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FAMILIAR // Ana

Dani Duarte
Humain·e
Dani Duarte
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : FAMILIAR // Ana  AuVr0RA
Alias : KABOOM // Comme le bruit que fait l'explosion de ton coeur, hé ouais !
Genre : FÉMININ & ELLE
Age : VINGT-SEPT ANS // Sentiment ambivalent à l'égard de son âge : impression d'en avoir beaucoup moins quand il faut faire face aux responsabilités. Sensation d'avoir le double d'années quand elle pense à ce qu'elle a vécu dernièrement.
Dollars : 6135
Zone libre :

FAMILIAR // Ana  69la FAMILIAR // Ana  7682ec0f467a12f14b6d9cc666b4ced37769b814

FAMILIAR // Ana  QXJKDFX

I DON'T KNOW HOW
TO HEAL FROM YOU
I HAVE ALL THIS LOVE,
BUT IT'S LOST ON YOU.


FAMILIAR // Ana  2K3YB9R

FAMILIAR // Ana  F37d6f48b9d2340bb91d0b97d85389392bb180d8

FAMILIAR // Ana  DoQmak7

WE COULD TRY TO GO BACK
WHERE WE STARTED
IF I WOKE UP WITH YOU
IN THE MORNING
I'D FORGET ALL THE WAYS
THAT WE'RE BROKEN.



Statut : EN COUPLE // Coeur épris d'un voleur.
Occupation : ASSOCIATION // Co-fondatrice, avec Rapha Wayne, de l'association Dreamt Upper Apple, visant à rénover et améliorer les conditions de vie dans l'Underapple. VENDEUSE // Job trouvé dans une disquerie, probablement la seule de la ville. Une hérésie quand on connaît sa non-connaissance musicale.
Habitation : CRIMSON BAY // Un appartement de plus en plus petit, qu'elle partage avec Cory (son bff, son frère de coeur), Archie (son petit-ami) et Rapha (son amie au coeur brisé). Et Pirate (un perroquet), Shet (une cyberlicorne) et Fripouille (un chien).
Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

Inventaire : CYBERMON // Unicorn 4.6., appelée Shetunicorn.
Sait parler, faire des câlins, parler plusieurs langues, veiller à la sécurité. Usage pensé pour les enfants. Taille : 1m07. Offerte par Archie.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Sloane Hatcher
Genre IRL : Féminin, elle
Messages : 3183
Date d'inscription : 17/12/2022
FC : Alba Baptista
Crédits : av - self / crackships - jellyfish & sunny / quotes profil - Rosie Darling & Gracie Abrams
Thèmes abordés : Deuil, dépression, anxiété, mort
Infos RP :
PRÉSENCE // Quotidienne
RYTHME // Variable
DISPONIBILITÉ // Libre
LONGUEUR // 1000 mots, mais rps plus courts possible

Misc :
MOODBOARD - LE 90's

TW : suicidie


crimson bay
BECAUSE YOUR BLOOD'S RUNNING COLD


OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE


Froid. Beaucoup trop froid. Les articulations qui peinent. La peau qui rougit. La buée à la sortie des lèvres. Elle se dépêche, Dani. Avance en petites foulées parfaitement maîtrisées. Il s’agirait de ne pas glisser sur le trottoir enneigé. Si on peut appeler cela de la neige. Plutôt une pataugeoire de neige brune. La magie des flocons qui tombent, directement salie par la réalité de la pollution, des passants et du décor de Crimson Bay. On repassera pour la poésie de l’hiver. Ici, mieux vaut marcher vite pour ne pas finir congelé. Ça tombe bien. C’est exactement l’objectif de Dani. D’autant qu’elle transporte un bien des plus importants. Des plus précieux. Une boîte en carton chaude dans laquelle se cache, à l’abri du froid, une pizza. Pas n’importe quelle pizza. Une pizza végétarienne, avec double dose de fromage. Quand on aime, on ne compte pas. Et Dani, elle aime le fromage. Elle trottine encore et encore. Laissant derrière une traînée d’odeur alléchante. Sur son passage, elle créée des envies de pizza. Une cinquantaine de personnes croisées. Un quart se rêvera en train d’en manger une dans les prochaines heures. Un autre quart aura envie d’en dévorer une dans la semaine. Le reste ? Des causes perdues qui ne connaissent pas les bonnes choses. Pour eux, Dani ne peut rien.

Terminé de créer des ambitions culinaires : Dani vient d’arriver à destination. Nevermore et ses vitrines intrigantes. Elle se rappelle encore passer devant tous les jours, jeter des coups d'œil plus ou moins discrets. Curieuse de ce qu’il y a dedans, sans pour autant oser y mettre un pied. Aujourd’hui, c’est à peine si elle les observe, ces vitrines. Elle sait exactement ce qui l’attend. Les objets, les odeurs, l’ambiance. Tout est déjà connu, familier. L’hésitation a disparu au moment d’ouvrir la porte, à l’aide de son coude. Exercice d’équilibriste pour ne surtout pas lâcher le repas tant attendu. Tant mérité. Épaule qui arrive en soutien pour pousser le battant. Avant d’enfin être enveloppée par la chaleur de la boutique. “Salut Ana ! C’est moi !” Moi n'a pas de prénom. Moi se contente d'offrir sa voix pour être reconnaissable. Comme si elle était la seule visiteuse des lieux. Moi n'a personne pour l’accueillir à bras ouverts. Non pas que la propriétaire des lieux soit du genre à le faire, de toute façon. Tant pis, Dani ne restera pas sur le seuil de la porte. Elle connaît déjà trop bien les liens pour espérer feindre une quelconque timidité. “J’ai ramené LA meilleure pizza de tout New Blossom. Faut que tu la goûtes !” Tout du moins de Crimson Bay. Pas la prétention de dire qu’elle a réussi le miracle de toutes les goûter. Elle y a déjà songé, par contre. Avant d’abandonner l’idée face au budget nécessairement monstrueux pour une telle entreprise.

Elle n’y tient plus. Son ventre non plus. Il n’en peut plus de gargouiller. Finira sûrement par sortir du corps de Dani pour avaler tout rond la pizza, si elle ne fait rien. Face à cette menace grandissante, l’humaine prend les choses en main. La part de pizza, plutôt. La boîte est ouverte, alors même qu’elle avance dans la boutique. Dévoilant sa magnifique pizza, encore fumante. Délivrant sa douce senteur de gras, de fromage et de sauce tomate. Le ventre hurle un peu plus fort. Manger. Manger. Manger. Maintenant. Tout de suite. Elle s'exécute, récupère une part et croque dedans. La délivrance gustative. La torture digestive. Ce moment suspendu où elle savoure le plat, tout en ayant le corps qui crie un peu plus famine. Elle finit par poser la boîte en carton sur une des vitrines où monts et merveilles sont exposés. Et beaucoup de mochetés, aussi. De quoi faire des cauchemars. Pas assez affreuses toutefois pour lui couper l’appétit.

Elle est appuyée contre la vitrine, Dani. Que dis-je vautrée sur la vitrine. Entièrement dévouée à ce moment culinaire de la plus haute importance. Le highlight de sa journée. En tête-à-tête avec sa pizza. Oui, c’est la sienne dorénavant. Ana n’est pas apparue assez vite pour que Dani accepte encore de la partager avec elle. Peut-être lui concèdera-t-elle quelques croûtes ici et là. Peut-être.

@Anastasia Hoxha

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HAUNTED
BY THE
GHOST
OF YOU /
Take me back to the night we met. And then I can tell myself Not to ride along with you.
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Invité
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CORPS
ESPRIT
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Face au reflet du miroir, tu soupires. Mauvais jour, mauvaise mine. Les traits creusés par la fatigue, tu te remets doucement du dernier sortilège lancé. L’eau froide vient glisser sur ta peau afin d'en calmer la chaleur émanant. Aussi cherches-tu une façon de tromper la migraine, sombre sangsue aspirant ton énergie. En ce sens, tu déposes quelques gouttes d’huile essentielle au bord des tempes. Immédiatement la menthe vaporise un doux parfum au sein de la pièce et pénètre la première couche de ton épiderme. Paupières fermées pour profiter des effets apaisants, le calme est cependant de courte durée. La clochette de la porte fredonne sa mélodie, annonçant la visite d'un invité. Bon sang tu as oublié de fermer la porte à clef ! Panique s'effrite quand tu reconnais la douce voix qui manifeste sa présence. M o i : en d’autres termes Dani. La bouffée d’air frais de ton lugubre quotidien. Tu excuses le dérangement dès l’instant où il porte son nom, son visage, son aura. Un fin sourire traverse même tes lèvres et tu t’empresses de la retrouver au rez-de chaussé. Les marches de l’escalier en fer forgé grincent à ton encontre, un peu comme ton corps rouillé mais tu finis par arriver indemne au cœur de la boutique.

Vision reluisante de ta vitrine : un lutin affalé de tout son long. « Jeune fille, où sont passées tes manières ? » Question sans réponse, sa nonchalance n’est plus à discuter. Moue perplexe orne les sillons de ton visage avant de s’évaporer. Tu ne parviens à demeurer longtemps fâchée contre l’enfant de ton quartier. « Allez donne-moi un bout. » L’odeur irrésistible te fait languir, tu arraches un morceau sans permission pour offrir festin à ton estomac. Et ce, malgré la nausée qui le taraude en silence. Si tu vomis, au moins tu vomiras un délicieux repas et non l’acidité langoureuse de ta bile amère. Tableau charmant d’une réalité insoupçonnable. C’est le prix de ta magie, le prix stipulé dans les petits caractères apposés en bas de page, à côté de la petite étoile noire qui ne clignote déjà plus. Là où est inscrit que tu seras spéciale, spécialement souffrante. Tu parles d’un cadeau, plutôt un poison. « Diantre Dani fais attention, tu vas salir ces merveilles. » Contrairement à la petite, tu prends soin de manger proprement, d’épargner les pièces de collection qui nichent à vos côtés. Néanmoins la remontrance se veut légère, le timbre de la voix tendre, seul le regard menace du pire et du pire tu en es capable mais pas avec elle. « Si je te laisse manger ici, tu m’aides avec l’inventaire ! » Tu dois la préparer à reprendre l’affaire et tu as seulement trois mois devant toi alors chaque fois que miss Duarte vient te rendre visite, sa participation est requise. Évidemment elle ignore tes intentions, préférant lui dissimuler la sinistre vérité sous des prétextes trompeurs. Pourquoi ? Tu n’as tout simplement ni l’envie ni l’énergie de te confronter à sa réaction, bonne ou mauvaise, puérile ou mature.  

Dani Duarte
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Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

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OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

La possessivité peut se développer très vite. Il suffit de posséder un objet dont on a rêvé pendant des heures. Dont on a imaginé la recette. Dont on a espéré l’avoir entre les mains. Et alors, il ne tient pas à grand-chose pour que cet objet soit le vôtre. Pas celui du voisin. Non, LE vôtre. La pizza, c’est LA sienne dorénavant. Infidèle en amitié lorsqu’il s’agit de pizza. De cette pizza. Avec son doux fumet. Sa pâte épaisse juste comme il faut. Son fromage dégoulinant. Ses légumes parfaitement marinés. Il y a de l’amour dans ce moment. De la passion. Et puis, il y a le soupir de soulagement, de joie, à la première bouchée. Moment tant attendu, trop attendu. Elle a tenu la journée grâce à cette promesse. Elle l’a mérité ce moment, Dani. Ô que oui. Il y a le sourire aussi. Niais, le sourire. Il grandit et vient ponctuer le soupir. Sourire un peu plus grand à chaque mastication. Les yeux fermés. L’air béat. Dani est au comble du bonheur. Là, tout de suite, elle oublie tout. Plus rien n’a d’intérêt. Pas même les pas d’Ana qui indiquent qu’elle arrive. Pas même l’odeur entêtante de l’huile essentielle qui l’accompagne. Dani est entièrement dévouée à la dégustation.

Il n’y a que quand Ana prend la parole que Dani rouvre les paupières. Surprise, d’abord. Souriante, ensuite. Bien trop contente de revoir son amie. Elle sait ce qu’il se cache derrière la phrase. Un fait pensé, affirmé, mais dont Ana ne lui tiendra pas rigueur. Dani ne loupe pas le message caché. Elle préfère faire semblant que le sous-entendu vise autre chose. Alors, sa tête s’auréole de toute son innocence, de toute sa bonne foi. “J’ai dit bonjour en arrivant !” qu’elle répond. Piètre menteuse. Elle a ce ton, ce haussement de sourcils qui la trahissent. Elle est la seule à ne pas s’en rendre compte. De toute manière, elle se redresse quand même. Un peu. Parce que l’autorité d’Ana suffirait à faire se lever n’importe quel mort vautré dans son cercueil. Toutefois, Dani ne se redresse pas trop, car il ne faudrait pas s’éloigner de la denrée rare qu’est la pizza. S’éloigner est synonyme de manquer son doux parfum, risquer qu’elle ne refroidisse trop vite. Ou pire.

La menace qui approche lui donne raison. Elle s’avance comme au ralenti. Musique effrayante en fond sonore. Sous les yeux inquiets de Dani qui ne loupent rien du chemin parcouru par la main d’Ana. Et boum ! La menace s’abat d’un coup sur la pizza, comme un prédateur se jetterait sur sa proie. Ana a pris sa part. Ça y est. Mince ! Dani se forcer à avaler rapidement la bouchée. Effort incommensurable pour pouvoir parler librement, sans postillonner à tout-va. “Bon app !” Effort insuffisant : à peine a-t-elle croqué de nouveau dans sa part qu’on la somme de faire attention. Ce qu’elle fait déjà ! La preuve en est, elle mâche la bouche fermée. Ce qui, quand on y regarde bien, n’est pas donné à tout le monde. La remarque d’Ana est donc totalement infondée et injustifiée. “Ch’vais attenchion !” Peut-être qu’elle pourrait manger plus proprement. Peut-être. Peut-être qu’elle pourrait cesser de secouer sa part au rythme de ses mots. Peut-être. En attendant, aucune étude n’existe, témoignant de la manière la plus propre et hygiénique de manger dans une boutique d’antiquités. Quand cette étude existera, n’hésitez pas à l’envoyer à Dani. Ça l’intéresse.

Pas d’études poussées au programme pour cette fin de journée. Bien pire l’attend. Un inventaire. Tentative de troc lancée par Ana. Un troc qui se veut intéressant, presque alléchant. À ceci près que la balance n’est pas équilibrée. L’avantage va à Ana qui, clairement, essaye de profiter de la situation pour lui faire accepter n’importe quelle offre. C’est vicieux, mais ça aurait pu marcher. Faut l’admettre. Sauf que Dani a encore le cerveau suffisamment alerte. Le piège, elle le voit. “C’est légal, ça ? Normalement, on paye pas les gens pour faire ça ?” Normalement. Quand on ne tente pas de manipuler de jeunes esprits avec de belles paroles et des permissions. Mais la jeunesse n’a pas peur. La jeunesse se rebelle. La jeunesse est capable de mordre. “Je pourrais te dénoncer, attention !” qu’elle balance, utilisant sa pizza comme d’une arme incroyablement menaçante. Menaçante pour ses objets précieux, oui. Pour Ana, moyennement.

Elle a le regard qui s’abandonne. Momentanément perdue dans ses pensées. En train de réfléchir à une contre-proposition. C’est ainsi qu’on négocie. Son père le lui a appris. Toujours viser plus gros pour atteindre son objectif. “Pour que je t’aide - et que je ne te dénonce pas ! - il faudrait au moins que tu me laisses manger ici pendant… une semaine.” Elle se sentirait ainsi beaucoup moins lésée. Et comme pour montrer sa détermination, elle croque de nouveau dans sa part. Probablement une tentative d’impressionner son interlocutrice, grâce à sa dentition incroyablement parfaite, capable de découper en un millième de seconde la pâte à pizza. Imaginez ce que ses dents seraient capables, si toutefois la négociation n’allait pas dans son sens. Tremblez, tremblez !

@Anastasia Hoxha

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Le regard couve l’enfant, l’enveloppe d’une douceur inédite. Comme une extension de ton être. Pourtant aucune attache ne relie vos deux corps, encore moins vos deux âmes. Dani est la lueur du matin, le rouge sur les pommettes, les picotements dans les doigts, la vie qui frétille sous la peau. Toi t’es le crépuscule de l’éternité, la sueur froide sur le front, le frisson à la surface de la nuque, la mort qui patiente en amont. Vous n’avez rien en commun. Rien si ce n’est l’instant présent. Votre relation est constituée d’instants volés à la face du temps, de souffles échangés dans une brise discrète, à peine perceptible par le monde qui vous entoure. Parfois, il te semble que le monde va se rendre compte du subterfuge et mettre fin à cette sublime mascarade mais tu l’attends encore. Peut-être n’ose-t-il pas déranger la mort. Peut-être concède-t-il à la vie un soupçon d’inédit. « J’pourrais te maudire, attention ! » Le ton est à la plaisanterie mais tu ne donnes pas l’impression de plaisanter. Parce que tes murmures portent l’allure d’une vérité à moitié prononcée. Et tu le sais, tu le sens, le poids de tes maux mots à la commissure de tes lèvres écorchées.

« Pourquoi tu voudrais manger ici ? » La tête légèrement penchée, tu l’interroges d’un battement de cils. Au fond c’est une bonne nouvelle, sa formation peut débuter dans les meilleures conditions. Néanmoins l’i n q u i é t u d e énonce ses premières mélodies comme les battements d’un cœur se mettent à frapper la cage thoracique pour la première fois. La tienne n’a plus l’habitude de ce refrain, entend bien s’en débarrasser, calmer l’ardeur qui bat son plein. Tu cherches à comprendre ce qui la motive à vouloir venir, trouver refuge, fuir la réalité. Tu sais que la nonchalance de Dani est une façade. Derrière se prélassent de nombreux drames. Nul besoin de les connaître pour deviner leur existence. Tu respires tellement la tragédie que t’es capable de flairer ses relents autour de toi. Et autour de toi, au-delà de la candeur affichée en toutes circonstances, se cache les fissures, les fêlures dune enfant désabusée. « C’est entendu mais dans ce cas tu dois venir m’aider toute une semaine. » Négociation plait-il ? Tu imposes tes conditions sans sourciller. Pas une once d’hésitation ne sillonne ton visage vieux d’un siècle. La dernière bouchée avalée, tes billes s’élancent à tort et à travers, s’agrippent à la petite avec la ferme intention de la faire céder. Tentative risquée, esprit craint refus. Tu finis par te raviser, ni vu ni connu, proposer une trêve au milieu du conflit armé. Un armistice déguisé. « J’te laisserai mettre la musique de ton choix ok ? » Très mauvaise idée. Et pour cause, t’entretiens avec la musique une relation particulière, indescriptible depuis un vocabulaire lambda. C’est celui du cœur qui prime, celui qui pompe le sang et l’amène à destination, passe le long des valves et des artères, permet à l’organe de ne pas tomber en panne. Alors oui, tu regrettes d’ores et déjà ta proposition. Et non, tu ne peux décemment revenir dessus. T’as qu’une seule parole.

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OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

Douce complicité dans laquelle elles retombent toujours. Les premières à ne pas s’en lasser. À ne pas s’en passer. Vécue comme une drogue. Nouvelle dose nécessaire quand la journée se fade, dans le moral baisse. Insatiable pour un brin de bonheur. Pour cette parenthèse autour d’une pizza. Discussion futile. Chamailleries enfantines. Ça fait déborder le cœur. Noyé sous une chaleur réconfortante, chaleureuse. Maternelle. Sensation d’être à la maison. Dans ce cocon, la négociation devient un jeu. Une manière de se défier, alors que le résultat est perdu d’avance. Ana aura le dernier mot. Trop dépendante, Dani. Elle succombera. De toute manière, la propriétaire a les arguments. Les bons mots qui savent convaincre. “D’accord, d’accord ! J’ai rien dit !” Mains levées dans les airs. Pas du tout envie de rire avec la sorcière du quartier. Celle qui, pour quelques dollars, est capable de créer des miracles dans la vie des gens. Alors, la malédiction est plausible. Pas au goût de Dani. Elle a déjà failli tomber avec la pizza tout à l’heure, c’est suffisant. Elle a sa dose.

Prise de court par la question. Elle s’attendait à tout sauf à ça. À cette interrogation. Elle n’a pas de réponse toute prête à offrir. Ça vient remuer trop de choses, secouer trop d’insécurités. Le visage se décompose. La bouche perd ses capacités. Juste un “Ben…” ar​​raché. Une suspension de la phrase, à la recherche du reste. De ce qui pourrait convenir comme réponse. Dani ne veut pas donner la vérité. Elle veut donner de la décontraction, de la nonchalance. Jamais rien de sérieux. Jamais. Parce que la vérité est lourde. Âme seule. Perdue dans un monde trop cruel. Sans aucune attache. Qui voue une affection sans faille à celleux qui posent un regard sur elle. Une âme seule qui sait en reconnaître une autre. Il y a une solitude chez Ana. Dans son quotidien. Dans son travail. Deux âmes seules, alors. Qui se tiennent compagnie en silence. Ayant besoin de l’autre pour survivre. Cette vérité ne s’invente pas, ne se crée pas. Elle est là. Tapie au creux du ventre. Une vérité qu’il faut taire. À tout prix. Au risque de devoir répondre à encore plus d’interrogations, encore plus de vérités à ne pas dire. “... parce que j’aime bien passer du temps ici.” Peut pas faire mieux, Dani. Elle prend la première explication, elle la balance. Avant de se concentrer sur la pizza. Mais l’esprit est ailleurs. Dans les tripes secouées.

L’appétit n’est plus là. Même la gourmandise a disparu. À deux doigts de reposer cette part qui lui file maintenant la nausée. Faut déglutir. Faut chasser les émotions. Pas le moment. Pas l’endroit. Elle s’effondrera plus tard. Elle se remettra en question une autre fois. Là, tout de suite, nécessité de reconstruire le masque. De le coller sur ses traits défaits. La part de pizza finit par être posée dans le carton. Le sourire, lui, revient s’ancrer sur ses lèvres. Tout son courage regroupé dans ce rictus et dans sa protestation. “C’est injuste !” Y a de quoi râler. Y a de quoi s'offusquer. Une semaine de repas pour une semaine de travail. Marché éhontément affirmé, affiché. Comme si tout ceci avait un quelconque équilibre. Ana n’a pas fini. Vient poser dans la balance un poids qui a toute l’attention de Dani. Parce que travailler dans le silence, elle ne peut plus depuis qu’elle travaille dans la disquerie. Et qu’il n’y a rien de mieux que de compter ses bibelots poussiéreux en chantant du Céline Dion, vous en conviendrez. “Bon. D’accord. Marché conclu !” Elle s’abstient de tendre sa main grasse à Ana. Les mots suffiront à sceller la transaction de services. Mots prononcés trop tard. Dani pense à un détail. Détail non négligeable. “Attends, t’as au moins un truc pour écouter de la musique ici ? Pas un gramophone, j’espère ?!” Question fondée, quand on voit l’attrait d’Ana pour les anciennes technologies. Seulement inquiète de voir son champ possible de musique soudainement réduit. S’il faut écouter des musiques d’accordéon toute la journée, c’est sans Dani.

Dans d'autres circonstances, avec une équipe derrière elle, Ana n'aurait pas à négocier. Inventaire et travail obligatoires contre rémunération généreuse ou pas. Des employés, prêts, motivés. Pas de gamine trouvée par hasard à convaincre. Pas de râleuse avec ses pizzas odorantes. “Au fait, t'as jamais voulu employer des gens pour t'aider ?” A davantage l'air d'être un lot de consolation, Dani. D'avoir le mérite d'être là, d'être sympathique et de ne pas trop ronchonner lorsqu'il s'agit de participer. Quand des gens plus compétents feraient le travail mille fois mieux. Un lot de consolation, finalement. Un lot de consolation qui s'en satisfait. Volontaire, même. À venir, à revenir. Encore et encore.

@Anastasia Hoxha

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Temps d’hésitation. Lueur d’incertitude. Un silence se creuse. Ce n’est pas bon signe. Dani cherche une réponse à te fournir, emballée dans une belle boite, du genre nouée avec un ruban en tissu. L’horreur, t’as envie de tirer dessus, l’arracher d’un coup sec, balancer le paquet contre le mur et puis l’écraser sans sommation mais non, tu te tiens tranquille, immobile. Prête à réagir quand les lèvres de la petite vont se défroisser et te sortir la pire e x c u s e au monde. Sauf que tu ne t’attends pas à ça. Grenade explose en plein vol, attend la cible d'un ricochet. Ton cœur loupe un battement. T’avais oublié qu’il fonctionnait encore celui-là. Pourquoi elle aime passer du temps ici ? La raison revient immédiatement à la charge, sourde oreille. C’est plus facile d’ignorer la révélation que de l’affronter. Les sentiments ternis par les espoirs anéantis. Trop de drame au compteur pour te fier à tes émotions. Pourtant devant toi, une issue de secours à la tragédie lancinante de ton existence meurtrie. L’emprunteras-tu Ana ? « D’accord. » Un mot, un seul. Voilà le genre de déclaration dont t’es capable. Un mot, un seul mais ton palpitant s’emballe sous la crasse. T’as envie de lui dire que tu aimes également passer du temps en sa compagnie. Un mot, un seul exprime le fond de ta pensée troublée.

Nerveusement, tu te grattes le front avant de te rendre compte de la trace laissée sur ta peau, la pulpe des doigts recouverts d’un amas de gras. Merci Dani ! Chiffon attrapé, balancé à la petite effrontée, nulle intention de frotter derrière elle. Puis les lippes s’étirent doucement quand l’accord est prononcé, le pacte scellé. Plus de retour en arrière possible. « J’ai une platine vinyle et oh ça tombe bien, tu bosses chez une disquaire ! Demande à Grace de te filer des titres. » Sarcasme se hisse sur les contours de ton visage, susurre quelques douces palabres. Piège tendu, exécuté à la perfection si ce n’est que la perfection est pure fiction. Illusion de comptoir. Y’a pas de gagnant, pas de perdant. Seulement une partie interminable. « Tu veux dire payer des gens pour ce que tu vas m’aider à faire gratuitement ? » La vérité énoncée haut et fort, la gêne s’est barrée dès l’instant où tu lui as proposé ce marché. Dès l’instant où tu as décidé qu’elle hériterait de la boutique. Ta boutique. Alors « non » tu ne ressens pas le moindre embarras à l'exploiter. Ton plan contient des étapes et Dani est l'une d'entre elles. « Et toi, t’as jamais voulu faire autre chose ? » Evidemment. Potentiel inexploité, gâché, à coller des étiquettes sur des CD que personne n’écoute. Hormis toi et la génération encore en vie des seniors. C’est-à-dire une quantité infime de la population de New-Blossom, 10% peut-être ? La question cache l’intention, se veut innocente quand innocence tu n’en as plus que l’apparence. Visage candide dissimule le démon mais ne dit-on pas que tous les démons sont des anges déchus ?


Dani Duarte
Humain·e
Dani Duarte
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Image/Gif : FAMILIAR // Ana  AuVr0RA
Alias : KABOOM // Comme le bruit que fait l'explosion de ton coeur, hé ouais !
Genre : FÉMININ & ELLE
Age : VINGT-SEPT ANS // Sentiment ambivalent à l'égard de son âge : impression d'en avoir beaucoup moins quand il faut faire face aux responsabilités. Sensation d'avoir le double d'années quand elle pense à ce qu'elle a vécu dernièrement.
Dollars : 6135
Zone libre :

FAMILIAR // Ana  69la FAMILIAR // Ana  7682ec0f467a12f14b6d9cc666b4ced37769b814

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BUT IT'S LOST ON YOU.


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WHERE WE STARTED
IF I WOKE UP WITH YOU
IN THE MORNING
I'D FORGET ALL THE WAYS
THAT WE'RE BROKEN.



Statut : EN COUPLE // Coeur épris d'un voleur.
Occupation : ASSOCIATION // Co-fondatrice, avec Rapha Wayne, de l'association Dreamt Upper Apple, visant à rénover et améliorer les conditions de vie dans l'Underapple. VENDEUSE // Job trouvé dans une disquerie, probablement la seule de la ville. Une hérésie quand on connaît sa non-connaissance musicale.
Habitation : CRIMSON BAY // Un appartement de plus en plus petit, qu'elle partage avec Cory (son bff, son frère de coeur), Archie (son petit-ami) et Rapha (son amie au coeur brisé). Et Pirate (un perroquet), Shet (une cyberlicorne) et Fripouille (un chien).
Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

Inventaire : CYBERMON // Unicorn 4.6., appelée Shetunicorn.
Sait parler, faire des câlins, parler plusieurs langues, veiller à la sécurité. Usage pensé pour les enfants. Taille : 1m07. Offerte par Archie.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Sloane Hatcher
Genre IRL : Féminin, elle
Messages : 3183
Date d'inscription : 17/12/2022
FC : Alba Baptista
Crédits : av - self / crackships - jellyfish & sunny / quotes profil - Rosie Darling & Gracie Abrams
Thèmes abordés : Deuil, dépression, anxiété, mort
Infos RP :
PRÉSENCE // Quotidienne
RYTHME // Variable
DISPONIBILITÉ // Libre
LONGUEUR // 1000 mots, mais rps plus courts possible

Misc :
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crimson bay
BECAUSE YOUR BLOOD'S RUNNING COLD


OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

D’accord. On n’exige pas davantage d’explications. On lui concède cette simple vérité, vomie et arrachée. Tout ce dont elle est capable, Dani. Une fragilité légèrement exposée. Un quart de seconde. Déjà suffisant pour perturber l’assurance, la confiance. Puis la légèreté. De retour. Avec des sourires. Des taquineries. Le chiffon qui vole dans sa direction. Balaie avec lui toute possibilité de négociation. Trop tard. Elle a accepté. Obligée de rattraper le bout de tissu. Invitation à essuyer ses doigts. Faire disparaître les traces du crime. La pizza est abandonnée. Gâchée. Tant pis. Il y a des conversations plus importantes qu’elle. Il y a des inquiétudes quant aux petites lignes sous le contrat. Père pas si fier de sa fille, finalement. Il se taperait sûrement le front, en écoutant le pacte signé. Il passerait à côté d’un fait important. Tout ceci n’est que prétexte. Un simulacre de négociation pour passer un peu plus de temps ensemble. Une manière de se montrer une affection trop timide, trop intime.

Elle ne voudra jamais ! Il faudra les acheter, mais vu combien elle me paye, c’est pas demain que je vais le faire.” Hors de question de mettre un dollar dans cette histoire. Plutôt écouter les vinyles d'Ana. Elle s’en contentera. Et encore. Si seulement ce n’était qu’une question de goût. Non, il y a bien pire ! Terriblement pire ! Un cauchemar pour tous les technophiles. “En plus, avec une platine, le son est moins bon ! On dirait que le disque est enroué, sérieusement !” Il faut prendre un peu de sirop contre la toux, messieurs-dames. Ça ne va pas du tout. Comme la politique de recrutement d’Ana : ça ne va pas du tout. Exploiter les âmes esseulées lui ayant porté secours gentiment, bénévolement. Jusqu’à l’épuisement physique et mental. Voilà ce qui attend Dani. Tout cela parce qu’elle a eu l’audace de ne jamais réclamer une compensation financière. “Gnagnagna. Je savais que je me faisais avoir !” À deux doigts de s’en aller, la pizza sous le bras. Ah non. Elle vient de pactiser avec le Diable. Il se pourrait qu’elle n’ait pas le temps de traverser la rue. Écrasée par une météorite qui ne tuerait qu’elle. Ou percuter par un pigeon assassin. Ou dévorée par un alligator qui dormait dans les canalisations et a décidé de sortir pour manger. Pile à ce moment-là. Pas de chance, Dani.

Il est préférable de rester à l’intérieur, donc. De garder Ana dans sa poche. Au moins jusqu’à ce soir. Ensuite, elle pourra ne jamais revenir. Ça y est, son plan est clair et net. Sa première étape est de faire la conversation, comme si de rien n’était. “Si. Je voulais programmer des robots, mais j’ai préféré me perdre dans Crimson Bay.” Ironique au possible. Il y a eu d’autres changements en cours de route. Une perte, aussi. Trop importante. Puis, une fuite motivée par la même perte. Elle ne reviendra jamais à ce rêve. Trop entaché. Trop lourd. Donc, Crimson Bay. Donc, le disquaire. Donc, Ana. “Finalement, ça ne me déplaît pas trop. Je vis avec le frisson de peut-être mourir d’une balle perdue en traversant la route. Qui n’en rêve pas ?” Pas le quartier le plus sécurisant, le plus rassurant. Surtout pour une gamine venant de Solaris. Là où tout est beau, propre. Rien ne dépasse. La perfection.

D’ailleurs, tu devrais peut-être commencer à vendre des robots. Ça te permettrait de te diversifier un peu, plutôt que de proposer que des trucs étranges.” Ses trucs étranges, il y en a partout. Où qu’elle pose son regard. Les moins bizarres sont les livres. Seulement si on ne les ouvre pas. Parce qu’à l’intérieur, aucun conte de fée n’est raconté. Une bizarrerie attire son attention plus qu’une autre. Plante verte dans son pot. Semblant endormie. Sommeil traître et dangereux. Ici, on ne vend pas des orchidées inoffensives. On vend de la verdure carnivore. Plante jamais notifiée jusqu’à maintenant. Dani en approche son museau. “Genre ça. C’est quoi ? C’est nouveau ?” Une proximité peut-être trop dangereuse. Dani a toujours pensé qu’une plante carnivore serait capable de lui avaler la première phalange (ou pire) (genre son nez) (on pourra alors jouer à “qui a volé son nez” assez facilement), si elle était trop proche. A peut-être grandi en regardant trop de dessins animés, aussi. D'autant que les faits sont là. Depuis qu’elle fréquente Nevermore et sa végétation vorace, Dani n’a jamais perdu un bout de peau. Jusqu’à maintenant.

@Anastasia Hoxha

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TW : suicide, chute, mort

Tension nerveuse réchauffe le souterrain du cœur, balaie tout autour. La mâchoire se contracte dans une mécanique stridente, i n é d i t e. Ton corps réagit avant ton esprit lorsque l’aveu révèle l’envers du décor, fait grincer les molaires. « Je vois. » Demain tu vas rendre une petite visite à Grace, lui expliquer en des termes clairs et précis qu’elle doit offrir à Dani un aperçu de sa générosité. Et il vaut mieux que l’aperçu soit à la hauteur de tes attentes sinon le 90’s Shop fermera ses portes. C’est encore plus facile quand les commerces sont à la merci des corporations. Encore plus facile de les atteindre. Implacable. Déterminée. L’instinct protecteur démantèle la forteresse d’indifférence qui se paie la face du monde. Parce que face à toi, dans ce petit bout d’être humain, au creux de ces billes avelines, se tient la promesse d’un avenir meilleur. « Enroué ? Je vais faire semblant de ne rien avoir entendu. » Et tu feras semblant de ne pas te soucier d’elle, de ne pas avoir la cage thoracique contusionnée dès qu’une de ses confidences te remue les intestins. Faire semblant de ne rien ressentir. Faire semblant d’exister, de respirer. « Tu aimerais mourir de cette façon ? » La plupart des gens ne pensent pas à la façon dont ils vont mourir Ana. A vrai dire, ils évitent d’y penser car ce moment les glace d’effroi.

Tu ne comprends définitivement pas pourquoi. Toi t'y penses le matin en te levant. T'y penses le soir en te couchant. T'y penses chaque fois que tu respires, chaque fois que ton souffle chaud se heurte au marasme de ton âme lacérée. Presque une obsession, un besoin insatiable d’envisager la mort afin de supporter la vie. Savoir que toute cette souffrance est temporaire. Savoir te permet de tenir bon. « Moi je sauterai d’un toit. » Futur employé, conditionnel délesté. Tu sauteras d’un toit comme ta sœur avant toi. Tu sauteras d’un toit car tu veux te sentir légère pour la première et dernière fois de ton existence. « J’aurais trop peur que la balle perdue loupe un organe vital d’un ou deux centimètres, tu imagines la poisse ? » Les statistiques le prouvent. Beaucoup de victimes se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment s'en sortent. « Non seulement tu te fais tirer dessus sans être la cible mais en plus tu survis avec une cicatrice qui te rappelle quotidiennement ton échec lamental ? » Décidément, vous n’avez pas les mêmes dilemmes. Et tu dois bien l’avouer, t’es terrifiée. Terrifiée à l’idée de découvrir que ta mutation pourrait t’empêcher de clamser en bonne et due forme. « Ouuh j’en ai des frissons. » Chair de poule certifiée. Tu tentes de chasser cette vision d'horreur de tes pensées, te concentrer sur des... robots ? Eurk non. Soupir racle les parois de ta gorge, s'écrase près de la silhouette candide de Dani. Elle fixe ta nouvelle arrivante, une vraie beauté. Les plantes carnivores sont fascinantes, uniques parmi le règne végétal, capables d'attirer, capturer et digérer leurs proies. « Tu peux mettre le doigt si tu veux, j'te le recoudrai. » Rictus sournois étire tes lèvres, laisse se mouvoir une pluie de doute mais ta vile tentative est éventrée par l'écho de la migraine. Elle cherche à s’exprimer envers et contre ta volonté, quitte à foutre en l'air ta soirée. « Viens avec moi. » Derrière l’épais rideau émeraude se trouve la réserve, le bureau, le siège de tes séances, expériences, manigances, sortilèges. Beaucoup de fonctions pour une seule pièce. Et surtout beaucoup de cartons entassés dans un coin à droite, derrière l'étagère à gauche.


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Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

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Sait parler, faire des câlins, parler plusieurs langues, veiller à la sécurité. Usage pensé pour les enfants. Taille : 1m07. Offerte par Archie.

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TW : suicide, accident de la route



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OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

Bateau pris dans la houle. Exposé à la tempête. À ses vagues dévastatrices. Dani n’est qu’une passagère sur le pont. Bloquant sa respiration à chaque déferlante. Apnée pour survivre. Avant de se retrouver la tête hors de l’eau. Et de respirer à plein poumons. Sourire. Profiter. Rire. Avant qu’une nouvelle vague déborde. Pour l’heure, le répit est de mise. Quelques secondes durant lesquelles le cœur se repose. S’apaise. Se soigne. Quelques secondes où elle rit, Dani. Trop fière d’avoir critiqué l’ancienneté, d’avoir arraché une réaction. Puis, ça y est. La vague déboule. Écume enragée qui s’abat, la couche plus bas que terre. À l’énoncé de cet avenir déchu. De la mort. Et de cette question. Pas anodine, cette question. Prise beaucoup trop au sérieux. Elle vient se placer pile à un endroit où Dani a mal. Où elle n’est pas fière, Dani. Les commissures font un va et vient. Montent. Descendent. S’étirent. S’affaissent. Sans savoir s’il faut sourire. S’amuser. Ou s’effrayer. Oscillation des émotions. Métronome qui ne sait pas rythmer les sentiments. Faut-il rire ? Faut-il pleurer ? Rien de drôle à imaginer la mort. Sa mort. Ni d’écouter Ana et son discours.

Les doigts serrent le chiffon encore dans sa main. Poing fermé autour. La conversation remue trop de choses. Elle en étoufferait presque. Le cœur tambourine trop fort dans la cage thoracique. Incontrôlable. Anxiété révélée au plus fort. Alors qu’Ana parle tranquillement de ce qui sera sa mort. Éventualité de sa mort même pas envisagée jusqu’à maintenant. Gamine puérile, insouciante qui pense encore que les gens sont immortels. Qu'il ne mourront jamais. Sûrement pour cela qu’elle gâche les années sans voir ses parents. Sûrement pour cela qu’elle encourt le risque de vivre à Crimson Bay, de sortir tous les jours. Parce qu'elle ne peut pas mourir, pas vrai ? Claque dans le visage. État de choc de réaliser qu’en fait, Ana pourrait mourir demain. Que toutes ces conversations pourraient disparaître. Qu’elle pourrait partir du jour au lendemain. Même pas par accident. Potentiellement par choix. Saut de l’ange depuis un toit. Peut-être le toit de la boutique. Comme une allégorie de ses souffrances. Nevermore.

Le sujet est trop. Trop dur. Trop douloureux pour Dani Échappatoire nécessaire. Juste le temps de recouvrer ses esprits. De transformer l’effroi dans son regard en de la légèreté. De calmer le palpitant, à deux doigts de lâcher. Il faut que la vague disparaisse, lui laisse quelques secondes d’oxygène. Robots évoqués. Plantes carnivores utilisées. N’importe quel sujet est une bouée de secours. Attrapée en plein vol afin de ne surtout pas se noyer. Surtout, échapper au regard d’Ana. Trop difficile d’affronter qui que ce soit. Alors, c’est un tête-à-tête avec une des plantes qui l’attend. Créature ô combien fascinante, quand on y pense. Assez fainéante pour ne pas bouger. Pour attendre que sa proie se rapproche assez, avant de lui donner la mort. Fascinante, fainéante et lugubre. Funeste. Petit sourire esquissé à la promesse d’un doigt recousu. “Parce que tu sais aussi recoudre les doigts ?” qu’elle rétorque. Pas sûre de lui faire confiance pour lui confier son membre amputé. Si toutefois elle devait le perdre. Mais quand même. Elle approche sa phalange de la tête carnivore. Comme une mise au défi. Une mise à mort volontaire. Juste pour voir.

L’invitation arrive, avant même que Dani n’ait eu le temps de provoquer le pire. Le doigt est rangé. Le corps se met en marche mécaniquement pour rejoindre Ana. Arrière-boutique envahie de leur humeur changeante. Elle s’arrête à bonne distance, Dani. Quelques pas en arrière. Sécurité nécessaire pour aborder des sujets qui touchent. Profiter du dos tourné d’Ana pour confier sans trop dévoiler. Puis les yeux qui chutent vers le sol. Énième barrière installée. Au cas où. “J’y ai déjà pensé, oui. À comment j’allais mourir. À une époque.” Ça commence par un murmure. Affreux de l’exprimer à voix haute. D’y avoir même pensé, alors que tout lui souriait. Qu’elle avait une chance infinie par rapport à d’autres. “Ça semblait être une des seules solutions envisageables.” Ça aurait soulagé tout le monde. Ses parents qui auraient cessé d’être déçus. Sa culpabilité qui aurait pris fin. De toute manière, qu’est-ce que ça aurait changé qu’elle soit là ou pas ? Il n’y a que la lâcheté qui l’a sauvée. Qui l’a menée jusqu’ici. “Un accident de la route. Voiture qui se serait jetée dans l’eau.” La carcasse métallique aurait fendu l’air. Sauté du haut d’une falaise. Avant de s’échouer dans l’océan juste en dessous. Dernier saut dans les airs avant de s’endormir pour l’éternité. “C’est comme ça que j’aurais aimé mourir.” Le plus ironique dans l’histoire, c’est qu’elle n’a pas le permis. Elle n’aurait pas pu réaliser ses plans. À moins d’embarquer quelqu’un d’autre dans sa chute. Elle y pense encore parfois.

Elle a le cœur qui chavire. Serré par les émotions. Le corps tremblant. Envahie par la tristesse qui l’alimentait à l’époque. Qui continue de persister aujourd’hui dans une moindre mesure. Confession jamais faite. Même pas à cette psychologue qu’elle continue de consulter. Aucune idée de pourquoi c’est Ana qui en a la primeur. Peut-être parce qu’elle ne peut en parler à personne d’autres. Il n’y a qu’elle qui pourrait la comprendre. Dans sa boutique où tout est possible, tout est envisageable. Le pire comme le meilleur.


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TW : suicide, mort

Peu importe le temps qu’il fait dehors, le chaos qui règne encore. Peu importe l’humidité dans l’air ou les bourrasques de vent heurtant la vitrine. Peu importe la vie qui tambourine à la porte, la mort qui attend sur le palier. Peu importe la raison de votre entrevue, la durée de l’éclipse planant au-dessus de vos têtes. Peu importe l’humeur qui vous anime, le chagrin qui vous mine. La complicité persiste. Certitude invraisemblable. La complicité persiste par-delà les murs respectifs mis en place pour vous protéger. Ces murs-là ne tiennent pas face au lien, à la force invisible qui te donne envie de sourire quand tu la vois arriver. Quand tu devines sa silhouette au coin de la rue, entre la laverie de Joaquim et le distributeur ne délivrant plus de billets depuis trois ans maintenant. Dani est ta complice du matin, du soir, de l’espoir ou de la déprime. Dani est ta complice d’un jour, d’une heure, d’un soupçon, d’un souffle. Mais une complice que tu gardes dans l’ignorance, limitée à certains de tes c r i m e s car au fond de toi, tu sais. Tu sais que la petite t’apprécie seulement parce qu’elle ne te connait pas vraiment. Tout un pan de ton existence dissimulé, un siècle d'édition limitée jamais mis à la vente. Auteur publié, méconnu, fuit le succès.

« Evidemment. » Désinfecter, inspecter, palper, recoudre, panser, surveiller. Gestes répétés de trop nombreuses fois pour oublier. Refrain retenu par cœur depuis les murs de l’hôpital où tu as soigné autant de malades que tu as condamné de minables. Et pourtant, aucune fierté ne te fait lever les épaules. Période sombre. Période noire. Mais t’es pas la seule à déposer chaque jour des fleurs dans le cimetière de tes erreurs. Timide et intime, la confession se dévoile. Tu sens au ton de sa voix, au rythme de sa respiration, au choix de ses mots, que l’enfant se rend souvent là-bas. Près de son caveau. C’est un endroit spécial, un endroit qui appartient à chacun. T’as fini par le comprendre au fil du temps. « Qu’est-ce qui a changé ? » Les yeux rivés sur le carton n’osent se détourner, se retrouver pris dans la tempête, devinant l’averse menaçante derrière toi. T’es pas douée pour ces choses-là, réconforter les gens. Il te manque l'attitude, l'approche, le vocabulaire. Le mode d'emploi quoi. Par contre, t'es capable de saisir la portée de ses maux, deviner la nécrose de ses tissus, partager le poids de ses blessures. A défaut d'effacer sa peine, tu l'acceptes, l’accueilles sans chercher à poser ton empreinte dessus. Aucun jugement, aucun sermon. Sorte de bienveillance dont tu n'as même pas conscience. « Je veux dire, pourquoi tu n'veux plus mourir ? » Tu poses également les questions que personne ne pose. La curiosité t'incite à creuser, t'intéresser aux ingrédients de sa marmite. Ceux qui ont redonné du goût à sa potion. Et tu te forces à ne pas te retourner même si cette fois, ton corps souhaite pivoter, se rapprocher, effleurer du bout des doigts sa recette magique. T'en aurais bien besoin.


Dani Duarte
Humain·e
Dani Duarte
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : FAMILIAR // Ana  AuVr0RA
Alias : KABOOM // Comme le bruit que fait l'explosion de ton coeur, hé ouais !
Genre : FÉMININ & ELLE
Age : VINGT-SEPT ANS // Sentiment ambivalent à l'égard de son âge : impression d'en avoir beaucoup moins quand il faut faire face aux responsabilités. Sensation d'avoir le double d'années quand elle pense à ce qu'elle a vécu dernièrement.
Dollars : 6135
Zone libre :

FAMILIAR // Ana  69la FAMILIAR // Ana  7682ec0f467a12f14b6d9cc666b4ced37769b814

FAMILIAR // Ana  QXJKDFX

I DON'T KNOW HOW
TO HEAL FROM YOU
I HAVE ALL THIS LOVE,
BUT IT'S LOST ON YOU.


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WE COULD TRY TO GO BACK
WHERE WE STARTED
IF I WOKE UP WITH YOU
IN THE MORNING
I'D FORGET ALL THE WAYS
THAT WE'RE BROKEN.



Statut : EN COUPLE // Coeur épris d'un voleur.
Occupation : ASSOCIATION // Co-fondatrice, avec Rapha Wayne, de l'association Dreamt Upper Apple, visant à rénover et améliorer les conditions de vie dans l'Underapple. VENDEUSE // Job trouvé dans une disquerie, probablement la seule de la ville. Une hérésie quand on connaît sa non-connaissance musicale.
Habitation : CRIMSON BAY // Un appartement de plus en plus petit, qu'elle partage avec Cory (son bff, son frère de coeur), Archie (son petit-ami) et Rapha (son amie au coeur brisé). Et Pirate (un perroquet), Shet (une cyberlicorne) et Fripouille (un chien).
Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

Inventaire : CYBERMON // Unicorn 4.6., appelée Shetunicorn.
Sait parler, faire des câlins, parler plusieurs langues, veiller à la sécurité. Usage pensé pour les enfants. Taille : 1m07. Offerte par Archie.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Sloane Hatcher
Genre IRL : Féminin, elle
Messages : 3183
Date d'inscription : 17/12/2022
FC : Alba Baptista
Crédits : av - self / crackships - jellyfish & sunny / quotes profil - Rosie Darling & Gracie Abrams
Thèmes abordés : Deuil, dépression, anxiété, mort
Infos RP :
PRÉSENCE // Quotidienne
RYTHME // Variable
DISPONIBILITÉ // Libre
LONGUEUR // 1000 mots, mais rps plus courts possible

Misc :
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TW : suicide



crimson bay
BECAUSE YOUR BLOOD'S RUNNING COLD


OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

Tout dans la silhouette montre la honte. Le dos tourné. La tête baissée. Barrières élevées entre elle et les réactions d’Ana. Pour s’assurer qu’elles ne la blesseront pas. Avant le saut dans le vide, au plus profond de son être. Dans les méandres de sa personne. De ses secrets. Tant de souffrance dans ce silence qu’elle conserve. Tant de fragilité dans les mots qu’elle tente d’articuler. Dévoiler un pan de sa vie n’est pas facile. Encore moins une part aussi sombre. La franchise n’est d’aucun recours ici. Elle n’existe plus à cet instant. Effacée par la timidité soudaine. Courte existence déjà marquée par la noirceur. Elle revit les émotions, Dani. Corps remué par les effrois. Dévoré par les souvenirs. Meurt d’envie de se réfugier dans un coin, recroquevillée. À s’enfermer pour ne pas affronter le tumulte. La fuite serait facile. Possible. Pourtant, elle reste sur place. Consciente que son corps tremblant ne saurait pas la sortir de là. Elle s’effondrerait au premier pas. Contrainte à rester. À poursuivre.

Le regard s’accroche à cette rainure dans le sol. S’attache à l’observer sérieusement. Pour ne surtout pas risquer un seul échange. Aucune idée de ce qu’elle fuit. Ou au contraire. Trop d’idées de ce qu’elle craint. Il n’y a que le sol à qui elle s’adresse. Revêtement froid, insensible. Elle lui parle à lui. Pour que les oreilles d’Ana saisissent les mots. Découvrent le parcours. Peu reluisant. Et elle écoute, Ana. Sans aucune intervention. Sans aucun mouvement. Ambiance alourdie, cohabite avec l’intimité, la bienveillance. Attention toute portée sur Dani. Ça rend les confidences plus faciles. Surtout quand il faut se replonger dans cette noirceur. Ça a longtemps été une couverture chaleureuse, réconfortante. Une noirceur confortable, familière. Dans laquelle il était plus aisé de s’enrouler, plutôt que d’assumer, d’affronter. Au point d’imaginer sa mort. Pendant des heures. Définir les différents scénarios. Réfléchir au moment où elle serait, percutée, tuée. Jusqu’à faire d’un accident de la route son obsession.

Mort rapide. Violente. Décrite en quelques syllabes. Mort imaginée, ressassée pour se l’approprier. Peser les pour et les contre, comme on le ferait pour choisir une part de gâteau. Se lancer ou abandonner. Fuir, encore. Préférer se raccrocher à la vie, à ce simulacre qui fait tant souffrir. Elle n’était jamais allée au bout de ce dessein. Trop effrayée à l’idée de quitter cette vie. De laisser derrière elle tous ses proches. C’est ce qu’elle a fait d’une certaine manière. En lâchant tout. Famille, amis, travail, habitudes. Tout a été jeté à la poubelle. Habitudes chamboulées, réduites à néant. Tout cela pour fuir. Dans l’espoir d’un avenir meilleur. D’une existence plus douce. La vérité ? Ça n’a pas aidé. Ça n’a pas suffi. Les heures ont continué à être douloureuses. Les journées ont continué de s’enchaîner dans la peine. Les semaines n’ont cessé de s’étirer et de l’étouffer. Là où la fuite a échoué, c'est autre chose est parvenu à la sauver.

Je suis partie et j’ai rencontré de nouvelles personnes.” Le MetaWorld. Sa recette magique. Celle qui a fait des miracles. Qui lui a montré son importance, sa valeur. Qui lui a prouvé qu’elle peut avoir un impact positif autour d’elle. Qu’elle compte dans l’équilibre d’autres. Et qu’ils comptent aussi dans le sien. Se raccrocher à eux, à ce groupe, plutôt que de se raccrocher à elle. Vivre à travers eux plutôt que de s’autoriser à vivre. “Ça m’a fait du bien d’échanger avec eux et de découvrir que je n’étais pas la seule à traverser ça.” Groupe de paroles improvisé entre âmes esseulées. Béquille pour bien des vies. Échanges simples jusqu’au jour où elle a eu envie de s’en émanciper. De vivre dans le réel, un peu. C’est là qu’elle a fait d’autres rencontres. Relations éphémères ou durables. Enjolivées de beaux discours, de belles leçons. Qui l’ont marquée sans s’en apercevoir. Ce n’est que quelques semaines ou mois, plus tard qu’elle a compris. “J’ai compris aussi que je ne pouvais pas me réparer, que j’allais être comme ça toute ma vie et que je n’avais pas le choix de l’accepter.

Au final, mourir n’était pas une option. Seulement une éventualité. Un cauchemar envisagé afin d’en terminer. Alors, elle a choisi une autre solution. Apprendre à se tolérer. À s’accepter. À s’apprécier. À s’aimer. Une quête inachevée jusqu’à ce jour. Travail encore en cours qui durera longtemps. Trop longtemps pour que ce soit aisé. Pour ne pas vouloir abandonner. “Tu n’as jamais eu la sensation que tout s’effondre autour de toi ? Que tu ne contrôles plus rien ?” Elle renifle. Espoir au bord des lèvres. Tentative désespérée de savoir ce que pense Ana. Car, l’amie compte. Pilier dans son quotidien. Refuge émotionnel quand les efforts s’effondrent. Comme à cet instant, où les murs sont en train d’être détruits. Laissant une ouverture béante sur ses pires visages.


@Anastasia Hoxha

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Tu te sens à la fois si proche et si loin de Dani. Non rectification, tu te tiens à la fois si près et si loin de Dani. La bonne distance, c’est celle qui t’empêche de laisser ses maux ronger les bords de ton cœur et te permet en même temps, de laisser ses mots tourbillonner autour de toi. Ils sont partout, se déposent là où ton regard se risque d’aller. Devant à droite à gauche, dans l’angle de l’étagère, derrière le carton, la pièce est soudainement assaillie par ses mots. Ils se répètent en boucle, forment des dessins sur le plafond, entaillent quelques fois ta peau. Parce qu’elle parle un double langage la môme. Y’a sa voix qui ose à peine froisser l’air parfumé de menthe et puis ce s i l e n c e tonitruant; entre les lignes, entre les fissures, entres les côtes flottantes. Un cri du cœur. Un cri de l’âme. La tienne peine à se tenir à l’écart, tente maladroitement d’éviter le ricochet, loupé c’est trop tard. Ta raison cède, ton corps se retourne. Bon sang. Envie de fermer les yeux pour ne voir plus le visage familier se métamorphoser sous la lanterne tamisée d'une tragédie inéluctable. T’as pourtant la meilleure place de la salle bondée. A quelques mètres de l’actrice principale. Honneur trompé.

La main se lève dans un geste inédit, promesse d’une caresse cherchant à effacer les stigmates de la tristesse. Hélas la tentative échoue, les doigts viennent caresser le bas de ta nuque, trouver un endroit où se perdre. La bonne distance, Ana. Oui, tu te reprends, avales péniblement ta salive. Il paraît évident que la situation te chamboule mais tes sentiments sont fauchés sur la place publique, ankylosés par des infusions quotidiennes d’apathie. Un vrai travail de développement personnel. Puis les sentiments c’est pour les gens humains et t’as plus rien d’humain aux dernières nouvelles. T’es comme un collage d’histoires morbides qui se sont déroulées, juxtaposées, muselées ensemble jusqu’à former cette projection étrange de toi-même. Une ombre mouvante sur les murs. Fade et vaine, insipide et insolite. Et l’ombre se retrouve face à la lumière de Dani qui même en train de t’avouer ses escapades suicidaires, continue de t’éblouir. Force de la nature, vingt-cinq ans sous les feux des projecteurs, 160 centimètres de bienveillance, dépendance, d'anxiété. Elle est humaine. Elle est réelle. Elle te percute de plein fouet. « C’est certainement la meilleure attitude. » Si ce n'est que sa recette magique te donne envie de rire ou de pleurer, ou peut-être les deux.

Depuis les confins de ta morosité, tout ce que tu perçois c’est un schéma répétitif. Une malédiction. Rencontrer de nouvelles personnes, dans ton monde, ça veut dire les voir dépérir, souffrir, mourir, ça veut dire prononcer quelques mots à leurs funérailles, ne plus en prononcer, ne plus s'y rendre. Ne plus prendre la peine de rencontrer de nouvelles personnes. Sauf que parfois, le destin te joue des vilains tours et ces personnes arrivent malgré toi sur ta route. C'est le cas de Dani. Une e r r e u r de parcours mais tu vas bientôt rectifier le tir, quitter son existence, disparaître comme si tu n'avais jamais compté à ses yeux. A ses yeux langoureux, doux, tendres. Il y aura des larmes, des regrets et puis tu ne seras plus qu'un souvenir lointain. Une antiquité. « J'ai la sensation que tu évites ta corvée jeune fille. » Remettre de la distance, oui, vite, un motif, un argument, une excuse, n'importe quoi. « Mais pour répondre à ta question. » Mouchoir tendu à son encontre, ni vu ni connu. « J'ai vu ma vie s'effondrer tellement de fois que je ne sais plus ce qu'on ressent quand on a le contrôle. » Et là, l'aveu te brûle les lèvres. Brûlure amère, brûlure à froid. De l'acide concentré qui détruit tout sur son passage. Le bon comme le mauvais. L'espoir comme l'amour.


Dani Duarte
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Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

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OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE

Et puis là, sans s’en rendre compte, une larme qui s’échappe. Se fraye un chemin sur la joue immaculée. Traçant le sillon de ses projets, de ses convictions. Enterrant la gamine innocente, inconsciente. Elle imaginait la vie facile. Elle pensait en avoir percé les secrets. Au-dessus de tout. Des problèmes. Des déchirures. Des blessures. Gamine hautaine avec la vie. Elle y a cru. Jusqu’aux premières désillusions. Jusqu’aux premiers deuils. Trop tôt confrontée à la mort, Dani. Trop tôt bousculée. Ça a fait d’elle une adulte construite avec des bouts recollés. Encore et encore. Fragile. À la merci des autres. C’est ce qui rend la conversation si difficile. La respiration. Les mots. Les fêlures. La discussion vient chatouiller les méandres cachées. Ces méandres qu’on voudrait oublier à vie. Mais elles mettent le doigt dessus. Elles les arrachent de leur cachette. Elles les jettent en pâture au milieu de la pièce. Une ouverture sur l'âme de plus en plus grande, à mesure que les horreurs sont dites. Filtres disparus chacun leur tour.

Il faut réussir à trouver une morale à cette supercherie. Besoin vital pour ne pas succomber. Croyance à laquelle se rattraper, en cas de chute. Ça ne les évite pas, ça les rend juste moins longues. Pas d’autres options envisageables quand l’envie de vivre est plus importante. Certainement la meilleure solution. Aucune certitude. Aucune affirmation. Impossible de le savoir. Seules les années sauront le lui dire. En attendant, il faut vivre avec les entrailles à vif. Abîmées. Espérer la cicatrisation qui arrivera un jour. Ou pas. Dani récupère le mouchoir. Glissé discrètement pour essuyer ce nez, ces yeux humides. Essayer de reprendre le dessus sur l’émotion. Les ranger de nouveau dans des malles. Les glisser dans un placard où elles seront oubliées. Temporairement. Refermer la porte. La fermer à double tour. Jeter la clé. Parce que déjà, le rappel à l’ordre. De revenir à la réalité. De reprendre le cours de la soirée là où elle s’est arrêtée. Remettre de l’ordre dans les pensées. Mais rien ne la prépare à la suite.

Aux mots enchaînés, prononcés. Déballant toute la tristesse de sa vie. L’aveu ultime de celle qui a abandonné. De celle qui ne veut plus se battre. À quoi bon, après tout ? Ils brisent le cœur. Ils font fondre toutes les barrières. L’image de la propriétaire d’une boutique, puissante, forte, s’effondre. Rien de tout cela sous le masque. Seulement une distance bénéfique pour ne surtout pas éprouver, ressentir. Ana a souffert. Sa flamme s’est éteinte. Soufflée par les affres d’une vie. La souffrance de l’autre est bien palpable. Bien présente. Une souffrance à laquelle elle ne sait pas répondre, Dani. Elle sait seulement accueillir son vécu. Tenter de le comprendre. Essayer de la réconforter. Alors, sans trop réfléchir, elle rompt la distance. Ouvre grands les bras pour accueillir toute sa misère. Son corps dépourvu d’espoir. L’envelopper d’une lumière vacillante, encore pleine de promesses. Lui insuffler cette énergie qu’elle aurait aimé avoir quand ça n’allait pas.

Lui murmurer au creux de l’oreille tout le réconfort dont elle est capable. Ouvrir un peu plus son coeur autrement, cette fois. Démonstration affective accentuée, presque excessive pour elles deux. “Je suis contente de te connaître, Ana.” Reconnaissante d’avoir croisé sa route. De lui avoir offert sa confiance. De l’accompagner dans son quotidien. De pouvoir bénéficier de sa sagesse et de sa protection. “Et toutes les personnes qui te connaissent ont de la chance de te côtoyer.” Elle le sait, Dani. Elle est l’une de ces personnes. Jamais quelqu'un n'a dit que la vie est facile. Que tout se passerait parfaitement bien. Alors, il faut ouvrir les yeux. Découvrir comme la vie peut être belle, malgré ses aspérités. Comme elle peut être magique, entourée des bons êtres humains. Ça mérite tous les efforts du monde. Toute la peine ressentie. Il faut s'accrocher. Il faut continuer d'avancer. Et lutter pour ce qu'elle a de plus précieux sur Terre : sa vie.

@Anastasia Hoxha

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Petit à petit, la forteresse qui enveloppe ton cœur fond comme neige au soleil. Ton soleil à toi, il brille un peu trop fort pour que tu puisses y résister. Et tu te retrouves, à l’arrière de ta boutique, en train de t’émouvoir d’une histoire qui ne t’appartient pas, dont tu ne connais ni les tenants ni les aboutissants. Tu ne demandes pas à les savoir, cherchant à regagner le donjon où tu déposes tes émotions. Enfermées à double tour, princesse prisonnière, condamnée à se mourir derrière la pierre froide. Ainsi soit-il. Aucune fin heureuse prévue car les fins heureuses n’existent pas. Pourtant, le bonheur tente d’esquiver ton armure, passer outre ta citadelle, repousser l’armée de tes pensées de la plus vile des façons. Étreinte soudaine. Caresse subite. Ton corps demeure immobile, tétanisé par la douceur qui l’embroche sans prévenir. Comment tu t’es retrouvée là Ana ? Ce n’était pas le plan, définitivement pas. Tu ignores ce qu’il se trame, tentant en vain de recoller les pièces du puzzle. Le plan ficelé, les étapes franchies. A quel moment t’as flanché ? A quel moment t’as baissé ta garde ? A quel moment t’as donné l’illusion à Dani d’un avenir possible ? Promesse vouée à l’échec. Relation vouée à l’é c h e c.

Faut réagir, rapidement, effacer de son esprit la confusion présente. Il le faut pourtant tu restes penaud, pétrifiée. Toute cette affection te met mal à l’aise. Le pire, c’est que le sentiment se veut réciproque. Jusque dans les tréfonds de ton âme écorchée mais tu n’peux l’admettre à voix basse, encore moins à voix haute. Les enjeux sont trop importants. Des vies en dépendent. La sienne notamment. « Oh euh… moi aussi. » Tu paniques, perds le fil des secondes, des mots qui s’assemblent et se mélangent au sein de ta tête. Dis quelque chose, fais quelque chose. Ça hurle et ça cogite. Ça remue et ça torpille. Illustre mélodie qui te prie de réagir. Ta main vient alors tapoter délicatement son dos mais tout est maladroit dans ton geste. « Tu t’emballes un peu… y’a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi Dani. » Sur cette paume qui la frôle, y’a des litres de sang qui jalonnent. Des litres de sang versé et des listes de nom inscrit. Vengeance meurtrière, obscurité délétère. Monstre en sommeil. Tu finis par te détacher d’elle, ne pouvant plus tenir ainsi. Tu manques d’air, d’espace, de recul. C’est trop d’un coup. Et tu te prépares à fuir quand un grincement t’arrache à ton asphyxie. La tête se lève, le regard suit le bruit, se pose sur les marches de l’escalier. Voilà que les trois sdf récupérés durant le grand froid descendent de l’étage. Long soupir transperce tes lèvres. T’as pris soin de ne pas les nommer, mécanisme de défense. Néanmoins tu t’approches pour en prendre un au creux de tes bras. Malgré le désespoir qui sillonne les traits de ton visage, tes yeux pétillent face au chat. « Tu veux pas en récupérer un ? Ou deux ou même les trois ? Je sais plus quoi faire d’eux, ils ouvrent les portes ! » Toute façon dans quelques mois la question ne posera plus.

Dani Duarte
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Comme un saut en avant pour la sauver. Une protection physique contre les mauvais événements. Contre les mauvaises pensés. Un pansement sur les maux du cœur. Une tentative qui fige Ana. Déclaration d’affection qui la bloque encore plus. Signes que ne veut pas entendre Dani. Persiste à prolonger le câlin. À la garder tout contre elle. Gamine puérile ayant également besoin de ce contact avec Ana. Incapable de se rappeler la dernière fois où elle a serré quelqu’un dans ses bras. Vraiment serré. Ça lui manque. Rappel de sa vie sociale désertique, de son isolement trop important. Elle s’est perdue dedans. Sans réussir à en sortir. À quelques exceptions près. Mais elle ne goûte plus à cette proximité depuis bien trop longtemps. Elle a oublié ce que ça fait. Le choc de sentir une main tapoter dans son dos. Le corps, lui, n’a pas oublié. Il sait réagir. Lâchant une dose d’endorphine dans ses veines. S’apaisant au contact, même coincé d’Ana. Se gorgeant de cette démonstration d’affection.

Elle est sourde aux protestations d’Ana. Qu’importe qu’elle ne sache pas. Qu’elle n’ait pas conscience de tout. Tout ce qui compte, c’est ce qu’elle voit. Une femme, avant tout. Présente pour les autres. Mettant ses connaissances au service des autres. Noyau bienveillant sous une carapace de distance. Trop longtemps blessée, isolée. C’est le résultat de toutes ses années de noyade, d’errance. Une entrepreneuse. Travailleuse qui doit sa réussite à elle-même. Pas à une quelconque corporation. Elle a le mérite de gérer seule une entreprise. Sans avoir recours à l’aide de quiconque. D’offrir sa générosité à certains. Cet enlacement, c’est une tentative de lui montrer un peu de chaleur. Un peu d'humanité là où ça manque tant. De combler le vide qui se forme un peu plus chaque jour.

Répit accordé par une interruption bienvenue. Sous la forme de trois petits êtres poilus. Gus. Boy. Nat. Les prénoms donnés aux trois chats. Des noms trouvés comme une évidence. Petite préférence pour Boy qui, avec son roulement de hanches, semble vouloir séduire tous les humains de cette planète. Il a toujours tendance à regarder du coin de l'œil pour s’assurer qu’on l’observe. Qu’on admire sa démarche.

Elle vient offrir quelques caresses à l’énergumène porté par Ana. Attendrie par les ronronnements du félin. Une douce porte de sortie vers plus de légèreté. Et ça lui va. Soupape de décontraction. Les muscles en ont besoin. Trop tendus par les échanges. Trop meurtris par les émotions. “Saluuut Guuus !” Une voix pleine d’adoration. D’attendrissement. Incapable de ne pas succomber aubcharme du poilu. Une faiblesse dont veut profiter Ana. “Je ne peux pas, malheureusement !” Argent. Place. Temps. Rien ne coïncide avec l’adoption d’un chat. Encore moins de trois. Elle, ce qu’elle aimerait, c’est un cyberper. Beaucoup moins d’engagement pour tout autant (ou presque) de plaisir. “Et puis, regarde comme ils sont heureux chez toi ! Ce serait inhumain de tes les prendre.” Elle se repenche vers le chat pour lui octroyer une nouvelle dose de gratouille. “Hein, que t’es content d’être là ?” En réalité, elle serait presque tentée. Presque. Rêve de gamine d’avoir des chats. Maintenant adulte, elle se rend compte des responsabilités que cela représente. Jamais elle ne sautera le pas. Jamais.

Elle s’éclaircit la gorge. Se rendant compte de son comportement. Elle se redresse, aussi. Reprend ses distances avec Ana. “Bon ! On n’avait pas un inventaire à faire ?” Elle n’a qu’une parole, Dani. Même si cela suppose de devoir travailler jusqu’à pas d’heure. Elle doit au moins ça à Ana. “Tu veux qu’on commence par où ?” Elle tourne sur elle-même. Déjà dépassée par l’ampleur du travail. Il n’y a rien de plus angoissant pour elle. État d’anxiété qui va grandir à mesure qu’elles vont tout défaire pour tout refaire. La soirée ne pouvait pas devenir encore plus cauchemardesque.


@Anastasia Hoxha

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HAUNTED
BY THE
GHOST
OF YOU /
Take me back to the night we met. And then I can tell myself Not to ride along with you.
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CORPS
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Durant un bref instant, tu te laisses presque avoir par ce trop-plein d’affection, par cette pause onctueuse, par les filets de la tendresse qui t’agrippent sauvagement. Le piège menace de se refermer sur toi, guette l’entrée de ton cœur. Et il parvient presque à s’installer, un murmure, une brise, une caresse. Un début de quelque chose. Heureusement, la réalité sonne à ta porte, frappe sans prévenir. Et tu mets un terme à cette parenthèse; sorte de trêve durant le conflit armé de ton existence bafouée. « On avait dit pas de nom ! » En fait, tu as émis ce décret en dépit de l’avis de Dani. A l’évidence, la petite est trop sensible, trop humaine, trop fleur bleue pour parvenir à respecter ce genre de décision alors la prendre ? Suffit de l’observer se ramollir devant la frimousse du chat. Son préféré. Gus aka le numéro trois. Ouais voilà comment tu les nommes, tentative vaine de garder faible d i s t a n c e quand ils ronronnent pourtant à ton encontre. Viles bêtes. Pas digne de confiance. « Elle préfère les trucs robotiques qui prétendent être vivants. » Que tu confesses à l’attention du minou.

Autant lui annoncer tout de suite comment les choses fonctionnent, lui montrer combien les gens sont décevants. Et tu ne fais pas exception à la règle. La fatigue revient te chercher, te force à poser l’animal au sol afin de t’appuyer contre un meuble. Juste une minute. Le temps de reprendre ton souffle, reprendre ton air crispé, balayer du revers de la main ce désagrément. Prétexter que ça va passer. Ça passe toujours et ça revient toujours. Une certitude inhumaine pour un fléau éternel. « Tu sais quoi, on commencera demain c’est mieux. » Mieux qu’elle parte maintenant, mieux qu’elle retrouve un soupçon de normalité, une souche de simplicité. Mieux qu’elle ne te voit pas, encore, dans ce sale état. Nulle envie d’éluder ses questions avec tes excuses plus futiles les unes que les autres. Fatiguée de cette partie qui n’en finit plus. « Rentre chez toi il se fait tard. » T’es plutôt satisfaite de ton argument, ne compte pas en découdre parce qu’il tient la route. Puis au besoin, tu /ab/useras de ton autorité, de ton pouvoir, de ta posture. Relation asymétrique lorsque la situation t'arrange, t'as pas le moindre regret à l'alimenter dans ce sens. C'est pour son bien que tu te répètes. Parfois, il faut faire du mal aux gens pour leur faire du bien. Protéger ceux auxquels tu tiens... et ils ne sont pas nombreux dans ta vie alors t'y mets du tien !

Dani Duarte
Humain·e
Dani Duarte
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : FAMILIAR // Ana  AuVr0RA
Alias : KABOOM // Comme le bruit que fait l'explosion de ton coeur, hé ouais !
Genre : FÉMININ & ELLE
Age : VINGT-SEPT ANS // Sentiment ambivalent à l'égard de son âge : impression d'en avoir beaucoup moins quand il faut faire face aux responsabilités. Sensation d'avoir le double d'années quand elle pense à ce qu'elle a vécu dernièrement.
Dollars : 6135
Zone libre :

FAMILIAR // Ana  69la FAMILIAR // Ana  7682ec0f467a12f14b6d9cc666b4ced37769b814

FAMILIAR // Ana  QXJKDFX

I DON'T KNOW HOW
TO HEAL FROM YOU
I HAVE ALL THIS LOVE,
BUT IT'S LOST ON YOU.


FAMILIAR // Ana  2K3YB9R

FAMILIAR // Ana  F37d6f48b9d2340bb91d0b97d85389392bb180d8

FAMILIAR // Ana  DoQmak7

WE COULD TRY TO GO BACK
WHERE WE STARTED
IF I WOKE UP WITH YOU
IN THE MORNING
I'D FORGET ALL THE WAYS
THAT WE'RE BROKEN.



Statut : EN COUPLE // Coeur épris d'un voleur.
Occupation : ASSOCIATION // Co-fondatrice, avec Rapha Wayne, de l'association Dreamt Upper Apple, visant à rénover et améliorer les conditions de vie dans l'Underapple. VENDEUSE // Job trouvé dans une disquerie, probablement la seule de la ville. Une hérésie quand on connaît sa non-connaissance musicale.
Habitation : CRIMSON BAY // Un appartement de plus en plus petit, qu'elle partage avec Cory (son bff, son frère de coeur), Archie (son petit-ami) et Rapha (son amie au coeur brisé). Et Pirate (un perroquet), Shet (une cyberlicorne) et Fripouille (un chien).
Limites : CULPABILITÉ // Elle se sent coupable. Pire : elle se croit coupable. De la mort de son petit frère. Tout juste capable de faire les premiers secours, alors qu'il aurait fallu empêcher le pire.

SOLITUDE // Elle est seule, Dani. Profondément seule, depuis qu'elle a laissé sa famille derrière elle. Impossible de les regarder en face. Impossible d'affronter leur deuil.

DÉPENDANCE // Cruellement besoin de l'affection, de l'amour des autres. Qu'on lui montre un peu d'attention et ça y est, vous devenez quelqu'un d'important dans sa vie.

Stigmates : EXPRESSIVE // Son visage est son pire ennemi. Il dit tout, il dévoile tout. Aucune émotion ne peut laisser son visage impassible.

CICATRICES // Une notoire dans le dos, causée par un accident quand elle avait cinq ans. Les autres ne sont qu'anecdotiques, résultats de pratiques sportives un peu trop extrêmes.

TATOUAGE // Un seul. Au poignet. Un tatouage réalisé après la mort de son frère afin de se rappeler sa perte chaque jour.

Inventaire : CYBERMON // Unicorn 4.6., appelée Shetunicorn.
Sait parler, faire des câlins, parler plusieurs langues, veiller à la sécurité. Usage pensé pour les enfants. Taille : 1m07. Offerte par Archie.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Sloane Hatcher
Genre IRL : Féminin, elle
Messages : 3183
Date d'inscription : 17/12/2022
FC : Alba Baptista
Crédits : av - self / crackships - jellyfish & sunny / quotes profil - Rosie Darling & Gracie Abrams
Thèmes abordés : Deuil, dépression, anxiété, mort
Infos RP :
PRÉSENCE // Quotidienne
RYTHME // Variable
DISPONIBILITÉ // Libre
LONGUEUR // 1000 mots, mais rps plus courts possible

Misc :
MOODBOARD - LE 90's



crimson bay
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OUTSIDE THE FAMILIAR TRUE TO LIFE


Un monde de ronronnements s’offre à elles. Une bulle poilue qui les fait diverger, oublier l’émotion passée. Ils savent exactement quand intervenir. Ils sentent. Encore une fois, ces petits êtres intelligents sont arrivés au bon moment. À leur vue, Dani a le cœur qui s’emballe. Trop d’affection pour eux. Ça en est déchirant de devoir dire non à leur adoption. Le jour où elle vivra dans un château, elle les prendra. Car, ce jour-là, tous les obstacles seront levés : elle aura des cat-sitters pour chacun, ils auront chacun une litière de neuf mètres carrés, ils mangeront des croquettes au caviar. En attendant, il est plus raisonnable de les laisser aux bons soins d’Ana. Même si elle semble réticente à leur présence. Tout ça n’est que paraître. Sinon, pourquoi seraient-ils encore là, à faire leur nid chez elle ? Ils ont pris leurs marques. Beaucoup trop heureux d’être accueillis, câlinés, choyés. Alors qu’ils auraient pu être confiés à des associations depuis longtemps. Non, Ana a préféré les garder auprès d’elle.

Et maintenant, elle s’immisce entre Gus et Dani. Fait exploser leur relation avec des mensonges éhontés. Dani se redresse. Horrifiée par les propos tenus, le tout devant des oreilles fragiles et susceptibles. “Dis pas ça devant lui !” Gus semble la juger. Il faut rattraper le coup. S’assurer qu’il sera encore là pour l’accueillir à son prochain passage. Parce que c’est Gus. Le meilleur d’entre tous. Elle se penche de nouveau vers lui. Lui offre son plus beau regard attendrissant. Sait-on jamais qu’il y soit sensible. “Ne l’écoute pas ! Je t’aime plus que tout, promis.” Même si elle a une préférence pour les cyberpets, d’accord. Il est vrai. Elle plaide coupable. Ça, Gus n’a pas besoin de le savoir. Il doit rester dans l’ignorance la plus totale de sa double vie. C’est pour son bien. Celui de Dani, aussi. Et celui d’Ana. Un chat à la confiance trahie est un chat qui ne manquera pas de griffer ses tapis et de faire pipi dans son lit. Probablement osera-t-il s’attaquer aussi à ses bibelots. Alors là, ce sera la fin de tout. Du monde entier.

Gus au sol, Dani s’accroupit pour lui tendre une main timide. Tentant de reconquérir ses bonnes grâces. Elle ne peut passer une seule seconde supplémentaire sans savoir si leur complicité persiste. En oubliant la présence d’Ana. Il n’y a que lorsqu’elle annonce l’inventaire le lendemain que Dani lève les yeux. “Quoi ?” La réaction normale serait d’être contente. Heureuse de profiter de sa soirée plutôt que de compter des pierres ou des herbes. Excitée à l’idée d’avoir le temps de passer dans le MetaWorld ce soir et d’y retrouver ses ami·e·s. Pas là. Ça l’alerte, ce revirement de situation. Ça l’inquiète. “Tu es sûre ?” Il se fait tard. Raison donnée. Dani se relève. Pas de réconciliation avec Gus. Relation sacrifiée pour laisser Ana tranquille. Tant pis. Dani ne s’avoue pas vaincue. Ça lui coûtera seulement quelques dollars, histoire d’acheter du thon. Gus devrait arrêter de lui faire la tronche. “D’accord… si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver.” Elle retourne dans la boutique qui sent maintenant la pizza. Récupère ses affaires, sans toucher au carton de pizza. Bien décidée à le laisser à Ana pour qu’elle ait quelque chose à avaler ce soir. “Bonne soirée, Ana.” Dernier regard pour la propriétaire des lieux. Emportant avec elle le souvenir ému de cette soirée durant laquelle elles se sont dévoilées. Un peu. Juste assez pour troubler la vision, pour consolider la relation. Pour repartir avec la certitude qu’Ana compte un peu plus chaque jour. Puis la porte qui se ferme et laisser l'univers magique du Nevermore derrière elle. Elle reviendra le lendemain pour s'assurer que tout va bien. Elle s'en fait la promesse.

@Anastasia Hoxha

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