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if memories could bleed (EIRIK)
(#) Sam 26 Aoû - 0:17
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Eirik Castle
Ce n’était pas ainsi que les choses auraient dû se passer. Ça aurait dû être simple. Astra n’était pas une tête brûlée. Elle étudiait chaque situation dans les moindres détails, composait systématiquement plusieurs plans de secours, veillait à assurer ses arrières. Se jeter dans la gueule du loup, foncer droit dans le mur, ça ne lui ressemblait pas. On ne survivait pas aussi longtemps en faisant ce qu’elle faisait sans avoir l’intelligence d’envisager toutes les possibilités. C’était, littéralement, une question de vie ou de mort. À plus forte raison depuis qu’elle était officiellement en cavale ; ou du moins depuis qu’elle s’était attaquée à un nid de frelons. L’art de la fuite, elle connaissait bien. Celui de la manipulation, encore mieux. Elle était douée pour tromper son monde et s’en sortir sans une égratignure. La plupart du temps. L’incident de Londres avait ébranlé les fondations de son amour-propre et la confiance qu’elle plaçait en ses capacités s’en était retrouvée affectée. Peut-être que quelque chose lui avait échappé. Un signe, un je-ne-sais-quoi qui n’auraient pas dû se trouver là… C’était trop tard pour y penser, désormais. Le mal était fait. Elle avait laissé une traînée de sang dans le penthouse, sur son chemin jusqu’à la salle de bain. Elle n’avait pas voulu réveiller Eirik, peu importe où il ait décidé de passer la nuit, alors elle avait serré les dents jusqu’à ce que la porte soit refermée derrière elle. Elle renvoyait une triste image au miroir. Ses cheveux étaient désordonnés, emmêlés. Son visage couvert de poussière et de sang. Un vilain hématome avait commencé à fleurir sur sa pommette droite, là où la peau avait été écorchée. Le coin de sa lèvre droite était légèrement entaillé, le goût salé et amer de son propre sang avait envahi son palais. Astra avait mauvaise mine, et c’était sans compter sur le reste de son corps. Elle avait mal partout, presque comme si elle avait heurté un mur de plein fouet à pleine vitesse.
Les dents serrées au point que ses mâchoires soient douloureuses, elle retira lentement ses vêtements et les pousse du bout du pied dans un coin de la salle de bain. En sous-vêtements face à son reflet, elle ne pouvait que prendre pleinement conscience des dégâts. Le constat était amer. Les semaines qui viendraient seraient compliquées ; il lui faudrait justifier son état auprès de ses différentes fréquentations, pour ne surtout pas risquer d’encrasser ses couvertures. Elle trouverait bien un mensonge impeccable le moment venu. Elle n’avait pour le moment pas l’esprit assez clair pour songer à ce genre de choses. Elle avait mal partout et le contrecoup de l’agression commençait à se faire ressentir. Ses jambes tremblaient, menaçaient de céder sur son poids, alors elle se raccrocha au marbre du lavabo le temps que ça cesse. Astra n’en menait pas large. Depuis qu’elle s’était enfermée dans la salle de bain, elle avait déjà dû étouffer plusieurs sanglots. L’armure était fendue, le moindre choc était dommageable. Le moment aurait été parfaitement choisi pour réclamer de l’aide. Aller réveiller Eirik, lui demander un coup de main avec ses blessures. Mais non, non, son fichu ego l’en empêchait. Elle n’avait besoin de personne. Ses doigts tremblaient au moins autant que ses jambes quand elle récupéra de quoi se soigner dans le meuble de la salle de bain. Elle manqua de faire tomber les compresses, les rattrapa de justesse, pour mieux laisser la paire de ciseaux lui échapper. Grimace sur les lèvres, elle se pencha pour ramasser l’instrument… Et eut l’impression que son cœur allait s’échapper de sa poitrine quand la porte s’ouvrit brusquement. Son premier – et malheureux – réflexe fut d’attaquer pour mieux se défendre. Elle était déjà emportée par son élan lorsqu’elle réalisa qu’il s’agissait d’Eirik. Une chance pour eux deux, l’Anglais était aussi vif qu’elle. Il l’arrêta de justesse, doigts fermement fermés autour de son poignet. La lame des ciseaux n’était qu’à quelques centimètres de son visage. Astra eut un hoquet de surprise et de peur mêlées ; elle se dégagea de sa prise aussi vite qu’elle le put et jeta l’objet tranchant dans le lavabo. « Bordel, ta mère ne t’a pas appris à frapper aux portes avant d’entrer ?! » Pas d’excuses. Juste une explosion immédiate de colère, pour dissimuler maladroitement le traumatisme de la soirée.
Son cœur tambourinait furieusement dans sa poitrine ; la présence d’Eirik n’arrangeait rien. Comme si elle craignait d’être complètement happée dans son champ gravitationnel. Ce n’était pas ainsi que les choses devaient se passer. C’était elle l’étoile. « Ça va. Je vais bien. » Astra avait beau exceller dans l’art du mensonge, celui-là était trop gros. Eirik n’était pas idiot. Et surtout, il n’était pas aveugle. Elle était couverte de sang, d’ecchymoses et d’écorchures plus ou moins importantes. C’était évident qu’elle n’était pas revenue indemne de sa petite promenade. Et ce n’était pas uniquement parce que les minutes s’étaient transformées en heures. Mais l’avouer ? Alors qu’il lui avait dit d’être prudente, proposé de l’accompagner ? Alors qu’elle avait haussé les épaules et refusé nonchalamment ? Tout partait d’une bonne intention, encore une fois, et elle l’avait repoussé. Ça devenait une mauvaise habitude. « Je n’ai pas besoin de ton aide. » Comme pour prouver ses dires, et surtout sa mauvaise foi, elle s’empara à la hâte d’une compresse qu’elle imbiba de solution antiseptique pour désinfecter ses plaies. Mais même toute la bonne – ou mauvaise, en l’occurrence – volonté du monde, elle n’aurait pas pu lui cacher les tremblements de son corps, de plus en plus violent. Un sanglot s’était coincé dans sa gorge et menaçait de s’échapper au moindre mot prononcé. « Ça va, je te dis. » Non, vraiment, ça n’allait pas du tout.
(#) Dim 3 Sep - 14:19
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Astra Stark
Il a l’impression d’être en chute libre, de sentir son corps se tendre alors qu’il tend les doigts vers ceux d’Astra. Ce n’était pas ce qui était supposé arriver – il y avait eu cette course poursuite, eux qui s’échappent et Astra qui tombe sans qu’il ne puisse la rattraper. Il n’avait pas réfléchi alors qu’il s’était élancé à sa suite, persuadé qu’il pourrait la sauver et qu’importe les conséquences, qu’importe ce qu’il adviendrait de lui quand son corps percutera le bitume. Ses doigts frôlent les siens et il sent qu’il y est presque, qu’il ne manque que quelques millimètres et… Et soudain il sursaute, se redresse brusquement, le souffle court. Il met quelques secondes à comprendre où il est, Eirik, battements de son cœur qui se calment peu à peu tandis qu’il comprend que tout n’avait été qu’un rêve, qu’elle allait bien et ne risquait rien. Du moins.. Du moins jusqu’à ce que le mutant n’entende du bruit émanant de la salle de bain. Il passe une main sur son visage comme s’il parviendrait à en chasser l’inquiétude qu’il avait éprouvé avant de se relever, ses pas le menant à la pièce fermée. De la lumière en émane et forcément ça ne peut être qu’elle, seulement les bruits qui en échappent lui font comprendre qu’elle passait un moment compliqué. Sans hésiter, il ouvre la porte et s’il n’aperçoit pas bien la brune, il voit sa main se rapprocher, poignet qu’il entoure fermement. Il n’est pas étonné qu’elle s’emporte et lève les yeux au ciel en secouant la tête. « La tienne ne t’a pas appris à ne pas réveiller les gens en pleine nuit ? » râle-t-il plus pour la forme qu’autre chose. Puis, enfin, il la voit. Eirik sent son cœur se serrer quand ses yeux se posent sur son corps et sur les blessures qu’il observe. Elles sont nombreuses. Trop nombreuses. Plaies, bleus, écorchures, son corps est une constellation devenue ode à la douleur. L’inquiétude l’envahit, la peur que ce soit grave, plus grave encore ce que ce qu’il voit. La colère vient vite prendre sa place, faire enfler son cœur jusqu’à ce qu’il ait l’impression qu’il en explosera. Quelqu’un avait osé s’en prendre à elle, à Astra, et avait réussi à la faire souffrir. Tout s’éveille en lui et réclame une violence dans un réflexe qui pourrait l’effrayer habituellement – il n’en était rien alors qu’il s’y complaît, qu’il se baigne dans cette violence qu’il accueille avec soulagement. Quelqu’un avait fait mal à Astra et devait payer, qu’importe comment.
Il ne dit rien quand elle cherche à le rassurer. Eirik ne croit pas en ses mots. Il ne peut pas quand elle semble souffrir au moindre mouvement. Elle tente de le repousser, de l’inciter à partir en soignant elle même ses blessures mais il ne bouge pas. Ses yeux suivent ses mouvements, colère qu’il nourrit dès qu’il la voit grimacer ou protester. « Arrête tes conneries Astra. » Sa voix est ferme alors qu’il s’approche, récupère les compresses. « Vas y, essaye de me faire partir pour voir. Si t’y arrives alors ouais, on pourra dire que t’as pas besoin de mon aide. » Il provoque, cherche. Il s’agenouille pour pouvoir être à sa hauteur, son regard qui croise le sien et qui s’adoucit alors l’espace de quelques secondes. « Laisse-moi t’aider. » Sa voix est un murmure qui laisse apercevoir à quel point il avait besoin de faire quelque chose, n’importe quoi pour l’aider, pour la soulager de la douleur qu’elle devait éprouver. L’anglais commence par son visage. Silencieusement, il vient nettoyer les plaies, appuyant doucement mais fermement sur la compresse. Il essaye de ne pas lui faire mal davantage tout en sachant pertinemment que tout serait compliqué, que l’alcool sur les plaies devaient réveiller toutes ses douleurs. « Qui t’a fait ça ? » Il tente de contenir les émotions qui transpercent pourtant à travers chaque syllabe, colère qui est là, trépigne en lui comme un animal blessé qui tourne dans sa cage, prêt à bondir à la moindre provocation. Une de ses mains relève quelques mèches qui le gênaient, avant d’appuyer la compresse sur l’entaille. Eirik sait qu’ils en ont pour un moment. Les blessures sont nombreuses et il se doit de s’appliquer pour être certain qu’elles ne s’infecteront pas. « Je t’avais dit que je pouvais t’accompagner. » C’est plus fort que lui, reproche qu’il lui adresse alors que ce n’était certainement pas le bon moment mais il s’inquiète, forcément, tandis que les pires scénarios possibles s’accumulent, le torturent alors qu’il pense à elle, à son corps sans vie, idée qui lui semble plus insupportable que n’importe quoi d’autre.
(#) Mar 5 Sep - 18:41
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Eirik Castle
Parfois, Astra se demandait si Eirik faisait exprès de la mettre hors d’elle. Elle avait encore du mal à identifier ce qui était une réelle inquiétude la concernant. Elle la confondait encore avec une tentative de sa part de la contrôler. Il fallait vraiment avoir reçu peu d’attentions de ce genre pour en arriver à une telle conclusion. Astra avait l’esprit trop embrumé par la douleur pour ne serait-ce qu’avoir envie de faire la distinction. Elle était épuisée, elle avait mal partout et le contrecoup de la soirée ne tarderait pas à la percuter de plein fouet. Elle n’avait pas envie de se disputer avec Eirik, pas plus qu’elle n’avait envie de lui expliquer ce qui lui était arrivé. « Tu te rends compte de ce que tu dis ? Si je veux te faire sortir de la salle de bain, je te ferai sortir de la salle de bain. » La menace est à peine voilée, mais un seul coup d’œil suffira à Eirik pour comprendre qu’elle bluffait. Même si elle avait voulu le repousser, elle n’avait pas les nerfs assez solides pour parvenir à le faire sans risquer de le blesser. Le problème des mutations influencées par les émotions, c’était qu’elles devenaient rapidement incontrôlables. Et la dernière chose qu’Astra voulait, c’était faire quelque chose qu’elle regretterait immédiatement. En lieu et place d’actions, elle se contenta de foudroyer Eirik du regard. Ce qu’il pouvait être têtu, quand il s’y mettait ! Presque au moins autant qu’elle. Puis elle capitula, se laissa tristement tomber assise sur le rebord de la baignoire, qu’elle agrippa pour ne pas basculer en avant. Elle commençait à avoir le vertige. Elle dut se mordre la lèvre pour répéter qu’elle n’avait pas besoin d’aide. Si elle avait été honnête avec elle-même plus de trente secondes, l’évidence contraire lui aurait sauté au visage. Elle n’allait pas bien, pas bien du tout, et ce n’était pas qu’une question de blessures physiques. Elle était encore plus abîmée à l’intérieur qu’à l’extérieur, et Eirik était certainement la seule personne à le savoir. Astra n’était pas encore totalement à l’aise avec cette idée. Elle avait passé toute sa vie à fortifier la muraille l’entourant, par besoin de se protéger de toutes les agressions extérieures, et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, Eirik était parvenu à percer ses défenses. Elle ne savait pas si elle l’avait laissé faire ou si ce qu’elle croyait être solide comme la pierre n’était en réalité rien de plus qu’un château de sable.
Elle grimaça quand la compresse imbibée d’antiseptique raviva la douleur de ses plaies. Eirik avait beau être doux, impossible d’éviter les picotements désagréables et les élancements cuisants. Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit ; elle en était encore à réfléchir au mensonge qu’elle pourrait essayer d’inventer pour éviter d’avoir à lui dire la vérité. Mais Eirik aurait tout aussi bien pu être un détecteur de mensonge ambulant. Il voyait clair dans son jeu et c’était terriblement frustrant pour Astra. Elle ne pouvait pas baratiner avec lui, il finissait toujours par savoir ce qu’elle voulait lui cacher. Inutile d’essayer de rester silencieuse, il insisterait. Ça n’aurait sans doute pas été aussi compliqué s’il avait été un connard fini. Mais elle la voyait bien, l’inquiétude qui marquait ses traits tandis qu’il prenait soin d’elle. L’inquiétude, et une étincelle de colère au fond de son regard. Astra ne lui répondit pourtant pas ; pas tout de suite. C’était plus fort qu’elle, elle cherchait une porte de sortie, un moyen d’échapper à une conversation qui ne leur plairait ni à l’un ni à l’autre. « Je ne pensais pas que tu aies besoin de le faire » finit-elle par concéder à voix basse. C’était vrai. Elle pensait, encore une fois, pouvoir s’en sortir seule. Une mauvaise habitude, une sale habitude qui lui avait déjà beaucoup coûté. Elle avait du mal à s’en défaire. Comme si elle craignait d’abandonner un morceau de son indépendance et une partie du contrôle quasi parfait qu’elle pensait exercer sur sa vie. Et surtout, ce serait céder encore un peu plus de place à Eirik… Et ça, ça l’effrayait plus que tout le reste. « Ce n’était pas… C’était censé être un simple échange. Ce n’était pas censé se passer comme ça. » Mais ça s’était passé comme ça. Elle avait cru pouvoir compter sur les mauvaises personnes, cru qu’il existait une espèce de forme d’honneur des voleurs. Elle s’était trompée sur toute la ligne et elle aurait pu y laisser sa peau. Tout à coup, ce fut plus fort qu’elle, elle étouffa un rire, se contorsionna pour attraper son jean et plonger la main dans l’une des poches. « Au moins je ne suis pas repartie les mains vides. » Elle agita son trophée sous le nez d’Eirik une poignée de secondes avant de laisser son bras retomber mollement. Une jolie montre en or gris et diamants, qui devait coûter presque 200 000 dollars, si elle devait l’estimer. Mais elle la balança sur la commode de la salle de bain comme une vulgaire babiole.
Ses doigts se refermèrent sur les poignets d’Eirik et elle écarta ses mains de son visage et de son corps. Elle ne le relâcha pas, resta nerveusement accrochée à lui. « Si je te disais qui m’a fait ça, qu’est-ce que tu ferais, hm ? Tu vas t’habiller, récupérer tes flingues et aller leur coller à tous une balle entre les deux yeux ? » Elle accrocha son regard un instant puis secoua la tête. Elle ne pouvait pas le nier, l’idée que quelqu’un soit prêt à faire n’importe quoi pour elle, même le pire, était exaltante. Mais. « Tu n’es pas un tueur, Eirik. Ne le deviens pas juste parce que j’ai été stupide. » Ah, voilà. Astra reconnaissait enfin qu’elle avait été idiote, pour ne pas dire carrément naïve. On ne pouvait faire confiance à personne, dans ce milieu. Les alliances ne valaient que tant que les deux partis étaient sur un pied d’égalité et pouvaient s’offrir quelque chose mutuellement. Elle ne savait pas encore comment, mais la rumeur de sa petite mésaventure londonienne était arrivée jusqu’aux oreilles de ses anciens associés et ils avaient voulu savoir ce qu’elle avait bien pu voler pour mettre à ce point le gouvernement en rogne. Bien tenté, il n’y avait qu’un seul petit problème : elle-même ne le savait pas. Un soupir franchit ses lèvres et elle laissa sa tête reposer contre l’épaule d’Eirik. « Ne t’inquiète pas, personne ne s’en est sorti indemne. Ils en sont tous quittes pour quelques brûlures au second ou troisième degré. Va savoir, peut-être que c’est moi qui suis devenue une tueuse. Je ne me suis pas retournée pour vérifier. » Elle était sûre de ne jamais avoir tué personne. Elle avait toujours fait preuve de retenue et n’avait jamais utilisé ses déchirures pour ôter la vie. Elle était beaucoup de choses, à commencer par une criminelle, mais elle n’avait le sang de personne sur les mains. Ou du moins, pas en quantité suffisante pour témoigner du pire. Mais depuis Londres, il y avait ce terrible pressentiment qui ne faisait que se resserrer autour de sa gorge comme un nœud coulant. Paranoïa ou réelle intuition, elle n’aurait su dire. Et c’était bien là tout le problème, elle ne savait pas.
(#) Dim 24 Sep - 16:06
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Astra Stark
Eirik rencontre la menace d’Astra avec un simple haussement d’épaules indifférent. Il ne prenait déjà pas véritablement ses menaces au sérieux la plupart du temps – il était toujours en vie en dépit des insinuations qu’elle avait pu lancer au tout début à ce sujet, après tout – et ce n’était pas maintenant, alors qu’elle était dans un piteux état, qu’il s’imaginerait qu’elle mettrait à application ce qu’elle affirmait pourtant. Il aurait pourtant préféré la voir en pleine forme, évidemment, plutôt que de découvrir ses trop nombreuses blessures. Aussitôt, l’anglais s’affaire pour tenter de désinfecter les plaies. Il ne manque rien de la grimace de douleur qu’esquisse la brune mais ne dit rien à ce sujet, de crainte qu’elle ne décide de refuser son aide si difficilement acceptée. Il reste silencieux quand elle évoque l’échange qui devait avoir lieu sans heurt. Son sang ne fait qu’un tour pourtant à l’idée que quelqu’un ait décidé de s’en prendre à elle. C’était idiot. Le métier d’Astra la poussait à avoir de nombreux ennemis alors il devait s’en doute s’habituer à ce que l’on cherche à l’attaquer. Pourtant, il ne supportait pas l’idée, incapable de se détacher de cette peur qui lui martelait le cœur et lui nouait l’estomac. Quand la brune sort une montre visiblement hors de prix pour l’agiter sous son nez, il fixe l’objet en fronçant les sourcils avant de relever les yeux vers elle. « Tu penses que j'en ai quelque chose à faire de cette montre ? Ce n’est qu’une babiole sans valeur. Elle ne vaut pas la peine que tu risques ta vie pour elle. » Il secoue la tête, agacé qu’elle se retrouve dans un tel état pour quelque chose qui ne valait pas le coup à ses yeux. Il se moque de l’argent, Eirik. Le luxe ne l’a jamais attiré, et s’il pouvait aisément admettre que le confort dont il profitait en logeant chez Astra était agréable, ce n’était rien de vital. Il pourrait sans passer sans la moindre hésitation. Astra, en revanche, c’était une autre histoire. S’il persistait à prétendre qu’il n’y avait rien de sérieux entre eux, il était de plus en plus difficile d’agir avec détachement, surtout quand elle lui revient blessée comme elle l’était. Il ne supporterait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit, colère sourde qui continue à gronder en lui alors qu’il désinfecte plaie après plaie.
Quand elle saisit ses poignets et arrête ses mouvements, Eirik soutient son regard. S’il ne dit pas un mot, il encaisse ses propos, les examine alors que peu à peu, la terrible vérité s’imposait à lui. S’il le fallait, si la sécurité d’Astra l’imposait, alors il deviendrait sans l’ombre d’un doute le tueur qu’elle dépeignait. Il n’y avait rien qu’il ne ferait pas pour elle, ce dont il était certain et qui témoignait de cet attachement qu’il continuait pourtant à nier. « Alors cesse de te mettre en danger inutilement, si tu ne souhaites pas me voir devenir un tueur. » lance-t-il en fronçant les sourcils. Qu’elle reconnaisse avoir commis une erreur était déjà un grand pas en avant pour elle. S’il y avait bien des choses que l’anglais ignorait encore sur la brune, il était toutefois certain qu’elle reconnaissait peu ses erreurs, têtue comme elle l’était. Si sa force de caractère était quelque chose qu’il appréciait chez elle, il admettait sans mal que ça pouvait parfois lui faire perdre patience, surtout dans de telle situations. Son cœur loupe un battement en sentant la tête de la jeune femme se poser sur son épaule alors qu’un soupir ne le quitte lui aussi. Il entend sa confession, sent la peur d’avoir franchi certaines limites dans sa voix. Elle tente de paraître désinvolte, ce qui ne le surprend pas. Elle aimait sembler détachée, Astra, donner l’impression que rien ne l’atteint mais il commençait à la connaître assez pour savoir qu’il s’agissait d’une façade. « Tu n’es pas une tueuse. » Qu’importe ce qu’elle pouvait penser, il en était convaincu. « Tu as fait ce qu’il fallait pour survivre et ce n’est pas ta faute s’ils sont morts alors que tu ne voulais que te défendre. » Il n’allait pas pleurer leurs pertes, aussi horrible que cela puisse être. S’il lui fallait choisir entre un groupe d’individus qu’il ne connaissait pas et Astra, le choix serait rapidement fait. Il tourne la tête et dépose un baiser sur son front en même temps que sa main ne vienne attraper la sienne. « Tu n’es pas une tueuse. » répète-t-il. Eirik n’a pa envie qu’elle s’en veuille. Elle devait plutôt se concentrer sur sa guérison, rien d’autre. Après quelques secondes de répit, il se redresse. « Mais il faut que t’arrêtes de risquer ta vie pour rien. » Il se lève pour s’agenouiller ensuite face à elle, son regard qui accroche le sien. « Tu n’es pas seule alors arrête d’agir comme si c’était le cas. » Il glisse une main sur sa joue, le cœur battant, avant de poser son front contre le sien. « Tu n’es plus seule. » murmure-t-il, mots semblables à une promesse qu’il pouvait déposer là, à ses pieds, avec son cœur.
(#) Sam 30 Sep - 17:22
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Eirik Castle
Quelque chose à mi-chemin entre un sourire et une grimace étira les lèvres d’Astra au commentaire d’Eirik. Évidemment que non, il n’en avait rien à faire de cette montre, peu importe qu’elle vaille 20 dollars, ou 200 000. C’était le genre de choses dont il se moquait éperdument. Et au fond, c’était son cas aussi. Avec un petit rire triste, elle balança l’objet dans un coin de la salle de bain, sans se soucier de l’abîmer au non. Il avait raison, bien sûr qu’il avait raison : ça ne valait pas sa vie. Elle pourrait bien répéter autant de fois qu’elle le voudrait que ce n’était pas ainsi que les choses auraient dû se passer, ça ne changeait rien aux faits. C’était arrivé, qu’elle le veuille ou non, et Eirik avait toutes les raisons d’être furieux. Il avait tout abandonné pour elle, alors, que se passerait-il si sa bêtise la conduisait vers une mort prématurée ? Il fallait qu’elle soit plus prudente. Si elle ne le faisait par pour elle, il fallait qu’elle le fasse pour lui. Ce fut Astra qui baissa le regard la première. Elle n’aimait pas ce que les paroles d’Eirik sous-entendait. Ils n’étaient pas foutus d’avoir une simple conversation sur ce qu’ils ressentaient réellement l’un pour l’autre, mais la perspective de tuer l’un pour l’autre était évoquée dans un calme presque glaçant. Eirik n’avait rien d’un tueur. C’était même plutôt étonnant, pour un ancien flic. Elle s’était souvent demandé ce qui avait pu pousser quelqu’un comme lui à se tourner vers cette profession. Il n’avait rien à voir avec toutes ces enflures dépendantes au moindre grain de pouvoir qu’on leur accordait et qui n’hésitaient pas à en abuser. C’était quelqu’un de bien, qui se souciait réellement de son prochain, alors… La perspective qu’il puisse changer du tout au tout pour elle était terrifiante. Et, il fallait bien l’admettre, même avec honte, que ça avait quelque chose de grisant.
Et elle, alors ? Est-ce qu’elle avait du sang sur les mains ? Astra n’en savait rien. Elle ne voulait pas le savoir. Oui, elle s’était défendue, mais est-ce qu’elle l’avait fait avec un usage approprié de la force ? Non, bien sûr que non. Elle avait essayé de résister, de se contrôler, avant de laisser libre cours à toute la violence qui sommeillait en elle. Elle aurait beau essayer de prétendre le contraire, au fond, elle connaissait la vérité : quand le feu solaire l’avait quittée, elle avait été soulagée. Il y avait tellement de choses qu’elle gardait enfouies en elle, que pouvoir s’exprimer ainsi librement… Peut-être qu’Eirik avait tort. Peut-être qu’elle n’était pas aussi innocente qu’elle le pensait. Un soupir contrit lui échappa quand l’Anglais déposa un baiser sur son front. « Ce n’était pas pour rien… » Non, vraiment ? Risquer sa vie, c’était ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait dix-huit ans. Elle s’en était toujours sortie avec brio, avait bâti son petit empire sur une confiance faussée par les succès… Un château de cartes, qui risquait de s’effondrer à la moindre brise. Son assurance envolée, elle eut toutes les peines du monde à relever les yeux pour croiser le regard d’Eirik. Elle avait toujours l’impression terrible que ses iris de glace la transperçaient pour lire son âme. Avec lui – face à lui – elle était vulnérable comme jamais. Elle détestait autant qu’elle aimait ça. Elle a un mouvement de recul, vite réprimé, quand la main de l’homme glisse sur sa joue. Il croira sans doute que c’est la douleur, et il aura tort. Oh que oui, elle avait mal… Mais les plaies qui l’écorchaient être douces, comparées à celles qui ravageaient ses entrailles.
Astra resta immobile, silencieuse, la respiration retenue. Depuis quand Eirik et elle n’avaient pas été aussi proches ? Ça faisait tellement longtemps. Une nouvelle grimace fendit ses traits. L’avaient-ils seulement déjà été ? Une main glissa dans la nuque d’Eirik. Pour le retenir, au cas où il voudrait s’écarter. Elle hésita longuement, une petite éternité, avant d’incliner la tête, sans jamais rompre le contact avec lui. Astra n’était pas timide, c’est pourtant comme une adolescente faisant l’expérience de ses premières amours qu’elle posa ses lèvres contre celles d’Eirik. Ce n’était pas assez et c’était trop ; l’illustration parfaite du paradoxe de leur relation. « Pourquoi est-ce que tu es encore là ? » Elle laissa ses doigts vagabonder sur sa joue, dans ses cheveux, sur la barbe qui la chatouillait. « J’ai ruiné ta vie. Tu as laissé derrière toi tout ce que tu as toujours connu. Tu as fait ça pour moi, et tu ne sais même pas qui je suis. » Le constat était triste. Triste et réaliste. Ce n’était pas la peine de protester, c’était la vérité. Les mensonges d’Astra étaient si savamment ficelés que ses secrets avaient des secrets. Le vrai du faux était parfois compliqué à démêler. « Tu ne connais même pas mon vrai prénom. » Elle ne l’avait dit à personne. Quiconque ayant fait sa rencontre après sa fuite n’avait eu droit qu’à un pseudonyme, un alias, un personnage choisi au gré de ses envies. Même Eirik, son sauveur, n’avait rien eu d’autre que des miettes de vérité, arrachées à grand renfort de questions et d’insistance. C’en était à se demander de quoi elle avait si peur. Ce n’était qu’un prénom. Un nom. Oh, si seulement. Non, elle n’était plus seule. Mais à quel prix ? « Tu as raison, j’ai besoin de ton aide. Toi, tu as besoin de tout sauf de moi. »
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Et elle, alors ? Est-ce qu’elle avait du sang sur les mains ? Astra n’en savait rien. Elle ne voulait pas le savoir. Oui, elle s’était défendue, mais est-ce qu’elle l’avait fait avec un usage approprié de la force ? Non, bien sûr que non. Elle avait essayé de résister, de se contrôler, avant de laisser libre cours à toute la violence qui sommeillait en elle. Elle aurait beau essayer de prétendre le contraire, au fond, elle connaissait la vérité : quand le feu solaire l’avait quittée, elle avait été soulagée. Il y avait tellement de choses qu’elle gardait enfouies en elle, que pouvoir s’exprimer ainsi librement… Peut-être qu’Eirik avait tort. Peut-être qu’elle n’était pas aussi innocente qu’elle le pensait. Un soupir contrit lui échappa quand l’Anglais déposa un baiser sur son front. « Ce n’était pas pour rien… » Non, vraiment ? Risquer sa vie, c’était ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait dix-huit ans. Elle s’en était toujours sortie avec brio, avait bâti son petit empire sur une confiance faussée par les succès… Un château de cartes, qui risquait de s’effondrer à la moindre brise. Son assurance envolée, elle eut toutes les peines du monde à relever les yeux pour croiser le regard d’Eirik. Elle avait toujours l’impression terrible que ses iris de glace la transperçaient pour lire son âme. Avec lui – face à lui – elle était vulnérable comme jamais. Elle détestait autant qu’elle aimait ça. Elle a un mouvement de recul, vite réprimé, quand la main de l’homme glisse sur sa joue. Il croira sans doute que c’est la douleur, et il aura tort. Oh que oui, elle avait mal… Mais les plaies qui l’écorchaient être douces, comparées à celles qui ravageaient ses entrailles.
Astra resta immobile, silencieuse, la respiration retenue. Depuis quand Eirik et elle n’avaient pas été aussi proches ? Ça faisait tellement longtemps. Une nouvelle grimace fendit ses traits. L’avaient-ils seulement déjà été ? Une main glissa dans la nuque d’Eirik. Pour le retenir, au cas où il voudrait s’écarter. Elle hésita longuement, une petite éternité, avant d’incliner la tête, sans jamais rompre le contact avec lui. Astra n’était pas timide, c’est pourtant comme une adolescente faisant l’expérience de ses premières amours qu’elle posa ses lèvres contre celles d’Eirik. Ce n’était pas assez et c’était trop ; l’illustration parfaite du paradoxe de leur relation. « Pourquoi est-ce que tu es encore là ? » Elle laissa ses doigts vagabonder sur sa joue, dans ses cheveux, sur la barbe qui la chatouillait. « J’ai ruiné ta vie. Tu as laissé derrière toi tout ce que tu as toujours connu. Tu as fait ça pour moi, et tu ne sais même pas qui je suis. » Le constat était triste. Triste et réaliste. Ce n’était pas la peine de protester, c’était la vérité. Les mensonges d’Astra étaient si savamment ficelés que ses secrets avaient des secrets. Le vrai du faux était parfois compliqué à démêler. « Tu ne connais même pas mon vrai prénom. » Elle ne l’avait dit à personne. Quiconque ayant fait sa rencontre après sa fuite n’avait eu droit qu’à un pseudonyme, un alias, un personnage choisi au gré de ses envies. Même Eirik, son sauveur, n’avait rien eu d’autre que des miettes de vérité, arrachées à grand renfort de questions et d’insistance. C’en était à se demander de quoi elle avait si peur. Ce n’était qu’un prénom. Un nom. Oh, si seulement. Non, elle n’était plus seule. Mais à quel prix ? « Tu as raison, j’ai besoin de ton aide. Toi, tu as besoin de tout sauf de moi. »
(#) Lun 30 Oct - 22:39
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Astra Stark
Il secoue la tête face à la remarque d’Astra. Qu’importe ce qu’elle pouvait bien penser, Eirik considérait qu’elle se mettait en danger pour rien. Sa vie valait bien plus que tout l’or du monde, ce qu’elle ne semblait même pas remarquer. Il réalise alors que malgré le temps passé ensemble, malgré les épreuves qu’ils avaient traversé, il ne la connaissait pas réellement. Il commençait à anticiper ses réactions, évidemment, personnalité qu’il avait appris à dompter au fil des disputes. Elle lâchait de temps à autre quelques informations mais rien de véritablement profond sur son passé, probablement par choix. Il n’a pourtant pas besoin de tout savoir pour se douter qu’elle avait souffert, beaucoup trop. Elle devait avoir dû encaissé tellement que ça en était inhumain, pour s’être forgé une telle carapace. Il voulait tout savoir d’elle, tout découvrir pour pouvoir panser ses plaies et l’aider à avancer. Désir nouveau, qu’il se découvrait ces dernières semaines et qu’il peinait à accepter totalement. S’il était parvenu à accepter le fait qu’elle n’était plus l’ennemie qu’elle avait été lors de ce jeu du chat et de la souris qui les avait lié, certains réflexes avaient la vie dure au point qu’il était compliqué d’accepter tout à fait à quel point il pouvait tenir à elle. N’avait-il pas tout plaqué pour elle, pourtant ? Si Eirik avait prétendu qu’il avait agit sous prétexte qu’il refusait d’aller contre sa conscience, il savait aussi qu’il n’avait aucun problème à aller contre celle-ci pour assurer la protection d’Astra, ce qui en disait long sur ce qu’il ressentait pour la brune. Accroupi face à elle, il profite de cette proximité qui n’était pas toujours si appuyée, cette proximité qu’il aimait tant et qu’il n’osait pas forcément chercher parfois. La main de la brune sur sa nuque le maintient contre elle alors même qu’il ne comptait pas bouger, envie véritable de rester avec elle jusqu’à ce qu’elle aille mieux, de veiller à ce que plus rien ne lui arrive jamais. Son cœur loupe un battement en sentant ses lèvres se poser sur les siennes, sensations délicieuses dont il ne se lasse pas. Il aurait voulu que l’instant dure, qu’il s’éternise jusqu’à ce qu’ils n’oublient tous les deux ce qui était arrivé, jusqu’à ce qu’Astra ne ressente plus ces douleurs terribles qui devaient encore la traverser. Le blond fronce les sourcils, perplexe. Il ne comprend pas cette question, réponse qui lui semble tellement évidente pourtant. Il reste silencieux, distrait par sa main vadrouillant dans ses cheveux, sur son visage. « Astra... » S’il proteste, ses mots font pourtant écho à ce qu’il pensait à peine quelques secondes plus tôt. Il se tait pourtant face aux syllabes véridiques qu’elle lui offre, celles qui ne font qu’enfoncer le clou dans ce qu’il savait déjà tous les deux. Pourtant, son silence ne peut pas durer alors que cette fois, elle ne réalise pas à quel point elle se trompait. Contrairement à ce qu’elle pensait savoir, il avait besoin d’elle, plus qu’il ne se l’était avoué à lui même. « Tu te trompes. » Il glisse ses doigts sur son menton pour l’inciter à relever la tête et à croiser son regard. Il n’aime pas la voir si peu sûre d’elle, voir à quel point elle souffrait de cette situation. « Je te connais Astra. » Qu’importe que ça ne soit pas son vrai nom. Qu’importe qu’il ne connaisse pas tout de son histoire, qu’il ignore encore tellement sur elle. Il apprendra, peu à peu. Il en est certain, conscient qu’il n’avait pas l’intention de s’éloigner, bien au contraire. « Je ne connais pas ton prénom ou ton passé mais je te connais toi et c’est tout assez. » Sa main glisse jusque sa joue, peau qu’il caresse du pouce alors qu’il cherche ses mots. « Le reste, tu m’en parleras quand tu seras prête. » Eirik ne comptait pas l’obliger à parler de quoi que ce soit. Il sait qu’elle le fera au moment voulu, quand elle le voudra. « Je.. T’as chamboulé ma vie quand t’es arrivée et malgré ce que t’as l’air de croire, c’était exactement ce dont j’avais besoin. » Puis, comblant la distance qui les sépare, Eirik l’embrasse d’un baiser plus appuyé cette fois. Il cherche à partager avec elle tout ce qu’il ressent à travers ce baiser, tendresse et passion qu’elle réveille chez lui comme personne. « Tu es tout ce dont j’ai besoin. » murmure-t-il contre ses lèvres. Il lui confie ce secret, celui dont il n’avait même pas encore conscience quelques minutes plus tôt à peine. Pourtant la vérité est là, accrochée à ses lèvres, et il la lui offre sans hésiter, comme s’il s’agissait là de ce qu’il possédait de plus précieux. Finalement, le blond se redresse légèrement. « Alors maintenant que tout est clair entre nous, on va sortir d’ici, je vais te préparer à manger et ensuite on ira se coucher. Tu as besoin de te reposer et c’est non négociable. » L’anglais la connaît assez pour savoir qu’elle allait négocier ou au moins protester pour la forme mais il était hors de question qu’il cesse de prendre soin d’elle quand elle en avait tant besoin. « Est-ce que ça va ou tu veux que je te porte ? » demande-t-il alors qu’il se relève et lui tend la main.
(#) Mar 14 Nov - 15:04
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Eirik Castle
Quand Astra se demandait pourquoi Eirik lui faisait cet effet-là, pourquoi il arrivait si facilement à percer ses défenses, la réponse lui venait si facilement qu’elle paniquait aussitôt et repoussait toutes ces pensées dans un recoin de son esprit, là où elle n’aurait pas besoin d’y penser avant la prochaine fois. Ça n’avait aucun sens, le déni ne l’avait jamais aidée à rien, mais avec Eirik, c’était… différent. Compliqué. Ils n’allaient pas pouvoir continuer à jouer éternellement au jeu du chat et de la souris, l’un d’entre eux allait forcément céder. Et parce qu’il arrivait à son ego d’être mal placé, Astra ne voulait pas être celle qui flancherait en premier. Stupide, c’était stupide. C’était une lutte aussi inutile que déchirante. Elle n’était même pas sûre de savoir pourquoi elle s’acharnait autant à repousser Eirik alors qu’elle savait pertinemment ce qu’elle voulait. La montagne de déni sous laquelle elle s’était enfouie ne le protégerait plus très longtemps. Elle se sentait faiblir, là, dans cette maudite salle de bain, comme une étoile en fin de vie sur le point de se transformer en supernova. Certains dictons disaient qu’il fallait parfois tomber pour mieux se relever, et c’était exactement ce qui était en train de lui arriver. Elle avait perdu pied un millier de fois, et s’était toujours débrouillée seule pour se remettre sur ses jambes. Mais Eirik lui tendait la main, lui offrait l’aide et le salut dont elle avait désespérément besoin et elle ne savait pas comment l’accepter sans avoir la sensation de faire preuve de faiblesse – comme s’il était nécessaire qu’elle soit éternellement infaillible – et d’hypocrisie. Elle ne se pensait pas digne de son aide et encore moins de son affection. Elle lui avait menti, l’avait mis en danger, l’avait déraciné, continuait à le rendre dingue jour après jour avec ses conneries, ses excès, ses secrets… Et il était toujours là. Pourquoi était-il toujours là ? Elle ne savait pas s’il s’agissait de patience, de folie, ou de cette autre chose innommable.
« Je n’ai pas chamboulé ta vie, Eirik, je l’ai pulvérisée. » Astra eut un petit rire ; nerveux. Il était doué pour les euphémismes, elle, moins. Elle faillit ajouter quelque chose, mais oublia les mots qu’elle s’apprêtait à prononcer aussitôt qu’il posa ses lèvres sur les siennes. Elle eut l’impression de voir des étoiles, non, des constellations toutes entières. Et elle sentit la dernière digue céder, la vague déferler et tout emporter sur son passage. À commencer par ce qu’il lui restait de retenue et de dignité. Elle s’accrocha à Eirik si fort qu’elle dut lui faire mal et ne consentit à le relâcher que lorsqu’il s’écarta. Ce fut tout juste si elle comprit réellement le sens de ses mots, encore obnubilée par le goût de son baiser. « Je n’ai pas faim. » Ce fut les seuls mots qu’elle fut capable de prononcer immédiatement et l’ironie de cette simple phrase ne lui échappa pas. C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle proteste, alors que c’était très exactement ce qu’Eirik lui avait demandé implicitement de ne pas faire. Elle fronça les sourcils, agacée par son propre esprit rebelle et secoua la tête comme pour s’en excuser. Un petit rire la secoua, lui rappelant douloureusement ses contusions, et elle attrapa la main que l’Anglais lui tendait pour l’aider à se relever. « Ça dépend, si tu me portes, est-ce que tu me portes façon chevalier venu sauver la demoiselle en détresse ? Parce que si c’est ce que tu proposes, il se pourrait bien que le féminisme quitte mon corps le temps que tu m’amènes jusqu’au canapé. » Un sourire, ce fut la seule réponse qu’il lui fallut ; avec moins de délicatesse qu’elle ne l’aurait voulu, elle sauta dans les bras d’Eirik et eut tout aussi vite fait d’enfouir son visage dans son cou en même temps qu’elle l’enlaçait. « Je ne sais pas si j’ai quoi que ce soit d’une princesse, mais tu ferais un parfait prince charmant. » Le mien, se retint-elle d’ajouter. Prince charmant, chevalier servant… Aussi ridicules et datés que ces titres-là puissent être, Eirik avait, pour elle, tout du parfait héros. Un vrai héros. Le genre de type capable de sauver quelqu’un juste parce que c’était la chose à faire, à foutre en l’air toute son existence pour ne pas désobéir à ses principes, à savoir trouver le parfait équilibre entre le cœur et la raison… Toutes ces choses qu’Astra se sentait incapable de faire depuis tellement, tellement longtemps. Non seulement elle avait besoin de son aide, besoin de lui, mais il était trop bien pour elle.
Ses pieds retrouvèrent le sol, mais elle resta suspendue à Eirik, son visage toujours contre son épaule. C’était une autre forme d’adrénaline qui faisait tambouriner son cœur à présent. Le genre qu’elle n’avait jamais appris à maîtriser, qu’elle ne savait pas non plus anticiper et ça…Ça, c’était la source de tous leurs problèmes et des pseudos dilemmes moraux qu’ils traînaient derrière eux depuis l’Angleterre. « Lior. Mon vrai prénom, c’est Lior. » Elle faillit lui demander de ne surtout pas l’appeler comme ça. Faillit préciser qu’Astra, c’était son second prénom, alors ce n’était pas un mensonge… Mais elle n’ajouta rien de plus. Pas plus qu’elle ne releva les yeux vers Eirik ou esquissa le moindre geste pour rompre leur étreinte. « À quoi est-ce qu’on joue, Eirik ? Toi et moi. À quoi est-ce qu’on joue ? » La formulation était maladroite. Rien de tout ça n’était un jeu. Depuis Londres, Astra ne jouait plus. Elle fuyait. Elle était là, avec lui, jour après jour, mais à chaque fois qu’ils s’étaient rapprochés, elle avait paniqué, l’avait repoussé pour ensuite mieux le ramener à elle. Il n’y avait plus rien de drôle, de divertissant ou d’innocent là-dedans. Ce n’était rien de plus qu’une pelote de sentiments et d’émotions si intenses qu’elle ne savait pas les démêler. Mais Eirik en faisait les frais, constamment, et plus elle y songeait et moins elle le supportait. « Qu’est-ce que tu veux, Eirik ? Qu’est-ce que tu veux vraiment ? »
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« Je n’ai pas chamboulé ta vie, Eirik, je l’ai pulvérisée. » Astra eut un petit rire ; nerveux. Il était doué pour les euphémismes, elle, moins. Elle faillit ajouter quelque chose, mais oublia les mots qu’elle s’apprêtait à prononcer aussitôt qu’il posa ses lèvres sur les siennes. Elle eut l’impression de voir des étoiles, non, des constellations toutes entières. Et elle sentit la dernière digue céder, la vague déferler et tout emporter sur son passage. À commencer par ce qu’il lui restait de retenue et de dignité. Elle s’accrocha à Eirik si fort qu’elle dut lui faire mal et ne consentit à le relâcher que lorsqu’il s’écarta. Ce fut tout juste si elle comprit réellement le sens de ses mots, encore obnubilée par le goût de son baiser. « Je n’ai pas faim. » Ce fut les seuls mots qu’elle fut capable de prononcer immédiatement et l’ironie de cette simple phrase ne lui échappa pas. C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle proteste, alors que c’était très exactement ce qu’Eirik lui avait demandé implicitement de ne pas faire. Elle fronça les sourcils, agacée par son propre esprit rebelle et secoua la tête comme pour s’en excuser. Un petit rire la secoua, lui rappelant douloureusement ses contusions, et elle attrapa la main que l’Anglais lui tendait pour l’aider à se relever. « Ça dépend, si tu me portes, est-ce que tu me portes façon chevalier venu sauver la demoiselle en détresse ? Parce que si c’est ce que tu proposes, il se pourrait bien que le féminisme quitte mon corps le temps que tu m’amènes jusqu’au canapé. » Un sourire, ce fut la seule réponse qu’il lui fallut ; avec moins de délicatesse qu’elle ne l’aurait voulu, elle sauta dans les bras d’Eirik et eut tout aussi vite fait d’enfouir son visage dans son cou en même temps qu’elle l’enlaçait. « Je ne sais pas si j’ai quoi que ce soit d’une princesse, mais tu ferais un parfait prince charmant. » Le mien, se retint-elle d’ajouter. Prince charmant, chevalier servant… Aussi ridicules et datés que ces titres-là puissent être, Eirik avait, pour elle, tout du parfait héros. Un vrai héros. Le genre de type capable de sauver quelqu’un juste parce que c’était la chose à faire, à foutre en l’air toute son existence pour ne pas désobéir à ses principes, à savoir trouver le parfait équilibre entre le cœur et la raison… Toutes ces choses qu’Astra se sentait incapable de faire depuis tellement, tellement longtemps. Non seulement elle avait besoin de son aide, besoin de lui, mais il était trop bien pour elle.
Ses pieds retrouvèrent le sol, mais elle resta suspendue à Eirik, son visage toujours contre son épaule. C’était une autre forme d’adrénaline qui faisait tambouriner son cœur à présent. Le genre qu’elle n’avait jamais appris à maîtriser, qu’elle ne savait pas non plus anticiper et ça…Ça, c’était la source de tous leurs problèmes et des pseudos dilemmes moraux qu’ils traînaient derrière eux depuis l’Angleterre. « Lior. Mon vrai prénom, c’est Lior. » Elle faillit lui demander de ne surtout pas l’appeler comme ça. Faillit préciser qu’Astra, c’était son second prénom, alors ce n’était pas un mensonge… Mais elle n’ajouta rien de plus. Pas plus qu’elle ne releva les yeux vers Eirik ou esquissa le moindre geste pour rompre leur étreinte. « À quoi est-ce qu’on joue, Eirik ? Toi et moi. À quoi est-ce qu’on joue ? » La formulation était maladroite. Rien de tout ça n’était un jeu. Depuis Londres, Astra ne jouait plus. Elle fuyait. Elle était là, avec lui, jour après jour, mais à chaque fois qu’ils s’étaient rapprochés, elle avait paniqué, l’avait repoussé pour ensuite mieux le ramener à elle. Il n’y avait plus rien de drôle, de divertissant ou d’innocent là-dedans. Ce n’était rien de plus qu’une pelote de sentiments et d’émotions si intenses qu’elle ne savait pas les démêler. Mais Eirik en faisait les frais, constamment, et plus elle y songeait et moins elle le supportait. « Qu’est-ce que tu veux, Eirik ? Qu’est-ce que tu veux vraiment ? »
(#) Dim 26 Nov - 0:43
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Astra Stark
« Est-ce que j’ai l’air de m’en plaindre ? » demande-t-il alors qu’Astra s’amusait à remettre en cause ce qu’elle avait apporté à sa vie. Il ne pouvait nier que sa vie avait été chamboulée du tout au tout quand elle y était arrivée, mais Eirik estimait que c’était pour le meilleur. Elle lui avait apporté tellement plus que ce qu’elle semblait réaliser et il n’avait que l’envie de lui prouver chaque jour à quel point elle se trompait. Et si ce n’est pas suffisant, il commence par un baiser, par une première preuve de son affection pour elle, de la tendresse qu’elle lui évoquait. Les battements de son cœur s’intensifient comme à chaque fois qu’elle est proche de lui, l’effet qu’il n’avait jamais su maîtriser et c’était sans doute pour ça qu’il tentait de conserver ses distances à un moment, pour éviter de faire face à ce qui était tout bonnement incontrôlable et qu’il ne parvenait pas à s’expliquer. Quand leurs lèvres se quittent et qu’il s’inquiète pour elle, il lève les yeux au ciel parce qu’évidemment elle proteste, Astra, vieille habitude qui aura sans doute longtemps la vie dure. Sa remarque a toutefois le don de lui extirper un rire, rire qui pourrait presque semblait déplacé au vu des conditions et de la situation mais rien n’avait jamais été véritablement approprié entre eux et ce depuis le début. Ils n’avaient jamais rien fait dans l’ordre et ce n’était pas maintenant que ça allait changer. « Je pense qu’on peut trouver un arrangement, histoire qu’un peu de féminisme reste encore niché en toi. » Sourire au coin des lèvres, il aime la voir retrouver un peu d’aplomb, preuve qu’elle allait aller mieux avec un peu de temps et de repos. Un repos qu’il était bien décidé à la pousser à prendre, qu’importe ses protestations. Ses bras l’entourent dès qu’elle lui saute dessus, son corps entier qui se détend en la sentant si près de lui, sa tête nichée contre dans son cou. C’était tout ce dont il avait besoin, tout ce qu’il voulait. « Tu veux rire ? Je suis sûre que si on te mettait une de ces robes ridicules qu’on peut voir dans certains dessins animés, tu aurais tout de la plus belle des princesses. » Il la cherche encore, Eirik, cherche à la faire protester parce qu’alors ça signifiait qu’elle avait assez d’énergie pour râler, ce qui était une bonne chose.
L’anglais qui progresse jusqu’à la chambre, déterminé à l’inciter à se reposer, à lui ramener un petit quelque chose à manger malgré ses mots. Toutefois, quand il dépose doucement la jeune femme au sol, elle reste immobile quelques instants, avant qu’une confession ne quitte ses lèvres. Son prénom. Elle lui offrait ses prénoms. Il sait alors à quel point ce secret avoué était précieux, à quel point aussi elle lui faisait confiance pour ainsi se livrer à lui sur un sujet qui, de toute évidence, était douloureux pour elle. Elle avait raison sur ce point – il ne savait pas tout d’elle. Pourtant, il n’avait pas besoin de tout savoir pour comprendre qu’elle avait vécus de terribles évènements, le genre d’évènements qui marquent pour toute une vie. « Merci. » Une courte hésitation, avant de reprendre. « Pour moi, tu es Astra. » Parce qu’il sent à quel point elle n’aime pas ce véritable nom et tout ce qu’elle y rattachait. Son regard toujours abaissé vers le sol tandis que la brune pose une question qui l’étonne, une question semblable à toutes celles évitées jusqu’à présent. Ils n’avaient jamais cherché à porter une étiquette sur leur relation car tout était affreusement compliqué, qu’il était difficile de nommer ce qu’aucun n’assumait pleinement. « Je ne sais pas. Mais ce n’est pas un jeu. » C’était la certitude qu’il pouvait lui offrir alors qu’une main se pose sur sa joue, la certitude que ce qu’ils avaient été réels et qu’il était plus que sérieux. Eirik qui l’incite à relever la tête vers lui jusqu’à ce que leurs regards ne se croisent, volonté de témoigner de sa sincérité auprès d’elle pour répondre à sa question. « Toi. Je te veux toi. » Et c’était évident, pas vrai ? Il suffisait de voir comment il la regardait, de réaliser les risques qu’il prendrait pour elle sans jamais les regretter, ni même y réfléchir véritablement. « Je te veux toi et tout ce que tu peux me donner. » Précise-t-il. Parce qu’il sait à quel point c’était compliqué pour elle que de s’ouvrir, d’évoquer tout ce qui relevait des sentiments. Lui non plus n’était pas le plus doué en la matière mais il voulait faire de son mieux, pour elle. De toute façon, il était incapable de lui mentir, convaincu qu’elle saurait le démasquer bien vite. « Je ne veux rien t’imposer. Mais.. Mais c’est ce que je ressens. Je me moque de ce que tu crois, Astra. Tu t’imagines que t’as gâché ma vie, que je me porterais mieux sans toi. » Il avait bien compris à quel point elle adorait se rabaisser, du moins quand il s’agissait de leur relation. Son pouce caresse tendrement sa joue, affection débordante pour elle qui brille dans ses iris. « Tu te trompes. Ma vie est différente, oui, mais je ne changerais rien car je ne pense pas avoir été véritablement heureux un jour. Ça, ce n’est possible que depuis que je suis ici, avec toi. » Et c’était vrai, aussi tordu que cela puisse être. Il était en fuite, loin de sa famille, avait laissé derrière lui un travail qu’il avait exercé toute sa vie et qui n’était en réalité qu’un mensonge de plus. Pourtant, quand il est près d’Astra, rien d’autre ne compte. « Alors c’est à moi de te poser la question, Astra. Qu’est-ce que tu veux réellement, toi ? » Parce qu’il n’était pas question que de lui dans mais bien de ses ressentis à elle aussi, des sentiments qu’elle éprouvait (ou pas) pour lui, de ses désirs véritables, qu’il serait prêt à respecter, qu’importe s’ils entrent en contradiction avec les siens.
(#) Mer 27 Déc - 21:59
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Astra tanguait. Elle avait les deux pieds ancrés au sol, était accrochée au cou d’Eirik et pourtant elle avait l’impression que le sol allait se dérober sous elle. Quelque chose s’était brisé ; le dernier rempart qui isolait son cœur s’était effondré aussi facilement qu’un château de cartes était emporté par une brise. Si elle protestait, c’était par principe. Si elle s’emportait, c’était par habitude. Si elle se dérobait, c’était par crainte de ce qu’elle risquait de découvrir si elle se laissait aller. Mais il y avait toujours quelque chose qui la ramenait à Eirik, comme la Lune était inexorablement attirée par la Terre. La comparaison était loin d’être idiote. Habituée au rôle d’astre dominant, Astra se retrouvait à jouer le satellite et cette perte de contrôle était l’une des choses les plus inquiétantes qu’elle ait jamais vécues. L’inversion des rôles avait été si progressive qu’elle n’avait rien réalisé avant qu’il ne soit trop tard et qu’il lui soit impossible d’échapper à l’attraction du bel Anglais. Ses doigts s’étaient resserrés un peu plus sur le tissu de son vêtement, ses prunelles accrochaient les siennes et elle n’était plus capable de détourner le regard, hypnotisée. Dans le reflet de ses yeux bleus, les lumières de la pièce lui donnaient l’impression d’être des constellations qui lui seraient réservées. Du bout des lèvres, elle avait posé la question fatidique, incapable de continuer leur jeu. L’amusement avait cédé la place à la cruauté depuis trop longtemps, elle n’en pouvait plus de leurs déchirements. Cette soirée cristallisait tout. Cinq années de course-poursuite, de rencontres, d’égarements, de moments plus ambigus les uns que les autres, de décisions, d’erreurs et de questionnements sans fin. Que voulaient-ils ? Que voulaient-ils vraiment ?
Ce n’était pas un jeu. Ce n’était plus un jeu. Astra avait commencé à le réaliser quand elle s’était rendu compte que ses pensées finissaient toujours par la ramener à cette seule et unique nuit qu’ils avaient passée ensemble, comme un moment perdu dans le temps dont ni lui ni elle n’avaient jamais osé parler. C’était, pourtant, un aveu de faiblesse aussi évident que le nez au milieu de la figure. Une bombe à retardement qui arrivait enfin à son échéance ; boom. Et dans cette supernova d’émotions, Astra était perdue. Eirik était à la fois sa boussole, sa destination et ce dont elle avait désespérément tenté de s’éloigner. Il était le problème et sa solution ; un paradoxe avec une gueule d’ange et un regard d’acier. Astra sentit ses jambes faiblir quand il répond à sa question. Elle. Il la voulait elle. Elle battit des yeux bêtement, presque étonnée par sa propre surprise, alors qu’Eirik avait répondu comme si c’était l’évidence même et qu’il ne comprenne pas qu’elle ne puisse pas l’entendre. Le déni était un sentiment puissant, profondément ancré en elle. À force de se persuader qu’elle ne valait pas grand-chose, aussi arrogante puisse-t-elle paraître, elle avait fini par s’en convaincre. Comme l’aurait fait une gamine honteuse, Astra baissa les yeux. Gorgée serrée, elle essaya de ravaler ses larmes, sans grand succès. Elle était épuisée et la confession d’Eirik était le dernier clou dans le cercueil. Un long soupir lui échappa en même temps qu’il caressa sa joue. Puis, un petit rire nerveux. « Mince, alors… Est-ce que tu ne serais pas un peu en train de me dire que tu es amoureux de moi ? » Son rire redouble, le dire à voix haute rendait la chose presque incongrue. Il eut cependant vite fait de s’éteindre, puisque c’était à son tour de répondre à la question qu’elle avait cru de bon ton de poser.
Un brin chancelante, Astra se redressa dans les bras d’Eirik, sans pour autant le libérer de son emprise. « C’est pourtant évident, non ? » S’il était aussi visionnaire qu’elle, probablement pas, non. Elle secoua la tête et ses doigts vagabondèrent sur son visage avant de s’égarer dans ses cheveux. « Je ne veux plus jouer au chat et à la souris. » Cinq ans que ça durait. Cinq ans qu’il endossait le rôle du chat, et elle celui de la souris qui le narguait et s’échappait toujours à la dernière seconde. « Ou alors, je veux bien que tu m’attrapes. Pour de bon, cette fois. » Un sourire timide, de ces rares sincères qu’elle accordait à ses proches, remplaça ce petit air suffisant qu’elle avait pris l’habitude d’afficher pour se faire passer pour plus confiante qu’elle ne l’était. Avec Eirik elle était vulnérable, elle était vraie. Elle ne l’avait jamais été avec Theodore ni avec qui que ce soit d’autre. C’était déroutant, grisant, c’était une véritable révolution qui faisait vibrer ses entrailles comme un millier de battements d’ailes de papillon. « J’ai abandonné Lior quand j’avais dix-huit ans. En dix-sept ans à être Astra, tu es la seule chose que j’aie jamais réellement voulue. » Sa main dans la nuque de l’Anglais, elle l’empoigna un peu moins délicatement qu’elle n’aurait dû pour l’attirer à elle dans un baiser passionné, langoureux, dépourvu de toute la retenue des précédents. Voilà, il avait gagné, elle ne jouait plus, ou elle avait perdu la partie, rendu les armes, comme il voudrait. Peu lui importait, tant que la finalité était celle-ci. Au-dehors, la voûte céleste aurait pu s’écrouler et tout emporter avec elle, ça lui était bien égal, si la dernière chose qu’elle faisait en ce bas et triste monde était d’embrasser l’homme qu’elle aimait après s’être arraché le cœur pour le lui confier. Avec lui, elle en était sûre désormais, il serait en sécurité.
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Ce n’était pas un jeu. Ce n’était plus un jeu. Astra avait commencé à le réaliser quand elle s’était rendu compte que ses pensées finissaient toujours par la ramener à cette seule et unique nuit qu’ils avaient passée ensemble, comme un moment perdu dans le temps dont ni lui ni elle n’avaient jamais osé parler. C’était, pourtant, un aveu de faiblesse aussi évident que le nez au milieu de la figure. Une bombe à retardement qui arrivait enfin à son échéance ; boom. Et dans cette supernova d’émotions, Astra était perdue. Eirik était à la fois sa boussole, sa destination et ce dont elle avait désespérément tenté de s’éloigner. Il était le problème et sa solution ; un paradoxe avec une gueule d’ange et un regard d’acier. Astra sentit ses jambes faiblir quand il répond à sa question. Elle. Il la voulait elle. Elle battit des yeux bêtement, presque étonnée par sa propre surprise, alors qu’Eirik avait répondu comme si c’était l’évidence même et qu’il ne comprenne pas qu’elle ne puisse pas l’entendre. Le déni était un sentiment puissant, profondément ancré en elle. À force de se persuader qu’elle ne valait pas grand-chose, aussi arrogante puisse-t-elle paraître, elle avait fini par s’en convaincre. Comme l’aurait fait une gamine honteuse, Astra baissa les yeux. Gorgée serrée, elle essaya de ravaler ses larmes, sans grand succès. Elle était épuisée et la confession d’Eirik était le dernier clou dans le cercueil. Un long soupir lui échappa en même temps qu’il caressa sa joue. Puis, un petit rire nerveux. « Mince, alors… Est-ce que tu ne serais pas un peu en train de me dire que tu es amoureux de moi ? » Son rire redouble, le dire à voix haute rendait la chose presque incongrue. Il eut cependant vite fait de s’éteindre, puisque c’était à son tour de répondre à la question qu’elle avait cru de bon ton de poser.
Un brin chancelante, Astra se redressa dans les bras d’Eirik, sans pour autant le libérer de son emprise. « C’est pourtant évident, non ? » S’il était aussi visionnaire qu’elle, probablement pas, non. Elle secoua la tête et ses doigts vagabondèrent sur son visage avant de s’égarer dans ses cheveux. « Je ne veux plus jouer au chat et à la souris. » Cinq ans que ça durait. Cinq ans qu’il endossait le rôle du chat, et elle celui de la souris qui le narguait et s’échappait toujours à la dernière seconde. « Ou alors, je veux bien que tu m’attrapes. Pour de bon, cette fois. » Un sourire timide, de ces rares sincères qu’elle accordait à ses proches, remplaça ce petit air suffisant qu’elle avait pris l’habitude d’afficher pour se faire passer pour plus confiante qu’elle ne l’était. Avec Eirik elle était vulnérable, elle était vraie. Elle ne l’avait jamais été avec Theodore ni avec qui que ce soit d’autre. C’était déroutant, grisant, c’était une véritable révolution qui faisait vibrer ses entrailles comme un millier de battements d’ailes de papillon. « J’ai abandonné Lior quand j’avais dix-huit ans. En dix-sept ans à être Astra, tu es la seule chose que j’aie jamais réellement voulue. » Sa main dans la nuque de l’Anglais, elle l’empoigna un peu moins délicatement qu’elle n’aurait dû pour l’attirer à elle dans un baiser passionné, langoureux, dépourvu de toute la retenue des précédents. Voilà, il avait gagné, elle ne jouait plus, ou elle avait perdu la partie, rendu les armes, comme il voudrait. Peu lui importait, tant que la finalité était celle-ci. Au-dehors, la voûte céleste aurait pu s’écrouler et tout emporter avec elle, ça lui était bien égal, si la dernière chose qu’elle faisait en ce bas et triste monde était d’embrasser l’homme qu’elle aimait après s’être arraché le cœur pour le lui confier. Avec lui, elle en était sûre désormais, il serait en sécurité.
(#) Jeu 4 Jan - 19:35
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Astra Stark
Faire face à ce qu’il ressent, aux émotions qu’il avait si longtemps tenté d’éviter était particulier. Eirik n’avait jamais été très à l’aise avec les sentiments, en partie parce que c’était quelque chose de tabou chez lui. Sa famille n’était pas très portée sur la communication, encore moins quand il s’agissait d’émotions plus délicates. Tout devait être silencieux, tout devait être secret et gardé précieusement loin des autres pour ne pas semer le trouble au sein de la famille. Longtemps, il s’était dit que c’était la norme. Qu’évoquer ses ressentis était assimilé à une faiblesse. Puis, il s’était ouvert au monde, peu à peu, avec découvert que certains osé parler de ce qu’ils avaient sur le cœur sans détour. Et ça avait perturbé le blond, évidemment, mais il n’en avait rien fait – il était plus facile de se contenter du familier, des habitudes acquises, que de se lancer droit vers l’inconnu. C’est pourtant ce que Astra lui a imposé en débarquant dans sa vie. Elle l’a poussé à sortir de sa zone de confort de bien des façons et, quelque part, il savait qu’il n’était pas vraiment lui avant qu’elle n’arrive. Il n’était qu’une copie pâle de son père, qu’une ombre cherchant à sortir du moule le moins possible. Puis, elle était arrivée, tornade irrésistible qui l’avait emporté rapidement, d’abord sous la forme d’un jeu qui lui avait plu plus que cela n’aurait dû être le cas alors qu’il était supposé l’arrêter, puis, plus sérieusement, par cette place qu’elle s’était forgée dans sa vie. Alors Eirik n’a pas envie de faire semblant. Il est épuisé de devoir prétendre, épuisé de toujours tout retenir. Ce soir, il lui avoue tout, lui avoue ce rôle essentiel qu’elle tenait dans sa vie depuis plus longtemps que le duo ne le suspectait probablement. Son coeur bat à tout rompre, prêt à bondir hors de sa cage thoracique pour se déposer aux pieds d’Astra – et n’était-ce pas ce qu’il faisait, finalement ? Il lui offrait tout de lui, son cœur, son âme, et elle était libre d’en faire ce qu’elle voulait. Elle aurait pu les briser facilement. Il aurait suffit de dire qu’il s’était leurré et qu’elle ne ressentait rien pour lui pour que l’organe ne faiblisse. Il reste silencieux au rire quittant les lippes de la brune, incapable de se détendre totalement. Une part de lui avait peur de ce qu’il pouvait advenir maintenant qu’il avait osé se confier à elle de la sorte. Question retournée vers celle qui détenait tout de lui sans même le réaliser, il attend, oscille entre une folie propre à la passion qu’elle générait chez lui et la tendresse propre à l’amour véritable qu’il lui dévouait. Il arque un sourcil. Rien n’était évident entre eux. Ils avaient lutté, fui ensemble, avaient partagé une étreinte gravée dans sa peau au fer rouge. Pourtant, rien n’était évident à cause de ce qu’ils s’efforçaient de ne pas dire. Le soulagement qui l’envahit tandis qu’elle aussi, semble prête à se livrer un peu à lui. C’est tout son être qui s’embrase pour elle, pour l’aveu qui franchissait des lippes qu’il se retenait d’embrasser. Sa main glisse sur sa nuque, doigts qui caressent tendrement la peau qui se présente à lui, à défaut de pouvoir totalement céder. Eirik qui se sent craquer un peu plus face au sourire offert, celui qui était si différent de ce qu’il avait l’habitude de voir. Il n’y avait pas d’arrogance ni de provocation. Il n’y avait qu’elle, sans masque, sans artifices, et c’était ce qu’il y avait de plus beau sur Terre. Confession qui achève de le transporter totalement alors qu’il se laisse emporter dans un baiser qui traduit la passion présente entre eux, celle qu’ils avaient vainement tenté de masquer. Elle le voulait lui, et pas un autre. Elle le voulait lui et c’était tout ce qu’il désirait, lui aussi. Alors il se perd contre elle, demande encore et encore ses lèvres en des baisers fiévreux tandis qu’une main glisse jusque sa hanche. Malgré lui, il quitte ses lèvres tandis qu’un petit rire ne le quitte. « J’ai abandonné mon métier et mon pays pour toi, et il a fallu que tu rentres blessée comme tu l’es pour que je ne réalise à quel point je tiens à toi.. Je suis sans doute un peu aveugle. » dit-il, sourire amusé aux lèvres. Le bonheur ressenti d’être avec elle, à elle, qui le pousse à relâcher cette tension ressentie alors. Il était libre de l’aimer vraiment, libre d’agir comme bon lui semblait avec elle sans avoir à cacher quoi que ce soit. Le blond vient quérir ses lèvres à nouveau, avant d’écarter son visage du sien et de caresser tendrement sa joue, son regard qui se perd aisément dans celui de celle qui avait bouleversé sa vie. « Donc.. ça veut dire que maintenant, je peux te dire certains choses. Je peux te dire que tu es sans aucun doute la plus belle femme que j’ai jamais rencontré. » murmure-t-il contre sa bouche. Ses lèvres qui se perdent sur sa mâchoire qu’il parsème de baisers. « Je peux te dire qu’il n’y a rien que je ne ferais pas pour toi. » confesse-t-il. Il murmure, Eirik, paroles chuchotées dans une intimité qui n’appartenait qu’à eux. Parce que c’était ainsi – ce qu’ils avaient était à eux, leur était réservé, et rien ne saurait s’interposer, pas même le monde. Ses lèvres qui se perdent sur son corps, qui parsèment sa peau de baisers – il embrasse chaque ecchymoses avec une tendresse venue du cœur et qui le pousse à vouloir lui apporter les meilleures sensations possibles. Mais il n’a pas oublié l’état dans lequel elle était arrivée et, en soupirant, il s’écarte à contre-coeur. « On aura tout le temps de.. profiter. Maintenant, tu vas te reposer si tu veux récupérer, d’accord ? » Qu’importe à quel point il aurait aimé prolonger l’instant, il était bien décidé à faire preuve d’un minimum de galanterie pour l’instant, l’anglais qui n’a pas oublié à quel point elle souffrait de ses blessures.
(#) Mar 23 Jan - 20:55
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“We’re all killers. We’ve all killed parts of ourselves to survive. We’ve all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.” @Eirik Castle
La nature humaine était étrange. Cette tendance qu’elle possédait à refuser de voir la vérité en face était absurde. Eirik s’en amusait, Astra aussi, mais au fond c’était symptomatique de la quasi-entièreté de leur relation. En cinq ans, ils n’avaient fait que se bercer d’illusions et de fausses vérités. Leur petit jeu avait vit cessé d’en être un, mais ils avaient fermé les yeux sur ce changement, comme sur tous les autres. Astra s’était même dit qu’Eirik n’était pas si bon inspecteur que ça, puisqu’elle lui échappait toujours. C’était plus simple que d’admettre qu’il la laissait filer pour la même raison qu’elle le laissait l’attraper. Il avait fallu qu’elle frôle la mort une première fois pour qu’ils admettent que non, leur relation n’avait rien d’ordinaire. Aussitôt débarqués à New Blossom, ils avaient retrouvé leurs mauvaises habitudes et s’étaient emmurés dans une routine qui aurait pu durer une éternité si elle n’avait pas encore eu la lumineuse idée de se mettre dans une situation pour le moins compliquée. À croire que son subconscient avait réalisé, lui, que c’était la seule et unique chose à faire pour leur remettre les idées en place. À croire que foncer tête baissée était la meilleure idée qu’elle ait jamais eue. « Il est parfois difficile de voir autre chose que ce qu’on veut bien voir. Ne t’en fais pas, je te pardonne. » Hors de question, en revanche, de se séparer de son petit humour moqueur. Au fond, elle n’avait pas été bien plus maligne que lui et aurait pu garder ses œillères une éternité si elle n’avait pas laissé ce qu’il lui restait d’amour de soi sur le pavé. Si on lui avait dit qu’un jour, elle se réjouirait d’avoir frôlé la mort une seconde fois… Il fallait bien l’avouer, les baisers d’Eirik lui donnaient l’impression que ça en valait mille fois la peine. Et, il fallait bien l’admettre tout autant, aucune femme n’aurait pu résister à ses louanges. Heureusement que seules les lumières tamisées de la chambre étaient allumées ; au moins, il ne voyait pas à quel point ses joues s’étaient empourprées. Astra était habituée aux compliments creux, à ceux qui s’accompagnaient d’un prix ou de conditions. Le milieu qu’elle avait choisi de fréquenter était ainsi, les apparences étaient aussi trompeuses qu’elles étaient hypocrites. Elle s’en satisfaisait parce qu’elle avait appris à en jouer, à user de ses charmes à des fins personnelles, mais n’importe qui aurait fini par se lasser de tous ceux faux-semblants. Avec Eirik, il n’y en avait pas et il n’y en aurait jamais. Il était comme un élixir de vérité ambulant, incapable de dire autre chose que ce qu’il pensait vraiment. Elle allait avoir besoin d’un petit moment d’adaptation. Elle avait beau avoir retiré son masque, la mascarade n’était pas encore terminée. « Tu n’es pas mal non plus. Pour un homme, je veux dire. » Elle étouffa un rire ; elle aurait également besoin d’un temps pour se mettre complètement à nu, elle aussi. Ou peut-être n’était-elle pas aussi douée avec les mots qu’elle le croyait. Parce que mentir était devenu pour elle comme une seconde nature, et que les mauvaises habitudes avaient la vie dure.
Les gestes lui venaient plus naturellement, elle se sentait merveilleusement bien en compagnie d’Eirik, si bien qu’elle en oubliait presque sa chair abîmée et ankylosée. La grimace qui avait commencé à déformer ses traits disparut vite, remplacée par un petit sourire extatique. Astra n’avait plus besoin de fantasmer ces moments-là avec l’Anglais, elle retrouvait enfin le bonheur de sentir ses lèvres sur sa peau. Les circonstances lui importaient peu, si peu qu’elle ne put qu’ouvrir de grands yeux ronds quand il s’écarta, la laissant le regarder avec une moue dépitée. « Et si je ne veux ni me reposer ni récupérer ? » Elle fronça les sourcils, se retint à peine de croiser les bras comme une enfant boudeuse à qui l’on aurait refusé une friandise. Peut-être n’était-ce pas très éloigné de la vérité. « Tu m’as bien regardée ? Je préfère te le demander, parce que si tu penses que là, tout de suite, j’ai envie de dormir… C’est que tu n’y vois décidément vraiment pas clair. » Et au cas où il aurait encore un petit doute sur le sujet, elle attrapa le col de son t-shirt pour le ramener contre elle. « Je ne suis pas en sucre, Eirik. Ni en cristal, d’ailleurs. Dommage. » Il oubliait qu’elle avait vécu pire que quelques ecchymoses et égratignures. Ce n’était certes pas agréable, mais ça lui paraissait banal, presque anodin. Il n’avait presque vu que le côté glamour de son art, ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle prenait des coups et doutait que ce soit la dernière. À jouer avec le feu, on finissait par se brûler. Ce soir ça avait été ses agresseurs, la prochaine fois ce serait peut-être elle. Elle n’avait pas envie d’y penser. Pas cette nuit, pas cette fois, pas alors qu’elle apercevait enfin la lumière au bout du tunnel. « Maintenant, si tu veux bien, embrasse-moi. » Ça, elle en était certaine, lui ferait le plus grand bien et serait le meilleur des remèdes à ses maux. C’était beaucoup, beaucoup mieux que de panser ses plaies seule comme un animal solitaire blessé. « Je peux survivre à une petite bagarre… » L’euphémisme frôle l’absurde, mais Astra s’en moque. Elle se moque de presque tout, à présent. « Pas à une autre nuit sans toi. » Est-ce trop ? Trop vite ? Peut-être. Sans doute. C’est trop. Et pas assez. Le fruit interdit goûté, impossible d’y résister plus longtemps.
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Les gestes lui venaient plus naturellement, elle se sentait merveilleusement bien en compagnie d’Eirik, si bien qu’elle en oubliait presque sa chair abîmée et ankylosée. La grimace qui avait commencé à déformer ses traits disparut vite, remplacée par un petit sourire extatique. Astra n’avait plus besoin de fantasmer ces moments-là avec l’Anglais, elle retrouvait enfin le bonheur de sentir ses lèvres sur sa peau. Les circonstances lui importaient peu, si peu qu’elle ne put qu’ouvrir de grands yeux ronds quand il s’écarta, la laissant le regarder avec une moue dépitée. « Et si je ne veux ni me reposer ni récupérer ? » Elle fronça les sourcils, se retint à peine de croiser les bras comme une enfant boudeuse à qui l’on aurait refusé une friandise. Peut-être n’était-ce pas très éloigné de la vérité. « Tu m’as bien regardée ? Je préfère te le demander, parce que si tu penses que là, tout de suite, j’ai envie de dormir… C’est que tu n’y vois décidément vraiment pas clair. » Et au cas où il aurait encore un petit doute sur le sujet, elle attrapa le col de son t-shirt pour le ramener contre elle. « Je ne suis pas en sucre, Eirik. Ni en cristal, d’ailleurs. Dommage. » Il oubliait qu’elle avait vécu pire que quelques ecchymoses et égratignures. Ce n’était certes pas agréable, mais ça lui paraissait banal, presque anodin. Il n’avait presque vu que le côté glamour de son art, ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle prenait des coups et doutait que ce soit la dernière. À jouer avec le feu, on finissait par se brûler. Ce soir ça avait été ses agresseurs, la prochaine fois ce serait peut-être elle. Elle n’avait pas envie d’y penser. Pas cette nuit, pas cette fois, pas alors qu’elle apercevait enfin la lumière au bout du tunnel. « Maintenant, si tu veux bien, embrasse-moi. » Ça, elle en était certaine, lui ferait le plus grand bien et serait le meilleur des remèdes à ses maux. C’était beaucoup, beaucoup mieux que de panser ses plaies seule comme un animal solitaire blessé. « Je peux survivre à une petite bagarre… » L’euphémisme frôle l’absurde, mais Astra s’en moque. Elle se moque de presque tout, à présent. « Pas à une autre nuit sans toi. » Est-ce trop ? Trop vite ? Peut-être. Sans doute. C’est trop. Et pas assez. Le fruit interdit goûté, impossible d’y résister plus longtemps.
(#) Sam 30 Mar - 20:48
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C’était comme percevoir leur relation sous un nouvel angle – celui qu’il n’imaginait qu’en rêve auparavant, quand ses pensées s’évadaient sans qu’il ne l’assume totalement. Il y a tout ce qu’il peut lui dire, désormais, et Eirik n’attend pas avant de laisser ses pensées franchir ses lippes, il s’empresse de lui délivrer une partie de ce qu’elle lui inspirait. Il en profite pour laisser ses lèvres la parcourir à nouveau, parcourir son épiderme et les ecchymoses qui le recouvre, comme si sa bouche pouvait avoir le pouvoir de les effacer. Il aurait aimé que ce soit le cas, aurait aimé faire partir la douleur par une simple pression de ses lèvres.. Eirik qui s’écarte pourtant, qui se fait violence pour prendre ses distances dans une volonté de la préserver, de ne pas lui faire mal par inadvertance. C’était tout sauf ce qu’il voulait et il n’était pas certain que continuer et aller plus loin soit la meilleure des idées dans l’état dans lequel elle était. Pourtant, il voyait bien à son regard qu’elle ne voulait pas en rester là, ce qu’elle s’empresse de confirmer par ses mots cette fois. Un petit rire quitte l’anglais face à cette moue boudeuse plus adorable qu’autre chose qu’elle porte alors, secouant la tête, amusé. « Je peux t’assurer que je te vois très bien Astra. » Il ne voyait qu’elle à vrai dire, qu’elle et l’éclat qui brillait dans son regard noisette, qu’elle et sa silhouette à se damner, qu’elle et se visage qui l’avait charmé bien plus vite qu’il n’avait été prêt à l’admettre à l’époque. Eirik qui se retrouve attiré contre elle à nouveau, un sourire au coin des lèvres en réalisant sa détermination. Il aurait aimé résister, se montrer plus fort mais il en était incapable, tout comme l’homme n’avait finalement jamais su lui résister, en dépit de ce jeu du chat et de la souris qui les liait depuis des années. « Je sais. » murmure-t-il. Il était sérieux, l’anglais. Il savait bien qu’elle n’était pas une petite chose fragile à protéger, qu’elle était forte et qu’elle avait déjà bien trop encaissé. Seulement, ce n’était pas pour autant qu’il pouvait faire taire ses instincts protecteurs. Il voulait la préserver autant que possible, faire en sorte que désormais, plus rien ne lui arrive jamais. C’était utopique et il en avait conscience car leur mode de vie ne leur permettait pas de nourrir des espoirs aussi naïfs. Ils flirtaient avec le danger régulièrement et ce n’était pas à New Blossom que cela allait changer. La requête qu’Astra formule, accompagnés de quelques mots qui ont le don de le faire sourire à nouveau. Il ne pouvait résister et n’en avait de toute façon pas envie. Il voulait l’aimer, ce soir et à jamais, il voulait lui montrer l’effet qu’elle lui faisait. « Qui suis-je pour te refuser une telle requête ? » Eirik qui fond aussitôt sur ses lèvres en un baiser tendre qui éveille pourtant ses sens. Une main se pose sur sa joue alors qu’il la retrouve, elle, qu’il retrouve la myriade de sensations qu’elle réveillait si facilement en lui. Le baiser qui s’approfondit alors que des frissons le parcourent. Sa main glisse sur son corps, sa peau qu’il redécouvre du bout des doigts alors qu’il en oublie le reste. Ils ne sont plus des fugitives, ils ne sont plus l’inspecteur et la voleuse qu’ils ont été un jour. Ils n’étaient plus qu’Astra et Eirik, libres de s’aimer dans cette bulle qu’ils venaient de se créer. Sa lèvre inférieure qu’il mordille avant de se reculer, de saisir d’une main ses deux poignets pour les maintenir au-dessus de sa tête. « Je rêve ou tu es totalement à ma merci, là ? » Eirik qui plaisante, se veut plus joueur pour effacer les dernières heures que la brune venait de vivre. Un rire lui échappe car au fond il sait bien qu’il n’y avait aucun monde dans lequel elle serait à la merci de quiconque, à moins qu’elle ne l’ait décidé elle-même. Astra était pleine de ressources et forte, surtout. Seulement, ce jeu attise son propre désir, celui qui se manifeste en lui par ce feu ardent qui semble couler dans ses veines tel une coulée de lave. Il revient chercher ses lèvres avec plus d’empressement cette fois, baiser fiévreux qui traduit sans mal ce qu’il ressent pour elle. Il ne lâche la jeune femme que pour s’écarter de quelques centimètres, le temps de retirer son tee-shirt qu’il balance plus loin négligemment. Puis, il la retrouve elle, celle qui le complétait si bien en dépit de leurs différences, celle qui le rendait dingue de bien des façons. Ses lèvres flirtent avec les siennes au point de sentir leurs souffles se mêler à nouveau alors qu’une main s’amuse à explorer à nouveau son corps, s’arrêtant sur ses cuisses. « Je te veux toi. » répète-t-il, son regard s’ancrant au sien. Qu’elle y lise sa sincérité, son désir aussi. « Je te veux ce soir et chaque jour que tu voudras m’offrir. » murmure-t-il, le cœur battant à tout rompre pour elle et elle seul.
(#) Lun 13 Mai - 16:50
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(#) Dim 30 Juin - 20:58
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