposé aussi, plus large, pour l’eau.
- J’ai fini. T’as besoin d’aide pour quelque chose ? , qu’il lui demande avant de le rejoindre de nouveau, prenant place sagement à ses côtés sans imposer sa présence.

Li-Seok apprécie chaque petit moment calme. Chaque petit instant tout à fait ordinaire en compagnie de Nuage - les silences ont leur signification, eux aussi. Ceux d’Hae-un peuvent en posséder plusieurs. Il suffit de le comprendre ; et l’agent de probation pense connaître un peu - assez ? - son petit ami pour pouvoir le déchiffrer par moment. Et aux yeux de Lili, Nuage semble tranquille ; calme. Un moment rare lorsque l’on pense au passé ; un moment précieux. Li-Seok les voit fleurir un peu plus souvent récemment, mais il ne les prend pas pour acquis. Au contraire, même ; il les affectionne autant à chaque fois.
Le sourire reste doux sur ses lèvres. Une simplicité en accord avec les lueurs présentes dans ses yeux. Li-Seok ne se permettrait pas de le regarder autant, par le passé. Peut-être l’a-t-il fait par accident par moment, emporté par un sentiment encore juvénile qui le prenait trop fort aux tripes.
Il le prend toujours aux tripes, ce sentiment. Mais Li-Seok le laisse être ; le cache moins. Il sait que Nuage lui dira, si son regard dérange. Il lui fait confiance pour le lui dire.
Les lèvres s’étirent à l’entendre changer d’avis, et Lili rit un peu, pose les mains contre ses cuisses et se redresse.
- Yes sir. J’te fais ça, qu’il répond déjà. Contre la terre, l’une de ses chaussettes glisse un peu et Hae-un amorce un mouvement pour le protéger. Le coeur s’attendrit et Li-seok pince ses lèvres. ’solé oui. J’fais attention promis, qu’il dit, le coeur un peu trop niais. Peu importe. J’suis pas trop doué pour les épices. MinHo m’a déjà fait la morale, t'inquiète, qu’il dit, allant chercher les assiettes. Li-Seok n’est même pas embarrassé. Il sait être nul en cuisine. On ira en acheter si tu veux - pour l’appart. Mine de rien, Hae-un vient parfois manger. Li-Seok ne voudrait pas qu’il trouve les repas fades en sa compagnie. Il a beau réchauffer des plats de ses parents trop souvent - Nuage les aime, au moins - mais il voudrait aussi que Hae-un ait les items sous la main s’il veut cuisiner un jour.
- Ça sent bon, le corps revient prendre place aux côtés du sien. Li-Seok lui offre les assiettes. De l’autre main, il tient deux bouteilles d’eau. Un regard est jeté en direction des filles puis Li-Seok concentre son assiette sur son partenaire. Merci d’avoir préparé le repas, qu’il lui dit. J’ferais le feu après s’tu veux. , qu’il propose, avec un sourire. J’suis plutôt doué pour faire des smores, aussi. J’pourrais t’en faire Un vrai talent culinaire.

L’optique de faire un feu et de préparer des smores pour Nuage et lui amène un sourire plus doux, voire excité sur les lèvres de Lili. Il aime cette idée. Il aime l’idée de ce weekend en sa compagnie. D’être avec l’ancien détenu dans l’un des lieux qui le repose le plus. Mine de rien, l’amener au refuge il y a plusieurs mois était un peu similaire, bien que Li-Seok n’avait pas conscience de ses sentiments à l’époque. Il y a toujours un risque à prendre en amener une personne dans des lieux qui nous sont précieux. Parfois, ils n’ont pas le même effet sur les autres. C’est propre à chacun, vraiment. Li-Seok ne le fait pas pour tout le monde. Pour certains dossiers, il doit trouver des endroits précis ; faire des recherches et aller selon leur cas, trouver des lieux qu’il ne connaît pas lui-même et créer un environnement pouvant leur plaire. Avec Nuage, il y avait ce petit sentiment. Cette voix qui lui disait que, vu sa relation déjà présente avec les chiennes - surtout Louisa - peut-être que le refuge lui plairait. Et l’agent de probation avait débattu avec lui-même un long moment à se demander s’il l’amenerait au refuge qu’il fréquente lui-même ou un autre situé dans crimson bay, plutôt.
Au final, petopia a gagné.
Il en est heureux, mine de rien. Le lieu représente beaucoup de choses.
Et Li-Seok sait que ce fameux jour a éveillé quelques émois en lui, mine de rien.
Le regard sort du brouillard pour aller se poser sur Sally qui fuit sous l’exclamation de Nuage. Li-Seok a un rire qui lui traverse la gorge, la tête qui se soucie.
- Ma fille… voyons , qu’il la réprime légèrement. Sally aboie un coup, les observe avec la queue battante et l’expression bien enjouée. Entre jeu et faim, vraiment.
Un regard innocent est tourné vers Hae-un.
- Eh – moi , qu’il dit, un sourire désolé et adorable sur les lèvres. Lili accompagne sa réponse d’un haussement d’épaule embarrassé. ’fin ça date – je l’ai amadouer comme ça au départ. Elle avait du mal à faire confiance. Sally avait peur de beaucoup de choses, au départ. Li-Seok a tâché de faire de son mieux pour obtenir sa confiance. Un bout de poulet de temps à autre, un bout de fromage à l’occasion. Et Lamar – un peu. Le gamin aime un peu trop les animaux. Li-Seok résiste mal aux petits de Lou, il faut dire. Un jour, il a montré l’astuce à Lamar et depuis, le gamin offre un peu trop de nourriture aux filles. Il n’y a que Sally qui est vraiment vorace sur la chose.
Un coup d’oeil à Sally, et Lili se concentre sur son repas. Il prend une première bouchée, hume légèrement avant d’en prendre une seconde. Une mauvaise tendance à manger un peu trop vite. Lili est toujours prêt pour une nouvelle bouchée avant même d’avoir fini ce qu’il a en bouche.
- C’est bon, qu’il lui dit en hochant de la tête, après avoir pris la peine d’avaler, au moins. T’es doué, c’est génial, qu’il ajoute, avant de prendre une autre bouchée. Sally, non La chienne, s’étant approchée, s’éloigne déjà pour aller se coucher près d’une tente, les oreilles basses et le regard fixé sur eux. Le désespoir total.

Les lèvres s’étirent juste à entendre Hae-un lui parler de ses lapins. Li-seok est encore inconfortable avec les petites créatures. Elles sont si petites et mignonnes ; il a l’impression d’être trop grand, de pouvoir les blesser. Pourtant, Li-seok est délicat. Il fait attention à ce qui l’entoure, lui-même ayant été fragile par le passé. Il tâche de faire attention ; d’avoir conscience de sa figure et de sa force en tout temps. De ne pas rendre les autres inconfortables. Mais devant de petites créatures si innocentes, Lili est pris d’un certain sentiment. Il ne sait pas comment l’expliquer, encore. Peut-être qu’il trouvera la réponse, un jour.
- Les infusions oui - j’ai amené ton mélange, d’ailleurs Li-seok lui annonce, bien fier. Il imagine pourtant que Nuage en a fait de même. Il est impossible pour lui de l’imaginer quelque part sans ses herbes. La paire est inséparable. Brièvement, l’agent de probation imagine la manière dont Nuage serait de mauvaises humeurs, sans celles-ci. L’image lui arrache un léger rire. Peut-être qu’il le trouve adorable, juste un peu.
Lili continue de manger, son sourire bête sur les lèvres. Le repas est bon, vraiment. Peut-être qu’il est biaisé, aussi. Li-Seok l’assume ; il l’est beaucoup depuis qu’il a eu conscience des sentiments de Nuage à son égard. Le bonheur rend les gens un peu bêtes. Lili est heureux d’être bête. Ça lui va bien au teint. Ça lui soulève le coeur, allège les épaules aussi.
- Quoi ? Une pause et Lili rit, malgré lui. J’ai préparé le coup, tu sauras Et il est fier. Normalement, Lili nettoie la nourriture dans une rivière et passe à autre chose. À l’occasion, il apporte même des assiettes en papier et les recycle. Il essaie de faire mieux, de bien paraître, maintenant qu’il est avec Nuage. Peut-être qu’il veut l'impressionner. Y’a un dix gallon d’eau dans la voiture, un contenant assez large et du savon. Tu veux que je te prépare ça ? Faut chauffer l’eau par contre Lili se redresse et va chercher le gallon. Il le sort de la voiture d’une main, les muscles de son bras se contractant sous l’effort. Tu peux faire deux tisanes en même temps? , qu’il demande, appréciant en boire en sa compagnie. Je vais m’occuper des matelas pour plus tard - et j’fais le feu après Autant s’occuper des matelas avant qu’il soit trop tard. Lili ne voudrait pas que le bruit de la machine pour gonfler dérange les gens, non plus.

Pour le coup, les deux matelas possèdent la même dimension. Ryan est similaire à Li-Seok, concernant les chiens. Il fait de la place à Red dans le lit, lui aussi, lorsqu’il est question de dormir en camping. Même à dormir seul, l’un comme l’autre possède un matelas assez large pour que les bêtes puissent être confortables aussi. Li-Seok aurait peine à dire si son ami, comme lui, meurt de chaud lorsqu’il dort et a besoin d’espace, mais il aurait quand même tendance à dire que si. Au final, le confort est important pour tout le monde. Li-Seok n’a peut-être pas d’enfants, mais il s’occupe souvent bien mieux de ses filles que de lui-même. Et maintenant, il essaie de s’occuper aussi de Nuage. Du moins, dans la mesure du possible et surtout, dans le respect. Il sait à quel point l'indépendance est importante pour Nuage. Lili tâche de ne rien imposer, trop serviable parfois certainement. Mais il aime agir pour les gens qu’il aime, et Hae-un n’échappe pas à la règle.
Un regard curieux est lancé vers Hae-un lorsqu’il sort des choses de son sac. Déjà, les lèvres de Lili s’étirent à la vue de ses tisanes. Aucune surprise ; mais Lili est charmé.
- de nouveaux mix?, qu’il demande, curieux. Il n’a pas le temps d’avoir la réponse que Hae-un change de sujet. Il lui faut quelques secondes pour comprendre le sens des mots. Une chaleur se glisse contre ses joues, comme un sourire qui s’étire un peu trop. Entre gêne et plaisance, Lili répond naturellement : Ils sont assez massifs. Si je les mets dans la même tente, c’est un par-dessus l’autre. Tu veux plus de hauteur ? L’idée ne le dérange pas. C’est du confort en plus, au final. Même si Lili imagine qu’il devra dormir entièrement vêtu, cette nuit. Un sacrifice qui vaut la peine, pour le coup. Sinon je mets le second dans l’autre tente pour les filles. Un peu de luxe ne fait de mal à personne. Lili branche le premier matelas, installé dans sa propre tente. Puis, il met la voiture sur l'accessoire. Déjà, la machine fait un vacarme en exécutant sa tâche.
Lili en profite pour s’étirer avant de rejoindre Nuage.
- Attends - ton épaule. Laisse moi faire. De nouveau, il s’empare du lourd contenant d’eau pour en verser une certaine quantité dans le chaudron. C’est bon comme ça? , qu’il demande au passage. Lili attend son approbation avant de déposer le contenant. Avant de s’éloigner, il effleure au passage l’épaule de Nuage et va s’occuper du bois par la suite.

Apprendre des choses au sujet de Hae-un est toujours fascinant ; Li-Seok pourrait l’écouter pendant des heures. L’autre homme dit peu ; des paroles ici et là, des aveux face à sa vie, des pensées qui prennent forme, qui sont dites de vive voix. Et l’agent de probation écoute son petit ami à chaque fois, toujours désireux d’apprendre plus à son sujet. Il espère que Nuage sait ; qu’il est là pour l’écouter, pour lui prêter main forte ou lui donner conseils, ou juste ne rien dire. Lili est ravi à l’idée d’être digne de sa confiance. Il sait qu’une telle chose est un honneur. Encore certains jours, il est surpris de la manière dont Nuage lui partage des informations, qu’importe le temps passé. Pourtant, Nuage s’ouvre depuis quelques mois déjà. Mais Lili ne prend pas la chose pour acquise ; il accepte les informations offertes et les chérit, les garde précieusement. Il tâche de garder cela pour lui, de respecter la confiance que Nuage lui accorde au mieux. Il espère bien s’en sortir.
- Ça fonctionne comment, ce genre de fournisseur ? C’est une ferme ? Lili est curieux. Il ne touche pas à ce genre de domaine, ne sait pas comment les choses fonctionnent. Il imagine que Nuage a fait de longues recherches sur la chose, bien qu’il dirait certainement le contraire. Lili sait qu’il est perfectionniste. Qu’il a certainement choisi quelque chose de très respectable.
Abaissé devant l’air de feu, Lili place des bouts de bois et quelques morceaux de papiers. Il se concentre pour faire un beau feu, veut qu’il prenne du premier coup. Le besoin d’être doué devant son petit ami ; de l’impression un peu. C’est bête, mais Lili n’y échappe pas. Il n’est qu’un homme ; il a besoin qu’on le félicite et lui dise qu’il a bien fait.
Et puis, un compliment venant de Nuage ? Il n’y résiste pas. Lili est un homme simple.
- Eh ouais, j’me souviens. Celui qui ronronne quand on lui gratte le ventre. Si on peut appeler ça ronronner. C’est surtout un grognement. Mais Li-Seok le trouve quand même adorable. Et il sait aussi que le chien est presque amoureux de Rihanna, ce qui est plutôt marrant.
Attentif, il détourne son attention du bois pour observer Nuage. Sur ses lèvres, un sourire doux se glisse. Lili l’étudie une seconde avant de répondre.
- J’pense que c’est une bonne idée, qu’il lui dit, sincère. Il te fait déjà confiance non ? J’me souviens que tu t’es occupé d’lui la dernière fois qu’on y est allé. – pour ses griffes ? Il déteste ça Même Lili n’y arrive pas. Peut-être avec du temps, mais il n’en possède pas. Malheureusement, il faut parfois aller contre le processus d’un chien et juste accomplir la tâche à faire. Li-Seok déteste les voir inconfortables, même brièvement. Tu fais bien d’te laisser le temps, qu’il ajoute aussi, parce que c’est vrai. Parfois, les choses prennent du temps. Je peux avoir ton briquet ?, qu’il finit par demander, avant de s’approcher encore. Lili s’en empare et le remercie, l’observe une seconde et sourit légèrement. et une cigarette ? s’te plait Le sourire s’accentue avec la demande. Il ose abuser de ses charmes ; qu’importe. Lili n’a jamais de cigarettes sur lui. Il vole celles des autres. Mais Hae-un a l’habitude, et les deux items sont offerts au bout de quelques secondes. merci hun, qu’il répond, le surnom naturel, avant d’aller allumer son feu, enfin. Lili surveille les bouts de papiers, les bouge par moment pour que le bois commence à brûler, lui aussi. Au fil des secondes, ses lèvres s’étirent pour laisser un sourire fier. t’as vu ? Il prend bien Rassuré par la chose, il s’allume enfin une cigarette et va rejoindre Nuage pour essuyer les assiettes propres. Il s’occupera des smores par la suite. tu peux aller t’occuper de tes infusions si tu veux - j’peux finir le reste, qu’il offre, les mains libres.

Les lèvres de Lili ne peuvent que s’étirer sous le commentaire délicat de Nuage. Lili est fier de lui, pour le coup. Encore plus maintenant que Nuage semble être un peu impressionné. Il lui suffit de peu, vraiment, pour être fier de son exploit. Pourtant, Li-Seok fait des feux sur une base générale, quand il fait du camping. C’est un jeu d’enfants pour lui ; mais montrer ses capacités à Hae-un est un tout autre niveau. C’est une fierté un peu bête qui réclame des applaudissements, presque. Ceux-là, Lili les imagine un peu bêtement. C’est les ailes des papillons dans son ventre qui s’agitent, voilà tout.
S’emparant du chiffon, il entreprend d’essuyer avec attention les assiettes lavées par Nuage. Lili garde son regard sur l’autre, attentif à ses faits et gestes. Il y a toujours quelque chose de fascinant avec la manière dont Nuage s’occupe de ses infusions. C’est relaxant ; très doux et méthodique. Lili se détend simplement à le regarder. Certains jours plus difficiles, Hae-un vient parfois manger à l’appartement et Lili prend une pause sur le canapé, caresse l’une des filles et simplement, le regarde. Le voir faire le détend considérablement. Il se souvient d’être endormi comme un idiot, suite à une longue journée, tout en caressant Rihanna.
- Ça m’fait plaisir, qu’il répond, un sourire en coin sur les lèvres. Lili continue de fumer sa cigarette, s’occupe des ustensiles cette fois. Il zieute Hae-un, encore. C’est sympa oui, tu peux. Les ingrédients sont dans le sac rouge, le hello kitty Un sac acheté pour Jia il y a quelques mois dont la gamine n’a pas voulu, au final. Comme quoi elle se sentait trahie que Hello Kitty n'était pas vraiment un chat. Lili avait passé la soirée à lire sur le lore d’Hello Kitty, par la suite. Une expérience plutôt mémorable. Tu sais - y’a pas trop de nuages dans le ciel ce soir, qu’il commence, levant les yeux vers le ciel en question. Lili dépose la dernière fourchette. je pense qu’on va bien voir les étoiles cette nuit Le soleil est sur le point de tomber. Lili se demande si Nuage aime regarder le coucher du soleil, mais imagine que non, vu son altération. Ça fait combien de temps que tu les as pas regardé ? avec la pollution lumineuse en ville, c’est plutôt difficile. Et l’under - Il hausse les épaules. Les artificiels sont jolies Lili se souvient que celui les ayant posé est plus ou moins parenté à Lou. Il ne saurait dire comment ; une sacrée créature.

Le sourire se glisse sur ses lèvres ; entre adorable et gêné, à peine le dernier vraiment. Li-seok hausse les épaules à propos du sac, ne se défend même pas. Il aime les choses adorables. C’est plus fort que lui. Fut une époque, il cachait la chose. Lorsqu’un coeur mécanique a été ajouté dans son torse, lorsqu’il a commencé à grandir, prendre du gras, de la masse, des muscles. Petit garçon encore, à peine adolescent vraiment, il avait cette idée en tête qu’il devait devenir un homme et aider ses parents ; les rembourser immédiatement en les rendant fiers. Li-Seok se rappelle de son corps épuisé par l’effort qu’il lui faisait subir pour grandir, grossir plus vite, et la manière complètement stupide dont il se comportait pour être un adolescent bien masculin. Au final, c’est sa mère qui a eu raison de lui ; une crise de larmes venant de la femme épuisée, son désir que son fils soit uniquement en vie et heureux, comblé. Elle lui a demandé de faire attention, de prendre soin de lui, et surtout de sourire. Lili n’avait pas réalisé, trop fixé sur son idée, qu’il ne souriait plus trop et surtout, qu’il passait beaucoup moins de temps avec eux.
Le moment a suffi pour que le petit Li-Seok se calme et qu’il comprenne un rythme plus normal ; qu’il réapprenne à vivre à une vitesse acceptable. Et d’un léger sourire sur les lèvres, il a arrêté son petit item mignon, un crayon, rien du tout, avec l’argent fait en coupant le gazon.
- Hmmmm - j’imagine oui. J’y suis jamais allé Lili lève les yeux au ciel, encore, puis vers Hae-un. Le plus loin que je suis allé c’était pour un weekend de randonné avec Ryan y’a deux ans  Les deux amis possèdent une liste assez complète des endroits qu’ils aimeraient visiter.
Quittant son poste, Lili va rejoindre Nuage près du feu, là où il s’occupe de ses infusions.
- Je pense oui. , qu’il dit, ses doigts se perdant dans le pelage de Rihanna. Faudra veiller un peu, mais on les verra bien. Il tourne un sourire léger vers Nuage, puis ramène l’énorme tête de Rihanna vers lui, la tenant par le cou, pour la serrer contre lui. La chienne en profite pour lui lècher la joue, au passage. Lili devine bien qu’elle essaie de l’embrasser sur la bouche plus qu’autre chose. Impossible de contenir son amour, vraiment. Ton haleine, qu’il dit en riant, la lâchant. Malgré tout, Lili continue à la caresser. tu m’as fait quelque chose de différent que la dernière fois ? Il demande, tendant le cou pour sentir l’odeur venant de l’infusion. Lili est toujours curieux de ce que Nuage lui prépare. Il n’a jamais été vraiment un grand connaisseur, mais entendre Hae-un en parlait le passionne toujours.

Newark est sa ville, son monde. Lili a l’impression d’y avoir vécu toute sa vie. C’est une certitude qui est mensongère et qui le frappe parfois, quand il parle du passé avec certaines personnes. Au final, ses paroles prononcées plus tôt sont un peu mensongères. Il a été plus loin. Si son lieu de naissance compte, du moins.
- Je sais plus le nom de la ville. Faudrait que je demande à mes parents. Mais j’suis né en caroline du nord, en vrai qu’il dit, un sourire amusé sur les lèvres. Lili n’en possède pas vraiment de souvenirs, entre ses hospitalisations trop nombreuses et sa maladie. Peut-être pourrait-il reconnaître inconsciemment le paysage offert par les fenêtres de l'hôpital où a passé la majorité de son temps quand il vivait dans cet État là. On a déménagé à Newark en appartement j’sais plus trop quand. Les loyers étaient moins chers. Les opportunités d’emploi intéressantes, il imagine. Peut-être un bon hôpital ? Certains souvenirs ont été floutés par les années. Lili a tenté d’oublier certains aspects de sa vie médicale.
- Hmmm j’vois. je te dirais Lili n’est pas un fin analyste des infusions mais pour Nuage, il tâche de l’être. Du moins, il tente de découvrir des infusions qu’il aime bien lui-même. Il sait qu’un tel breuvage est bon pour lui. c’est pas une mauvaise herbe la valériane ? qu’il demande, un peu curieux. Lili porte son regard sur Nuage et l’observe, contre son épaule. Ses lèvres se tordent et il dépose son infusion, retire la casquette qu’il possède sur sa tête et l’enfile à Nuage. pour protèger tes yeux quelques minutes Le soleil sera rapidement couché mais, présentement, vaut mieux faire attention. j’commence les s’mores. ça va être bien avec tes infusions Le sac de guimauves à ses pieds, Lili s’empare d’une tige métallique achetée à cet effet et y enfonce la boule sucrée. Il offre la tige à Nuage. T’as déjà fait de la guimauve sur feu ou jamais ? Lili répète le processus, s’en faire un aussi et le met au-dessus des flammes. Lou aime le sien entièrement cramé.. Il retire la bouche brûlée et mange que le fondant. je mange le mien doré. , qu’il explique, le visage en partie tourné vers Hae-un pour observer le sien. S’il croise son regard une brève seconde, Lili ne fait que sourire un peu plus, heureux. tu peux faire comme moi si tu sais pas - avec le temps on trouvera comment t’aimes le tien, qu’il propose simplement. Le bâton dans une main, l’agent de probation s’empare de son infusion un peu moins chaude. Il y trempe le bout de ses lèvres, goûtant enfin le mélange fait pour lui. Lili prend un temps pour le savourer, les sourcils un peu froncés, passant sa langue contre ses lèvres.

Li-Seok n’a jamais caché son passé. Il fait parti de ces gens qui sont ce qu’ils sont aujourd’hui car ils ont vécu des choses. Le passé le définit à un niveau particulier. Son histoire l’a créé sans la moindre honte, sans la moindre gêne. Il n’est pas très surprenant  comme personne. Lili l’accepte entièrement ; en parle ouvertement.  
- Mes traitements coûtaient trop chers. On a déménagé à Newark juste avant ce qui est arrivé à New York, si j’me souviens bien. C’était moins cher à l’époque, heureusement.   Avec la destruction de la ville, les prix de Newark ont grimpé par la suite. Si certains ont offert des logements abordables pour les survivants, d’autres ont profité de la catastrophe pour se faire de l’argent. C’est la vie, tout simplement.
Lili observe Nuage lui parler de la plante. Le regard plane une brève seconde sur ses lèvres. Il se demande s’il goûte la valériane, du coup, vu qu’il en met souvent dans ses infusions. La pensée s’envole rapidement, bien que l’agent de probation cherche la saveur dans la sienne, d’infusion.
Les lèvres s’étirent un peu plus à le sentir plus présent contre son épaule.
Lili ne fait aucun commentaire ; juste heureux.
- J’aime bien, qu’il finit par dire. Plus que la dernière j’pense bien. L’arrière goût a pas de contre coup Il saurait pas dire quelle plante fait quoi, par contre. Lili ne sait pas les identifier. Peut-être avec le temps. Il souhaite que Nuage lui fasse goûter ses infusions pendant très longtemps, de toute manière.
La tasse est déposée dans l’herbe à l’abri des filles et Lili se concentre sur sa guimauve. Par habitude, le regard cherche les chiennes. Rihanna s’est trouvée un bâton tandis que Sally s’est écrasée de l’autre côté du feu, profitant de la chaleur. Louisa, elle, renifle des choses ici et là. Une inspection complète des lieux qui lui ressemble bien.
Un moment de calme ; de silence. Li-Seok ne cherche pas vraiment à faire la conversation pendant qu’ils laissent cuire à la perfection les guimauves. Il sourit à l’occasion, lorsqu’il tourne sa guimauve dans un sens et que Nuage fait le même mouvement, à quelques secondes de délai. Un bonheur léger et simple ; entre ça et le soleil qui se couche, la nature et la présence de Nuage, il est simplement heureux.
- C’est bon pour moi comme ça, qu’il dit le doré peut se voir sur tous les angles de la guimauve. Li-seok la retire du feu et s’empare de la boîte de biscuits Graham. Il en sort deux pour lui, crée une sandwich avec sa guimauve toujours sur le bâton et l’en retire par la suite. Une grimace traverse ses lèvres lorsque le sucre chaud toujours le côté de son pouce.
- j’peux te faire le tien si tu veux, c’est chaud, qu’il dit naturellement,  portant en même temps son doigts à ses lèvres. Un filet délicat de guimauve suit, s’accroche sur le bord de sa bouche

Parler de sa maison avec Nuage le fait sourire. Mine de rien, Li-seok imagine certains endroits dans Newark qu’il aimerait lui faire découvrir. L’idée de lui présenter ses parents n’est pas encore présente dans ses pensées, mais Lili aimerait lui montrer les parcs préférés des filles, ses restaurants préférés qu’il visite depuis qu’il est en bonne santé. Un truc aussi simple que de partir le site universitaire en sa compagnie lui ferait plaisir. Peut-être même qu’il pourrait lui raconter quelques histoires sur MinHo. Certes, Li-Seok ne lui parlait pas énormément à l’époque, mais il se souvient des bétises que Lou pouvait bien dire à son sujet, à moitié en crush déjà, et il est certain qu’il pourrait repérer la table de la bibliothèque où ils prenaient toujours place. Li-Seok est persuadé que Hae-un adorerait prendre connaissance de ces histoires pour se moquer de son ami un peu.
- J’adore Newark, qu’il répond avec toute la sincérité du monde. On ira cet été si tu veux. C’est pas si loin. Li-Seok y va à tous les weekend, en général. Il essaie de s’y rendre une journée par semaine pour voir ses parents et récolter les petits plats qu’ils lui préparent. Et puis, ils lui manquent tout simplement. Li-Seok, malgré son âge, aime toujours autant être en compagnie de ses parents. On pourrait dire une chose aussi simple que le fait qu’il leur doit la vie, mais Lili sait que dans son cas, c’est bien plus important que cela. Ils ont fait beaucoup plus que lui donner la vie.
Les lèvres s’étirent ; l’agent de probation est simplement heureux que Nuage apprécie le début de leur petit voyage. Il espère que ce sera encore le cas, le lendemain, quand il sera temps de faire la rando. Dans tous les cas, Lili est prêt à annuler l’expérience si Nuage est trop fatigué à mi chemin même si, connaissant le caractère de son petit ami, il sait qu’une telle chose ne surviendra pas. Nuage est trop entêté.
Le goût de la guimauve le fait sourire un peu plus. La phrase d’Hae-un, quant à elle, capte son attention immédiatement. Li-Seok tourne les yeux vers lui, le doigt toujours au bord des lèvres. Il met un temps à cligner des yeux ; il n’entend plus les oiseaux, plus la nature. Dans sa poitrine, son coeur bat d’un rythme régulier beaucoup trop fort. Il est persuadé que Hae-un l’entend aussi.
Il passe sa langue contre ses lèvres, Lili, avant d’avaler lentement.
- T’as envie que je le fasse ?, qu’il demande avec une patience qui ne s’accorde absolument pas avec la folie qui se passe dans sa poitrine et dans son coeur. Lili attend, le regard posé sur les traits de Nuage ; un regard tendre qui n’impose rien, sauf peut-être la douceur de son coeur. Un regard duquel Nuage ne détourne pas entièrement les yeux, la plupart du temps.
Il attend un signe ; une affirmation. Lili la manque presque, entre nervosité, appréhension et ce désir étouffant de vouloir le respecter. Il pince ses lèvres une énième fois, hoche la tête d’un geste léger, les lèvres s’étirant en un sourire ; il rit un coup, nerveux.
- Moi aussi , qu’il confesse presque, un secret qui n’en est pas un, pas vraiment, à quelques centimètres de ses lèvres. Lili appuie son poids sur sa main libre, posée au sol, près de Nuage. Il tâche de faire attention encore ; de ne pas l’envahir de sa présence, de ne pas y aller trop brusquement. Il s’arrête, si près de lui, pour chercher quelque chose, un doute, une crainte, dans les traits de son petit ami. Lorsque Lili ne voit rien de tout ça, il l’embrasse enfin. De baisers doux, simples, contre ses lèvres. Une douceur qui apprivoise pour commencer. Son coeur, si rythmé, bat encore plus fort.

Il y a pensé, Li-Seok. Il a pensé à tout plein de choses, au sujet de Hae-un. Au sujet d’une relation entre eux. Au final, la discussion ayant eu lieu avec Saehee il y a des mois de cela a été utile pour lui aussi. Lili se rappelle avoir dit, plus ou moins, qu’il ne se voyait pas forcément dans une relation sans sexe, à l’époque. Douce ironie ; avant que le coeur tombe, on dit des bêtises. Avant que l’on soit mis dans une situation, on se fait des scénarios qui ne ressemblent pas à la vérité.
Pour Hae-un, il pourrait attendre cent ans. C’est abusé et presque humiliant, mais Li-Seok sait que c’est la vérité. Il pourrait attendre des mois encore, juste pour un baiser.
Il ne s’était pas fait d’attente.
Pour un sourire de Nuage, sa confiance et sa compagnie, Lili n’en avait rien à faire du sexe en échange. De toute manière, les mois ont essayé de se changer les idées n’ont pas fait bouger ses sentiments. Ils les ont juste accentués ; poussés la certitude déjà présente.
Une profonde inspiration lui traverse le nez lorsque les lèvres de Nuage appuient encore plus contre les siennes ; Lili a les cils qui papillonnent un peu, le coeur qui s'affole encore plus, fort et robuste, régulier. Dans la terre, ses doigts se replient légèrement et il s’offre plus, dans le baiser ; ose prendre plus aussi, suivant le geste offert par Hae-un comme une demande ; une permission.
Du baiser délicat, Lili y met plus de présence ; plus de soif. Des mois à y penser ; évidemment qu’il y a pensé. Trop souvent, trop de fois. Un simple regard vers Nuage pour être frappé par l’idée, pour l’effacer et passer à autre chose, surtout. Une hantise, vraiment, qui vient dans les pires moments, même au travail. Une bétise si simple et si gamine qu’elle le fait sourire bêtement, vraiment, contre ses lèvres, alors qu’il l’embrasse pleinement, qu’il profite de chaque seconde, chaque petite seconde, pour graver l’instant à son esprit. Il serait abusé de sa part que maintenant que c’est fait, ça sera une norme. Lili n’a pas un tel culot ; n’assume pas. Il profite juste, oui, tandis que l’odeur de brûlé s'accentue dans ses narines.
Une torture, vraiment, de décoller ses lèvres de celles de Nuage. Mais Sally couine et Louisa aboie brusquement, et Lili tourne les yeux vers le feu pour voir.
- merde, ton bâton, qu’il s’exclame, prenant le bâton des doigts de Nuage pour souffler dessus.

Le rire de Nuage résonne comme une mélodie dans ses oreilles. Li-Seok n’y prête pas forcément attention, concentré sur le bâton encore en feu. L’esprit reste dans les brumes, l’esprit encore envoûté par le baiser partagé avec Hae-un. Il aimerait l’embrasser encore ; sent le contact de ses lèvres contre la sienne, de sa langue aussi. Le brouillard est confortable ; le rire de Nuage fait écho, doux. Le regard de l’agent de probation coule vers Nuage quand il lui dit de s’arrêter. Li-Seok cesse de l’agiter dans tous les sens, laisse son petit ami asperger le bâton de son infusion.
Il regarde Nuage ; ses traits, son visage dénudé ; écoute son rire ; dévisage son sourire, si léger, complet.
- ça t’fait rire ? , qu’il dit, lui-même un sourire déformant ses traits. Li-Seok apprécie le moment ; la douceur de l’instant. Il a envie de l’embrasser encore. Hmm – surement oui. J’veux dire - j’ai un peu chaud, pas toi ? Il rigole lui-même, étire le col de son t-shirt pour le ventiler. En vérité, Lili a chaud pour de vrai. Son corps dégage trop de chaleur en général, un problème à lequel il n’échappe pas. Il l’accepte simplement.
- T’as eu peur ma belle ?, qu’il demande lui-même, caressant la tête de Louisa. Lili profite du moment, un sourire doux sur les lèvres. Il lève les yeux vers Nuage, l’observe avec douceur. j’peux ?, qu’il demande, à son tour. Lili attend un signe, n’importe quoi. Quand il l’a, il s’approche et embrasse Nuage de nouveau ; embrasse le sourire de ses lèvres. Un moment passe avant que Louisa lui lèche la joue, désireuse de participer à l’échange. Lili rit contre les lèvres de Nuage ; s’éloigne et essuie sa joue du revers de la main.
- tu veux goûter ton s’more ? Li-Seok cherche le sien des yeux, grimace à le voir au sol, dans la terre et l’herbe. Il le met dans un sac avant que les filles ne s’y attardent. ça m’rend heureux d’te voir sourire – autant qu’t’embrasser, vraiment. voire plus, même C’est un plaisir simple et complet. Lili ne ment pas. Il tourne les yeux vers lui, puis les lève vers le ciel. Le soleil a fini d’se coucher. On va bientôt voir les étoiles, j’pense.