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tw: blessures, vulgarité

C'est l'histoire d'une course, ressentie corvée, qui l'a amené à tracer sa route vers un magasin de bricolage pour faire la réparation d'un des sacs de frappe qui s'était décroché parce que Sørensen a voulu faire une démo à prix coûtant à un de ses poulains la veille. Rechoper une chaîne, de quoi fixer, rien de bien sorcier, sauf peut-être la force vertigineuse qui l'avait arraché du plafond, et qu'il faudrait retaper fissa. Pas dit que ce soit prêt pour les cours du soir, mais au moins, Cormac aura fait sa bonne œuvre de la journée et pourrait se targuer de chier un peu sur la gueule de quelques juniors à dix-sept heure passée. Il ne se dit même pas que ce serait à lui de le faire, pensant que le fauteur de trouble irait s'en charger, et c'est avec cette espèce de pseudo-légèreté qu'il s'en va faire les emplettes pour les ramener ensuite au Carré d'As.

Crimson Bay, un magasin de bricolage sommaire, il est l'un des seuls pelo à faire le tour là-dedans à même pas dix heures du matin, se fait harponner par un vendeur, à qui il explique ce qu'il veut (au moins trois fois et demi, pour bien se faire comprendre de ces péquenauds d'américains) — arrivés devant les propositions, les prix lui sortent par les trous de nez et l'irlandais exulte d'un "putain c'est cher" qui veut tout dire sur la suite du programme. Il avait clairement pas assez de dollars dans les poches pour récupérer des trucs quali et suffisants. "Ce sont les prix du marché" se défend le vendeur et sitôt la remarque bavée, le trentenaire se retourne vers lui en le reluquant de la tête aux pieds. "Ouais bah le marché j'l'encule à sec moi" il renifle nerveusement, puis, soupir à l'appui, lâche un "'Fin ouais merci, slán" avant de disparaître à l'extérieur, l'air d'un bulldog agacé.

Sa stratégie de secours, c'est d'aller sous terre, comme il a prit l'habitude pour d'autres choses en la matière. Au moins, là-bas, ils feraient pas chier à faire une marge de bâtard, le prix coûtant se suffisant à lui-même pour nourrir tout leur business réuni. Alors il fait son chemin dans les entrailles de l'exaltante New Blossom, ôtant son hoodie à cause de la chaleur du métro, et de l'Underapple en elle-même : ils étaient tellement les uns sur les autres, l'odeur de graille, de sueur et de métal en train d'être chauffé voire soudé s'entremêlant un peu trop naturellement dans ses narines. "Hé, mec," qu'il hèle un type au hasard, "t'sais pas où j'pourrais choper des chaînes, des poulies, des bails du genre ?Bah j'sais pas, va d'mander à l'autre là, vu sa gueule il a l'air de savoir" et l'irlandais s'exécute, réitère la formulation et reçoit l'information. Le mec en question tique sur son accent, lui demande de quel coin il vient, s'ensuit quelques brefs échanges sur ce pays qu'il a quitté y'a pas long, et que leur ancêtre commun semble porter avec autant de ferveur dans le cœur. Alors il fait office de guide pour le laisser à la porte du boui-boui ressemblant plus à la caverne d'Ali Baba qu'autre chose, et se quittent là.

J'vais les trouver ces cons de trucs qu'il pense en s'engouffrant dans la modeste boutique, tenant on ne sait trop comment. Des morceaux d'on ne sait quoi postés çà et là, puis au fond, des chaînes, des clous dans des cartons couchés, de quoi sustenter tout un régiment de bricoleurs s'il le fallait, et même de chirurgien, à en voir la taille des aiguilles dans cette boite là. Prit dans sa recherche, sans pour autant être conquis (les prix ne sont bien entendu pas affichés par ici), il s'arrête devant les chaînes, espérant en trouver une un peu moins épaisse que... "Il t'faut combien d'mètre ? C'pas pour pendre quelqu'un au moins ?" Cormac sursaute, coup de sang pour pas grand chose, mais pour sa défense, la voix du type paraissait mélangée à celle d'un vocodeur, et à en voir la gueule de sa trachée, c'était loin d'avoir été halluciné — problème quasi-instantané qui s'ajoute à cette vision vaguement à gerber, des bruits de clous qui glissent de leur carton, et puis,

Y'a un peu tout qui bouge en vérité dans la boutique à ce moment-là, et le mec de la boutique s'écrie au tremblement de terre, allant se carapater — au même moment, aiguilles, clous, et objets non identifiés s'agglutinent sur lui à une vitesse imparable. "Merde, putain--" le hoodie pour seule défense, ses bras nus n'ont malheureusement pas d'autre choix que d'être la cible de ces projectiles, qui, attirés par l'aimant puissant qu'il est, s'enfoncent jusqu'au maximum, ce qui jusque là, ne lui était pas vraiment arrivé : et ça fait mal, vraiment mal, et la seule chose qu'il daigne faire c'est d'enfiler son putain de hoodie et de se tirer, le bordel restant retombant net une fois sorti d'ici. Manquerait plus qu'on le traite de voleur après ça, mais c'était le cadet de ses soucis ; il s'est mit à filer jusqu'à la bouche de métro pour remonter, constatant au fur et à mesure l'étendue des dégâts - y'en avait même trois dans sa cuisse, là, d'aiguille à coudre énorme, alors il les retire bêtement et les jette par terre, mais elles restent momentanément collées à ses doigts avant qu'un sursaut de volonté ne l'aide à les repousser pour de bon.

Le temps du trajet, il y a du sang que boit son jean et son haut, une adrénaline qui retombe, le mal, la frustration de ne pas avoir pu gérer, et de ne pas avoir récupéré de chaîne pour la salle. Tout ça emmêlé, tout ça pour...

...se retrouver sur le palier de l'appartement de Cory, qu'il n'a pas pu contacter, de fait, avant d'arriver. Faute de pouvoir utiliser ses mains sans aggraver son cas, Cormac tape avec son épaule, puis sa tête un bon coup, en hélant d'un "CORY, T'ES LA ??? C'EST MOI" ouvre vite putain qu'il n'avouera pas à haute voix. Il veut pas que tonton sache, qu'il fait que merder à cause de cette mutation sortie du chapeau, parce qu'il serait peut-être le premier à l'en blâmer, et lui dire  d'arrêter. Mais Cormac sait qu'il n'arrêtera jamais, et de toute façon, c'est pas ça le problème... "MEC OUVRE" en voulant s'appuyer sur le haut de son bras sur la lisière de la porte, il sent quelque chose s'enfoncer plus profond dans sa chair et, "putain d'merde d'ses morts là" et y'aurait pas vraiment d'explication de type bagarre qui pourrait expliquer le merdier que trouverait son pote sur lui, cette fois là.

Cory Worgan
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Cory Worgan
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Un jour, les yeux s'ouvriront,
Sur le futur qu'ils méritent.

Statut : (séparé) d'un homme merveilleux... dont il n'était pas amoureux. Ce sont de grands yeux héroïques qui le font craquer. (c'est compliqué...)
Occupation : (infirmier carcéral) il utilise sa formation pour travailler aussi en clinique gratuite et soigne parfois des sans abri.
Habitation : (crimson bay) un appartement qu'il partage avec sa meilleure amie et son perroquet, Pirate. Ah et aussi Archer... le copain de Dani qui semble vivre avec eux désormais. Il y a aussi Fripouille, leur chien... Un sanctuaire pour tous.
Déchirures :
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thaumaturgie
faiseur de miracle

- soin sacrificiel; nv1; Les blessures effacées d’un contact. Les plaies se referment, les douleurs s’échappent, les maladies s’estompent.
- drain de vie; nv1; Les doigts posés sur la peau volent le temps alloué, attrapent quelques secondes de vie pour les ajouter aux siennes. Balance entre ce qu’il offre de sa première déchirure et ce qu’il récupère de celle-ci.

Limites : limites à l'utilisation;
- soin sacrificiel; nv1; Plaies superficielles uniquement. Il utilise quelques secondes de sa vie pour soigner. Une plaie identique à celle soignée apparaît sur sa peau quand il utilise sa mutation.
- drain de vie; nv1; Vol maximum d'une heure. Douleur sourde égale au temps volé.

Pseudo : (jellyfish)
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Thèmes abordés : meurtres, prison, blessures, enfance négligée
le clou du spectacle
@Cormac Fitzsimmons | janvier 2026
TW : sang, blessures

Sursaut quand quelqu’un tambourine sur la porte. Il lui faut quelques secondes pour comprendre, appréhender le fait que quelqu’un est en train de frapper à la porte, menaçant presque de la dégonder au passage. L’infirmier bénie l’absence d’Archie et par extension du chien, qui aurait hurlé à la mort face à tant de boucan. Une seconde, il s’imagine ne pas répondre, mais c’est son prénom qui est appelé. Quelqu’un est spécifiquement là pour lui et son cœur se serre à l’instant. Panique de voir l’un de ses proches blessé ou pire, à l’agonie. Une seconde de plus avant qu’il ne saute sur ses pieds, abandonnant la manette du jeu qu’il était en train de jouer sur le canapé. Le volatile lui, en bon gardien des lieux, est parti se carapater dans la chambre, probablement effrayé par le raffût. Et lui bientôt, traverse le salon pour ouvrir la porte, un air inquiet sur le visage. Cormac? La surprise s’efface en quelques secondes à peine. Il n’en faut pas plus pour qu’il avise le sweater poisseux. Probablement plein de son sang. Ou de celui d’un autre.

Plutôt le sien, vu les traînées qu’il laisse dans sillage. Cory pince les lèvres, s’attend déjà à une engueulade propre de la part de Dani, d’avoir encore ramené un blessé chez lui. Même si cette fois, ce n’est pas de sa faute, que c’est lui qui s’est invité. Détails sans importance. Ce qui compte là, c’est Mackie… Sur le pas de sa porte… et dans un état dégueulasse. Entre, entre! Vite avant qu’un voisin te voit et qu’il n’appelle la police. C’est pour son invité qu’il s’inquiète. Cette quantité de liquide carmin, il ne l’a probablement pas perdu en faisant quelque chose de légal. Il le presse donc, refermant le battant dès que sa silhouette est entrée et s’autorise enfin à souffler un peu, à l’observer plus en détails. Mais il ne voit pas grand-chose. La faute à ce hoodie qui, bien utilisé pour se cacher jusque là, n’est plus qu’un obstacle désormais. Aller déshabille-toi, je dois voir l’étendu des dégâts. Et il se rend compte de ce qu’il vient de dire et en rougissant un peu, attrape enfin ses yeux. Enfin… Pas à poil hein. Juste là où t’es blessé. Et si jamais tu veux me dire ce qu’il s’est passé.

Une porte ouverte s’il veut en parler mais il ne le forcera pas. Pas s’il refuse de s’épancher, s’il veut conserver ses secrets. Cory n’est pas là pour juger, il veut juste lui offrir les meilleurs soins possibles et connaître les circonstances des blessures ne peut que l’aider. Wow… Non mais sérieux t’as fait ça comment? On dirait… on dirait que t’as fait un câlin à une planche de fakir. Et il ricane légèrement, pas méchamment, mais diantrement amusé de ce qu’il a sous les yeux. Même s’il n’ose pas encore toucher. En le fixant avec attention, il cherche le meilleur plan pour l’aider… et cligne des yeux plusieurs fois avant de reprendre. Bon déjà, on va dans la salle de bain. Mes colocs vont me tuer si tu continues à foutre du sang partout et quelque chose me dit que t’as pas fini de saigner. Alors hop, dans la douche. Et après… après il pourra aviser ce qu’il doit faire… mais pour l’instant, il court dans sa chambre pour attraper un peu de matériel et retourne le rejoindre, un sourire toujours un peu aux lèvres, bien trop fier de sa blague pour ne pas en rire.
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tw: blessures, vulgarité, mention de mort, homophobie internalisée

S'il est habitué à recevoir des coups et autres torgnoles, l'endurance de Cormac à ce niveau a quelques limites tout à fait humaines il faut dire, car une fois l'adrénaline passée ; il n'y avait plus que de la douleur à supporter. Plus encore que ça, y'a les soupçons, les regards de biais, et probablement d'autres choses que son cerveau d'imbécile ne peuvent pas vraiment effleurer. Si bien qu'en plus de ne pas vraiment s'apercevoir du raffut qu'il fait, il y a la possibilité d'avoir laissé un peu de sa sève sur la porte de Cory qui est là, bien présente, et qui pourrait alerter ses colocataires une fois ces derniers revenus au bercail. Les secondes paraissent des heures, mais Dieu est grand et la porte s'ouvre tout de même assez rapidement, sous un "Cormac?" qui lui donne paradoxalement des envies de l'empaffer dans le mur. Bien sûr que c'est lui, c'est pas sa mine vaguement délavée qui va y changer quelque chose, pas vrai ? "Yo ouais dépêche steup" dépêche de quoi, on se doute bien qu'il s'agit de lui prodiguer des soins, mais jusqu'à maintenant, il était plus simple de recoller les morceaux qu'avec cette situation qui défiait tout de même leurs dernières entrevues bobo... "Entre, entre! Vite avant qu’un voisin te voit et qu’il n’appelle la police." Il se fait pas prier, le bougre, il a aucune envie de passer à la fourrière lui-même après ça, et d'ailleurs, si un putain de voisin s'avisait d'appeler la police en premier avant une ambulance, avec sa dégaine, il trouverait que ç'aurait été un bon move d'enculé.

Bordel, au moins, chez lui, y'avait même pas à tergiverser, on donnait tout pour rafistoler, parce que souvent, y'avait pas vraiment d'hôpital dans les 30 miles à la ronde. Le soupir est contrit entre ses lèvres, parce qu'il contient le mal, et qu'il a même pas pu constater toute l'ampleur des dégâts. Alors c'est dire si, avec un peu ce tournis, le lascar ne le prend pas mal quand son comparse lui demande de se foutre à poil sans transition. "Aller déshabille-toi, je dois voir l’étendu des dégâts.Putain mais jamais d'la vie tu veux que j'te--Enfin… Pas à poil hein. Juste là où t’es blessé. Et si jamais tu veux me dire ce qu’il s’est passé.Ouais ouais j'avais compris haha t'inquiètes..." alors que son esprit lui, ne l'avait pas vraiment comprit tout de suite, faut dire ; parce qu'il prend tout mal quand un type lui demande ce genre de choses, c'est dans le bon ordre universel.

Du reste, il sait pas trop lui dire si les cuisses sont trouées à d'autres endroits, il a de toute façon retiré les aiguilles là-bas, mais c'est surtout en haut que le dégueulasse se mêle aux affres d'une mutation mal gérée. Toujours en extirpant de ses lèvres un filet d'air nerveux, Cormac retire son hoodie en grimaçant, puisqu'à un moment, il croit sentir un des clous se prendre dans le tissu, et ça lui fait lâcher des insultes dans un gaélique qu'il n'aura pas volé à ses ancêtres pour rien. La fringue enfin tenue du bout du bras, l'état des lieux est à la fois surprenant et glauque, comme tout droit sorti d'un Silent Hill - et encore, sa gueule, elle, avait été épargnée par cette envolée sauvage de métaux. Un putain de clou ensanglanté tombe par terre. "Wow… Non mais sérieux t’as fait ça comment? On dirait… on dirait que t’as fait un câlin à une planche de fakir.Mais putain c'est quoi un fakir même ???" qu'il se sent con, à sortir ça aussi naturellement, alors qu'il l'aurait forcément tut pour pas avoir l'air idiot comme ça en temps normal. "Rigole pas merde" qu'il soupire, un peu moins véhément, presque capricieux dans le fond. "Bon déjà, on va dans la salle de bain. Mes colocs vont me tuer si tu continues à foutre du sang partout et quelque chose me dit que t’as pas fini de saigner. Alors hop, dans la douche."

L'exode est de courte durée tandis que Cory est parti galoper pour s'armer de sa meilleure trousse de soins. Il se déleste du hoodie tenu à bout de bras qui tire plus sur ses chairs percées qu'autre chose et, d'ailleurs, il fait son possible pour ne pas contracter de muscle là haut, dans l'opération, pour ne pas aggraver les sensations. Cormac s'engouffre dans la douche, sans vraiment savoir où se mettre, il en avait pas au cul au moins, de ces putains d'aiguilles, de clous ? Force est de constater que non, mais on aurait pu en douter. Au fil des secondes, le boxeur fait de moins en moins fière allure, déjà qu'il n'était pas au beau fixe en arrivant, pâle comme un linge.

"Si on les r'tire tous tu crois j'me vide totalement d'mon sang ?" qu'il demande connement, en voyant Cory revenir avec sa panoplie d'infirmier. Ptet pas si connement finalement parce que si on l'imaginait comme un ballon de flotte, ce qu'il était assurément (avec pas mal de sel aussi, mais passons), retirer des clous le viderait, non ? Merde, et si tonton l'apprenait ? Faut vraiment pas qu'il lui dise, mais s'il doit aller à l'hosto ? Putain c'est si cher l'hosto ici, vaudrait ptet mieux qu'il crève finalement, encore que, ça reviendrait à cher ça aussi, et plein pot pour tonton encore une fois, parce que maman et tatie n'auraient jamais assez à elles deux pour... "J'veux pas mourir à poil dans ta baignoire t'as capté ???" s'il voulait mourir quelque part c'était sur le ring ou dans la rue comme un héros des Sept, y'avait pas d'entre deux possible. C'est dit de manière éprouvée, il exacerbe le truc, parce qu'il veut pas finir comme une merde, ça c'est sûr. En plus, il avait aussi grossi le fait qu'il voulait pas mourir à poil, et jusqu'à preuve du contraire, il l'était pas vraiment ; et qu'il savait même plus dire si c'était une douche ou une baignoire, alors merde, quoi.

"Après l'Ave Maria on mettra du Eminem" qu'il baragouine plus pour lui-même, faisant déjà son meilleur plan de scène pour son enterrement à venir. Enterrement qui n'aura bien entendu pas lieu, parce que Cory est plein de ressources qu'il ne considérait pas encore tout à fait, même (voire surtout) aujourd'hui. C'est même à se demander s'il a capté s'il le tripotait déjà ou pas, pour lui ausculter ses fakir de ses morts, ou va t-en savoir. "Without me ce s'rait le feu... nananana na..." psalmodie t-il pour oublier, sans aucun doute, ses pensées et ce qu'il était venu foutre ici, la gueule pas défroissée pour un sou.

Cory Worgan
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L’hilarité au coin des lèvres aux réactions étranges de son invité impromptu. Pourtant il s’efforce de se montrer le plus professionnel possible, mais Cormac rend l’exercice presque difficile. L’infirmier s’en veut aussitôt, de se moquer de son infortune, de se montrer aussi insensible à sa douleur probable. Un ami absolument affreux quand il se comporte de cette façon. Injonction aux lèvres pour le pousser à se débarrasser de ses vêtements, il n’entend même pas la menace qui s’efface rapidement. Bien trop concentré sur ce dont il a besoin pour l’aider, bien trop conscient de la gravité possible de ses blessures. Une intuition le pousse à savoir qu’il aura besoin d’utiliser ses pouvoirs aujourd’hui et l’idée l’embête déjà. Pourtant il ne pourra pas le laisser sans soins, il connaît déjà le sacrifice à venir. Je sais pas trop en vérité ce qu’est un fakir. Je sais juste que dans les histoires, ils ont des planches pleines de clous sur lesquelles ils dorment ou je sais pas quoi. Et comme t’as des clous partout sur toi… Il soupire se passe la main sur le visage, un peu gêné maintenant de sa blague dont il était si fier auparavant.

Décidément, il n’est pas maître de l’humour et il préfère s’effacer dans sa chambre pour s’équiper de tout, liste dans la tête qu’il s’empresse de suivre à la lettre pour tout balancer dans son sac et revenir dans la salle de bain. Le blessé fait peur à voir. De tout ce métal qui semble coincé dans sa chair. N’y touche pas! Si tu les enlèves oui, tu vas te vider de ton sang. J’aimerais mieux que ça n’arrive pas s’il te plaît. Il a les yeux un peu paniqué, à l’idée que son ami suive son idée et qu’il décide d’enlever un à un les bouts de métal pointu, jusqu’à ce que tout le liquide carmine se déverse dans ses canalisations. Je te laisserais pas mourir. Je te le promets. Il devra probablement sacrifier des heures de sa vie, peut-être plus. Peu importe tant que l’irlandais peut rentrer chez lui en bon état.

La panique grandit à mesure des paroles prononcées. Comme s’il délirait. Comme si trop de sang avait été perdu. Et il sait qu’il doit agir vite. Quelques plaies sont ouvertes. Celles là qui échappent l’écarlate. Celles qui n’ont plus les tranchants dans les chairs. Parler devient superflu, il doit agir. Seulement avant ça, il préfère poser sa main sur son épaule, sur une partie non abimée. Écoute moi, ça va aller, tu ne vas pas mourir. Je vais t’aider et tu vas partir d’ici en bon état d’accord? Il pourrait sortir son téléphone, lui mettre la musique qu’il vient de réclamer, mais il aurait trop peur d’alimenter son délire en agissant ainsi. Il préfère donc regarder les plaies, dont celles qui paraissent graves, celles sur lesquels il pose la main en fermant les yeux en même temps que les chairs. Quand en échos, les blessures viennent sur sa propre peau. Traînée rougeâtre qui ne saigne pas, simple miroir de ce qui traînait sur le corps de Cormac.

Une, puis deux, puis trois. Les plaies s’accumulent sur son propre corps, révélée par ce simple t shirt qu’il porte. Et bientôt ne reste plus que les clous qui sont encore plantés. Ceux dont il ne sait que faire. Normalement, il lui aurait conseillé d’aller à l'hôpital, mais s’il a choisi de se pointer ici plutôt que d’y aller de lui même, c’est qu’il ne veut pas s’y rendre. Bon… On va passer à la partie douloureuse. Le souffle est un peu court quand il reprend la parole. Fatigue inhérente à l’utilisation de sa mutation, il sent déjà quelques fourmillements. Il n’a pourtant pas terminé. Tu t’es franchement pas loupé. Il soupire et enlève le premier clou sans prévenir. Pour que la surprise absorbe un peu de la douleur, tout comme la compresse qu’il appose sur la plaie attrape le sang. Tu veux une guérison express ou je peux te recoudre? Ca sera plus long de te recoudre… mais moins fatiguant. Il n’explique pas sa mutation, oublie même de lui demander la permission d’utiliser son pouvoir sur lui. L’urgence de la situation l’avait poussé à agir… sans même se poser la question. Oh pardon. Je… je suis un mutant et j’ai utilisé ma mutation sur toi pour t’aider. Je peux continuer ou te recoudre. C’est ça que je voulais dire… Et il rougit un peu, incapable de ne pas se sentir coupable.
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"N’y touche pas! Si tu les enlèves oui, tu vas te vider de ton sang. J’aimerais mieux que ça n’arrive pas s’il te plaît. - Oh la d..." il admet aimer plus la vie que la mort, qu'on se le dise, et Cory le suit dans son tragique sans vraiment broncher, ce qui n'embellit pas franchement le tableau. "Je te laisserais pas mourir. Je te le promets. - Ouais..." il a envie d'ajouter que s'il le laisse mourir il le tuera, mais bon, cela va de soi, dans tout l'illogisme que cela comporte. C'est pas qu'il s'est inspiré des meilleurs, mais un peu quand même, c'est Onizuka qui l'a dit à quelqu'un qui s'apprêtait à commettre l'irréparable. Les secondes filent et gouttent le long de sa couenne qui commence à vraiment pas aimer ça, comme le corps dont l'adrénaline chute avec tous les antidouleurs que cela peut lui générer habituellement. Alors ça lui vient, cette pensée puissante, de se dire : putain ça fait super mal et même qu'il a chaud et froid, maintenant, et qu'il préfère se faire casser le nez trois fois de suite plutôt que de se faire trouer pour l'aération qu'il n'avait pas demandée. Une petite chute de glycémie, faudrait qu'il s'assied maintenant, il sent qu'il a pas le choix, parce qu'il a beau être con comme un balai sans poils parfois Cormac, il sait pertinemment où sont les limites de son propre corps. Alors il y se fout là où il peut, faut le dire, et il y reste le temps nécessaire.

"Écoute ...........ça va aller, ............ mourir. .............aider.................. bon état ...........ord? - Ouais cool" expire t-il avec détachement forcé, et c'est plutôt sa main sur son épaule qui le fait réagir, à vrai dire, et l'œil fixé à peu près partout sauf au bon endroit (c'est à dire sur les pecs de Cory), il s'aperçoit non sans mal de la coloration anormale du tee-shirt de son vis à vis, comme s'il se contemplait en miroir, mais moins à poil. "Mec pourquoi tu" pourquoi t'as de la varicelle suintante sur le poitrail, les flancs ? il aurait probablement lâché un truc comme ça s'il se sentait pas soudainement moins douloureux, sauf à certains endroits ; ce qui ne l'empêcherait pas d'avoir besoin d'une bonne cannette de soda juste après ça pour remonter son sucre comme les vrais.

"Bon… On va passer à la partie douloureuse. - Hein ? - Tu t’es franchement pas loupé. - De-- AH SA MERE PUTE ffff" le reste est rongé dans sa lèvre inférieure, l'arrachage de clou non consenti étant tout sauf agréable. Pour se venger, Cormac s'arrache la punaise qui restait dans sa main, parce que jamais un sans deux, d'abord. "Tu veux une guérison express ou je peux te recoudre? Ca sera plus long de te recoudre… mais moins fatiguant. - ...J'sais pas frère" à ce stade, il avait pas assez de neurones pour pouvoir prendre une décision, c'est à peine s'il avait capté ce qu'engendrait vraiment la pseudo-varicelle chez Cory à ce moment-là. Tête qui tourne, elle est d'ailleurs un peu penchée sur le côté, faute de mieux. Soupir las, lourd. "Oh pardon. Je… je suis un mutant et j’ai utilisé ma mutation sur toi pour t’aider. Je peux continuer ou te recoudre. C’est ça que je voulais dire… - T'es..." toi aussi ? qu'il a envie de lui dire, en le regardant de plus près, comme s'il pouvait déceler la beauté de son génotype au creux de ses iris fatigués. Et dire qu'il lui a menti pendant tout ce temps, lui aussi, à lui faire croire qu'il se plantait avec les mauvais types, pour justifier certaines blessures. Celles-là, il pourrait pas franchement les pipeauter, mais est-ce que c'était vraiment le moment de parler de ça ?

"Recoudre ouais" bafouille t-il, il sait pas quoi dire, c'est le dernier mot qu'il a entendu, alors va pour recoudre. "J'prendrais un coca... après" ou toute autre boisson du style qu'il aurait dans les entrailles de son frigo, il sait que l'infirmier comprendrait. "T'as pas mal hein ?" qu'il s'inquiète vaguement, en croyant comprendre un peu, l'état vulnérable justifiant très probablement ce léger écart avec son pote.

Cory Worgan
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Sur le futur qu'ils méritent.

Statut : (séparé) d'un homme merveilleux... dont il n'était pas amoureux. Ce sont de grands yeux héroïques qui le font craquer. (c'est compliqué...)
Occupation : (infirmier carcéral) il utilise sa formation pour travailler aussi en clinique gratuite et soigne parfois des sans abri.
Habitation : (crimson bay) un appartement qu'il partage avec sa meilleure amie et son perroquet, Pirate. Ah et aussi Archer... le copain de Dani qui semble vivre avec eux désormais. Il y a aussi Fripouille, leur chien... Un sanctuaire pour tous.
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faiseur de miracle

- soin sacrificiel; nv1; Les blessures effacées d’un contact. Les plaies se referment, les douleurs s’échappent, les maladies s’estompent.
- drain de vie; nv1; Les doigts posés sur la peau volent le temps alloué, attrapent quelques secondes de vie pour les ajouter aux siennes. Balance entre ce qu’il offre de sa première déchirure et ce qu’il récupère de celle-ci.

Limites : limites à l'utilisation;
- soin sacrificiel; nv1; Plaies superficielles uniquement. Il utilise quelques secondes de sa vie pour soigner. Une plaie identique à celle soignée apparaît sur sa peau quand il utilise sa mutation.
- drain de vie; nv1; Vol maximum d'une heure. Douleur sourde égale au temps volé.

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Thèmes abordés : meurtres, prison, blessures, enfance négligée
le clou du spectacle

@Cormac Fitzsimmons | janvier 2026

TW : sang, blessures


Dans ses mots, l'infirmier tente de le rassurer, de ne pas le laisser s'enfoncer dans une spirale morbide qui pourrait s'avérer contre productive. Le blessé tente de faire bonne figure, essaye de se montrer fort face à lui, mais la douleur est bien là, tout comme les blessures qu'il s'efforce d'absorber du mieux possible. Concentré d'ailleurs, sur sa tâche, il ne comprend pas de suite que le regard de Cormac est bloqué sur lui, sur son corps qui se mutile à chaque utilisation de son pouvoir. Plaies imités, visibles à travers le t shirt blanc qu'il porte et qui attirent l'attention de son ami. Seulement il l'ignore d'abord. C'est plus simple de ne pas l'écouter pendant qu'il agit. Souvent les patients divaguent durant ce genre d'intervention et s'il devait écouter tout ce qui est dit, il passerait beaucoup trop de temps à soigner les gens. Du temps qu'ils n'ont pas forcément. La question informulée est donc reléguée dans un coin et Cory ne se remet à l'écouter que lorsqu'il crie le juron douloureux. Le regard inquiet se pose aussitôt dans les prunelles de l'irlandais, loupe le geste qu'il esquisse en réponse.

La compresse posée sur la blessure qu'il a provoqué en enlevant le clou, il met plusieurs secondes à comprendre que le sang coule ailleurs. Heureusement, ce n'est là qu'une plaie vraiment superficielle, qu'il effleure à peine pour la guérir. Écho dans sa propre paume, il esquisse un fin sourire. Les questions semblent inutiles à ce moment.  Je ne sais pas ce que l'on a dans le frigo, mais je t'apporterais un soda si j'en trouve. D'abord je termine ça d'accord? Il répond au plus urgent. Demande de sucre à laquelle il acquiesce dans un petit sourire. Tant qu'il parle, Cory ne s'inquiète pas outre mesure. C'est qu'il va assez bien pour ne pas sombrer dans le sommeil alléchant. D'accord c'est parti. Et il écarte finalement le carré absorbant pour balancer un peu d'alcool sur la plaie et commencer à la recoudre. C'est plus douloureux pour Cormac que l'utilisation de sa déchirure... Peut être ne devrait il pas lui imposer ça.

Ce ne sont que quelques minutes de moins dans sa vie, un sacrifice qu'il peut bien faire pour le confort de son ami non? D'autant plus avec la question qu'il pose ensuite, qui serre son coeur un instant. Mal? Non... Ce n'est qu'un miroir. C'est comme si j'absorbais tes bobos, mais c'est pas douloureux, ça copie juste. C'est rien.  Ce n'est rien mais sa sollicitude le pousse à reconsidérer sa décision. Il reste encore trois clous visibles, il ne recoudra pas ceux là. Fil coupé quand la suture est terminée, il tente une fois encore d'attraper son regard, avant de murmurer doucement. Encore trois. Ça va faire mal, je vais les enlever. Et un par un il les enlève. Et une par une, il soigne la blessure. Et une par une, les copies se créent. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que du liquide carmin un peu partout dans la douche ou sur les vêtements de Cory. J'ai tout récupéré? Tu as encore mal quelque part? Ailleurs qu'à la seule blessure qu'il a soigné normalement. Seule stigmate qu'il restera de cette mésaventure.

Le visage de Cory s'est marqué un peu plus à mesure des interventions, chaque drain plus fatiguant que le précédent. Mais au moins c'est terminé, Cormac ira bien... et c'est le principal. Allez, je t'apporte un truc sucré. Et il quitte la pièce un instant pour récupérer ce qu'il traîne dans le frigo. Peu de sodas mais une cannette du liquide salvateur demandé. Un coca pour un irlandais abimé, qu'il lui apporte aussitôt dans un verre. Tiens. Essaye de te laver un peu, je vais t'apporter des fringues et tout, comme ça tu pourras aller sur le canapé. Ça sera plus confortable je suppose. Sauf si tu tiens à rester là. Il rit doucement, rassuré malgré lui que tout se soit bien passé, qu'il n'ait pas eu besoin d'appeler une ambulance en urgence à cause d'une blessures plus lourde qu'il n'aurait pas vu plus tôt.  Un dernier regard sur lui et il quitte finalement la pièce, non sans balancer avant: Hurle si t'as un problème... Et direction la chambre pour abandonner ses propres fringues qu'il balance au sol pour en enfiler de nouvelles... et d'autres pour l'invité, qu'il pose devant la porte de la salle de bain, avant qu'il ne s'installe au comptoir pour observer la porte d'un air anxieux... et espérer que tout se passe pour le mieux...

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Je ne sais pas ce que l'on a dans le frigo, mais je t'apporterais un soda si j'en trouve. D'abord je termine ça d'accord? - Ffff tu parles comme les boomers” souffle t-il sans vraiment le penser, comme la plupart des choses qui s’échappent d’entre ses lèvres. S’il ne trouvait pas de sucre rapide, y’a fort à parier qu’il finirait sur son canapé les bras en croix comme un certain nazarène qu’on ne cite plus désormais. Encore heureux qu’il lui manque trois ans pour avoir l’âge du Christ crucifié, ça l’aurait fait un brin flipper. “D'accord c'est parti.

Et ses joues se gonflent par réflexe, ne fait pas sortir le moindre râle, il fronce les sourcils, endure la désinfection et puis l’opération “je te recouds la bidoche dans ma salle de bain”. L’esprit de l’irlandais est déjà suffisamment à la dérive pour qu’il parvienne vraiment à se rattraper à tous les bords de sa psyché. “Mal? Non... Ce n'est qu'un miroir. C'est comme si j'absorbais tes bobos, mais c'est pas douloureux, ça copie juste. C'est rien. - Ah ok t’es… un copieur alors” qu’il lâche dans un soupir, l’objet de ses pensées plus loin que ce qui est en train de se jouer dans la réalité. Sa façon à lui de se faire plumer sans trop le montrer, même s’il aurait tout le temps de se plaindre de lui à lui une fois retrouvé face à un miroir qu’il connaissait mieux que celui d’ici. “Encore trois. Ça va faire mal, je vais les enlever. - Hmmrpf” c’est sa façon de lui dire d’abréger, sinon il allait finir par s’éclater par terre à cause d’un malaise qu’il n’aurait pas su gérer. L’assaut final lui fait prendre conscience que son cœur bat encore trop vite. “J'ai tout récupéré? Tu as encore mal quelque part? - Ca va” demi-mensonge alors qu’il se passe une main plâtreuse sur la gueule, prêt à se dire qu’avaler le contenu du dentifrice coincé sur le lavabo serait pas une mauvaise idée. Y’avait du sucre là-dedans ? Sait pas, mais ptet qu’essayer…

Allez, je t'apporte un truc sucré.God save Ireland. Tandis que Cory disparait de son champ de vision, le boug s’aperçoit qu’il a pas franchement l’énergie de faire son meilleur plongeon dans la baignoire, ou passer dix ans sous une traînée d’eau qui n’était pas celle de la salle de bain de tonton. Il s’assied sur la tranche de la baignoire, faute de mieux, le rouge attirant son regard. “Pouah la vache” il est à deux doigts de se mettre à rire nerveusement, il saurait pas dire pourquoi, mais faut dire qu’il en a tellement vu, du sang, et qu’il s’est tellement fracassé la gueule sur tout ce qui était un tant soit peu solide d’état, que Cormac réussirait probablement à en tirer une certaine fierté, au bout de ce tout ça.

Tiens. Sa voix le tire de ses pensées, de ses signaux douloureux aussi, qui sont néanmoins plus atténués. Essaye de te laver un peu, je vais t'apporter des fringues et tout, comme ça tu pourras aller sur le canapé. Ça sera plus confortable je suppose. Sauf si tu tiens à rester là.” Il récupère le verre de coca sans lui répondre, allant à l’urgence en premier à son tour : il descend ledit verre sans qu’on ait pu se demander s’il avait vraiment tremblé des mains en s’en étant emparé. Si d’habitude il n’était pas question de se farcir des pintes de soda, sa descente de coude savait se montrer providentielle, comme à l’instant. “Hurle si t'as un problème… entend t-il alors qu’il se concentre sur ce vieux rot qui veut frayer son chemin pour lui libérer le bide. Il secoue la tête à la positive, pose le verre, pouce vaguement en l’air. Dieu est grand et fort heureusement, la porte s’est refermée dans son dos quand il a fallu remercier le petit Jésus.

* * *

Faut bien une dizaine de minutes pour qu’il ne rouvre la porte de la salle de bain. L’opération nettoyage n’a pas été vraiment optimale, faut bien l’admettre : il a pas voulu se foutre trop de flotte sur ce qui avait été recousu, et n’avait pas l’énergie non plus de se pouponner comme s’il était chez lui (un grand mot, pour le concerné). C’est à l’arrache, et au moins, le sang a fini au fond du siphon, et les clous sont pas passé loin non plus. Il les a tous fichu au fond du verre préalablement rincé, certains lui ayant collé à la paume et ayant naturellement justifié des insultes en gaélique. Tonton sait pas, Cory non plus, j’suis vraiment une merde en fait, mentir c’est mal askip pense t-il, sortant après avoir enfilé le minimum de fringues (qui ne lui appartiennent pas) sur lui.

Faut pas bien longtemps pour apercevoir la trogne de son pote, qu’il sait pas dire s’il est encore inquiet ou pas mais, de toute façon, Cormac avait de quoi détendre l’atmosphère même dans le pire des cas.

J’suis prêt pour le mondial là” et il flex en fronçant un peu du nez, de quoi s’applaudir de sa propre mésaventure et ramener un peu d’air dans les poumons de celui qui l’a aidé. “J’les trouve trop cons en MMA mais en vrai, si ça se trouve faudrait que j’fasse ça plutôt que de la boxe ? Nan ?” à l’énonce de cette hypothèse, y’a comme le sentiment de trahir quelqu’un ou quelque chose. Son père, p’tet bien. Mais il est mort, ça devrait pas lui faire autant de mal que ça maintenant, non ? Cormac se traîne lentement mais sûrement jusqu’au canapé, où il s’assied avec une précaution approximative, l’œil toujours vissé à Cory.

Merci le sang de la veine” C’est déblatéré dans un gaélique irlandais que son pote ne comprendrait pas, mais la traduction, plutôt sommaire et moins gratifiante peut-être, arrive par après. “T’as géré” qu’il admet quand même d’une voix qui porte pas haut, ça lui fait mal au bide de racler ça au fond de sa gorge mais il le pense vraiment, alors faut le lui dire. L’homme se met à parcourir des yeux, un peu plus alerte, les restes des plaies qui courent le derme de ses bras nus. Faut que j’lui dise ? Putain j’sais pasMec faut que j’te dise” ça a l’air d’être l’info de l’année mais ça l’est pas tant que ça en vérité. Tout ce dont il se rappelle là, c’est que Cory a sacrifié quelque chose pour le soigner, et qu’il est mutant lui aussi. Il a levé le nez dans sa direction. “Nan j’suis pas gay m’regarde pas comme ça ok” Réflexe. Parce qu’il a honte de le lui avouer, parce que c’est son incompétence qui l’a amené à se faire trouer par clous, punaises et autres joyeusetés, bon gré mal gré.

Tu vois Magneto ?Ca va pas l’faire, frère. Et s'il a pas la ref ?Bah j’suis comme lui, en pire et pas juif” et en disant en pire, c’était pas dans le mieux. “Bref t'as compris” Au moins son compas moral était plutôt bon, contrairement à ce dernier. Du reste, c'est pas dit qu'il soit très clair dans sa façon d'avouer le pot aux roses, et peut-être même qu'il s'offusquerait qu'on le comprenne pas du premier coup.

Cory Worgan
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- drain de vie; nv1; Les doigts posés sur la peau volent le temps alloué, attrapent quelques secondes de vie pour les ajouter aux siennes. Balance entre ce qu’il offre de sa première déchirure et ce qu’il récupère de celle-ci.

Limites : limites à l'utilisation;
- soin sacrificiel; nv1; Plaies superficielles uniquement. Il utilise quelques secondes de sa vie pour soigner. Une plaie identique à celle soignée apparaît sur sa peau quand il utilise sa mutation.
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TW : blessures évoquées

Patience au creux des sourires, pour chaque paroles prononcées. L'homme est blessé, se montre un peu mordant à son encontre mais ce n'est rien d'important, rien qu'il ne peut gérer en retour avec sa gentillesse habituelle. Et puis compréhensible. La douleur doit être intense, il ne peut s'imaginer à quel point il doit souffrir de ces blessures étranges. Il se montre alors le plus doux possible, pour ne pas l'effrayer, pour ne pas lui faire encore plus de mal. Et sur le canapé, à l'attendre, il ressent une profonde inquiétude, les yeux posés sur la porte de la salle de bain toutes les cinq secondes. Pour être certain de ne louper aucun cri, aucun bruit de chute, pour être prêt si quelque chose arrive à son ami blessé. L’anxiété lui tord les entrailles, le pousse à se lever après deux minutes, puis à se rassoir aussi vite. Il a la bougeotte, cherche à s'occuper en attendant de le voir sortir, mais ne parvient qu'à se faire encore plus de tracas. Et si... et si... et si... Ca ne cesse pas. Son esprit court plus vite qu'il ne le pourra jamais et son regard reste posé sur la porte qui reste désespérément fermée. Huit minutes. Neuf minutes. Dix minutes. Onze minutes... Et un bruit. La poignée bouge, la porte s'ébranle et le visage tiré de l'irlandais apparaît dans le cadre.

Un soupir de soulagement lui échappe en le voyant debout, presque en bon état. Presque et pourtant en train de montrer toute l'étendue de ses capacités et le soupir se transforme en sourire presque tendre alors qu'il secoue la tête doucement en signe de désapprobation. Ca va, ça va, pas besoin de frimer... C'est de repos dont il a besoin maintenant, pas de sport. Pourtant il ne fait pas plus de commentaires, ne sait comment répondre ensuite mais se permet un petit rire. Fais le sport qui te plaît le plus va! C'est pas parce qu'ils sont cons en MMA que tu le seras si tu en fais. Il a beau frapper dans un sac de sable depuis des années, les sports de combat ne sont pas pour lui et se ressemblent tous à ses yeux. Il hausse donc les épaules avant de suivre du regard l'épopée qui vise à rejoindre le canapé. Et il hausse les sourcils en l'entendant parler dans cette langue qu'il ne comprend pas, mais dont les quelques mots font grandir son sourire. Il a l'intime conviction qu'il vient de dire quelque chose d'absolument adorable. Même sans savoir ce que ça peut vouloir dire. Merci mais... C'est toi qui a tout fait tu sais. T'as été super courageux, c'est pas donné à tout le monde. Les mots minimisent l'effort physique qu'il a fait pour le soigner parce qu'il sait au fond de son cœur qu'il n'a pas fait grand chose. Son interlocuteur en revanche, s'est trainé jusqu'ici, la douleur dans tout son corps. Et ça c'est impressionnant.

La surprise se peint sur son visage ensuite, comme s'il s'attendait à tout venant de lui. Et puis il soupire un instant, un brin vexé sans en prendre conscience. T'es pas obligé de le préciser... Et puis il hésite à lui rappeler que lui, l'est... mais ne prend finalement pas la peine de le faire. Son ami n'a pas besoin de ce rappel, il en est persuadé. Magnéto? J'ai aucune idée de qui tu parles. Et pourtant, il essaye de comprendre ce qui semble évident pour Cormac, quand lui est tant perdu pourtant. Quelque chose lui dit que ça un rapport avec les clous. Et le nom donné semble magnétique. Il pourrait faire un plus un, mais n'a pas envie de se planter, de dire une bêtise. Tu essayes de me dire quoi là? Ca à un rapport avec les clous c'est ça? Sur la façon dont ça s'est planté dans ta peau comme ça? Il soupire un peu sans oser se montrer autant tactile qu'il le ferait habituellement. Il se renfonce plutôt dans le canapé, sans cesser de le regarder, avant de balancer finalement. Et si tu me disais ce qu'il s'est passé? Sans références cheloues que je comprends pas... C'est à dire, sans remarques par rapport aux comics ou autres BD's du genre...
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Merci mais... C'est toi qui a tout fait tu sais. T'as été super courageux, c'est pas donné à tout le monde.” Se demande un bref instant si Cory aurait pas capté ce qu’il venait de dire dans un dialecte qu’il n’aurait pas du comprendre, à moins d’être tombé sur le pote linguiste en herbe. Remarque, à force d’être à moitié con, il a tendance à croire que les autres le sont tout autant, histoire de se mettre un peu de baume à l’ego. Mais s’il pouvait se mettre à déblatérer en gaélique là maintenant avec son infirmier d’appoint ç’aurait pas eu de prix. “Et là genre j’dois pas frimer ?” qu’il rétorque, parce qu’il lésine pas sur le brossage dans le sens du poil. Limite si son môme intérieur serait pas prêt à faire son plus beau flip pour en avoir davantage ; mais bon, on va pas tenter le diable non plus et se limiter à l’image.

Magnéto? J'ai aucune idée de qui tu parles.Merde, putain, chier, il sait pas pas de ref, ça veut dire s’obliger à expliquer plus en détails, et la suite de ce qu’il aligne va pas lui faire plus de bien. “Tu essayes de me dire quoi là? Ca à un rapport avec les clous c'est ça? Sur la façon dont ça s'est planté dans ta peau comme ça?” Il se racle un peu la gorge, il ose pas dire oui, mais il hoche quand même un peu la tête, histoire de. Et renifle, parce que ça, c’est un peu sa marque de fabrique. “Et si tu me disais ce qu'il s'est passé? Sans références cheloues que je comprends pas… - Scuse j’ai une culture comics hein” c’est pas vraiment une excuse pour le coup, mais au moins il lui précise le domaine de la référence obscure. Cormac est franchement pas à l’aise, là, et y’a pas une seule fois où il le regarde, de toute façon, ils sont côte à côte, et il prétextera que le clou qu’on lui a retiré au niveau de la nuque lui fait encore un peu mal.

Y’a quand même quelques secondes un peu pesantes qui se traînent, mais il y arrive pas autrement.

Ca reste entre nous ok ?

La confidence, il sait au fond qu’il pourrait l’accueillir, mais il veut surtout pas que ça s’ébruite, parce qu’il a pas vraiment son certificat clean d’injection. Pour la simple et bonne raison que c’est pas du Vitae, en fait ; mais sa contrefaçon.

J’suis un aimant un peuun peu est un euphémisme, bien entendu. Mais c’est bien tout ce qu’il arriverait à lui dire sur le sujet, là, tout de suite… reste à voir sa réaction, peut-être bien qu’elle l’aiderait à sortir le reste du tiroir.

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